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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

Il y a 16 heures, Manuel77 a dit :

Il est significatif que l'on parle constamment de chars de combat allemands pour l'Ukraine, et non de chars français ou britanniques. La politique allemande est confrontée au défi de devoir prendre le leadership.

Autant le préambule me parait être questionnable sur plusieurs points :

- on parle de chars allemands mais pas de leur équipages, donc ce dont on parle c'est de capacités à fournir des ressources en armement et en munition.

- dans les faits actuellement ce sont des CAESARS supplémentaires qui vont partir en Ukraine alors que les PZ2000 eux sont sorti des combats pour maintenance.

- Quel leadership quand les savoir-faire allemands sont quasiment nul, quand toute les composantes de l'armée allemande doivent être remontée

- Il n'y aura pas de leadership allemand avant une bonne dizaine d'années et avant que les allemands n'ai versé du sang sur les champs de bataille.

- Il y aura par contre une redéfinition de la défense européenne qui se fera avec ou sans la France en fonction de la volonté allemande de prendre en compte les capacité et les savoir-faire français. Et le SCAF et le MGCS seront des marqueurs fort de cette volonté de travailler avec les Français ou sans eux.

Il y a 16 heures, Manuel77 a dit :

Avenir : les États-Unis et la Chine en première ligne. La Russie en deuxième ligne à cause de la géographie et des armes nucléaires. De même que l'UE, si elle parvient à passer du statut de gestionnaire des règles à celui d'acteur. Et aussi l'Inde.
Pour le deuxième rang, il est important de savoir qui trouve des alliés dans le reste du monde. Scholz l'a compris, c'est pourquoi il les a invités au G7. S'il y a deux blocs, l'Inde fera pencher la balance. Dans cette pentarchie, l'influence des organisations non gouvernementales va diminuer. 
En Europe, l'UE pourra peut-être survivre à Mme Meloni ou même à Mme Le Pen. Mais elle ne survivrait pas au gouvernement de l'AfD à Berlin. Il faudra souvent se demander si l'on met l'accent sur les valeurs ou sur la géopolitique. Des exemples : Quand on a sauvé financièrement la Grèce, c'était une décision géopolitique contre la Chine et la Turquie. De même, le fait de supporter Orban. Les Allemands doivent apprendre à prendre de telles décisions. Si l'on veut jouer le jeu de la pentarchie, il faut parfois accepter d'être traité de double langage. 

Autant j'ai la même analyse pour la suite des évènements.

Le mot OTAN n'ai jamais prononcé dans cette analyse ...

Moi je vois comme l'auteur US vs Chine en première ligne. Mais par contre l'Europe sera alignée en partie sur les US, le cas de la France à part. Inde non alignée et l'Ours russe léchant ses plaies et donc donnant à l'Europe la possibilité de ne suivre les aventures US que de loin est effectivement une possibilité.

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il y a 15 minutes, herciv a dit :

- dans les faits actuellement ce sont des CAESARS supplémentaires qui vont partir en Ukraine alors que les PZ2000 eux sont sorti des combats pour maintenance.

Cette information m'intéresse réellement. Le PZ2000 semblent avoir eu des problèmes et certains doivent (devaient) être révisés par contre d'autres messages disent que ces derniers participent activement à la reconquête des territoires ukrainiens et ceci avec une très grande efficacité. Qu'en est-il réellement ? La vérité est-elle entre les deux ?

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

En fait l'enjeu n'est pas la personne de Trump, qu'il est très - trop - facile de ridiculiser.

L'enjeu - ou pas, ça dépend du vote des Américains début novembre - c'est la possibilité non pas tellement pour lui d'utiliser le sujet ukrainien de la troisième guerre mondiale pour se refaire, mais pour les Américains d'utiliser ce personnage pour passer un message au sujet de leur acceptation d'une troisième guerre mondiale pour l'Ukraine. 

Bien sûr. Mais indépendamment de la stratégie trumpienne pour se refaire une santé politique, la question va être aussi celle du moment, où VVP serait au point de bascule entre conventionnel et nuke.

Pour le moment, on va se dire qu'il mise sur la mobilisation et sur les effets de la razpoutitsa puis de l'hiver pour voir venir.

Au printemps, si ça continue d'aller de plus en plus  mal sur le terrain (et si VVP est toujours aux affaires), le Monde risque d'être confronté à la même situation que lors de la guerre Anglo-argentine, où Mrs Thatcher était à 2 doigts d'envoyer un Ultimatum aux Argentins, où elle menaçait de raser la seconde ville du pays sous 48h si ils ne capitulaient pas.

Coup de chance, les GiBi ont repris le dessus conventionnellement et la question ne s'est pas posée.

Modifié par BPCs
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En ce qui concerne les négociations, il y a un truc qui me semble très peu pointés ici : c'est que les Ukrainiens ne veulent pas non plus négocier.

Et pourquoi le feraient-ils ? Le sort des armes leur sourit, leur population les soutient à fond, et toute négociation se ferait à leur détriment selon l'idée non prouvée qu'il faudra bien laisser quelque chose à la Russie.

Pour les Ukrainiens, la négociation ce sera l'entérinement par tout le monde, Russes compris, que le Donbass, Kherson et l'oblast de Zaporijjie sont ukrainiens et non russes. Pour la Crimée encore il faudra voir, mais en proclamant l'annexion des quatre autre oblasts Poutine a remis son sort dans la balance. Il y aura sans doute matière à négocier un statut autonome comme pré-2014.

De leur côté les Russes suivent exactement le même raisonnement. Vu que leurs exigences outrancières exigent ce qu'ils ne peuvent obtenir sur le terrain et que la distance entre positions diplomatiques et réalité sur le terrain ne fera que croître, ils s'enferrent à ne pas vouloir négocier tant que les Ukrainiens ne baissent pas le froc et n'acceptent pas de prendre la quenelle, et encore en chantant et en souriant. Toute demande inférieure à ça pourrait être considéré comme de la faiblesse, ce que Poutine ne pense pas pouvoir se permettre.

Tant que l'un des deux adversaires ne sera pas vaincu et chassé de ces régions, la négociation sera impossible et il est même possible qu'elle le reste ensuite : les Japonais considèrent toujours les Kouriles et Sakhaline comme des territoires occupés et ils n'ont aucune intention de changer leur position.

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Il y a 2 heures, Heorl a dit :

Nan mais franchement, change de disque là, il est rayé, sonne faux et est lassant au bout d'un moment. Anonner le même bout de propagande pendant des mois n'en fait pas quelque chose de vrai.

J'aime bien être un disque rayé, sonner faux et être lassant, car avec le "National Security Archive" de la George Washington University [1], avec l'hebdomadaire Spiegel [2]et le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung [3], je me sens en excellente compagnie. C'est l'honneur de ces institution, magazine et quotidien de créer des contenus qui "sonnent faux", en dissonance avec l'esprit du temps, avec le présentisme. D'opposer au consensus mou de la doxa des considérations inactuelles (Unzeitgemässe Betrachtungen).

[1]

Le 03/09/2018 à 14:54, Wallaby a dit :

Comme promis, cette publication d'archives est suivie d'une deuxième série se concentrant sur les relations Clinton-Eltsine :

https://nsarchive.gwu.edu/briefing-book/russia-programs/2018-03-16/nato-expansion-what-yeltsin-heard (16 mars 2018)

Eltsine a semble-t-il eu quelques faiblesses,

avec ses remarques publiques à Varsovie en août 1993, où il a reconnu le droit des pays de choisir leurs alliances dans le cadre de l'Acte final d'Helsinki, et "semblait donner le feu vert à l'expansion de l'OTAN".

Ou encore, selon la version de Lech Walesa,

Le président polonais Lech Walesa a déclaré à Clinton (document 12) : Eltsine a dit aux Polonais à Varsovie l'été dernier [1993] que la Russie n'avait aucune objection à l'adhésion de la Pologne à l'OTAN ; lui, Walesa, avait un papier avec la signature d'Eltsine pour le prouver.

Mais il avait été roulé dans la farine par les Américains :

Le compte rendu déclassifié par les États-Unis d'une conversation clé le 22 octobre 1993 (document 8) montre le secrétaire d'État Warren Christopher assurant Eltsine à Moscou que le Partenariat pour la paix visait à inclure la Russie ainsi que tous les pays européens, et non pas à créer une nouvelle liste de quelques pays européens pour l'OTAN ; et Eltsine répondit : "C'est génial !"

Christopher prétendit plus tard dans ses mémoires qu'Eltsine avait mal compris - peut-être parce qu'il était ivre - le vrai message que le Partenariat pour la paix "conduirait en fait à une expansion progressive de l'OTAN" ; mais le câble écrit par les Américains, qui rapporte la conversation, corrobore les plaintes ultérieures des Russes qui se plaignent d'avoir été induits en erreur.

On soulignera la position modérée de Vaclav Havel :

Le président tchèque Vaclav Havel a immédiatement [1994] répondu qu'il n'était ni possible ni souhaitable d'isoler la Russie.

Ou même le célèbre discours de Vaclav Havel à une session conjointe du Congrès américain en février 1990 appelant à la dissolution des deux blocs (il changera rapidement d'avis).

Et l'ossification des positions américaine et russe, désormais inconciliables, à partir de la publication des documents Primakov en 1997. Ces documents affirment l'existence de promesses américaines à Gorbatchev de ne pas étendre l'OTAN à l'Est. Les Américains ont répondu aux documents Primakov en publiant en interne le mémorandum Kornblum-Herbst qui devait figer la rhétorique américaine dans un état qui n'a guère évolué depuis :

Le mémorandum Kornblum-Herbst se concentrait sur les négociations Two-Plus-Four qui ont accouché du traité d'unification allemande, faisant valoir que le traité ne s'appliquait qu'au territoire de l'ancienne Allemagne de l'Est et ne créait pas de précédent pour les limites imposées aux nouveaux membres de l'OTAN. La note décrivait à tort un commentaire de Hans-Dietrich Genscher comme étant "unilatéral" et ne s'appliquant qu'à l'ancienne RDA, alors qu'en fait les câbles diplomatiques du Département d'État et les câbles diplomatiques britanniques de l'époque (février 1990) montraient que Genscher se référait spécifiquement et à plusieurs reprises à l'ancienne RDA ainsi qu'à la Pologne et à la Hongrie comme pays susceptibles de vouloir adhérer à l'OTAN. Mais sinon, le mémo n'abordait pas les assurances de haut niveau sur la sécurité soviétique (comme "pas un pouce vers l'est") fournies à Gorbatchev par un large éventail de dirigeants occidentaux (James Baker, Helmut Kohl, Douglas Hurd, John Major et George H.W. Bush, entre autres).

[2]

Le 02/03/2014 à 14:32, Wallaby a dit :

https://www.spiegel.de/politik/absurde-vorstellung-a-a18a7cab-0002-0001-0000-000067871653 (23 novembre 2009)

Le Spiegel a parlé avec de nombreux témoins, et surtout a consulté de nombreux documents britanniques et allemands. Il en résulte qu'il ne fait aucun doute que l'Occident a tout fait pour donner l'impression aux Soviétiques qu'une adhésion à l'OTAN de pays tels que la Pologne, la Hongrie ou la Tchécoslovaquie était exclue.

[Der SPIEGEL hat mit zahlreichen Beteiligten gesprochen und vor allem britische und deutsche Dokumente gesichtet. Danach kann es keinen Zweifel geben, dass der Westen alles getan hat, den Sowjets den Eindruck zu vermitteln, eine Nato-Mitgliedschaft von Ländern wie Polen, Ungarn oder der CSSR sei ausgeschlossen.]

[3]

Le 18/06/2016 à 22:40, Wallaby a dit :

Je suis en train de relire l'article du Spiegel. Il est question du discours prononcé par Genscher en public à Tutzing en Bavière le 31 janvier 1990. Donc ce n'est pas une discussion confidentielle, mais un discours public. J'en ai trouvé des extraits ici :

http://www.faz.net/aktuell/politik/ost-erweiterung-der-nato-was-versprach-genscher-12902411.html

[L'Otan devra clairement expliquer que] quoi qu'il arrive dans le Pacte de Varsovie, il n'y aura pas d'expansion du territoire de l'Otan vers l'Est, c'est à dire qui se rapprocherait des frontières de l'Union Soviétique.

[le changement en Europe de l'Est et la réunification allemande] ne doivent pas conduire à une détérioration des intérêts sécuritaires soviétiques.

Cette proposition a ensuite été dénommée la "formule de Tutzing".

Le Spiegel indique qu'à cette époque Genscher avait en tête l'insurrection de Budapest de 1956, où le fait qu'une partie des protestataires aient demandé le rattachement de la Hongrie à l'Otan avait servi de prétexte à l'intervention soviétique. Or en mars 1990 avaient lieu les premières élections libres de la Hongrie post-soviétique, et il n'était pas question, dans l'esprit de Genscher, que des politiciens hongrois se remettent à faire ce genre de déclaration imprudente; de peur que cela ne bloque tout et oblige les Soviétiques à montrer les dents militairement.

 

 

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Il y a 2 heures, Manuel77 a dit :

En ce qui concerne les PH2000, je n'en entends presque plus parler dans les médias (mais je ne suis pas sur Twitter, etc.). Je pars du principe qu'ils fonctionnent. Mais il y a deux jours, on a appris qu'un centre de réparation pour les armes allemandes en Pologne avait échoué, et maintenant on parle de la Slovaquie comme alternative. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ukraine-krieg-reparaturzentrum-fuer-panzerhaubitzen-soll-in-der-slowakei-statt-in-polen-aufgebaut-werden-a-5c0fbd5f-d35c-4ff9-b80d-8a58596d6ef6

Si cela est vrai, on peut comprendre la position allemande... ou du moins de KMW. Et l'image des Polonais qui demandent au monde entier de faire front face à la Russie en prendrait un coup. Dérouler le fil twitter pour en apprendre plus sur le sujet :

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il y a 8 minutes, Heorl a dit :

En ce qui concerne les négociations, il y a un truc qui me semble très peu pointés ici : c'est que les Ukrainiens ne veulent pas non plus négocier.

Et pourquoi le feraient-ils ? Le sort des armes leur sourit, leur population les soutient à fond, et toute négociation se ferait à leur détriment selon l'idée non prouvée qu'il faudra bien laisser quelque chose à la Russie.

Pour les Ukrainiens, la négociation ce sera l'entérinement par tout le monde, Russes compris, que le Donbass, Kherson et l'oblast de Zaporijjie sont ukrainiens et non russes. Pour la Crimée encore il faudra voir, mais en proclamant l'annexion des quatre autre oblasts Poutine a remis son sort dans la balance. Il y aura sans doute matière à négocier un statut autonome comme pré-2014.

De leur côté les Russes suivent exactement le même raisonnement. Vu que leurs exigences outrancières exigent ce qu'ils ne peuvent obtenir sur le terrain et que la distance entre positions diplomatiques et réalité sur le terrain ne fera que croître, ils s'enferrent à ne pas vouloir négocier tant que les Ukrainiens ne baissent pas le froc et n'acceptent pas de prendre la quenelle, et encore en chantant et en souriant. Toute demande inférieure à ça pourrait être considéré comme de la faiblesse, ce que Poutine ne pense pas pouvoir se permettre.

Tant que l'un des deux adversaires ne sera pas vaincu et chassé de ces régions, la négociation sera impossible et il est même possible qu'elle le reste ensuite : les Japonais considèrent toujours les Kouriles et Sakhaline comme des territoires occupés et ils n'ont aucune intention de changer leur position.

Oui, tu as parfaitement raison. C'est pour ça que les comparaisons avec Cuba me semblent mauvaises, car en 1962, la crise était fondamentalement un problème strictement américano-soviétique (la présence d'armes nucléaires soviétiques à Cuba), et il "suffisait" d'un accord entre les deux. Là, si les USA disent à l'Ukraine de s'arrêter et d'accepter le résultat d'accords signés dans son dos, certes ils cesseront d'approvisionner Kiev en munition et en renseignement ce qui pèsera très lourd dans l'efficacité militaire de l'Ukraine, mais l'effet ne sera pas immédiat. Si l'Ukraine souhaite continuer à se battre, elle le pourra encore pendant un certain temps, surtout si au sein de l'OTAN d'autres pays (je pense à la Pologne et aux états baltes) poursuivent un soutien discret à minima. C'est pour ça que limiter cette guerre à un bête problème russo-américain qui se règlera nécessairement par un coup de fil entre Biden et Poutine et un accord signé sur un coin de table entre les deux ne permet pas de comprendre la dynamique de la situation. 

 

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Trump vient de se faire le champion du slogan "Pas de troisième guerre mondiale pour l'Ukraine !" Il a donné à ses concitoyens qui refusent cette possibilité un moyen de s'exprimer.

A voir les résultats début novembre.

Ce résultat sera très intéressant et impactant pour l'Europe : si les promoteurs de l’isolationnisme états-unien parviennent à en faire un thème majeur et porteur pour leur campagne, si les chambres se voient truffées de critiques des faiblesses européennes trumpo-compatibles - voir Tucker Carlson* sur Fox News à ce propos, qui paraphrase littéralement Lavrov - la volonté ou même la capacité des USA à intervenir en Europe, à tenir leurs promesses à l'OTAN sera fortement remise en cause et, à mon sens, à juste titre.

Obama a jugé qu'il n'avait pas le soutien politique nécessaire pour faire respecter la ligne rouge qu'il avait lui-même fixée en Syrie. Si les trumpistes, pour faire court, deviennent majoritaires, l'OTAN est vidée de sa substance, quel que soit le président élu en 2024.

Ce devrait être déterminant pour les choix stratégiques de l'UE, il faudra en tirer les conclusions nécessaires.

@Manuel77 : ce point est-il débattu en Allemagne ?

* (edit) à propos de la reprise de la propagande poutinienne par Carlson, ou même l'invention de la propagande russe par le même ( ! ) voir cet article de Mother Jones datant de mars. J'ai vu récemment deux ou trois diatribes de Tucker Carlson sur Fox qui confirme l'affaire : il sert littéralement la soupe au Kremlin sous prétexte d'attaquer Biden.

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il y a une heure, FAFA a dit :

Cette information m'intéresse réellement. Le PZ2000 semblent avoir eu des problèmes et certains doivent (devaient) être révisés par contre d'autres messages disent que ces derniers participent activement à la reconquête des territoires ukrainiens et ceci avec une très grande efficacité. Qu'en est-il réellement ? La vérité est-elle entre les deux ?

J'ai vu passer deux fois des images présentées comme étant celles de Pzh2000 participant à l'offensive sur Lyman. Et sur Kherson, on voit des Bonus et aussi des munitions SMART d'origine allemande (dont j'ignore si seuls les Pzh2000 les tirent).

Modifié par Boule75
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il y a 44 minutes, Manuel77 a dit :

Le leadership allemand signifierait que nous faisons quelque chose avant que les États-Unis ne le fassent. Même si nous faisions quelque chose avec la France, par exemple, qui se ferait sans les États-Unis, on considérerait chez nous qu'il s'agit d'un "leadership allemand" au sens d'une aventure inédite et potentiellement dangereuse.

EH ben heureusement que tu précises. Je n'avais pas du tout cette signification en tête.

Pour moi leadership n'a pas cette signification. Il signifie plutôt action menée sous commandement d'un pays avec une coalition autour de lui. Dans ces conditions il y aura un leadership assumée par une seule nation en permanence ou leadership tournant. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir autre chose qu'un leadership tournant comme par exemple avec l'OTAN.

il y a 44 minutes, Manuel77 a dit :

Mais Münkler serait d'accord avec toi, on reconnaîtrait le leadership allemand au fait que l'on peut par exemple agir de manière robuste au Mali sans devoir faire appel à la France. 

oui mais çà restera insuffisant, le passage de la France au Mali ne lui a pas permis d'assoir un quelconque leadership. Et d'ailleur je ne pense pas qu'il y ait une volonté là-dessus en France. La France cherche plutôt un leadership tournant réparti entre toute les nations les unes après les autres.

il y a 47 minutes, Manuel77 a dit :

En ce qui concerne les PH2000, je n'en entends presque plus parler dans les médias (mais je ne suis pas sur Twitter, etc.). Je pars du principe qu'ils fonctionnent. Mais il y a deux jours, on a appris qu'un centre de réparation pour les armes allemandes en Pologne avait échoué, et maintenant on parle de la Slovaquie comme alternative. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ukraine-krieg-reparaturzentrum-fuer-panzerhaubitzen-soll-in-der-slowakei-statt-in-polen-aufgebaut-werden-a-5c0fbd5f-d35c-4ff9-b80d-8a58596d6ef6

Ca je ne le savais pas et c'est intéressant. Je pense que l'Allemagne est dans une attitude de contrôle sur les volontés polonaises par rapport à l'Ukraine.

@Patrick tu vas adorer ce post à propos de KMW

 

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Il y a 4 heures, Alexis a dit :

 

En essayant d'être précis, il me semble qu'on peut dire que à la fois Poutine et Zelenski sont prêts aux négociations. ... Mais avec des conditions préalables incompatibles entre elles :mellow:

Poutine le 30 septembre

Nous appelons le régime de Kyiv à cesser immédiatement le feu, toutes les hostilités, la guerre qu'il a déclenchée en 2014, et à retourner à la table des négociations. Nous sommes prêts pour cela, cela a été dit plus d'une fois. Mais nous ne discuterons pas du choix des habitants de Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson, il a été fait, la Russie ne le trahira pas.

Sa condition préalable, c'est qu'on ne discute pas du statut des quatre provinces qu'il a fait déclarer russes "pour toujours". On peut discuter du reste. C'est le fameux "Ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable"

Zelenski le 4 octobre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé un décret pour mettre en œuvre la décision du Conseil national de sécurité et de défense (CNDS), qui exclut toute négociation avec le président russe Vladimir Poutine, a rapporté mardi le service de presse de Zelensky.

Le document, publié sur le site Internet de M. Zelensky, indique que le CNDS ukrainien juge "impossible" la tenue de pourparlers avec M. Poutine.

Sa condition préalable, c'est qu'on ne discute pas avec le dirigeant russe actuel. En contradiction avec l'adage "On choisit ses amis, pas ses ennemis"

Je ne sais pas où tout cela va. Mais ce qui semble sûr c'est que ça va continuer à y aller :mellow:

Sauf...

Pas d'accord avec l'adage, qui peut trouver une forme de vérité quand les élites politiques et militaires sont pareillement stables des deux côtés. Sauf qu'en Russie, il y a désormais deux fronts : un pour l'Ukraine, et un pour le pouvoir intérieur : maintien, contestation, déchéance.

VZ n'a pas ce problème la jusqu'à maintenant, tant le consensus dans la société ukrainienne semble important, des élites aux citoyens. 

Renvoyer dos à dos les positions des deux dirigeants concernant un refus de négocier, c'est fallacieux car si VVP écarte d'emblée la substance principale objet des négociations, VZ ne le fait pas (même si on peut penser qu'il n'est pas prêt à lâcher quoique ce soit). 

En revanche, il vient de faire monter les enchères et la pression autour du maintien au pouvoir de VVP, en lui enlevant en quelque sorte une porte de sortie. 

En temps "normal de guerre", c'est stupide et idéologique de priver tes adversaires d'une porte de sortie. 

Dans ce conflit, ce peut être un moyen de hâter le changement de tête, au motif que le successeur voudra disposer d'une position terrain relativement présentable pour négocier la fin de la guerre (en plus de rejeter la faute sur VVP, le FSB, l'armée etc...). 

Autrement, la sortie de VZ sur l'interlocuteur était une manière de dire aux élites russes qu'on peut parler sans attendre la déroute totale : à eux de faire le sale boulot d'abord. Historiquement, les changements de pouvoir violent ont plutôt tendance à survenir après une défaite que pendant les combats. L'enjeu pour l'Ukraine, c'est d'avancer ce calendrier. 

Et vu comment l'inquiétude grandit chez les élites russes, vu le CV très "politique et loyauté" du nouveau patron de l'opération militaire spéciale, voyant le désastre à venir avec les nouveaux conscrits, les secousses en Asie Centrale, je pense qu'il y en a plus d'un qui y réfléchit sérieusement.

 

Modifié par olivier lsb
précisions & orthographe
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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

En fait l'enjeu n'est pas la personne de Trump, qu'il est très - trop - facile de ridiculiser.

L'enjeu - ou pas, ça dépend du vote des Américains début novembre - c'est la possibilité non pas tellement pour lui d'utiliser le sujet ukrainien de la troisième guerre mondiale pour se refaire, mais pour les Américains d'utiliser ce personnage pour passer un message au sujet de leur acceptation d'une troisième guerre mondiale pour l'Ukraine. 

Bien compris et je n'oublie jamais le "America first trop souvent répété" mais la troisième guerre mondiale n'a pas encore eu lieu et ce n'est pas en "lâchant" les Ukrainiens et possiblement après les Européens vu que l'Otan n'apparait pas dans le récits de ce journaleux qui semble rouler à fond pour son poulain.
Ce qui sous entendrait un non engagement sous Trump et un presque blanc seing donné à la Russie comme on l'avait pressenti lors de son premier mandat mais beaucoup l'ont semble t-il oublié !
Les traités ça se déchirent ou se piétinent ! 

Néanmoins, on en est pas encore là et suivant les dernières lectures qu'ils soient démocrates ou républicains, pour le moment la majorité au Congrès penche vers un soutien à l'Ukraine, juste que Trump dans son charisme habituel joue cyniquement la survie ou disparition d'une nation sous le couvert d'une menace de troisième guerre mondiale dont il veut préserver les Américains et proposerait un isolement US à doubles tranchants ?
Je doute que le leadership mondial soit laissé aux Chinois !
Je sens des débats animés chez eux mais le même questionnement pourrait se poser à la France ou chez les Brittons et oui, chez qui vont se tourner les pays de l'UE si plus d'Otan ! 

Biden, les dirigeants de l'UE et consorts auront intérêts à forcer la décision avant les élections quand le moment de vérité approchera, apparemment le coût n'est pas encore assez élevé pour les protagonistes mais coté pouvoir russe ça ne semble pas très serein.

L'industrie US sait se transformer rapidement quand le besoin impérieux se pointe, en Europe c'est moins sûr malgré les affirmations, nos industriels attendent de la "fraîche" pas de bla bla pour augmenter leurs capacités de productions et certainement des garanties solides sur les commandes à venir !

 

Modifié par MIC_A
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il y a une heure, Boule75 a dit :

Ce résultat sera très intéressant et impactant pour l'Europe : si les promoteurs de l’isolationnisme états-unien parviennent à en faire un thème majeur et porteur pour leur campagne, si les chambres se voient truffées de critiques des faiblesses européennes trumpo-compatibles - voir Tucker Carlson* sur Fox News à ce propos, qui paraphrase littéralement Lavrov - la volonté ou même la capacité des USA à intervenir en Europe, à tenir leurs promesses à l'OTAN sera fortement remise en cause et, à mon sens, à juste titre.

Obama a jugé qu'il n'avait pas le soutien politique nécessaire pour faire respecter la ligne rouge qu'il avait lui-même fixée en Syrie. Si les trumpistes, pour faire court, deviennent majoritaires, l'OTAN est vidée de sa substance, quel que soit le président élu en 2024.

Ce devrait être déterminant pour les choix stratégiques de l'UE, il faudra en tirer les conclusions nécessaires.

@Manuel77 : ce point est-il débattu en Allemagne ?

 

Bonsoir Boule,

non, ce point n'est guère discuté en Allemagne. Il y a eu un débat assez vif depuis l'élection de Biden jusqu'au 24 février sur le fait que les Etats-Unis pourraient retourner à l'isolationnisme si Trump ou un républicain équivalent était élu.

Depuis février, ce débat s'est plutôt apaisé. C'est un peu étrange. Nous ne parlons pas non plus beaucoup ici du fait que les élections de novembre pourraient avoir une grande influence sur l'Ukraine.

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Bonsoir, quelques sources Twitter semblent indiquer que le Kremlin aurait annoncé qu'il était faux de considérer l'attaque sur le pont de Crimée comme une raison d'utiliser le nuke. N'ayant pas les moyens de vérifier la crédibilité de ces sources, pour les gens au fait de la rhétorique russe, doit-on s'inquiéter ? La dernière fois que nous avons eu une réfutation aussi nette, c'était la veille de l'opération spéciale. Jusqu'ici c'était plutôt «la Crimée c'est la ligne rouge et on la défendra avec tous les moyens».

Modifié par Kunai
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il y a 30 minutes, Manuel77 a dit :

Les relations germano-polonaises sont actuellement si catastrophiques que cela en devient presque comique :

D'un autre côté la Pologne est en train de réveiller ses vieux démons et je comprends que çà pose des questions à l'Allemagne.

Sans même aller jusqu'à là la volonté d'armement de la Pologne peut inquièter. La Pologne est un pays aussi gros que l'Espagne. 

il y a 35 minutes, Manuel77 a dit :

D'ailleurs, la France pourrait peut-être capitaliser sur cette situation, car nous ne pouvons pas vivre en conflit avec nos deux voisins. 

La France est très isolé en Europe, Macron parle beaucoup sans être entendu. La Pologne va tâcher de capitaliser sur le conflit Ukrainien pour gagner en influence. Alors peut-être qu'il y a quelque chose à faire. Reformer une unité franco-allemande par exemple. Mais il va falloir parler projet commun, stratégie commune, moyen commun, partage de ressources ... Et pour l'instant la notion de solidarité n'a même pas été mise en oeuvre pour les ressources énergétiques. 

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Il y a 3 heures, Manuel77 a dit :

Lorsque Münkler parle de "leadership allemand", je l'ai interprété de la manière suivante : le seuil pour cette expression est très bas. Le leadership allemand signifierait que nous faisons quelque chose avant que les États-Unis ne le fassent. Même si nous faisions quelque chose avec la France, par exemple, qui se ferait sans les États-Unis, on considérerait chez nous qu'il s'agit d'un "leadership allemand" au sens d'une aventure inédite et potentiellement dangereuse.

Dans ce sens, on parlerait plutôt d'initiative que de leadership.

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Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Les révisionnistes, c'est Clinton, W. Bush, Obama et Biden. Ils remettent en question le deal entre George H. W. Bush (avec James Baker et Hans-Dietrich Genscher)  et Gorbatchev portant sur une OTAN qui ne s'étend "pas d'un pouce" à l'Est.

D'accord.

Mais dans ce cas, George H. W. Buh, James Baker, Hans-Dietrich Genscher et Mikhael Gorbatchev ont alors juste disposé de la destinée de pays sur lesquels ils n'avaient pas d'autorité. Je rappelle que, en théorie, tout pays est censé être libre de rejoindre l'alliance ou l'organisation internationale de son choix. Le nier, c'est déjà un pas vers un néo-colonialisme, un renoncement à la souveraineté, tout ça.

Chouette programme ! C'est limite une alliance de parrains mafieux que tes révisionnistes ont secouée ! :biggrin:

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La nouvelle monnaie des BRICS de Poutine pourrait bénéficier à l’or et au Bitcoin - analystes

https://www.kitco.com/news/2022-08-25/Putin-s-BRICS-new-currency-could-benefit-gold-and-Bitcoin-analysts.html

Anna Golubova  jeudi 25 août 2022 13:22

Nouvelles de Kitco

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(Kitco Nouvelles) Avec l’accélération de la tendance mondiale à la dédollarisation, les deux actifs qui pourraient en bénéficier sont l’or et l’espace cryptographique, selon les analystes.

Plus tôt cet été, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (BRICS) développaient une nouvelle monnaie de réserve basée sur un panier.

« La question de la création d’une monnaie de réserve internationale basée sur un panier de devises de nos pays est en cours d’élaboration », a déclaré M. Poutine lors du forum d’affaires des BRICS à la fin du mois de juin. « Nous sommes prêts à travailler ouvertement avec tous les partenaires équitables. »

Les cinq pays tentent également de créer un mécanisme alternatif pour les paiements internationaux, a-t-il ajouté.

Les BRICS pourraient également voir leurs membres s’élargir, la Turquie, l’Égypte et l’Arabie saoudite envisageant de rejoindre le groupe.

Ce n’est pas la première fois que quelque chose comme ça est mentionné, les pays BRICS commençant déjà à incorporer plus de monnaies locales pour les paiements dans les échanges mutuels. Au cours de l’été, l’Inde et la Russie ont tenu des discussions pour accepter les systèmes de paiement locaux RuPay et Mir de l’autre, selon le Deccan Herald.

Les analystes considèrent cette nouvelle proposition de monnaie de réserve des BRICS comme une alternative au dollar américain et à la monnaie des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI).

« On ne peut que penser qu’il s’agit d’une mesure visant à remédier à l’hégémonie perçue des États-Unis du FMI et permettra aux BRICS de construire leur propre sphère d’influence et unité monétaire dans cette sphère », a déclaré Chris Turner, responsable mondial des marchés chez ING.

Les efforts de dédollarisation de la Russie sont loin d’être nouveaux, mais ils ont été accélérés à la suite des sanctions occidentales imposées à la Russie après son invasion de l’Ukraine à la fin du mois de février.

« La rapidité avec laquelle les pays occidentaux et leurs alliés ont sanctionné les réserves de change russes (gelant environ la moitié) a sans aucun doute choqué les autorités russes. La Banque centrale de Russie l’a effectivement admis et il ne fait aucun doute que certains pays des BRICS – en particulier la Chine – ont pris note de la rapidité et de la furtivité avec lesquelles le Trésor américain a agi », a souligné Turner. « Les pays des BRICS peuvent donc sentir qu’ils ont besoin d’une monnaie de réserve alternative pour correspondre à quelque chose comme les DTS du FMI. »

Les DTS du FMI ne sont pas une monnaie en soi. Au lieu de cela, il s’agit d’un panier de créances sur les principales monnaies de réserve telles que le dollar, l’euro, la livre, le yen et le renminbi, a expliqué Turner.

La sécurité, la liquidité et le rendement constituent une excellente monnaie de réserve, c’est pourquoi les BRICS pourraient potentiellement se tourner vers l’or, a-t-il ajouté. « Nous doutons que les nations mercantilistes impliquées dans les BRICS veuillent transférer de précieuses réserves de change dans cette sphère d’influence plus locale. S’ils s’inquiètent de la voie des sanctions et de la militarisation croissante du dollar, ils pourraient, comme la Russie, préférer passer à l’or », a déclaré Turner.

Un autre actif qui pourrait bénéficier d’un mouvement de dédollarisation plus important est Bitcoin, a déclaré John LaForge, responsable de la stratégie des actifs réels de Wells Fargo.

« Si cela fonctionne et que vous regardez dans 20 ans, vous auriez une influence occidentale dollar-euro. Et de l’autre côté, vous auriez le rouble yuan-Russie de la Chine, ou quelle que soit cette combinaison. Et puis vous auriez la troisième option appelée Bitcoin, qui est la option intermédiaire qui n’est pas basée sur les pays mais basée sur des individus disant qu’ils ne veulent pas voter avec un bloc particulier, préférant une monnaie mondiale qui n’est contrôlée par personne », a-t-il déclaré à Kitco News. « Ces deux blocs qui se battent pourraient ouvrir des opportunités pour que quelque chose d’autre [comme Bitcoin] apparaisse plus tard. »

Impact sur le dollar

Entre-temps, le billet vert a bondi, l’indice du dollar américain se négociant près de ses plus hauts niveaux en 20 ans avant le symposium très attendu de Jackson Hole.

Au cours de l’été, le dollar est devenu la valeur refuge populaire alors que d’autres économies sont aux prises avec des problèmes d’inflation et de croissance plus problématiques. Et le dollar américain pourrait conserver sa force pendant les six prochains mois, selon LaForge.

« Notre scénario de base est que les États-Unis entreront en récession quelque part en octobre ou en novembre, qui durera jusqu’au milieu de l’année prochaine. En règle générale, le dollar perd de sa force lorsque les signaux indiquent que les États-Unis sortent de la récession. Donc, si notre scénario de base est correct, vous pourriez voir le dollar commencer à agir plus faiblement au T1 de l’année prochaine en prévision de cela », a-t-il décrit.

D’ici là, le dollar continuera d’agir comme cet actif défensif.

En outre, la proposition des BRICS de créer leur propre monnaie de réserve devrait avoir un impact limité sur le dollar américain à court terme. Cependant, si la tendance à la dédollarisation continue de s’accélérer, elle laissera une marque sur le billet vert, a déclaré LaForge.

« Si vous regardez les réserves de change en dollars détenues par les banques centrales à l’échelle mondiale, cela diminue un peu. Ils commencent à ramasser plus de devises alternatives. Cela dure depuis 15 ans – le vent lent qui s’éloigne du dollar », a-t-il souligné. « L’impact à long terme n’est pas une chose majeure. Mais cette combinaison de [grands acteurs comme] la Chine et la Russie qui se réunissent pour former leur nouveau bloc monétaire est réelle. »

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Il y a 3 heures, Skw a dit :

Si cela est vrai, on peut comprendre la position allemande... ou du moins de KMW. Et l'image des Polonais qui demandent au monde entier de faire front face à la Russie en prendrait un coup. Dérouler le fil twitter pour en apprendre plus sur le sujet :

Les Allemands et la P.I. dans l'industrie de défense . . . :rolleyes:

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La même chose vu des USA :

https://www.usgoldbureau.com/news/is-brics-a-threat-to-the-dollar

 

Les BRICS sont-ils une menace pour le dollar ?

13 Juillet 20223367 vue(s)

Économie mondiale Signes avant-coureurs

En 2021, les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont contribué à hauteur de 24,44 T à l’économie mondiale, soit 24% du PIB mondial total. En revanche, le G7 (États-Unis, Canada, Angleterre, Allemagne, Italie, Japon et France) a produit environ 45 % du PIB mondial total. En 1990, les BRICS produisaient 11 % du PIB mondial et le G7 66 %. Les pays du G7 et des BRICS représentent 11 des 12 plus grandes économies mondiales. L’économie de l’Afrique du Sud est la 33ème plus grande économie du monde.

Is_BRICS_a_Threat_to_the_Dollar1.jpg

À l’exception de l’Inde, tous les pays des BRICS sont d’importants producteurs d’or. L’Afrique du Sud est le 8ème plus grand producteur d’or sur terre. Le Canada et les États-Unis sont les seuls grands producteurs d’or dans les pays du G7.

Le G7 était officiellement le G8. Le huitième pays était la Russie. Le G8 a expulsé la Russie de l’alliance stratégique à la suite de l’annexion par la Russie en 2014 de la Crimée, une péninsule ukrainienne. Malgré l’économie massive de la Chine, la Chine n’a jamais reçu d’invitation à rejoindre le G7 en raison d’accusations de violations des droits de l’homme.

Le système international de paiements bancaires s’appelle le système SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications). Environ 42 millions de transactions SWIFT ont lieu quotidiennement. Les transactions SWIFT se font principalement en dollars américains. Les pays reçoivent des sanctions via le système SWIFT.

Les pays BRICS ont de plus en plus pris des mesures pour dédollariser leurs économies et se protéger des sanctions. Pendant des années, les discussions sur les règlements commerciaux en dehors du système SWIFT ont été courantes parmi les pays BRICS. Le président russe Poutine a fait des remarques en juin faisant écho à ce sentiment. Se référant aux BRICS, « ... développer des mécanismes alternatifs fiables pour les règlements internationaux » et « ... explorer la possibilité de créer une monnaie de réserve internationale basée sur le panier des monnaies des BRICS.

Croissance du PIB des BRICS

Is_BRICS_a_Threat_to_the_Dollar2.jpg

Les DTS (droits de tirage spéciaux) sont un panier de devises utilisées pour les transactions internationales émises par le FMI (Fonds monétaire international). Les DTS sont principalement le dollar américain, l’euro, la livre sterling, le yen japonais et le yuan chinois. En réponse aux sanctions russes, la Chine et la Russie ont accéléré leurs efforts pour créer une alternative aux DTS. Les BRICS tentent de construire un panier de devises des pays membres pour les transactions internationales. Si les BRICS réussissaient à créer une alternative aux DTS, il y aurait deux économies mondiales : les BRICS et le G7.

 

La Russie a renforcé les alliances des BRICS en vendant du pétrole aux pays des BRICS à un rabais en dehors de SWIFT. En mai, les importations chinoises de pétrole russe ont augmenté de 55% par rapport à l’année précédente. La Russie a dépassé l’Arabie saoudite en tant que premier fournisseur de pétrole chinois. En outre, la Russie et la Chine effectuent de nombreuses transactions transfrontalières sur le bois d’œuvre en yuan chinois et en rouble russe. Un éditorial du journal communiste chinois, le Global Times, a fait valoir que les BRICS devraient faire pression pour que tous leurs membres utilisent les monnaies locales pour repousser l’hégémonie du dollar. L’article poursuivait en disant: « S’ils peuvent atteindre cet objectif, d’autres pays en développement se joindront également à eux lorsqu’il s’agira de développer une infrastructure financière alternative en réponse aux sanctions américaines imprudentes. »

L’Iran a demandé à rejoindre les BRICS. La Russie est l’alliée de l’Iran, et la Chine est le principal client du pétrole iranien. Les importants gisements de pétrole de l’Iran sont probablement souhaitables pour les autres pays brics. L’Argentine a également présenté une demande aux BRICS. L’Argentine possède d’importants gisements de pétrole, de métaux et de production de bœuf. Les ressources de l’Iran et de l’Argentine sont stratégiques si les BRICS réussissent à créer une monnaie basée sur les matières premières. Après que la Russie a rattaché le rouble à l’or plus tôt cette année, la probabilité d’une monnaie adossée aux produits de base des BRICS a considérablement augmenté.

Is_BRICS_a_Threat_to_the_Dollar3.jpg

L’influence économique des BRICS s’étend au-delà de ce que la plupart réalisent. Les BRICS ont ouvert une banque appelée la Nouvelle Banque de Développement (NDB) et ont commencé à financer des projets. Une déclaration conjointe des ministres des Finances des BRICS et des gouverneurs des banques centrales a déclaré: « Nous encourageons la NDB, en tant que principal fournisseur de solutions pour les infrastructures et le développement durable... développer ses opérations en monnaie locale, améliorer ses notations de crédit... y compris la réalisation d’un plus grand nombre d’entreprises de cofinancement. »

Les BRICS gagnent en importance économique, mais le dollar reste fort en raison du recyclage des pétrodollars. Le système des pétrodollars est l’accord entre les États-Unis et l’Arabie saoudite pour maintenir le commerce du pétrole en dollars. 80% du commerce international du pétrole se fait en dollars américains. Le recyclage des pétrodollars se produit après les transactions pétrolières basées sur le dollar, et les dollars sont « recyclés » en investissements et infrastructures étrangers. Si le recyclage des pétrodollars prend fin et que des milliers de milliards de dollars reviennent aux États-Unis, il y aura un événement inflationniste inimaginable.

 

L’Arabie saoudite négocie activement avec la Chine pour accepter le yuan chinois pour le pétrole. Le deuxième pilier du plan Arabie saoudite 2030 est de faire croître et de diversifier son économie. La Chine est le plus gros client de l’Arabie saoudite et achète près de 2 millions de barils par jour de pétrole saoudien. Avant que l’Arabie saoudite puisse déplacer le commerce du pétrole du dollar vers le yuan, cela se produirait probablement lentement parce que l’Arabie saoudite a encore d’importants investissements basés sur le dollar. L’Arabie saoudite s’éloignera lentement du dollar, mais elle s’éloigne.

 

 

L’Arabie saoudite ne veut pas devenir l’Irak. Saddam Hussein a changé le commerce du pétrole en euros en 2001. Des accusations d’armes de destruction massive sont venues contre lui, et les États-Unis ont envahi l’Irak. Il semble que l’Arabie saoudite se dirige vers la dédollarisation. En deux ans, l’Arabie saoudite a réduit ses bons du Trésor américain de 35,2 %. En 2020, l’Arabie saoudite détenait pour 184,4 milliards de dollars de bons du Trésor américain. En janvier 2022, l’Arabie saoudite ne détenait que 119,4 milliards de dollars.

La dédollarisation des BRICS représente l’une des plus grandes menaces pour le dollar.

Toutes les infrastructures sont en cours de construction pour dédollariser l’économie mondiale. Le journal du Parti communiste chinois appelle à repousser l’hégémonie du dollar. Les BRICS construisent activement une monnaie et ont déjà ouvert plusieurs banques. La Russie a déjà rattaché sa monnaie à l’or. De multiples panneaux indiquent un avenir sombre pour le dollar, et en effet, il y aura une économie mondiale divisée ou une violence incroyable pour maintenir la structure économique actuelle ensemble.

Les BRICS se protègent du danger du dollar et construisent leurs alliances avec l’or physique et l’énergie. L’Afrique du Sud fait partie des BRICS non pas parce que c’est une grande économie. Il a juste beaucoup d’or.

La décision d’acheter de l’or est simple. Si le dollar va se renforcer, acheter de l’or n’a pas de sens. Si le dollar va s’affaiblir, que devriez-vous faire? Vous avez une décision importante à prendre.

 

Sans vouloir fâcher personne il vient d'où notre pétrole et note gaz alternatif ? USA, Norvège et ??? Arabie Saoudite, Algérie. En Europe on est copain avec ces gens là ? Non parce que si l'envi leur prend de vouloir rentrer dans les BRICS il se passe quoi exactement sur nos ressources énergétiques ?

Modifié par herciv
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il y a 51 minutes, FATac a dit :

Mais dans ce cas, George H. W. Buh, James Baker, Hans-Dietrich Genscher et Mikhael Gorbatchev ont alors juste disposé de la destinée de pays sur lesquels ils n'avaient pas d'autorité.

Autant que Roosevelt et Staline à Yalta.

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@herciv : mais qu'est-ce que c'est que ce fatras de goldbugs ?

Axiome 1 : Poutine est une tanche en économie. Ne comprend rien à ce qu'est une monnaie.

Axiome 2a : partout, toujours, on trouvera quelqu'un pour affirmer "il faut acheter de l'or"
Axiome 2b : celui-là trouvera toujours un client prêt à lui en acheter.

La convertibilité-or des monnaies, ça existait. C'était super-contraignant, castrateur même. Ca a progressivement été abandonné pour de très bonnes raisons. Et comme j'en ai déjà fait des tartines variées ici je ne remet pas le couvert...

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