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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie


Messages recommandés

Le changement d'alliance est en cours et il sera rapide. Les Européens sont mis en seconde zone.

https://www.latribune.fr/article/economie/international/1619258693214214/ukraine-trump-preparerait-une-yalta-economique-avec-la-russie-au-grand-dam-de-leurope

 

Ukraine : Trump préparerait une « Yalta économique » avec la Russie, au grand dam de l'Europe

L’administration Trump prépare un plan de rupture pour l’Ukraine, révèle le Wall Street Journal. Elle prône le « business-for-peace » et l’investissement américain massif en Russie, afin de gérer 200 milliards de dollars d’actifs gelés. Une « Yalta économique » qui horrifie les chancelleries européennes, décidées à utiliser ces fonds pour l’effort de guerre de Kiev.

La Tribune

Publié le 10/12/25 à 23:25

Pour l'Europe, l'approche américaine est un cadeau à Moscou. Les Européens craignent qu'elle ne donne à la Russie le répit économique nécessaire pour relancer son économie et se renforcer militairement, annulant de facto les efforts européens...

Le conflit ukrainien a basculé d’une crise géopolitique à une bataille économique. Selon des documents confidentiels remis par l’administration Trump à ses homologues européens et révélés par le Wall Street Journal, Washington tente de redéfinir les relations occidentales avec Moscou. La nouvelle doctrine est celle de l’« interdépendance économique », une approche qui cherche non pas à punir, mais à intégrer l’économie russe en échange d’un cessez-le-feu.

Au cœur de cette discorde transatlantique se trouve le sort des quelque 200 milliards de dollars d’actifs de la banque centrale russe gelés, dont la majeure partie est détenue dans des institutions financières en Europe.

Capitalisme d’opportunité

L’équipe Trump a présenté un plan financier orienté vers l’opportunité de marché. Elle propose que des firmes d’investissement et financières américaines mettent la main sur ces fonds pour financer la reconstruction de l’Ukraine, un projet qui serait géré par les États-Unis. Des officiels américains ont insisté sur la capacité de l’expertise de la finance américaine pour faire fructifier ce capital. Selon leurs estimations, le pot initial de 200 milliards de dollars pourrait atteindre 800 milliards de dollars d’investissements sous gestion américaine. Washington irait même jusqu’à proposer de recevoir 50 % des profits réalisés sur une mise de départ de 100 milliards de dollars.

L’Europe s’oppose à cette manœuvre, la jugeant dangereuse pour la stabilité immédiate de Kiev. Les capitales européennes cherchent à utiliser ces mêmes fonds gelés comme garantie pour un prêt massif. L’objectif est de fournir à l’Ukraine les liquidités vitales pour acheter des armes et maintenir les opérations gouvernementales, alors que ses caisses s’épuisent. Pour l’Europe, l’approche américaine est un cadeau à Moscou. Les Européens craignent qu’elle ne donne à la Russie le répit économique nécessaire pour relancer son économie et se renforcer militairement, annulant de facto les efforts européens d’isolement économique. En clair, l’Europe privilégie le soutien militaire direct et la sécurité tandis que les États-Unis misent sur le rendement financier et le levier économique.

Restaurer les flux russes

La dimension la plus controversée du plan américain ne concerne pas l’Ukraine, mais la Russie elle-même. Les annexes détaillent des plans pour une réintégration économique de Moscou. Les entreprises américaines sont prêtes pour investir dans des secteurs russes stratégiques, allant de l’extraction de terres rares à des projets de forage pétrolier dans l’Arctique. Le plan propose également d’aider à restaurer les flux énergétiques de la Russie vers l’Europe occidentale. Ce point est un revirement radical par rapport à la politique européenne de sevrage du gaz et du pétrole russes en vigueur depuis 2022, qui visait justement à affamer le trésor de guerre du Kremlin et à réduire la dépendance stratégique européenne.

Pour les diplomates européens qui ont consulté ces documents, la comparaison s’impose : c’est une « Yalta économique », une tentative de récompenser l’agression et de remettre en question un demi-siècle de politique occidentale. L’opposition s’est manifestée publiquement : le chancelier allemand Friedrich Merz a exprimé son « scepticisme » face à ces propositions lors d’une réunion avec ses homologues français et britannique. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a synthétisé l’inquiétude : « Nous savons qu’il ne s’agit pas de paix. Il s’agit de business. »

Le canal parallèle des hommes d’affaires

L’élaboration de cette nouvelle stratégie s’est faite en dehors des canaux diplomatiques traditionnels. Elle est le fruit de consultations directes entre l’envoyé spécial de Trump pour la Russie, Steve Witkoff, son gendre Jared Kushner, et Kirill Dmitriev, le chef du fonds souverain russe et négociateur de Vladimir Poutine. Ces hommes d’affaires, décrits comme travaillant « hors des lignes traditionnelles de la diplomatie », ont tenu des réunions, notamment dans l’opulente propriété de Witkoff à Miami Beach.

Dmitriev, un ancien de Goldman Sachs, a réussi à convaincre ses interlocuteurs que la Russie devait être vue non pas comme une menace militaire, mais comme un territoire d’opportunités. Il a même proposé que les industries spatiales rivales des deux pays, et SpaceX d’Elon Musk, s’associent pour une mission conjointe sur Mars. Ce « Make Money Not War » est la matérialisation de l’approche personnelle de Trump, qui estime que les frontières importent moins que les affaires. Même après des décennies de pressions américaines pour que l’Europe se désengage des matières premières russes, l’administration Trump, dans son second mandat anticipé, parie sur un modèle similaire, sans attendre de changement démocratique en Russie.

La ruée des investisseurs en coulisses

L’espoir d’un accord a déjà déclenché une course aux positions. Des hommes d’affaires proches de l’administration, y compris des donateurs de campagne de Trump, se sont positionnés pour profiter du dégel. Des représentants de milliardaires russes sanctionnés, dont Gennady Timchenko et les frères Rotenberg, ont discrètement rencontré des entreprises américaines pour explorer des accords d’extraction de terres rares et d’énergie dans l’Arctique.

Des géants comme Exxon Mobil ont tenu des discussions secrètes avec Rosneft pour un retour potentiel sur le projet gazier Sakhaline. D’autres, comme l’investisseur Stephen P. Lynch, ont intensifié leur lobbying pour obtenir une licence afin de racheter le gazoduc Nord Stream 2. Si la vision américaine prévaut, elle contournera alors les plans européens visant à isoler Moscou et à consolider l’aide de guerre à Kiev, modifiant en profondeur la carte économique du continent.

Modifié par herciv
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Et il y a ca aussi. La Russie vise l'Europe.

https://www.lefigaro.fr/international/infliger-une-defaite-morale-et-politique-en-russie-les-faucons-preparent-deja-la-guerre-contre-l-europe-20251210

DÉCRYPTAGE - Alors que l’idéologue Sergueï Karaganov prône la désagrégation de l’Europe, les attaques hybrides et cognitives contre le continent se multiplient et Vladimir Poutine s’est trouvé un nouvel allié : Donald Trump.

Parce qu’elle ne fait pas - encore - de morts et que les gouvernements n’en parlent pas toujours, la guerre hybride et cognitive menée par la Russie en Europe reste invisible pour une grande partie des opinions occidentales. Mais, dans certains cercles du pouvoir en Russie, elle n’est que le prélude à un conflit plus large contre les pays du Vieux Continent. C’est le sens des menaces proférées par le conseiller politique du Kremlin Sergueï Karaganov, dans une interview accordée la semaine dernière à la première chaîne russe Pervyj Kanal et retransmise par la revue Le Grand Continent .

«Cette guerre a déjà commencé. Notre véritable adversaire est bien l’Europe et non la malheureuse Ukraine, misérable et manipulée.» L’idéologue russe poursuit : «N’étant pas président, je peux dire que cette guerre ne prendra fin que lorsque nous aurons infligé à l’Europe une défaite morale et politique…L’Europe est redevenue l’expression la plus absolue du mal qui ronge l’humanité… Elle finira par se…

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il y a 8 minutes, g4lly a dit :

Sans mettre le lien vers l'article ni citer la source etc.

Je suis sur mon telephone. Je ne peux pas tout mettre en 5s et faire le nettoyage de la pub. Quand a la source l'article s'autocite et date.

Modifié par herciv
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Il y a 4 heures, herciv a dit :

Citant La Tribune Des géants comme Exxon Mobil ont tenu des discussions secrètes avec Rosneft pour un retour potentiel sur le projet gazier Sakhaline. D’autres, comme l’investisseur Stephen P. Lynch, ont intensifié leur lobbying pour obtenir une licence afin de racheter le gazoduc Nord Stream 2.

Cela corrobore ce que disait Wolfgang Munchau :

J'entends dire que les hôtels de Moscou et de Saint-Pétersbourg sont remplis d'Américains qui espèrent conclure des accords lucratifs avec la Russie. C'est un ironique coup du sort, car ce sont les États-Unis qui ont tenté de forcer l'Allemagne à abandonner le gazoduc de la mer Baltique entre la Russie et l'Allemagne. Aujourd'hui, on parle de l'intervention des Américains en tant qu'intermédiaires pour vendre du gaz russe à l'Allemagne. Cela ne s'invente pas.

Le 02/12/2025 à 19:35, Wallaby a dit :

https://unherd.com/2025/12/europes-humiliation-over-ukraine/ (1er décembre 2025)

Wolfgang Munchau

Les Allemands, qui entretenaient des relations commerciales particulières avec la Russie, ressemblaient davantage à Trump. Les politiciens allemands disposaient de leurs propres canaux privés avec leurs homologues russes, tout comme Steve Witkoff, l'envoyé de Trump, aujourd'hui. Les Allemands constituaient autrefois le groupe le plus important au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, l'équivalent russe de Davos. Aujourd'hui, j'entends dire que les hôtels de Moscou et de Saint-Pétersbourg sont remplis d'Américains qui espèrent conclure des accords lucratifs avec la Russie. C'est un ironique coup du sort, car ce sont les États-Unis qui ont tenté de forcer l'Allemagne à abandonner le gazoduc de la mer Baltique entre la Russie et l'Allemagne. Aujourd'hui, on parle de l'intervention des Américains en tant qu'intermédiaires pour vendre du gaz russe à l'Allemagne. Cela ne s'invente pas.

Je pense que les Allemands finiront par rejoindre le club « La Russie est ouverte aux affaires ». Ils se méfient des Français dans le domaine militaire et n'ont aucune ambition de voir l'UE devenir un acteur stratégique mondial. Ils pourraient vouloir renouer avec le seul partenariat économique indépendant vaguement fructueux qu'ils aient eu au cours de ce siècle, à savoir celui avec la Russie.

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Aujourd'hui, on parle de l'intervention des Américains en tant qu'intermédiaires pour vendre du gaz russe à l'Allemagne. Cela ne s'invente pas.

Ben c'est pareil.....mais c'est plus cher. 

Donc c'est pas exactement pareil :)

 

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Ça va finir avec des achats massifs européens de gnl américain et d’essence indienne à des prix au dessus du marché car certifiés 0% russes et pendant ce temps les autres ( Chine , Inde et bientôt USA) se goinfreront.

Trump a vraiment prévu de nous faire boire le calice ….

Je suis pessimiste sur une réponse européenne unifiée entre Orban et Melonie par proximité et ceux trop effrayés par les retombées économiques d’un désaccord (l’épisode des droits de douane a bien montré le rapport de force )

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Poutine lève pour la première fois de la dette en Yuan. 

Quand la Russie finance en yuan sa guerre en Ukraine

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/quand-la-russie-finance-sa-guerre-en-yuan-chinois-2204227

Premium

Pour la première fois de son histoire, la Russie a levé de la dette dans la monnaie de son principal partenaire commercial et allié, la Chine. Cette émission obligataire aux visées tant financières que géopolitiques illustre le rapprochement entre les deux puissances depuis la guerre en Ukraine.

Par Nessim Aït-Kacimi

Publié le 11 déc. 2025 à 11:48Mis à jour le 11 déc. 2025 à 14:55

La « diplomatie du panda » consiste pour la Chine à offrir aux étrangers cet animal symbole d'équilibre et trésor national. Un cadeau non dénué d'arrière-pensées. Dans son pendant financier, elle offre, au compte-goutte, l'accès à son marché aux étrangers (Etats, entreprises, banques). Ils profitent de ce réservoir d'épargne pour émettre de la dette en renminbi, que ce soit en Chine ('panda bond') ou depuis l'étranger ('dim sum bond'), comme à Hong Kong ou Londres.

La Russie, qui a besoin d'argent pour financer son déficit et la guerre en Ukraine, a utilisé la deuxième solution. Par le passé, elle avait parfois émis de la dette dans des devises étrangères comme le dollar, la monnaie de référence du marché pétrolier, mais jamais dans la devise de la Chine.

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

 Aujourd'hui, on parle de l'intervention des Américains en tant qu'intermédiaires pour vendre du gaz russe à l'Allemagne. Cela ne s'invente pas.

On verra si les Ukrainiens osent faire sauter les navires et pipeline américains, et si les Polonais les soutiennent dans leurs bonnes oeuvres. :bloblaugh:

il y a une heure, greg0ry a dit :

Ça va finir avec des achats massifs européens de gnl américain et d’essence indienne à des prix au dessus du marché car certifiés 0% russes et pendant ce temps les autres ( Chine , Inde et bientôt USA) se goinfreront.

Trump a vraiment prévu de nous faire boire le calice ….

Ils auraient tort de s'en priver, quand au calice, c'est pas Trump qui nous le fait boire, c'est la sagesse de nos dirigeants européens.

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il y a 48 minutes, herciv a dit :

La Russie, qui a besoin d'argent pour financer son déficit et la guerre en Ukraine, a utilisé la deuxième solution. Par le passé, elle avait parfois émis de la dette dans des devises étrangères comme le dollar, la monnaie de référence du marché pétrolier, mais jamais dans la devise de la Chine.

Ca a sans doute un lien avec le dernier rapport de l’AIE 

Citation

Dec 11 (Reuters) - Russia's revenues from exports of crude oil and refined products fell again in November due to lower export volumes and weaker prices, the International Energy Agency said on Thursday, touching their lowest level since its 2022 invasion of Ukraine. Russia's economically vital energy industry is under strain from an increase in Ukrainian drone strikes on oil refineries and pipelines as well as Western measures aimed at punishing Moscow for the war. (…)

11 décembre (Reuters) - Les recettes d'exportation de pétrole brut et de produits raffinés de la Russie ont de nouveau chuté en novembre, en raison de la baisse des volumes exportés et de la faiblesse des prix, a indiqué jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), atteignant leur niveau le plus bas depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Le secteur énergétique russe, vital pour l'économie, est fragilisé par l'intensification des frappes de drones ukrainiens contre les raffineries et les oléoducs, ainsi que par les mesures occidentales visant à punir Moscou pour la guerre.(…)

https://www.reuters.com/business/energy/russias-oil-fuel-export-revenues-touch-lowest-level-since-ukraine-invasion-iea-2025-12-11/

Je pense que la baisse du prix du baril joue aussi un rôle (60$ actuellement, alors qu’il dépassait allègrement les 80$ en 2022), mais ça montre cependant que les actions ukrainiennes et occidentales ont un certain effet. La bataille d’attrition se joue dès deux côtés.:dry:

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il y a 1 minute, Desty-N a dit :

Je pense que la baisse du prix du baril joue aussi un rôle (60$ actuellement, alors qu’il dépassait allègrement les 80$ en 2022), mais ça montre cependant que les actions ukrainiennes et occidentales ont un certain effet. La bataille d’attrition se joue dès deux côtés.:dry:

Oui mais Trump a commencé à nous planter sur ce sujet. CF les entreprises US en Russie ces derniers temps.

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

Cela corrobore ce que disait Wolfgang Munchau :

J'entends dire que les hôtels de Moscou et de Saint-Pétersbourg sont remplis d'Américains qui espèrent conclure des accords lucratifs avec la Russie. C'est un ironique coup du sort, car ce sont les États-Unis qui ont tenté de forcer l'Allemagne à abandonner le gazoduc de la mer Baltique entre la Russie et l'Allemagne. Aujourd'hui, on parle de l'intervention des Américains en tant qu'intermédiaires pour vendre du gaz russe à l'Allemagne. Cela ne s'invente pas.

...Mais surtout faisons le scaf avec les allemands hein! :laugh:

 

il y a une heure, herciv a dit :

Poutine lève pour la première fois de la dette en Yuan. 

Quand la Russie finance en yuan sa guerre en Ukraine

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/quand-la-russie-finance-sa-guerre-en-yuan-chinois-2204227

Premium

Pour la première fois de son histoire, la Russie a levé de la dette dans la monnaie de son principal partenaire commercial et allié, la Chine. Cette émission obligataire aux visées tant financières que géopolitiques illustre le rapprochement entre les deux puissances depuis la guerre en Ukraine.

Par Nessim Aït-Kacimi

Publié le 11 déc. 2025 à 11:48Mis à jour le 11 déc. 2025 à 14:55

La « diplomatie du panda » consiste pour la Chine à offrir aux étrangers cet animal symbole d'équilibre et trésor national. Un cadeau non dénué d'arrière-pensées. Dans son pendant financier, elle offre, au compte-goutte, l'accès à son marché aux étrangers (Etats, entreprises, banques). Ils profitent de ce réservoir d'épargne pour émettre de la dette en renminbi, que ce soit en Chine ('panda bond') ou depuis l'étranger ('dim sum bond'), comme à Hong Kong ou Londres.

La Russie, qui a besoin d'argent pour financer son déficit et la guerre en Ukraine, a utilisé la deuxième solution. Par le passé, elle avait parfois émis de la dette dans des devises étrangères comme le dollar, la monnaie de référence du marché pétrolier, mais jamais dans la devise de la Chine.

Que la russie remboursera comment?

Grâce aux achats américains de matières premières russes? Américains qui entendent pourtant faire la guerre à la chine?

On se demande si les chinois vont accepter un tel deal... :rolleyes: Indice: non.

Ou alors plutôt en refilant aux chinois les territoires qu'ils leur ont piqué il y a fort longtemps et que les chinois entendent récupérer?

Les russes justifiant ces pertes par des "gains" en Ukraine. Tels les joueurs de Sid Meier's Civilization les plus minables du monde...

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il y a 51 minutes, Patrick a dit :

Achats faits largement sous le prix du marché, un prix que la chine n'a aucun intérêt à voir augmenter?

Comment ça marche?

Si les américains sifflent la fin de la récré sur les sanctions les hydrocarbures russes retrouveront le prix du marché.

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On est tous d'accord pour dire que la RNS est une publication gouvernementale à destination du public qui a autant d'indépendance qu'un Jukebox a le choix de sa chanson une fois la pièce mise ? Parce que la rien que dans les 15 premières pages, ça ne fait qu'être partial, et induire en erreur grace à un cherrypicking pas sorti des hannetons. Ce serait un article de journal, il y en aurait un paquet ici qui parlerait enconre de "l'article du stagiaire". Par exemple pour la Russie, en mélangeant mort, blessés, civils ou militaire :

Citation

La Russie, en particulier, menace le plus directement aujourd’hui et pour les années à venir les intérêts de la France, ceux de ses partenaires et alliés, et la stabilité même du continent européen et de l’espace euro-atlantique. En effet, en Ukraine, Moscou poursuit une guerre d’agression sans retenue, qui a entraîné près d’un million de morts et de blessés, en bombardant la population et les infrastructures civiles, en envoyant sur le front des troupes nord-coréennes pour combattre directement sur le continent européen, en se reposant sur la République islamique d’Iran pour partie de ses équipements militaires, tout en faisant usage d’une stratégie d’intimidation nucléaire irresponsable et désinhibée. Le renforcement de ses armées se poursuit de façon accélérée pour recompléter les nombreux matériels détruits en Ukraine mais également pour développer de nouvelles capacités et renforcer son arsenal à l’horizon 2030.

le tout afin d'affirmer une brutalité jamais vue... et à comparer avec ce que la Revue note pour l'Iran et surtout Israel (actions quasi louées car stabilisatrices, sans mention de morts civils  ou de crime de guerre/humanité/contre la paix... comme le démontre l'unique chapitre d'une page page 16). 

Ce n'est plus une conclusion d'analyse (d'ailleurs l'analyse est elle disponible?) mais une tribune officielle permettant ensuite de s'y référer car pouvant servir de référence.  

Donc si on revient à ces fameux drones et à ton intime conviction vu qu'il n'y a pas à ma connaissance de communication de preuves :

Le 09/12/2025 à 22:02, olivier lsb a dit :

Six drones coordonnés au dessus d'une base militaire très sensible, peu après la visite d'une installation nucléaire liée à la dissuasion, ce n'est pas qu'une affaire de plaisantins. Il faut se coordonner, échapper aux forces de l'ordre, planifier la prochaine action, ne pas se faire prendre, ne pas être surpris par des passants ou des voisins, se camoufler, ne pas se faire trahir par le bornage de son téléphone, récupérer son matériel etc.... On a probablement affaire à des pros qui n'ont laissé aucune trace, à plusieurs reprises. 

La RNS [Revue Nationale Stratégique] ne dit pas autre chose au sujet de la Russie: la principale menace pour les années à venir. [lien et citation de l'article]

Je suis bien d'accord avec toi pour une fois : il faut être préparé et coordonné pour faire le job (ou parano et motivé...).

Dans les profils étatiques disponibles il y en a un qui pourrait particulièrement retenir l'attention : pour l'instant, c'est le seul à avoir mené avec succès une mission profondément en territoire ennemi à base de drones... C'est aussi le seul à avoir mener des missions de sabotage de grande ampleurs à partir de et sur le territoire de l'UE, et cela contre des intérêts stratégiques de pays membres de l'OTAN. Si on ajoute que c'est enfin celui qui profite le plus du crime, qui a le plus d'intérêt à ce que la France (et l'UE et l'OTAN) s'implique encore et toujours plus... Est-ce le Russe de Schrodinger (un coup avec des services secrets aussi géniaux qu'audacieux, mais se loupant souvent, et se faisant toujours gauler en deux deux). D'ailleurs pour confirmation, je vais aller vérifier sur un média ou une personne publique en responsabilité (un certains Victor O, lui aussi a accès a des infos de qualités) avant d'exposer mon intime conviction...

 

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il y a 34 minutes, greg0ry a dit :

Si les américains sifflent la fin de la récré sur les sanctions les hydrocarbures russes retrouveront le prix du marché.

Et ça pourrait fortement concourir à un retour vers 80 $ le baril au lieu de 60.

Ce qui serait le prix "parfait" pour les US, pas trop haut pour mettre une claque à la conso, mais assez haut pour de l'exploit' rentable chez eux. Parce que 60 pour eux, c'est franchement bas versus le cout.Les Us veulent bien ( ils sont gentils, hein ) fournir l'Europe, mais certainement pas à 60 pendant trop longtemps.

Evidement, vu d'Europe, la vision des choses sur le prix mondial du baril n'est pas exactement la même. Ca permet ( actuellement ) de taxer comme des porcs, sans que les gilets jaunes ressortent de leur sommeil.

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il y a 48 minutes, greg0ry a dit :

Si les américains sifflent la fin de la récré sur les sanctions les hydrocarbures russes retrouveront le prix du marché.

Et qui les achètera? Ou plutôt, qui sera incité à les acheter? Puisque désormais leur seul argument "être moins cher" aura disparu, qu'ils coûteront aussi cher que les autres, voire plus, et que bon bah, c'est la russie quand même...

Dans le même ordre d'idées, qui achète son charbon (pourtant pas cher du tout) à la corée du nord? Voilà, bingo, personne à part la chine et la russie qui le rebadgeait pour le réexporter vers le Japon la Corée du sud. Il y a aussi eu le Vietnam avant que les sanctions ne tombent.

Dois-je mentionner la situation en matière de commerce international d'Israël à titre d'exemple pour enfoncer le clou, avec les boycotts assumés dans plusieurs pays?

Ça ne serait donc pas du tout rendre un service à la russie que de lui permettre de vendre ses hydrocarbures à un prix plus élevé qu'aujourd'hui. Au contraire même. Soit les pays qui achètent déjà ces hydrocarbures seraient mécontents de ne plus disposer de tarifs préférentiels (chine) soit les autres pays potentiellement clients car amis de la russie ont leurs propres réserves, ou accès à des fournisseurs ne les mettant pas en porte-à-faux avec d'autres nations.

...

Et dire qu'il y a encore 15 ans, allez, 18 (avant 2008 et la Géorgie) la russie était tranquillement en train de gagner très gros en ne faisant absolument RIEN. :laugh: Que même avant 2022 elle était tranquillement sur une trajectoire très avantageuse...

La stupidité des poutinoïdes est d'un tel niveau que leur existence-même relève de l'anomalie statistique.

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