Niafron Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 (modifié) il y a 6 minutes, Alzoc a dit : Non mais "vendre" le fait qu'ils ont fait reculer la Russie par rapport à ses prétentions initiale permettra peut être de faire passer la pilule plus facilement auprès de la population Ukrainienne. Ils seront toujours perdants, mais ils auront au moins sauvé les meubles (leur indépendance). Bah c'est un peu ça sauf que mon carte d'identité et ma CB étaient dans ma poche de pantalon. Ça me fait chier de m'être fait tirer mon portefeuille mais au moins je n'aurais pas à refaire mes papiers, faire opposition sur ma carte bleue et ne pas exister en attendant que les deux soit remplacées. Pour l'anecdote j'ai vécu cette situation (sans l'agression). Portefeuille volé dans le métro et j'ai du vivre sans pièce d'identité ni moyen de payement pendant un peu moins de deux semaines. Je n'avais que le liquide que j’étais allé retiré à la banque pour tenir (et ça a été le parcours du combattant pour retirer un peu plus de 200€ en liquide au guichet sans ID). Je peux te dire qu'après ça j'ai vite fait pris un passeport pour avoir une pièce d'identité (officielle) de secours, parce que avoir la sensation de ne pas exister et d'être complètement invisible pour la société pendant deux semaines était une expérience franchement désagréable . 0k, compris, désolé pour le ton un peu agressif de mon message, je t'avais lu un peu vite. Pour l'anecdote, y a des pays du monde ou certaines personnes vivent toute leur vie sans papiers d'identité. Par exemple pour d'obscures raisons d'état civil liées au fait que leurs parents étaient mariés ou pas. Désolé pour le HS, mais ça m'a fait penser à ça. P.S: ça m'est arrivé aussi! Modifié le 30 mars 2022 par Niafron Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. collectionneur Posté(e) le 30 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 mars 2022 Un petit article sur l'embargo sur les puces sud coréennes (et japonaises, taiwanaises et occidentale) qui peut bloqué la production militaire russe : https://www.01net.com/actualites/pourquoi-l-embargo-de-semi-conducteurs-sud-coreens-va-aussi-faire-mal-a-la-russie-2055693.html Et fuite des cerveaux chiffrés : Selon l'Association russe pour les communications électroniques (RAEC), entre 50.000 et 70.000 professionnels des technologies de l'information ont déjà quitté le pays, un chiffre qui pourrait atteindre 170.000 d'ici fin avril. 1 6 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Il y a 3 heures, collectionneur a dit : Un petit article sur l'embargo sur les puces sud coréennes (et japonaises, taiwanaises et occidentale) qui peut bloquer la production militaire russe : https://www.01net.com/actualites/pourquoi-l-embargo-de-semi-conducteurs-sud-coreens-va-aussi-faire-mal-a-la-russie-2055693.html Quid de la notre ? (Ouf il y a un plan semi-conducteurs dans le tuyaux!) Citation L'Union européenne dépend notamment de Taïwan pour plus de la moitié de ses besoins, a souligné M. Breton. D'où un risque économique majeur, par exemple si un conflit militaire survenait avec la Chine. "Si Taïwan n'était plus en capacité d'exporter, quasiment l'ensemble des usines du monde s'arrêteraient en trois semaines", a-t-il mis en garde. https://trends.levif.be/economie/politique-economique/semi-conducteurs-l-ue-prepare-un-plan-de-reconquete-a-42-milliards-d-euros/article-news-1521697.html?cookie_check=1648623029 Et des chinois ? https://www.areion24.news/2021/07/08/les-semi-conducteurs-talon-dachille-de-la-puissance-technologique-chinoise/ 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vulcain Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Il y a 11 heures, wagdoox a dit : je te le dis franchement en russie la question qui peut le plus faire de mal a poutine actuellement c’est pourquoi avoir attendu que les usa aient armé l’ukraine C'est une question d'importance qui mérite d'être posée. Par ailleurs, la Russie a-t-elle pu croire ou fait semblant de croire que ses demandes formulées en décembre 2021 seraient bien accueillies ? Qu'elle ait agi dans la précipitation après l'exercice conjoint Otan/Ukraine en Mer Noire en juillet 2021 ? On peut comprendre qu'elle ait attendu la fin des JO à Pékin après une rencontre avec Xi ? La question demeure : pourquoi pas une intervention ciblée depuis 2014? Et à propos d'armes, les membres de l'UE continuent encore et encore à privilégier les armements américains, au nom d'une politique libre-échangiste: « C’est même dans son ADN », rappelle Sébastien Jean, spécialiste du commerce et directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales...Comme le souligne le journal suisse Le Temps https://www.letemps.ch/monde/leurope-sarme-etatsunis-encaissent La nouvelle conjoncture témoigne de la difficulté de la France (qui devrait soutenir toutes ses entreprises où qu'elles soient) à imposer ses armements, difficulté déjà mise en lumière dans le passé et le présent (Australie, Pologne, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie , Croatie ,Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique...). Si cela ne représentait pas une opportunité d'entraînement de nos troupes (Cold Response) , je comprendrais que la France, flouée, quitte le commandement intégré de l'Otan. Entre cette extrémité et le ridicule rappel pour la forme de nos ambassadeurs en Australie et aux USA, la France devrait se montrer plus offensive. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Deres Posté(e) le 30 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 mars 2022 Pour moi, ce qui est claire : - les russes et les ukrainiens discutent activement, ont des paroles en ce sens et font des gestes même si plus symboliques qu'autre chose - les européens et les turques encouragent à ces discussions - les américains continuer de souffler sur les braises, par exemple en criant sur tous les toits que tout geste russe est un mensonge Cela montre bien les souhait de chacun et que dernière l'unité occidentale, la réalité est assez différente. Alors que les américains désirent un pourrissement permanent de la situation qui serait une épine à long terme dans le pied des russes et une laisse pour la vassalité des européens, els européens veulent une résolution du conflit avec entente entre les parties éloignant la guerre de nos frontières. On a même parfois l'impression que les américains aimerait que les polonais ou les pays baltes entrent dans le conflit à leur place, par exemple avec l'histoire des avions de combat ... 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Veillée de guerre entre Europe et Russie. La guerre du rouble et du gaz. Et des autres matières premières. "Jusqu'ici tout va bien" Le ministre de l'Économie allemand a annoncé mercredi que l'Allemagne allait activer le premier niveau de son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement en gaz naturel face à la menace d'un arrêt des livraisons russes. À ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé. (...) Les réserves sont actuellement remplies à 25%, a précisé le ministre, relevant qu'un arrêt des livraisons aurait de "graves conséquences" mais que l'Allemagne "pourra y faire face". "Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes" et "la mesure prise aujourd'hui relève de la prévention", a détaillé Robert Habeck. Ce n'est qu'au troisième niveau d'alerte, le plus élevé, que l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur. Le Kremlin a insisté mardi sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l'Europe, rejetant les critiques du G7 qui avait qualifié d'inacceptable la demande. "Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C'est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu'en roubles", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Si Moscou met en place sa politique "si vous voulez du gaz, payez des roubles" comme annoncé - la chose me paraît tout à fait crédible - et si les Européens restent sur la politique "on ne paiera aucun rouble" comme annoncé - quoi qu'on en pense sur le plan économique, la parole est clairement engagée tout comme celle du président russe - l'impact devrait commencer en avril, avec les réserves qui commenceront à baisser ou bien les restrictions qui seront mises en place. De fait, comme l'a dit le ministre allemand, "le gaz et le pétrole arrivent actuellement". Pas surprenant étant donné que le rapport sur mise en place d'un mécanisme de paiement en roubles est supposé n'être prêt que demain. "Jusqu'ici tout va bien", comme disait l'autre ... C'est qu'il n'y a pas que le chauffage en hiver ! Le gaz a un grand rôle dans la production d'électricité en Allemagne. Et dans d'autres pays européens. Plus le charbon, dont une bonne partie est aussi importée de Russie, et Poutine a clairement dit le 23 mars qu'on allait "commencer par le gaz" pour le paiement en roubles, sous-entendu ça ne s'arrêtera pas au gaz. Au "troisième niveau" du plan allemand - ils viennent de déclencher le premier l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur En clair, le rationnement. J'imagine qu'il existe aussi des plans similaires pour les autres matières premières. Ou alors, il va falloir les établir rapidement. Il faudra aussi, du moins pour les Allemands et les autres pays dans la même situation, limiter la consommation en électricité. Avec des choix difficiles : privilégier les ménages et la consommation privée ? Privilégier l'industrie ? En France, y échapperons-nous ? J'aurais tendance à imaginer que oui, vu le rôle du nucléaire chez nous, mais qu'en est-il du marché européen de l'électricité, est-ce que la production de nos réacteurs nucléaires sera seulement pour nous ? De plus, même si c'est le cas, la crise économique sévère qui va frapper notre premier partenaire commercial l'Allemagne, ainsi que d'autres pays européens, aura forcément des répercussions chez nous. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 il y a 34 minutes, Alexis a dit : J'imagine qu'il existe aussi des plans similaires pour les autres matières premières. Ou alors, il va falloir les établir rapidement. Il faudra aussi, du moins pour les Allemands et les autres pays dans la même situation, limiter la consommation en électricité. Avec des choix difficiles : privilégier les ménages et la consommation privée ? Privilégier l'industrie ? En Allemagne, le gaz est encore plus nécessaire pour l'industrie, pas pour l'électricité. L'industrie chimique (BASF Ludwigshafen, etc.) a besoin de gaz pour la chaleur industrielle. Le gaz ne peut pas être remplacé à court terme. On essaie de passer à l'électricité, mais cela prend beaucoup de temps. La production d'électricité est moins problématique. Le gaz ne représente que 12% de la production d'électricité en Allemagne. On pourrait peut-être utiliser davantage de lignite. Ou continuer à faire fonctionner les centrales nucléaires allemandes. Ou acheter plus d'électricité en Europe. Une fois de plus, il faut une solution européenne. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dbo Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 il y a 37 minutes, Alexis a dit : Veillée de guerre entre Europe et Russie. La guerre du rouble et du gaz. Et des autres matières premières. "Jusqu'ici tout va bien" Le ministre de l'Économie allemand a annoncé mercredi que l'Allemagne allait activer le premier niveau de son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement en gaz naturel face à la menace d'un arrêt des livraisons russes. À ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé. (...) Les réserves sont actuellement remplies à 25%, a précisé le ministre, relevant qu'un arrêt des livraisons aurait de "graves conséquences" mais que l'Allemagne "pourra y faire face". "Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes" et "la mesure prise aujourd'hui relève de la prévention", a détaillé Robert Habeck. Ce n'est qu'au troisième niveau d'alerte, le plus élevé, que l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur. Le Kremlin a insisté mardi sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l'Europe, rejetant les critiques du G7 qui avait qualifié d'inacceptable la demande. "Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C'est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu'en roubles", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Si Moscou met en place sa politique "si vous voulez du gaz, payez des roubles" comme annoncé - la chose me paraît tout à fait crédible - et si les Européens restent sur la politique "on ne paiera aucun rouble" comme annoncé - quoi qu'on en pense sur le plan économique, la parole est clairement engagée tout comme celle du président russe - l'impact devrait commencer en avril, avec les réserves qui commenceront à baisser ou bien les restrictions qui seront mises en place. De fait, comme l'a dit le ministre allemand, "le gaz et le pétrole arrivent actuellement". Pas surprenant étant donné que le rapport sur mise en place d'un mécanisme de paiement en roubles est supposé n'être prêt que demain. "Jusqu'ici tout va bien", comme disait l'autre ... C'est qu'il n'y a pas que le chauffage en hiver ! Le gaz a un grand rôle dans la production d'électricité en Allemagne. Et dans d'autres pays européens. Plus le charbon, dont une bonne partie est aussi importée de Russie, et Poutine a clairement dit le 23 mars qu'on allait "commencer par le gaz" pour le paiement en roubles, sous-entendu ça ne s'arrêtera pas au gaz. Au "troisième niveau" du plan allemand - ils viennent de déclencher le premier l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur En clair, le rationnement. J'imagine qu'il existe aussi des plans similaires pour les autres matières premières. Ou alors, il va falloir les établir rapidement. Il faudra aussi, du moins pour les Allemands et les autres pays dans la même situation, limiter la consommation en électricité. Avec des choix difficiles : privilégier les ménages et la consommation privée ? Privilégier l'industrie ? En France, y échapperons-nous ? J'aurais tendance à imaginer que oui, vu le rôle du nucléaire chez nous, mais qu'en est-il du marché européen de l'électricité, est-ce que la production de nos réacteurs nucléaires sera seulement pour nous ? De plus, même si c'est le cas, la crise économique sévère qui va frapper notre premier partenaire commercial l'Allemagne, ainsi que d'autres pays européens, aura forcément des répercussions chez nous. En France l'état actuel du parc nucléaire ne permet pas de se passer ni du gaz ni des importations d'électricité de nos voisins (https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/edf-ajuste-son-estimation-de-production-nucleaire-en-france-pour-2023). En plus, nous avons fermé presque toutes les centrales charbon (il en reste 3 pour un total de 1,8 GW) et nous avons peu de cycles combinés (qui pourraient bruler du fuel à la place du gaz). Donc notre situation n'est clairement pas meilleure que celle de nos voisins, au moins à court terme (6 mois). Il suffit de regarder les prix de l'électricité pour se rendre compte du problème... Nos avantages sont d'avoir beaucoup électrifié nos usages et d'être la zone d'échange de toute l'Europe et donc d'avoir le plus grande nombre de possibilités d'approvisionnement / de fourniture. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 il y a 21 minutes, dbo a dit : Donc notre situation n'est clairement pas meilleure que celle de nos voisins, au moins à court terme (6 mois). Il suffit de regarder les prix de l'électricité pour se rendre compte du problème... Monsieur, je paie 32 centimes par kilowattheure. Pour ce prix premium, je demande à l'industrie nucléaire française de faire un peu plus effort... Blague à part, c'est une bonne chose que la France ait électrifié les processus thermiques industriels. Si leurs centrales nucléaires ont des problèmes en été, la production d'électricité verte en Allemagne augmente. Ils pourront acheter de l'électricité à bas prix. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dbo Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 il y a 4 minutes, Manuel77 a dit : Monsieur, je paie 32 centimes par kilowattheure. Pour ce prix premium, je demande à l'industrie nucléaire française de faire un peu plus effort... Blague à part, c'est une bonne chose que la France ait électrifié les processus thermiques industriels. Si leurs centrales nucléaires ont des problèmes en été, la production d'électricité verte en Allemagne augmente. Ils pourront acheter de l'électricité à bas prix. Ce n'est malheureusement pas si vrai... Les processus industriels ont besoin d'électricité en continu. Avec les renouvelables, tu as des problèmes le matin et le soir : beaucoup de besoins et peu de production... Et donc des prix très variables sur la journée, qui donnent un prix moyen loin d'être "bas"... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 @Niafron@gustave@Sirius On reste zen ! Nom de Zeus Transfert des derniers messages dans Russie et dépendances : http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 1. Précision du porte-parole de la présidence russe Peskov, l'obligation de paiement du gaz en rouble ne s'appliquera pas dès le 1er avril Le Kremlin a indiqué mercredi que le paiement en roubles des ventes de gaz russe à l'Union européenne, exigé par Moscou en riposte aux sanctions occidentales, se fera progressivement. "Nous en avons déjà parlé, le paiement et la livraison (de gaz) est un processus étendu dans le temps", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un point de presse. (...) "On ne parle pas de livrer demain et être payé dans la soirée. Non, c'est un processus plus étendu dans le temps, sur le plan technique", a souligné M. Peskov, tout en insistant sur le fait que l'ordre de M. Poutine devait être "appliqué" Je ne sais pas si on peut parler d'une inflexion. A lire la phrase, il me semble plutôt qu'il s'agit du simple fait que le gaz ne se commande ni ne se paie pas chaque jour. Donc le gaz payé avant le 31 mars avec euros ou dollars sera bien livré. A confirmer cependant, ou non, par les évéments, inflexion ou non ? 2. Confirmation du président de la Douma, l'obligation de paiement en roubles sera étendue à d'autres matières premières « Si vous voulez du gaz, trouvez des roubles ! » Entre ironie et menace, Viatcheslav Volodine s'est adressé à distance aux Européens ce mercredi matin. Le président de la douma, chambre basse du parlement russe réputée pour être une assemblée d'enregistrement des décisions du Kremlin, n'a pas pu s'exprimer sans l'aval de Vladimir Poutine. La semaine dernière, ce dernier avait ordonné que les exportations de gaz naturel vers l'Europe et les Etats-Unis soient facturées en roubles , mesure de représailles aux sanctions occidentales contre Moscou après l'intervention militaire en Ukraine. Viatcheslav Volodine a désormais étendu cette menace au-delà du gaz. « Il serait juste, si ça profite à notre pays, d'allonger la liste des produits exportés facturés en roubles pour inclure engrais, céréales, huile alimentaire, pétrole, charbon, métaux, bois… », a-t-il déclaré. 3. Confirmation de l'évidence, un rationnement du gaz russe menacerait l'Allemagne de récession L'ultimatum de Moscou de ne plus livrer de gaz qu'en échange de paiement en rouble a convaincu Berlin d'activer son plan d'urgence pour sécuriser son approvisionnement. Le risque que l'Allemagne bascule dans une récession « est substantiel », selon le conseil des Sages. Il a revu mercredi ses prévisions de croissance drastiquement à la baisse. Refuser de payer le gaz russe en roubles est pour la France une décision coûteuse mais sans doute tenable. S'agissant du refus par la France de payer en roubles les autres matières premières pétrole, métaux etc. je ne sais pas. Pour l'Allemagne et d'autres Etats européens c'est une décision héroïque. Comment dit-on Героям слава (Heroiam slava) (Gloire aux héros) en allemand ? (Inutile de le traduire en anglais... vraiment inutile, thank you very much !) 4. Précisions par le président de l'Association des chambres de commerce et d'industrie allemandes Peter Adrian L'Association des chambres allemandes de l'industrie et du commerce (DIHK) a mis en garde contre des "conséquences économiques extrêmes" dans le contexte d'un arrêt imminent de l'approvisionnement en gaz naturel russe. "En cas d'arrêt de livraison, de nombreuses entreprises seraient principalement touchées par des fermetures dans les mois à venir", a déclaré mercredi le président de la DIHK, Peter Adrian, selon un communiqué. Toutes les chaînes de valeur seraient affectées négativement. Dans ce contexte, Adrian a qualifié de "responsable" la déclaration du niveau d'alerte précoce dans le plan d'urgence gaz par le gouvernement fédéral. Le président du DIHK a donné un exemple des effets considérables de la fermeture d'entreprises individuelles : si, par exemple, une entreprise ne peut pas produire de plastique, ces produits préliminaires manquent également dans la production d'emballages alimentaires ou de produits médicaux. Adrian s'attend à ce que les prix de l'électricité explosent en plus des prix du gaz. "Cela affecterait également les entreprises qui utilisent peu ou pas de gaz - c'est aussi pourquoi les effets économiques seraient plus graves qu'on ne le suppose souvent." L'association a recommandé que les entreprises membres contactent le gestionnaire de réseau de gaz respectif et traitent de manière intensive les conséquences possibles des goulots d'étranglement de l'approvisionnement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 5. L'industrie chimique allemande aussi donne de la voix L'industrie chimique met en garde contre l'embargo russe sur le gaz : "Perte massive d'emplois" (...) Si la guerre en Ukraine* devait entraîner un arrêt à court terme et illimité des livraisons de gaz russe, il faudrait "s'attendre à une grave récession avec une perte massive d'emplois", a déclaré mardi au Merkur.de le directeur général de l'association de l'industrie chimique, Wolfgang Große Entrup. D'éventuelles interruptions de la production affecteraient en outre gravement d'autres secteurs industriels comme l'agriculture, la construction, l'alimentation, l'automobile ou l'électronique. "Si la chimie bégaie ou s'arrête complètement, les ateliers d'autres secteurs industriels seront très calmes", a déclaré le directeur général de la VCI. Cet effet secondaire est "souvent massivement sous-estimé". (...) un arrêt de livraison à court terme et illimité aurait des effets négatifs massifs non seulement sur l'industrie chimique et pharmaceutique, mais également sur l'ensemble du réseau de production de la nation industrielle allemande via sa fonction dans les chaînes de valeur ajoutée (...) Avec le gaz naturel - une matière première essentielle et la source d'énergie la plus importante pour l'industrie (il) n'y a pas d'option de remplacement à court terme ici. Les capacités de gaz liquide sur le marché mondial sont prévues pour les années à venir. De plus, l'Allemagne ne dispose actuellement d'aucun terminal GNL pour le débarquement. (...) En cas d'échec de livraison à court terme et de plus longue durée, des goulots d'étranglement d'approvisionnement se produiront au plus tard à l'automne, ce qui aura également un impact massif sur notre branche d'activité. Cela entraînerait alors des coupes profondes dans le niveau de production de l'industrie. (...) Les produits chimiques de base à forte consommation d'énergie sont utilisés comme intrants dans la production d'autres transformateurs au sein de l'industrie - par exemple pour la production de plastiques, d'adhésifs, de peintures, de détergents et de produits pharmaceutiques. Plus de 1 700 entreprises de taille moyenne sont actives dans ces applications spéciales et autres. Un arrêt durable de l'approvisionnement en gaz naturel conduira à la déchirure de ces chaînes de valeur. (...) En cas d'embargo gazier à court terme de plusieurs mois, il faut s'attendre à de profondes réductions du niveau de production de toute notre industrie. (...) Il faut s'attendre à une grave récession avec des pertes massives d'emplois. Et contrairement à la crise financière et corona, l'Allemagne ne se redresserait pas assez rapidement sur le plan économique en cas de crise industrielle. En cas de rupture d'approvisionnement en gaz naturel pour l'industrie chimique, c'est la performance économique de tout le pays qui est en jeu. (...) Presque tous les domaines de la vie moderne dépendent des solutions et des produits de notre industrie. Cela est particulièrement vrai dans le pays industriel qu'est l'Allemagne. Ici, la chimie est la mère de toutes les industries. Quasiment tous les secteurs, qu'il s'agisse de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de l'automobile, de la cosmétique et de l'hygiène, de la construction, de la pharmacie ou de l'électronique, seraient concernés par des interruptions de leurs chaînes d'approvisionnement en cas de défaillance de la production chimique. Ces applications et bien d'autres dépendent de l'utilisation de produits chimiques dans le processus de fabrication. S'il y a un bégaiement dans l'industrie chimique ou même si elle échoue complètement, elle devient très silencieuse dans les ateliers des autres branches de l'industrie et les chaînes de montage s'arrêtent. Cet effet secondaire est souvent massivement sous-estimé. Ruhm der Helden, je crois que c'est la bonne traduction pour Героям слава. Car ce n'est pas une petite récession que l'Allemagne prévoit de s'infliger afin de frapper économiquement la Russie aussi. Ca ressemble plus à un Götterdammerung de la première industrie d'Europe ! Tout cela sera glorieux, vraiment. Extrêmement dommage pour les Allemands, très dommage pour tous leurs voisins... mais glorieux. ==>L'autre option, bien sûr, c'est, de même que Macron ne s'est pas inspiré de Biden pour la rupture de tout dialogue avec la Russie, de même que Macron critique ouvertement les outrances provocatrices de Biden qui ne servent qu'à pousser Poutine encore plus loin dans sa paranoïa, Scholz décide de ne pas s'inspirer de Biden pour l'embargo gazier et pétrolier et le refus de toute utilisation du rouble, qu'il aille même peut-être jusqu'à critiquer la stratégie outrancière consistant à tenter de faire s'effondrer l'économie russe, même au prix d'effondrements dans certaines économies européennes. Mais ça serait moins glorieux, assurément. Il me semble même que Zelenski publierait une vidéo colérique. Et peut-on accepter cela ? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Joab Posté(e) le 30 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 mars 2022 (modifié) Pour la rouble, les clients de la Russie refusent de régler en rouble pour les contrats déjà signés dont la monnaie a été spécifiée. Et à raison parce que changer la monnaie revient à revenir sur le prix. Et les déclarations russes semblent aller dans le sens d'honorer les contrats courants. Rien ne dit que les futurs contrats ne seront pas conclus en rouble. Et comme je l'ai déjà dit, que les clients de la Russie paient en rouble ou en dollars, ça ne changera pas grand chose à la valeur de la rouble par rapport au dollar. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de risque de crise énergétique en Europe, il existe, mais sa cause serait un embargo russe sur les exportations de gaz à l'Europe ou un embargo européens sur la gaz russe. La question de la monnaie est un détail technique qui ne change pas grand chose. J'écris ce message parce que j'ai l'impression que beaucoup tombent dans le piège de la propagande russe qui consiste à faire croire que la Russie soutient la rouble en l'utilisant comme monnaie d'exportation. Ces mesures sont plus à usage interne pour montrer que le patron maîtrise et défend la monnaie. La vraie question, c'est est-ce que la Russie va décider d'un embargo (partiel ou total) sur les exportations de gaz vers l'Europe sous un prétexte quelconque. 7 hours ago, Deres said: - les américains continuer de souffler sur les braises, par exemple en criant sur tous les toits que tout geste russe est un mensonge Non, les américain disent que la communication russe relève de la mythomanie pathologique et les faits leur ont donné raison. Je rappelle toutes les dénégations russes sur pendant les préparatifs de l'invasion. Même après l'invasion, Lavrov continuait à dire à Instanbul que la Russie n'envahissait pas l'Ukraine et n'avait aucune intention d'envahir ses voisins (ce qui n'est pas rassurant pour les autres voisins). Que ce soit diplomatiquement opportun de souligner la mythomanie russe ou pas est une chose, mais les américains disent ce que tout les autres partenaires pensent bas. Modifié le 30 mars 2022 par Joab 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 il y a 12 minutes, Joab a dit : Pour la rouble, les clients de la Russie refusent de régler en rouble pour les contrats déjà signés dont la monnaie a été spécifiée. Et à raison parce que changer la monnaie revient à revenir sur le prix. Et les déclarations russes semblent aller dans le sens d'honorer les contrats courants. Rien ne dit que les futurs contrats ne seront pas conclus en rouble. Et comme je l'ai déjà dit, que les clients de la Russie paient en rouble ou en dollars, ça ne changera pas grand chose à la valeur de la rouble par rapport au dollar. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de risque de crise énergétique en Europe, il existe, mais ça cause serait un embargo russe sur les exportations de gaz à la Russie. La question de la monnaie est un détail technique qui ne change pas grand chose. J'écris ce message parce que j'ai l'impression que beaucoup tombent dans le piège de la propagande russe qui consiste à faire croire que la Russie soutient la rouble en l'utilisant comme monnaie d'exportation. Ces mesures sont plus à usage interne pour montrer que le patron maîtrise et défend la monnaie. La vraie question, c'est est-ce que la Russie va décider d'un embargo (partiel ou total) sur les exportations de gaz vers l'Europe sous un prétexte quelconque. L'intérêt pour la Russie d'être payée en roubles plutôt qu'en euros ou en dollars peut toujours être discuté, dans les deux sens. Ce qui ne fait pas débat, c'est le refus à ce jour des Européens de payer en roubles. Si la Russie nous donne le choix qu'entre d'une part payer en roubles, d'autre part ne pas recevoir de gaz, alors vu les conséquences proprement catastrophiques pour l'économie - notamment allemande mais pas que, loin de là - d'une interruption de ces livraisons, sans parler des autres matières premières, si l'intérêt pour Moscou d'être payé en roubles est limité les Européens accepteront. Quitte à accélérer en parallèle les mesures visant à rendre possible de se passer d'importations russes. Ce sera une décision d'autant plus évidente que le seul avantage pour la Russie dans cette analyse serait de politique intérieure - le reste ne serait que "piège de la propagande russe". Les opérations de guerre économique contre la Russie n'en seraient en fait pas gênées. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Joab Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 (modifié) 8 minutes ago, Alexis said: Ce qui ne fait pas débat, c'est le refus à ce jour des Européens de payer en roubles. Pour les contrats courants. On ne sait rien sur les futurs contrats vu que par définition, ils n'ont pas été signés. Je peux me tromper mais ça m'étonnerait que pour les contrats futurs, le point de blocage soit la monnaie. 8 minutes ago, Alexis said: Si la Russie nous donne le choix qu'entre d'une part payer en roubles, d'autre part ne pas recevoir de gaz, alors vu les conséquences proprement catastrophiques pour l'économie - notamment allemande mais pas que, loin de là - d'une interruption de ces livraisons, sans parler des autres matières premières, si l'intérêt pour Moscou d'être payé en roubles est limité les Européens accepteront. Encore une fois, c'est différent si on parle des contrats courants ou des futurs contrats. Changer la monnaie des contrats courants revient à potentiellement revenir sur le prix spécifié lors de la signature du contrat. C'est ce que les acheteurs refusent parce que cette révision unilatérale des prix pourrait être en leur défaveur. Si la Russie revient sur la monnaie d'échange sur les contrats courants, son véritable économique serait de revenir par la même occasion sur le prix de vente. Il y a un intérêt politique, c'est celui d'avoir fait plier les occidentaux. De ce que je comprends aujourd'hui de la communication russe, qui est loin d'être claire, c'est qu'on ne touche pas encore aux contrats en cours. Modifié le 30 mars 2022 par Joab 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 il y a 3 minutes, Joab a dit : Encore une fois, c'est différent si on parle des contrats courants ou des futurs contrats. Changer la monnaie des contrats courants revient à potentiellement revenir sur le prix spécifié lors de la signature du contrat. C'est ce que les acheteurs refusent parce que cette révision unilatérale des prix pourrait être en leur défaveur. Si la Russie revient sur la monnaie d'échange sur les contrats courants, son véritable économique serait de revenir par la même occasion sur le prix de vente. Il y a un intérêt politique, c'est celui d'avoir fait plier les occidentaux. De ce que je comprends aujourd'hui de la communication russe, qui est loin d'être claire, c'est qu'on ne touche pas encore aux contrats en cours. Encore une fois de mon côté , SI la Russie ne laisse le choix qu'entre payer en roubles et ne pas recevoir de gaz, et ce pour les contrats en cours aussi (ça n'est pas encore tout à fait clarifié on est d'accord), alors je m'attends à ce que les Européens préfèrent les inconvénients que tu décris (potentiellement revenir sur le prix, etc.) à une interruption totale des livraisons. Du moins si ton analyse comme quoi ça n'aide pas vraiment la Russie à résister à la guerre économique contre elle est juste. Ce qui serait bien, car alors la pression américano-polono-ukrainienne en faveur d'un harakiri allemand sera facilement repoussée. Si d'un autre côté Poutine recule, ou reporte l'application de la mesure à après les contrats multiannuels existants ce qui revient à peu près au même... alors bien sûr la question s'évaporera. On verra. Simplement, comme tu l'as certainement perçu, mon opinion est tout sauf optimiste Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 J'avoue que ce n'est pas très clair pour moi mais il me semble que comme les européens et les américains ont gelés les avoirs en euros et dollar des russes chez eux, accepter des paiements dans ces monnaies revient plus ou moins à ne pas être payer en ce moment. En effet, les sommes risquent déjà d'être bloqué chez nous et ensuite de toute façon de ne pas pouvoir être utilisé tout court car le commerce russe avec ces monnaies est devenu quasi impossible. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Joab Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 (modifié) 22 minutes ago, Deres said: J'avoue que ce n'est pas très clair pour moi mais il me semble que comme les européens et les américains ont gelés les avoirs en euros et dollar des russes chez eux, accepter des paiements dans ces monnaies revient plus ou moins à ne pas être payer en ce moment. En effet, les sommes risquent déjà d'être bloqué chez nous et ensuite de toute façon de ne pas pouvoir être utilisé tout court car le commerce russe avec ces monnaies est devenu quasi impossible. Les européens ont gelé les avoirs de la banque centrale russes chez eux, peu importe la monnaie. Même si la banque centrale russe avait des lingots d'or ou des briques de sel dans une banque en Europe, elle ne pourrait pas les utiliser. Les paiements pour le gaz russe se font vers les comptes de l'exportateur (Gazprom), pas vers ceux de la banque centrale russe, et ces comptes ne sont pas bloqués et ne sont pas forcément domiciliés en Europe. Aussi, la mesure russe de paiement en rouble, si elle est implémentée un jour, ne devrait concerner que les pays "hostiles" à la Russie. La Russie va a priori continuer à conclure des contrats en dollars avec le reste du monde. Ça montre que ce n'est pas le fait d'être payé en dollar ou en Euro le problème, pour le moment du moins. Modifié le 30 mars 2022 par Joab 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 (modifié) il y a 52 minutes, Joab a dit : Aussi, la mesure russe de paiement en rouble, si elle est implémentée un jour, ne devrait concerner que les pays "hostiles" à la Russie. La Russie va a priori continuer à conclure des contrats en dollars avec le reste du monde. Ça montre que ce n'est pas le fait d'être payé en dollar ou en Euro le problème, pour le moment du moins. Ce n'est pas ce qu'a annoncé la Russie, quand on compile à la fois les déclarations de Poutine le 23 mars, et celles d'autres responsables les jours suivants. J'avais fait un compte ici. Si tout cela est appliqué, le système sera : - Echanges avec les pays "inamicaux" (qui sanctionnent Moscou) seulement en rouble ou en or - Echanges avec les pays "amicaux" (qui ne sanctionnent pas) seulement en rouble, monnaie du partenaire ou en bitcoin Dans tous les cas, les monnaies dollar, euro, franc suisse, livre, yen etc. seraient de fait exclues, car monnaies seulement de pays "inamicaux". D'accord pour dire que l'implémentation réelle de tout cela, et dans quel délai, demande à être confirmée, ou non, par des faits. Modifié le 30 mars 2022 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Je crois que ça avait été posté ici mais je me permets de la remettre à nouveau, la note de l'ISC avec trois textes passionnants sur le conflit en cours http://www.institut-strategie.fr/NoteUKR.pdf 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Il y a 5 heures, Joab a dit : Que ce soit diplomatiquement opportun de souligner la mythomanie russe ou pas est une chose, mais les américains disent ce que tout les autres partenaires pensent bas. Ce qui en diplomatie revient à jeter de l'huile sur le feu dans ce contexte... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Quelques memes sympa quand même... : 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Joab Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 (modifié) 3 hours ago, Alexis said: - Echanges avec les pays "amicaux" (qui ne sanctionnent pas) seulement en rouble, monnaie du partenaire ou en bitcoin Ah je n'avais pas vu ça. Franchement, j'ai du mal à prendre au sérieux ce genre d'annonces, surtout par rapport au bitcoin. On verra ce que ça donnera dans les faits. Modifié le 30 mars 2022 par Joab Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 30 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 mars 2022 https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/30/michel-eltchaninoff-vladimir-poutine-mene-une-guerre-de-civilisation_6119726_3232.html Interview très intéressante d'un philosophe Russe sur Poutine et sa matrice idéologique. Citation Spécialiste de la philosophie russe, Michel Eltchaninoff est également rédacteur en chef à Philosophie magazine. Il a notamment publié Lénine a marché sur la lune. La folle histoire des cosmistes et transhumanistes russes (Solin-Actes Sud, 256 pages, 21 euros) et vient de rééditer une version augmentée et actualisée de Dans la tête de Vladimir Poutine (Actes Sud, « Babel », 208 pages, 7,50 euros), ouvrage dans lequel il analyse le « substrat intellectuel » du président russe qui se considère comme « un philosophe de la mission civilisationnelle de la Russie, et aussi comme un historien ». Quelles raisons idéologiques ont poussé Vladimir Poutine à envahir l’Ukraine ? L’indépendance de l’Ukraine est vécue par Vladimir Poutine comme « une tragédie ». Elle est « le résultat d’un travail délibéré de forces qui ont toujours tendu à briser notre unité », dit-il, dans le sillage d’Ivan Ilyine [1883-1954], ce philosophe qui imaginait déjà une « dictature nationale » comme remède au chaos séparatiste qui suivrait la fin du communisme et qui est une de ses grandes références intellectuelles. Vladimir Poutine affirme depuis longtemps que « Kiev est la mère des villes russes », selon une formule attribuée au prince Oleg au Xe siècle, et prétend restaurer « l’unité historique des Russes et des Ukrainiens ». Sa conviction repose sur une vision biaisée de l’histoire, écrite à l’époque impériale, au XIXe siècle, qui établit un lien de continuité entre la principauté de Kiev [IXe-XIIIe siècle] et l’origine de la Russie contemporaine, qui se met en place à partir du XIIIe avec le royaume de Moscovie. Or, la Rus’ de Kiev est un empire multiethnique et non pas une entité slave. Ainsi, la vision de Vladimir Poutine est-elle une reconstruction impériale. L’Ukraine redécouvre son identité au XIXe siècle et devient même une République indépendante en 1919. Les famines de 1932-1933, la répression des dissidents et de sa culture vont nourrir sa volonté d’indépendance à l’égard de l’Union soviétique, obtenue en 1991 après un vote massif en sa faveur. De la révolution orange de 2004 au Maïdan de 2013-2014, la volonté d’indépendance politique de l’Ukraine n’a cessé de s’affirmer – les régions russophones adhérant, elles aussi, pleinement à Kiev. L’histoire impériale commune n’empêche pas le désir de souveraineté. Le 21 février, trois jours avant d’envahir l’Ukraine, Poutine a donné un cours d’histoire à la télévision russe en remontant au débat qui opposa, en 1922, Lénine – qui a, selon lui, mis « une bombe nucléaire » sous l’URSS en donnant aux républiques le droit à l’autodétermination – et Staline, qui voulait les inclure dans un grand ensemble étatique et dont il prend, sur ce point précis, le parti. Juste avant d’envahir l’Ukraine, Vladimir Poutine a également rappelé l’intervention de l’OTAN en Serbie en 1999. Dans quelle mesure est-elle restée une blessure, voire un casus belli pour lui ? C’est une humiliation majeure pour lui et incontestablement une des pierres angulaires de son intervention en Ukraine. Lorsque l’OTAN bombarde Belgrade, sans mandat des Nations unies, il faut le rappeler, Poutine s’apprête à devenir premier ministre et il perçoit dans cet événement l’aboutissement de la domination occidentale postsoviétique. Malgré ses premières années dites « libérales », qui ne sont qu’une phase d’observation, Poutine va, peu à peu, se mettre à lutter contre ce qu’il perçoit comme une hubris occidentale – au lieu de mettre en place une réflexion collective, dans son pays, sur le siècle soviétique et ses tragédies. Quelles sont les racines idéologiques du poutinisme ? Son idéologie repose sur quatre piliers : un néosoviétisme, une slavophilie, un eurasisme et un conservatisme. Vladimir Poutine n’a jamais cru au communisme, mais il est sensible au patriotisme sacrificiel du soviétisme. Il pense que l’idée communiste était « une belle histoire dangereuse », notamment sur le plan politique et économique. Il n’a jamais été marxiste-léniniste, mais il reste soviétophile. Mythologie de la seconde guerre mondiale, apologie de la conquête spatiale, opposition au monde occidental composent le néosoviétisme de cet ancien lieutenant-colonel du KGB qui glorifie cette école des cadres d’élite du Parti qui l’a formé. A partir de 2004, Poutine emprunte ce que j’appelle une « voie russe » forgée à partir de la deuxième génération des intellectuels slavophiles. Non pas celle des années 1830, avec des disciplines de l’idéalisme allemand de Hegel, Fichte et Schelling, qui pensent qu’un peuple particulier, comme la Russie avec son organisation politique locale, ses traditions paysannes et son orthodoxie, peut être porteur de l’universel. Mais celle de la deuxième génération, à partir de la défaite de la guerre de Crimée [1856], qui est plus offensive à l’égard de l’Occident. Cette deuxième génération est notamment incarnée par Nikolaï Yakovlevitch Danilevski [1822-1885], auteur de La Russie et l’Europe [1869], livre de chevet des élites poutiniennes, qui ajoute à la slavophilie originelle l’idée d’un développement organique de la Russie et d’une confrontation inévitable avec l’Occident, marqué par le règne du droit, la prééminence du commerce et une forme de matérialisme qui s’opposeraient frontalement à une Russie imprégnée de christianisme messianique et de spiritualité. L’apologie de la guerre et la croyance en un fondement biologique de la civilisation slave sont les deux vecteurs du poutinisme. Vladimir Poutine cite également Constantin Léontiev [1831-1891], penseur conservateur, qui voit dans l’Europe moderne une « catastrophe anthropologique », entrée en décadence depuis la Renaissance. Pourquoi le conservatisme est-il devenu la doctrine officielle de la Russie à partir de 2013 ? Après une réélection difficile en 2012, Poutine avait besoin de se relancer idéologiquement et de soulever l’adhésion du peuple russe autour de lui pour réussir son troisième mandat. Il a très attentivement suivi les manifestations contre le mariage pour tous en France, dont certains activistes s’étaient tournés vers l’ambassade de Russie afin qu’elle leur vienne en aide. Dans un grand discours tenu au Club Valdaï, en 2013, qui réunit les experts internationaux de la Russie, il critique le mariage entre personnes du même sexe et loue la famille traditionnelle. Face au péril que représente, selon lui, l’offensive libérale, la Russie doit attirer les conservateurs du monde entier, intellectuels et politiques opposés au triomphe du politiquement correct. Poutine veut faire de la Russie le pôle mondial du conservatisme. Dans quelle mesure son conservatisme s’appuie-t-il également sur l’eurasisme ? L’eurasisme est un courant né dans les années 1920, parmi des penseurs russes émigrés en Europe, notamment à Prague ou à Sofia. Ces intellectuels affirment que la Russie est une aire géographique et linguistique à part. La Russie n’a rien à voir avec le monde dit romano-germanique et l’Europe occidentale, assurent-ils, mais avec les populations asiatiques, notamment musulmanes, les Slaves et les peuples turciques qui composent une symphonie spécifique. Dans leur vision du monde, l’Eurasie a vocation à se tourner vers l’Orient. D’où la fidélité des élites poutiniennes à l’égard d’un penseur comme Lev Nikolaïevitch Goumilev [1912-1992], ethnologue et historien spécialiste des peuples des steppes. En résumé, Vladimir Poutine a trois livres de chevet : Nos missions [1954], d’Ivan Ilyine, théoricien de l’armée blanche, La Philosophie de l’inégalité [1918] de Nicolas Berdiaev [1874-1948], et La Russie et l’Europe de Nikolaï Yakovlevitch Danilevski. Poutine se considère d’abord comme un historien, mais il cite de nombreux philosophes. Depuis 2005, il développe une idéologie cohérente, même si l’eurasisme peut entrer en contradiction avec la « voie russe » orthodoxe. Ses discours s’en prennent de façon virulente à la « cancel culture » et au « wokisme ». Poutine est-il un dictateur anti-woke ? Assurément. En octobre 2021, au Club Valdaï, il explique que, après la chute du communisme, l’Occident s’est fourvoyé. D’une part en menant des guerres sans fin en Irak ou en Afghanistan : « Où sont les principes humanistes de la philosophie occidentale ? Ce n’est que du bavardage », déclare-t-il. D’autre part, dans des polémiques stériles. Il caricature les débats occidentaux en déplorant qu’on demande couramment aux enfants – sans l’accord de leurs parents – s’ils veulent changer de sexe, en se désolant qu’on ne peut plus lire Shakespeare parce qu’il véhiculerait des préjugés arriérés et que les minorités dictent leurs volontés à la majorité. Il explique même que la Russie avait connu le « wokisme » dans les années 1920, période des avant-gardes pour les élites intellectuelles, marquée par la libéralisation des mœurs avec des divorces à la minute et des films au sein desquels on pouvait voir évoluer des couples à trois. Mais Poutine, là encore, fier de la supériorité russe, se réjouit que sa société ait réussi à dépasser ce moment, même s’il omet de rappeler que c’est la chape de plomb stalinienne qui referma brutalement cette parenthèse libertaire. Selon Poutine, les Européens sont des enfants gâtés, zombifiés par la consommation, rivés à des querelles pathétiques sur la race et le genre. D’où cette révolte des masses, comme celle des « gilets jaunes », qu’il suivait de près. Face à cette décadence de l’Occident, la Russie posséderait une maturité et une supériorité qu’il faut défendre et préserver. Les raisons de la guerre qu’il mène en Ukraine sont-elles donc civilisationnelles ? Poutine mène en effet, dans son esprit de plus en plus enfermé dans l’idéologie, une guerre de civilisation. Il cherche à étendre la domination russe sur le continent eurasien. Dimanche 6 mars, le patriarche Kirill, chef de l’Eglise orthodoxe russe, a expliqué à Moscou que le conflit ukrainien était une « lutte métaphysique » notamment contre les pays qui autorisent la Gay Pride. Les poutiniens considèrent qu’il s’agit d’un combat entre le conservatisme traditionaliste et le modernisme occidentaliste. Et, dans son discours du 21 février, Poutine renchérit en soutenant qu’« ils nous en veulent parce que nous existons ». Il évoque donc un péril existentiel. La Russie, ce plus grand pays du monde, est pour lui fondamentalement différente de la civilisation occidentale. Elle porte en elle une jeunesse et une force vitale que l’Europe a perdues depuis longtemps. Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, il se prépare à la grande confrontation avec l’Occident. Les dissidents russes ont-ils les moyens de s’opposer à la guerre ? Le 6 mars, alors que le patriarche de Moscou justifiait cette « guerre de civilisation », de nombreuses manifestations féministes ont été réprimées. Or, ces mouvements féministes peuvent aujourd’hui parler aux citoyennes ordinaires russes, non seulement en expliquant que la guerre est une des nombreuses manifestations de la domination masculine, mais qu’elle menace leurs enfants, leurs amis et leurs maris. Ainsi, de nouvelles formes de dissidence apparaissent, faisant renaître des initiatives dissidentes comme à l’ère soviétique, tels les samizdats [des ouvrages diffusés clandestinement] (désormais sur Internet) et l’humour ravageur. Puisque les citoyens n’ont pas le droit de dire « guerre » mais seulement « opération spéciale » , on voit des images et des montages circuler au sein desquels le chef-d’œuvre de Tolstoï ne s’appelle plus Guerre et Paix, mais « Opération spéciale et paix ». Comme au temps du soviétisme, l’humour, souvent noir, va redevenir une forme d’opposition à la guerre : l’arme du désespoir. 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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