rogue0 Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures (modifié) Repost du fil gripen: Le 25/02/2025 à 21:50, mgtstrategy a dit : Veto !!! Piqûre de rappel sur le fait que le Gripen n'est PAS ITAR-free, et est donc blocable à l'export par les USA. La vente de Gripen à la Colombie aurait été (officieusement) bloquée par les USA (of Trumpland), qui souhaite leur refiler des F-16, soit neufs, soit d'occasion (s'ils sont trop pauvres). Ici, le blocage aurait été déclenché sur les moteurs F414 américains... (il reste plein d'autres composants possibles). https://nationalinterest.org/blog/buzz/not-so-fast-america-shoots-down-swedens-gripen-jet-deal-with-colombia https://meta-defense.fr/2025/03/04/echec-gripen-colombie-export-f414-trump/ Dommage pour Saab. A garder en tête pour le réarmement européen... (j'avais loupé la nouvelle sur le fil Gripen et Colombie) --------------------------------------- Les souverainistes français pardon européens anonymes leur conseilleraient de changer de moteur, soit le M-88, soit le EJ-200 (plus proche du F414 en dimension et specs)... Ainsi que tous les composants US. (EDIT: ce qui serait un taf considérable) Par contre, du support industriel de ce type, ça se monnaye ... en cash, ou en nature par échanges de bons procédé. (genre des accords de coordination de type Key West (EDIT) sur le marché du réarmement européen (les autres exports, c'est chacun pour soi). * Saab aurait la priorité sur le créneau des clients fauchés (police du ciel de base) + chasseur de défense locale (bases rustiques près des frontières russes) avec du Gripen dés-ITAR-ifé + des AWACS + une partie des drones (la conception, pour les ventes, c'est chacun pour soi) * l'Eurofighter aurait la priorité sur le créneau des gros intercepteurs pour clients riches + quelques drones (la conception, pour les ventes, c'est chacun pour soi) * et le Rafale + ses drones auraient ... tout le reste. ------------------------------------------ Le reste ( sur la probable bascule de l'Amérique Latine vers la Chine), j'ai posté sur le fil Politique étrangère US Modifié il y a 4 heures par rogue0 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures (modifié) Il y a 6 heures, herciv a dit : Merci à OPEX360 pour cet article. En gros 840 milliard c'est un minimum on peut monter à beaucoup, beaucoup plus si il faut. L'épargne européenne est bien appelé comme prévu. La Commission de Bruxelles présente un plan à 800 milliards d’euros pour « réarmer l’Europe » par Laurent Lagneau · 4 mars 2025 https://www.opex360.com/2025/03/04/la-commission-de-bruxelles-presente-un-plan-a-800-milliards-deuros-pour-rearmer-leurope/ Même s’il y a un vif désaccord sur les garanties de sécurité que réclame l’Ukraine avant de s’engager dans un processus de paix avec la Russie, les États-Unis n’ont pas remis en cause leur appartenance à l’Otan. Pas encore, du moins. Ainsi, recevant le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à la Maison Blanche, la semaine passée, le président Trump a dit soutenir l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, lequel contient la fameuse clause de défense collective entre les alliés. Mais « je ne pense pas que nous allons avoir de raison d’y recourir », a-t-il ajouté, avant de souligner, comme à son habitude, que les États-Unis payaient une « part disproportionnée » dans le financement de l’Otan. Cela étant, la vive altercation entre M. Trump et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 28 février, a ravivé les craintes d’un désengagement militaire américain du Vieux Continent, où de nombreux pays [pour ne pas dire presque tous] ont jusqu’ici compté sur les États-Unis pour assurer leur sécurité. Aussi, le débat sur la mise en place d’une « défense européenne » a-t-il repris de la vigueur. Mais pour cela, encore faut-il s’en donner les moyens… D’où le plan « ReArm Europ », dont les grandes lignes ont été dévoilées par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui entend jouer un rôle croissant dans les affaires de défense, alors que celles-ci, selon les traités en vigueur, ne relèvent que des États membres. « L’Europe fait face à un danger clair et immédiat d’une ampleur qu’aucun d’entre nous n’a connue dans sa vie d’adulte » et « l’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère, est en jeu », a justifié Mme von der Leyen, ce 4 mars. Ce plan pour « réarmer l’Europe » vise à mobiliser 800 milliards d’euros pour financer les dépenses militaires, dont 150 milliards sous forme de prêts mis à la disposition des vingt-sept États membres de l’UE pour leur permettre d’investir dans des capacités jugées clés et urgentes, comme la défense aérienne, les drones, la lutte antidrone, l’artillerie et les munitions. Le deuxième point de ce plan prévoit de déroger aux règles du Pacte de stabilité et de croissance en sortant les dépenses militaires du calcul des 3 % de déficit. « Cela permettra aux Etats membres d’augmenter de manière significative leurs dépenses de défense sans déclencher la procédure de déficit excessif », a expliqué la présidente de la Commission. Et s’ils « augmentent leurs dépenses de défense de 1,5 % du PIB en moyenne, cela pourrait créer une marge de manœuvre budgétaire de près de 650 milliards d’euros sur une période de quatre ans », a-t-elle ajouté. Une autre piste consisterait à puiser dans les fonds dits de cohésion, censés réduire les écarts socio-économiques entre les régions, pour financer des projets d’armement. Le total de ces fonds s’élève à 392 milliards d’euros pour la période 2021-27. Cependant, Mme von der Leyen n’a pas précisé le montant susceptible d’être prélevé pour les investissements dans la défense. Enfin, le plan prévoit de recourir à deux autres leviers pour mobiliser des capitaux privés. Le premier vise à faciliter le recours à la Banque européenne d’investissements [BEI] pour financer des projets de défense. Ce que, jusqu’à présent, cette dernière n’est pas autorisée à faire. Quant au second, il doit permettre la mise en place d’une Union de l’épargne et de l’investissement, afin de flécher l’épargne privée vers le secteur de la défense. Ces propositions seront évoquées lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, organisé à Bruxelles, le 6 mars. La Norvège s'interroge pour savoir comment renforcer l'aide à l'Ukraine avec son fonds de 1700 milliards d'Euros : https://www.euractiv.fr/section/ukraine/news/la-norvege-pourrait-puiser-dans-son-fonds-souverain-de-1-700-milliards-deuros-pour-renforcer-son-soutien-a-lukraine/ Possible que via l'Ukraine, ça se traduise par des commandes aux BTID Européennes. Modifié il y a 5 heures par CANDIDE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures (modifié) Il y a 12 heures, herciv a dit : Je pense à l'inverse de toi que ce sont exactement les bons leviers. Pour moi tu réfléchis avec des éléments de contexte de 2024. 2025 et la tornade MAGA aidant, la planche à billet qui était aux US va revenir en Europe. D'autre part l'Europe contrairement aux USA est assise sur une énorme épargne qui va avoir deux effets. Elle va permettre d'amorcer la pompe à investissement. Et elle va permettre de garantir les investissements qui ne sont pas si ébouriffant que çà quand on regarde les masses budgétaires qui vont être transférée à l'Europe. Pour que çà fonctionne de manière optimale, il faut que l'argent circule en Europe et en sorte le moins possible après y être entré. Il va donc falloir lever l'impôt sur les sociétés qui vont en profiter sans exception. Et en France on a une très bonne efficacité à lever l'impôt. Si en plus les moyens de la DGA sont musclés, l'efficacité de chaque euros investi sera bien meilleur qu'aux USA. J'ai posté sur le fil Allemagne à ce sujet. C'est très difficile et péremptoire d'affirmer que le retour de la planche à billets en Europe aura des effets bénéfiques. Les situations sont déjà très différentes d'un pays à l'autre : nous souffrons d'un excès de déséquilibre de notre budget et de notre endettement, l'Allemagne l'inverse. L'impôt est le même pour toutes les sociétés, quels que soient les niveaux de profit. L'impôt progressif sur les sociétés, ça n'existe pas dans aucun pays et ça serait très dangereux au demeurant. Beaucoup de "si" dans tes affirmations, louables c'est certain. J'ai personnellement l'usure du bon sens, ici professé et espéré depuis trois ans, pour application immédiate à l'époque, et qui commence seulement maintenant à être envisagé du bout des doigts. Pour trois fois plus d'efforts et de sueurs qu'il n'en n'aurait peut-être fallu à l'époque, pour stopper l'impérialiste de Moscou, quand son calcul était encore à l'étape "Europe-possible réaction". Pour rappel, car même aujourd'hui, c'est encore loin d'être pleinement intériorisé dans toutes les chancelleries du monde libre. Modifié il y a 5 heures par olivier lsb 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures Tiré du principal journal conservateur allemand :https://archive.is/J62f8 Nouveau document de référence : les besoins en matière de défense devraient « dépasser les 500 milliards d'euros ». L'économiste Moritz Schularick a imaginé le fonds spécial de 400 milliards. Il concrétise désormais avec des top-managers la manière dont cet argent sera dépensé - et augmente les besoins de financement. Depuis plusieurs jours, des propositions pour deux nouveaux fonds spéciaux, qui pourraient être décidées à court terme par la CDU/CSU, le SPD et les Verts, font la une des journaux. Il s'agit en premier lieu d'un pot de la dette de 400 milliards d'euros pour les dépenses de défense. Par ailleurs, il est question d'un budget financé par la dette de 400 à 500 milliards d'euros pour les infrastructures. C'est ce qu'a proposé un groupe d'économistes autour de Moritz Schularick, président de l'Institut d'économie mondiale de Kiel (IfW). Dans un document de référence que le F.A.Z. s'est procuré, Schularick concrétise désormais les propositions pour le fonds de défense en collaboration avec des spécialistes connus de l'économie. Les signataires sont, outre Schularick, l'ancien président du conseil d'administration d'Airbus Tom Enders, l'ancien patron de Deutsche Telekom et actuel président du conseil de surveillance d'Airbus René Obermann et l'entrepreneuse de capital-risque Jeannette zu Fürstenberg (Helsing CEO). Le cœur du document est un appel à orienter de manière ciblée les milliards de la défense vers la création d'une « supériorité asymétrique » en cas de guerre. Les auteurs écrivent : « En somme, les propositions visent “l'extrémité tranchante” de la défense, c'est-à-dire la supériorité sur le champ de bataille moderne, et moins les aspects de soutien ou de logistique de la défense ». En guise d'introduction, le scientifique et les managers appellent à ce que l'Allemagne devienne maintenant l'initiateur d'un projet « SPARTA » (Strategic Protection and Advanced Resilience Technology Alliance) pour la défense européenne, compte tenu de la guerre d'agression russe et de l'affaiblissement du soutien américain. Cela signifie « la mise en place immédiate de grands programmes d'armement axés sur les nouvelles technologies et l'acquisition souveraine intra-européenne ». La guerre en Ukraine montre que la supériorité sur le champ de bataille s'obtient aujourd'hui par la masse combinée à l'excellence technologique. Les auteurs énumèrent ensuite de nombreuses mesures concrètes, qui devraient toutes pouvoir être mises en œuvre dans un délai de six mois à cinq ans maximum. « Mur de drones à grande échelle au-dessus du flanc est de l'OTAN ». A court terme, ils demandent entre autres un « mur de drones à grande échelle au-dessus du flanc est de l'OTAN ». Une telle barrière pourrait, s'il s'agit de plusieurs dizaines de milliers de drones de combat, dissuader efficacement un agresseur. La surveillance sous-marine dans les pays baltes doit également être rapidement développée en collaboration avec les États riverains de la mer Baltique, « afin d'empêcher la Russie de mener une guerre hybride dans le domaine des infrastructures critiques ». Plutôt à moyen terme, les auteurs estiment que des améliorations techniques sont nécessaires, par exemple un « nuage combiné européen multi-domaines pour l'utilisation décentralisée et en réseau des données sur le champ de bataille ». Sur le thème de la dissuasion nucléaire, le document recommande une coopération de l'Allemagne avec la France et la Grande-Bretagne. Le scientifique et les managers estiment qu'un débat sur le nombre de chars et d'avions n'est pas pertinent. Ils déconseillent également implicitement l'acquisition de nouveaux avions de combat américains : « L'Allemagne a déjà dépensé des sommes considérables pour des avions de combat F-35 ». Leur fonctionnement nécessite des mises à jour régulières des logiciels et une maintenance contrôlée par les Etats-Unis, « ce qui entraîne une dépendance permanente », préviennent les auteurs. Le chef de la CDU Friedrich Merz avait évoqué le F-35 comme objet d'un éventuel accord avec le président américain. C'était toutefois avant la détérioration des relations transatlantiques. L'annexe du document indique en outre clairement comment se composent les 400 milliards d'euros dont il est question - et que, selon les auteurs, plus de 500 milliards d'euros pourraient même être nécessaires. La première hypothèse des auteurs est que l'Allemagne devra à l'avenir investir entre 3 et 3,5 pour cent de son produit intérieur brut (PIB) dans la défense, ce qui correspondrait à 130 à 150 milliards d'euros par an. La deuxième hypothèse est qu'un futur gouvernement fédéral pourrait réussir à réaffecter dix milliards d'euros par an du budget régulier à la défense. « Dans ces hypothèses, le deuxième fonds spécial devrait couvrir un déficit de financement d'environ 9,5 pour cent du PIB ou 429 milliards d'euros (en prix courants) d'ici 2035 », peut-on lire. Comme les auteurs ne croient pas à des efforts d'économie correspondants de la part des politiques, ils qualifient les besoins calculés de limite inférieure. Dans le cas contraire, le déficit de financement « augmenterait encore nettement et dépasserait les 500 milliards d'euros ». 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures il y a 25 minutes, Manuel77 a dit : Cela signifie « la mise en place immédiate de grands programmes d'armement axés sur les nouvelles technologies et l'acquisition souveraine intra-européenne » à ceux qui achètent le plus - aux USA - de montrer l'exemple, n'est-ce pas les Allemands ? Par ex. vos supposés F-35 ? Vos P-8A suivant le premier en tests constructeur ... Des Patriot et des hypothétiques Arrow israéliens loin d'être Itar free D'ailleurs n'aviez vous pas des programmes en cours, engagés par vous avec d'autres pays ? Ne serait il pas temps de revenir sur vos abandons ? Tigre Mk 3 par ex. Si besoin la France peut vous suggérer des choses en remplacement ... il y a 31 minutes, Manuel77 a dit : Ils déconseillent également implicitement l'acquisition de nouveaux avions de combat américains : « L'Allemagne a déjà dépensé des sommes considérables pour des avions de combat F-35 » Peut-être faut il encore passer à l' "explicitement" Peut mieux faire .. Mais c'est la bonne direction Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures il y a 43 minutes, Manuel77 a dit : Sur le thème de la dissuasion nucléaire, le document recommande une coopération de l'Allemagne avec la France et la Grande-Bretagne. Ils s'y sont mis à plusieurs pour de telles percées conceptuelles? 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) il y a 3 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 3 heures à l’instant, gustave a dit : Ils s'y sont mis à plusieurs pour de telles percées conceptuelles? Alain Bauer a fourni la documentation. Il est spécialiste en nucléaire militaire depuis avant-hier. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures Il y a 3 heures, CANDIDE a dit : La Norvège s'interroge pour savoir comment renforcer l'aide à l'Ukraine avec son fonds de 1700 milliards d'Euros : https://www.euractiv.fr/section/ukraine/news/la-norvege-pourrait-puiser-dans-son-fonds-souverain-de-1-700-milliards-deuros-pour-renforcer-son-soutien-a-lukraine/ Possible que via l'Ukraine, ça se traduise par des commandes aux BTID Européennes. Ce serait génial que l'Ukraine se paye une quarantaine de Rafale avec l'argent norvégien . Et là, ils risquent d'être rapidement combat proven en combat aérien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) il y a 1 heure Share Posté(e) il y a 1 heure il y a 41 minutes, Claudio Lopez a dit : Ce serait génial que l'Ukraine se paye une quarantaine de Rafale avec l'argent norvégien . Et là, ils risquent d'être rapidement combat proven en combat aérien. Une autre option est le remplacement anticipé par 30 Rafales des M2000-5 et le transfert de ces derniers vers l'Ukraine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) il y a 7 minutes Share Posté(e) il y a 7 minutes Il y a 12 heures, herciv a dit : Merci à OPEX360 pour cet article. En gros 840 milliard c'est un minimum on peut monter à beaucoup, beaucoup plus si il faut. L'épargne européenne est bien appelé comme prévu. La Commission de Bruxelles présente un plan à 800 milliards d’euros pour « réarmer l’Europe » par Laurent Lagneau · 4 mars 2025 https://www.opex360.com/2025/03/04/la-commission-de-bruxelles-presente-un-plan-a-800-milliards-deuros-pour-rearmer-leurope/ Révélation Même s’il y a un vif désaccord sur les garanties de sécurité que réclame l’Ukraine avant de s’engager dans un processus de paix avec la Russie, les États-Unis n’ont pas remis en cause leur appartenance à l’Otan. Pas encore, du moins. Ainsi, recevant le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à la Maison Blanche, la semaine passée, le président Trump a dit soutenir l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, lequel contient la fameuse clause de défense collective entre les alliés. Mais « je ne pense pas que nous allons avoir de raison d’y recourir », a-t-il ajouté, avant de souligner, comme à son habitude, que les États-Unis payaient une « part disproportionnée » dans le financement de l’Otan. Cela étant, la vive altercation entre M. Trump et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 28 février, a ravivé les craintes d’un désengagement militaire américain du Vieux Continent, où de nombreux pays [pour ne pas dire presque tous] ont jusqu’ici compté sur les États-Unis pour assurer leur sécurité. Aussi, le débat sur la mise en place d’une « défense européenne » a-t-il repris de la vigueur. Mais pour cela, encore faut-il s’en donner les moyens… D’où le plan « ReArm Europ », dont les grandes lignes ont été dévoilées par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui entend jouer un rôle croissant dans les affaires de défense, alors que celles-ci, selon les traités en vigueur, ne relèvent que des États membres. « L’Europe fait face à un danger clair et immédiat d’une ampleur qu’aucun d’entre nous n’a connue dans sa vie d’adulte » et « l’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère, est en jeu », a justifié Mme von der Leyen, ce 4 mars. Ce plan pour « réarmer l’Europe » vise à mobiliser 800 milliards d’euros pour financer les dépenses militaires, dont 150 milliards sous forme de prêts mis à la disposition des vingt-sept États membres de l’UE pour leur permettre d’investir dans des capacités jugées clés et urgentes, comme la défense aérienne, les drones, la lutte antidrone, l’artillerie et les munitions. Le deuxième point de ce plan prévoit de déroger aux règles du Pacte de stabilité et de croissance en sortant les dépenses militaires du calcul des 3 % de déficit. « Cela permettra aux Etats membres d’augmenter de manière significative leurs dépenses de défense sans déclencher la procédure de déficit excessif », a expliqué la présidente de la Commission. Et s’ils « augmentent leurs dépenses de défense de 1,5 % du PIB en moyenne, cela pourrait créer une marge de manœuvre budgétaire de près de 650 milliards d’euros sur une période de quatre ans », a-t-elle ajouté. Une autre piste consisterait à puiser dans les fonds dits de cohésion, censés réduire les écarts socio-économiques entre les régions, pour financer des projets d’armement. Le total de ces fonds s’élève à 392 milliards d’euros pour la période 2021-27. Cependant, Mme von der Leyen n’a pas précisé le montant susceptible d’être prélevé pour les investissements dans la défense. Enfin, le plan prévoit de recourir à deux autres leviers pour mobiliser des capitaux privés. Le premier vise à faciliter le recours à la Banque européenne d’investissements [BEI] pour financer des projets de défense. Ce que, jusqu’à présent, cette dernière n’est pas autorisée à faire. Quant au second, il doit permettre la mise en place d’une Union de l’épargne et de l’investissement, afin de flécher l’épargne privée vers le secteur de la défense. Ces propositions seront évoquées lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, organisé à Bruxelles, le 6 mars. Autre résumé par le site le grand continent (si paywall, désactivez le javascript) https://legrandcontinent.eu/fr/2025/03/04/ursula-von-der-leyen-annonce-lere-du-rearmement-europeen-avec-des-mesures-viisant-a-mobiliser-800-milliards-deuros/ Disclaimer : je n'ai pas d'info précise sur les biais ou le propriétaire de ce journal (tendance pro-ukraine, et puissance européenne), même s'il est plus factuel et sourcé que la moyenne. Note: même si l'heure est de sortir vite les gros moyens (au lieu de palabrer en réunion), plusieurs états membres ne font pas confiance à UVDL... Car elle est soupçonnée de vouloir élargir son domaine (commission européenne) à la défense, domaine régalien. Bon, du coup, les états européens vont la remercier de lever les plafond d'endettement ... et proposer leurs propres initiatives. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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