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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Il y a 2 heures, CortoMaltese a dit :

Tout dépendra de la situation énergétique je pense. Je suis excessivement sceptique sur la capacité/volonté des gens de faire des efforts pour des enjeux perçus comme lointains et théoriques, comme le changement climatique. A l'inverse, si l'approvisionnement reste tendu et que ça se répercute sur la facture, chacun s'adaptera et se découvrira mille moyen de réduire sa consommation d'énergie, surtout sur le temps long où des adaptations plus structurelles pourront être mises à l'œuvre. 

-20% sur le gaz (France et UE) et -7% sur l'électricité en France (gommé des effets météorologiques), au 2e semestre 2022 versus moyenne sur 5 ans. 

Je suis optimiste pour ma part, au bémol près que ça tient tant que les prix seront durablement élevés, pour imprégner de nouveaux comportements + rôle actif et moteur de l'Etat.

Modifié par olivier lsb
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Il y a 6 heures, olivier lsb a dit :

Je suis optimiste pour ma part, au bémol près que ça tient tant que les prix seront durablement élevés, pour imprégner de nouveaux comportements + rôle actif et moteur de l'Etat.

Il faut passer cette discussion sur le chanel approprié

Pour moi le meilleur moyen serait un effet cliquet: lorsque ça monte ben ça monte mais quand ca redescend on taxe la différence et cette taxe est intégralement utilisée en aides aux économies d'energie (isolation, formation professionnelle, changement de chaudières...) Avec, comme pour la sécu, des tarifs maximum pour bénéficier de ces aides pour éviter que les prix montent en proportion et des contrôles pour s'assurer que le taf est fait correctement.

Il va de toute façon falloir reconvertir tout un tas de professions qui vont soit disparaitre soit fortement réduire la voilure a cause le la transition et de l'autre côté il va falloir un paquet de monde pour mettre a jour rapidement les million de passoires thermique qu'on a en France. Autant faciliter la conversion.

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Il y a 7 heures, CortoMaltese a dit :

Tout dépendra de la situation énergétique je pense. Je suis excessivement sceptique sur la capacité/volonté des gens de faire des efforts pour des enjeux perçus comme lointains et théoriques, comme le changement climatique. A l'inverse, si l'approvisionnement reste tendu et que ça se répercute sur la facture, chacun s'adaptera et se découvrira mille moyen de réduire sa consommation d'énergie, surtout sur le temps long où des adaptations plus structurelles pourront être mises à l'œuvre. 

C'était l'idée !

Après que le COVID ait mis en lumière les dépendances stratégiques à certaines matières/substances, la guerre en Ukraine a mis en lumière ce que pouvait être les problèmes d'absence de souveraineté énergétique, ce qui est, si ça perdure, bon pour le réchauffement climatique, même si ce n'est pas ce dernier qui est à l'origine de cette prise de conscience . . .

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Le 28/12/2022 à 19:53, olivier lsb a dit :

Je doute que les Turcs y aillent pour des discussions de fin de conflit. Toutefois, ils vont servir leurs intérêts en premier, en allégeant peut être certaines de leurs décisions coercitives vis à vis de Moscou, en fonction de ce qu'ils vont obtenir des Russes sur la Syrie/Kurdes: LE sujet qui les intéresse au premier plan.

Après l'énergie, les flux financiers... Quant à parler de coercition envers la Russie il ne faut pas exagérer.

Modifié par gustave
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Quote

Pétrole : le cours peu affecté par le refus de vente de la Russie

Faible hausse du cours du pétrole

Au cours d'une séance digne des montagnes russes, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février aura finalement terminé en très légère hausse, progressant de 0,48% à 84,33 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février également, aura même chuté de 0,03% à 79,53 dollars.

Un soufflé qui tombe très vite

Certes, dans un premier temps, les cours ont progressé fortement, les investisseurs régissant à l’annonce faite par la Russie qu’à partir du 1er février la vente de son pétrole serait interdite aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l'or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l'UE, le G7 et l'Australie.

Mais une telle tendance n’aura été que courte durée, le mouvement haussier tombant comme un soufflé alors que les cours des deux variétés de référence étaient déjà à leur plus haut niveau depuis trois semaines.

Une menace mise à exécution

Si des mouvements boursiers ont été clairement observés suite à la mise à exécution des menaces proférées par Moscou de bloquer ses ventes de pétrole aux pays « ennemis », au final, cette décision n’aura pas été une surprise pour les marchés, qui avaient d’ores et déjà anticipé ce scénario. Les investisseurs s’attendaient en effet à une telle décision du Kremlin, contenus de ses propos menaçants au cours des derniers mois et de ses mesures prises avec le gaz naturel, refusant de vendre à la Bulgarie et à la Pologne car ces pays ne payaient pas en roubles.

Les analystes tablent sur un impact limité

Certains analystes estiment que la nouvelle mesure prise par la Russie aura un impact limité, les gros acheteurs de brut russe comme l'Inde ou la Chine n'appliquant pas le prix plafond … et l'achetant en dessous des 60 dollars le baril.

Le cours soutenu par la réouverture de la Chine

Les cours auront également été soutenus en séance par les annonces d'une réouverture de la Chine aux visiteurs étrangers. La Chine mettra fin le 8 janvier aux quarantaines obligatoires à l'arrivée, dernier vestige de sa stricte politique sanitaire du "zéro Covid", ont annoncé lundi les autorités. Si une telle mesure a certes encouragé les investisseurs, le relâchement des restrictions devrait toutefois conduire à une reprise inégale de l'économie, le Covid-19 se propageant rapidement.

https://www.leblogauto.com/bilan-et-finances/petrole--le-cours-peu-affecte-par-le-refus-de-vente-de-la-russie---93350

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https://www.radioclassique.fr/classique/guerre-en-ukraine-le-danseur-mikhail-baryshnikov-appelle-a-ne-pas-sanctionner-les-artistes-et-sportifs-russes/ (22/03/2022)

Début mars, Mikhaïl Baryshnikov, avec l’écrivain russe Boris Akunin et l’économiste russe Sergei Guriev, a lancé un appel à ses compatriotes eux aussi exilés dans le monde entier. Dans cet appel, intitulé True Russia (Vraie Russie) et accompagné d’une campagne de dons (plus de 980 000 euros déjà récoltés), les signataires demandent à la communauté russe en exil à ne pas « rester les bras croisés » et de venir en aide aux Ukrainiens qui fuient l’armée russe.

« Parce que la véritable Russie, c’est celle de Dostoïevski, Tolstoï, Tchékhov et Sakharov, et non l’État poutinien de la Fédération de Russie. La Russie n’est pas Poutine et Poutine n’est pas la Russie. La véritable Russie, c’est nous. Il faut que tous les Russes, unis, ensemble, viennent en aide aux réfugiés ukrainiens », lit-on dans l’argumentaire de cet appel qui précise également que le mot « Russe » est devenu « toxique ».

https://www.radioclassique.fr/classique/slovenie-le-drapeau-de-lukraine-interdit-de-scene-a-lopera-de-ljubjana/ (21 mars 2022)

La direction de l’Opéra National de Ljubljana a proscrit l’utilisation de drapeaux ukrainiens pendant les représentations de Faust de Gounod. À l’issue de la première, le metteur en scène belge, qui avait prévu de les utiliser à la place des drapeaux français, a déclaré qu’il ne pourra plus collaborer avec l’institution slovène.

https://www.radioclassique.fr/classique/guerre-en-ukraine-boycotter-tchaikovsky-la-demande-surprenante-du-ministre-de-la-culture-oleksandr-tkachenko/ (08/12/2022)

Boycotter Tchaïkovski, la demande surprenante du ministre de la Culture Oleksandr Tkachenko. Dans une longue lettre adressée mardi au quotidien britannique The Guardian, le ministre de la Culture ukrainien accuse la Russie de vouloir détruire la culture et la mémoire de son pays. Oleksandr Tkachenko demande que « les œuvres préférées du Kremlin », dont celles de Tchaïkovski, soient suspendues jusqu’à la fin de la guerre.

[Tchaïkovsky préféré du Kremlin ? Pardon, je croyais que c'était Wagner.]

Certaines institutions concernées ont déjà répondu à cette injonction qu’elles ne suivront pas. La Scala de Milan a ainsi maintenu les représentations de Boris Godounov qui ont débuté ce mercredi malgré la pression du consul ukrainien. Idem pour l’Opéra de Francfort qui propose en ce moment L’Enchanteresse de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le Royal Ballet House a indiqué qu’il n’est pas question de déprogrammer le ballet Casse-Noisette qui est donné jusqu’au 14 janvier.

https://www.reuters.com/world/europe/italy-theatre-cancels-show-by-putin-tattooed-russian-dancer-2022-12-30/

Un théâtre italien a annulé vendredi le spectacle d'un éminent danseur russe [1] qui a trois tatouages du président Vladimir Poutine sur la poitrine et les épaules, en réaction aux protestations en ligne concernant l'apparition prévue de l'artiste.

[1] https://www.vanityfair.fr/culture/voir-lire/story/qui-est-sergei-poulunin-la-sulfureuse-star-du-ballet-/5198

Né en 1989 à Kherson (Ukraine), Sergueï Polounine grandit dans un milieu défavorisé. Dès l’âge de trois ans, ses talents innés de danseur le distinguent de la masse. Bien décidée à lui offrir une meilleure vie, sa mère exploite son potentiel en le poussant sur le devant de la scène. À 13 ans, le petit prodige rejoint la Royal Ballet School à Londres, sans parler le moindre mot d’anglais. Il intègre ensuite la compagnie britannique en 2007, avant d’en devenir le plus jeune danseur principal, trois ans plus tard. Comparé à des icônes comme Rudolf Noureev, le jeune homme s’illustre autant par sa grâce, que par ses coups d’éclat. En l’occurrence, la drogue qu’il consomme à foison, en soirées ou avant ses performances. Si la prise de cocaïne et d’amphétamines lui donne des ailes dans un premier temps, ses effets néfastes se font vite sentir : « Au début, tu te sens bien, puis ton corps commence à tomber en morceaux. Ton cerveau ne fonctionne plus aussi bien, tu es en retard de quelques secondes. Après, je ne pouvais même plus parler, j’étais constamment silencieux ».

Détenteur d’un passeport russe depuis novembre 2018, le jeune homme voue aussi une fascination à Vladimir Poutine dont il ne cesse de faire les éloges. Prompt à se scarifier, adepte des tatouages « comme les véritables hommes se doivent de l’être », il se fait imprimer à même la peau le visage du président. Un comportement qui se répercute sur sa carrière : le danseur n'interprétera donc pas Siegfried du Lac des Cygnes à l'Opéra Bastille.

Il est l'illustration même de l'interpénétration des cultures russe, ukrainienne et européenne et de ses avatars en termes de production de passeports.

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Cette histoire d'agent double au BND... Le seul qui ne travaillait pas pour le CIA: eh bien ce n'est pas la sécurité interne au BND qui l'a démasqué, mais l'aide d'un tuyau donné par "un service occidental" :bloblaugh:

On se demande bien qui ça pourrait être.

https://www.reuters.com/world/europe/tip-by-western-intelligence-helped-germany-catch-russia-spy-suspect-spiegel-2022-12-28/

L'Allemagne au rapport ! N'empêche que c'était pas gagné de couper cette dépendance totalement, et les US doivent surement en profiter goulûment. Mais en attendant et à court terme, c'est déjà un gros pari de réussi. 

 

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Le 29/12/2022 à 13:49, CortoMaltese a dit :

Tout dépendra de la situation énergétique je pense. Je suis excessivement sceptique sur la capacité/volonté des gens de faire des efforts pour des enjeux perçus comme lointains et théoriques, comme le changement climatique. A l'inverse, si l'approvisionnement reste tendu et que ça se répercute sur la facture, chacun s'adaptera et se découvrira mille moyen de réduire sa consommation d'énergie, surtout sur le temps long où des adaptations plus structurelles pourront être mises à l'œuvre. 

Il y a deux façons de faire face à la baisse de l'approvisionnement, ou à la hausse des prix de l'énergie.

Il y a certes une adaptation consistant à améliorer l'efficacité (renforcer l'isolation d'un logement, installer une pompe à chaleur, habitat passif, transport en commun plutôt qu'individuel, etc...). Cet investissement dans l'amélioration de l'efficacité énergétique en même temps prive les autres secteurs dans lesquels il faudrait investir. Il y a un petit effet « déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Un hôpital par exemple qui va refaire son chauffage et son isolation, ne pourra peut-être pas s'acheter en même temps la dernière machine d'imagerie médicale ultra-perfectionnée dont il pensait avoir besoin.

Mais l'autre partie de l'adaptation est une simple baisse de la consommation qui se traduit par une baisse de la production industrielle, du PIB et des recettes fiscales de l'État.

Le 20/12/2022 à 22:18, Tyler a dit :

Incroyable, la production industrielle est fortement corrélée à la consommation d'énergie... En voilà une découverte. Pour ceux qui n'auraient pas encore acheté leurs cadeaux de Noël c'est le moment de prendre la bd de Jancovici.

 

 

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Voilà qui ne va pas aider au classement de la Russie dans les listes des pays les plus corrompus. 

D'après l'ISW, les déclarations de revenus publiques ne sont plus obligatoire pour les fonctionnaires, et le plafond sur les "dons" versés aux militaires en opérations en Ukraine vient d'être levé.

Source : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-december-30

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-45,5% en volume et hors pays de l'ex-bloc soviétique, je pense qu'on peut en conclure que ça doit faire à peu près -45% au global... Et c'est colossal, dans la mesure ou au S1 2022, l'UE achetait encore son gaz à la Russie, en parallèle de pays qui ont fait le mouvement inverse et ont augmenté leurs importations de gaz de la Russie, sans jamais compenser les volumes UE. 

Et encore à ce stade, on parle des volumes et même pas encore du prix, qui doit également pas mal être ristourné compte tenu des difficultés à rerouter et stocker le gaz en l'absence d'infrastructure significative en GNL.  

Citation

Les exportations de gaz de Gazprom ont chuté de 45,5 % en 2022 hors pays de l’ex-bloc soviétique

Les exportations de gaz de Gazprom, hors pays de l’ex-bloc soviétique, s’élevaient à 100,9 milliards de mètres cubes de gaz en 2022, a annoncé le PDG du groupe, Alexeï Miller, lundi dans un communiqué. La baisse de la production par rapport à 2021 était d’environ 20 % et les exportations ont chuté de 45,5 %, a précisé l’agence de presse russe, TASS.

 

 

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Il y a 5 heures, olivier lsb a dit :

-45,5% en volume et hors pays de l'ex-bloc soviétique, je pense qu'on peut en conclure que ça doit faire à peu près -45% au global... Et c'est colossal, dans la mesure ou au S1 2022, l'UE achetait encore son gaz à la Russie, en parallèle de pays qui ont fait le mouvement inverse et ont augmenté leurs importations de gaz de la Russie, sans jamais compenser les volumes UE. 

Et encore à ce stade, on parle des volumes et même pas encore du prix, qui doit également pas mal être ristourné compte tenu des difficultés à rerouter et stocker le gaz en l'absence d'infrastructure significative en GNL.  

 

Et le prix chez nous, en cette période, est "cher", mais sans être "démesuré" (notamment quand comparé au printemps/été dernier).

Nous avons actuellement un coût MW.h en Europe qui est dans les fourchette "haute" des planifications avant-guerre de gros consommateur de gaz, simplement avec quelques année d'avance.
Donc non ce n'est pas une zone agréable, mais par contre, petit à petit on revient vers des hypothèses déjà envisagées - quoique parmi les scénarios pessimistes, et de façon accéléré.

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il y a une heure, MoX a dit :

Et le prix chez nous, en cette période, est "cher", mais sans être "démesuré" (notamment quand comparé au printemps/été dernier).

Nous avons actuellement un coût MW.h en Europe qui est dans les fourchette "haute" des planifications avant-guerre de gros consommateur de gaz, simplement avec quelques année d'avance.
Donc non ce n'est pas une zone agréable, mais par contre, petit à petit on revient vers des hypothèses déjà envisagées - quoique parmi les scénarios pessimistes, et de façon accéléré.

Effectivement, le gaz est cher car en gros on paie le prix du gaz stocké, qui a été acheté courant 2022, assez cher notamment vers juillet août. Le prix spot de gros aujourd'hui, s'il se maintient à ce niveau là, donne une idée de ce qu'il en sera demain pour les particuliers. 

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il y a 43 minutes, funcky billy II a dit :

Mais, en tout cas, le passage de 1,7 millions d'obus par an en temps de paix à 3,4 millions en temps de guerre pose question car le saut est quand même très important et peut impliquer une baisse de qualité, comme indiqué dans le résumé de @rogue0, s'il correspond à la réalité.

Les fabricants occidentaux envisagent pourtant des hausses proportionnellement bien plus importantes. Peut-être est-ce facilité par l'existence des anciennes chaînes en dépit de la baisse de production? Ceci dit j'ignore les difficultés d'approvisionnement en matières diverses que les Russes pourraient rencontrer.

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il y a une heure, gustave a dit :

Les fabricants occidentaux envisagent pourtant des hausses proportionnellement bien plus importantes. Peut-être est-ce facilité par l'existence des anciennes chaînes en dépit de la baisse de production? Ceci dit j'ignore les difficultés d'approvisionnement en matières diverses que les Russes pourraient rencontrer.

En gros, selon la vidéo, il y a plusieurs facteurs qui rentrent en ligne de compte

  • Les composants (douille, fusée, amorce, composants chimiques pour fabriquer la charge explosive et la charge propulsive...)* que ce soit leur nombre ou leur qualité. 
  • Les machines-outils souvent occidentales. C'est toujours possible de les remplacer par des équivalents russes ou étrangers mais dans quel délai et pour quel budget et à quelle échelle ?
  • La main d'oeuvre qualifiée. Tu peux embaucher à tour de bras pour faire tourner l'usine jour et nuit mais si ils ne sont pas formés, il y aura vraisemblablement des problèmes de qualité.

Bref plus de questions que de réponses...

* J'espère que ce sont les bons termes, je ne suis pas très au fait du vocabulaire technique, désolé.

 

Les occidentaux envisagent ou vont augmenter les cadences mais tu as quand même un délai. Avant-guerre, on était à grosso modo 8000 obus par mois (moins de 100 000/an selon la vidéo) aux USA, on est à 14 000 aujourd'hui et on prévoit 20 000 au printemps 2023. L'objectif final, c'est 40 000 par mois, mais pour ça il faudra attendre 2025.

Pour les Tchèques, ils sont passés à 80—100 000/an cette année mais la prochaine étape va prendre du temps aussi.  Dans l'interview de Reuters en source dans la vidéo de Perun, le directeur de l'entreprise dit : 

Citation

The firm is hiring 250-300 more people to expand production, he said, aiming to raise capacity to 150,000, but this would take about two years to set up due to lengthy delivery times of production equipment.

Donc, c'est pas immédiat non plus. 

Les Espagnols ont effectivement une chaîne qui a priori est bien sous-utilisée par rapport à ses capacités. 

Et les fournisseurs européens seront confrontés aux mêmes problèmes que les Russes pour ce qui est des composants, les fabricants vont devoir se mettre d'accord entre eux pour que l'allocation soit efficace. 

Mais tout ça pour dire, que, du côté occidental aussi, l'augmentation des cadences n'a pas l'air d'être quelque chose de trivial à voir la vidéo. 

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Vidéo de synthèse de Perun sur la guerre des tranchées autour de Bakhmut (parfois comparée à Verdun)
C'est utile pour ceux qui ne suivent pas la guerre au quotidien (et qui n'ont pas l'énergie de trier dans le brouillard de guerre ou parmi les revendications des 2 camps ).

Révélation

 

Les observateurs assidus n'apprendront pas grand chose sur ces combats intenses ... mais dont les avancées se chiffrent à moins de 100m

Mais même si cette ville a désormais perdu en importance stratégique, c'est l'occasion de parler des fortifications (guerre des tranchées, minage, déminage, avec du consulting par un sergent du génie de l'USMC), du combat urbain, et des tactiques (drone, storm trooper), de Wagner, et des pertes (trop lourdes, relatives à l'intérêt de la ville ).

Et de  s'interroger sur pourquoi les russes continuent à s'acharner sur cette offensive au détriment du reste du front (spéculation : la raison est sans doute moins militaire, que politique).

Et puis, j'ai enfin trouvé une erreur historique dans les vidéos de Perun....
La thèse de l'offensive de Verdun en 1916  planifiée par les allemands pour "saigner l'armée française" ne tient plus la route (et est plutôt une excuse du général von Falkenhayn trouvée après l'échec de la bataille)... Et encore moins quand les pertes allemandes étaient équivalentes aux pertes alliés.

C'est sans doute aussi le cas à Bakhmut.

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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

Ce qui totalement paradoxal vu que les Russes maltraitent la communauté juive et soutiennent financièrement l'Iran.

Oui je le faisais remarquer dans un  post il y a quelques jours que la position Israélienne du 28e gouvernement de Bibi va être à surveiller de près. L'extrême droite en Israël est très pro Russe, ultra orthodoxe et tournée vers la religion et les valeurs traditionnelles. Or c'est elle qui fournit maintenant le ciment de la coalition de gouvernement de Bibi.  

D'un autre coté, l'agenda Iranien fait consensus dans toute la classe politique et la communauté du renseignement veille au grain. Israël ne peut ignorer qu'un rapprochement d'ordre stratégique est en cours entre Russes et Iraniens et que ça menace ses intérêts vitaux: je ne serais pas surpris de voir qu'un conflit larvé entre le politique et "l'Etat profond" (armée + renseignement) finisse par voir le jour. Je me trompe peut être et ce qui est remarquable avec Israël, c'est la culture moyenne (qui est d'un très bon niveau) de leurs responsables politiques sur les sujets militaires et renseignement (quand ils ne sont pas tout simplement directement des anciens responsables de services). 

Mais il y a un gros défi politique à venir.  

Modifié par olivier lsb
orthographe
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Il y a 5 heures, Ciders a dit :

Ce qui totalement paradoxal vu que les Russes maltraitent la communauté juive et soutiennent financièrement l'Iran.

Disons plutôt la "Russie" au sens de l'état.

Dans le même temps l'immigration russe en Israël est très importante et les émigrés conserve de forte attache russophile, au moins culturellement.

De la même manière les conservateurs apprécient les conservateurs ... d’où le fait que les conservateurs israéliens aient des points de convergences avec les conservateurs russes.

Enfin Israël peut vouloir se servir du levier ukrainien sur la Russie contre l’Iran ... justement pour mitiger le "rapprochement" ... ou même y avoir une influence. C'est pas comme si le régime iranien n'était pas secoué par des événements ces derniers temps. Événements qui pourraient finir par induire un changement de posture internationale.

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Il y a 5 heures, Ciders a dit :

Ce qui totalement paradoxal vu que les Russes maltraitent la communauté juive et soutiennent financièrement l'Iran.

Ce qui serait vraiment paradoxal, ce serait qu'Israël condamne l'occupation et l'annexation illégale de territoires revendiqués au nom d'une vague notion de propriété historique de ces terres malgré l'opinion des habitants.

Ensuite, les régimes à tendance dictatoriale tendent à se soutenir même quand ça nous semble bizarre. Par exemple la Turquie d'Erdogan qui, malgré ses revendications panturquistes et panislamistes, extrade les réfugiés Ouïghours en Chine...

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il y a 15 minutes, Kelkin a dit :

Ce qui serait vraiment paradoxal, ce serait qu'Israël condamne l'occupation et l'annexation illégale de territoires revendiqués au nom d'une vague notion de propriété historique de ces terres malgré l'opinion des habitants.

Ensuite, les régimes à tendance dictatoriale tendent à se soutenir même quand ça nous semble bizarre. Par exemple la Turquie d'Erdogan qui, malgré ses revendications panturquistes et panislamistes, extrade les réfugiés Ouïghours en Chine...

Coté annexions de territoires, ils ne me semblent pas les mieux placés pour donner des leçons !

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