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il y a 29 minutes, Benoitleg a dit :

Production du papier
Diffusion : Copiste => Imprimerie

Ce qui rend compliquée la tâche d'expliquer l'avance prise par l'Occident sur l'Extrême-Orient, c'est que l'Extrême-Orient aussi a su faire des invention dans le domaine des machines, comme par exemple l'imprimerie à caractères métalliques mobiles, en Corée, 78 ans avant Gutenberg :

http://www.air-defense.net/forum/topic/21365-corée-du-sud/page/7/#comment-1639258

https://www.bnf.fr/fr/le-jikji-un-tresor-de-limprimerie

Le Jikji est le plus ancien livre au monde, connu à ce jour, imprimé au moyen de caractères métalliques mobiles. Son impression en 1377 à Cheongju, dans l’actuelle République de Corée, est antérieure de 78 ans à celle de la Bible de Gutenberg.

Rédigé par le moine Päk un et ses disciples, Seokcan et Daldam, il contient les éléments essentiels du bouddhisme zen, issus de divers ouvrages tels que le Gyeongdeok jeondeungnok et le Seonmun yeomsong. Il évoque des thèmes permettant à chacun d’accéder à l’essence même du zen et a été utilisé  dans un contexte d’enseignement aux étudiants de cette doctrine. Il est encore aujourd’hui considéré comme un texte majeur par l’ordre bouddhique sud-coréen de Jogye.

https://essentiels.bnf.fr/fr/livres-et-ecritures/histoire-des-livres-extra-occidentaux/1209dcef-c5f0-4b53-9323-7660ba2c4034-livre-en-extreme-orient/article/0c55ee57-9c56-4628-9ddd-d122ef150208-imprimerie-en-coree

L’imprimerie en Corée du 8e au 19e siècle

Dès le début du 15e siècle (1403) fut institué un « bureau des fontes de caractères » Chujaso (héritier du Sŏjŏgwŏn de 1392) qui ne cessa de créer de nouvelles fontes, 34 au total. Chacune était désignée par la combinaison des deux caractères cycliques datant l’année de leur création : par exemple, kye-mi en 1403, kab-in en 1434, chŏng-yu en 1777 d’environ 200 000 types dont 44 000 petits, et ce jusqu’à la fin de la dynastie (1910). En raison du coût des matières premières (métaux, papier), de la difficulté à mobiliser une main-d’œuvre qualifiée pour la fonte des alliages et des gravures, seul l’État était en capacité d’encadrer cette production et de réaliser de gros tirages de centaines d’exemplaires.

L’invention au 15e siècle d’un nouveau système d’écriture, alphabétique et facile à apprendre, le ŏnmun (han’gŭl), adapté à la notation de la langue coréenne, ne changea pas radicalement la donne. Certes, elle simplifia la gravure ou la fabrication des types et stimula la pratique des copies pour un lectorat élargi mais les copies bon marché demeuraient manuscrites.

Le principal problème n’était pas tant la rapidité d’impression que la production du papier (en fibres de mûrier) qui était limitée, donc coûteuse et propre à consolider la position étatique. Dès lors, on comprend que les publications officielles véhiculant l’idéologie dominante (textes canoniques et normatifs, historiques, prières pour les défunts de la dynastie) occupèrent une place prépondérante jusqu’au 18e s. La diffusion de l’idéologie néoconfucianiste et sa conception englobante du monde et de la société fut donc largement redevable à la production imprimée xylographique chinoise depuis les Song.

C'est quand même ballot. Ils sont au départ désavantagés par le fait d'avoir une écriture à idéogrammes. Pas grave, ils inventent un alphabet, le hangul, invention absolument géniale en terme de simplification donc d'augmentation de la productivité, mais ils ne s'aperçoivent pas du potentiel du truc et le laissent vivoter sans s'investir à fond. Probablement parce qu'ils restaient sous la domination culturelle de la Chine et qu'un texte écrit sans ses précieux caractères chinois perdait de sa magie symbolique. Le parallèle avec l'Europe, ce serait la traduction de la Bible en allemand par Luther. Il a manqué à la Corée un Luther qui initie un mouvement de rupture avec la Chine équivalent à la rupture luthérienne d'avec Rome. Et puis il y a cette histoire de coût du papier. Encore fallait-il avoir des choses à écrire, des idées, des textes. Probablement la grande et peuplée Chine produisait plus d'idées originales, plus de textes originaux que la petite Corée.

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il y a une heure, Benoitleg a dit :

A ce moment le taux d'équipement par individu en Europe est en moyenne de 5 machines, pour 2.5/3 fois en Inde/Chine/Asie et d'un peu plus de 1 en Afrique, avant même le développement industriel de la fin du 18e s.

Oui mais reste anecdotique, même avec un ratio de 1 à 5. 

En outre, tu parles d'hydraulique, ce qui est du machinisme avec une énergie externe autre que les bras, avant le charbon. Bref, c'est du progrés, mais l'effet de levier reste misérable versus ce qu'il a été à la révo indus. Il a fallu plusieurs siècles pour faire X3 en productivité ( par exemple ) quand la machine sans charbon a existé. Il y a 200 ans ( presque hier ), la machine vapeur en qq décennies seulement a permis de faire X100 ou même bien plus.

Il faut quand même rappeler que le cheval vapeur, un seul CV, c'est déjà 10 fois le travail mécanique que peut accomplir un ouvrier sur un temps long ( une journée )

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il y a 15 minutes, ksimodo a dit :

Oui mais reste anecdotique, même avec un ratio de 1 à 5. 

En outre, tu parles d'hydraulique, ce qui est du machinisme avec une énergie externe autre que les bras, avant le charbon. Bref, c'est du progrés, mais l'effet de levier reste misérable versus ce qu'il a été à la révo indus. Il a fallu plusieurs siècles pour faire X3 en productivité ( par exemple ) quand la machine sans charbon a existé. Il y a 200 ans ( presque hier ), la machine vapeur en qq décennies seulement a permis de faire X100 ou même bien plus.

Il faut quand même rappeler que le cheval vapeur, un seul CV, c'est déjà 10 fois le travail mécanique que peut accomplir un ouvrier sur un temps long ( une journée )

Il n'a pas fallu attendre le charbon pour mettre du bois dans une machine à vapeur.

C'est surtout que comme source de chaleur charbon et pétrole facilement accessible et abondant performaient mieux dans les machines. Et que le bois commencé à se faire rare.

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il y a 22 minutes, ksimodo a dit :

Oui mais reste anecdotique, même avec un ratio de 1 à 5. 

En outre, tu parles d'hydraulique, ce qui est du machinisme avec une énergie externe autre que les bras, avant le charbon. Bref, c'est du progrés, mais l'effet de levier reste misérable versus ce qu'il a été à la révo indus. Il a fallu plusieurs siècles pour faire X3 en productivité ( par exemple ) quand la machine sans charbon a existé. Il y a 200 ans ( presque hier ), la machine vapeur en qq décennies seulement a permis de faire X100 ou même bien plus.

Il faut quand même rappeler que le cheval vapeur, un seul CV, c'est déjà 10 fois le travail mécanique que peut accomplir un ouvrier sur un temps long ( une journée )

Ça, c'est le point de vue d'un gars assis confortablement au XXIe s. sur les acquis cumulatifs de toutes ces évolutions.
La culture matérielle et les moyens d'actions d'une personne du courant du XVIIe s. comparés à ceux d'un individu du Xe s., c'est à peu près le jour et la nuit.

La plupart des pays restent vers 1500-1700 au niveau de développement des 11-12e s. occidentaux, quand les européens ont pris 500 ans d'avance technique. Le niveau européen de 1500-1700 peut apparaître misérable à nos yeux, mais il est sans commune mesure avec celui des tous les pays que l'Europe va submerger à l’Époque moderne.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Ce qui rend compliquée la tâche d'expliquer l'avance prise par l'Occident sur l'Extrême-Orient, c'est que l'Extrême-Orient aussi a su faire des invention dans le domaine des machines, comme par exemple l'imprimerie à caractères métalliques mobiles, en Corée, 78 ans avant Gutenberg :

http://www.air-defense.net/forum/topic/21365-corée-du-sud/page/7/#comment-1639258

https://www.bnf.fr/fr/le-jikji-un-tresor-de-limprimerie

Le Jikji est le plus ancien livre au monde, connu à ce jour, imprimé au moyen de caractères métalliques mobiles. Son impression en 1377 à Cheongju, dans l’actuelle République de Corée, est antérieure de 78 ans à celle de la Bible de Gutenberg.

Rédigé par le moine Päk un et ses disciples, Seokcan et Daldam, il contient les éléments essentiels du bouddhisme zen, issus de divers ouvrages tels que le Gyeongdeok jeondeungnok et le Seonmun yeomsong. Il évoque des thèmes permettant à chacun d’accéder à l’essence même du zen et a été utilisé  dans un contexte d’enseignement aux étudiants de cette doctrine. Il est encore aujourd’hui considéré comme un texte majeur par l’ordre bouddhique sud-coréen de Jogye.

https://essentiels.bnf.fr/fr/livres-et-ecritures/histoire-des-livres-extra-occidentaux/1209dcef-c5f0-4b53-9323-7660ba2c4034-livre-en-extreme-orient/article/0c55ee57-9c56-4628-9ddd-d122ef150208-imprimerie-en-coree

L’imprimerie en Corée du 8e au 19e siècle

Dès le début du 15e siècle (1403) fut institué un « bureau des fontes de caractères » Chujaso (héritier du Sŏjŏgwŏn de 1392) qui ne cessa de créer de nouvelles fontes, 34 au total. Chacune était désignée par la combinaison des deux caractères cycliques datant l’année de leur création : par exemple, kye-mi en 1403, kab-in en 1434, chŏng-yu en 1777 d’environ 200 000 types dont 44 000 petits, et ce jusqu’à la fin de la dynastie (1910). En raison du coût des matières premières (métaux, papier), de la difficulté à mobiliser une main-d’œuvre qualifiée pour la fonte des alliages et des gravures, seul l’État était en capacité d’encadrer cette production et de réaliser de gros tirages de centaines d’exemplaires.

L’invention au 15e siècle d’un nouveau système d’écriture, alphabétique et facile à apprendre, le ŏnmun (han’gŭl), adapté à la notation de la langue coréenne, ne changea pas radicalement la donne. Certes, elle simplifia la gravure ou la fabrication des types et stimula la pratique des copies pour un lectorat élargi mais les copies bon marché demeuraient manuscrites.

Le principal problème n’était pas tant la rapidité d’impression que la production du papier (en fibres de mûrier) qui était limitée, donc coûteuse et propre à consolider la position étatique. Dès lors, on comprend que les publications officielles véhiculant l’idéologie dominante (textes canoniques et normatifs, historiques, prières pour les défunts de la dynastie) occupèrent une place prépondérante jusqu’au 18e s. La diffusion de l’idéologie néoconfucianiste et sa conception englobante du monde et de la société fut donc largement redevable à la production imprimée xylographique chinoise depuis les Song.

C'est quand même ballot. Ils sont au départ désavantagés par le fait d'avoir une écriture à idéogrammes. Pas grave, ils inventent un alphabet, le hangul, invention absolument géniale en terme de simplification donc d'augmentation de la productivité, mais ils ne s'aperçoivent pas du potentiel du truc et le laissent vivoter sans s'investir à fond. Probablement parce qu'ils restaient sous la domination culturelle de la Chine et qu'un texte écrit sans ses précieux caractères chinois perdait de sa magie symbolique. Le parallèle avec l'Europe, ce serait la traduction de la Bible en allemand par Luther. Il a manqué à la Corée un Luther qui initie un mouvement de rupture avec la Chine équivalent à la rupture luthérienne d'avec Rome. Et puis il y a cette histoire de coût du papier. Encore fallait-il avoir des choses à écrire, des idées, des textes. Probablement la grande et peuplée Chine produisait plus d'idées originales, plus de textes originaux que la petite Corée.

Effectivement, beaucoup de pays ont continué à innover hors d'Europe. Mais ils n'ont pas réussi à accumuler et mettre en synergie de la même manière. Ceci dit, les pays non-européens ont rattrapé de manière foudroyante ces avancées au XXe s.

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il y a 51 minutes, Benoitleg a dit :

Mais ils n'ont pas réussi à accumuler et mettre en synergie de la même manière.

Est-ce qu'on pourrait utiliser comme synonymes de "accumuler" et "mettre en synergie" les mots "atteindre une masse critique" et "exploser" ? Il y a des ingrédients, des réactifs qui se rapprochent peu à peu les uns des autres, et tout d'un coup ça fait "boum". Et maintenant la planète est à ramasser à la petite cuiller.

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Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Cet étalement est typiquement francais. C'est lié à l'impraticabilité des centre ville devenu des musée pour claudos, à la passion francaise pour le pavillion, et au prix du foncier. A 50k l'are ca fait repousse forcement les moins riche a tiziouzou.

Ainsi qu'a la quantité de logement vide en campagne.

T'as des exemples de pays développés avec moins d'étalement ?

Parceque aux États-Unis c'est pire par exemple.

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il y a 6 minutes, Hypsen a dit :

T'as des exemples de pays développés avec moins d'étalement ?

Parceque aux États-Unis c'est pire par exemple.

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Personnellement, du côté de Lausanne pas plus tard qu'au printemps de cette année, il y avait des articles dans la presse et des gens qui se plaignaient hautement de l'urbanisation grandissante, notamment sur les rives du Léman.

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Le 12/06/2024 à 21:39, nemo a dit :

Le chiffre de la densité est trompeur. Le problème vient des métropoles qui concentrent le gros de la pop et que les petites villes se vident. Mais ça se sont des choix qui reposent sur une politique de la ville qui n'a rien d'une fatalité. C'est pas si difficile à inverser mais faut autre chose que des soi-disant gestionnaires aux commandes.

Et par choix collectif des habitants, et par pression marchande : ces derniers parient que les chalands préféreront faire 40km en voiture pour aller sur une zone commerciale plutôt que de faire ses courses au bourg ou en centre-ville, au marché. Et c'est ce que choisissent les gens, et donc les commerces de proximité crèvent et élus comme pouvoir public ont bien du mal à aller contre ça... notamment parce que leurs électeurs, au fond, veulent la survie de la supérette locale et du boucher mais n'y achètent presque rien parce qu'il y a toujours "une super-promo chez Leclerc". De toutes façons, ils vont bosser en bagnole, alors un peu plus un peu moins...

Il faudrait une volonté politique d'airain, sur le long terme, pour changer ça. Ou alors un litre de super à 10€ mais quelque chose me dit que ça ne va pas plaire.

Quant au logement ancien en province, souvent, c'est "nul" pour aller dans le sens de @g4lly. Comme les professionnels du bâtiment sont d'une fiabilité plus que douteuse, la justice d'une lenteur insigne et que tous les travaux sont une bataille ('le plombier n'est pas venu", "j'attends le devis du couvreur depuis 8 mois", "il me dit qu'il n'a pas les pièces", "ça a été fait n'importe comment et ça sera jugé dans 3 ans") eh bien on ne rénove pas.

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il y a 36 minutes, Boule75 a dit :

Et par choix collectif des habitants, et par pression marchande : ces derniers parient que les chalands préféreront faire 40km en voiture pour aller sur une zone commerciale plutôt que de faire ses courses au bourg ou en centre-ville, au marché. Et c'est ce que choisissent les gens, et donc les commerces de proximité crèvent et élus comme pouvoir public ont bien du mal à aller contre ça... notamment parce que leurs électeurs, au fond, veulent la survie de la supérette locale et du boucher mais n'y achètent presque rien parce qu'il y a toujours "une super-promo chez Leclerc". De toutes façons, ils vont bosser en bagnole, alors un peu plus un peu moins...

Il faudrait une volonté politique d'airain, sur le long terme, pour changer ça. Ou alors un litre de super à 10€ mais quelque chose me dit que ça ne va pas plaire.

 

Révélation

C'est pas si vrai. L'organisation autour de la voiture est un choix. D'ailleurs la politique volontariste à Paris fait que c'est différent que dans les villes de province et je crois pas qu'on puisse parler de "volonté d'airain" là. 

 

Modifié par nemo
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  • 2 months later...

https://www.analisidifesa.it/2024/08/la-turchia-punta-allo-steel-dome-in-vendita-gli-s-400-russi/

La Turquie vise le Steel Dôme . Des S-400 russes à vendre ?

L'ancien ministre et homme d'affaires turc Cavit Çağlar a récemment accordé une interview à l'agence de presse turque T24 dans laquelle il partageait sa vision sur l'avenir possible des systèmes de défense aérienne S-400 Triumf achetés à l'époque à la Russie.

Selon Çağlar, la Turquie pourrait envisager de vendre ces systèmes à des pays intéressés tels que l'Inde ou le Pakistan, exprimant sa confiance que Moscou comprendrait une telle décision qui, selon Çağlar, pourrait faciliter l'achat par la Turquie de technologies militaires avancées telles que les chasseurs F 16V Block 70. /72 ou le F-35A, accélérant également les processus d'approvisionnement et de modernisation associés.

Çağlar, qui, outre son rôle politique, est reconnu pour sa contribution à la résolution des tensions entre la Turquie et la Russie suite à l'abattage d'un chasseur russe Su-24 par la Turquie en 2015.

À cette occasion, Çağlar a joué un rôle clé dans le rapprochement entre les deux pays, en recevant pour cela la médaille de l'Ordre d'État de l'amitié des mains du président russe Vladimir Poutine. Les S-400, apparemment non opérationnels pour l'instant et en tout cas non intégrés au système de défense aérienne intégré de l'OTAN (NADGE), ont été au centre de nombreuses polémiques.

.......

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  • 2 weeks later...

https://www.lefigaro.fr/international/le-president-turc-erdogan-accueille-son-homologue-egyptien-sissi-a-ankara-pour-une-visite-de-reconciliation-20240904

Visite de Sissi le président égyptien à Ankara. il semble que la realpolitik est entrain de leur permettre de dépasser l'opposition idéologique. A voir si ça se confirme à l'avenir mais y avait des signes depuis quelques mois déjà. Notamment pour l'avenir de la Syrie et surtout la Lybie cela changerait beaucoup la donne.

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il y a une heure, nemo a dit :

https://www.lefigaro.fr/international/le-president-turc-erdogan-accueille-son-homologue-egyptien-sissi-a-ankara-pour-une-visite-de-reconciliation-20240904

Visite de Sissi le président égyptien à Ankara. il semble que la realpolitik est entrain de leur permettre de dépasser l'opposition idéologique. A voir si ça se confirme à l'avenir mais y avait des signes depuis quelques mois déjà. Notamment pour l'avenir de la Syrie et surtout la Lybie cela changerait beaucoup la donne.

A voir pour le côté concret, d'autant que les Turcs semblent sur le point d'investir plus massivement leur partie de la Libye avec un soutien plus affirmé et potentiellement des bases turques sur place.

Si Ankara cherche à se réconcilier avec Le Caire, il y a forcément quelque chose au menu, des concessions ou un accord bipartite. Surtout pour la Libye parce que les Égyptiens n'ont pas beaucoup d'intérêts en Syrie et pas vraiment d'intérêt à s'en mêler tout court. Il y a aussi la mer Rouge, si les Turcs peuvent s'entremettre auprès des Iraniens.

Le Soudan... les Turcs ne paraissent soutenir aucun camp en conflit. Mais j'ai un léger doute.

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Pour Pékin, les journalistes turcs racontent désormais convenablement l'histoire du Xinjiang
(jamestown.org, 30.08)

résumé:

- La Turquie pourrait être un acteur clé de la stratégie de la République populaire de Chine (RPC) consistant à coopter des journalistes étrangers afin de donner une image plus favorable de ses politiques au Xinjiang.

- La participation de la Turquie à des voyages de journalistes soutenus par la RPC, ainsi que les récents accords économiques, indiquent un changement de position d'Ankara sur le Xinjiang.

- Le moment choisi pour cette action médiatique est stratégique : il s'agit de tirer parti du sentiment anti-occidental qui règne en Turquie en raison du conflit israélo-palestinien et des tensions avec l'Union européenne.

- Le contenu produit sur le Xinjiang promeut un récit "d'unité, d'harmonie et de prospérité" qui contraste fortement avec les rapports sur les violations graves des droits de l'homme, et ignore complètement les abus en cours dans la région. /deepl

Bon, il faut tout de même rappeler que la Turquie entend rejoindre l’OCS (ceci expliquant peut-être cela):

"Nous voulons développer nos relations avec la Russie et la Chine au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai. Nous pensons qu'elles devraient nous accepter non seulement en tant que partenaire de dialogue, mais aussi en tant que membre comme les autres", a déclaré M. Erdogan (…) bloomberg 05.07

On s’ennuie jamais avec les Turcs.

 

 

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il y a 52 minutes, Ciders a dit :

Ce n'est pas faute de le répéter. La solidarité musulmane s'arrête là où on commence à parler gros sous.

Ouïghours, Palestiniens, Rohingyas, même combat.

Oui. Les Taliban aussi:

05.06.2024

Qari Yousuf Ahmadi, directeur général de la radio et de la télévision nationales des talibans (RTA), a visité le Xinjiang lors de son voyage en Chine et a déclaré : « Nous allons montrer au monde le vrai visage du Xinjiang chinois. » Un autre représentant des talibans a déclaré : « Le Xinjiang est magnifique et les gens profitent de la vie. C'est complètement différent de ce que publient les médias occidentaux. »

source (X)

et ça fait les choux gras de daesh évidemment.

Modifié par fraisedesbois
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Il y a 14 heures, fraisedesbois a dit :

Pour Pékin, les journalistes turcs racontent désormais convenablement l'histoire du Xinjiang
(jamestown.org, 30.08)

résumé:

- La Turquie pourrait être un acteur clé de la stratégie de la République populaire de Chine (RPC) consistant à coopter des journalistes étrangers afin de donner une image plus favorable de ses politiques au Xinjiang.

- La participation de la Turquie à des voyages de journalistes soutenus par la RPC, ainsi que les récents accords économiques, indiquent un changement de position d'Ankara sur le Xinjiang.

- Le moment choisi pour cette action médiatique est stratégique : il s'agit de tirer parti du sentiment anti-occidental qui règne en Turquie en raison du conflit israélo-palestinien et des tensions avec l'Union européenne.

- Le contenu produit sur le Xinjiang promeut un récit "d'unité, d'harmonie et de prospérité" qui contraste fortement avec les rapports sur les violations graves des droits de l'homme, et ignore complètement les abus en cours dans la région. /deepl

Bon, il faut tout de même rappeler que la Turquie entend rejoindre l’OCS (ceci expliquant peut-être cela):

"Nous voulons développer nos relations avec la Russie et la Chine au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai. Nous pensons qu'elles devraient nous accepter non seulement en tant que partenaire de dialogue, mais aussi en tant que membre comme les autres", a déclaré M. Erdogan (…) bloomberg 05.07

On s’ennuie jamais avec les Turcs.

Il y a 14 heures, fraisedesbois a dit :

Pour Pékin, les journalistes turcs racontent désormais convenablement l'histoire du Xinjiang
(jamestown.org, 30.08)

résumé:

- La Turquie pourrait être un acteur clé de la stratégie de la République populaire de Chine (RPC) consistant à coopter des journalistes étrangers afin de donner une image plus favorable de ses politiques au Xinjiang.

- La participation de la Turquie à des voyages de journalistes soutenus par la RPC, ainsi que les récents accords économiques, indiquent un changement de position d'Ankara sur le Xinjiang.

- Le moment choisi pour cette action médiatique est stratégique : il s'agit de tirer parti du sentiment anti-occidental qui règne en Turquie en raison du conflit israélo-palestinien et des tensions avec l'Union européenne.

- Le contenu produit sur le Xinjiang promeut un récit "d'unité, d'harmonie et de prospérité" qui contraste fortement avec les rapports sur les violations graves des droits de l'homme, et ignore complètement les abus en cours dans la région. /deepl

Bon, il faut tout de même rappeler que la Turquie entend rejoindre l’OCS (ceci expliquant peut-être cela):

"Nous voulons développer nos relations avec la Russie et la Chine au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai. Nous pensons qu'elles devraient nous accepter non seulement en tant que partenaire de dialogue, mais aussi en tant que membre comme les autres", a déclaré M. Erdogan (…) bloomberg 05.07

On s’ennuie jamais avec les Turcs.

On peut faire plusieurs lectures de ces événements. La mienne est que les chinois ont de la mémoire et ne seront évidemment pas dupes du ton obséquieux de leurs interlocuteurs, mais surtout, qu'ils détestent perdre la face mais adorent la faire perdre aux autres. Ainsi, grace à ces déclarations turco-talibanesques, ils infligent à la fois un rituel d'humiliation publique à des forces étrangères qui culturellement, politiquement, et même ethniquement, leur sont potentiellement hostiles, car disposant d'une audience et d'une aura au sein du monde musulman, mais ils plongent également le monde occidental dans une forme de consternation pouvant déboucher sur une forme de découragement.

Les chinois ne peuvent en effet pas décemment imaginer que les opinions occidentales vont croire un traitre mot de ce qui est rapporté ici. Mais, d'un autre côté, ces opinions occidentales désormais très éclatées et passablement désarçonnées par le fait que le fameux "monde musulman" et sa "oummah" semblent bien se moquer éperdument du sort des ouighours, pourrait réagir de diverses façons.

  • Certains occidentaux seront atterrés à juste titre, mais que peuvent-ils faire en l'état actuel des choses? Après la guerre contre la terreur, et la démocratie exportée à coups de canons, iront-ils décider de protéger des musulmans contre... eux-mêmes?
  • Certains occidentaux croiront les chinois par pur tropisme idéologique, de quelque bord qu'ils soient, dans la grande tradition Européenne de l'aveuglement face aux mensonges dès que ceux-ci sont à peine présentables.
  • Certains occidentaux en profiteront pour arguer que vu les sources, il n'y a donc plus de problèmes, et qu'il faut relancer massivement le business avec la chine, puisque les relations économiques mettent tout le monde d'accord. Qu'ils croient ou non à ce qu'ils disent...
  • Certains occidentaux se diront même qu'ils devraient copier les chinois puisque visiblement ça ne pose plus de problèmes à des gens qu'ils identifient comme des ennemis communs qu'ils ont avec ces mêmes chinois...

Bref, cette opération d'influence me semble assez bien jouée de la part des chinois. Ça ne leur coûte rien, et les retombées sont potentiellement importantes.

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Je vais être plus dubitatif et plus simple @Patrick

Qui en Occident était intéressé par le sort des Ouïgours ?

---

Ceci dit, il est assez ironique pour le projet panturc tant redouté et tant agité, notamment en Asie centrale et dans le Caucase, que les nationalistes turques abandonnent les populations turcophones du Xinjiang contre... euh... peut-être quelques investissements. Je dis bien, peut-être.

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il y a une heure, Ciders a dit :

Je vais être plus dubitatif et plus simple @Patrick

Qui en Occident était intéressé par le sort des Ouïgours ?

"On" a quand même bien gueulé à l'époque... Et les turcs encore plus fort, allant jusqu'à accueillir des Ouighours identifiés comme terroristes par la chine sur le sol turc. Chine qui obtiendra par la suite qu'ils soient renvoyés d'où ils venaient! (erdogan s'est couché).

il y a une heure, Ciders a dit :

---

Ceci dit, il est assez ironique pour le projet panturc tant redouté et tant agité, notamment en Asie centrale et dans le Caucase, que les nationalistes turques abandonnent les populations turcophones du Xinjiang contre... euh... peut-être quelques investissements. Je dis bien, peut-être.

Et c'est bien l'hypothèse que je formule, puisque ça, justement, ils l'ont DÉJÀ fait.

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Le projet panturc est et n'a jamais été qu'un fantasme. Aujourd'hui c'est tout juste un truc folklorique il n'y a aucune réalité politique derrière. Ou alors il faudrait croire que la francophonie est un projet d'hégémonie mondiale français ^^.

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Il y a 3 heures, Ciders a dit :

Ceci dit, il est assez ironique pour le projet panturc tant redouté et tant agité, notamment en Asie centrale et dans le Caucase, que les nationalistes turques abandonnent les populations turcophones du Xinjiang contre... euh... peut-être quelques investissements. Je dis bien, peut-être.

 

il y a une heure, nemo a dit :

Le projet panturc est et n'a jamais été qu'un fantasme. Aujourd'hui c'est tout juste un truc folklorique il n'y a aucune réalité politique derrière. Ou alors il faudrait croire que la francophonie est un projet d'hégémonie mondiale français ^^.

Ce projet a surtout été enterré par l'opposition des dirigeants d'Asie centrale peu désireux de se placer sous la houlette de la Turquie.

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