greg0ry Posté(e) le 25 avril Share Posté(e) le 25 avril (modifié) https://www.opex360.com/2025/04/25/le-chef-de-la-force-aerienne-portugaise-soutient-mordicus-lachat-davions-de-combat-americains-f-35a/ https://www.opex360.com/2025/04/25/les-pays-bas-vont-acquerir-150-vehicules-de-patrouille-jltv-aupres-du-groupe-americain-oshkosh/ ils se sont tous donnés le mot ? Modifié le 25 avril par greg0ry 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Colstudent Posté(e) le 25 avril Share Posté(e) le 25 avril Il y a 4 heures, greg0ry a dit : https://www.opex360.com/2025/04/25/le-chef-de-la-force-aerienne-portugaise-soutient-mordicus-lachat-davions-de-combat-americains-f-35a/ https://www.opex360.com/2025/04/25/les-pays-bas-vont-acquerir-150-vehicules-de-patrouille-jltv-aupres-du-groupe-americain-oshkosh/ ils se sont tous donnés le mot ? je sais même plus si doit en rire ou pleurer.... bon toute façon ils auraient jamais acheté français, nous on est la pour filer le parapluie Nucléaire pas pour vendre notre matos. Toute façon F35 ou autre, ils serviront jamais au combat.... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 25 avril Share Posté(e) le 25 avril il y a 36 minutes, Colstudent a dit : je sais même plus si doit en rire ou pleurer.... bon toute façon ils auraient jamais acheté français, nous on est la pour filer le parapluie Nucléaire pas pour vendre notre matos. Toute façon F35 ou autre, ils serviront jamais au combat.... Pour défendre le Groenland US contre l'envahisseur Danois peut être ... 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 26 avril Share Posté(e) le 26 avril Il y a 6 heures, greg0ry a dit : https://www.opex360.com/2025/04/25/le-chef-de-la-force-aerienne-portugaise-soutient-mordicus-lachat-davions-de-combat-americains-f-35a/ https://www.opex360.com/2025/04/25/les-pays-bas-vont-acquerir-150-vehicules-de-patrouille-jltv-aupres-du-groupe-americain-oshkosh/ ils se sont tous donnés le mot ? Rhoooo mais puisqu'on te dit qu'il n'y a pas d'alternative... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 26 avril Share Posté(e) le 26 avril Tu m'étonnes, vu les relations commerciales et quand tu as notamment une chaîne d'assemblage de F-35 sur ton sol. https://www.lepoint.fr/monde/pourquoi-l-europe-de-la-defense-se-fera-sans-l-italie-25-04-2025-2588178_24.php "...Les eurodéputés italiens de Fratelli d'Italia viennent de voter contre la première véritable tentative de structuration d’une industrie de défense indépendante des États-Unis..." 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 26 avril Share Posté(e) le 26 avril Il y a 16 heures, greg0ry a dit : https://www.opex360.com/2025/04/25/le-chef-de-la-force-aerienne-portugaise-soutient-mordicus-lachat-davions-de-combat-americains-f-35a/ https://www.opex360.com/2025/04/25/les-pays-bas-vont-acquerir-150-vehicules-de-patrouille-jltv-aupres-du-groupe-americain-oshkosh/ ils se sont tous donnés le mot ? Oui enfin pour les Pays-Bas, ils viennent d'acheter 4 sous-marins à Naval Group pour 5 milliards d'Euros environ ! 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 26 avril Share Posté(e) le 26 avril il y a 3 minutes, CANDIDE a dit : Oui enfin pour les Pays-Bas, ils viennent d'acheter 4 sous-marins à Naval Group pour 5 milliards d'Euros environ ! Ils ne pouvaient pas acheter US. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 26 avril Share Posté(e) le 26 avril il y a 30 minutes, Ciders a dit : Ils ne pouvaient pas acheter US. Ils pouvaient choisir un sous-marin Damen-Saab, ils ont quand même choisi le Français Naval Group. Peut-être même, qu'ils choisiront la torpille F21 et le MdCN ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Titus K Posté(e) le 26 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 avril (modifié) Il y a 2 heures, Ciders a dit : Ils ne pouvaient pas acheter US. Le Caracal vient d'être sélectionné alors que le Blackhawk était proposé. Sur la partie guerre des mines, c'est les Français qui vont utiliser un système partiellement américain alors que pays-bas/belgique choisissent navire+toolbox 100% européenne. Les KDC-10 ont été remplacés par des MRTT et pas des KC-46. Chinook, Apache, Patriot, Reaper ... au moment de ces choix il n'existait tout simplement pas de solution Européenne comparable. Il reste évidement le cas F-35... On parle d'un des pays les plus Atlantiste d'Europe, je trouve que les choses vont dans le bon sens même si ce n'est évidement pas encore exemplaire... Bon ceci dit : on apprend aujourd'hui que jusqu'a 175 tomahawk pourraient être commandés aux US pour la modique somme de 2.2 Milliards ... et qu'un achat de JLTV est sérieusement envisagé... Quand au choix de Oshkosh (qui est mal reçu aux PB) j'imagine que c'est aussi lié à ca : https://apnews.com/article/oshkosh-defense-broshuis-trailer-contract-us-army-a5e610bd08198ba5d91a5e8f3c63b4f7 https://oshkoshdefense.com/oshkosh-defense-to-produce-medium-equipment-trailers-for-u-s-army/ Modifié le 26 avril par Titus K 1 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) le 26 avril Share Posté(e) le 26 avril De notre point de vue c'est facile de dire "achetez français" au nom de l'Europe de la défense, comme si tout pouvait se changer et s'abandonner du jour au lendemain. Mais on ne change pas tout en 6 mois. Les autres toujours les autres ne font pas ce qu'il faut, mais croyez vous que si demain la France décide d'acheter des chars Léopard 2 aux allemands, les réactions ici seront d'applaudir l'Europe de la défense? On sait tous que c'est une chose qui se fera sur la durée, petit à petit, on ne va pas à chaque ventes d'armes qui n'est pas d'origine européenne faire comme si tout serait vain. Ce sont des choix nationaux car justement depuis des années on veut bien éviter de voir l'Europe mettre son nez dans des sujets régaliens des pays. C'est même souvent ceux qui veulent depuis des années le moins d'Europe qui aujourd'hui sont ceux qui l'ouvrent le plus sur la solidarité européenne, car en vérité c'est pour eux un moyen de plus d'enfoncer l'idée européenne et non de la renforcer. Quand l'Europe prend une fois une décision comme pour les 150 milliards devant servir uniquement à acheter de l'armement européen, il suffit de voir les réactions américaines, britanniques ou d'ailleurs pour en "profiter", la peur d'être marginalisé, la peur de voir émettre une concurrence beaucoup plus forte sur certains secteurs. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 30 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 avril (modifié) Fil intéressant de Stéphane Audrand - Troupes européennes en Ukraine : on ne peut pas tout demander à la France et au Royaume Uni On ne peut pas tout demander à la France et au Royaume Uni. Alors certes, les difficultés de Paris et Londres sont réelles pour déployer plus de 5000 à 10 000 hommes dans le cadre des forces de réassurance, c'est vrai C'est lié à notre modèle de forces respectif, qui a fait le choix de troupes terrestres très professionnelles, plutôt peu nombreuses, déployables loin, mais ne disposant pas d'une masse importante. Un choix cohérent dans les années 90-2000 et qui sera très long à faire évoluer (si on le souhaite, pas certain). Mais en parallèle, n'oublions pas que Français et Britanniques font beaucoup d'autres choses... - Les rares "enablers" européens (Awacs, avions de GE, satellites), c'est surtout nous qui les avons - De même, nous devons maintenir notre dissuasion et les forces conventionnelles qui la protègent - Nous avons aussi des marines qui doivent protéger les approches maritimes de l'Europe et ses voies lointaines d'approvisionnement On ne peut pas nous demander de tout faire. Dans le graphique du Time, le plus gros problème n'est pas que France et le Royaume Uni ne soient qu'à 10 000, mais que les autres soient à ZERO Il y a là un mélange d'incapacité nationale et de manque de volonté politique. C'est un énorme problème. Mettons de côté nos amis finlandais, exposés au premier chef en première ligne et qui ont une défense territoriale plutôt dépendante de réservistes Mais que les autres refusent, c'est très problématique. Espagnols et Italiens sont dans la sécurité stratégique, leurs forces nationales sont limitées mais professionnelles, ils "pourraient" contribuer, au moins de 5000 à 10 000 hommes chacun Idem pour l'Allemagne, même si le contexte politique est incertain jusqu'à l'intronisation du nouveau chancelier. Une contribution allemande de 10 000 hommes semblerait un minimum. 20 000 serait idéal Idem pour la Pologne. Ce n'est pas la peine de se "payer" une force terrestre gigantesque et de demander des assurances collectives pour ne rien faire et rester chez soi. Alors là encore, le contexte électoral est délicat. Espérons que Varsovie évolue bientôt On touche bien là aux limites de l'effort européen actuel, qui ne rend pas optimiste : 1) France et RU sont sur-sollicités par rapport à leurs capacités. Nous ne sommes pas de petites Amériques. On ne peut pas tout nous demander de faire en Europe à la place de l'US Cavalry 2) Les Européens qui ont "perdu un protecteur gratuit" en cherchent un autre, pour continuer de ne rien faire, alors qu'il faut prendre un destin collectif en main, ce qui est une révolution mentale difficile à faire avancer dans l'esprit des dirigeants et des peuples 3) La dépendance aux processus électoraux en matière de politique de défense est un défi de continuité. S'il faut ne plus rien dire 6 mois avant les élections et qu'un engagement dans une force en Ukraine dépend pour sa pérennité du jeu électoral, on n'avancera jamais. Le fait est que nous devons trouver collectivement des mécaniques engageants sur le plan capacitaire et contraignants une fois lancés (des traités capacitaires) pour relancer la machine collective, avec ou sans les Américains Ces atermoiements n' incitent donc guère à l'optimisme et on a l'impression que l'espace européen s’embourbe et tourne en rond. Beaucoup de pays font des annonces de dépenses tonitruantes en n'ayant manifestement ni idée de modèle de force, ni volonté politique d'implication Il s'agit pour certains (Espagne, Italie, peut-être Allemagne) de faire un chèque pour calmer Washington, tout en ménageant des opinions publiques vivant encore dans le confort d'un pacifisme illusoire qui espère que "tout va finir par s'arranger" Tandis que d'autres (les Polonais ? ) semblent s'enfermer dans une stratégie obsidionale de dissuasion conventionnelle qui, là encore, attend tout des autres sans vouloir s'impliquer en échange. Compliqué à faire vivre. Et tout ce petit monde, dans le même temps, reproche à la France et au Royaume Uni de ne pas assez "mettre de moyens sur la table". Mais on ne peut pas tout nous demander. Protéger le navires marchands contre les Houthis, assurer la dissuasion pour nous et les autres et assurer demain peut-être le maintien durable d'une force aéroterrestre en Ukraine, impliquant d'être en capacité d'affronter la Russie, sans certitude manifeste que nos "alliés" européens viendraient à notre aide en cas de pépin L'équation sécuritaire en Europe reste donc bien incertaine. On ne peut pas "inventer" une nouvelle architecture de sécurité qui nous protège même en cas de défaillance de Washington si aucune volonté n'est là d'agir La déconstruction des mécanismes de mesure de la force et d'action armée est profonde et durable. Au delà de manifestations collectives de volonté abstraite, on peine à transformer l'essai. Espérons que la persévérance de Paris paye. Londres semble se lasser, espérons aussi qu'il ne faille pas attendre une nouvelle agression russe pour avoir une nouvelle prise de conscience. Avec de sérieux doutes. L'Italie ou l'Espagne viendraient-elles au secours de Baltes ? Ou accepteraient-elles leur destruction et par là même celle de l'UE ? Au delà du besoin de réparer notre modèle de forces, il ne faut donc pas se lancer dans la chimère d'une France omnipotente. Il faut faire comprendre à nos alliés qu'avoir des forces c'est bien, mais oser s'en servir, même pour d'autres, c'est indispensable Certes, ce sujet n'aura pas de concrétisation de toute façon, puisqu'il n'y aura pas de cessez-le-feu en Ukraine la Russie le refusant sauf à gagner d'abord, et il n'y aura donc pas de troupes européennes chargées de le "surveiller" ==>Mais les difficultés et blocages cités par Stéphane Audrand se manifesteront ailleurs, à chaque fois qu'il sera question d'opération de défense entre Européens un peu plus consistante que de poser pour une photo Ces difficultés et blocages sont d'un format à se cogner la tête contre le mur... Audrand avoue dans un post suivant en être "amer", je le comprends Il pose des questions dures, en apparence provocatrices... en fait peut-être pas tant que cela ==>Faudra-t-il, après potentiellement un départ d'Europe des Etats-Unis et une victoire de Moscou en Ukraine, attendre une invasion russe réussie des pays Baltes, par exemple en 2026 ou 27, avant que des pays comme Italie et Espagne ("peut-être Allemagne") fasse la "révolution mentale" consistant à "prendre (son) destin collectif en main" ? Et oui, comme il le rappelle très justement, il ne faut pas s'égarer dans la chimère d'une France omnipotente. Espérer que "la persévérance de Paris paye", c'est-à-dire que les "alliés" deviennent des alliés en participant à une autonomie partagée, oui bien sûr, et continuons de persévérer à tenter de convaincre Mais si rien ne fonctionne, et que les plus grands pays européens restent à faire du rien, à la seule exception de France et Royaume-Uni... Londres se lasse déjà, participerait-il à une éventuelle défense des pays Baltes je ne sais, mais je ne vois pas pourquoi Paris se mettrait seul en avant dans ce cas ==>De mon point de vue, c'est soit du collectif et la France n'est qu'un parmi plusieurs. Soit c'est l'accueil des réfugiés Baltes, après les Ukrainiens Modifié le 30 avril par Alexis 1 4 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 30 avril Share Posté(e) le 30 avril Il y a 1 heure, Alexis a dit : On ne peut pas nous demander de tout faire. Dans le graphique du Time, le plus gros problème n'est pas que France et le Royaume Uni ne soient qu'à 10 000, mais que les autres soient à ZERO Il serait intéressant de comparer la parole de ce monsieur avec la réalité : est ce que l'on nous demande de tout faire, ou est ce que FR et GB sot volontaristes et essaient d'entrainer les autres ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 mai Share Posté(e) le 4 mai (modifié) Le 30/04/2025 à 15:15, Alexis a dit : 2) Les Européens qui ont "perdu un protecteur gratuit" en cherchent un autre, pour continuer de ne rien faire, alors qu'il faut prendre un destin collectif en main, ce qui est une révolution mentale difficile à faire avancer dans l'esprit des dirigeants et des peuples Interessant. Je crois qu'effectivement la France ne se met pas dand une situation de leadership omnipotent mais dans la cadre d'une nation qui participe à la construction des défenses de ses alliés. Et si la stratégie française de conversion des esprits trouvait son laboratoire en Grèce. Je crois qu'il y a là quelques éléments interessants : la partenaire est placé dans une situation où il peut devenir autonome sur un certain nombre de segment quite à lui fournir le savoir-faire suffisant (idem Inde et Ukaine en fait et possiblement Norvège si elle signe ou Pays-Bas). Je pense que la France ne veut plus de dépendance à l'Allemagne et veut pouvoir développer des programmes en coopération et sur-mesure grâce à un réseau étendu de partenaires sur lesquels elle pourra investir en fonction des bonnes volontés du moment. https://opexnews.fr/france-grece-partenariat-defense-europe/ La Grèce et la France, piliers d’une Europe qui s’arme Pierre SAUVETON 18 avril 2025 6 Mins Read Ce 13 avril, en début d’après-midi, les salons de l’Hôtel de Brienne bruissent d’une tension calme. Sous le regard de Lazare Carnot, les dossiers s’échangent, les téléphones vibrent, les silhouettes ministérielles glissent dans un ballet bien rôdé. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’apprête à rejoindre Athènes pour renforcer un partenariat qui dépasse les logiques d’armement : celui qui lie la France et la Grèce dans une lecture partagée des menaces régionales, de la souveraineté européenne, et de la nécessité de bâtir une base industrielle de défense crédible. Dans l’avion ministériel, aux côtés du député et ex-ministre délégué aux anciens combattants Jean-Louis Thieriot et d’un cabinet jeune mais aguerri, l’ambiance est studieuse. Le programme sera dense, concentré, exigeant. Une alliance enracinée dans l’Histoire Lundi matin, au ministère grec de la Défense, les honneurs militaires précèdent l’hymne national, entonné avec solennité par les militaires en présence. La cérémonie donne le ton : ici, le cérémonial n’est pas formel, il est mémoire. L’axe franco-grec s’ancre dans une tradition stratégique ancienne, nourrie par une fraternité politique et militaire qui remonte au moins à 1974. Dans les couloirs du ministère, un diplomate évoque les « trente Grecs engagés dans les Forces françaises libres » comme un rappel des fidélités historiques. Et l’épisode du Courbet, en 2020, a ravivé cette solidarité en Méditerranée orientale, face aux comportements agressifs de la Turquie. Lors de la conférence de presse, le ministre grec Nikos Dendias martèle que la France est « un allié indéfectible », appelant à « bâtir un avenir plus fort, plus prospère ». Sébastien Lecornu lui répond sur un registre exigeant : « Il est important de faire vivre ce partenariat » tout en précisant que les ventes d’armement ne sont pas une fin en soi. « Je ne suis pas le VRP, ni de l’État, ni des industriels, mais de la relation entre États. » Et d’ajouter : « Ce qui rassemble aussi la France et la Grèce, c’est le fait que nous sommes de grandes nations maritimes. » Une phrase lourde de sens à l’heure où Athènes prévoit d’investir 25 milliards d’euros dans sa défense à entre 2025 et 2037. La priorité grecque est claire : la Turquie reste au cœur de ses préoccupations stratégiques. « Ils regardent à 170 % vers l’Est », glisse un diplomate, « et sont de plus en plus inquiets des dynamiques au sud, notamment en Syrie et en Libye ». De la mer Égée à l’océan Indien, la preuve par l’action L’étape suivante se joue sur le pont de la frégate Alsace, à quai au Pirée. Commandée par le commandant Jérôme Henry, la FREMM (frégate multi-missions) revient d’une mission exceptionnelle, entre la mer Rouge, le golfe d’Aden et l’océan Indien. Engagée dans la mission européenne ASPIDES, l’Alsace a escorté les navires civils menacés par les attaques Houthis, dans un environnement d’une intensité inédite. Drones suicides, missiles balistiques : « Une violence désinhibée, surprenante et très importante », résumait le commandant Henry dans les colonnes du Figaro en 2024. Son équipage avait dû faire feu à de nombreuses reprises : canon de 76 mm, mitrailleuse de 12,7, hélicoptère Panther… et surtout le missile Aster, qui a connu son baptême du feu. Mais ce déploiement ne se résume pas à la mer Rouge. Il s’inscrit dans Clemenceau 25, mission structurée en trois actes : défense de l’Europe en Méditerranée, projection de puissance dans l’océan Indien, et renforcement de l’interopérabilité dans l’Indopacifique. Des exercices conjoints ont été menés avec les marines des Philippines, de Singapour, de la Malaisie. Le groupe aéronaval (GAN), centré sur le porte-avions Charles De Gaulle, a pris part à LA PEROUSE 25 puis à PACIFIC STELLER, aux côtés des États-Unis et du Japon. Une démonstration de cohérence stratégique autant que de présence durable. Au poste de commandement de l’Alsace, Sébastien Lecornu prend aussi le temps d’échanger avec les jeunes mousses. Il s’enquiert de leurs parcours, de leurs sensations en mission, de cette vie de marin faite de veille, de tension et de fierté – parce qu’avant les « retours d’expérience » (RETEX), il y a toujours des visages. Sur le quai du Pirée, la FREMM française n’est donc pas seulement une vitrine, mais un symbole : celui d’une marine française qui agit. Comme le dit le ministre : « On ne peut pas être déconnecté de la sécurité du canal de Suez, du détroit d’Ormuz et de Bab el-Mandeb. » Frégates, missiles, VBCI : l’industrie au cœur de la coopération franco-grecque En conférence de presse, aux côtés de son homologue hellénique, Sébastien Lecornu posait la doctrine : « Ce sont les besoins politiques et opérationnels qui donnent le besoin industriel. » Loin des discours abstraits, la visite se traduit par des engagements concrets. Un contrat a été signé pour 16 missiles Exocet MM40 B3, dernière génération, capables de voler à deux mètres au-dessus des flots. Une arme redoutable, conçue pour résister aux brouillages et frapper juste. La Grèce équipe déjà ses futures FDI (frégate de défense et d’intervention) avec ces missiles. Trois sont en cours de construction, et l’option pour une quatrième se précise. Naval Group a déposé une offre pour trois FDI supplémentaires, construites localement. Et déjà, à Salamis, les blocs de frégates sont produits à l’heure, par un tissu de PME grecques épaulées par des transferts de savoir-faire français. « La filière Naval Group ne demande qu’à grandir ici », déclare Lecornu. Sur le chantier de Salamis Shipyards, le ministre retient un instant un jeune salarié français de Naval Group. Il s’intéresse à son expérience en Grèce, à ses impressions de terrain, prend le temps d’un échange direct – attentif à ce que vivent ceux qui, concrètement, font vivre la coopération industrielle. Au-delà du naval, la coopération terrestre prend de l’ampleur. Depuis 2021, KNDS France propose à l’armée grecque le VBCI Philoctète, en hommage au héros archer de la guerre de Troie. Une version équipée d’une tourelle de 40 mm et de missiles Akeron, capable de rivaliser avec les standards les plus modernes. Le projet avance : après une première offre de 120 véhicules d’occasion, KNDS a annoncé début avril un partenariat stratégique avec METLEN Energy & Metals pour les produire localement. Un transfert de savoir-faire rare, centré sur la soudure sous protection, déjà pratiquée à Volos sur les chars Leopard 2. En face, le projet concurrent porté par Rafael (Israël) prévoit la modernisation de 500 M113. Moins cher, plus simple. Mais l’ambition grecque est ailleurs : doter son armée d’équipements modernes, autonomes, et fabriqués localement. La Grèce change de paradigme. Longtemps importateur pur, elle veut désormais produire, maintenir, innover. Le plan « bouclier d’Achille » ne vise pas seulement à acquérir un dôme de protection aérienne : il engage l’industrie grecque dans une trajectoire souveraine. Le Centre hellénique pour la défense et l’innovation (ELKAK) multiplie les appels à projets. Selon le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, « une défense nationale forte est la base de la prospérité économique. Sans un environnement sécurisé, la Grèce ne peut pas connaître de croissance ni de cohésion sociale ». Il a également précisé que la « stabilité économique est essentielle pour financer la défense », et que l’économie grecque doit être soutenue par un cadre national sécurisé. Le SAMPT/NG, système de défense sol-air européen co-développé par la France et l’Italie, fait partie des propositions françaises, dans un timing qui coïncide avec les ambitions grecques en matière de défense antimissile. Une alliance solide, nourrie par l’action et la confiance Athènes n’est plus seulement un théâtre de l’Histoire. C’est un laboratoire de la souveraineté européenne. En quelques heures de visite, Sébastien Lecornu a donné à voir une politique de défense articulée, cohérente, où la diplomatie, l’engagement militaire et l’industrie s’entrelacent. Autour de lui, ses conseillers – jeunes, précis, loyaux – enchaînent les séquences sans fléchir. Dans l’avion du retour, les réunions reprennent déjà. À l’horizon : Washington. Mais la leçon grecque demeure. Dans ce partenariat stratégique en acte, rien n’est abstrait : tout procède du concret, des engagements partagés, des équipements livrés, des navires escortés, des usines mobilisées. Et pourtant, derrière ces gestes politiques et industriels, il y a une idée plus vaste, un dessein continental. Comme le rappelait le général de Gaulle à Athènes, en 1963 : « Faire l’Europe, voilà donc notre mission à nous autres, voilà donc la mission à laquelle l’ombre de l’Acropole nous convie. » Modifié le 4 mai par herciv 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 mai Share Posté(e) le 4 mai Autre article très intéressant sur la guerre des drones et en quoi cette guerre montre que l'industrie de guerre européenne doit aller vers des matériels plus simples et plus rapide à fabriquer et à développer. https://opexnews.fr/guerre-drones-ukraine-modele-fast-fashion/ Citation Produire vite, frapper juste : la guerre à l’échelle du drone Quel est le point commun entre une robe à 19 euros et un drone kamikaze de 500 dollars ? Tous deux sont pensés pour un usage bref, un impact rapide et un remplacement immédiat. Dans la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie, la fast fashion n’est plus une métaphore provocatrice, mais un modèle de référence. L’accélération technologique, l’obsolescence programmée, la saturation du marché par des objets peu chers mais en grand nombre – toutes ces caractéristiques se retrouvent désormais dans les chaînes de production militaire. Le drone en est l’incarnation parfaite : produit en masse, consommé en vol, détruit à l’usage. Jetable. La guerre en Ukraine a transformé un objet de niche en système d’arme central. D’abord destiné à la reconnaissance, le drone est devenu omniprésent : surveillance, correction de tir, bombardement, guerre électronique, logistique, frappe longue portée, interception… Il est aujourd’hui responsable de près de 70 % des pertes humaines en Ukraine selon certaines estimations, bien plus que l’artillerie ou l’infanterie. Chaque jour, les réseaux sociaux s’emplissent de vidéos de frappes chirurgicales menées par des quadricoptères low cost, pilotés avec précision par des soldats souvent formés… sur des jeux vidéo. Des gamers aux pilotes de guerre : la génération FPV entre en action Car la guerre par drones est aussi une guerre de pilotes. Et les meilleurs d’entre eux, l’Ukraine les recrute parmi les gamers. FPV (First Person View), simulateurs de vol, réflexes joystick : la génération formée sur Battlefield ou Liftoff est devenue l’élite des nouvelles brigades d’assaut. À Kharkiv, dans une villa reconvertie en caserne, ou dans un hangar anonyme baptisé Kill House à Kiev, des jeunes hommes et femmes s’entraînent en immersion, lunettes sur les yeux, doigts crispés sur les manettes, entre deux frappes réelles sur le front. Un soldat ukrainien résume : “Les drones, ce sont les nouvelles kalachnikovs“. L’Ukraine, qui forme désormais plus de 70 brigades à la guerre par drone, veut produire entre 3 et 4 millions de systèmes d’ici fin 2025. Dans le même temps, la Russie augmente ses frappes en salves de centaines de Shahed-136, drones préprogrammés et fabriqués localement à coût réduit. Le drone est ainsi devenu une unité stratégique de base, comme la cartouche au XXe siècle ou le missile dans les années 1990. On en consomme par milliers. On en perd autant. Ce n’est pas grave, tant qu’on peut les remplacer plus vite qu’on ne les détruit. Cette logique oblige à repenser les modèles occidentaux. En France, un officier du Commandement du combat futur (CCF) le reconnaît : “Les plans industriels à cinq ou dix ans où on prévoit d’équiper tout le monde avec le même matériel ne fonctionneront plus.” La guerre industrielle est revenue, mais sous une forme nouvelle : modulaire, adaptative, semi artisanale parfois, mais rapide, vivante, évolutive. Les délais d’industrialisation doivent être compressés, les cycles de certification raccourcis. L’armée ukrainienne certifie un drone en un mois. Chaque semaine, de nouveaux modèles sont testés, améliorés, déployés. Low cost, agile, jetable : le nouvel âge des drones L’industrie de défense ukrainienne s’est révélée d’une efficacité redoutable : plus de 500 entreprises, 240 projets certifiés, des drones testés en situation réelle puis immédiatement modifiés. Dans ce laboratoire de guerre, le front devient atelier. Le champ de bataille dicte la R&D. L’opérateur devient ingénieur, le tacticien devient designer. On assemble sur place, on adapte selon l’ennemi, on bidouille, on optimise, on dérègle les schémas classiques de production. C’est le triomphe de la doctrine field-to-factory-to-front. Face à cela, les chaînes logistiques occidentales, conçues pour la paix, peinent à suivre. Le soutien logistique militaire reste lourd, lent, normé. En 2024, 150 trains militaires français ont été acheminés à travers l’Europe, mais les infrastructures, les ponts, les autorisations, les goulets réglementaires restent des freins. Or la guerre rapide exige des flux continus, agiles, résilients. Le défi est stratégique : peut-on soutenir une guerre de haute intensité avec une logistique calibrée pour des programmes lourds, quand le terrain impose des flux rapides et continus ? Le dilemme est clair. Soit l’Europe persiste dans un modèle de qualité, de perfection, de haute technologie maîtrisée mais lente. Soit elle accepte de bifurquer vers un modèle hybride : maintenir l’excellence tout en intégrant la vitesse, l’agilité, l’adaptabilité. Produire des systèmes simples, efficaces, remplaçables, combinés à des architectures logicielles évolutives, comme le font les Ukrainiens. La Russie l’a compris : ses drones sont moins performants, mais suffisamment nombreux et diversifiés pour saturer les défenses adverses. Le rapport coût-efficacité joue en sa faveur. Car au fond, la guerre des drones impose un retour à une vérité brutale : ce n’est pas le plus sophistiqué qui gagne, mais celui qui frappe, observe et remplace le plus vite. L’observation se fait par essaims de DJI Mavic ou Leleka-100 ; la frappe par FPV low cost ou drones kamikazes ; la coordination via des messageries sécurisées connectées à des cartes numériques comme Kropyva. L’autonomie vient de l’IA embarquée ; la survie, de la capacité à brouiller ou éviter les contre-mesures. Le théâtre ukrainien est un jeu d’échecs algorithmique joué à 100 à l’heure . 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 6 mai Share Posté(e) le 6 mai Le 26/04/2025 à 14:18, Titus K a dit : Le Caracal vient d'être sélectionné alors que le Blackhawk était proposé. Sur la partie guerre des mines, c'est les Français qui vont utiliser un système partiellement américain alors que pays-bas/belgique choisissent navire+toolbox 100% européenne. Les KDC-10 ont été remplacés par des MRTT et pas des KC-46. Chinook, Apache, Patriot, Reaper ... au moment de ces choix il n'existait tout simplement pas de solution Européenne comparable. Il reste évidement le cas F-35... On parle d'un des pays les plus Atlantiste d'Europe, je trouve que les choses vont dans le bon sens même si ce n'est évidement pas encore exemplaire... Bon ceci dit : on apprend aujourd'hui que jusqu'a 175 tomahawk pourraient être commandés aux US pour la modique somme de 2.2 Milliards ... et qu'un achat de JLTV est sérieusement envisagé... Quand au choix de Oshkosh (qui est mal reçu aux PB) j'imagine que c'est aussi lié à ca : https://apnews.com/article/oshkosh-defense-broshuis-trailer-contract-us-army-a5e610bd08198ba5d91a5e8f3c63b4f7 https://oshkoshdefense.com/oshkosh-defense-to-produce-medium-equipment-trailers-for-u-s-army/ Tu as raison, le passé c'est le passé. Mais il doit permettre de mieux construire l'avenir. Ça bouge et c'est bien même si c'est pas simple dans une Europe des nations avec une histoire mouvementée et des divisions toujours là. Et la France qui dispose de fortes capacités technologiques sur une bonne partie du spectre qui pourrait permettre de la mettre à la pointe. Mais elle a un gros cailloux dans la chaussures avec une situation financière calamiteuse. J'imagine si elle avait les finances de nos voisins germains, ce qu'elle pourrait faire en mettant un gros billet de 100 Mds... Parce qu'apparemment ça va être plus que compliqué voire impossible d'atteindre ce qui avait été annoncé. Rien sur le 1er trimestre, le déficit public frolle les 50 Mds... Dommage, on semble pouvoir rater le coche dans un domaine de grand savoir faire et stratégique qui nous placerait à la pointe de l'Europe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
13RDP Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai (modifié) Signature d'un traité d'amitié et surtout d'assistance commune entre la France et la Pologne: https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/direct-emmanuel-macron-est-attendu-a-nancy-pour-signer-un-traite-d-amitie-historique-avec-le-premier-ministre-polonais-donald-tusk-3150188.html https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-pologne-le-traite-de-nancy-aboutissement-d-un-lent-rechauffement-entre-varsovie-et-paris_230546 Modifié le 9 mai par 13RDP 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai Il y a 5 heures, 13RDP a dit : Signature d'un traité d'amitié et surtout d'assistance commune entre la France et la Pologne: https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/direct-emmanuel-macron-est-attendu-a-nancy-pour-signer-un-traite-d-amitie-historique-avec-le-premier-ministre-polonais-donald-tusk-3150188.html https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-pologne-le-traite-de-nancy-aboutissement-d-un-lent-rechauffement-entre-varsovie-et-paris_230546 Et logiquement ce qui devait arriver, arriva. Fruit des discussions à haut niveaux de ces derniers mois, du traité de Nancy, des multiples signalements stratégiques de Paris. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai il y a 13 minutes, olivier lsb a dit : Et logiquement ce qui devait arriver, arriva. Fruit des discussions à haut niveaux de ces derniers mois, du traité de Nancy, des multiples signalements stratégiques de Paris. Ça reste dans la ligne gaulliste, et judicieusement ambigu ; mais un peu moins ambigu tout de même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Frencho Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai (modifié) Ouais, faudrait passer des 290 têtes nucléaires a 600 pour être crédibles. En 15 ans nous avons perdu une dizaine de têtes nucléaires et passé sous la barre des 300, en ce temps la Chine est passée d'un peu moins de 300 à environ 600 têtes nucléaires. 2 SNLE remplis au max avec 16 M51.3 c'est 160 têtes nucléaires chacun (config de 10 TNO par missile), donc 320, avec la config a 6 TNO c'est 288 pour 3 SNLE remplis. Et on a moins de 90 ASMP-A avec 1 tête chacun donc meme avec la config minimum de 6 TNO par missile nous ne pouvons pas équiper 3 SNLE simultanément avec 16 M51.3 chacun. Il est déjà arrivé d'avoir 3 SNLE en patrouille en 2022 can Poutine faisait son chantage de frappes nucléaires, je suppose que les soutes missiles étaient d'etre bien remplies. Modifié le 9 mai par Frencho Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai il y a 47 minutes, Frencho a dit : nous ne pouvons pas équiper 3 SNLE simultanément avec 16 M51.3 chacun. La dissuasion nucléaire c'est pas avoir 12 chargeurs cameberts a côté de son HK, 15 têtes sur la Russie et les dégats sont irréparables ... Clairon 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai (modifié) Il y a 2 heures, Boule75 a dit : Ça reste dans la ligne gaulliste, et judicieusement ambigu ; mais un peu moins ambigu tout de même. Je crois que dans la grammaire Gaulliste, les "intérêts de nos partenaires" n'avaient jamais été consolidés dans les intérêts vitaux de la France. Que des intérêts à l'étranger fassent partie des intérêts vitaux de la France, c'était surement vrai dès De Gaulle. Que des intérêts vitaux espagnols ou polonais soient identifiés comme des intérêts vitaux français, je crois que c'est assez nouveau. Modifié le 9 mai par olivier lsb Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 9 mai Share Posté(e) le 9 mai Il y a 4 heures, Frencho a dit : Ouais, faudrait passer des 290 têtes nucléaires a 600 pour être crédibles. En 15 ans nous avons perdu une dizaine de têtes nucléaires et passé sous la barre des 300, en ce temps la Chine est passée d'un peu moins de 300 à environ 600 têtes nucléaires. 2 SNLE remplis au max avec 16 M51.3 c'est 160 têtes nucléaires chacun (config de 10 TNO par missile), donc 320, avec la config a 6 TNO c'est 288 pour 3 SNLE remplis. Et on a moins de 90 ASMP-A avec 1 tête chacun donc meme avec la config minimum de 6 TNO par missile nous ne pouvons pas équiper 3 SNLE simultanément avec 16 M51.3 chacun. Il est déjà arrivé d'avoir 3 SNLE en patrouille en 2022 can Poutine faisait son chantage de frappes nucléaires, je suppose que les soutes missiles étaient d'etre bien remplies. Ça change quoi d'en avoir 300 ou 600 ? Balance un seul M51 et la riposte partira avant la fin de la parabole de ton missile. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Frencho Posté(e) le 10 mai Share Posté(e) le 10 mai (modifié) @Clairon @Teenytoon Vers la fin de la guerre froide la France avait plus de 540 ogives nucléaires et 6 SNLE. Nous sommes les seul pays dont son arsenal nucléaire se réduit les autres augmentent leurs stocks ou lancent de programmes nucléaires militaires. Même le Royaume-Uni va passer de 225 à 260 têtes nucléaires et ils n'ont pas de composante aéroporté comme nous. Il faut bien dissuader la Russie, la Chine et les États-Unis simultanément. Et ce n'est pas avec un parapluie nucléaire de 290 têtes nuclaires que l'on va rassurer la Pologne, l'Allemagne et compagnie contre les 4000 nukes des Russes et 4000 des États-Unis, ni les 600 chinoises (et chaque année ils vont en avoir d'avantage). La perte d'un SNLE en patrouille avec tous ses M51 est une possibilité que ce soit un accident ou coulé par un ennemi. Ça prendrait combien d'années fabriquer 160 TNO? Déjà que le transfert des savoirs generationels pour creer en rapidement et massivement des ogives nucléaires est remis en doute vu que nous en fabriquons plus depuis les années 1990 quand on à fermé les usines de matieres fissiles militaires. Et comme je suis partisan de fournir des ASMP-AR à des membres de l'U.E possedant des Rafales (Grèce, Croatie) bein on est à court. Si je ne me trompe pas les pays dotés des B61 en 20 chacun. Modifié le 10 mai par Frencho Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 10 mai Share Posté(e) le 10 mai Il y a 17 heures, 13RDP a dit : Signature d'un traité d'amitié et surtout d'assistance commune entre la France et la Pologne: https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/direct-emmanuel-macron-est-attendu-a-nancy-pour-signer-un-traite-d-amitie-historique-avec-le-premier-ministre-polonais-donald-tusk-3150188.html https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-pologne-le-traite-de-nancy-aboutissement-d-un-lent-rechauffement-entre-varsovie-et-paris_230546 Il y avait besoin d'un traité pour que "l'amitié" Franco-Polonaise soit reconnue? Je croyais qu'il y avait pourtant quelques pages d'histoire entre les deux nations... ...Mais il faut croire que 20 ans de bisbilles sur fond de tropisme pro-Américain et de travail de sape à base de fake news et de lectures Francophobes de l'histoire ont eu plus d'importance... Il semblait même fut un temps que la France était plus responsable que l'allemagne et la russie des malheurs de la Pologne! Qu'on ne me parle pas de la russie, la Pologne a au moins autant fricoté avec les russes que la France. Quant à l'assistance... Je ne suis pas sûr de ce que je suis en droit d'attendre des Polonais en échange de rien moins... qu'un parapluie nucléaire? Ils comptent nous acheter des trucs? ...Mais dans ce cas où est donc leur traité d'amitié et d'assistance mutuelle avec leurs autres fournisseurs auprès desquels ils ont dépensé sans compter depuis des années? Où est le parapluie nucléaire Américain protégeant la Pologne? Où est le parapluie nucléaire Allemand protégeant la Pologne? Où est le parapluie nucléaire Sud-Coréen protégeant la Pologne? Où est le parapluie nucléaire turc protégeant la Pologne? Bref... Il y a 9 heures, olivier lsb a dit : Je crois que dans la grammaire Gaulliste, les "intérêts de nos partenaires" n'avaient jamais été consolidés dans les intérêts vitaux de la France. Que des intérêts à l'étranger fassent partie des intérêts vitaux de la France, c'était surement vrai dès De Gaulle. Que des intérêts vitaux espagnols ou polonais soient identifiés comme des intérêts vitaux français, je crois que c'est assez nouveau. On attend impatiemment qu'il en soit de même à l'inverse. À savoir que les intérêts vitaux Français soient considérés comme tels par les autres Européens. Surtout ceux qui attaquent notre pays sur tous les fronts hybrides: économique, informationnel, industriel, financier, politique, idéologique... Et j'attends aussi encore qu'on m'amène la preuve que nous agissons de la sorte à leur égard. Moi j'appelle ça être traités en larbins. On est devenus le sans-amis racketté de la cour de récré'. AUCUNE nation Européenne, si elle en était dotée, n'irait mettre ses armes au service de la protection des Français. AUCUNE. D'ailleurs elles ne mettront déjà jamais leurs armes conventionnelles au service de cette protection non plus, en témoigne leur refus de considérer l'outre-mer Français comme des territoires Européens, ce que la France elle ne remet pas en cause, comme elle l'a encore prouvé récemment en ayant pris fait et cause pour le Danemark dans l'affaire Groenlandaise... mais bien sûr les éternels margoulins diront que c'était par crainte de voir "l'empire colonial" Français être le prochain sur la liste, ou que sais-je... Il y a 10 heures, Frencho a dit : Ouais, faudrait passer des 290 têtes nucléaires a 600 pour être crédibles. En 15 ans nous avons perdu une dizaine de têtes nucléaires et passé sous la barre des 300, en ce temps la Chine est passée d'un peu moins de 300 à environ 600 têtes nucléaires. 2 SNLE remplis au max avec 16 M51.3 c'est 160 têtes nucléaires chacun (config de 10 TNO par missile), donc 320, avec la config a 6 TNO c'est 288 pour 3 SNLE remplis. Et on a moins de 90 ASMP-A avec 1 tête chacun donc meme avec la config minimum de 6 TNO par missile nous ne pouvons pas équiper 3 SNLE simultanément avec 16 M51.3 chacun. Il est déjà arrivé d'avoir 3 SNLE en patrouille en 2022 can Poutine faisait son chantage de frappes nucléaires, je suppose que les soutes missiles étaient d'etre bien remplies. Des ASMP-A il y en a 54, pas 90. Et si la chine est crédible avec 600 têtes pour protéger 1.3 milliards de Chinois, la France est crédible avec 300 têtes pour protéger 450 millions d'Européens. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 10 mai C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 mai @Patrick Question sérieuse. Est-ce à qu'à un seul et unique moment dans ta vie tu as pu te montrer satisfait de quelque chose ? 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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