C’est un message populaire. Delbareth Posté(e) le 15 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 mars Il y a 17 heures, ksimodo a dit : Le fonctionnement de l'UE centrée sur l'essentiel ( conseil et commission qui arrive à la fin ), expliquée à une chinoise par une chinoise. C'est réellement percutant, et derrière l'humour, la justesse est vraiment de trés haut niveau ( comme toute la série, sur ce qui touche aux institutions UE ). Avec çà, en 1"30, un enfant comprend l'UE ! Ce qui est affligeant c'est que tu ne te rend même pas compte du biais monumental que cette présentation peut avoir (même si factuelle selon toi). "expliquée à une chinoise par une chinoise", dit autrement : une critique du système non-chinois. Mais non, c'est génial, à montrer aux gamins ! Et en conclusion : "Ça c'est la démocratie, c'est un système absurde !" Comme je disais, affligeant... 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 15 mars Share Posté(e) le 15 mars il y a 10 minutes, Delbareth a dit : Ce qui est affligeant c'est que tu ne te rend même pas compte du biais monumental que cette présentation peut avoir (même si factuelle selon toi). "expliquée à une chinoise par une chinoise", dit autrement : une critique du système non-chinois. Mais non, c'est génial, à montrer aux gamins ! Et en conclusion : "Ça c'est la démocratie, c'est un système absurde !" Comme je disais, affligeant... Disons que c'est intéressant d'en parler à des chinois qui ont vécu sous les deux systèmes. Bizarrement, y a quelques nuances. ^^ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 15 mars Share Posté(e) le 15 mars Discussion très intéressante avec le chercheur Artur Kacprzyk du Polish Institute of International Affairs (PISM) sur le point de vue polonais sur les offres et capacités française en matière de dissuasion étendue, d'un point de vue nucléaire et conventionnel. Ca parle doctrine (ultime avertissement, étapes en-dessous qui ne sont pas prévues dans la doctrine française, dissuasion conventionnelle) et capacités donc le MdCN sur camion et le missile tactique MBT proposé par Arianegroup: https://letstalkdeterrence.substack.com/p/lets-talk-deterrence-and-poland 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 15 mars Share Posté(e) le 15 mars il y a 38 minutes, Delbareth a dit : Ce qui est affligeant ............................. Et en conclusion : "Ça c'est la démocratie, c'est un système absurde !" Je crois avoir prévenu ceux qui ne connaissent pas série. Mais je vais la refaire puisque ça semble nécessaire. Il y a un mélange assez ahurissant entre un réalisme extrême ( cruel ou pas ) et de l'humour, parfois grinçant, parfois de l'humour lié aux nationalités en présence et aux choc culturels. La députée européenne allemande ( un des personnages récurrent ) à sa personnalité propre, truculente et pro DE à la fois, et l'identité lié à son pays au delà du profil psycho personnel. Idem pour le député français ( un gag et une caricature ) qui se retrouve président du parlement, à qui on colle un garde chiourme allemand pour le mener comme il faut......( comme il faut selon les allemands, donc en faire un idiot utile en représentation, mais c'est tout ). C'est ce qui rend cette série assez jouissive à regarder, en plus ça sort des sentiers battus et des scénarios à la Disney Series. Une nouvelle fraiche députée FR arrive avec les dents qui traversent le parquet et les étages, d'ailleurs elle sera vite promue vers la commission. Il y un fonctionnaire support des élus qui joue formidablement bien ( Aemon ), entre sa neutralité et sa vision purement technique, et avec une prise de position en dernière saison ( 4 ). Ce qui est effarant, c'est d'avoir fait une fixette sur le doigt ( la démocratie - en ayant rebondis dessus ) en oubliant la Lune qui précède. Réaction trop vive, sans recul. J'ai gardé la dernière ligne ( sur la démocratie ) pour la note humoristique grinçante, ça fait partie de la série. MAIS avant tout celà, tu peux considérer que le réalisme est absolu a prévalu sur les lignes précédentes. Et il y a 1000 choses à lire enter les lignes ( à condition de le vouloir, au lieu de s'indigner au démarrage avant d'aller voir plus loin ). Un exemple tout con, je rebondis sur ce que j'ai écris plus haut. Réunion des dirigeants le 20 et 21 mars, et mardi prochain en première table les min aff étrangères. Prends note de ce qui suit ( imprime le, fais un copier coller, ce que tu veux ). Lundi soir, sortie du conseil pour les min aff étrangère ( aprés une visio - entre autres sujets - avec leur homologue ukrainien ). De ce lundi soir à vendredi midi / début aprés midi, tu vas voir fleurir plein d'annonce dans les médias ! Surtout à partir de jeudi milieu de journée, la réunion des cadors. Ce sera le jeu cité plus haut ! Un média FR retranscrira la vision FR ( genre le Monde ), mais au même moment il serait bon d'aller lire El païs, le Corrière de la Sierra, Süddeutsche Zeitung, Rzeczpospolita, ou le Kiiev indépendant. Tu y lira absolument TOUT et surtout le contraire et l'inverse. Ce sera le jeux de l'influence vers les étages en haut. Tu y lira des montagnes, qui ont peu de chances de se rencontrer un jour ( ou alors, dans trrrrèèèèèèèèèsssss longtemps ). Vendredi soirée, nous aurons le communiqué officiel ( lire UVdL et costa ). Ce sera la souris accouchée. C'est comme ça que ça marche, c'est bien d'en être conscient ( et ça permet d'accorder un certain degré de crédit, un degré certain, ou un degré zéro ) aux différentes petites phrases en fonction des moments. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb02 Posté(e) le 15 mars Share Posté(e) le 15 mars Il y a 18 heures, Patrick a dit : https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/03/14/l-industrie-de-la-defense-europeenne-un-secteur-encore-tres-fragmente-face-a-la-concurrence-americaine_6580743_3234.html L'industrie européene fragmentée n'est pas un problème, au contraire c'est une chance. Imaginons un fournisseur unique, ce serait une catastrophe. Surtout à moyen long terme. J'adore ce genre d'article c'est comme quand ils disent que pour l'artillerie la France et l'Allemagne ont la même artillerie Caesar vs pzh2000 ou RCH-155 il y a des différences. Pendant les élections Européennes, je regarde rarement les journaux TV mais celui de 20 H sur tf1 avec le reportage sur l'intérêt d'une industrie de la défense européenne sympa (ironie). Je préférerais que les pays ayant des capacités et volontés qui veulent "peser" les développent avec leurs propres industries et armées plutôt que s'unissent. Une Europe de la défense comme celle-ci n'est pas souhaitable. Avoir la même armée procédure, fournisseur, industrie, doctrine, etc,... . Je suis partisan d'une industrie et d'une armée la plus complète possible c'est une préférence personnelle. Faire de la coopération et pas forcément européenne, pour ce que l'on ne peut pas avoir à cause d'un "faible nombre". Faire des fusions d'entreprises d'armement et compter les postes qui sont de votre nationalité ou le % que vous avez d'un programme financier ou industriel, je ne suis pas un adepte de ce genre de procéder. Que ce soit pour le MGCS ou le SCAF c'est pas le genre de programme à faire en coopération. Par contre des catapultes électomagnétique, ports artificiels, certains satellites, etc Souhaitais une industrie et des programmes d'armement autonomes au maximum sur la défense serait aussi un moyen de penser industrie souveraine et de relancer l'industrie sur le moyen long terme de créer des emplois, et une certaine fiérté qui ne s'achète pas. On a des budgets qui augmentent et on découvre les avantages de l'autonomie dans les choix et décisions mais toujours la même volonté et choix politique. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 15 mars Share Posté(e) le 15 mars Il y a 3 heures, ksimodo a dit : Ce sera le jeu cité plus haut ! Un média FR retranscrira la vision FR ( genre le Monde ), mais au même moment il serait bon d'aller lire El païs, le Corrière de la Sierra, Süddeutsche Zeitung, Rzeczpospolita, ou le Kiiev indépendant. Tu y lira absolument TOUT et surtout le contraire et l'inverse. Ce sera le jeux de l'influence vers les étages en haut. Tu y lira des montagnes, qui ont peu de chances de se rencontrer un jour ( ou alors, dans trrrrèèèèèèèèèsssss longtemps ). Vendredi soirée, nous aurons le communiqué officiel ( lire UVdL et costa ). Ce sera la souris accouchée. C'est comme ça que ça marche, c'est bien d'en être conscient ( et ça permet d'accorder un certain degré de crédit, un degré certain, ou un degré zéro ) aux différentes petites phrases en fonction des moments. Oui bon c'est la critique d'un système politique européen très complexe qui frise l'absurdité, mais comment faire pour faire travailler ensemble autant de peuples que parfois tout oppose et dont l'histoire commune regorge de tant de cadavres? Aux dernière nouvelles la politique chinoise et plus particulièrement celle du PCC n'est pas un long fleuve tranquille et a son lot d'absurdité, le tout avec un peuple supposément plus uni que les européens. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 15 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 mars Il y a 5 heures, Delbareth a dit : Ce qui est affligeant c'est que tu ne te rend même pas compte du biais monumental que cette présentation peut avoir (même si factuelle selon toi). "expliquée à une chinoise par une chinoise", dit autrement : une critique du système non-chinois. Mais non, c'est génial, à montrer aux gamins ! Et en conclusion : "Ça c'est la démocratie, c'est un système absurde !" Comme je disais, affligeant... C'est tellement mieux la méthode maoïste. - "tuons tous les moineaux capitalistes bourgeois qui mangent les récoltes pour avoir plus de grain pour le peuple!" - "comment ça les criquets contre-révolutionnaires pullulent maintenant qu'il n'y a plus de moineaux pour les manger?!" - "dans ce cas balançons des millions de tonnes de pesticides communistes sur les récoltes populaires!" - "comment ça les sols de la patrie du peuple sont pollués les fermiers collectivistes malades et les criquets résistent désormais aux pesticides?!" - "heu... c'est un un complot venu de l'occident capitaliste!" - "vive le camarade mao!" Mais ça c'est pas absurde tu comprends... 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Polybe Posté(e) le 16 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 mars Il y a 8 heures, Arland a dit : Oui bon c'est la critique d'un système politique européen très complexe qui frise l'absurdité, mais comment faire pour faire travailler ensemble autant de peuples que parfois tout oppose et dont l'histoire commune regorge de tant de cadavres? Aux dernière nouvelles la politique chinoise et plus particulièrement celle du PCC n'est pas un long fleuve tranquille et a son lot d'absurdité, le tout avec un peuple supposément plus uni que les européens. Vous voulez un jeu rigolo avec des chinois ? Vous vous démerdez pour les bloquer quelques heures avec vous (bar etc.), vous abordez la politique, vous laissez venir (critique de la démocratie, importance de l'harmonie au sein de la famille/du peuple etc.). Quand la viande est attendrie, vous abordez : - la ville/le village d'origine de la personne avec les petits problèmes locaux quotidiens ; - les hypers riches chinois sanctionnés ; - la représentativité du peuple au sein du système politique chinois. Dans cet ordre...le dernier point, vous allez apprendre ce que veux dire le mot "déni". En insistant finement, la phase d'admission de la réalité est assez délicieuse. ^^ 1 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars Il y a 7 heures, Patrick a dit : C'est tellement mieux la méthode maoïste. - "tuons tous les moineaux capitalistes bourgeois qui mangent les récoltes pour avoir plus de grain pour le peuple!" - "comment ça les criquets contre-révolutionnaires pullulent maintenant qu'il n'y a plus de moineaux pour les manger?!" - "dans ce cas balançons des millions de tonnes de pesticides communistes sur les récoltes populaires!" - "comment ça les sols de la patrie du peuple sont pollués les fermiers collectivistes malades et les criquets résistent désormais aux pesticides?!" - "heu... c'est un un complot venu de l'occident capitaliste!" - "vive le camarade mao!" Mais ça c'est pas absurde tu comprends... Bon même si c'est un truc de l'ordre du privé, ça parle sur le sujet, et pas en bien. Ils sont pas que cons les chinois, et c'est de l'Histoire récente. Avec des gens encore vivants. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 16 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 mars KNDS-France lance une opération promotionnelle sur ses produits 1 15 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars (modifié) Il y a 14 heures, ksimodo a dit : Ce qui est effarant, c'est d'avoir fait une fixette sur le doigt ( la démocratie - en ayant rebondis dessus ) en oubliant la Lune qui précède. Réaction trop vive, sans recul. Le problème, ce n'est pas les informations factuelles, c'est la publicité que tu en fais en érigeant cette présentation un modèle ! Tu aurais dit "Voilà une présentation très claire du fonctionnement de blabla. Évidemment, c'est une critique chinoise puisqu'eux voient leur système dictatorial comme supérieur, patincoufin..." Mais non. Tu dis avoir gardé "la dernière ligne", mais en fait la tronche dépitée de l'interlocutrice en dit bien assez sûr ce que les auteurs veulent faire passer comme message. Comme il a déjà été dit quelques messages plus haut, on fait (tant bien que mal) quelque chose de quasi impossible : faire discuter des peuples qui se sont foutu sur la gueule PENDANT DES MILLÉNAIRES ! On est con, une bonne dictature et hop ! Simplification, efficacité, problème réglé ! (note que plusieurs ont essayé mais on n'a pas été au bout je sais pas pourquoi) Modifié le 16 mars par Delbareth grammaire + ajout 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars Juste une petite réflexion qui m'est venue hier: comme il a été fait remarquer récemment, la défense européenne est en train de se construire face à une menace, à savoir la Russie. LE Russie, et pas la Biélorussie, dont le leader a jusqu'ici réussi à se contenter de rhétorique enflammée vis -à-vis de l'Ukraine, sans vraiment s'engager. Cela ne veut pas dire qu'il faut négliger Loukachenko, mais qu'un positionnement à ses frontières d'un nombre d'unités non négligeable, mais mesuré, couplé à des lanceurs de missiles de croisières comme ceux mentionnés par @hadriel, devraient permettre de concentrer ses efforts sur les forces de Poutine. En quand on regarde une carte, ça change un peu la perspective: Cela implique que la Lituanie (et la Pologne) peuvent se concentrer sur l'enclave de Kaliningrad (et menacer de la prendre en tenaille) et que la Lettonie voit les danger s'alléger sur un bon tiers de ses frontières. Par ailleurs, en cas de conflit, l'Estonie pourrait aussi utiliser comme coupure humide le lac Peipus qui se jette dans la Baltique via la Narva (6-8 ponts à cibler), ce qui faciliterait d'autant plus la défense… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars il y a une heure, Desty-N a dit : Cela ne veut pas dire qu'il faut négliger Loukachenko, mais qu'un positionnement à ses frontières d'un nombre d'unités non négligeable, mais mesuré, couplé à des lanceurs de missiles de croisières comme ceux mentionnés par @hadriel, devraient permettre de concentrer ses efforts sur les forces de Poutine. Sauf que comme on l'a vu en Ukraine, Poutine se génera pas pour passer par la Biélorussie pour attaquer les Baltes ou les Polonais ... Clairon 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars Petit coup de pression de rheinmettal sur l'UKRAINE. Ne pas se fier au titre il est raccolleur. https://defence-blog.com/nato-caliber-ammo-production-faces-delays-in-ukraine/ 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars Il y a 2 heures, Delbareth a dit : Le problème, ce n'est pas les informations factuelles, c'est la publicité que tu en fais en érigeant cette présentation un modèle ! Ou ais je dit que c'était un modèle ? Non mais franchement, je suis inquiet de la lecture de certains. Si c'était les services secrets US dans la série, tu aurai considéré la citation en modèle pro US du moment ? Tu ne lis pas, tu interprètes. Patrick aussi de temps à autre, hein. Je suppose que sur certaines tirades visant de l'allemand ou n'importe qui d'autre au profit des français, tu manifesterai moins d'urticaire. Pour répondre à @arland, je n'ai pas de recette miracle pour augmenter la pertinence pratique du système UE. Maintenant, j'invite chacun à relever les discours dans la semaine à venir ( je parle des articles qui vont sortir avec les propos intra européens sur la politique européenne ). Dans la semaine, ça n'exclura pas d'envoyer 100 000 hommes, le partage du nuk' qui se réfléchit, etc.....et vous comparerez avec vendredi soir. Comprendre comment un système fonctionne et en saisir ses limites, c'est bien aussi, à défaut de le changer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars il y a 17 minutes, herciv a dit : Petit coup de pression de rheinmettal sur l'UKRAINE. Ne pas se fier au titre il est raccolleur. https://defence-blog.com/nato-caliber-ammo-production-faces-delays-in-ukraine/ "On construit des usines plus rapidement en Allemagne qu'en Ukraine. Les barrières bureaucratiques ont disparu en Allemagne". Incroyable. Et on ferait bien de s'en inspirer fissa. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars (modifié) Je trouve personnellement que l'UE devrait se doter d'une stratégie de munitions et de vecteur low-cost. Les industries fabricants de tel matériel et munitions sont bien plus faciles et réactifs que les industriels de défense actuel. - les industries civils pourraient facilement y être convertie - les industriels de défense habituels pourraient continuer à faire du high-End - On retrouverait du tempo face à Poutine et la capacité à alimenter un front en continue sans craindre de rupture d'approvisionnement. - La guerre navale particulièrement littoral n'a aucune chance dans un monde fragmenté si les navires ne peuvent pas embarquer de stock plus important de munitions que quelques missiles. Il faut prendre en compte le risque que les voies de navigation et donc de ravitaillement / avitaillement seront interrompues et donc les capacités des frégates d'agir de façon autonomes loin des bases (elles-mêmes facile à couper). A la limite dans un monde fragmenté l'idéal serait que chaque base se fabrique ses propres munitions et vecteurs low-cost. Modifié le 16 mars par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Delbareth Posté(e) le 16 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 mars il y a 44 minutes, ksimodo a dit : Ou ais je dit que c'était un modèle ? Non mais franchement, je suis inquiet de la lecture de certains. Si c'était les services secrets US dans la série, tu aurai considéré la citation en modèle pro US du moment ? "Le fonctionnement de l'UE centrée sur l'essentiel ( conseil et commission qui arrive à la fin ), expliquée à une chinoise par une chinoise. C'est réellement percutant, et derrière l'humour, la justesse est vraiment de trés haut niveau ( comme toute la série, sur ce qui touche aux institutions UE ). Avec çà, en 1"30, un enfant comprend l'UE !" Avec ça en 1'30, un enfant comprend que l'UE est une usine à gaz stupide ? Ça n'est pas de l'humour, c'est une critique. Si on faisait une série où l'on décrit le gouvernement chinois, avec son parti unique, son culte de la personne, son emprise tentaculaire, tu crois que les Chinois trouveraient ça marrant ou le prendraient comme une critique d'Occidentaux hautains ? 1 1 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars https://unherd.com/2025/03/europes-great-delusion/ (13 mars 2025) Comme l'a souligné à plusieurs reprises l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, l'insistance des gaullistes à conserver une certaine indépendance nationale vis-à-vis de l'Amérique s'est avérée plus clairvoyante que la Grande-Bretagne ou l'Allemagne ne voudraient l'admettre. Alors que les militaires britanniques ont longtemps donné la priorité à l'obtention de la dernière pièce brillante du kit militaire américain disponible - même au prix d'une dépendance toujours plus grande à l'égard des États-Unis - les Français ont donné la priorité au maintien de l'autonomie nationale, même au prix de payer plus pour avoir moins. L'insistance de la France sur une politique spatiale souveraine en est un exemple. Ils dépensent environ trois fois plus que nous pour les programmes spatiaux, mais finissent par obtenir un produit inférieur à celui auquel nous avons accès grâce aux Américains, d'après mes interlocuteurs. Un autre exemple est celui de l'opérateur français de communications par satellite Eutelsat, qui veut maintenant remplacer Starlink d'Elon Musk en Ukraine afin de protéger l'autonomie de l'Europe. Mais Eutelsat a beaucoup moins de satellites opérant à des altitudes beaucoup plus élevées, ce qui se traduit par des connexions plus lentes. En d'autres termes, l'autonomie européenne signifie payer plus cher pour un produit moins bon, du moins à court terme. L'avantage de cette insistance française sur la résilience nationale est que dans l'éventualité d'un véritable retrait américain de l'OTAN - et peut-être même d'une alliance avec la Russie - les Français disposeraient au moins des bases nécessaires pour construire une armée véritablement indépendante. La Grande-Bretagne, en revanche, a construit toute sa stratégie autour du principe d'interopérabilité avec les Etats-Unis, et serait donc plongée dans une crise qui l'obligerait à tout repenser à partir de zéro. L'ampleur de notre dépendance a été révélée cette semaine par l'ancien chef des services de renseignement britanniques, Alex Younger, qui a déclaré qu'il n'y avait « aucune circonstance » dans laquelle des troupes européennes pourraient être envoyées en Ukraine sans un accord de paix - et que même avec un accord, il serait « irresponsable » de le faire sans le soutien stratégique des États-Unis. Selon un conseiller militaire de haut rang avec lequel je me suis entretenu, l'Europe doit dépenser environ 3,5 % de son PIB au cours de la prochaine décennie simplement pour mettre ses armées en position de dissuader de manière indépendante l'agression russe. D'ici là, les forces collectives de l'Europe seraient vulnérables à une incursion russe dans les pays baltes sans l'aide des Américains. Pourtant, même à ce niveau de dépenses, l'Europe devrait rester sous le parapluie nucléaire américain. Sans ce parapluie, les conseillers militaires estiment que l'Europe reste vulnérable à la coercition nucléaire. « Nous n'avons pas de réponse aux armes nucléaires tactiques », m'a dit sans ambages un responsable. Une réponse coûterait à la Grande-Bretagne et à la France environ 4,5 % du PIB - à moins que les Allemands ne la financent. Si l'Europe veut vraiment être autonome, elle aura besoin non seulement de ses propres armées, mais aussi de son propre approvisionnement en minerais critiques, en intelligence artificielle, en usines de semi-conducteurs et en sources d'énergie fiables. C'est pour toutes ces raisons que ni la Grande-Bretagne ni la France ne se précipitent aujourd'hui pour saisir l'occasion offerte par Trump d'être « indépendant » des États-Unis. Ni l'une ni l'autre ne peut se le permettre. C'est là que le bât blesse. La Grande-Bretagne et la France sont bien trop pauvres pour jouer le rôle qu'elles souhaitent. La douloureuse vérité à laquelle Londres et Paris sont confrontés est que si la Grande-Bretagne devra devenir plus française pour prospérer dans un monde de retrait américain - et la France devra devenir plus britannique dans sa volonté de s'appuyer sur les autres - les deux pays devront devenir quelque chose de nouveau s'ils veulent un jour devenir véritablement indépendants dans ce nouveau monde. Henry Kissinger a noté que Donald Trump pourrait être « l'une de ces figures de l'histoire qui apparaissent de temps à autre pour marquer la fin d'une époque et la forcer à abandonner ses vieilles prétentions ». Le problème, c'est que ni la Grande-Bretagne ni la France ne semblent vouloir cesser de faire semblant. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars @g4lly : "RhM a doublé sa capitalisation depuis le début de l'année, et presque triplé depuis juin 2024 ... c'est vu comme l'entreprise qui de loin profitera le plus des dépenses de réarmement en Europe." Cela pose la question ( Cf. L'ex ministre grec de l'économie, de gauche, sur le fil "Europe de la Défense" ) la question d' une "répartition équitable" sur le territoire européen des usines de la "BITD européenne" Idem chez nous, FR, avec l'industrie aéronautique, vis à vis des Européens si ils en sont clients De Même que l'on peut râler contre cette puissance trop importante de RhM, de même il y a A VOIR la participation de pays sous dotés, en industries de Défense, avec des usines de sous-traitances Bref reste à monter une politique à la DATAR, échelle européenne, en matière de BITD Européenne : et il faudrait faire vite ... Mr notre PR MACRON : qui s'y colle ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars Impressionnant les graphiques sur les importations d’armes US VS Non-US certains pays n’importent vraiment que du matos US en fait… 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 16 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 mars (modifié) https://unherd.com/2025/03/rearmament-is-a-noble-lie/ (15 mars 2025) Si quelqu'un peut être accusé de pensée magique, ce sont bien ces libéraux atlantistes européens qui déplorent actuellement le virage de Trump vers l'impérialisme nu, comme si une sombre sorcellerie avait soudainement pris le dessus sur l'empire qu'ils nous ont soumis avec empressement. Citant un article de The Economist, Gideon Rachman, du Financial Times, déplore sur X que « je pense que ce sont souvent ceux qui, en Europe, ont été les plus pro-américains qui réagissent aujourd'hui le plus fortement à ce que fait Trump. Un énorme sentiment de trahison et de dégoût », comme si aucun des deux principaux organes de la vision atlantiste du monde qui a conduit la Grande-Bretagne et l'Europe à ce moment d'humiliation n'avait eu de rôle à jouer dans le désastre. Ceux qui ont forgé nos menottes se plaignent aujourd'hui qu'elles irritent. Pourtant, même s'il a fallu la personnalité de Trump pour rendre explicite la subordination implicite de l'Europe à l'empire américain, les causes sont également structurelles. Le déséquilibre de puissance entre les deux est si flagrant qu'un Trump ou un autre était destiné à arriver un jour ou l'autre. Lorsque Emmanuel Macron a qualifié l'OTAN de « en mort cérébrale » il y a cinq ans, suggérant ainsi le déclin de l'engagement américain, il a été raillé par les mêmes voix atlantistes qui réclament aujourd'hui, trop tard, une Europe forte et souveraine. Et comme dit Bossuet, Dieu se rit des gens qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. L'OTAN étant moribonde, il est difficile d'imaginer un État occidental, à l'exception du Canada, qui soit moins bien préparé ou politiquement placé que la Grande-Bretagne pour faire face à Trump 2.0. En termes de sécurité, nous sommes presque uniquement surexposés, ayant depuis longtemps adopté une position de caniche le plus jappeur et le moins menaçant de l'Amérique. Les menaces d'annexion de Trump à l'encontre du Canada découlent du fait que le Canada s'est tellement imbriqué, économiquement et en termes de sécurité, avec les États-Unis que son indépendance est essentiellement fictive. Pourtant, dans le domaine de la sécurité, c'est précisément ce que des décennies d'atlantisme ont fait à la Grande-Bretagne. Une relation de défense étroite avec les États-Unis, qui constituait autrefois un atout pour faire pression sur ses rivaux, apparaît aujourd'hui comme une dangereuse vulnérabilité. Notre force de dissuasion nucléaire est louée aux États-Unis et provient de stocks communs détenus en Virginie, dont l'accès peut être refusé si Washington le juge nécessaire. Notre armée ne peut fonctionner que comme une unité auxiliaire américaine, et notre marine s'est réorganisée, à grands frais, comme un moyen de compléter la projection de puissance américaine dans le Pacifique à des fins américaines, les deux porte-avions servant de plate-forme pour les avions à réaction américains dont l'exploitation et la maintenance sont soumises à la bonne volonté de Washington. Dépendant d'une chaîne logistique que nous ne contrôlons pas, la Grande-Bretagne n'est pas plus maîtresse de son destin que l'Ukraine, résultat d'un establishment sécuritaire dont les think tanks et les organes de décision, largement financés par les largesses américaines, ont été explicitement conçus pour parvenir à ce résultat. Même les plus proches alliés de Starmer, qui l'ont comparé à un passager sur le siège avant du DLR [nom du métro automatisé londonien] prétendant conduire le train, reconnaissent qu'il n'est pas un grand homme de l'histoire. Notre continent doit-il rester une possession impériale, attirée plus étroitement dans l'étreinte de l'Amérique par des dépenses accrues en armes et munitions américaines qui renforcent sa dépendance, ou est-il une puissance rivale, comme l'impliquent les droits de douane de Trump ? Le fameux document de planification du Pentagone, qui a fait l'objet d'une fuite en 1992, observe qu'en « convainquant les concurrents potentiels qu'ils n'ont pas besoin d'aspirer à un rôle plus important ou de poursuivre une position plus agressive pour protéger leurs intérêts légitimes », les États-Unis « doivent chercher à empêcher l'émergence d'accords de sécurité exclusivement européens qui mineraient l'OTAN », car l'Europe est « une région dont les ressources seraient suffisantes, sous un contrôle consolidé, pour générer une puissance mondiale ». La faiblesse de l'Europe après la guerre froide est autant le produit d'un calcul américain froid que d'une illusion européenne. Si l'incapacité du continent à se défendre est honteuse, le choc déclaré par Trump face à ce résultat sonne creux, compte tenu des efforts considérables déployés par les États-Unis, pendant des décennies, pour générer notre faiblesse et notre dépendance actuelles. Une Europe qui ne dépend pas du parapluie de défense américain, qui développe sa propre base industrielle de défense, ses propres capacités de surveillance et d'acquisition de cibles, son propre bouclier nucléaire et ses propres sources d'énergie fiables est également une Europe souveraine, dont les intérêts divergeront nécessairement de ceux de Washington. L'autonomie stratégique est un travail d'au moins une décennie, mais l'attention précipitée portée à la recherche d'une solution acceptable à la guerre en Ukraine, que l'Europe n'a plus le pouvoir de négocier ou d'imposer, ne montre qu'une activité paniquée au lieu d'une prise de décision sereine, une manœuvre tactique dépourvue d'une vision stratégique plus large. Le risque pour l'Europe est maintenant que Trump s'éloigne des négociations de paix avec Poutine, laissant les dirigeants européens engagés dans une confrontation avec la Russie pour laquelle ils ne sont absolument pas préparés. Privées de leur rôle de franchisé européen le plus engagé des États-Unis, les élites britanniques chargées de la sécurité sont soudain dépourvues de leur raison d'être, et le prochain examen stratégique de la défense et de la sécurité vaut moins que le prix du papier sur lequel il a été rédigé. Cherchant à combler le fossé entre la rhétorique et la capacité, les dirigeants européens se sont empressés de choisir la Turquie pour renforcer leur force, sans réfléchir au fait que l'ascension de la Turquie sous Erdogan est celle d'un acteur cynique et intéressé, expert dans l'art de jouer les blocs de grandes puissances les uns contre les autres pour obtenir des avantages, en construisant une base industrielle nationale pour se prémunir contre la dépendance à l'égard de ses mécènes. La poursuite impitoyable et transactionnelle de l'intérêt national de la Turquie ne constitue-t-elle pas un modèle pour une puissance périphérique de taille moyenne telle que la Grande-Bretagne ? L'heure de l'indépendance de l'Europe a sonné, mais il n'y a ni Bismarck ni Mazzini pour y répondre, seulement Von der Leyen et Kallas, directrices régionales des ressources humaines pour l'opération européenne de Washington, qui sera bientôt réduite à néant. À l'exception de Macron, l'Europe n'a pas de grands hommes qui attendent dans les coulisses : mais le conflit entre une Europe véritablement souveraine et une Amérique impériale présente des défis qui n'ont pas encore été formulés, et encore moins planifiés. En planifiant les prochaines étapes pour la Grande-Bretagne, Starmer doit mettre de côté la tendance de Whitehall à la pensée magique et poursuivre impitoyablement l'intérêt national. Modifié le 16 mars par Wallaby 3 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars (modifié) Ca c'est une vrai brique intéressante : govsatcom et rapidement fonctionnelle Modifié le 17 mars par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars Il y a 14 heures, Wallaby a dit : https://unherd.com/2025/03/rearmament-is-a-noble-lie/ (15 mars 2025) Si quelqu'un peut être accusé de pensée magique, ce sont bien ces libéraux atlantistes européens qui déplorent actuellement le virage de Trump vers l'impérialisme nu, comme si une sombre sorcellerie avait soudainement pris le dessus sur l'empire qu'ils nous ont soumis avec empressement. Citant un article de The Economist, Gideon Rachman, du Financial Times, déplore sur X que « je pense que ce sont souvent ceux qui, en Europe, ont été les plus pro-américains qui réagissent aujourd'hui le plus fortement à ce que fait Trump. Un énorme sentiment de trahison et de dégoût », comme si aucun des deux principaux organes de la vision atlantiste du monde qui a conduit la Grande-Bretagne et l'Europe à ce moment d'humiliation n'avait eu de rôle à jouer dans le désastre. Ceux qui ont forgé nos menottes se plaignent aujourd'hui qu'elles irritent. Pourtant, même s'il a fallu la personnalité de Trump pour rendre explicite la subordination implicite de l'Europe à l'empire américain, les causes sont également structurelles. Le déséquilibre de puissance entre les deux est si flagrant qu'un Trump ou un autre était destiné à arriver un jour ou l'autre. Lorsque Emmanuel Macron a qualifié l'OTAN de « en mort cérébrale » il y a cinq ans, suggérant ainsi le déclin de l'engagement américain, il a été raillé par les mêmes voix atlantistes qui réclament aujourd'hui, trop tard, une Europe forte et souveraine. Et comme dit Bossuet, Dieu se rit des gens qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. L'OTAN étant moribonde, il est difficile d'imaginer un État occidental, à l'exception du Canada, qui soit moins bien préparé ou politiquement placé que la Grande-Bretagne pour faire face à Trump 2.0. En termes de sécurité, nous sommes presque uniquement surexposés, ayant depuis longtemps adopté une position de caniche le plus jappeur et le moins menaçant de l'Amérique. Les menaces d'annexion de Trump à l'encontre du Canada découlent du fait que le Canada s'est tellement imbriqué, économiquement et en termes de sécurité, avec les États-Unis que son indépendance est essentiellement fictive. Pourtant, dans le domaine de la sécurité, c'est précisément ce que des décennies d'atlantisme ont fait à la Grande-Bretagne. Une relation de défense étroite avec les États-Unis, qui constituait autrefois un atout pour faire pression sur ses rivaux, apparaît aujourd'hui comme une dangereuse vulnérabilité. Notre force de dissuasion nucléaire est louée aux États-Unis et provient de stocks communs détenus en Virginie, dont l'accès peut être refusé si Washington le juge nécessaire. Notre armée ne peut fonctionner que comme une unité auxiliaire américaine, et notre marine s'est réorganisée, à grands frais, comme un moyen de compléter la projection de puissance américaine dans le Pacifique à des fins américaines, les deux porte-avions servant de plate-forme pour les avions à réaction américains dont l'exploitation et la maintenance sont soumises à la bonne volonté de Washington. Dépendant d'une chaîne logistique que nous ne contrôlons pas, la Grande-Bretagne n'est pas plus maîtresse de son destin que l'Ukraine, résultat d'un establishment sécuritaire dont les think tanks et les organes de décision, largement financés par les largesses américaines, ont été explicitement conçus pour parvenir à ce résultat. Même les plus proches alliés de Starmer, qui l'ont comparé à un passager sur le siège avant du DLR [nom du métro automatisé londonien] prétendant conduire le train, reconnaissent qu'il n'est pas un grand homme de l'histoire. Notre continent doit-il rester une possession impériale, attirée plus étroitement dans l'étreinte de l'Amérique par des dépenses accrues en armes et munitions américaines qui renforcent sa dépendance, ou est-il une puissance rivale, comme l'impliquent les droits de douane de Trump ? Le fameux document de planification du Pentagone, qui a fait l'objet d'une fuite en 1992, observe qu'en « convainquant les concurrents potentiels qu'ils n'ont pas besoin d'aspirer à un rôle plus important ou de poursuivre une position plus agressive pour protéger leurs intérêts légitimes », les États-Unis « doivent chercher à empêcher l'émergence d'accords de sécurité exclusivement européens qui mineraient l'OTAN », car l'Europe est « une région dont les ressources seraient suffisantes, sous un contrôle consolidé, pour générer une puissance mondiale ». La faiblesse de l'Europe après la guerre froide est autant le produit d'un calcul américain froid que d'une illusion européenne. Si l'incapacité du continent à se défendre est honteuse, le choc déclaré par Trump face à ce résultat sonne creux, compte tenu des efforts considérables déployés par les États-Unis, pendant des décennies, pour générer notre faiblesse et notre dépendance actuelles. Une Europe qui ne dépend pas du parapluie de défense américain, qui développe sa propre base industrielle de défense, ses propres capacités de surveillance et d'acquisition de cibles, son propre bouclier nucléaire et ses propres sources d'énergie fiables est également une Europe souveraine, dont les intérêts divergeront nécessairement de ceux de Washington. L'autonomie stratégique est un travail d'au moins une décennie, mais l'attention précipitée portée à la recherche d'une solution acceptable à la guerre en Ukraine, que l'Europe n'a plus le pouvoir de négocier ou d'imposer, ne montre qu'une activité paniquée au lieu d'une prise de décision sereine, une manœuvre tactique dépourvue d'une vision stratégique plus large. Le risque pour l'Europe est maintenant que Trump s'éloigne des négociations de paix avec Poutine, laissant les dirigeants européens engagés dans une confrontation avec la Russie pour laquelle ils ne sont absolument pas préparés. Privées de leur rôle de franchisé européen le plus engagé des États-Unis, les élites britanniques chargées de la sécurité sont soudain dépourvues de leur raison d'être, et le prochain examen stratégique de la défense et de la sécurité vaut moins que le prix du papier sur lequel il a été rédigé. Cherchant à combler le fossé entre la rhétorique et la capacité, les dirigeants européens se sont empressés de choisir la Turquie pour renforcer leur force, sans réfléchir au fait que l'ascension de la Turquie sous Erdogan est celle d'un acteur cynique et intéressé, expert dans l'art de jouer les blocs de grandes puissances les uns contre les autres pour obtenir des avantages, en construisant une base industrielle nationale pour se prémunir contre la dépendance à l'égard de ses mécènes. La poursuite impitoyable et transactionnelle de l'intérêt national de la Turquie ne constitue-t-elle pas un modèle pour une puissance périphérique de taille moyenne telle que la Grande-Bretagne ? L'heure de l'indépendance de l'Europe a sonné, mais il n'y a ni Bismarck ni Mazzini pour y répondre, seulement Von der Leyen et Kallas, directrices régionales des ressources humaines pour l'opération européenne de Washington, qui sera bientôt réduite à néant. À l'exception de Macron, l'Europe n'a pas de grands hommes qui attendent dans les coulisses : mais le conflit entre une Europe véritablement souveraine et une Amérique impériale présente des défis qui n'ont pas encore été formulés, et encore moins planifiés. En planifiant les prochaines étapes pour la Grande-Bretagne, Starmer doit mettre de côté la tendance de Whitehall à la pensée magique et poursuivre impitoyablement l'intérêt national. Triste et réaliste constat ! Les UK, se rendent compte qu'ils sont dans la merde avec leurs choix transatlantique aveugle mais certains n'en sont pas encore totalement convaincus et pensent qu'ils auront leurs épingles du jeu à tirer le moment venu ! Je me réfère à un autre de tes posts ou il semble que nos amis Anglais se targuaient de bénéficier de la meilleure technologie US militaire pour moins cher et plus "performante" que la notre ! Yes, tant que les canaux sont actifs avec les autorisations qui vont avec mais arrivera ce qu'il doit arriver quand on n'est plus d'accord avec son suzerain et que l'on tente de lui mordre la main. Messieurs les Anglais, qu'allez vous décider, un appel aux forces occultes, Harry Potter ? Vous êtes nus et crus sans les US, nous il nous reste notre dignité avec un pagne et un gros bâton "made in France" sans chaines US, j'exagère à peine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OysterCultist Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars 27 minutes ago, MIC_A said: Messieurs les Anglais, qu'allez vous décider, un appel aux forces occultes, Harry Potter ? Vous êtes nus et crus sans les US, nous il nous reste notre dignité avec un pagne et un gros bâton "made in France" sans chaines US, j'exagère à peine. Ils vont faire le dos rond pendant 4 ans et retourner a leur tropisme atlantiste dès qu'un individu plus recommendable reprend la Maison Blanche. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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