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Europe de la Défense ?


Messages recommandés

Merci Manuel77, ton message éclairci grandement le sujet.

Et en effet, moi non plus je ne comprends pas trop ce qui se passe en Lybie et la position de la France. Ça m’embête qu’on s’oppose à l’Italie (pays que personnellement j’aime énormément) - mais pas du tout qu’on s’oppose à la Turquie par contre (notamment « l’accord »sur les eaux territoriales entre Lybie et Turquie)

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Il y a 4 heures, Manuel77 a dit :

Macron défend les intérêts français de manière plus claire et plus conflictuelle que ses prédécesseurs, notamment vis-à-vis de l'Allemagne. Il utilise son pouvoir et court-circuite davantage ses ministères que ses prédécesseurs.

Ich stimme hundertprozentig zu.

C'est dramatique. Toute l'expertise, toute l'expérience accumulée dans les ministère est finalement sous-utilisée. C'est un beau gâchis.

Si tu en as l'occasion, je te conseille de regarder le très divertissant film Quai d'Orsay où Thierry Lhermitte (le jeune politicien qui parle le langage des spin doctors) court-circuite ou maltraite Niels Arestrup (le vieux diplomate qui a l'expérience et qui sait comment vraiment résoudre les problèmes) :

Le 04/06/2022 à 20:54, Wallaby a dit :

Dans le film "Quai d'Orsay", le politicien ridicule Thierry Lhermitte est humilié par le diplomate professionnel Niels Arestrup, qui a l'expérience, qui gère les affaires sur la longue durée.

La suppression du corps diplomatique, c'est la revanche de Thierry Lhermite sur Niels Arestrup.

 

 

Voir aussi ceci :

Le 04/06/2022 à 23:30, Wallaby a dit :

https://www.monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194

Qui pilote vraiment le Quai d’Orsay ? Emmanuel Macron et l’« État profond », par Marc Endeweld

M. Macron décide d’exhorter ses diplomates à « repenser (…) notre relation avec la Russie », et à renforcer le dialogue avec celle-ci, car « pousser la Russie loin de l’Europe est une profonde erreur stratégique, parce que nous poussons la Russie soit à un isolement qui accroît les tensions, soit à s’allier avec d’autres puissances comme la Chine, ce qui ne serait pas du tout notre intérêt ». Déjà, dans son livre Révolution, publié lors de la campagne présidentielle, il annonçait son intention de « travailler avec les Russes pour stabiliser leur relation avec l’Ukraine et permettre que soient levées progressivement les sanctions de part et d’autre (4) ».

M. Macron a découvert le dossier russe en janvier 2016 quand il s’est rendu à Moscou alors qu’il était ministre de l’économie. Il est alors accompagné de M. Jean-Pierre Chevènement, nommé quatre ans plus tôt représentant spécial de la France pour la Russie dans le cadre de la « diplomatie économique ». Les deux hommes, qui s’apprécient — M. Chevènement nous rappelle que M. Macron fut plus jeune, à la fin des années 1990, engagé dans son parti, le Mouvement des citoyens (MDC) —, entament vite un dialogue sur le sujet. « En 2017, Emmanuel Macron m’a demandé de reprendre du service », nous confie l’ancien ministre, avec pour nouvelle mission de réintégrer pleinement la Russie au sein du Conseil de l’Europe — une instance intergouvernementale qui regroupe quarante-sept pays, soit toute l’Europe au sens large sauf la Biélorussie. Ce sera chose faite en juin 2019, la Russie retrouvant ses droits de vote perdus après l’annexion de la Crimée en mars 2014. M. Chevènement n’utilise pas de pincettes diplomatiques pour exposer les résistances à l’intérieur du ministère des affaires étrangères : « Quand le président Macron me reçoit avec tout son “staff”, je sens très vite qu’il y a des gens sur l’ancienne ligne. Je me heurte à tous les étages à cet État profond. Toutes mes propositions contredisaient nombre de responsables du Quai. Depuis Bernard Kouchner [ministre des affaires étrangères de 2007 à 2010], et les nominations qui en ont résulté, la ligne sur ce dossier est celle des néoconservateurs américains. »

Lancé dans les années 1970, le « néoconservatisme » est un courant de pensée diffusé par des intellectuels américains venus de la gauche, qui dénonçaient alors la realpolitik de Henry Kissinger.

M. Martin Briens reste directeur de cabinet de Mme Florence Parly, la ministre de la défense. Or MM. Errera, Roche et Briens occupaient des postes-clés pendant la présidence très atlantiste de M. Sarkozy.

Pour quelles raisons le chef de l’État a-t-il accepté de telles nominations, pour ensuite dénoncer l’existence d’un « État profond » ? Un diplomate se désespère : « Macron ne s’est pas donné les moyens de prendre le contrôle de l’appareil. Il se retrouve à la fois seul face à son administration, mais aussi au sein même de l’Élysée. » Le crédit de la France en pâtit. M. Poutine a lui-même relevé cette confusion lors du forum international Valdaï à l’automne 2019 : « Je ne sais pas ce qu’est l’État profond. En Russie, il y a un État qui obéit au président », a répondu le président russe au géopolitologue français Pascal Boniface, qui lui demandait de réagir aux propos de M. Macron.

Et avant la mise au point présidentielle d’août 2019, le cabinet de Mme Parly avait interdit au chef d’état-major des armées de se rendre à Moscou, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Sollicité par l’intermédiaire de son cabinet, M. Le Drian n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Ancien ministre des affaires étrangères et diplomate de carrière, M. Dominique de Villepin a affronté de telles résistances lors de la guerre en Irak : « Ces réseaux atlantistes sont extrêmement forts chez les militaires français, et ils sont également en lien avec les activités économiques. Ils sont anglo-saxons d’esprit », nous assure-t-il.

Dès juin 2017, sitôt élu président, dans un entretien au Figaro, M. Macron promet : « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des États faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie (10). »

M. Macron entend troquer le discours sur les « valeurs » pour celui de la realpolitik. Il veut parler avec tout le monde.

« Emmanuel Macron ne considère pas que la France doit faire profil bas. Il n’achète pas l’idée d’une France qui devrait se fondre dans le magma occidental. Il a l’ambition de jouer un rôle », assure M. Védrine, qui ajoute : « Il n’est pas gaullo-mitterrandien, il n’est pas néoconservateur. La synthèse macronienne emprunte à tous les courants. » Pragmatisme gaullien ou vulgaire opportunisme ? « C’est une diplomatie par défaut », estime pour sa part Bertrand Badie, politiste spécialiste des relations internationales. « Il s’inscrit comme un bon élève de Sciences Po, dans une certaine continuité gaullo-mitterrandienne, tout en reprenant certains thèmes néoconservateurs. Tout cela repose sur un très faible renouvellement de logiciel de notre diplomatie. »

Dès 2016, dans Révolution, le futur président soulignait qu’il faut assurer un « rééquilibrage de notre relation » avec les États-Unis. Mais, depuis, M. Macron peine à faire sien l’axiome gaulliste : une France alliée, mais non alignée. En février 2019, la France reconnaît précipitamment Juan Guaidó, l’homme de Washington, comme « président en charge » (sic) du Venezuela. En janvier dernier, alors qu’un drone américain assassine le général iranien Ghassem Soleimani, il exprime son « entière solidarité » avec les États-Unis et appelle l’Iran à s’abstenir « de toute mesure d’escalade militaire »…

On retrouve cet entre-deux dans le dossier russe : « Quand on joue une partie, et qu’on ne la joue pas à fond, le partenaire a tendance à vouloir vous contourner, assure M. de Villepin. En fait, on ne joue pas assez avec l’autre monde, on continue de préférer un partenaire central, les États-Unis. Je me souviens que, sur l’Irak en 2003, j’avais mis des mois à convaincre Poutine que nous étions sérieux, c’est-à-dire que nous étions prêts à mettre notre veto au Conseil de sécurité. Le problème aujourd’hui est que, sur plusieurs sujets, Poutine doute que la France soit prête à en payer le prix. Est-on pris au sérieux ? Nos hésitations, notre confort atlantique, nous mettent dans une position où on perd sur tous les tableaux. »

Pourtant, le temps presse, car Moscou pourrait être tenté d’enjamber l’Europe, ainsi que l’a rappelé au Sénat le diplomate Pierre Vimont, nommé représentant spécial de la France pour la Russie : « Nous assistons au développement d’un dialogue direct, au-dessus de nos têtes, entre Russes et Américains sur des questions qui intéressent la sécurité des États européens, ce qui me dérange quelque peu. Les Européens doivent défendre leurs propres intérêts (14). »

Paris a également du mal à préciser sa relation avec la Chine. « Macron est ambigu, estime un diplomate : il souhaite établir un vrai partenariat, tout en n’ayant pas confiance, et en adoptant une stratégie du cordon sanitaire » contre Pékin.

Le jeu diplomatique paraît marginalisé au profit d’une vision manichéenne du monde, qui privilégie la guerre et les sanctions commerciales comme instrument de la politique étrangère. « Le Quai subit la militarisation de la diplomatie française depuis Sarkozy, estime M. de Villepin. Il a perdu beaucoup de ses capteurs dans le monde, notamment en Afrique. Il n’est plus à l’avant-garde, mais dans une gestion de l’intendance. » Longtemps en poste en Afrique, l’ancien diplomate Laurent Bigot s’en désole : « Les diplomates ne sont plus capables de produire des analyses et une stratégie ».

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Le 03/09/2022 à 14:46, Manuel77 a dit :

Bonjour Bechar,

Merci pour ce nouveau message  et ton résumé ! Vraiment. Excuses n'ai pas pu le lire avant. Je lis l'anglais mais ne me suis pas donné la peine ce coup-ci. 

MERCI de continuer à nous éclairer de tes points de vue  et de la vision des allemands 

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il y a une heure, Bechar06 a dit :

Merci pour ce nouveau message  et ton résumé ! Vraiment. Excuses n'ai pas pu le lire avant. Je lis l'anglais mais ne me suis pas donné la peine ce coup-ci. 

MERCI de continuer à nous éclairer de tes points de vue  et de la vision des allemands 

Oui ! Mais il faut rappeler que le texte pointé par @Manuel77 a plus d'un an : beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis.

Concernant la politique française en Libye : il me semble bien 1. qu'on a pas trop de politique tranchée (on souhaiterait vivement que les deux camps se réconcilient... mais ils se battent) et 2. que c'est la même politique que l'Italie, et coordonnée avec elle et - me semble-t-il - l' Allemagne et/ou le Haut Représentant de politique extérieure de l'UE.

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Qui dit Europe de la défense dit préférence européenne en matière d'armement il me semble.

On a un membre clairement déviant avec la Pologne.  Dernier exemple en date http://www.opex360.com/2022/09/09/la-pologne-va-commander-96-helicopteres-dattaque-americains-ah-64e-guardian/

Et l'Allemagne qui va prendre le même chemin, plus F35 pour les deux.

Tout va parfaitement bien.

 

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Il y a 17 heures, BP2 a dit :

Qui dit Europe de la défense dit préférence européenne en matière d'armement il me semble.

En principe Oui!     Mais ...

Il y a 17 heures, BP2 a dit :

On a un membre clairement déviant avec la Pologne

La Pologne ne veut pas d'Europe de la Défense. Elle veut la Défense de l'Europe et d'abord la défense de la Pologne. Donc elle sait vers qui se tourner. En plus, l'exemple Ukrainien est accablant pour l'Europe.

La défense européenne est une utopie qui ne peut devenir réalité que si on commence par le fondement d'une politique commune de défense, ie une unité politique.

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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

Quel principe ?

On a une définition officielle de :

"Europe de la défense" non ... Chacun y projette ses désirs.

"en principe" = "théoriquement".

Ca veut dire qu'il faudrait une politique européenne de la défense, comme il y a une politique européenne de l'agriculture. Autrement dit, c'est pas demain la veille.

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1 minute ago, Alberas said:

"en principe" = "théoriquement".

Ca veut dire qu'il faudrait une politique européenne de la défense, comme il y a une politique européenne de l'agriculture. Autrement dit, c'est pas demain la veille.

La politique agricole commune interdit l'achat de matériel non communautaire ?

La politique européenne de défense et de sécurité existe... Et n'interdit pas l'achat de matériel non communautaire.

Ça irait à l'encontre de la concurrence libre et non faussée le dogme fondateur...

Ça léserait les clients en plus qui paieraient plus cher pour moins bien ...

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Il y a 1 heure, g4lly a dit :

La politique européenne de défense et de sécurité existe.

Tu as raison. Je bats ma coulpe!"

Citation

 

La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'Union européenne (UE). La PSDC est un instrument nouveau, beaucoup plus global qu'une alliance de défense, et potentiellement ambitieux puisqu'elle vise à la définition progressive d'une politique de défense commune de l'Union. Son objet premier est de doter l’Union d'une capacité opérationnelle, s’appuyant sur des moyens civils et militaires susceptibles d'être déployés en dehors de l’Union afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale, conformément aux principes de la charte des Nations unies. La PSDC vise à renforcer le rôle de l'UE en matière de gestion internationale des crises, de manière complémentaire et coordonnée avec l'OTAN.

Le traité de Lisbonne signé le 13 décembre 2007 instaure la PSDC qui prend la suite de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) mise en œuvre depuis le début des années 2000 sur la base du traité de Nice. Le nouveau traité trace le cadre des missions civiles et des opérations militaires de l'UE à l’étranger, et prévoit aussi la définition progressive d’une politique de défense commune de l’Union. Les décisions relatives à la PSDC sont adoptées par le Conseil européen et le Conseil de l'Union européenne à l'unanimité, sauf exceptions. Le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est chargé de proposer et de mettre en œuvre les décisions concernant la PSDC. Il a autorité sur les structures chargées des relations extérieures de l’Union, principalement le Service européen pour l'action extérieure.

Pour l'exécution opérationnelle des missions décidées dans le cadre de la PSDC, les capacités civiles et militaires requises sont mises à disposition par les États membres de l’UE. Chaque État membre demeure souverain pour définir et mettre en œuvre sa politique de sécurité et de défense nationale, dans le respect de ses accords internationaux.

 

Citation

La PSDC, introduite par le traité de Lisbonne (2007), prévoit la possibilité de définir une politique de défense commune de l'UE sans pour autant être la résurgence de l'idée de constituer une armée européenne et tout en continuant de reconnaître l'importance de l'OTAN dans la défense collective des membres de l'UE1.

J'arrête là mes citations parce que ça continue sur les instances administratives, les règles de coopération, les financements , etc... 

Il y a donc effectivement une "Politique de Sécurité et de Défense Commune", soumise peu ou prou aux mêmes procédures de fonctionnement que les autres politiques communes. Dans ce sens, il me semble que le terme "Europe de la Défense" est ambigü. Place aux lobbyistes et spécialistes du montage des dossiers de financement européen.

J'espère seulement que la Commission ne considèrera pas que certaines entreprises françaises de notre BITD sont trop hégémoniques dans leur domaine.

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9 hours ago, Alberas said:

Voila un nouvel exemple de ce que veut la Commission en matière de défense: "l'égalitarisme par le bas". "Non aux best athlete".

L'article est long et est en lecture libre:

https://www.latribune.fr/opinions/hypersonique-pourquoi-la-france-et-mbda-ont-pris-une-enorme-claque-de-bruxelles-929690.html

Le plus intéressant c'est le point 3 enfin exposé ouvertement...

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Un petit mouvement du SPD vers le SCAF ? :unsure:

https://www.sueddeutsche.de/politik/habeck-lambrecht-ruestungsexporte-verteidigung-1.5655790

Les feux de signalisation ne sont pas d'accord sur les livraisons d'armes. Le ministre de l'Economie Habeck s'oppose à la ministre de la Défense Lambrecht, qui souhaite être moins restrictive à l'avenir en matière d'exportations d'armes.

Une dispute s'annonce au sein de la coalition au sujet des exportations d'armes. Le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck (Verts) s'oppose aux demandes visant à rendre les exportations de technologie de défense moins restrictives à l'avenir. "Au lieu d'exiger des règles plus laxistes pour les exportations d'armes, nous allons devenir plus stricts et renforcer en même temps l'interaction avec les partenaires de valeurs et d'alliances", a déclaré Habeck au Süddeutsche Zeitung. "Il est clair que les armes n'appartiennent pas à ceux qui violent les droits de l'homme". Cela s'applique déjà aujourd'hui selon les règles allemandes et européennes. "Nous voulons renforcer cette ligne".

Auparavant, la ministre de la Défense Christine Lambrecht (SPD) s'était engagée à assouplir les règles, notamment en ce qui concerne les coopérations européennes. "Jusqu'à présent, nous avons rendu cette coopération compliquée en insistant sur des règles spéciales pour l'exportation de biens d'armement", a déclaré Mme Lambrecht lors d'un discours d'orientation à Berlin. L'Allemagne doit s'attaquer à ses "règles d'exportation afin de donner à la coopération dans le domaine des biens de défense une puissante impulsion en matière de politique européenne".

Dans les grands projets de coopération, la question se pose toujours de savoir si l'un des partenaires peut empêcher les autres Etats impliqués d'exporter le produit final vers des pays tiers. La France, par exemple, avec laquelle l'Allemagne a convenu d'une coopération pour le développement d'un nouvel avion de combat (Future Combat Air System), a livré ces dernières années des armes à l'Egypte, aux Emirats arabes unis et, contrairement à l'Allemagne, a également maintenu ses exportations vers l'Arabie saoudite.

Dans l'accord de coalition, les partis au pouvoir s'étaient mis d'accord sur une politique d'exportation d'armement restrictive et transparente, la coopération européenne en matière d'armement devant également être renforcée. Une porte-parole du ministère de l'Economie a déclaré que les points essentiels de la loi sur le contrôle des exportations d'armes devraient être présentés au début de l'automne.

M. Habeck a également souligné que le contrôle des exportations d'armes vers des pays tiers devait être réglementé de manière plus contraignante. Le respect des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit doit avoir un "poids particulier". "C'est une nécessité urgente". Au sein du gouvernement fédéral, le ministère de l'Économie est responsable du contrôle des exportations d'armes. Mais en même temps, les exportations vers "des partenaires de valeurs et d'alliances devraient être simplifiées dans le sens d'une interaction forte", a-t-il déclaré.

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https://www.tagesschau.de/inland/lambrecht-ausgaben-verteidigung-101.html

"En ce qui concerne la Bundeswehr, la défense nationale et la défense de l'alliance seront à l'avenir en tête de notre liste de priorités", a souligné la ministre. Même si l'on discute encore en détail des capacités que la Bundeswehr doit finalement avoir, "cela ne doit pas détourner l'attention du fait qu'en fin de compte, cette somme est nécessaire", a-t-elle précisé.

Cela signifie que "nous devrons dépenser plus d'argent pour la défense", a déclaré Lambrecht. Et deux pour cent de la performance économique pour la sécurité ne sont pas de trop, selon elle. "L'Allemagne est prête à soulager l'Amérique en Europe et à contribuer ainsi de manière décisive à une répartition équitable des charges". Mais pour cela, il est également nécessaire de rendre l'Europe plus forte en elle-même, a déclaré la politicienne du SPD. Elle a exhorté à mettre en œuvre dès maintenant l'objectif de l'UE de se procurer en commun 35 pour cent des investissements dans l'armement. Actuellement, ce chiffre n'est que de 8 %. "Il y a encore beaucoup de marge de progression".

Lambrecht veut une nouvelle réglementation des exportations d'armes
La politicienne du SPD a également remis en question les règles en vigueur pour les exportations d'armement, car elles rendent la coopération européenne plus difficile. Actuellement, l'Allemagne, avec ses réserves sur les valeurs, se place ici "au-dessus de nos partenaires européens", a-t-elle critiqué, c'est pourquoi "nous devons nous attaquer aux règles d'exportation allemandes".

 

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Le 10/09/2022 à 12:57, g4lly a dit :

La politique agricole commune interdit l'achat de matériel non communautaire ?

La politique européenne de défense et de sécurité existe... Et n'interdit pas l'achat de matériel non communautaire.

Ça irait à l'encontre de la concurrence libre et non faussée le dogme fondateur...

La politique agricole commune est l'une des plus anciennes de l'UE et pas du tout une politique de concurrence libre avec frontières ouvertes, etc : elle est explicitement protectionniste et dirigiste avec d'énormes leviers de subventions d'état. :rolleyes: #nawak

Critiquons autant qu'il est utile, mais honnêtement.

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il y a 48 minutes, Boule75 a dit :

La politique agricole commune est l'une des plus anciennes de l'UE et pas du tout une politique de concurrence libre avec frontières ouvertes, etc : elle est explicitement protectionniste et dirigiste avec d'énormes leviers de subventions d'état. :rolleyes: #nawak

Critiquons autant qu'il est utile, mais honnêtement.

J'ai raté un truc ... Elle interdit ou pas les tracteur US? Le soja transgenique US? Les semences transgeniques US?

Non non et non.

Donc ne botte pas en touche gratuitement.

La PAC avait même aboutit à un partage du monde agricole US Europe sur la spécialisation des production de protéine. Protéines végétales pour les USA ... Et protéines animales transformé pour l'Union. Avec a la clef la vache folle et le quasi monopole US sur l'alimentation animale proteiné ensuite. A tel point qu'on a fini par donner à nouveau des farines animales a nos élevages.

Alors oui il y a du protectionniste dedans sur les produits. Oui il y a des politiques de souveraineté alimentaire. Mais non on interdit pas aux états membres d'acheter US ou quoique ce soit du genre. Il n'y a pas de préférence communautaire non plus.

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il y a 9 minutes, g4lly a dit :

J'ai raté un truc ... Elle interdit ou pas les tracteur US? Le soja transgenique US? Les semences transgeniques US?

Non non et non.

Donc ne botte pas en touche gratuitement.

Je ne botte pas en touche et oui on peut acheter des tracteurs US : je te fais simplement remarquer qu'on est très loin, avec une politique aussi fondamentale que la PAC l'est pour l'UE, d'une politique ultra-libérale. Elle n'interdit pas l'importation d'intrans, mais elle réglement fermement  l'importation de productions étrangères, elle subventionne massivement les agriculteurs, elle réglemente plein de choses.

Bref : pour la PAC, il n'y a pas de dogme libre-échangiste qui tienne.

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1 minute ago, Boule75 said:

Je ne botte pas en touche et oui on peut acheter des tracteurs US : je te fais simplement remarquer qu'on est très loin, avec une politique aussi fondamentale que la PAC l'est pour l'UE, d'une politique ultra-libérale. Elle n'interdit pas l'importation d'intrans, mais elle réglement fermement  l'importation de productions étrangères, elle subventionne massivement les agriculteurs, elle réglemente plein de choses.

Bref : pour la PAC, il n'y a pas de dogme libre-échangiste qui tienne.

Pour la PESD non plus ... Mais il n'y a pas de préférence communautaire non plus.

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Il y a 11 heures, g4lly a dit :

Le plus intéressant c'est le point 3 enfin exposé ouvertement...

Oui. En même temps, sur le fond tout cela n'est pas grave. C'est simplement le signe que la France aura intérêt dans les prochains arbitrages budgétaires à pousser pour un budget du Fedef le plus bas possible, idéalement nul. La chasse au gaspi, c'est important.

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Oui. En même temps, sur le fond tout cela n'est pas grave. C'est simplement le signe que la France aura intérêt dans les prochains arbitrages budgétaires à pousser pour un budget du Fedef le plus bas possible, idéalement nul. La chasse au gaspi, c'est important.

Monter un "machin" à Bruxelles dont le seul but est de distribuer des financements proportionnellement aux contributions de chaque Etat membre ne sert qu'à engraisser la Commission et à détourner les fonds. L'exemple de Diehl se cachant derrière un obscur BE espagnol  en est un excellent exemple.

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il y a 7 minutes, Manuel77 a dit :

La France a annoncé un plan purement national pour septembre. Interrogé par loyal sur les mesures prises par l'Allemagne pour augmenter ses capacités, un porte-parole du ministère de la Défense a répondu que cela relevait uniquement de l'industrie.

Curieuse phrase  ! mal interprété ? 

ARTICLE INTERESSANT, Merci Manu77

Modifié par Bechar06
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