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Europe de la Défense ?


Messages recommandés

Il y a 1 heure, Bechar06 a dit :

évitant les doubles emplois inutiles

Ça, c'est l'argument-massue contre le développement d'une capacité européenne de stratégie parce que « l'OTAN fait déjà ça, ça ferait double-emploi ». On est donc bien toujours dans un schéma où l'OTAN, et donc l'Amérique, est l'alpha et l'oméga de la défense européenne, ce qui rend l'idée-même d'une autonomie stratégique absurde.

Il y a 1 heure, Bechar06 a dit :

Il est essentiel pour le partenariat stratégique entre l’OTAN et l’UE que les Alliés non membres de l’UE soient associés à ces efforts le plus largement possible.

Et là, c'est dit encore plus explicitement : l'Europe de la défense, c'est bien, mais à condition que Washington soit dedans.

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il y a une heure, Kelkin a dit :

Ça, c'est l'argument-massue contre le développement d'une capacité européenne de stratégie parce que « l'OTAN fait déjà ça, ça ferait double-emploi ». On est donc bien toujours dans un schéma où l'OTAN, et donc l'Amérique, est l'alpha et l'oméga de la défense européenne, ce qui rend l'idée-même d'une autonomie stratégique absurde.

Et là, c'est dit encore plus explicitement : l'Europe de la défense, c'est bien, mais à condition que Washington soit dedans.

OK Kelvin pour ta vigilance !  Mais laissons aussi le nouveau PR Biden poursuivre sa tournée européenne  et laissons les divers acteurs, dont notre PR Macron agir selon ce qu'il a retenu

+ Observons les Allemands

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10 hours ago, Bechar06 said:

J'ai cherché en vain l'expression AUTONOMIE STRATEGIQUE   dans  le texte intégral en français du communiqué transmis après le sommet otanien de Bruxelles et publié par les chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord OTAN ce 14 juin 2021.... Sans doute faut il avoir une lecture diplomatique, et par différence avec ce qui était écrit avant ... ce que je ne sais pas forcément faire

Ce que souhaites les USA c'est pouvoir enfin sous-traiter les intérets de l'empire en Europe et en Afrique mais aussi au PO ... au autres membres de l'OTAN ... pour pouvoir se concentrer sur l'Asie.

C'est pas nouveau ca fait 30 ans qu'ils le réclament ... sans résultat.

Donc qu'ils souhaitent des membres de l'OTAN plus ou moins autonomes à la guerre oui - et encore j'en suis pas convaincu - ... mais indépendant sûrement pas ... et ça fait toute la différence.

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il y a 50 minutes, g4lly a dit :

Ce que souhaites les USA c'est pouvoir enfin sous-traiter les intérets de l'empire en Europe et en Afrique mais aussi au PO ... au autres membres de l'OTAN ... pour pouvoir se concentrer sur l'Asie.

C'est pas nouveau ca fait 30 ans qu'ils le réclament ... sans résultat.

Donc qu'ils souhaitent des membres de l'OTAN plus ou moins autonomes à la guerre oui - et encore j'en suis pas convaincu - ... mais indépendant sûrement pas ... et ça fait toute la différence.

Sans compter que l’armement doit forcement etre us. Bref un empire qui n’arrive plus a assurer la paix et qui cherche des auxiliaires. 

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Vous coupez bien les cheveux en 4...

Quand les anglais étaient dans l'UE, cette phrase n'aurait jamais figuré au communiqué final : "Nous réaffirmons, dans leur intégralité, l’ensemble des décisions, principes et engagements relatifs à la coopération entre l'OTAN et l'UE. Nous continuerons de renforcer encore notre partenariat stratégique dans un esprit d’ouverture, de transparence et de complémentarité mutuelles totales, de même que dans le respect des différents mandats, de l’autonomie décisionnelle et de l’intégrité institutionnelle de l’OTAN et de l’UE"

Par exemple, et de manière assez concrète, affirmer et reconnaître l'autonomie décisionnelle de l'UE, c'est évidemment admettre qu'elle peut décider de se doter d'un ou plusieurs états-majors, qui, me semble-t-il, ont toujours été fermement repoussés (sauf dans le cadre d'opérations ponctuelles et limitées), précisément comme faisant soit-disant "doublon".

 

Au final le communiqué final a toute la saveur du compromis ambigu, mais c'est moins mal. La suite dépendra de ce qu'on en fait, ça ouvre quelques portes, par exemple pour développer des capacités de planification et d'anticipation plus robustes au sein de l'UE.
La réduction des doublons, dont il est fait mention, me semble avant tout s'adresser à l'intérieur de l'UE, où ils sont légion. Ce n'est pas un thème neuf, et la consolidation est très lente... C'est évidemment problématique d'un strict point de vue opérationnel.

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https://www.aerobuzz.fr/breves-defense/conference-des-armees-de-lair-des-pays-de-linitiative-europeenne-dintervention/

L'armée de l'Air et de l'Espace organise pour la première fois un cycle de huit tables rondes réparties sur deux journées. Les représentants des 12 armées de l'Air des pays de l'Initiative européenne d'intervention aborderont le thème de la puissance aérienne européenne et la maitrise des rythmes stratégiques et opérationnels.

Ouverte le 22 juin 2021 par le chef d’État major de l’armée de l’Air et de l’Espace, Philippe Lavigne, suivi par une allocution d’Eric Trappier en qualité de président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, la conférence qui se déroulera au musée de l’Air et de l’Espace sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Réunissant les chefs d’état-major et hautes autorités des ministères des armées des 12 pays de l’Initiative européenne d’intervention, des responsables d’industries et des personnalités du monde académique, cette conférence en anglais a pour objectif de faire avancer la culture stratégique européenne en matière de puissance aérospatiale.

Programme

Mardi 22 juin 2021

9h : Ouverture de la conférence par le CEMAAE

9h45 : Intervention d’Eric Trappier, président du GIFAS

10h : Table ronde 1 : Préservation de l’accès aux domaines de l’air et de l’espace et enjeux stratégiques

11h20 : Table ronde 2 : Programme de développement européen et coopération

14h10 : Table ronde 3 : Engagement multi-domaines interarmées

15h30 : Table ronde 4 : Interopérabilité au sol et dans les airs, comment mieux combattre ensemble

Mercredi 23 juin 2021

9h : ouverture de la 2ème journée

10h : Table ronde 5 : Emploi de la puissance aérienne et coordination

11h20 : Table ronde 6 : Innovation technologique et opérationnelle

14h10 : Table ronde 7 : Retour d’expérience et développement de la doctrine

15h30 : Table ronde 8 : Stratégie pour améliorer l’Europe de la défense

16h30 : Clôture par Florence Parly, ministre des armées

******      Pour accéder au programme complet, visitez

https://www.defense.gouv.fr/air/dossiers/conference-des-armees-de-l-air-des-pays-de-l-initiative-europeenne-d-intervention/comment-mieux-synchroniser-le-rythme-des-operations-aeriennes-europeennes

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Mme Parly : L'Europe ne doit pas s'attaquer aux industries de défense par le "biais de la loi et de la jurisprudence"

Il y avait déjà les règles de « compliance », dont l’application « extensive et dévoyée » par de nombreux établissements financiers complique la vie des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] française. Tel était, en tout cas, le constat dressé par les sénateurs Pascal Allizard et Michel Boutant dans un rapport dédié au financement de l’industrie de l’armement. Les députés Jean-Louis Thiérot et Françoise Ballet-Blu firent le même, en février dernier.

Et il faudra sans doute faire avec les orientations que la Commission européenne dévoilera le 7 juillet dans le cadre de sa nouvelle « stratégie sur la finance durable », qui, s’appuyant sur un rapport de son Centre commun de recherche [JRC], vise à instaurer des critères « écologiques » pour les produits financiers. En clair, l’idée est d’orienter les capitaux vers des activités qui ne portent pas atteinte à l’environnement. À Bruxelles, on parle de « taxinomie ».

« La taxinomie de l’Union européenne est un outil solide et fondé sur des données scientifiques, qui vise à offrir de la transparence aux entreprises et aux investisseurs. Elle constituera pour les investisseurs une référence commune, qu’ils pourront utiliser pour investir dans des projets et des activités économiques ayant une incidence positive notable sur le climat et l’environnement. Elle imposera en outre à un certain nombre d’entreprises et d’acteurs des marchés financiers des obligations de publication d’informations », explique la Commission de Bruxelles.

Cet « outil » doit permettre de « flêcher » environ 480 milliards d’euros d’investissements additionnels par an vers la transition écologique. Et cela que cette dernière doit bénéficier de 30% des dépenses prévues au titre du plan de relance européen, adopté en juillet 2020 par les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays membres.

Selon le rapport du JRC, ce projet de « taxinomie » parle d’exclure les entreprises si la part de leurs activités de production et de vente d’armes conventionnelles et d’équipements militaires « utilisés pour le combat » dépasse les 5% de leur chiffre d’affaires [.pdf].

Depuis la parution de ce document, des débats ont été engagés… Mais, a priori, les lignes n’ont pas bougé s’agissant des industries de défense, malgré la mobilisation des groupements professionnels du secteur. « Ce qui va sortir du projet de taxonomie de la Commission européenne va être extrêmement important : si les activités de défense sont qualifiées de non durables et, donc, d’une certaine façon non propice à des investissements financiers, ce sera une prescription très, très importante à destination de tous les investisseurs », a ainsi récemment prévenu Éric Béranger, le Pdg de MBDA, lors du dernier Paris Air Forum, le mois dernier.

Cette affaire de la « taxinomie » de l’UE survient alors que le contexte international se durcit d’autant plus que la crise provoquée par la pandémie de covid-19 a accéléré les tendances jusqu’alors observées. Lors d’une table ronde organisée à l’occasion des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, la ministre des Armées, Florence Parly, a insisté sur la désinhibition de certaines puissances face au recours à la force, l’exacerbation des rivalités économiques et une tendance au repli sur soi.

« Je pense […] que cette crise révèle pour l’Europe à la fois des fragilités extrardinaires, un niveau de dépendance qui en vient à mettre en péril notre souveraineté – et quand je parle de souveraineté, j’y mets beaucoup de sens compte tenu de la responsabilité que j’occupe – mais aussi des opportunités incroyables parce que je crois, en effet, que la prise de conscience est là », a estimé Mme Parly.

Et, a continué la ministre, « l’Europe a la capacité de passer à la vitesse supérieure »… Mais le veut-elle? Sur ce point, le doute est permis, comme le suggèrent les propos de Mme Parly et ce projet de « taxinomie »

« On a potentiellement de quoi faire mais à une condition : c’est que l’Europe ne s’attaque pas, par le biais de la loi et de la jurisprudence, à des politiques sur lesquelles nous voulons investir en tant qu’européens. Et je pense, par exemple, à la taxinomie. Dire que le nucléaire est mal, c’est se tirer une balle dans le pied. Dire que les activités de défense ne doivent pas être financées par les organisations financières et les banques, au même titre que les activités pornographiques, c’est choquant! », s’est emportée Mme Parly.

« Et donc ça, c’est un combat aussi que nous devons mener au niveau européen », a conclu la ministre. Un de plus, pourrait-on penser. D’autant plus que cette situation est ahurissante quand on sait que, dans le même temps, le Cadre financier pluriannuel de l’Union européenne prévoit d’investir environ 8 milliards d’euros au titre du Fonds européen de Défense [FEDef].

http://www.opex360.com/2021/07/05/mme-parly-leurope-ne-doit-pas-sattaquer-aux-industries-de-defense-par-le-biais-de-la-loi-et-de-la-jurisprudence/

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Il y a 18 heures, g4lly a dit :

L'Europe prête à sacrifier ses industries de défense pour des raisons idéologiques. Les Américains doivent bien se marrer -- et peut-être même faire du lobbying dans ce sens, via des ONG comme Greenpeace ou Amnesty.

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il y a une heure, Kelkin a dit :

L'Europe prête à sacrifier ses industries de défense pour des raisons idéologiques. Les Américains doivent bien se marrer -- et peut-être même faire du lobbying dans ce sens, via des ONG comme Greenpeace ou Amnesty.

Pas que de défense en fait. Via le lobbying il y a des pressions similaires pour empêcher tout financements en ce qui concerne le nucléaire, les industries du pétrole et de la chimie pour ce qu'il en reste en Europe. La plupart des raffineries française par exemple font plus ou moins semblant d'être encore en activité histoire de ne pas fermer et avoir à payer la déconstruction tatillonne du site (avec étanchéité pour l'amiante et autre.) et la réhabilitation totale des sols. Cela conduira inéluctablement à importer tous ces produits qui étaient fabriqués chez nous avant. 

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Je l'avais manqué mais la semaine passée, l'UE a attribué les contrats EDIPD année 2020 (appelé année 2020 parce que la date limite de soumission était le 1 Décembre 2020). Anyway, je ne vous refais pas la liste cette année mais voici le lien

https://ec.europa.eu/defence-industry-space/eu-defence-industry/european-defence-industrial-development-programme-edidp_en

Dans le tas, on a de la surveillance spatiale et des moyens d'alerte avancées, notamment anti-balistique (ODIN'S EYE), des systèmes terrestres (FAMOUS), de l'anti UAS (JEY-CUAS), de la communication, des systèmes d'entraînements, un paquet de trucs navals, de l'autoprotection pour hélicoptère (CARMENTA), du cyber (DISCRETION), du teaming UAV-hélicoptère (MUSHER), de l'artillerie (FIRES et e-COLORSS), etc.

Les demandes de l'UE (qui ne se traduisent pas directement en projets) sont reprises dans ce document: https://ec.europa.eu/research/participants/data/ref/other_eu_prog/edidp/wp-call/edidp_call-texts-2020_en.pdf

À noter qu'une partie des fonds (10M EUR) n'ont pas été attribués pour une demande particulière mais sous "Innovative and future-oriented defence solutions". L'UE a fait une (longue) liste de projets pour lesquels elle a demandé des propositions.

 

EDIT: Oublié de créditer @hadriel pour avoir trouvé la série de contrats EDIPD 2020 en premier

Modifié par mehari
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L' Europe de la défense... 

Déjà que la Pologne a bâti une base qui reste à leur frais mais avec la volonté d'accueillir des unités US de manière permanente... 

Bon ben en achetant des M1 A2  Abrams encore une manière de jouer la carte capacité d'intéroperabilité entre la cavalerie US et la cavalerie polonaise tout en offrant une base qui au final aura le même rôle que la big base US en Allemagne durant la guerre Froide.

Vu comment on est parti avec une néo guerre froide, les polonais au vu du mauvais souvenir de l'époque soviétique et il faut être réaliste entre la Russie et la Pologne les litiges sont très profond, et remonte à très loin ou chacun son tour ces 2 pays ont dominer l'autre à certaines époques... 

Enfin voilà, là on est sur du blindé US, ça reste quand même du matos qui n'est pas anecdotique et impliquera beaucoup de choses et une lecture clair et nette du message envoyé en direction des russes, et pour l'UE ben voilà... 

 

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Le pied de nez aux Polonais pour leur demande de participation au projet franco-allemand n'a pas été digéré.

Il ne faut pas s'en plaindre. Et des commentaires du côté polonais dont j'ai eu connaissance disaient que même les Allemands ont refusé la vente du Leo A7 avec possibilité d'assemblage et maintenance en Pologne.

Modifié par Zalmox
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il y a 5 minutes, collectionneur a dit :

@Zalmox Vous êtes sur ? Berlin qui refuse une telle vente, cela m'étonne.

Je ne peux pas être sûr, car c'est des commentaires sur des sites mili polonais, dont certains semblaient être au parfum. Mais pas une une vente simple, mais assortie de transfert de know-how et assemblage en Pologne.

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Il y a 3 heures, Zalmox a dit :

Le pied de nez aux Polonais pour leur demande de participation au projet franco-allemand n'a pas été digéré.

Il ne faut pas s'en plaindre. Et des commentaires du côté polonais dont j'ai eu connaissance disaient que même les Allemands ont refusé la vente du Leo A7 avec possibilité d'assemblage et maintenance en Pologne.

Sauf qu'il n'y a pas eu à proprement parler de pied de nez : c'est juste que le programme est à l'arrêt faute de cohérence entre les différents acteurs allemands.

il y a 49 minutes, Zalmox a dit :

Je ne peux pas être sûr, car c'est des commentaires sur des sites mili polonais, dont certains semblaient être au parfum. Mais pas une une vente simple, mais assortie de transfert de know-how et assemblage en Pologne.

Et donc là ils sont contents d'avoir zéro transfert de rien pour du M1 US ? Tsss....

 

A rapprocher de ça : la Pologne risque de sortir de l'UE de fait :

Poland’s top court has ruled that measures imposed by the European court of justice against the country’s controversial judicial reforms are unconstitutional, in a decision that could have far-reaching implications for the bloc’s legal order.

Judge Stanislaw Piotrowicz said on Wednesday that Poland’s constitutional court had reached a majority verdict that EU measures regarding the “system, principles and procedures” of Polish courts were “not in line” with the Polish constitution.

The ruling came hours after the ECJ again demanded immediate suspension of a newly established body to oversee Polish supreme court judges, with powers to lift their immunity from prosecution or cut their salaries.

The confrontation is expected to ratchet up further on Thursday, when the EU court is due to issue another ruling on the disciplinary chamber’s legitimacy and Poland’s constitutional court could announce its decision in a wider, even more consequential case on whether Polish law has primacy over EU law in general.

“We are in the process of a legal Polexit which is taking place step by step,” Poland’s independent human rights ombudsman, Adam Bodnar, said after the ruling on Wednesday.

-- deepl ->

La plus haute juridiction polonaise a déclaré que les mesures imposées par la Cour européenne de justice à l'encontre des réformes judiciaires controversées du pays étaient anticonstitutionnelles, dans une décision qui pourrait avoir de profondes répercussions sur l'ordre juridique de l'Union.

Le juge Stanislaw Piotrowicz a déclaré mercredi que le tribunal constitutionnel polonais avait rendu un verdict majoritaire selon lequel les mesures de l'UE concernant le "système, les principes et les procédures" des tribunaux polonais n'étaient "pas conformes" à la constitution polonaise.

Cet arrêt est intervenu quelques heures après que la CJCE a de nouveau exigé la suspension immédiate d'un organe nouvellement créé pour superviser les juges de la Cour suprême polonaise, avec le pouvoir de lever leur immunité contre les poursuites ou de réduire leurs salaires.

La confrontation devrait encore s'intensifier jeudi, lorsque la Cour de justice de l'UE devrait rendre un autre arrêt sur la légitimité de la chambre disciplinaire et que la Cour constitutionnelle polonaise pourrait annoncer sa décision dans une affaire plus large et encore plus lourde de conséquences sur la question de la primauté du droit polonais sur le droit communautaire en général.

"Nous sommes dans le processus d'un Polexit juridique qui se déroule étape par étape", a déclaré Adam Bodnar, médiateur indépendant pour les droits de l'homme en Pologne, après le jugement mercredi.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Comme la Pologne tient au fromage des fonds structurels de l'UE et que le reste de l'UE veut au moins attendre la prochaine élection polonaise en espérant un gouvernement moins grotesque, ça va commencer par une réponse sus forme de blocage financier je pense.

 

Prétexte invoqué par Varsovie pour justifier de la mise en coupe réglée de sa justice : "poursuivre la purge des communistes".

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7 minutes ago, Boule75 said:

La plus haute juridiction polonaise a déclaré que les mesures imposées par la Cour européenne de justice à l'encontre des réformes judiciaires controversées du pays étaient anticonstitutionnelles, dans une décision qui pourrait avoir de profondes répercussions sur l'ordre juridique de l'Union.

 

On dirait les allemands ... ou les français :bloblaugh:

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il y a 46 minutes, g4lly a dit :

On dirait les allemands ... ou les français :bloblaugh:

Tu veux dire... pour la purge des communistes ? :biggrin:

Plus sérieusement, la Cour de Karlsruhe est un peu hésitante, oui... mais on est loin du niveau polonais.

En France, à quoi penses-tu précisément ?

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6 minutes ago, Boule75 said:

Tu veux dire... pour la purge des communistes ? :biggrin:

Plus sérieusement, la Cour de Karlsruhe est un peu hésitante, oui... mais on est loin du niveau polonais.

En France, à quoi penses-tu précisément ?

Au conseil d'état qui a envoyé chier "poliment" la CJUE concernant les decisions sur la durée de rétention des donnée de connexions ...

... en gros la décision de la CJUE va "contre" la constitution nationale ... donc la France ne l'appliquera pas.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/08/paris-pousse-le-conseil-d-etat-a-defier-la-justice-europeenne-sur-les-donnees-de-connexion_6075938_3224.html

Ce genre de "conflit" - ne pas respecter un décision de la CJUE est bien plus qu'un conflit ... - et de plus en plus courant ... et est dorénavant déballé ouvertement ...

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Il y a 4 heures, Boule75 a dit :

A rapprocher de ça : la Pologne risque de sortir de l'UE de fait :

Ça m'étonnerais.

D'une part, il n'y a pas de mécanisme légal pour éjecter un membre de l'UE.

D'autre part, la Pologne elle-même, autant officielle qu'au sein de la population, ne désire pas la quitter.

Bodnar, qui est un ombudsman avec les fonctions prorogées jusqu'au 14.07.2021 inclus, n'a plus de fonction officielle aujourd'hui et c'est le seul qui parle de POLXIT.

Sur le plan général, les critiques, condamnations et les menaces contre la Hongrie et la Pologne sont des ingérences dans leurs affaires internes, tant qu'il s'en faut leurs gouvernements et parlements sont démocratiquement élus sans contestation et même re-élus.

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Le 14/07/2021 à 20:48, Gibbs le Cajun a dit :

Déjà que la Pologne a bâti une base qui reste à leur frais mais avec la volonté d'accueillir des unités US de manière permanente... 

Bon ben en achetant des M1 A2  Abrams encore une manière de jouer la carte capacité d'intéroperabilité entre la cavalerie US et la cavalerie polonaise tout en offrant une base qui au final aura le même rôle que la big base US en Allemagne durant la guerre Froide.

Les Français ne voulaient pas que la Pologne participe au projet MGCS. Peut-être pensaient-ils qu'ils représenteraient les intérêts des Allemands ? Je ne sais pas.

Pas de présence US de manière permanente en Pologne. C'était la condition russe pour l'admission des pays d'Europe de l'Est à l'OTAN. Et les Yankees le respectent. Une infrastructure a été mise en place en Pologne pour l'accueil de la brigade blindée américaine en cas de conflit.

On ne peut pas rechercher aucun aspect militaire rationnel dans l'achat de chars américains. C'est juste un acte politique.

https://wiadomosci.gazeta.pl/wiadomosci/7,114884,27334615,abramsy.html?fbclid=IwAR1TlkJjSJ8sOkqALYxJOWDxvEdDvnGCpJJpCCPivC53TxCHdB891TXa-Ac#s=BoxOpMT

Citation

L'achat de chars M1 Abrams aux USA a de nombreux opposants dans le camp du pouvoir et l'armée, le Premier ministre Morawiecki était sceptique, et Michał Dworczyk, le chef de la Chancellerie du Premier ministre, le considère comme une erreur. L'état-major prend également ses distances par rapport à l'idée. Malgré cela, l'achat pour 23 milliards de PLN a été mené à bien, principalement avec la volonté de Jarosław Kaczyński.

[…]

W obozie PiS po deklaracjach Kaczyńskiego i Błaszczaka o kupnie abramsów zapanowało zaskoczenie. A wśród ludzi zajmujących się tam wojskiem czasami wręcz niedowierzanie. Jak słyszymy w obozie rządzącym, polityków PiS, którzy są przeciwni zakupowi abramsów, jest sporo, ale milczą. I to nawet na szczytach władzy.

Premier Morawiecki nigdy nie był entuzjastą kupowania czołgów z USA. Wolał spolonizowane i częściowo produkowane w Polsce K2 z Korei Południowej albo Leopardy 2 z Niemiec, które już są na stanie polskiej armii.

[…]

L'un des plus proches collaborateurs de Morawiecki, et en même temps spécialiste de l'armée, est Michał Dworczyk, chef de cabinet du Premier ministre. Selon nos informations, Dworczyk était fermement opposé à l'achat d'Abrams aux USA. Cependant, l'opinion de Morawiecki et de Dworczyk n'avait pas d'importance. Kaczyński et Błaszczak (ministre de la Défense) ont annoncé que le gouvernement voulait acheter des chars aux Américains.

Une personne du Bureau de la sécurité nationale a déclaré que les achats d'Abrams étaient négociés depuis des mois.

[…]

Le Premier ministre Mateusz Morawiecki ne peut pas dire un mot critique de ces plans. Si le président Kaczyński veut acheter ces chars, Morawiecki ne protestera pas. Morawiecki recherchait auparavant des chars coréens et s'était fixé pour objectif de les produire en Pologne à l'avenir. Après avoir acheté l'Abrams, ce ne sera plus possible.

Publiquement, si quelqu'un du PiS parle du projet d'achat d'Abrams, il n'est que flatteur que la Pologne devienne une force blindée, et les forces armées polonaises sont maintenant en train d'être reconstruites après des années de règne du PO-PSL. Ainsi, par exemple, Michał Jach (PiS), qui est à la tête de la commission parlementaire de la défense, a déclaré que grâce à cet achat, l'armée polonaise aura le potentiel « de nous garantir un poing blindé solide, capable de répondre aux menaces. "

Mais officieusement, vous pouvez entendre que, par exemple, de la part de la commission parlementaire de la défense nationale, seul Waldemar Andzel peut honnêtement croire à une version aussi hyperoptimiste, car il ne connaît pas l'armée et est l'un des compagnons les plus fidèles du président du PiS, et aussi porte - parole de la discipline au sein du club PiS .

Il y a tellement d'arguments "non" pour les Abrams que cet achat est simplement un drame - nous entendons un politicien du PiS qui est proche de la chancellerie du Premier ministre

[…]

Dans les rangs du PiS, vous pouvez également entendre qu'avec l'annonce de dépenses de plus de 23 milliards de zlotys pour l'achat de chars aux États-Unis, le président du PiS et Błaszczak veulent émousser les critiques de l'administration du président Joe Biden contre les autorités polonaises.

Il n'y a pas non plus d'unité dans l'armée, même si bien sûr, officiellement, aucun officier en service actif ne peut se permettre de critiquer ouvertement. Cependant, vous pouvez entendre officieusement que l'état-major, dirigé par son chef, le général Rajmund Andrzejczak, est sceptique quant à l'achat.

C'était révélateur qui accompagnait Kaczyński et Błaszczak lors de l'annonce publique de l'achat d'Abrams. Le général Jarosław Mika, commandant général des forces armées. C'est lui qui a parlé à Błaszczak, le remerciant ainsi que Kaczyński pour la décision concernant les Abrams et louant les véhicules américains. Il a ajouté que "la sécurité n'a pas de prix".

Selon des informations non officielles, Mika était le plus important partisan de cet achat. Le général entretient de bonnes relations avec le ministre Błaszczak et lui obéit.

De même, le deuxième officier le plus important présent à la cérémonie, le général de division Jarosław Gromadziński, commandant de la 18e division mécanisée, formée depuis 2018. Celui qui, à côté des Forces de défense territoriale, est l'initiative phare du PiS dans l'armée et qui obtiendra tous les nouveaux chars. Le commandant de la 18e DZ est évidemment enthousiaste et partisan de l'achat du M1.

Dans le cadre de l'achat d'Abrams, il est en outre significatif que ce n'est que récemment - en mai - que le ministre a rendu une décision introduisant un changement significatif dans la procédure d'achat d'équipements dans le cadre de ce que l'on appelle le besoin opérationnel urgent (PPO). C'est une solution de l'époque des missions en Afghanistan et en Irak, qui a été conçue comme un outil pour effectuer des achats d'intervention rapide, nécessaires immédiatement. Il était motivé par la nécessité de disposer d'un moyen de livrer rapidement l'équipement nécessaire aux soldats dans la zone de combat.

Jusqu'à présent, seul le commandant opérationnel des forces armées (lieutenant général Tomasz Piotrowski) pouvait demander un achat dans le cadre du PPO, c'est-à-dire celui chargé d'utiliser l'armée dans des opérations réelles. L'amendement autorise également le chef de la DGRSZ, c'est-à-dire le général Mika.

C'est le général Mika qui a officiellement demandé l'achat urgent de chars américains dans le cadre du PPO. De cette façon, il a permis de mettre en œuvre cette idée rapidement, en sautant de nombreuses procédures. Plus important encore, en contournant également le programme de modernisation technique (PMT), c'est-à-dire un concept étendu de développement militaire et d'achat de nouveaux équipements.

Le PMT prévoit l'achat de nouveaux chars, mais dans le cadre du programme Wilk, qui devait être mis en œuvre plus tard (après 2030). C'est pour ses besoins que les Coréens ont offert à la Pologne leurs chars K2, et les Allemands ont offert leurs nouveaux Leopards 2.

Il se trouve aussi que l'état-major et le général Andrzejczak ont un rôle clé dans la création du PMT. Il n'était pas présent à l'annonce solennelle de l'achat d'Abrams. De plus, il n'y avait personne d'un rang plus élevé de l'état-major général, bien qu'il s'agisse de l'un des achats d'armes les plus importants de l'histoire de la Troisième République polonaise, qui sera d'une grande importance pour la forme des forces terrestres en les décennies à venir.

Le général Andrzejczak est tout simplement sceptique quant à l'achat de chars américains. Le mode dans lequel il est poussé, contrairement aux plans actuels à long terme, les bouleverse en fait lorsqu'il s'agit d'acheter des chars. Le fait que leur achat implique une lourde charge logistique supplémentaire. Théoriquement, le chef d'état-major devrait avoir le mot décisif dans le cadre de décisions stratégiques comme l'achat de M1.

 

Le 14/07/2021 à 20:58, Zalmox a dit :

Il ne faut pas s'en plaindre. Et des commentaires du côté polonais dont j'ai eu connaissance disaient que même les Allemands ont refusé la vente du Leo A7 avec possibilité d'assemblage et maintenance en Pologne.

Pas question de vendre de nouveaux Léopards, car les achats étaient officiellement prévus après 2030. Personne ne pouvait donc faire d'offre.

Il y a un conflit sur la rénovation des léopards polonais. Rheinmetall ne peut pas tenir ses promesses dans le contrat et le partenaire local du programme Bumar, a perdu certaines compétences ces dernières années et a du mal à maintenir la qualité.

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il y a une heure, LunchTime a dit :

Les Français ne voulaient pas que la Pologne participe au projet MGCS. Peut-être pensaient-ils qu'ils représenteraient les intérêts des Allemands ? Je ne sais pas.

Absolument pas un fin connaisseur du dossier, mais j'imagine que les Français ont vu sur le FCAS les complications que posait la méthode allemande consistant à inviter les partenaires avant que le projet ne soit un minimum ficelé. En l'occurrence, la venue des partenaires espagnols a pas mal compliqué les négociations. Et alors que des accords semblaient avoir été trouvés entre industriels allemands et français, l'équilibre fragile obtenu n'est désormais plus valide. Par ailleurs, l'intégration des Espagnols renforçait la position d'Airbus D&S vis-à-vis de Dassault Aviation.

Sur le MGCS, alors qu'il devait initialement y avoir - à en croire les informations données publiquement - un partage des tâches entre Krauss-Maffei (50 %) et Nexter (50 %), la partie allemande a voulu l'intégration de Rheinmetall. Sauf que cette dernière refusait que le partage soit alors 50 % pour Nexter, 25 % pour Krauss-Maffei et 25 % Rheinmetall. Je ne sais plus où cela en est.

Bref, je ne crois pas que l'opposition française soit contre la partie polonaise en tant que telle. C'est sans doute que l'on voit venir la machine à gaz (une expression française visant à désigner la lourdeur/complexité d'un système, une organisation, un projet, etc.) en émergence et le jeu allemand consistant à affaiblir les positions françaises en invitant le plus de partenaires possibles.

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il y a 18 minutes, LunchTime a dit :

Les Français ne voulaient pas que la Pologne participe au projet MGCS. Peut-être pensaient-ils qu'ils représenteraient les intérêts des Allemands ? Je ne sais pas.

Ce n'est pas ça : les français ont voulu faire en sorte que les coopérations sur le MGCS, le SCAF et autres se passent bien en évitant de refaire les erreurs du passé. Parmi ces erreurs : la multiplication dès le début du nombre des participants, conduisant à des marchandages incroyables, et à la définition de plein de "standards" différents sur le même programme.
La caricature triste pour moi, c'est le NH-90, avec ses quelques dizaines de versions qui coûtent très cher et n'ont pas grand sens.

Et donc a été convenu (avec l'Allemagne) qu'une définition de besoin commune serait d'abord faite avec les allemands, et qu'ensuite d'autres partenaires seraient invités à participer (et à produire certainement), dont la Pologne.

En outre, et précisément pour la Pologne, a été conçu le programme intérimaire Euro-MBT, qui ne doit pas être inférieur à l'Abhrams et qui aurait pu convenir. La Pologne avec ses dirigeants actuels bien bas-de-plafond n'en veut pas, ce n'est pas une surprise. On verra si la frénésie d'achats de matériels US cesse avec la diminution des fonds structurels.
L'idéal serait surtout le retour d'une majorité moins europhobe au pouvoir à Varsovie.

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Tribune du sénateur LR Cédric Perrin, vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat :

Citation

«Défense: choisir ses combats!». La tribune de Cédric Perrin

La taxonomie européenne est dans l’actualité. Ainsi, la question de l’inclusion ou non de l’énergie d’origine nucléaire parmi les énergies permettant de lutter contre le réchauffement climatique est très fortement débattue à l’Union européenne (UE). Pour la France, l’enjeu est crucial.

Mais la question de la taxonomie ne concerne pas seulement le domaine civil. Elle concerne également notre base industrielle et technologique de défense, dont le renforcement au niveau européen est, rappelons-le, l’une des pierres angulaires de la volonté d’affirmation d’une souveraineté européenne affichée par le Président de la République depuis 2017.

Sur ce dernier aspect, qu’il soit permis de s’attarder sur les projets actuels de taxonomie porté par l’Union européenne (UE). Deux initiatives sont à souligner. D’abord dans la lignée du règlement du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables — usuellement appelé règlement sur la taxonomie — la Commission européenne semble vouloir étendre les critères dits « ESG » à une série de nouveaux critères sociaux, parmi lesquels les droits de l’homme. Ensuite, la Commission travaille à la définition d’un écolabel de la finance durable, qui exclurait les entreprises réalisant plus de 5 % de leur chiffre d’affaires dans le domaine de la production ou du commerce d’armes conventionnelles et/ou de produits militaires utilisés pour le combat. De telles initiatives, à l’égard desquelles les Etats membres sont largement marginalisés, sont graves, pour au moins deux raisons.

Graves pour l’UE, d’abord. De deux choses l’une. Soit l’UE persévère à méconnaître la dangerosité du monde, se confit dans la facilité d’un parapluie otanien dont elle fait mine de ne pas comprendre le prix, enfin pense que les seuls combats à mener se situent sur le terrain de ce qu’elle appelle les valeurs, sans arriver à créer d’ailleurs de consensus en son sein sur ce qu’elle entend par-là. C’est son droit, et les peuples et les Etats qui la composent sont souverains. Mais, elle sera alors condamnée à être le terrain de jeu de prédateurs qui ont compris que le soft power, pour être crédible, doit être solidement construit sur du hard power. Soit, comme la France y pousse notamment depuis 2017, elle fait de la recherche d’une plus grande autonomie stratégique et donc capacitaire, une priorité. Il y a lieu d’être inquiet quand l’on considère à quel point les projets de taxonomie visés supra paraissent bien constituer le énième avatar d’une litanie de renoncements et de blocages européens (difficultés du SCAF, réduction à la portion congrue du fonds européen de défense, achat systématique par de nombreux États européens de matériel américain etc.).

Graves pour notre pays ensuite, car elles témoignent de la part de nos autorités d’un désintérêt inquiétant. La France, à cet égard, doit faire montre de cohérence. Il ne sert à rien de proposer depuis 2017 quantités d’initiatives toutes plus ou moins rejetées par nos partenaires européens et de n’en tirer aucune conséquence. Il est facile de taper du poing sur la table en fustigeant il y a quelques jours le refus de nos partenaires européens de débattre avec la Russie, et, là encore, de n’en tirer aucune leçon, notamment vis-à-vis de Berlin, qui n’a pas les mêmes intérêts que nous, et s’en cache de moins en moins. Il est plus difficile d’expliquer l’ampleur et la continuité des renoncements des plus hautes autorités françaises dès lors qu’il s’agirait, au nom de nos intérêts, de fâcher Berlin ou Bruxelles.

De tout ceci une conclusion émerge : personne d’autre que notre gouvernement ne défendra nos armées et nos industries de défense. Il est urgent de s’en rendre enfin compte. Ceci ne signifie pas renoncer à toute coopération européenne. Ceci signifie savoir dire « non » quand l’UE, au-delà de toute raison et même parfois du droit, joue contre nous, et croyons-nous encore, contre elle-même, en oubliant que sans la force les valeurs sont désarmées.

https://www.lopinion.fr/edition/politique/defense-choisir-combats-tribune-cedric-perrin-250231

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Quésaco  la taxonomie européenne ?     Langage de technocrate ? 

In https://indeed.headlink-partners.com/2020/06/03/la-taxonomie-europeenne-une-revolution-pour-la-finance-durable/

"Qu’est-ce que la Taxonomie Européenne ?  La Taxonomie Européenne est un outil de classification qui fournit à tous les acteurs financiers une compréhension commune de ce qui est doit être considéré comme une activité « verte » ou « durable ».  Elle doit aider les investisseurs, entreprises, émetteurs et promoteurs de projets à orienter leurs investissements dans des activités économiques respectueuses de l’environnement. L’objectif est donc double : éviter le « Green Washing », c’est-à-dire s’assurer que ce qui est communiqué par les distributeurs de produits verts reflète bien la réalité, et permettre une comparabilité des instruments financiers durables.

Concrètement, la Taxonomie Européenne définit une liste d’activités économiques ainsi que des seuils de performance (« Technical Screening Criteria ») qui mesurent la contribution de ces activités à 6 objectifs environnementaux. Elle comprend 7 macro-secteurs et 72 sous-activités3, dont l’appellation suit le code NACE. Au total, ces activités sont responsables de 93% des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union Européenne. Dans le rapport final du TEG, seules les activités qui contribuent substantiellement aux objectifs d’atténuation du changement climatique et d’adaptation au changement climatique sont étudiées."

 

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