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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Vitkine sur la journée d'hier, d'officialisation de l'annexion. Enthousiasme très tempéré, aux antipodes de celle qui avait suivi l'annexion de la Crimée. Discours violemment anti-occidental, coupable de tous les asservissements. Y croit-il lui même ? La question demeure. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/01/pour-celebrer-l-annexion-de-nouvelles-regions-ukrainiennes-vladimir-poutine-offre-un-discours-messianique-et-violemment-anti-occidental_6143934_3210.html

Citation

Pour célébrer l’annexion de nouvelles régions ukrainiennes, Vladimir Poutine offre un discours messianique et violemment anti-occidental

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Par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)Publié aujourd’hui à 06h51, mis à jour à 10h08

Temps deLecture 5 min.

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RÉCIT - Alors que l’absorption des régions de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia suscite un enthousiasme limité, le président russe a tenté vendredi de remobiliser sa population et d’éventuels alliés en attaquant un Occident « totalitaire » et « parasite ».

Toute la journée de vendredi 30 septembre, compte à rebours à l’appui, visages fendus de sourires béats, les journalistes des télévisions russes avaient promis à leurs téléspectateurs rien de moins que « le bonheur » – celui d’assister à un « événement historique », un « moment d’unité et de célébration nationales » comparable à ce que fut le « rattachement » de la Crimée à la Russie en 2014.

« Bonheur ». Les officiels qui prenaient place peu à peu dans la grande salle Saint-Georges du Kremlin reprenaient le mot – députés, sénateurs, gouverneurs, généraux, dignitaires religieux, tous disaient aux caméras leur émotion de vivre un instant exceptionnel, l’adjonction au territoire de la Fédération de Russie de près de 100 000 km2 de terres ukrainiennes arrachées par les armes.

Puis Vladimir Poutine est arrivé, et en quarante minutes d’un discours plein de ressentiment, tantôt apocalyptique, tantôt messianique, il a fait dérailler cette mécanique bien huilée.

Certes, le président russe a fait l’essentiel, apposant sa signature au côté de celle des dirigeants prorusses des quatre régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson – un trait de plume qui achève de ruiner toute perspective de paix négociée avec l’Ukraine et plonge la planète dans l’inconnu. Certes, Vladimir Poutine a salué les référendums tenus dans ces régions quelques jours plus tôt ; certes, il a tenté de donner à cette annexion un vernis de légalité, se référant à la charte des Nations unies, quelques heures avant que la Russie ne mette son son veto à la résolution de l’ONU condamnant ce coup de force. Certes, il a repris son antienne habituelle sur l’illégitimité de l’Etat ukrainien et, en passant, l’illégitimité de la dissolution de l’Union soviétique (URSS).

Réquisitoire contre l’Occident

Mais le président russe a balayé ces sujets en quelques minutes seulement, choisissant de consacrer l’essentiel de son intervention à une diatribe contre l’Occident d’une violence inouïe. « Ils », « eux » – le mot le plus prononcé et le réel objet de ce discours. « Eux », les Occidentaux, coupables d’une « russophobie multiséculaire » et qui cherchent encore à déstabiliser et à démembrer la Russie, à faire d’elle une « colonie ».

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Vladimir Poutine prononce un discours lors de la cérémonie officielle d’annexion de quatre régions d’Ukraine - Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia, au Kremlin, à Moscou, le 30 septembre 2022. GRIGORY SYSOYEV / AFP

« Ils ne peuvent accepter l’idée qu’il existe un si grand pays, avec de telles richesses naturelles et de telles ressources, un peuple qui ne sait pas se soumettre », a-t-il attaqué, poursuivant : « Notre développement et notre prospérité les menacent. (…) Ils refusent que nous soyons une société libre, et veulent nous voir comme une foule d’esclaves sans âme. »

Les griefs ne s’arrêtent pas là. Car, selon Vladimir Poutine, « la Russie comprend sa responsabilité devant la communauté mondiale », et son discours prétend à une portée universelle. Coupable donc, l’Occident, de l’esclavage, du pillage de l’Inde et de l’Afrique, du génocide des Indiens d’Amérique, mais aussi des « perversions qui conduisent à la dégradation et à l’extinction », comme la possibilité de « choisir son genre ». « Un tel renversement de la foi et des valeurs traditionnelles, une telle suppression de la liberté revêtent les caractéristiques d’une religion inversée, du satanisme pur et simple. »

« L’Occident est prêt à tout pour maintenir le système néocolonial qui lui permet de vivre en parasite et de piller le monde entier », a-t-il encore lancé, dénonçant « une hégémonie qui porte la marque du totalitarisme, du despotisme et de l’apartheid ». Le président russe a aussi lancé une accusation plus précise, qui concerne celle-là les seuls « Anglo-Saxons », rendus responsables du sabotage des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2.

Complainte de l’homme russe persécuté

Pour l’essentiel, ces thèmes sont des classiques du poutinisme vieillissant. Ce qui frappe, c’est le moment choisi, le vocabulaire, la répétition – l’obsession, en un mot. Y croit-il, à cette complainte de l’homme russe persécuté ? Y croit-il quand, plus tard, repassant dans le mode féerique, il raconte à la foule rassemblée sur la place Rouge l’anecdote suivante, entendue de lui seul : « Le référendum à Louhansk… Les gens font la queue pour voter… Un bombardement d’artillerie débute, un obus tombe tout à côté. Et personne n’a quitté la queue ! »

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Des officiels, dirigeants politiques et autres invités russes assistent à la cérémonie d’annexion de quatre régions ukrainiennes, au Kremlin, à Moscou, le 30 septembre 2022. DMITRY ASTAKHOV / AFP

Réduire un tel discours aux obsessions d’un homme serait toutefois trompeur, quand bien même certaines mines décomposées dans l’assistance interrogent sur l’état d’esprit des élites. Car cette intervention solennelle et historique du chef de l’Etat russe répond aussi à des objectifs tout à fait rationnels.

D’abord, Vladimir Poutine s’adresse bel et bien à ses ennemis. Il les met en garde. Puisque les crimes commis par d’autres dans le passé semblent tout justifier, la référence à Nord Stream est limpide : des représailles sont possibles. La référence au nucléaire l’est tout autant. Utilisant le même raisonnement, il a rappelé que les Etats-Unis sont le seul pays à avoir employé l’arme atomique, et glissé : « D’ailleurs cela crée un précédent. »

Le chef du Kremlin a aussi promis de défendre la terre russe, nouveaux territoires annexés compris, « avec toutes les forces et tous les moyens dont nous disposons ». Comment éviter la collision, dès lors que ces nouvelles lignes rouges ne semblent effrayer ni Kiev ni les Occidentaux, et que Vladimir Poutine assimile la survie de son régime à celle de la Russie ?

Absence d’alliés

Ensuite, le président russe s’adresse à ses alliés. Ou plutôt à son absence d’alliés. Que ce soit parmi les pays qui le soutiennent activement ou ceux qui tentent de préserver un semblant de neutralité, aucun n’a reconnu la légalité des quatre référendums conduits à la pointe du fusil du 23 au 27 septembre. Les références au « monde multipolaire », à la défense des souverainetés, à l’Afrique, à l’Asie, à l’Amérique latine ressemblent à des tentatives de ressusciter un axe non-aligné dont Moscou serait le chef de file.

Un tel discours a aussi une portée intérieure importante. Il s’agit, en créant un ennemi aussi maléfique que grandiose, de justifier les déconvenues du front ukrainien. Car au moment où Vladimir Poutine s’exprimait, les forces de Kiev poursuivaient leur manœuvre d’encerclement de la ville de Lyman, précisément dans cette région de Donetsk que Moscou se targue d’annexer. Selon le New York Times, la décision de ne pas abandonner cette localité aurait été prise directement par le maître du Kremlin, de plus en plus impliqué dans la conduite des opérations au jour le jour.

Par ailleurs, si la journée de vendredi a été calquée sur celle du 18 mars 2014, qui entérinait l’annexion de la Crimée, la comparaison s’arrête là. Alors que ce « rattachement » avait suscité une réelle euphorie en Russie, le « retour à la maison » d’un Donbass sinistré ou d’un morceau amputé de la région de Zaporojia ne fait fantasmer qu’une poignée d’ultranationalistes. Vendredi, le porte-parole du Kremlin n’était d’ailleurs pas même capable de délimiter clairement les frontières des territoires annexés.

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Vladimir Poutine signe les traités d’annexion des régions Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia, au Kremlin, à Moscou, le 30 septembre 2022. MIKHAIL METZEL / AFP

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De gauche à droite, entourant le président russe Vladimir Poutine, les chefs de régions nommés par Moscou : Vladimir Saldo (Kherson), Evgueni Balitsky (Zaporijia), Denis Pushilin (Donetsk), et Leonid Pasechnik (Louhansk). Au Kremlin, à Moscou, le 30 septembre 2022. DMITRY ASTAKHOV / AP

Sur la place Rouge, où un concert de célébrations était organisé dans la soirée, les drapeaux étaient agités avec mollesse, et nombre de présents reconnaissaient avoir été « invités » par leur employeur. Tout en disant soutenir la politique du Kremlin, un homme interrogé par Le Monde reconnaissait trouver son coût trop élevé.

Inquiétude dans la société russe

Plus qu’à l’enthousiasme, l’heure est à l’inquiétude dans la société russe, et la mobilisation « partielle », chaotique et effrayante, occupe les esprits. Pour le pouvoir, il s’agit de justifier un effort aussi important, autrement qu’avec une chimérique « dénazification » de l’Ukraine ou des annexions précaires, que le Kremlin excluait il y a six mois.

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Des milliers de Russes rassemblés pour un concert afin de célébrer l’annexion de régions ukrainiennes à la Russie, sur la place Rouge, à Moscou, le 30 septembre 2022. MAKSIM BLINOV / AP

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Le président russe Vladimir Poutine, au centre, entouré de Leonid Pasechnik, leader de la « république populaire » autoproclamée de Louhansk (gauche), Denis Pushilin, leader de la « république populaire » autoproclamée de Donetsk (deuxième à gauche), Vladimir Saldo, le chef de la région de Kherson (deuxième à droite), et Yevgeny Balitsky, le chef de la région de Zaporijia (droite), sur la place Rouge, à Moscou, le 30 septembre 2022. SERGEI KARPUKHIN / AP

Depuis des semaines, les médias fédéraux surjouent l’enthousiasme quant à l’ampleur des « mouvements tectoniques » en cours dans un monde en passe d’être « intégralement remodelé ». Le discours de Vladimir Poutine promettant « un monde plus juste » doit donner un sens à des événements difficilement compréhensibles – comme la décision de se choisir pour nouvelle frontière une ligne de front.

La hargne de Vladimir Poutine suffira-t-elle, alors que, selon un sondage de l’institut Levada, la part des Russes estimant que « l’opération militaire spéciale » est un succès a chuté depuis le mois de mai de 73 % à 53 % ?

Une chose est certaine, les sentiments les plus agressifs ont été réveillés depuis longtemps. Vendredi soir, l’ultranationaliste Alexandre Douguine jubilait : « C’est fondamentalement une déclaration de guerre à l’Ouest et au monde moderne en général. »

Sur un autre ton, le journaliste Vladlen Tatarskiï, invité de la cérémonie, s’adressait à son audience sur Internet, directement depuis la salle Saint-Georges : « Nous allons vaincre tout le monde, nous allons tuer tout le monde, nous allons voler – tout ce que nous aimons. » Sur la scène de la place Rouge, l’acteur Ivan Okhlobystine s’enthousiasmait de la conquête à venir de Kharkiv, d’Odessa et d’autres « villes russes », lançant : « Frères et sœurs, c’est une guerre sainte ! » La foule a acclamé.

 

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Il y a 14 heures, Banzinou a dit :

C'est là que tu vois qu'en quelques jours, certaines analyses vieillissent...

8:39 Chaliand : Je pense qu'il est exclu de battre les Russes. C'est quelque chose que Poutine ne peut pas accepter. Il peut monter, en quelque sorte et escalader.

Je trouve que c'est une bonne analyse qui correspond plutôt bien à cette mobilisation des réservistes de ces derniers jours. C'est une escalade plutôt qu'une capitulation.

 

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il y a 5 minutes, Wallaby a dit :

8:39 Chaliand : Je pense qu'il est exclu de battre les Russes. C'est quelque chose que Poutine ne peut pas accepter. Il peut monter, en quelque sorte et escalader.

Je trouve que c'est une bonne analyse qui correspond plutôt bien à cette mobilisation des réservistes de ces derniers jours. C'est une escalade plutôt qu'une capitulation.

C'est aussi que Poutine n'a pas le choix. Sa mise initiale étant insuffisante et en passe d'être submergée, il n'a d'autre choix que de l'augmenter tout en menaçant de faire tapis. Reste que son tas de jetons déjà peu fourni risque de ne pas suivre s'il continue à en perdre à ce rythme.

Pas vu passer l'info ici mais le PM japonais a officiellement condamné l'annexion hier.

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Le 29/09/2022 à 21:46, ARMEN56 a dit :

serait censée de bien secouer le pipeline

HS gazoduc

Révélation

 

Bien évidement les collecteurs véhiculant des fluides à bords des soums et frégates sont censés tenir à certains degrés de chocs selon spécification des attaches

Dans cette affaire  je me demandais ce qu’il en était des gazoducs  offshore ; tenue contraintes , au sismique et disons aux « charges exotiques » …et que cette affaire va surement faire réfléchir quant aux parades en regard des menaces diverses et variées

https://www.medgaz.com/medgaz/doc/informacion-fr.pdf

https://zapustibiznes.ru/fr/kak-prokladyvayutsya-podvodnye-gazoprovody-prokladyvanie-gazoprovoda-po-dnu/

 

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

Exactement. Certaines idées sont justes et salutaires... Mais arrivent simplement trop tôt.

Quand Macron proposait une autonomie stratégique européenne (lire : non seulement la France, mais tous les pays européens deviennent des alliés de l'Amérique, plutôt que des dépendants) en même temps qu'une architecture de sécurité européenne (lire : avec la Russie), il avait évidemment parfaitement raison.

Et l'un va avec l'autre bien sûr ! Une Russie qui se rapprocherait des autres Européens aiderait grandement à tranquilliser les Européens centraux à l'Histoire douloureuse. Une Amérique qui serait simplement alliée des Européens comme elle l'est de la France plutôt que d'y déployer ses structures politico-militaires tranquilliserait la Russie qui ne craint pas les pays européens mais bien les États-Unis.

C'était une direction déjà proposée par De Gaulle en son temps. Qui a été refusée. Mitterrand, Chirac l'ont fait aussi à leur manière. Sans plus de résultat. Macron a essayé quelque chose du même genre. La tentative avait du sens à ce moment parce que le nouveau président américain pouvait faire comprendre à nos voisins les risques de la dépendance, et parce que le président russe, quoique déjà autoritaire, n'était pas encore radicalisé (les historiens auront plus de matériel pour préciser les choses, mais cela semble dater de 2020 ou 21)

Le résultat est le même. Sans grand drame de la part des Allemands, Italiens, Néerlandais etc. qui sont juste tellement habitués à une confortable dépendance stratégique qu'ils refusent d'envisager quoi que ce soit d'autre.

 

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Et vive la France, bordel :laugh: !

 

Je suis extrêmement méfiant lorsque j'entends la supercherie de "l'Europe forte sans l'Amérique" en provenance de Moscou. Pour le Kremlin, cela ne serait à mon avis attrayant que dans la variante d'une domination russe.
Nous imaginons un retrait des États-Unis d'Europe. Comme réaction minimale, nous aurions un énorme réarmement conventionnel en Europe de l'Est et probablement aussi en Allemagne. En outre, certains souhaiteraient posséder leurs propres armes nucléaires. 
Qui devrait alors équilibrer la politique d'équilibre des moyennes et petites puissances ? Cela ne fonctionne que si tu as des hommes politiques très raisonnables et intelligents dans la majorité des pays. Ou comme on disait autrefois chez nous, Bismarck savait jongler avec cinq balles, ses successeurs en étaient incapables. Dans ces conditions, le maintien de la présence américaine est nécessaire.
La Russie est actuellement trop grande et trop militariste pour l'Europe. La France joue volontiers avec l'idée de son implication, parce qu'elle est située à l'extrême ouest et qu'elle est confortablement installée sous un parapluie. Navalny a d'ailleurs affirmé dans une nouvelle interview que le changement en Russie ne peut réussir que dans une démocratie parlementaire. Un système présidentiel y engendrera toujours des tyrans. 

 

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il y a 9 minutes, Manuel77 a dit :

Ou comme on disait autrefois chez nous, Bismarck savait jongler avec cinq balles, ses successeurs en étaient incapables. Dans ces conditions, le maintien de la présence américaine est nécessaire.

Oui mais les Américains d'aujourd'hui se comportent comme des "successeurs de Bismarck", des Guillaume II à moitié fous : George W Bush, Donald Trump...

il y a 15 minutes, Manuel77 a dit :

Navalny a d'ailleurs affirmé dans une nouvelle interview que le changement en Russie ne peut réussir que dans une démocratie parlementaire. Un système présidentiel y engendrera toujours des tyrans. 

C'est Bill Clinton qui a soutenu le coup d'état de Boris Yelstine de 1993. Richard Nixon au contraire recommandait un équilibre entre pouvoir législatif (Soviet Suprême) et pouvoir exécutif (président) :

Le 04/10/2013 à 11:19, Wallaby a dit :

http://nationalinterest.org/commentary/yeltsins-attack-americas-tolerance-9182 (4 octobre 2013)

C'est un article qui revient (...) sur le fait que Clinton a conseillé à Yeltsine de violer la constitution soviétique en 1993 en dissolvant le Soviet Suprême, ce qu'il n'avait pas le droit de faire. Richard Nixon, à la même époque, conseillait en privé qu'il était préférable de chercher une solution de compromis entre le président et le Soviet. Une grande partie du régime russe actuel a été forgé à cette époque dans cette expérience du coup d'Etat de Yeltsine qui a déséquilibré durablement l'équilibre des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif. Renonçant à gouverner en s'appuyant sur les députés, le président a choisi de s'appuyer sur les services secrets. Et c'est ainsi qu'on a vu apparaître Vladimir Poutine. En même temps, cela a ancré dans les esprits des Russes l'idée que les Etats-Unis sont les ennemis de la démocratie russe et du bonheur des citoyens russes, et que les États-Unis sont insincères dans leur promotion de la démocratie.

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"Goïda, frères et soeurs ! Goïda !"

... Ou l'appel à la guerre sainte sur la Place Rouge

Révélation

 

On trouvera le texte de cette intervention sur la Place Rouge le 30 septembre au soir sur Meduza (média oppositionnel)

Mais rien de tout cela n'est comparable à la performance de l'acteur Ivan Okhlobystin. Il crie depuis la scène :

"Certains pensent que l' "opération militaire spéciale" sera bientôt rebaptisée "opération antiterroriste". Certains disent même que ce sera une "guerre patriotique", mais je ne pense pas que ce soit suffisant non plus. Le nom correct est guerre sainte. Il existe une interjection russe très ancienne, "goïda", qui signifie un appel à l'action immédiate. Comme nous manquons de tels cris de guerre de nos jours ! Goïda, frères et soeurs ! Prends peur, vieux monde, sans beauté, sans foi, sans sagesse ! Un monde gouverné par des fous, des pervers, des satanistes ! Prends peur, nous voilà ! Goïda !"

Comme le rappelle Konstantin Kisin, rien ne peut être dit à ce genre d'événements sans l'approbation de la plus haute autorité en Russie. Et il a raison : il faut le voir pour le croire !

Si je devais résumer d'une seule phrase le discours-fleuve du président russe hier, je dirais : Vladimir Poutine a déclaré la guerre sainte contre l'Occident collectif sataniste

Comme auraient dit mes grand-parents natifs du pays de Caux : nous v'là bien ! :sad:

Modifié par Alexis
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Il y a 7 heures, Manuel77 a dit :

Nous imaginons un retrait des États-Unis d'Europe. Comme réaction minimale, nous aurions un énorme réarmement conventionnel en Europe de l'Est et probablement aussi en Allemagne. En outre, certains souhaiteraient posséder leurs propres armes nucléaires. 

Exactement. L'Europe sans les US, ça finit soit avec la Pologne conquise par la Russie, soit avec la Pologne avec des armes nucléaires (et donc avec tout le monde atomisé parce qu'ils n'auront pas une capacité de seconde frappe crédible).

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

Mais rien de tout cela n'est comparable à la performance de l'acteur Ivan Okhlobystin. Il crie depuis la scène :

"Certains pensent que l' "opération militaire spéciale" sera bientôt rebaptisée "opération antiterroriste". Certains disent même que ce sera une "guerre patriotique", mais je ne pense pas que ce soit suffisant non plus. Le nom correct est guerre sainte. Il existe une interjection russe très ancienne, "goïda", qui signifie un appel à l'action immédiate. Comme nous manquons de tels cris de guerre de nos jours ! Goïda, frères et soeurs ! Prends peur, vieux monde, sans beauté, sans foi, sans sagesse ! Un monde gouverné par des fous, des pervers, des satanistes ! Prends peur, nous voilà ! Goïda !"

L'expression "opération antiterroriste"® est copyrightée par l'Ukraine

http://www.air-defense.net/forum/topic/18353-ukraine-ii/?do=findComment&comment=757477

http://www.20minutes.fr/monde/russie/1350469-20140413-ukraine-operation-antiterroriste-lancee-a-slaviansk (13 avril 2014)

A Sloviansk, on dénombre des premiers morts après le lancement d'une opération "antiterroriste"...

Il y aurait "des morts et des blessés des deux côtés" selon Arsen Avakov, le ministre de l'Intérieur ukrainien. L'opération "antiterroriste" lancée par son gouvernement contre des groupes armés pro-russes aurait selon lui fait un mort et au moins cinq blessés côté loyalistes et « un nombre non déterminé » chez les séparatistes.........

 

@Wallaby ? Tu peut dire à quoi tu joue ? l'opération Sentinelle est aussi une opération antiterroriste dixit la Cour des Comptes.  Collectionneur.

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Ça y est, le contenu du gazoducs Nord Stream 2 s'est complètement vidé ... Plus de fuite, il doit-être complètement humide. Il est mort avant d'avoir servi le moindre m³ ...

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/la-fuite-sur-le-gazoduc-nord-stream-2-a-pris-fin-selon-un-porte-parole_AD-202210010265.html

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il y a 27 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Ça y est, le contenu du gazoducs Nord Stream 2 s'est complètement vidé ... Plus de fuite, il doit-être complètement humide. Il est mort avant d'avoir servi le moindre m³ ...

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/la-fuite-sur-le-gazoduc-nord-stream-2-a-pris-fin-selon-un-porte-parole_AD-202210010265.html

Apparemment il n'est pas vidé, c'est juste que la pression de l'eau est devenu supérieure à la pression dans le tuyau, donc le gaz ne sort plus.

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Il y a 1 heure, Julien a dit :

Apparemment il n'est pas vidé, c'est juste que la pression de l'eau est devenu supérieure à la pression dans le tuyau, donc le gaz ne sort plus.

Façon de parler.

Évidemment qu'il doit rester du gaz à l'intérieur. Pour chasser tout il faudrait presser des deux extrémités ...

Ensuite et pour aller encore plus loin dans ton sens [humour], il ne sera jamais vidé car dedans il y aura toujours soit du gaz, soit de l'eau, soit des poissons qui font des bulles ... :happy:

 

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Il y a 2 heures, Aldo a dit :

J'imagine que le gazoduc est segmenté et qu'il est possible d'isoler les sections. Dans ce cas la réparation serait possible à moindre frais, ce qui expliquerait que les vilains aient osé attaquer une telle pompe à fric. 

Ça j'en sais rien mais j'en doute fortement. Ne serait-ce que par le volume de gaz échappé depuis plusieurs jours.

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Le 01/10/2022 à 19:17, Wallaby a dit :

@Wallaby ? Tu peut dire à quoi tu joue ? l'opération Sentinelle est aussi une opération antiterroriste dixit la Cour des Comptes.  Collectionneur.

@collectionneur  Je fais une fixation sur le bombardement de Snizhne. Je trouve que ce n'est pas tout à fait le même style que l'opération Sentinelle :

voir aussi https://www.bbc.com/news/world-europe-28309034 (15 juillet 2014)

Le 11/06/2022 à 19:22, Wallaby a dit :

Est-ce qu'on a eu droit à du vrai reportage de guerre à l'ancienne, lorsque l'aviation ukrainienne bombardait les populations ukrainiennes du Donbas (non pas dans une "guerre" mais une "opération antirerroriste"), comme en témoigne la vidéo où l'on voit les sauveteurs sauver un jeune enfant des décombres d'un immeuble bombardé à Snizhne en juillet 2014 ?

Voir aussi http://www.air-defense.net/forum/topic/18353-ukraine-ii/page/290/#comment-784391

 

...

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La France est louée dans cet article de journal allemand. Ils ont un plan pour sécuriser les infrastructures au fond de la mer. Malheureusement, derrière la barrière payante.

https://www.welt.de/politik/ausland/plus241329093/Kritische-Infrastruktur-Wie-Frankreich-seinen-Meeresboden-schuetzt.html

@Wallaby Article sur Waleza déjà mis deux fois au moins. Je supprime. Collectionneur 

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