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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 15 minutes, olivier lsb a dit :

Extraits:

Sauf que cette neutralité affichée occulte une suppression de pans entiers de la réalité n’allant pas dans le sens général du film, qui consiste à dépeindre les soldats russes comme des victimes. A aucun moment des cent vingt minutes de Russians at War, les soldats ne font face à une contradiction. Le spectateur n’a jamais droit à une contextualisation rappelant les faits essentiels de la guerre : son déclenchement par Vladimir Poutine, les massacres et viols de civils à Marioupol, Boutcha, Izioum, etc. ou les exécutions répétées de prisonniers de guerre ukrainiens. Anastasia Trofimova préfère les filmer pleurant la mort de leurs camarades, se livrant à des beuveries, caressant des animaux, se plaignant de leurs compagnes, ou enfilant des banalités sur « [leurs] destins brisés », « l’absurdité de la guerre », etc.

Au terme du film, la réalisatrice finit par succomber à la tentation de donner son opinion. On entend sa voix hors cadre dire que ses personnages « ne sont ni des Supermen ni des méchants » et que « le véritable objectif de cette guerre continue d’être peu clair pour [elle] ». Une touche de confusionnisme mettant agresseurs et agressés sur le même plan, qui n’est pas sans rappeler la thèse centrale des idéologues de RT : il n’y a pas de faits, que des opinions ; tout le monde ment et chacun a sa propre vérité.

https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/09/14/le-festival-de-toronto-suspend-la-projection-de-russians-at-war-un-documentaire-accuse-d-etre-la-voix-du-kremlin_6317341_3246.html

Le pauvre lecteur du Monde n'a jamais accès à la vision de la guerre du point de vue Ukrainien ! On lui cache l'essentiel de la guerre !

Le film d'Anastasia Trofimova est coupable de non-lavage de cerveau pro-Ukrainien. C'est de cela qu'on l'accuse. Il pourrait sortir le public de la chambre d'écho et de la bulle de filtre que les médias occidentaux lui servent à longueur d'articles et de reportages.

Pour aller plus loin, je recommande l'article de Cass Sunstein sur le libéralisme, un peu scolaire, un peu rébarbatif, mais qui reprend les bases :

https://www.nytimes.com/2023/11/20/opinion/cass-sunstein-why-liberal.html

Si vous voulez retenir une phrase, je conseille celle-ci :

Les libéraux font leurs les mots du juge de la Cour suprême Robert Jackson, procureur aux procès de Nuremberg : "L'unification obligatoire de l'opinion n'aboutit qu'à l'unanimité du cimetière".

ou si vous en voulez deux, ajoutez celle-ci :

Ils sont d'accord avec le juge Oliver Wendell Holmes Jr, qui a défendu que "la liberté de pensée n'est pas pas la liberté de pensée pour ceux qui sont d'accord avec nous, mais la liberté pour les pensées que nous détestons".

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il y a 31 minutes, Wallaby a dit :

Le pauvre lecteur du Monde n'a jamais accès à la vision de la guerre du point de vue Ukrainien ! On lui cache l'essentiel de la guerre !

Le film d'Anastasia Trofimova est coupable de non-lavage de cerveau pro-Ukrainien. C'est de cela qu'on l'accuse. Il pourrait sortir le public de la chambre d'écho et de la bulle de filtre que les médias occidentaux lui servent à longueur d'articles et de reportages.

Pour aller plus loin, je recommande l'article de Cass Sunstein sur le libéralisme, un peu scolaire, un peu rébarbatif, mais qui reprend les bases :

https://www.nytimes.com/2023/11/20/opinion/cass-sunstein-why-liberal.html

Si vous voulez retenir une phrase, je conseille celle-ci :

Les libéraux font leurs les mots du juge de la Cour suprême Robert Jackson, procureur aux procès de Nuremberg : "L'unification obligatoire de l'opinion n'aboutit qu'à l'unanimité du cimetière".

ou si vous en voulez deux, ajoutez celle-ci :

Ils sont d'accord avec le juge Oliver Wendell Holmes Jr, qui a défendu que "la liberté de pensée n'est pas pas la liberté de pensée pour ceux qui sont d'accord avec nous, mais la liberté pour les pensées que nous détestons".

"le véritable objectif de cette guerre continue d’être peu clair pour [elle] ». Une touche de confusionnisme mettant agresseurs et agressés sur le même plan, qui n’est pas sans rappeler la thèse centrale des idéologues de RT : il n’y a pas de faits, que des opinions ; tout le monde ment et chacun a sa propre vérité.

Rassure toi, j'ai très bien compris le "non-lavage de cerveau pro-Ukr" pour traiter de ce conflit. Je vais même relayer ici dans mon post le point de vue russe, afin que je contribue aussi à la vraie Liberté, celle "des pensées que je déteste":

- la guerre ? Comme la paix, filmons des gens-bourrés-en-uniformes-qui-sont-des-z'humains-après-tout.

- Les décisions des chefs ? Surtout pas notre sujet, c'est compliqué la politique.

- Les crimes de guerre ? Ouh ça ferait tâche à l'écran.

- L'argent ? Honi soit qui mal y pense.

- Nos femmes ? Toutes les mêmes, elles nous cassent les c****.

Très belle qualité de pensée en effet. Défendons médiocrité et aveuglement, ça fera de nous de parfaits libéraux, moralement sains, dans une démocratie éclatante. 

"Oh zut un autocrate arrivé par les urnes".

Modifié par olivier lsb
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Le documentaire de Trofimova n'est encore disponible sur aucune plateforme de streaming 

Naturellement je ne suis pas allé voir s'il est disponible en téléchargement illégal, puisque ce n'est pas légal. Mais une connaissance m'a dit que non il ne s'y trouve pas 

 

... Nous sommes donc bien d'accord que tous ceux qui s'expriment, en bien comme en mal, sur ce documentaire, parlent sans savoir :tongue: :laugh: ?

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Ivan Katchanovski :

Ce qui augmente la liste de types de pays à plus de 2 ( pour reprendre le décompte de alexis ).

La justice chez nous, je ne vois pas un opposant privé de ses biens. 

Hélas, une fois mis en avant le mot "démocratie", pour certains tout est dit, et il n'y a plus de nuances. Si la démocratie ukr est plus affirmée que le pseudo démocratie Ru ( c'est certains ), ces 2 pays restent trés proches sur certains autres aspects. On peut le dire froidement, mais pourtant ça passe mal chez certains fan boys.

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Il y a 1 heure, herciv a dit :

- Le bloc occidentale avec AUKUS comme noyau

- Le bloc Chino/russe

- le bloc arabo/mulsulman 

- les non alignés avec l'Inde en poids lourd

Il manque le 5eme bloc. Enfin le premier je veux dire.

Non aligné sur aukus, non aligné avec les autres non alignés, je parle d'un pays d'une grandeur....La FRANCE ! Oui Monsieur.

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il y a 7 minutes, ksimodo a dit :

Il manque le 5eme bloc. Enfin le premier je veux dire.

Non aligné sur aukus, non aligné avec les autres non alignés, je parle d'un pays d'une grandeur....La FRANCE ! Oui Monsieur.

J'ai répondu ici :

 

 

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Il y a 13 heures, rendbo a dit :

Il me semble que la Rada a voté une loi interdisant les négociations autres que "l'Ukraine d'avant le conflit" non ?

 

https://www.reuters.com/article/idUSKBN2QZ0ZC/

apparemment ce serait un décret de fin 2022

KYIV (Reuters) - Le président ukrainien Volodimir Zelensky a signé mardi un décret formalisant l'impossibilité de négocier avec Vladimir Poutine, tout en laissant la porte ouverte à des pourparlers avec la Russie. Le texte officialise ainsi les propos que le président ukrainien a tenus vendredi après la proclamation par le chef du Kremlin de l'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes. "Il (Poutine) ne sait pas ce que sont la dignité et l'honnêteté. Par conséquent, nous sommes prêts au dialogue avec la Russie mais avec un autre président de Russie", a déclaré le président ukrainien dans un message enregistré.

Que ce soit une loi ou décret, Zelenski peut se débarrasser de celle-ci à sa convenance. Il a à peine moins de contrainte avec la Rada que Poutine avec son parlement

je pense d'ailleurs qu'un des objectifs de ce décret était d'éviter des négociations parallèles non autorisées par lui-même

 

Modifié par Akilius G.
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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Ben moi je défend l'idée qu'il y a plus que deux blocs en formation. A la louche j'en voit 4.

- Le bloc occidentale avec AUKUS comme noyau

- Le bloc Chino/russe

- le bloc arabo/mulsulman 

- les non alignés avec l'Inde en poids lourd

Les pays des BRICS mettent justement à mal ma théorie. Mais d'un autre côté les BRICS ont un peu de mal a se coordonner vraiment. Les Chinois et les Russes ont vraiment intérêt à sortir du système dollar mais justement pour organiser un tête à tête dont les autres ne veulent pas même si ils ont eux-même pléthore de matières première mais inégalement réparties.

 

J'imagine qu'à terme des pays vont se regrouper via des alliances en Amérique latine et en Afrique.

Côté bloc occidental, je ne sais pas : on pourrait envisager un bloc océanique AUKUS et un continental européen (plutôt en bonne entente), difficile à dire

 

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Rien de nouveau, mais une bonne synthèse de la valse-hésitation des US. Et une fixette sur les infrastructures énergétiques. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/14/derriere-la-solidarite-affichee-avec-l-ukraine-les-hesitations-de-l-administration-biden_6317158_3210.html

Citation

Derrière la solidarité affichée avec l’Ukraine, les hésitations de l’administration Biden

Les Etats-Unis sont peu enclins à autoriser Kiev à frapper la Russie avec les missiles à longue portée livrés par les alliés, craignant l’escalade avec Moscou.

Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)

Publié aujourd’hui à 05h30, modifié à 09h39

« Je ne pense pas tant que cela à Vladimir Poutine », a répondu sèchement Joe Biden, vendredi 13 septembre, à un journaliste l’interpellant à la Maison Blanche, alors qu’il recevait le premier ministre britannique, Keir Starmer. La veille, le président russe avait réagi aux rumeurs d’un feu vert américain aux frappes de missiles en profondeur, déclenchées par l’Ukraine en Russie même. Selon M. Poutine, une telle décision « signifierait que les pays de l’OTAN, les Etats-Unis et les pays européens sont en guerre avec la Russie ». Malgré la phrase nonchalante de Joe Biden, un tel avertissement n’est pas pris à la légère par les chancelleries occidentales.

L’une des demandes insistantes de Kiev concerne l’utilisation de missiles appelés Army Tactical Missile Systems (ATACMS). Washington n’est guère enthousiaste. Formé par la guerre froide, Joe Biden a toujours été mû par la crainte d’une escalade avec la Russie, de nature nucléaire ou plus classique.

Le Pentagone insiste aussi sur le fait qu’aucune arme n’est décisive en soi, et que le principal problème ukrainien est celui des capacités de mobilisation humaine. Enfin, la Maison Blanche aimerait que les infrastructures énergétiques ne soient ciblées ni d’un côté ni de l’autre, ce qui supposerait une forme de moratoire entre les parties du conflit.

Avant la visite de M. Starmer, plusieurs médias américains relayaient l’intention de l’administration Biden d’autoriser ces frappes, mais sans missiles américains, en laissant Kiev utiliser les Storm Shadow britanniques ou Scalp français. Mais la Maison Blanche a fait savoir, vendredi, que sa position n’avait pas changé à ce stade.

Les discussions pourraient se prolonger à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, dans une dizaine de jours. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s’y rendra pour présenter à Joe Biden mais aussi à Kamala Harris et à Donald Trump un plan destiné à avancer vers la paix. Pour l’heure, sa frustration s’exprime au sujet des missiles à longue portée. « C’est difficile d’entendre de façon répétée “on travaille dessus” pendant que Poutine continue de brûler nos villes et nos villages », a écrit M. Zelensky, vendredi, sur X.

Agacement des alliés

C’est pourtant ce genre de pression publique qui suscite un agacement du côté des alliés. Ils estiment que la diplomatie de l’Ukraine est plus bruyante qu’efficace, notamment auprès des pays du Sud global. Trop d’initiatives et de conférences, et pas assez de travail discret sur une possible issue politique au conflit.

Selon plusieurs sources, le message a été transmis à Volodymyr Zelensky au cours d’une réunion à la Maison Blanche, le 30 août. Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis auprès du président Biden, avait alors réuni son homologue britannique, Tim Barrow, le conseiller diplomatique de l’Elysée, Emmanuel Bonne, et son homologue allemand, Jens Plötner. Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, s’était joint à eux.

Cela étant dit, la constante, depuis février 2022, est la souplesse des « lignes rouges » américaines. De façon toujours tardive, l’administration Biden a fini par donner son feu vert aux demandes successives de Kiev. Les chars M1 Abrams ou les avions de chasse F-16, d’abord exclus, ont fini par être livrés. Les opérations ukrainiennes en Russie ? Là aussi, les résistances ont cédé. D’abord, en Crimée annexée, sous forme clandestine, puis dans la région de Belgorod. Il a fallu attendre la multiplication des frappes russes sur la ville de Kharkiv, en mai, pour que la Maison Blanche accepte des frappes de l’armée ukrainienne en Russie même.

La situation a de nouveau évolué sur le terrain avec l’incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk. En recevant, mercredi, à Kiev, les chefs de la diplomatie britannique et américaine, David Lammy et Antony Blinken, Volodymyr Zelensky a reconnu que cette opération n’avait pas provoqué un redéploiement des divisions ennemies dans l’est de l’Ukraine. En revanche, l’écrasante supériorité russe dans l’usage d’obus serait passée de 12 contre un à 2,5 contre un, précise une source.

Des militaires russes formés en Iran

« L’incursion a révélé le bluff de Poutine. Jusqu’alors, la propagande russe assurait qu’il y aurait une réponse sévère si un tel scénario se matérialisait, souligne Maria Snegovaya, chercheuse au Center for Strategic and International Studies, à Washington. Mais cela fait un mois que l’Ukraine a avancé et le Kremlin prétend au contraire que rien n’est arrivé. Il essaie de “normaliser” la situation. Par ailleurs, la Russie a aussi provoqué une escalade récente avec la réception de missiles balistiques iraniens, et le fait que la Chine a commencé à fournir des armes létales à Moscou. » Selon la Maison Blanche, des dizaines de militaires russes ont été formés en Iran à l’usage des missiles balistiques à courte portée Fateh-360.

L’administration Biden répète son engagement aux côtés de Kiev, mais elle ne se prononce jamais en public sur le chemin vers la paix. Lors du débat qui l’opposait à Kamala Harris, le 10 septembre, Donald Trump en était, pour sa part, resté au stade des généralités ; l’ex-président a répété son intention d’obtenir la paix au cours de la période de transition, avant même d’entrer à la Maison Blanche.

Deux jours plus tard, J. D. Vance, le colistier de Donald Trump, a été plus précis. Il a dessiné les lignes d’une reddition ukrainienne. Le plan ? « Ça ressemble sans doute à l’actuelle ligne de démarcation entre la Russie et l’Ukraine. Cela deviendrait une zone démilitarisée, solidement fortifiée, pour que la Russie ne puisse pas envahir à nouveau. L’Ukraine garde sa souveraineté indépendante. La Russie obtient la garantie de neutralité de l’Ukraine, qui ne rejoint pas l’OTAN, qui ne rejoint pas ces sortes d’institutions alliées. »

En somme, l’Ukraine devrait renoncer aux territoires envahis par l’armée russe. Elle devrait aussi renoncer à décider de sa place dans le monde, de ses alliances. L’avenir promis ? Une sorte de zone tampon rétrécie.

 

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il y a une heure, Akilius G. a dit :

J'imagine qu'à terme des pays vont se regrouper via des alliances en Amérique latine et en Afrique.

Côté bloc occidental, je ne sais pas : on pourrait envisager un bloc océanique AUKUS et un continental européen (plutôt en bonne entente), difficile à dire

Les alliances africaines n'ont jamais marché, que ce soit l'UA ou plus récemment la CEDEAO. En Amérique du Sud, rien de concret au-delà de quelques ententes "politiques (comme l'alliance bolivarienne) ou centrées sur l'économie (et qui ne marchent pas tant que ça, comme le MERCOSUR).

Pour le côté océan/continent, Spykman va pouvoir vendre de nouveaux bouquins post-mortem. Mais il est mort en 1943, je ne sais pas qui va toucher les droits d'auteur.

Il y a 1 heure, ksimodo a dit :

Ce qui augmente la liste de types de pays à plus de 2 ( pour reprendre le décompte de alexis ).

La justice chez nous, je ne vois pas un opposant privé de ses biens. 

Hélas, une fois mis en avant le mot "démocratie", pour certains tout est dit, et il n'y a plus de nuances. Si la démocratie ukr est plus affirmée que le pseudo démocratie Ru ( c'est certains ), ces 2 pays restent trés proches sur certains autres aspects. On peut le dire froidement, mais pourtant ça passe mal chez certains fan boys.

Toujours ce courant relativiste qui noircit l'Ukraine ou blanchit la Russie selon la demande du moment. Il est puissant "chez certains fan boys". :happy:

Opposant privé de ses biens ? Pas hyper récent mais l'indignité nationale a failli faire son retour en 2015 en France. Contexte post-Bataclan certes mais l'idée n'a pas fait que traverser les esprits, il en a vraiment été question à haut niveau. Tu me diras, on ne parlerait pas d'opposant politique comme ceux qui finissent "décédés d'une mauvaise grippe" en Russie ou subissant une "allergie subite au thé vert" mais l'idée même de saisir des biens ou de retirer des droits fondamentaux n'est pas du tout absente des débats.

Modifié par Ciders
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Le 13/09/2024 à 14:13, Alexis a dit :

Des doutes subsistent également quant au nombre de missiles Storm Shadow que l'Ukraine possède encore dans son arsenal, et qui ont été utilisés par Kiev en Ukraine depuis le printemps de l'année dernière. La Grande-Bretagne ne produit plus d'armes Storm Shadow en grandes quantités, et la production française de son missile jumeau - Scalp-EG - est sous assistance respiratoire, a déclaré Colby Badhwar, analyste en matière de sécurité et de défense. S'il y a une véritable pénurie de missiles, l'Ukraine devra choisir ses cibles avec beaucoup de soin, afin de ne pas gaspiller les ressources restantes, a déclaré M. Savill

Ah bon on est content d'apprendre que les clients export auxquels on continue de vendre cette arme ne sont donc pas livrés... :laugh::rolleyes:

Non mais ce qu'il ne faut pas lire franchement...

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il y a 2 minutes, Patrick a dit :

La Grande-Bretagne ne produit plus d'armes Storm Shadow en grandes quantités, et la production française de son missile jumeau - Scalp-EG - est sous assistance respiratoire

Ah bon on est content d'apprendre que les clients export auxquels on continue de vendre cette arme ne sont donc pas livrés... :laugh::rolleyes:

Non mais ce qu'il ne faut pas lire franchement...

Je n'ai pas pris cette affirmation comme équivalente à "les Français ne produisent plus de Scalp". Plutôt "La production est très faible, au minimum pour garder une chaîne fonctionnelle"

Quelle est la réalité ? Je n'en sais rien. Tu dis qu'il y a encore des clients étrangers à livrer en Scalp... donc des clients récents ?

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Quelle est la réalité ? Je n'en sais rien. Tu dis qu'il y a encore des clients étrangers à livrer en Scalp... donc des clients récents ?

Ben... Oui. Quasiment tous les clients export maintenant que le SCALP a été "dés-ITAR-isé". Du moins en théorie. Egypte, Qatar, Inde, Grèce sûr de sûr puisqu'ils en ont avec leurs Mirage 2000-5, peut-être Croatie c'est à vérifier, Emirats c'est certain vu qu'ils ont du Black Shaheen pour leurs -9, Indonésie je ne sais pas mais vu que les USA voulaient leur vendre des avions les soumettre à l'ITAR n'aurait pas beaucoup de sens. Serbie non par contre.

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il y a une heure, Patrick a dit :

Ben... Oui. Quasiment tous les clients export maintenant que le SCALP a été "dés-ITAR-isé". Du moins en théorie. Egypte, Qatar, Inde, Grèce sûr de sûr puisqu'ils en ont avec leurs Mirage 2000-5, peut-être Croatie c'est à vérifier, Emirats c'est certain vu qu'ils ont du Black Shaheen pour leurs -9, Indonésie je ne sais pas mais vu que les USA voulaient leur vendre des avions les soumettre à l'ITAR n'aurait pas beaucoup de sens. Serbie non par contre.

C'est une liste de clients Rafale ça, pas une liste de clients de missile ...

 

Toutefois il est vrai que les Grecs ont commandé une poignée de missile en 2021 avec leurs avions. En plus de la rénovation à mi vie des missiles actuels

Mais bon, si la commande est de 20 Scalp et que c'est tout ce que l'on a, la production est forcément faible 

 

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

Ben... Oui. Quasiment tous les clients export maintenant que le SCALP a été "dés-ITAR-isé". Du moins en théorie. Egypte, Qatar, Inde, Grèce sûr de sûr puisqu'ils en ont avec leurs Mirage 2000-5, peut-être Croatie c'est à vérifier, Emirats c'est certain vu qu'ils ont du Black Shaheen pour leurs -9, Indonésie je ne sais pas mais vu que les USA voulaient leur vendre des avions les soumettre à l'ITAR n'aurait pas beaucoup de sens. Serbie non par contre.

A lire la page Wikipédia du missile - oui je sais ce n'est pas une référence absolue mais c'est un premier élément - je vois essentiellement des clients anciens, pour lesquels la production doit être livrée depuis belle lurette 

Deux exceptions le Qatar pour 150 exemplaires en 2015 et l'Inde pour un nombre inconnu en 2016

Sauf à ce qu'il y ait eu des commandes plus récentes, il ne doit rester à produire que les derniers de ces exemplaires. Ce serait donc une production très ralentie...

Sans même parler de soutien supplémentaire à Kiev, rien que pour les besoins français et pour faire la soudure jusqu'à la mise en production du FMC (2030 ?) - pour que la chaîne reste vivante, m.... :dry: ! - je me sentirais beaucoup plus à l'aise avec un ordre de produire 100 ex. / an d'ici 2030 pour les besoins français 

Mais je n'ai vu aucune discussion d'un tel projet :mellow: 

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Il y a 6 heures, Alexis a dit :

A lire la page Wikipédia du missile - oui je sais ce n'est pas une référence absolue mais c'est un premier élément - je vois essentiellement des clients anciens, pour lesquels la production doit être livrée depuis belle lurette 

Deux exceptions le Qatar pour 150 exemplaires en 2015 et l'Inde pour un nombre inconnu en 2016

Sauf à ce qu'il y ait eu des commandes plus récentes, il ne doit rester à produire que les derniers de ces exemplaires. Ce serait donc une production très ralentie...

Sans même parler de soutien supplémentaire à Kiev, rien que pour les besoins français et pour faire la soudure jusqu'à la mise en production du FMC (2030 ?) - pour que la chaîne reste vivante, m.... :dry: ! - je me sentirais beaucoup plus à l'aise avec un ordre de produire 100 ex. / an d'ici 2030 pour les besoins français 

Mais je n'ai vu aucune discussion d'un tel projet :mellow:

Rien que le contract Grec rend cette assertion hasardeuse. Les SCALP livrés avec les 2000-5mk2 commencent à se faire vieux.

Après c'est sûr que les regards sont concentrés sur les FMAN et FMC de toutes façons.

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

Rien que le contract Grec rend cette assertion hasardeuse. Les SCALP livrés avec les 2000-5mk2 commencent à se faire vieux.

Après c'est sûr que les regards sont concentrés sur les FMAN et FMC de toutes façons.

Exact, il y a eu un nouvel achat grec de Scalp pour leurs Rafale, contrat signé en 2022

Le nombre de missiles n'a pas été précisé. Reste à savoir quand la production de cette commande sera achevée 

On ne doit pas être sur une commande très grosse

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11 septembre 2024. Débat entre Thomas Graham du Council on Foreign Relations et Dov Zakheim du Centre for the National Interest, plus des questions d'éminents thinktankers spécialistes de la question, ou encore de l'ambassadeur de Slovaquie.

En gros, Graham veut ouvrir un canal de négociation direct entre les Etats-Unis et la Russie, et Zakheim est contre.

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Pour compléter l'article de David Ignatius que j'ai mis dans le fil sur les opérations militaires - où il explique que l'Ukraine ne peut gagner une guerre d'attrition et que les Etats-Unis devraient "prendre plus de risques pour aider l'Ukraine" - voici un entretien avec Sergei Karaganov le plus radical des analystes géopolitiques russes, où il expose sa vision de l'avenir de la Russie

Cet entretien date de juillet, et le plus frappant est peut-être la première question que le journaliste pose à Karaganov

Sergueï Alexandrovitch, toutes les questions que je veux vous poser se résument en fait à une seule chose : où se dirige aujourd'hui l'oiseau-troïka appelé Rus ? Et est-ce qu'elle court ou fait du jogging ?

- Il galope, et quel galop ! (...)

La question n'est en effet pas l'avenir de la Russie, mais celle de la Rus, qui est un "oiseau-troïka". Il s'agit de l'ancien pays de Rus d'il y a mille ans, celui dont sont issus à la fois Russie, Ukraine et Biélorussie. L'expression "oiseau-troïka" est issue de Gogol, l'un des plus grands écrivains russophones, qui était Ukrainien, et désignait ainsi l'Empire de toutes les Russies, unifié à son époque sous l'égide d'un tsar

Autrement dit, non seulement chez Karaganov, mais dans le média qui l'interroge RIA Novosti - connu chez nous sous le nom de RT - on se projette déjà après la fin de la guerre. L'oiseau-troïka est reconstitué. On peut s'en gausser, si on croit (dur comme fer ?) que la Russie ne peut pas gagner cette guerre. S'en inquiéter, si on le soupçonne possible. S'en effarer, si on l'estime comme moi le plus probable...

Le reste de l'entretien n'est pas piqué des vers non plus :unsure:

Le plus important est que nous ayons réalisé le simple fait que la Russie, selon les mots d’un brillant historien, est une organisation militaire créée par le peuple russe

Je ne sais plus qui disait que la Prusse n'est pas un pays qui a une armée, mais une armée qui a un pays... La référence n'est pas très réjouissante

L’essentiel maintenant est de croire en vos propres forces et de vous engager sérieusement dans votre développement. L’essentiel maintenant est de préserver et de développer l’homme, l’homme russe, le meilleur, le divin en lui. Après tout, on le croyait autrefois, mais maintenant c'est de plus en plus évident : les Russes, quelle que soit leur appartenance ethnique, sont le peuple choisi par Dieu pour le salut de l'humanité

Magnifique ! C'est l'issue après tout logique du messianisme déjà présent dans l'idéologie de combat actuelle de la Russie... On n'est pas sortis des ronces :mellow:

De mon point de vue, notre objectif devrait être de construire une société de capitalisme social, mais contrôlée par l’État.

Le gouvernement doit être autoritaire, mais avec des éléments de démocratie, notamment au niveau local.

Et le troisième élément de la société future devrait être l'unité, le sentiment d'être un seul peuple, voire, je le répète, le peuple élu de Dieu, ce que nous avons pourtant toujours été, mais que tantôt nous nous reconnaissons, tantôt pas. Bien que les anciens penseurs et philosophes orthodoxes russes n'aient aucun doute sur le fait que la Russie est la deuxième Jérusalem

Après la troisième Rome, voici la deuxième Jérusalem...

Premièrement, la Russie peut et doit se permettre à la fois des armes et du beurre. Mais à condition qu’elle mette son esprit au premier plan.

Deuxièmement. C’est l’industrie militaire, j’en suis sûr, qui doit aujourd’hui entraîner avec elle l’ensemble de l’économie, de la science et de l’éducation. Conduire à des changements si profonds dans la société lorsque les ingénieurs et les travailleurs qualifiés redeviendront l’élite. Et pas les politologues, les oligarques et leurs serviteurs.

Écoutez, mais cela a toujours été le cas en Russie : tant en Union soviétique que dans  l’Empire russe . Dans notre pays, d'autres moteurs n'ont jamais fonctionné

Je ne suis pas certain que tous les Russes soient chauds-bouillants pour la vision de Karaganov, qui est bien sur la frange la plus radicale des analystes russes actuels. Mais il continuerait certainement d'avoir de l'influence dans une Russie post-victoire - enfin un oiseau-troïka :dry: - avec les autres qui sont sur sa ligne, et avec l'euphorie de cette victoire pour alimenter ce genre d'esprit...

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Disons que ça ressemble furieusement à certains discours des années 1920 et 1930. Cela manque d'inédit.

Le côté Grande Russie est assez classique également, chaque pays ou presque des Balkans par exemple ayant son concept de Grand(e) Quelque chose. Reste que tous ces gens n'avaient pas d'armes nucléaires ou de milliers de chars, même rouillés.

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Le 14/06/2024 à 15:37, Alexis a dit :

Vladimir Poutine a adressé une proposition de cessez-le-feu sur la base de conditions précises

Le retrait des forces ukrainiennes des régions que la Russie revendique et l’abandon du projet d’adhésion à l’OTAN figurent en tête des conditions énoncées par Vladimir Poutine à Kiev

Ces conditions ont été rejetées immédiatement par Kiev et par le secrétaire général de l'OTAN

Les revendications du président russe Vladimir Poutine se «heurtent au bon sens» , a réagi vendredi Mykhailo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne. «Il faut se débarrasser de ces illusions et cesser de prendre au sérieux les “propositions de la Russie” qui se heurtent au bon sens» , a-t-il jugé sur X

En apparence, ces conditions pourraient sembler potentiellement attirantes pour Kiev, puisque leur entrée dans l'OTAN a été explicitement exclue par le président américain lui-même, et puisque le sacrifice consistant à évacuer les parties (minoritaires) de ces quatre régions qui restent sous le contrôle de l'Ukraine serait en échange de la fin des combats et des sacrifices... En apparence

En fait, il ne s'agit pas là des conditions de paix... mais seulement des conditions de cessez-le-feu ! Lors des négociations de paix qui suivraient, la Russie s'attacherait à obtenir ses autres conditions. Sous la menace d'une potentielle reprise des hostilités, naturellement...

1. Quelles sont ces autres conditions ? Eh bien, Poutine les a dessinées dans les grandes lignes dans le reste de son allocution, que rapporte la presse russe

La position de principe de Moscou, a répété Poutine, est le statut neutre, non aligné et dénucléarisé de l’Ukraine, sa démilitarisation et sa dénazification

Sans surprise, ces conditions déjà présentes en 2022 n'ont pas changé. Rappelons qu'elles placeraient l'Ukraine, privée à la fois de coopération militaire avec l'Ouest et d'armée sérieuse, dans une position de dépendance permanente envers la Russie, Kiev étant donc obligé de suivre Moscou en tout, de peur que Moscou ne l'y force par la violence. L'Ukraine deviendrait un satellite de la Russie, comme l'est la Biélorussie actuellement, ou comme l'étaient Pologne et Tchécoslovaquie du temps de la Guerre froide

2. Qui pourrait négocier au nom de l'Ukraine ? Poutine l'explique

Moscou a quelqu’un avec qui négocier à Kiev. Se référant à la loi fondamentale de l'Ukraine, le président a précisé que la Verkhovna Rada reste légitime en Ukraine. Et la légitimité de Zelensky ne peut être restaurée par aucun stratagème

3. Ce n'est pas tout. Il faut encore parler de l'Occident

Un retour complet aux propositions de sécurité pour 2021-2022 est impossible, mais les principes de base restent inchangés, a-t-il ajouté.

Lors d’un conseil élargi du ministère des Affaires étrangères en novembre 2021, Poutine a posé une condition fondamentale : l’OTAN remettrait son infrastructure militaire dans les positions de 1997 (...)

Et pas de sanctions.

A ces conditions-là, il semble qu'une paix définitive pourrait être signée, effectivement. Paix qui ne ferait donc pas peser des exigences seulement sur l'Ukraine, les pays occidentaux eux aussi auraient à faire des concessions lourdes, essentiellement retrait des déploiements de l'OTAN dans les pays d'Europe centrale, balkanique et baltique (plus d'exercices OTAN en Pologne ni Roumanie, plus de déploiements dans les pays Baltes) ainsi que levée des sanctions

Quant à la conclusion de Poutine ? In cauda venenum, c'est dans la queue que se trouve le venin

"La Russie appelle à tourner la page tragique de l'histoire et à rétablir progressivement les relations avec l'Ukraine et l'Europe", a déclaré Poutine.

Si Kiev et l’Occident refusent, ils seront tenus responsables de la poursuite de l’effusion de sang. Et les termes du règlement vont changer

Je ne pense pas que Poutine ait eu la moindre illusion que Kiev et les pays de l'Alliance atlantique pourraient accepter sa proposition. L'effet net de son allocution est donc d'annoncer que les conditions d'un futur règlement seront plus dures encore "puisque Kiev et l'Occident n'ont pas su accepter un cessez-le-feu"

En gros Poutine ne veut pas annexer l'Ukraine mais en faire un satellite comme la Biellorussie. Merci pour tes éléments.

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il y a 18 minutes, herciv a dit :

En gros Poutine ne veut pas annexer l'Ukraine mais en faire un satellite comme la Biellorussie. Merci pour tes éléments.

Sachant qu'il en a déjà annexé une bonne partie, là où dans les faits il y a moins de choses "utiles" dans la partie orientale de la Biélorussie. Et que cela ferait hurler à la mort les Baltes et les Polonais là où le Donbass était - a priori - moins "risqué".

Mais il est probable que des plans existent déjà pour tenter une OMS sur Minsk à la minute où Loukachenko perdra la main, soit par vieillesse, soit par révolution, soit par accident de tracteur.

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