herciv Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 (modifié) Las pays du G7 sortent les rames pour rattraper leur retard en soft power dans les pays en développement. https://www.latribune.fr/economie/international/pays-en-developpement-les-occidentaux-veulent-contrer-la-chine-en-investissant-massivement-dans-les-infrastructures-923349.html Modifié le 27 juin 2022 par herciv 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 (modifié) L'UE et Inde entame leur premier sommet de négociations commerciales depuis 10 ans ce lundi après la visite en Avril de Ursula chez Modi. https://policy.trade.ec.europa.eu/news/eu-and-india-kick-start-ambitious-trade-agenda-2022-06-17_en Modifié le 27 juin 2022 par Chaps 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 Attaque sur un centre commercial dans l'oblast de Poltava, Kremenchuk. Autant on a déjà vu des centres commerciaux être utilisés comme des couvertures par des unités militaires Ukr, autant c'était à Kiev lorsque la ligne de front se rapprochait (pour abriter des grad). Pour qui consultera une carte, je vois pas comment ce centre commercial aurait pu représenter une cible militaire. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 On y cachait sûrement des chars entre les laitues. Ou alors c'était un centre de recrutement nazi. Ou alors le système de guidage du missile a merdé, comme d'habitude. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 Je pense que les Ukrainiens ont eu l'audace d’intercepter le missile ce qui l'a fait dévier de sa course qui était super précise vers un nid de satanistes gays ... Bon sinon, ce site si vous ne connaissez pas https://wartranslated.com/ avec quelques extraits d'interception téléphonique russes traduites... Mais aussi un papier tout neuf sur le témoignage de réfugiés de Kherson arrivé en Estonie. Ça va vous plaire, c'est tout nuancé car c'est une famille complète donc plusieurs générations: Donc les plus vieux sont plus attirés par la Russie, les hommes plus que les femmes, plus on est jeune plus on est anti-russe, en Estonie il y a une forte minorité pro-russe aussi, les Ukrainiens de l’ouest sont vraiment différents de ceux de l'Est, l'utilisation de la langue russe est véritablement moquée à l'ouest , il n'y a pas de consensus sur la révolte de 2014, ...etc... https://wartranslated.com/i-spoke-to-people-who-left-kherson-shortly-before-the-invasion-here-is-what-they-said/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Obelix38 Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 Il y a 2 heures, olivier lsb a dit : Pour qui consultera une carte, je vois pas comment ce centre commercial aurait pu représenter une cible militaire. il y a une heure, Chaps a dit : Je pense que les Ukrainiens ont eu l'audace d’intercepter le missile ce qui l'a fait dévier de sa course qui était super précise vers un nid de satanistes gays ... Ou bien c'est tout simplement à cause de la légendaire fiabilité des missiles Russes Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Aisym Posté(e) le 27 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 juin 2022 Je profite qu'on parle des BRICS et globalement des "blocs" et des "non-alignés" pour faire une petite parenthèse sur quelque chose qui me chiffonne un peu dans ce fil : il y a une vision monolithique et pyramidale des "camps" qui s'opposent en Ukraine. On a l'impression que l'Occident est une structure pyramidale homogène avec en haut les USA qui commandent, et les nations subalternes qui obéissent. C'est une vision très datée guerre froide, que l'historiographie a remis en cause. On se rend compte que bien souvent ce sont les nations "subalternes" qui forcent les "grands" à intervenir. On peut donner quelques exemples : la façon dont l'Iran en 1945-46 instrumentalise la crise avec l'URSS pour obtenir le soutien des USA et servir ses intérêts ; la détermination de la Corée du Nord face aux réserves de Staline ; ou encore le soutien Américain en Indochine, toujours ambigu mais bien réel alors que cela semble d'abord servir les intérêts Français. Et dans le situation présente, ce sont clairement les Ukrainiens qui ont poussé Américains et Européens à les soutenir et non l'inverse. Rappelons qu'on début de la guerre, tout ce que les USA acceptaient de fournir c'était des missiles antichars et un hélicoptère pour exfiltrer Zelensky depuis le toit l'ambassade américaine. Même chose pour les Européens qui "condamnent fermement" avant de soutenir réellement. Parler de blocs c'est bien pratique mais ça occulte totalement l'agenda des diverses nations qui le composent, agendas très souvent divergents et pas toujours à l'avantage de la puissance "dominante", qui se fait souvent bien plus utiliser qu'elle n'utilise ses "supplétifs". 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 Il y a 2 heures, Ciders a dit : On y cachait sûrement des chars entre les laitues. Ou alors c'était un centre de recrutement nazi. Ou alors le système de guidage du missile a merdé, comme d'habitude. C'est une possibilité, oui. Ou alors, c'est un élément d'une politique de terreur. Je préfère le premier scénario. Mais je n'exclus pas le second. De toute façon, du point de vue des blessés, des familles touchées... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 EAU et Saoud ne peuvent plus augmenter leur prod de pétrole : https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Macron-dit-a-Biden-qu-Arabie-et-Emirats-peuvent-a-peine-augmenter-leur-offre-de-petrole--40837768/ Macron dit à Biden qu'Arabie et Emirats peuvent à peine augmenter leur offre de pétrole 27/06/2022 | 19:18 LONDRES, 27 juin (Reuters) - Emmanuel Macron a déclaré lundi à Joe Biden avoir été informé par le président des Emirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed al Nahyan (MbZ), que son pays et l'Arabie saoudite pouvaient à peine augmenter leur production de pétrole. "J'ai eu un entretien téléphonique avec MbZ", a-t-on pu entendre le président français dire à son homologue américain en marge du sommet du G7 en Allemagne. "Il m'a dit deux choses. Je suis au maximum, maximum (des capacités de production). C'est ce qu'il affirme. Et ensuite il a dit que les Saoudiens pouvaient augmenter de 150 . Peut-être un peu plus mais ils n'ont pas d'énormes capacités", a ajouté Emmanuel Macron. (Reuters TV, rédigé par Dmitry Zhdannikov, version française Bertrand Boucey) On peut aussi en déduire que Macron fait une leçon de chose a Biden ce qui pose souci. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 La guerre en Ukraine pourrait favoriser la production de drogues. La fabrication illicite de drogues pourrait tirer profit de la guerre en Ukraine pour prospérer, a averti l'ONU lundi, à la lumière de l'expérience des conflits dans d'autres zones. https://www.rts.ch/info/monde/13201349-la-guerre-en-ukraine-pourrait-favoriser-la-production-de-drogues.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 ET pendant ce temps en Russie ... pas de problème éco et la Russie n'a jamais gagné autant de sous depuis les sanctions : https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Un-defaut-quand-on-a-beaucoup-d-argent-Cinq-signes-que-la-Russie-ne-coule-pas-encore--40835170/ Un "défaut" quand on a beaucoup d'argent : Cinq signes que la Russie ne coule pas encore 27/06/2022 | 14:09 La Russie a peut-être fait défaut pour la première fois sur des obligations étrangères depuis que les bolcheviks ont refusé de payer sur un vaste tas de dettes après la révolution de 1917, mais son économie de 1,8 trillion de dollars ne montre aucun signe de naufrage pour le moment. Les sanctions imposées par l'Occident à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ont constitué le plus grand choc externe pour l'économie russe depuis la chute de l'Union soviétique en 1991, mais l'économie a - jusqu'à présent - remarquablement bien résisté. Le "défaut" de la Russie en 2022, annoncé par les États-Unis lundi mais rejeté par le Kremlin, est très différent des crises de la dette des années précédentes : en 1918, les bolcheviks ne voulaient pas payer et en 1998, la Russie ne pouvait pas payer ses dettes intérieures. Cette fois, Moscou peut payer et se dit prêt à le faire, mais l'Occident l'en empêche. Voici cinq signes qui montrent que l'économie russe est encore résistante : * La monnaie la plus forte du monde : Le rouble, que même les Russes ont évité pendant des décennies en raison de sa faiblesse et de sa volatilité, est de loin la monnaie la plus performante au monde par rapport au dollar américain depuis le début de l'année. http://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/rngs/GLOBAL-CURRENCIES-PERFORMANCE/0100301V041/index.html Le rouble a été poussé à la hausse par les recettes des exportations de matières premières, une baisse des importations et les contrôles des capitaux qui ont protégé la monnaie d'une vente plus large. Le rouble a atteint son plus haut niveau depuis 7 ans contre le dollar et l'euro le 22 juin. La Russie a enregistré un excédent de la balance courante de 110,3 milliards de dollars au cours des cinq premiers mois de 2022, contre 32,1 milliards de dollars au cours de la même période l'année dernière, selon les données de la banque centrale. * Pétrole - L'élément vital de l'économie russe se négocie au-dessus de 100 dollars le baril depuis que la Russie a envahi l'Ukraine. Le pétrole brut Brent se négociait à 112,99 $ lundi. Grâce aux prix élevés du pétrole, la Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole après l'Arabie saoudite et premier exportateur mondial de gaz naturel, dispose d'un coussin de billions de dollars par an contre les sanctions. Certes, le mélange de brut de l'Oural russe se vend à un prix inférieur à celui du Brent, mais il reste élevé. Les sanctions occidentales ont forcé la Russie à vendre son pétrole à la Chine et à l'Inde avec des rabais importants allant jusqu'à 40 dollars le baril. Mais les responsables américains ont déclaré que Moscou gagnait toujours plus d'argent avec ses exportations d'énergie aujourd'hui qu'avant la guerre. * Taux - La banque centrale de Russie a abaissé ses taux d'intérêt directeurs au niveau d'avant la crise, soit 9,5 %, le 10 juin - et a gardé la porte ouverte à un nouvel assouplissement en raison du ralentissement de l'inflation. Juste après l'invasion, la Russie a augmenté ses taux à 20 %. Mais cela reste bien en deçà des taux astronomiques de 150% imposés juste avant la dévaluation d'août 1998. * Nourriture et pas de panique - Il y a encore de la nourriture dans les magasins de Moscou et peu de signes de panique. Immédiatement après l'invasion, il y a eu quelques achats de panique pour des choses comme le sucre. Mais cela s'est calmé : il y a de la nourriture en abondance dans les magasins de Moscou et pas de ruée sur les banques. Cela contraste fortement avec les achats de panique qui ont accompagné la dévaluation de 1998 et les pénuries alimentaires qui ont accompagné la chute de l'Union soviétique en 1991. En 1990, pour atténuer les pénuries alimentaires russes, les États-Unis ont commencé à fournir à la Russie des cuisses de poulet qui sont devenues connues sous le nom de "nozhki Busha" - ou cuisses de Bush - d'après le président George H. W. Bush qui a signé l'accord avec Mikhail Gorbachev. * Chômage - seulement 4%, un niveau record, en avril. Certains craignent que le chômage soit sous-estimé, car les grandes entreprises n'ont pas encore réduit leur personnel, mais pour l'instant du moins, seuls 3,0 millions de personnes sont sans emploi. Une nouvelle lecture pour le mois de mai est attendue sous peu. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 Pas de problèmes économique, alors qu'elle en avait avant la guerre ? C'est pas un peu généraliste cette analyse et un gros poil biaisée ? Comme si tous les Russes vivaient à Moscou et ailleurs dans le pays ça se passe comment ? J'ai toujours entendu qu'un pays en guerre passait en économie de guerre et priorisait sa gestion en se passant du superflu pour acquerir ou fabriquer des armes pour continuer le combat. La Russie innove dans le concept et gagne du fric malgré la pertes colossale d'hommes et de matériels, sans parler des sanctions qui doivent faire très mal aux affairistes Je souhaite bonne chance aux investisseurs qui y croient, en France, certains se souviennent encore de la fiabilité Russe sur le remboursement d'emprunts d'état. Sauf à ponctionner tous les oligarques et taper dans la cagnotte à Poutine, même si s'était possible serait-ce suffisant ? 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 il y a 38 minutes, MIC_A a dit : C'est pas un peu généraliste cette analyse et un gros poil biaisée ? Les chiffres sont vérifiables. Ils sont simplement exposé pour montrer le paradoxe de cette guerre et poser la question de l'efficacité des sanctions. L'auteur n'est pas le seul à poser cette question. Elle a agité le G7 depuis le début. Cf l'intervention de Macron mis en lien un peu au-dessus. Moi je pense depuis le début de cette guerre que les sanction sont et resterons inefficaces parce que la Russie ne vendra plus dans un système mondialisé mais dans un système de bloc dont certains pourront revendre à des bocs auquel la russie n'aura pas accès. Cette différence d'accès aux ressources entre les blocs va créer des distorsions facile à utiliser pour n'importe lequel des arbitragiste. Macron pense créer un souci sur le transport du pétrole en coupant les accès aux assurances mais en fait Poutine avait montré l'année dernière qu"il était prêt à cette riposte et que même le système mondial de suivi des navires pouvait être déconnecté. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
metkow Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 ce qu'il va falloir surveiller c'est le secteur manufacturier, si une partie des usines ferment a cause du manque de pieces et matières premères cela va affecter les capacités industrielles du pays Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Minitel Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 70 % des exportations russes sont lié au pétrole, au gaz et au charbon. Mécaniquement, si ces 3 "énergies" augmentent, la Russie s'en sort bien. Les seules nouveautés par rapport aux dernières sanctions sont le secteur agricole qui est aussi devenu une force pour le pays et une certaine préparation vis-à-vis des sanctions financières (tentative de remplacement de swift par le SPFS). Et bien sûr, l'envie de remplacer le dollar par "autre chose" sans que cet "autre chose" soit réellement défini. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 27 juin 2022 Share Posté(e) le 27 juin 2022 Pas sur que ca soit a sa place ici, mais la cgt demarre un blocage des terminaux méthaniers 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 27 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 juin 2022 Il y a 3 heures, herciv a dit : ET pendant ce temps en Russie ... pas de problème éco et la Russie n'a jamais gagné autant de sous depuis les sanctions : https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Un-defaut-quand-on-a-beaucoup-d-argent-Cinq-signes-que-la-Russie-ne-coule-pas-encore--40835170/ Un "défaut" quand on a beaucoup d'argent : Cinq signes que la Russie ne coule pas encore 27/06/2022 | 14:09 La Russie a peut-être fait défaut pour la première fois sur des obligations étrangères depuis que les bolcheviks ont refusé de payer sur un vaste tas de dettes après la révolution de 1917, mais son économie de 1,8 trillion de dollars ne montre aucun signe de naufrage pour le moment. Les sanctions imposées par l'Occident à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ont constitué le plus grand choc externe pour l'économie russe depuis la chute de l'Union soviétique en 1991, mais l'économie a - jusqu'à présent - remarquablement bien résisté. Le "défaut" de la Russie en 2022, annoncé par les États-Unis lundi mais rejeté par le Kremlin, est très différent des crises de la dette des années précédentes : en 1918, les bolcheviks ne voulaient pas payer et en 1998, la Russie ne pouvait pas payer ses dettes intérieures. Cette fois, Moscou peut payer et se dit prêt à le faire, mais l'Occident l'en empêche. Voici cinq signes qui montrent que l'économie russe est encore résistante : * La monnaie la plus forte du monde : Le rouble, que même les Russes ont évité pendant des décennies en raison de sa faiblesse et de sa volatilité, est de loin la monnaie la plus performante au monde par rapport au dollar américain depuis le début de l'année. http://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/rngs/GLOBAL-CURRENCIES-PERFORMANCE/0100301V041/index.html Le rouble a été poussé à la hausse par les recettes des exportations de matières premières, une baisse des importations et les contrôles des capitaux qui ont protégé la monnaie d'une vente plus large. Le rouble a atteint son plus haut niveau depuis 7 ans contre le dollar et l'euro le 22 juin. La Russie a enregistré un excédent de la balance courante de 110,3 milliards de dollars au cours des cinq premiers mois de 2022, contre 32,1 milliards de dollars au cours de la même période l'année dernière, selon les données de la banque centrale. * Pétrole - L'élément vital de l'économie russe se négocie au-dessus de 100 dollars le baril depuis que la Russie a envahi l'Ukraine. Le pétrole brut Brent se négociait à 112,99 $ lundi. Grâce aux prix élevés du pétrole, la Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole après l'Arabie saoudite et premier exportateur mondial de gaz naturel, dispose d'un coussin de billions de dollars par an contre les sanctions. Certes, le mélange de brut de l'Oural russe se vend à un prix inférieur à celui du Brent, mais il reste élevé. Les sanctions occidentales ont forcé la Russie à vendre son pétrole à la Chine et à l'Inde avec des rabais importants allant jusqu'à 40 dollars le baril. Mais les responsables américains ont déclaré que Moscou gagnait toujours plus d'argent avec ses exportations d'énergie aujourd'hui qu'avant la guerre. * Taux - La banque centrale de Russie a abaissé ses taux d'intérêt directeurs au niveau d'avant la crise, soit 9,5 %, le 10 juin - et a gardé la porte ouverte à un nouvel assouplissement en raison du ralentissement de l'inflation. Juste après l'invasion, la Russie a augmenté ses taux à 20 %. Mais cela reste bien en deçà des taux astronomiques de 150% imposés juste avant la dévaluation d'août 1998. * Nourriture et pas de panique - Il y a encore de la nourriture dans les magasins de Moscou et peu de signes de panique. Immédiatement après l'invasion, il y a eu quelques achats de panique pour des choses comme le sucre. Mais cela s'est calmé : il y a de la nourriture en abondance dans les magasins de Moscou et pas de ruée sur les banques. Cela contraste fortement avec les achats de panique qui ont accompagné la dévaluation de 1998 et les pénuries alimentaires qui ont accompagné la chute de l'Union soviétique en 1991. En 1990, pour atténuer les pénuries alimentaires russes, les États-Unis ont commencé à fournir à la Russie des cuisses de poulet qui sont devenues connues sous le nom de "nozhki Busha" - ou cuisses de Bush - d'après le président George H. W. Bush qui a signé l'accord avec Mikhail Gorbachev. * Chômage - seulement 4%, un niveau record, en avril. Certains craignent que le chômage soit sous-estimé, car les grandes entreprises n'ont pas encore réduit leur personnel, mais pour l'instant du moins, seuls 3,0 millions de personnes sont sans emploi. Une nouvelle lecture pour le mois de mai est attendue sous peu. Ce qui caractérise le triptyque monnaie forte - balance excédentaire - taux d'intérêt "relativement bas" reste une même cause: l'export des produits pétroliers en volume à peu près constant et à des cours très élevés. Cette caractéristique présente l'avantage de pouvoir produire des effets immédiat (les produits pétroliers sont fluides et livrables instantanément ou presque, notamment par le biais des marchés spot ou à terme). Les sanctions à l'export vers la Russie ont fortement diminué ses importations et donc limité la dégradation de sa balance commerciale, puisque les sorties de devises sont rendues difficiles. Ce que ça cache, c'est que la Russie consomme à petit feu le potentiel de ses actifs matériels en place et de ses stocks de produits antérieurement importés. Une partie de ces importations ne sera jamais remplacée et le pouvoir proclame que c'est la légendaire ténacité et résilience Russe qui les fera se passer de ces importations... J'achète en partie, je reconnais une certaine capacité aux Russes à endurer sanctions et privations, aidée en cela par la propagande et la nécessité de souder les rangs autour du chef. Une autre partie de ces importations non réalisée se trouve actuellement compensée par la consommation du capital en place mais qui n'est pas renouvelé (usure des vannes et autres systèmes pétroliers complexes en contexte abrasif, renouvellement de matériels informatiques repoussé, usure prolongée des machines outils qui perdront précision en retour etc ...). Cette consommation non remplacée du capital et des stocks en place explique en partie les réserves de cash en augmentation. Mais il ne faut pas croire que le pays s'en trouve enrichi pour autant, car la Russie accumule un retard de renouvellement des équipements et matériels en place et donc une dette implicite. Cela pose plusieurs questions: - combien de temps l'économie peut tourner sur le capital installé et non renouvelé ? - Quelle est la valeur de la "résilience" Russe ? En d'autre terme, qu'est ce que la résilience Russe fait réellement économiser en importation qui ne seront jamais réalisées ? Et quel impact politique cela aura ? - à un instant t ou l'on donne ces chiffres d'excédent, quelle est la part réelle de baisse des importations de gaz et pétrole voulue par l'occident ? C'est assez peu surprenant qu'en cumulé sur les 5 premiers mois de l'année, les chiffres soient très flatteurs: la guerre débute à +2 mois et les restrictions aux importations réellement en place que depuis quelques semaines, on a donc quasiment 5 mois d'export en volume standard et prix élevés. Pour autant, la situation s'est peut être considérablement dégradée que depuis hier / une semaine / un mois, en régime de croisière des sanctions, et les rentrées de cash peuvent être nouvellement déficitaires et préfigurer un avenir moins radieux que ce début 2022 où les sanctions n'étaient pas encore en place. - La Russie étant une puissance agricole à peu près complète, peu d'inquiétude sur son secteur primaire et la capacité à nourrir la population - Le taux de chômage: j'avais lu dans une des sources rapportées ici que les grandes entreprises Russes sont dissuadées de licencier massivement pour l'instant. Ce sont les réserves de devises des entreprises qui sont mises à contribution pour financer les emplois. Plus tard, c'est surement le trésor Russe qui viendra soutenir à son tour, accroissant par la même la dette implicite puisque les réserves de devises liées à une diminution des importations, plutôt que de servir à l'avenir au rattrapage, seront hypothétiquement mises à contribution pour maintenir des emplois peu ou pas productifs (du fait des sanctions). Le fil conducteur, c'est qu'on est à peine à 120 jours du conflit et je dirais environ une quinzaine de jours à peine depuis le début de sanctions réellement dissuasives et en place (ie la diminution des flux de devises liées à la réduction des importations occidentales de gaz et et pétrole). La consommation lente et pernicieuse des réserves Russes va s'opérer sur des années et produira des effets de long terme. Pour employer une analogie, cela fait 1 seconde qu'on vient de crever de trois 3 pneus sur 4, mais on est toujours à 140 km/h, on va repasser les 130 d'ici 5 secondes et on sera à l'arrêt dans 1 minute au mieux. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 Il y a 5 heures, olivier lsb a dit : - La Russie étant une puissance agricole à peu près complète, peu d'inquiétude sur son secteur primaire et la capacité à nourrir la population J'attends de voir, historiquement ce n'est pas totalement vrai. Et on oublie une chose : si la récolte est excellente cette année, ce n'est pas toujours le cas en Russie. Il suffit d'une mauvaise année pour que ce soit la panique. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 https://tomdispatch.com/ending-the-war-in-ukraine/ (26 juin 2022) Supposons un instant que Poutine parte, volontairement ou non. Une possibilité est qu'il soit remplacé par quelqu'un de son cercle proche qui ferait alors de grandes concessions pour mettre fin à la guerre, peut-être même un retour au statu quo d'avant l'invasion avec des modifications. Mais pourquoi le ferait-il si la Russie contrôle de larges pans du territoire ukrainien ? Un nouveau dirigeant russe pourrait éventuellement conclure un accord, à condition que les sanctions soient levées, mais il n'est pas réaliste de penser que le départ de Poutine serait une solution miracle. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Obelix38 Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 (modifié) Il y a 10 heures, olivier lsb a dit : - La Russie étant une puissance agricole à peu près complète, peu d'inquiétude sur son secteur primaire et la capacité à nourrir la population Elle a sans aucun doute possible assez de terres disponibles pour nourrir sa population . . . en temps normal ! Il y a 4 heures, Ciders a dit : J'attends de voir, historiquement ce n'est pas totalement vrai. Et on oublie une chose : si la récolte est excellente cette année, ce n'est pas toujours le cas en Russie. Il suffit d'une mauvaise année pour que ce soit la panique. Entre ça et un outil agricole quasi-exclusivement occidental et dont le remplacement et la maintenance est soumise aux sanctions, pas sur que ça tienne sur le long terme, même si remplacé par de l'indigène (mais avec quelles performances ?) C'est d'ailleurs peu ou prou la même problématique qu'avec leur secteur industriel des énergies fossiles (reposant essentiellement sur des technologies occidentales) . . . Modifié le 28 juin 2022 par Obelix38 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 (modifié) Il y a 11 heures, olivier lsb a dit : Pour employer une analogie, cela fait 1 seconde qu'on vient de crever de trois 3 pneus sur 4, mais on est toujours à 140 km/h, on va repasser les 130 d'ici 5 secondes et on sera à l'arrêt dans 1 minute au mieux. Pour pousser l'analogie, Au G7 Macron a juger que les clous n'avaient pas percé suffisamment le pneu pour causer les dégâts nécessaires à arrêter la voiture au bout de 1 minute. Il a donc proposé de changer de clou. Modifié le 28 juin 2022 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 Il y a 19 heures, Ciders a dit : On y cachait sûrement des chars entre les laitues. Ou alors c'était un centre de recrutement nazi. Ou alors le système de guidage du missile a merdé, comme d'habitude. Ou alors il servait de point de rassemblement pour les forces armées ukrainiennes, ou de site de réapprovisionnement pour leurs armes Ce ne serait pas la première fois (celui de Kiev n'a été admis que par la bévue d'un passant, sinon il serait aussi passé pour une attaque délibérée sur un objectif complètement civil) N'ayant aucune preuve ca peut être l'un comme l'autre Il y a 16 heures, Paschi a dit : La guerre en Ukraine pourrait favoriser la production de drogues. La fabrication illicite de drogues pourrait tirer profit de la guerre en Ukraine pour prospérer, a averti l'ONU lundi, à la lumière de l'expérience des conflits dans d'autres zones. https://www.rts.ch/info/monde/13201349-la-guerre-en-ukraine-pourrait-favoriser-la-production-de-drogues.html Ben oui, on est en train de transformer la Russie en super Corée du Nord Du coup elle va exporter : des technologies balistiques, des armes légères et lourdes, des faux $$, des hackers et des amphétamines Why not Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 Maintenant, on a aussi l'exemple des sanctions à long terme sur l'iran et Cuba. Cela n'a pas provoqué un effondrement de ces pays. A partir du moment où la population est bien motivée contre l'ennemi, bien brossée dans le sens du poil nationaliste et que les écarts de cette populations sont fermement et régulièrement réprimés et que cette population na pas été habituée ou accepte un niveau de vie moyen, bien ça résiste longtemps. Toutes ses caractéristiques se retrouvent en Russie. En plus, la Russie est riche dans son sol de métaux rares, de gaz, de pétrole, d'agroalimentaire, Ils n'ont qu'à creuser le sol pour voir l'argent couler et en plus, ont certaines compétences techniques précieuses et se sont préparés depuis des années. Ce n'est pas que les sanctions ne feront pas d'effet, elles en feront à moyen terme. Mais cela ne va pas changer l'opinion russe et l'Ouest n'a pas beaucoup d'autres moyens à sa disposition (avec les livraisons d'armes) -si on refuse la guerre frontale- pour établir le rapport de force et avoir quelque chose à négocier (lever les sanctions). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Robert Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 Il y a 1 heure, Obelix38 a dit : Elle a sans aucun doute possible assez de terres disponibles pour nourrir sa population . . . en temps normal ! Entre ça et un outil agricole quasi-exclusivement occidental et dont le remplacement et la maintenance est soumise aux sanctions, pas sur que ça tienne sur le long terme, même si remplacé par de l'indigène (mais avec quelles performances ?) C'est d'ailleurs peu ou prou la même problématique qu'avec leur secteur industriel des énergies fossiles (reposant essentiellement sur des technologies occidentales) . . . Niveau matériel agricole, la Russie commençait à rattraper son retard mais en intégrant beaucoup de composants made in UE ou US. Des moteurs, Cummins, Cat, Mercedes, des pompes et moteurs hydrauliques made in UE (Poclain gros fournisseur), matériels de semis et traitements de précision, matériel de guidage Trimble, John Deere ... Bref les Russes sont mal pour les récoltes futures et même celle de cette année. Info provenant de Sucden, très implanter en Russie. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 28 juin 2022 Share Posté(e) le 28 juin 2022 il y a 25 minutes, Chaps a dit : Maintenant, on a aussi l'exemple des sanctions à long terme sur l'iran et Cuba. Cela n'a pas provoqué un effondrement de ces pays. A partir du moment où la population est bien motivée contre l'ennemi, bien brossée dans le sens du poil nationaliste et que les écarts de cette populations sont fermement et régulièrement réprimés et que cette population na pas été habituée ou accepte un niveau de vie moyen, bien ça résiste longtemps. Toutes ses caractéristiques se retrouvent en Russie. En plus, la Russie est riche dans son sol de métaux rares, de gaz, de pétrole, d'agroalimentaire, Ils n'ont qu'à creuser le sol pour voir l'argent couler et en plus, ont certaines compétences techniques précieuses et se sont préparés depuis des années. Ce n'est pas que les sanctions ne feront pas d'effet, elles en feront à moyen terme. Mais cela ne va pas changer l'opinion russe et l'Ouest n'a pas beaucoup d'autres moyens à sa disposition (avec les livraisons d'armes) -si on refuse la guerre frontale- pour établir le rapport de force et avoir quelque chose à négocier (lever les sanctions). Oui mais quand un dirigeant essaye de redonner du prestige à son pays, le voir être transformé en Grand Cuba, c'est pas vraiment un succès éblouissant... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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