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Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.


Philippe Top-Force

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il y a 2 minutes, CANDIDE a dit :

Peu réaliste sans doute, ce plan B d'achat de 12 Suffren est soutenu par l'ancien premier ministre Malcom Turnbull, celui qui a signé pour la classe Attack.

AUKUS n'était pas non plus réaliste et pourtant ...

Bref compte tenu de la catastrophe en cour le problème n'est pas si c'est réaliste ou pas mais plutôt qu'est-ce qui est le moins irréaliste ?

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Il y a 6 heures, herciv a dit :

L'article cité par opex360. Je ne cite que la partie sur les Suffren. En gros le reste de l'article est lié à l'incapacité des UK et des US à fournir des soum à l'Australie et donc le besoin d'ouvrir les yeux rapidement. Cette partie raconte que le SUFFREN est compatible AUKUS.

https://warontherocks.com/2025/03/when-it-comes-to-submarines-australia-is-going-to-be-left-high-and-dry/

Ce que l'Australie devrait faire ensuite

En résumé, l'Australie semble se tenir sur un précipice. Ses alliés les plus proches vont probablement ne pas honorer leurs engagements en fournissant à l'Australie des sous-marins et les moyens de construire davantage. Et les sous-marins de la classe Collins seront en dessous de la masse critique d'ici 2042 et hors service d'ici 2048. Une solution alternative réside dans le sous-marin français de la classe Suffren, qui présente une option plus pratique et plus rentable pour les besoins navals de l'Australie.

La classe Suffren est une conception mature et testée, déjà en service avec la marine française. Cette classe de sous-marins offre une alternative à moindre risque par rapport au SSN-AUKUS non testé, fournissant une base solide à partir de laquelle l'Australie peut construire et évoluer sa capacité sous-marine. Notamment, la classe Suffren présente des caractéristiques telles que la propulsion électrique et une surface de contrôle arrière de configuration X, améliorant la furtivité et la maniabilité. Ces caractéristiques sont particulièrement avantageuses dans les eaux peu profondes et confinées au nord de l'Australie, où une maniabilité accrue est cruciale.

En outre, la classe Suffren est optimisée pour la guerre anti-sous-marine et la collecte de renseignements, équipée d'une capacité de 24 torpilles ou missiles. Bien qu'il ne corresponde peut-être pas aux classes Virginia ou SSN-AUKUS en termes de charge d'arme ou d'endurance, la classe Suffren répond aux exigences essentielles de la stratégie de défense australienne à un coût nettement plus faible. Non seulement le sous-marin de classe Suffren est moins cher à construire, mais il nécessite également un équipage plus petit, réduisant ainsi les dépenses d'exploitation à long terme.

L'un des avantages critiques de la classe Suffren est son utilisation de combustible à faible teneur en uranium enrichi, ce qui nécessite un ravitaillement tous les 10 ans. Cette approche s'inscrit non seulement dans les normes de non-prolifération, mais simplifie également les problèmes logistiques et de sécurité liés à la manipulation et au transport de l'uranium hautement enrichi. La capacité d'installer le réacteur au début du processus de construction sans combustible et de le combustible plus tard réduit considérablement la complexité et améliore la sécurité pendant la phase de construction du sous-marin.

Financièrement, un sous-marin de classe Suffren coûte nettement moins cher que ses homologues britanniques et américains. Ce rapport coût-efficacité s'accompagne d'un cadre budgétaire plus prévisible, car le Suffren aurait un prix ferme, évitant les incertitudes des engagements financiers à durée indéterminée liés aux sous-marins de Virginie et de SSN-AUKUS.

Sur le plan stratégique, l'adoption de la classe Suffren ne nécessite pas de restructuration du cadre AUKUS plus large. L'Australie peut maintenir ses engagements dans le cadre d'AUKUS, en mettant l'accent sur le renforcement de la coopération industrielle, de la formation et de la maintenance avec les États-Unis et le Royaume-Uni, tout en mettant en place un centre de réparation qui soutient les sous-marins alliés.

L'Australie devrait commencer d'urgence des préparatifs pour construire le premier lot de sous-marins de Suffren conjointement avec la France, en transition vers une construction australienne avec des améliorations de la conception locale. Cette approche permet non seulement d'assurer la livraison en temps voulu et la pertinence technologique, mais aussi de disposer d'une capacité souveraine pour la conception et l'entretien des sous-marins. En pivotant vers la classe Suffren, l'Australie s'assurera une force sous-marine durable et opérationnelle à la fois abordable et capable de répondre aux exigences stratégiques de la région indo-pacifique. Ce changement donne également aux États-Unis un moyen facile de sortir d'une situation difficile. Atténuer la charge qui pèse sur les États-Unis pour qu'ils s'acquittent des engagements de livraison sous-marin susceptibles de dégrader leurs capacités navales renforcera l'alliance globale. L'incapacité à faire le changement laissera en effet l'Australie haut et sec, sans une capacité souveraine viable de sous-marins.

Quand Naval Group s'est fait évincer j'avais eu des bruits de couloir indiquant que des hauts placés de NG restaient sur place et continuaient à croire à la possibilité d'un renversement de situation. Je ne sais pas ce qu'ils imaginaient à l'époque ni si l'histoire s'est déroulé selon leurs intuitions. En tout cas avec la campagne anti-française subie et autres joyeusetés je pensais que c'était mort et enterré à 10 000 %.

Mais avec les derniers développements et nouveaux bruits de couloirs j'avoue que je me pose des questions. Compte tenu de la faible culture de l'Australie en matière de réacteur nucléaire, les difficultés techniques et délais pour se mettre au niveau sur la totalités des processus me paraissent énormes.

En revanche il existe des solutions plus réalistes.

NG a déjà envisagé de modifier des Suffren pour y inclure une tranche de lanceurs verticaux. C'est brutal comme opération mais d'une part on a une expérience récente de ce genre de bricolage avec la Perle et le Saphir. NG a peut être l'intention de mettre à profit cette compétence. Et avec l'ampleur des changements militaires en cours en Europe à venir ça pourrait devenir une réalité.

Tout ceci permettrait à NG de fournir à l'Australie quelque chose dans le schéma suivant:

  • 8+ SNA basés sur un Suffren néo que notre marine adopterait par évolution des actuels au fil des Iter. +4 en option.
  • Fabrication en France pour des questions de couts et de délais.
  • Iper des SNA Australien réalisées en France (dont la recharge réacteur)
  • Opérations de maintenance plus légères en Australie
  • Coopération stratégique et opérations conjointes renforcées entre nos sous-marinades dans le pacifique via l'Australie, la Nouvelle Calédonie et dans une moindre mesure Tahiti pour affirmer notre présence. Donc renforcement des passages de Suffren Français en Australie et des Australiens en Nouvelle Calédonie.

La série justifierait la remise en place des outils de production. Je sais que ces outils concernant les Suffren Français ont déjà été éliminés par NG car le dernier est déjà bien avancé. Donc il faudrait les refaire. Mais si le programme se fait la quantité justifiera cette remise en place d'autant que ça pourrait apporter une synergie à l'ajout de tranche supplémentaire pour ceux de notre marine.

Dans l'hypothèse encore hautement fantaisiste où ça prendrait forme, j'espère que les contrats seront cette fois ci blindés d'acomptes et de pénalités en cas de coups de couteaux dans le dos.

La conséquence c'est que comme on ne voudra pas doublonner les installations sur plusieurs sites, Toulon deviendrait un port (pour Iper) de sous marinade nucléaire gigantesque.

Modifié par johnsteed
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Ouais enfin ok ils se réveillent les Australiens, ils n'auront surement pas de SNA via Aukus.

Mais ils sont dans le déni dans tous les cas, ils sont des problemes RH pour leurs Collins et la ils veulent plus de sous marins avec des équipages plus nombreux et des métiers (ingé et techniciens atomiques) qu'ils n'ont pas.

Ils feraient mieux de partir sur 8 SSK ce serait peut etre plus dans leur corde et encore si le RH pause soucis, ils en revendraient 2 sur le marché occasion ...

 

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il y a 50 minutes, vincenzo a dit :

Ouais enfin ok ils se réveillent les Australiens, ils n'auront surement pas de SNA via Aukus.

Mais ils sont dans le déni dans tous les cas, ils sont des problemes RH pour leurs Collins et la ils veulent plus de sous marins avec des équipages plus nombreux et des métiers (ingé et techniciens atomiques) qu'ils n'ont pas.

Ils feraient mieux de partir sur 8 SSK ce serait peut etre plus dans leur corde et encore si le RH pause soucis, ils en revendraient 2 sur le marché occasion ...

Ça dépend, la Norvège avec 5.5 millions d’habitants ont 6 SSK … soit l’équivalent de 30 SSK pour l’Australie. 

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Il y a 2 heures, johnsteed a dit :

Quand Naval Group s'est fait évincer j'avais eu des bruits de couloir indiquant que des hauts placés de NG restaient sur place et continuaient à croire à la possibilité d'un renversement de situation. Je ne sais pas ce qu'ils imaginaient à l'époque ni si l'histoire s'est déroulé selon leurs intuitions. En tout cas avec la campagne anti-française subie et autres joyeusetés je pensais que c'était mort et enterré à 10 000 %.

Mais avec les derniers développements et nouveaux bruits de couloirs j'avoue que je me pose des questions. Compte tenu de la faible culture de l'Australie en matière de réacteur nucléaire, les difficultés techniques et délais pour se mettre au niveau sur la totalités des processus me paraissent énormes.

En revanche il existe des solutions plus réalistes.

NG a déjà envisagé de modifier des Suffren pour y inclure une tranche de lanceurs verticaux. C'est brutal comme opération mais d'une part on a une expérience récente de ce genre de bricolage avec la Perle et le Saphir. NG a peut être l'intention de mettre à profit cette compétence. Et avec l'ampleur des changements militaires en cours en Europe à venir ça pourrait devenir une réalité.

Tout ceci permettrait à NG de fournir à l'Australie quelque chose dans le schéma suivant:

  • 8+ SNA basés sur un Suffren néo que notre marine adopterait par évolution des actuels au fil des Iter. +4 en option.
  • Fabrication en France pour des questions de couts et de délais.
  • Iter des SNA Australien réalisées en France (dont la recharge réacteur)
  • Opérations de maintenance plus légères en Australie
  • Coopération stratégique et opérations conjointes renforcées entre nos sous-marinades dans le pacifique via l'Australie, la Nouvelle Calédonie et dans une moindre mesure Tahiti pour affirmer notre présence. Donc renforcement des passages de Suffren Français en Australie et des Australiens en Nouvelle Calédonie.

La série justifierait la remise en place des outils de production. Je sais que ces outils concernant les Suffren Français ont déjà été éliminés par NG car le dernier est déjà bien avancé. Donc il faudrait les refaire. Mais si le programme se fait la quantité justifiera cette remise en place d'autant que ça pourrait apporter une synergie à l'ajout de tranche supplémentaire pour ceux de notre marine.

Dans l'hypothèse encore hautement fantaisiste où ça prendrait forme, j'espère que les contrats seront cette fois ci blindés d'acomptes et de pénalités en cas de coups de couteaux dans le dos.

La conséquence c'est que comme on ne voudra pas doublonner les installations sur plusieurs sites, Toulon deviendrait un port (pour Iter) de sous marinade nucléaire gigantesque.

Et pendant ce temps on oublie les SNLE3G?
Impossible.

Ils auraient dû penser à tout ça avant.

Désormais si ils veulent bosser avec NG ils ont deux options:

  • Le Scorpène, la meilleure version éventuellement (Evolved) avec pour eux à charge de la modifier s'ils le souhaitent (là Naval Group saurait faire du ToT) mais ça va pas leur convenir DU TOUT vu que l'Indonésie a acheté la même chose et que ce pays est vu comme une menace par l'Australie. C'est déjà une évolution énorme de la part de certains Australiens que de revenir vers les Français, mais ils ont des limites qui semblent quand même assez aisées à déceler...
  • L'Orka conçu pour les néerlandais sur la base d'un Shortfin Barracuda mais aminci et moins capable (15 000 nm au lieu de 18 000, pas de pompe-hélice) ce qui donnerait lieu à un programme Néerlando-Australien sous les auspices de Naval Group (mettant ainsi de l'huile dans les rouages en persuadant le Hollandais lambda que son pays est tellement méga fort qu'ils vendent des sous-marins Hollandais aux Australiens parce que les Français sont super cons ou je sais pas quoi...)
  • Des drones sous-marins de grande taille (XLUUV) richement dotés en capteurs et construits en grande série pour saturer leurs abords de moyens de détection, et pour mener des missions très longues dans des mers hostiles sans risquer la vie de leurs sous-mariniers que de toutes façons ils n'auront jamais en nombre suffisant pour faire ce qu'ils comptent faire!

Et c'est tout.

Les fantasmes de ToT sur le Barracuda nucléaire ils peuvent oublier. Les fantasmes d'achat de 12 SNA ils peuvent oublier. Déjà que 12 Shortfin auraient été un défi colossal.

Ils n'ont aucune compétence afférente. C'était déjà dur de trouver des partenaires locaux capables d'absorber le ToT à l'époque du Shortfin Barracuda, ce qui était reproché à Naval Group en plus (!!!) et on a "un peu" autre chose à foutre que de dégarnir nos capacités de production pour faire plaisir à l'Australie alors que le simple maintien des compétences de leurs équipages est sujet à caution!

Et enfin, je me répète, pendant ce temps on a quatre SNLE3G à construire, ce qui va prendre du temps et de l'argent, et se révéler là encore un défi colossal pour nous.

Il leur reste les Japonais (bonne option mais pas de missions au très long cours sans ravitaillements) les Allemands (sauf qu'ils considéraient la furtivité offerte par TKMS comme pourrie par rapport aux solutions Françaises) les Sud-Coréens (techno Allemande mais rebadgée) et les Espagnols (il faudrait déjà que tout fonctionne bien mais les Américains de General Electric Boat sont impliqués donc ça peut rassurer).

Enfin ils peuvent aussi racheter des Astute aux Anglais si jamais ceux-ci n'ont plus assez d'argent. Bon courage pour la maintenance. Ou attendre le futur SSN UK, si toutefois ces derniers arrivent à le produir sans avoir besoin de demander de l'aide aux FOCKING FROGS...

 

Conclusion: qu'ils se démerdent.

Ou alors ils attendent qu'on ait fini de définir l'Orka pour qu'on relance le Shortfin Barracuda avec le savoir-faire accumulé sur le sous-marin vendu aux Néerlandais. Mais que de temps perdu...

 

il y a 26 minutes, Titus K a dit :

Ça dépend, la Norvège avec 5.5 millions d’habitants ont 6 SSK … soit l’équivalent de 30 SSK pour l’Australie.

On va vraiment comparer les Type 212 classe Ula Norvégiens, armés par seulement 21 marins, et qui ont essentiellement des missions côtières, avec des Shortfin Barracuda prévus pour être armés par 60 marins et supposés effectuer des missions océaniques très exigeantes?

Un Barracuda, classe Suffren, ce sont théoriquement 60 marins aussi plus éventuellement 10 nageurs de combat. Et là aussi c'est optimiste parce que les atomiciens ne poussent pas sur les pommiers Bretons... Dans les faits ce sont déjà plutôt 65 en mission. Et ce malgré les automatisations poussées à bord ET la féminisation des équipages.

Donc si on veut refaire des ratios population nombre de sous-marins en prenant la Norvège pour exemple, ce sont 5 fois plus d'habitants en Australie, mais 3 fois plus de marins à bord. Donc 5 x 6 = 30 / 3 = 10 sous-marins conventionnels type Shortfin Barracuda.

Pour ça que les 12 Shortfin auraient déjà été un énorme défi.

En plus avec le type de missions à effectuer les patrouilles vont être longues et la performance demandée aux marins va être élevée, ce qui va encore réduire le vivier de candidats potentiels.

Alors Franchement, oui, entre 6 et 8 dérivés du Shortfin seraient déjà très bien pour l'Australie.

L'Orka Néerlandais est prévu pour 35 à 43 marins plus 16 bannettes supplémentaires (soit jusqu'à 59 marins presque comme le Shortfin Barracuda ou le SNA Barracuda, étonnant non?) Mais là encore, les missions décident du volume d'équipage, et la RH permet ou pas de s'y tenir. Là encore les chiffres bruts donnent une idée: quatre sous-marins Orka prévus aux Pays-Bas, avec 17.88 millions d'habitants, contre 12 Shortfin Barracuda prévus initialement avec 26.66 millions d'habitants en Australie.

Modifié par Patrick
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