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Marine Néerlandaise


Marc P

Messages recommandés

Le 14/10/2025 à 12:43, Titus K a dit :

SNA Barracuda aux Pays-Bas ? C'est un peu trop tard mais certains l'espèrent ... il y a des propos assez curieux dans l'article mais bon, l'envie est là :laugh: 

C'est quand même publié dans le Marineblad qui reste assez influent aux Pays-Bas
 

Au mieux, pourrait-on accélérer le programme SNA-3G (à l'image du SSN britannique-australien) pour livrer les premieres coques vers 2040/45, dont quelques unes destinées aux Pays-Bas ? ... Ca reste également fantaisiste je pense ...

 

Arguments en faveur du choix de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN) pour les Pays-Bas

https://www.marineblad.nl/images/Marineblad/2025/Nr._6/Mertens F.L.A. Driemaal is scheepsrecht Marineblad nr. 6 oktober 2025 30-35.pdf

 

C’est une idée audacieuse et quelque peu sauvage, mais les Pays-Bas ont pendant quelques mois la brève opportunité d’examiner si un vieux souhait de la marine peut se réaliser et d’acquérir un groupe de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN). À condition absolue toutefois que cela n’entraîne aucun retard dans le programme de remplacement des sous-marins. Grâce au travail extraordinaire de la marine, la classe Walrus peut heureusement encore servir quelque temps, mais commence à montrer son âge et aurait en réalité dû être remplacée depuis. Pour cette raison, la Marine royale anticipe à moyen terme un déficit capacitaire, précisément alors que le Service des sous-marins compte des personnes motivées et extraordinairement capables, qui pourraient évoluer au niveau de l’élite. Dans toutes les considérations, la rapidité doit donc jouer un rôle clé.

Pour aller droit au but : pourquoi des SSN ? Les Pays-Bas ont toujours, à juste titre, été fiers de leurs sous-marins d’attaque conventionnels (SSK). Pendant la Guerre froide, la mission principale de ces bâtiments était la chasse aux sous-marins et bâtiments de surface russes, et ils formaient l’arme offensive principale de la marine. En prime, leur taille leur permettait, plus facilement que les SSN américains et britanniques, d’accomplir des missions de reconnaissance en eaux peu profondes, tout en restant assez grands pour être engagés en expéditions. Cela nous a rapporté gros pendant la Guerre froide, heureusement restée froide, et durant les années de paix qui ont suivi.
 

" Chaque groupe aéronaval (Carrier Battle Group) se voit en règle générale attribuer un ou plusieurs sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN). "


Endurance

Pourtant, les SSN sont globalement supérieurs aux SSK. Le seul avantage tactique qu’ont les bâtiments conventionnels est que, toutes choses égales par ailleurs, naviguant lentement sur batteries ils sont plus silencieux que les sous-marins nucléaires. Cela peut offrir un avantage décisif, car un SSK placé au bon endroit dans une embuscade a une bonne chance de surprendre un SSN avec le premier tir. Mais pour être aussi silencieux, un sous-marin conventionnel doit entièrement compter sur ses batteries (et/ou sur la propulsion indépendante de l’air), et c’est justement là que réside le plus grand défi : on peut beaucoup rôder sur batterie, mais dès que l’on doit aller vite, le moteur principal vide en un rien de temps ces batteries.

Cela signifie que le commandant d’un sous-marin conventionnel doit toujours garder un œil sur la situation tactique et un autre sur la capacité de sa batterie. La physique est impitoyable. Pour obtenir plus de vitesse, il faut exponentiellement plus d’énergie. Par exemple, si un sous-marin peut naviguer cent-vingt heures à trois nœuds, cette capacité de batterie sera épuisée en moins de deux heures lors d’un sprint à vingt nœuds. Le commandant d’un SSK doit donc réfléchir deux fois plus à la façon d’aborder une formation ennemie de surface ou un contact sous-marin, car il n’aura souvent qu’une seule bonne occasion de lancer une attaque. Après cela, la batterie est vide. De même, il doit sérieusement se demander s’il va engager un contact sonar lointain dans sa zone d’opération. Car pour cela il faut « renifler » — avec tout le bruit de plusieurs moteurs diesel et la visibilité proche de la surface — ce qui est presque toujours inévitable.

Un commandant d’un bâtiment nucléaire n’a pas tous ces problèmes. Il peut se concentrer uniquement sur la situation tactique, car il dispose littéralement d’une énergie presque illimitée. Fait-on un petit sprint pour obtenir un bon signal sonar ou pour choisir une meilleure position d’attaque ? Seul compte le bruit que l’on produit, pas le fait de devoir naviguer quelques heures supplémentaires à vingt nœuds. Une torpille dans votre sillage après avoir mené une attaque ? Alors, même après des heures de sprints et de manœuvres à trente nœuds, voire plus, vous pouvez tenter d’y échapper. Un contact sonar lointain à l’autre bout de votre zone d’opération ? Encore une fois, seul votre bruit est un obstacle. Et pour couronner le tout, coopérer avec des unités de surface ? Chaque Carrier Battle Group (CVBG) se voit en règle générale assigner un ou plusieurs SSN, qui peuvent le faire grâce à leur vitesse.

Ces avantages tactiques d’un SSN se transforment encore davantage en atouts opérationnels et stratégiques. Un SSK doit planifier son avance avec prudence, car, dès qu’il s’agit d’une certaine distance, cela exige inéluctablement du reniflage. Et si, par exemple, on veut progresser non pas à quatre nœuds mais à une moyenne de neuf nœuds, le reniflage augmente de façon exponentielle. Pendant ce temps, un SSN moderne peut simplement plonger et filer à vingt nœuds vers sa destination. Ou dépasser les trente nœuds si le bruit n’a pas d’importance et que, pour des raisons stratégiques, il faut arriver le plus vite possible à l’autre bout du monde.


Quelques considérations stratégiques

Le plus grand avantage d’un SSK est son prix. Les sous-marins conventionnels sont tout simplement moins coûteux que les sous-marins nucléaires, tant à l’achat qu’à l’exploitation. C’est aussi la raison pour laquelle la marine néerlandaise a dû, deux fois, renoncer à son rêve nucléaire : un effectif sain de six sous-marins conventionnels était encore abordable, mais six bâtiments nucléaires auraient grignoté une trop grande part du budget naval et laissé trop peu de place pour la grande flotte de surface qu’il nous fallait maintenir et armer durant la Guerre froide. Cela amène la question à un niveau stratégique, là où elle doit être traitée. Les Pays-Bas devront dépenser, dans les décennies à venir, considérablement plus pour la défense dans un cadre européen et OTAN que durant les trente dernières années. Le consensus politique à ce sujet semble assuré, vu les évolutions internationales. Reste à décider comment répartir cet argent.

En tant que puissance de taille moyenne nous ne pouvons pas tout faire, et nos choix sont dictés par quelques données stratégiques. Notre position géographique est fixe : nous nous trouvons dans l’arrière-pays, relativement loin d’un front potentiel à l’Est, et bordons la mer du Nord et l’océan Atlantique. De plus, en l’absence du service militaire obligatoire, nous disposons proportionnellement de beaucoup d’argent par rapport aux effectifs disponibles. Il est donc logique d’investir dans des capacités demandeuses en capital et économes en main-d’œuvre. Enfin, il est rentable de concentrer notre reconstruction militaire sur un domaine où l’OTAN présente de grandes lacunes, afin de renforcer l’alliance dans son ensemble et d’accroître l’influence néerlandaise au sein de celle-ci.

Pour prévenir d’emblée la critique inévitable qui peut surgir autour du mot « concentration », je veux préciser dès maintenant que je suis convaincu que, pour des raisons militaires et politiques, les Pays-Bas doivent aussi assumer leur part de responsabilité sur le flanc Est. Nous ne pouvons pas nous passer de brigades fortes et bien équipées ni de forces aériennes avancées avec d’importantes réserves de munitions. Mais tant que nous ne rétablirons pas le service militaire, une formation qui pèserait réellement lourd, comme un corps d’armée, est impensable et nous resterons à l’Est un allié apprécié mais relativement petit.

Dans l’océan Atlantique et sur le flanc nord de l’espace OTAN, nous pouvons toutefois jouer un grand rôle.
La marine américaine recentrera inéluctablement son attention vers l’Indo-Pacifique. Les Britanniques ont connu des jours maritimes meilleurs. La marine française est "à cheval" entre la Méditerranée et l’Atlantique. Les deux pays doivent protéger leurs groupes porte-avions et leurs sous-marins nucléaires stratégiques avec des SSN. Les Allemands concentrent leur Schwerpunkt sur le flanc Est. Les Norvégiens ont les mains pleines dans leurs propres eaux.

Davantage de SSN de l’OTAN au nord seront donc extrêmement bienvenus, car à part quelques bâtiments nucléaires britanniques et américains, la présence dans cette zone stratégiquement très importante devient lentement alarmante. Si Norfolk, en plus de ces bâtiments américains et britanniques majeurs, peut aussi disposer par moments de quelques sous-marins d’attaque nucléaires néerlandais, nous deviendrons soudain membre d’un club très restreint, très exclusif et très intéressant au sein de l’OTAN. La lutte anti-sous-marins ? Les SSN sont littéralement faits pour cela ! Les formations de navires de surface russes ? Des proies ! Coopération avec un groupe aéronaval français, britannique ou américain ? Ils sont tous impatients d’obtenir un appui SSN.

Et si l’on regarde au-delà de notre zone d’opérations nord-atlantique et arctique de l’OTAN, la valeur des SSN néerlandais augmente encore. Les quelque 8 000 kilomètres jusqu’aux Caraïbes se parcourent bien plus vite à une vitesse de transit de trente nœuds qu’à neuf nœuds. Et si l’on veut vraiment se diriger vers la mer de Chine méridionale et y rester un certain temps afin d’exercer son influence, la supériorité d’un SSN devient alors pleinement perceptible.

 

Faisabilité

La grande question n’est donc pas de savoir si les sous-marins d’attaque nucléaires sont une meilleure option stratégique, mais si, aujourd’hui, ils constituent une option réalisable pour les Pays-Bas ? La première partie de la réponse est bien sûr financière. Soyons honnêtes : les SSN coûtent beaucoup plus cher que les SSK à l’achat et en maintenance. La question est cependant de savoir combien plus cher. Car les bâtiments de la classe Orka, tels qu’ils sont actuellement budgétés, deviendront d’excellents — mais donc aussi très coûteux — SSK. Avec 5,6 milliards d’euros pour quatre bâtiments, le programme n’est d’ailleurs pas si éloigné des 11,67 milliards d’euros pour les six bâtiments de la classe nucléaire française Suffren. C’est toujours une somme effarante, mais si, toutes choses égales par ailleurs, un sous-marin conventionnel et un sous-marin nucléaire diffèrent d’environ 30 % en prix, cette différence devient relativement faible par rapport à l’écart de leurs capacités.

Reste alors la grande question : ces SSN peuvent-ils être construits ?
Sur ce point nous avons un peu de chance : avec la classe nucléaire Suffren opérationnelle et en production, Naval Group est le seul producteur européen capable de construire des bâtiments nucléaires
— ce qui enlève aussi une grande partie de la complexité du projet d’appel d’offres. Les Français sont-ils capables et suffisamment flexibles pour, en plus des sous-marins d’attaque et des futurs sous-marins stratégiques nucléaires, faire aussi de la place pour des bâtiments néerlandais ?
Ce ne sont pas des projets que l’on peut simplement monter en puissance du jour au lendemain. Les avantages stratégiques pour la France sont cependant indéniables.
La mise à l’échelle et la maintenance partagée rendent déjà la perspective intéressante pour Paris. Ajoutez à cela les prix plus élevés qu’ils peuvent demander, l’autonomie stratégique européenne et un approfondissement de la coopération opérationnelle maritime entre la France et les Pays-Bas, et l’on peut s’attendre à ce que le tapis rouge soit déroulé.

N’oubliez pas non plus que les Canadiens, contre les attentes françaises, ont écarté Naval Group du choix pour le remplacement de leurs sous-marins. Cela fait de l’Orka une véritable singularité — une situation que nous connaissons avec la classe Walrus. Et si je suis vraiment espiègle, la piqûre que cela infligerait à l’adresse d’AUKUS peut aussi être un argument susceptible de convaincre Paris.

Si cet obstacle peut être surmonté, il restera à savoir si la marine néerlandaise peut, en peu de temps, accumuler suffisamment de connaissances nucléaires pour rendre ce plan possible. Là encore, c’est un défi à ne pas sous-estimer, mais c’est un défi que nous avons déjà affronté lors de plans antérieurs et sur lequel nous avons progressé plus loin qu’on ne le croit souvent. C’est aussi un défi que, peut-être par malchance — ou par bonheur —, notre flotte de surface devra aussi embrasser à l’avenir.
Avec le développement simultané des petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors) et l’énorme augmentation de la demande en électricité pour les radars et les armes à énergie dirigée sur les bâtiments de surface, il se pourrait que la propulsion nucléaire devienne inévitable pour nos futurs défenseurs aériens de surface. Au lieu d’être la “bête noire” qui nécessite des connaissances particulières, nos sous-marins pourraient devenir les précurseurs d’une marine partiellement à propulsion nucléaire.
Et pour couronner le tout, Allseas envisage d’alimenter la Pioneering Spirit par l’énergie nucléaire. La marine ne pourrait alors guère rester à la traîne derrière la marine marchande !

" Naval Group est le seul constructeur au sein de l’Union européenne capable de construire des sous-marins nucléaires — ce qui retire d’emblée toute la complexité du processus d’appel d’offres. "

Ce qui reste finalement à résoudre, c’est la rapidité avec laquelle nous pouvons mettre des sous-marins d’attaque nucléaires néerlandais, équipés et armés, à flot. Comme indiqué au début de ce texte, c’est sans doute la question la plus importante. De plus, le fait que les six navires de la classe Suffren soient opérationnels et en production est en réalité la principale raison pour laquelle l’auteur a commencé à se demander si cela était une option réalisable. Ce qui m’inquiète surtout, c’est que la classe Orka est, en substance, un navire entièrement nouveau.

Ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas simplement de remplacer la propulsion nucléaire par quelques diesels — c’est une conception complètement nouvelle. Retards et « maladies infantiles » — comme pour tout système technologique avancé et complexe — sont pratiquement inévitables. Avec une construction de flotte bien planifiée, cela resterait gérable. Qui se souvient encore des problèmes de jeunesse rencontrés par les sous-marins américains de la classe Los Angeles ? Mais après tous les retards accumulés aux Pays-Bas, cela n’est plus une option pour le Service des sous-marins. La marine a besoin de nouveaux sous-marins le plus rapidement possible.

Là, la France devrait faire un geste. Si les Pays-Bas décidaient de revoir le contrat Orka et, au lieu de quatre variantes conventionnelles de la Suffren, d’acheter trois ou quatre bâtiments nucléaires de la classe Suffren/Orka, alors la France pourrait attribuer un ou plusieurs navires du programme de construction actuel aux Pays-Bas afin que le transfert de connaissances et la formation puissent commencer le plus rapidement possible. Disons le cinquième ou le sixième navire, pour ensuite prendre le septième ou le huitième d’une classe Suffren qui serait soudain portée à dix bâtiments. Exactement la même approche que celle envisagée par les Norvégiens et les Britanniques pour les frégates Type 26. Par voie de conséquence, cela pourrait même signifier que nous pourrions avoir un nouveau sous-marin nucléaire néerlandais opérationnel plus tôt qu’un nouveau sous-marin conventionnel néerlandais !
 

" Est-ce une idée audacieuse, dépendante de nombreuses conditions et incertitudes ? Absolument. "


Conclusion

Pour conclure, une réflexion sur la position de l’industrie néerlandaise réunie au sein du cluster de construction navale. On pourrait penser que, dans le cas d’un choix pour des sous-marins nucléaires existants, la participation industrielle néerlandaise (environ un milliard d’euros) s’évaporerait. En effet, la chaîne d’approvisionnement de la classe Suffren est déjà établie, et toute modification rendrait les bâtiments plus coûteux et impliquerait des changements de conception. Pourtant, il existe des opportunités. L’industrie néerlandaise est résiliente et bénéficie d’une solide base de connaissances dans le domaine des frégates — un secteur qui garantit au moins quarante années de travail. Comparée à cela, la participation dans la construction des Orka reste modeste. Et dans le domaine de la maintenance des Suffren, il y a également beaucoup à faire : les Pays-Bas pourraient y acquérir une expertise précieuse et l’industrie nationale y revendiquer un rôle significatif.

Est-ce une idée audacieuse, dépendante de nombreuses conditions et incertitudes ? Absolument. Serait-ce réalisable ? Je ne pense pas que ce soit impossible.
Qu’apporterait cela aux Pays-Bas et à leur marine ? Les premiers bâtiments de ligne néerlandais depuis le cuirassé Zr.Ms. Koning der Nederlanden ! Cela permettrait de renforcer considérablement la position de l’OTAN dans l’Atlantique Nord et l’océan Arctique, d’acquérir une capacité expéditionnaire inégalée, et de devenir membre d’un cercle très exclusif. Cela me paraît en valoir la peine. Mais alors, il faut dès maintenant examiner sérieusement si cette option est réellement envisageable.

Frederik Mertens


Marineschepen a aussi pondu son article sur les SSN aux PB.

--> https://premium.marineschepen.nl/nucleaire-onderzeeboten-voor-nederland/

On y trouve notamment des avis intéressants d’anciens marins néerlandais et d'un ancien sous-marinier Francais. 

Je ne vous mets pas toutes les citations, mais l’idée générale est partagée : tout le monde s’accorde à dire que les SSN sont supérieurs aux SSK, mais qu’il est vraiment trop tard pour modifier le programme Orka actuel. 

En revanche, pour le futur programme de remplacement des Orka, vers 2050, cela pourrait devenir envisageable… 

En attendant pourquoi ne pas commander 2 SSK Orka supplémentaires ? 

 

 

Tous les experts interrogés par Marineschepen.nl affirment que — indépendamment des coûts — ils choisiraient un sous-marin nucléaire.

L’ancien commandant de sous-marin John Weyne

Toutes les décisions sont prises sur la base d’informations secrètes. Est-il judicieux de choisir des sous-marins nucléaires ? Je suis parti de la Force sous-marine depuis un certain temps, et il est diablement difficile de se prononcer.

Vous pouvez naviguer à 20 nœuds pendant des heures et intercepter des contacts à l’autre bout de votre zone assignée.

Un sous-marin diesel-électrique ne peut pas faire cela ; il navigue généralement très lentement. Il peut sprinter, mais on préfère éviter, car les batteries doivent ensuite être rechargées rapidement. Cela se fait sous l’eau, mais avec le mât-snorkel qui dépasse à la surface, et les moteurs diesel font beaucoup de bruit.

Fred Matthee, officier du service technique, a servi sur divers sous-marins et a participé à la construction de la classe Walrus :

Avec un sous-marin diesel-électrique, vous disposez d’une quantité limitée d’énergie. Vous devez atteindre une certaine vitesse pour accomplir votre mission, vous avez un schéma de snorkel : quand plonger, quand remonter ?

Un SSN plonge profondément et fonce vers le point où le commandant veut se rendre, car il n’a pas à se soucier de l’énergie. On dit souvent qu’un sous-marin nucléaire fait beaucoup de bruit, mais les nouveaux sous-marins sont souvent aussi silencieux qu’un modèle diesel-électrique.

Pieter Bindt, ancien commandant de sous-marin et ex-directeur du MIVD :

Pour le même prix, je n’hésiterais pas — surtout un petit SSN aurait ma préférence. Mais il y a, en plus de l’argent, encore d’autres facteurs à prendre en compte.

 

J'ai surtout l'impression que certains experts NL estiment que se tourner vers des SSN permettrait aux Pays-Bas de conserver un statut "particulier" ... au moment ou l'Espagne se dote de sous-marins au capacités trans-océaniques par exemple...

Parmi les pays européens, onze (dont les Pays-Bas) possèdent ou ont commandé des sous-marins conventionnels. Seuls deux pays ont des sous-marins nucléaires (le Royaume-Uni et la France). Les Pays-Bas utilisent leurs sous-marins différemment de la plupart des autres pays, mais les nouveaux sous-marins de l’Espagne, de l’Allemagne et de la Norvège seront nettement plus grands que leurs prédécesseurs et pourraient également opérer partiellement plus loin de leur base.

 

Pieter Blind :

Dans la situation géopolitique actuelle, vous voudriez avoir des SSN supplémentaires pour l'Europe. Les sous-marins nucléaires britanniques et français sont eux. principalement utilisés pour protéger leurs SSBN.

John Weyne :

Je pense qu'un SSN nous offrirait une position plus forte en Europe. Aussi par rapport aux États-Unis, dans la mesure où cela serait important, nous devenons un acteur européen plus important.

 

Je vous partage la conclusion 

Une option pour l’avenir

Les Pays-Bas ne sont pas les seuls à acquérir de grands sous-marins conventionnels. Les sous-marins sud-coréens actuellement développés sont peut-être encore plus imposants. Mais la Corée du Sud semble, après l’Australie, vouloir passer des grands SSK aux sous-marins nucléaires. Séoul a récemment obtenu la promesse que les États-Unis aideraient le pays à accéder à la technologie nucléaire.

Tous les anciens sous-mariniers interrogés par Marineschepen.nl reconnaissent unanimement les avantages des sous-marins nucléaires par rapport aux conventionnels. Mais d’après leurs réactions, il serait très ambitieux de changer de cap dès maintenant.

Du côté français, Marineschepen.nl reçoit les mêmes signaux. Un ancien sous-marinier français estime que le partage de connaissances nucléaires n’est plus un tabou. Le Brésil et la France construisent actuellement un sous-marin nucléaire au Brésil, et dans le cadre du programme AUKUS, ces connaissances sont également partagées.

Il souligne toutefois que l’infrastructure nucléaire de la marine française est à peine suffisante pour ses propres sous-marins. Ajouter soudainement quatre sous-marins néerlandais ne serait pas facilement réalisable. Selon lui, les coûts nécessaires pour mettre en place l’infrastructure seraient comparables à ceux des sous-marins nucléaires eux-mêmes.

Il ajoute que, malgré une base civile nucléaire importante, la France ne dispose que d’un nombre très limité d’experts nucléaires, juste assez pour maintenir sa flotte actuelle. Il estime que les Pays-Bas ne pourraient pas, seuls, créer ou maintenir cette expertise.

Une décision de coopérer avec les Pays-Bas dans le domaine du nucléaire devrait être prise à un très haut niveau, affirme-t-il.

Il mentionne aussi un autre problème : « Les Pays-Bas auraient dû poser la question plus tôt. » Concernant les réacteurs, le programme Suffren est déjà terminé, et la construction des sous-marins touche à sa fin. « Si les Pays-Bas étaient arrivés plus tôt, Naval Group aurait pu continuer directement la production, et les Pays-Bas auraient pu avoir des sous-marins nucléaires d’ici quelques années. »

Marineschepen.nl a demandé (lors d’un entretien qui sera bientôt publié) une réaction à Jurjen Kwak, directeur du programme Orka. Kwak a souligné qu’une telle décision ne relevait pas de l’organisation du projet, mais du Ministère. Selon lui, c’est un « bon point de départ pour la discussion, mais plutôt pour le remplaçant de la classe Orka ».


En parler dès maintenant

Pour autant, les experts ne disent pas que le sujet est prématuré : « Je trouverais imprudent de ne pas examiner les options dans la période actuelle », dit John Weyne. « Je pense que l’étude de l’option nucléaire, d’abord du point de vue militaire opérationnel, puis du point de vue politico-stratégique, vaut vraiment la peine. »

Qu’il s’agisse ou non d’un choix possible pour la classe Orka, un ancien officier estime qu’il serait de toute façon judicieux de commencer rapidement à discuter du remplacement de la classe Orka « Je ne pense pas que ce soit ce qu’on veut entendre à La Haye, mais ce serait intelligent. Et cela permettrait d’envisager aussi la propulsion nucléaire. »

Pendant ce temps, si le budget de la défense continue d’augmenter, « le moment est peut-être venu de commander six sous-marins conventionnels de la classe Orka », suggère un autre expert. Le retour de quatre à six sous-marins reste en effet un sujet récurrent : « Avec quatre sous-marins, vous en avez toujours un de disponible ; avec six, vous en avez deux ou trois en permanence. »

Mais cela constitue encore un autre débat.

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Il y a 2 heures, Titus K a dit :


Marineschepen a aussi pondu son article sur les SSN aux PB.

--> https://premium.marineschepen.nl/nucleaire-onderzeeboten-voor-nederland/

On y trouve notamment des avis intéressants d’anciens marins néerlandais et d'un ancien sous-marinier Francais. 

Je ne vous mets pas toutes les citations, mais l’idée générale est partagée : tout le monde s’accorde à dire que les SSN sont supérieurs aux SSK, mais qu’il est vraiment trop tard pour modifier le programme Orka actuel. 

En revanche, pour le futur programme de remplacement des Orka, vers 2050, cela pourrait devenir envisageable… 

En attendant pourquoi ne pas commander 2 SSK Orka supplémentaires ? 

 

 

Tous les experts interrogés par Marineschepen.nl affirment que — indépendamment des coûts — ils choisiraient un sous-marin nucléaire.

L’ancien commandant de sous-marin John Weyne

Toutes les décisions sont prises sur la base d’informations secrètes. Est-il judicieux de choisir des sous-marins nucléaires ? Je suis parti de la Force sous-marine depuis un certain temps, et il est diablement difficile de se prononcer.

Vous pouvez naviguer à 20 nœuds pendant des heures et intercepter des contacts à l’autre bout de votre zone assignée.

Un sous-marin diesel-électrique ne peut pas faire cela ; il navigue généralement très lentement. Il peut sprinter, mais on préfère éviter, car les batteries doivent ensuite être rechargées rapidement. Cela se fait sous l’eau, mais avec le mât-snorkel qui dépasse à la surface, et les moteurs diesel font beaucoup de bruit.

Fred Matthee, officier du service technique, a servi sur divers sous-marins et a participé à la construction de la classe Walrus :

Avec un sous-marin diesel-électrique, vous disposez d’une quantité limitée d’énergie. Vous devez atteindre une certaine vitesse pour accomplir votre mission, vous avez un schéma de snorkel : quand plonger, quand remonter ?

Un SSN plonge profondément et fonce vers le point où le commandant veut se rendre, car il n’a pas à se soucier de l’énergie. On dit souvent qu’un sous-marin nucléaire fait beaucoup de bruit, mais les nouveaux sous-marins sont souvent aussi silencieux qu’un modèle diesel-électrique.

Pieter Bindt, ancien commandant de sous-marin et ex-directeur du MIVD :

Pour le même prix, je n’hésiterais pas — surtout un petit SSN aurait ma préférence. Mais il y a, en plus de l’argent, encore d’autres facteurs à prendre en compte.

 

J'ai surtout l'impression que certains experts NL estiment que se tourner vers des SSN permettrait aux Pays-Bas de conserver un statut "particulier" ... au moment ou l'Espagne se dote de sous-marins au capacités trans-océaniques par exemple...

Parmi les pays européens, onze (dont les Pays-Bas) possèdent ou ont commandé des sous-marins conventionnels. Seuls deux pays ont des sous-marins nucléaires (le Royaume-Uni et la France). Les Pays-Bas utilisent leurs sous-marins différemment de la plupart des autres pays, mais les nouveaux sous-marins de l’Espagne, de l’Allemagne et de la Norvège seront nettement plus grands que leurs prédécesseurs et pourraient également opérer partiellement plus loin de leur base.

 

Pieter Blind :

Dans la situation géopolitique actuelle, vous voudriez avoir des SSN supplémentaires pour l'Europe. Les sous-marins nucléaires britanniques et français sont eux. principalement utilisés pour protéger leurs SSBN.

John Weyne :

Je pense qu'un SSN nous offrirait une position plus forte en Europe. Aussi par rapport aux États-Unis, dans la mesure où cela serait important, nous devenons un acteur européen plus important.

 

Je vous partage la conclusion 

Une option pour l’avenir

Les Pays-Bas ne sont pas les seuls à acquérir de grands sous-marins conventionnels. Les sous-marins sud-coréens actuellement développés sont peut-être encore plus imposants. Mais la Corée du Sud semble, après l’Australie, vouloir passer des grands SSK aux sous-marins nucléaires. Séoul a récemment obtenu la promesse que les États-Unis aideraient le pays à accéder à la technologie nucléaire.

Tous les anciens sous-mariniers interrogés par Marineschepen.nl reconnaissent unanimement les avantages des sous-marins nucléaires par rapport aux conventionnels. Mais d’après leurs réactions, il serait très ambitieux de changer de cap dès maintenant.

Du côté français, Marineschepen.nl reçoit les mêmes signaux. Un ancien sous-marinier français estime que le partage de connaissances nucléaires n’est plus un tabou. Le Brésil et la France construisent actuellement un sous-marin nucléaire au Brésil, et dans le cadre du programme AUKUS, ces connaissances sont également partagées.

Il souligne toutefois que l’infrastructure nucléaire de la marine française est à peine suffisante pour ses propres sous-marins. Ajouter soudainement quatre sous-marins néerlandais ne serait pas facilement réalisable. Selon lui, les coûts nécessaires pour mettre en place l’infrastructure seraient comparables à ceux des sous-marins nucléaires eux-mêmes.

Il ajoute que, malgré une base civile nucléaire importante, la France ne dispose que d’un nombre très limité d’experts nucléaires, juste assez pour maintenir sa flotte actuelle. Il estime que les Pays-Bas ne pourraient pas, seuls, créer ou maintenir cette expertise.

Une décision de coopérer avec les Pays-Bas dans le domaine du nucléaire devrait être prise à un très haut niveau, affirme-t-il.

Il mentionne aussi un autre problème : « Les Pays-Bas auraient dû poser la question plus tôt. » Concernant les réacteurs, le programme Suffren est déjà terminé, et la construction des sous-marins touche à sa fin. « Si les Pays-Bas étaient arrivés plus tôt, Naval Group aurait pu continuer directement la production, et les Pays-Bas auraient pu avoir des sous-marins nucléaires d’ici quelques années. »

Marineschepen.nl a demandé (lors d’un entretien qui sera bientôt publié) une réaction à Jurjen Kwak, directeur du programme Orka. Kwak a souligné qu’une telle décision ne relevait pas de l’organisation du projet, mais du Ministère. Selon lui, c’est un « bon point de départ pour la discussion, mais plutôt pour le remplaçant de la classe Orka ».


En parler dès maintenant

Pour autant, les experts ne disent pas que le sujet est prématuré : « Je trouverais imprudent de ne pas examiner les options dans la période actuelle », dit John Weyne. « Je pense que l’étude de l’option nucléaire, d’abord du point de vue militaire opérationnel, puis du point de vue politico-stratégique, vaut vraiment la peine. »

Qu’il s’agisse ou non d’un choix possible pour la classe Orka, un ancien officier estime qu’il serait de toute façon judicieux de commencer rapidement à discuter du remplacement de la classe Orka « Je ne pense pas que ce soit ce qu’on veut entendre à La Haye, mais ce serait intelligent. Et cela permettrait d’envisager aussi la propulsion nucléaire. »

Pendant ce temps, si le budget de la défense continue d’augmenter, « le moment est peut-être venu de commander six sous-marins conventionnels de la classe Orka », suggère un autre expert. Le retour de quatre à six sous-marins reste en effet un sujet récurrent : « Avec quatre sous-marins, vous en avez toujours un de disponible ; avec six, vous en avez deux ou trois en permanence. »

Mais cela constitue encore un autre débat.

Et c'est maintenant qu'ils nous disent ça...

Ils sont vraiment impayables, tous. :rolleyes:

Allégorie:

"J'irai bien voir ce film qui était encore à l'affiche il y a 2 semaines après y être resté durant 3 mois, mais qui ne l'est plus!" dit le cinéphile.
"Ben justement ça ne va être possible, par contre le Blu-ray est sorti." répond le gérant de cinéma.
"Oui mais un blu-ray sur mon téléviseur 4K... c'est pas pareil! En plus je n'ai pas de pop-corn! Le cinéma pourrait au moins proposer de m'en livrer chez moi!" dit le le cinéphile.
"...Est-ce que vous pouvez arrêter de me raconter votre vie et laisser les autres clients qui attendent dans la file acheter leur billet?" Demande le gérant de cinéma.

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https://www.linkedin.com/posts/naval-group_during-neds-netherlands-industries-for-defence-activity-7399061715377680384-iurN

 

During NEDS (Netherlands Industries for Defence & Security), Naval Group signed two contracts with Van Halteren Technologies and Nevesbu, both key partners of Team Orka.  

These contracts – in addition to earlier agreements already signed with partners of the Netherlands Defence and industry base (NL-DTIB) – demonstrate the progress made together since the award of the Replacement Netherlands Submarine Capability (RNSC) programme to strengthen the Koninklijke Marine.  

  • Van Halteren Technologies : delivery of essential systems such as the central hydraulic power units (HPUs), the refrigeration and freezing systems for provisions, as well as anchor winches and capstans.
  • Nevesbu : design of complex subsystems - technically demanding components that require in-depth knowledge of both operational practice and maritime engineering.  

The growing industrial partnership with the Dutch maritime industry also reaches far beyond the Orka programme, with other substantial contributions made to other Naval Group vessels and systems. Materiel and IT Command

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Le 28/11/2025 à 19:16, mudrets a dit :

Réduction du signal retour des sonars adverses ?

Je pensais justement que les revêtements anéchoïques servent davantage à isoler le sous-marin et à limiter le bruit émis, plutôt qu’à absorber les signaux sonar ennemis (comme du RAM sur les avions de chasse).

 

Par contre, pour revenir sur la salle des torpilles avec 30 armes : pour l’instant, sur l’illustration, on voit au maximum 22 emplacements pour des armes (6  tubes + 16 stock ).

Il faudrait donc ajouter un rang supplémentaire de 8 au-dessus (2x4 avec le couloir au centre), mais est-ce que ca ne bloque pas le système de manutention des armes ?

Orka-boegbuiskamer3.jpg

Modifié par Titus K
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il y a 28 minutes, Titus K a dit :

Je pensais justement que les revêtements anéchoïques servent davantage à isoler le sous-marin et à limiter le bruit émis, plutôt qu’à absorber les signaux sonar ennemis (comme du RAM sur les avions de chasse).

C'est le sens des recherches actuelles. Les Russes travailleraient sur un système piezoélectrique

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  • 2 weeks later...

Nouveau décalage, le 1er BGDM Néerlandais (M840 Vlissingen) sera finalement livré début 2026 au lieu de Décembre 

Il a été décidé de mener des essais complémentaires avec le système de drones avant que le bâtiment rejoigne les Pays-Bas. Ce qui devrait finalement intervenir plutôt début 2026. 

--> https://www.meretmarine.com/fr/defense/le-chasseur-de-mines-neerlandais-vlissingen-poursuit-ses-essais-en-attendant-sa-livraison

Donc

  • 1 livraison en 2025 (1er Belge)
  • 3 livraisons en 2026 (1er NL + 2ème Belge + 2ème NL)
  • 2 Livraisons par an en 2027 / 2028 / 2029 / 2030

nl_m840_vlissingen_2025-12-04_m941_conca

Modifié par Titus K
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il y a une heure, Titus K a dit :

Nouveau décalage, le 1er BGDM Néerlandais (M840 Vlissingen) sera finalement livré début 2026 au lieu de Décembre 

Il a été décidé de mener des essais complémentaires avec le système de drones avant que le bâtiment rejoigne les Pays-Bas. Ce qui devrait finalement intervenir plutôt début 2026. 

--> https://www.meretmarine.com/fr/defense/le-chasseur-de-mines-neerlandais-vlissingen-poursuit-ses-essais-en-attendant-sa-livraison

Donc

  • 1 livraison en 2025 (1er Belge)
  • 3 livraisons en 2026 (1er NL + 2ème Belge + 2ème NL)
  • 2 Livraisons par an en 2027 / 2028 / 2029 / 2030

nl_m840_vlissingen_2025-12-04_m941_conca

Qu'est ce que c'est la manche orange qui dégueule sous le bouchain? évacuation à la mer du personnel, goulotte à gravats ???)

C'est vraiment énorme ces machins : 5 fois la jauge d'un Tripartite, la Louise Marie (mais sans la fatale élégance) !!! Je n'ai pas bien suivi : les bateaux sont prévus organiquement pour autre chose que la chasse aux mines ?

C'est quoi le radar sur la M840 ? Pas le NS50 il me semble. edit : on dirait plutôt un Terma 4100. Edit 2 pfff, pas du tout !!! Je confonds avec une vieille illustration qui traïne sur le wiki ![ C'est bien un radôme de ns50 qu'on voit... Et la Belge a bien quitté le chantier avec le même radôme :)

Modifié par Hirondelle
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il y a 54 minutes, Hirondelle a dit :

C'est vraiment énorme ces machins : 5 fois la jauge d'un Tripartite, la Louise Marie (mais sans la fatale élégance) !!! Je n'ai pas bien suivi : les bateaux sont prévus organiquement pour autre chose que la chasse aux mines ?

Il faut bien de la place pour héberger tout ces drones :wink:

2 UAV Skeldar V200
2 USV Inspector 125 de 12,5m 
Plein de drones 

En vidéo --> 

 

il y a 54 minutes, Hirondelle a dit :

C'est quoi le radar sur la M840 ? Pas le NS50 il me semble. edit : on dirait plutôt un Terma 4100. 

NS50 comme sur les nouveaux Patrouilleurs Hauturiers 


Des photos du 1er de série sur le fil belge 

 

Modifié par Titus K
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il y a 20 minutes, Titus K a dit :

Il faut bien de la place pour héberger tout ces drones :wink:

2 UAV Skeldar V200
2 USV Inspector 125 de 12,5m 
Plein de drones 

Merci Titus.

Comment j'y crois pas aux drones dans la marine: sur l'eau, y a toujours quelque chose qui casse, qui grippe, qui rague, qui merde, ou une saloperie qui vient se coller à une crépine... Y'aura aussi un droïde avec une clef de 12, un marteau, un couteau et une bombe de Wdé 40 sur le bidule Exail ?! Un plongeur de secours..?

J'espère qu'on attendra un peu avant de mettre à la benne les Tripartite et surtout leurs équipages.

spacer.png

Oh, j'ai une idée pour des mines NG et bien faire ch... les drones : simplement breller des spaghetti de petits orins souples, flottants et bien longs autour les suppos, des fois qu'on ait oublié d'équiper nos drones de cisailles automatiques. Naturellement, Exail produira alors des drones cisailles et les moustachus des spaghetti drones... On n'a pas fini de rigoler !

Pourra t on médailler les drones méritants comme on médaillait les clebs et les marins ?)

spacer.png

spacer.png

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Il y a 13 heures, Hirondelle a dit :

Comment j'y crois pas aux drones dans la marine: sur l'eau, y a toujours quelque chose qui casse, qui grippe, qui rague, qui merde, ou une saloperie qui vient se coller à une crépine... Y'aura aussi un droïde avec une clef de 12, un marteau, un couteau et une bombe de Wdé 40 sur le bidule Exail ?! Un plongeur de secours..?

Il y a des solutions robotisable pour parer à la plupart des défauts. Parfois faire bétement tourner une pompe à l'envers suffit à déboucher l'entrée d'eau. Pour les panne plus compliqué, il existe la solution de la redondance, ou la "gracefull degradation" et si on arrive pas a tout adresser il y toujours la possibilité d'envoyer 3 drones quand la mission en nécessite 2 ... le spare servira en cas de défaut irréparable sur un des deux premiers.

Après le premier chose pour éviter les défauts, c'est souvent la simplicité ...

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  • 2 weeks later...

Le secrétaire d'État Tuinman jette un coup d'œil au fabricant de sous-marins Naval Group

https://www.defensie.nl/actueel/nieuws/2025/12/16/staatssecretaris-tuinman-neemt-kijkje-bij-onderzeebootbouwer-naval-group

Article de presse | 16-12-2025 | 17:16

Le secrétaire d'État à la Défense Gijs Tuinman était hier au chantier naval de Naval Group à Cherbourg. Les 4 sous-marins de classe Orka pour la Défense y sont construits. Les premiers contrats avec les sous-traitants néerlandais ont maintenant été conclus. Ils concernent, entre autres, les systèmes hydrauliques et l'approvisionnement en eau à bord. Outre l'importance de cette collaboration, Tuinman a souligné que les contributions des entreprises néerlandaises conduisent au succès du projet.

stas-klein.jpg

Le secrétaire d'État a été rejoint en Normandie par Pierre Eric Pommellet et Laurent Espinasse, respectivement le PDG et le vice-président exécutif des sous-marins de Naval Group. La compagnie a fait une visite du chantier naval, où la construction de sous-marins français est actuellement en cours. À terme, la construction des sous-marins pour les Pays-Bas suivra. Le premier bateau devrait être livré en 2033, le dernier en 2037.


Sous-marins néerlandais

Le programme de remplacement des sous-marins néerlandais est sur la bonne voie. Actuellement, l'ingénierie et la conception de la classe Orka sont pleinement accentuées. En outre, les préparatifs de la phase de soutien sont déjà en cours pendant la période où le premier bateau est livré. La transition du service sous-marin à l'arrivée des nouveaux sous-marins est également en mouvement.


Visite de l'atelier et de l'ascenseur de navire

Tuinman a visité, entre autres, l'atelier « Legris », l'un des principaux halls de production de sous-marins. Cette salle joue un rôle crucial dans la fabrication des coques à pression et d'autres structures des sous-marins.

L'ascenseur de navire est également une partie impressionnante du chantier. Actuellement, il est utilisé pour l'achèvement de la construction du SSN français De Grasse. À l'ascenseur du navire, Tuinman a vu comment l'équipage travaille quotidiennement avec les équipes de Naval Group pour tester le sous-marin.

La visite du SSN Rubis en construction a complété la visite. Le SSN français De Grasse et le SSN Rubis appartiennent tous deux à la classe Suffren pour la Marine Nationale. La classe Orka pour les Pays-Bas est basée sur cela.

La complexité de la planification, de la construction et de l'intégration des différentes parties du nouveau bateau est immédiatement devenue évidente. Il a donné une bonne impression de l'expertise technologique et industrielle nécessaire à la construction de la future classe Orka néerlandaise.

À la fin de la visite, la bonne progression du projet de l'Orque a été à nouveau examinée. Cela offre des opportunités pour l'industrie néerlandaise. Enfin, Tuinman et Pommellet ont souligné une fois de plus la coopération fructueuse entre les parties concernées.

Des accords-cadres ont été conclus ou des commandes ont été passées avec de nombreuses parties néerlandaises en relation avec l'Orque, tels que : RH Marine, Royal IHC, Van Halteren, Optics11, Verebus, MARIN, Bolidt, Combimac, Hatenboer, TNO, et Nevesbu et Solico.

Modifié par Titus K
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il y a 7 minutes, Titus K a dit :

Un énorme dossier sur les sous-marins Orka dans le dernier Marineblad

--> https://www.marineblad.nl/images/Marineblad/2025/Nr._8/Marineblad nr. 8 jrg. 135 december 2025 PP-HR COMP.pdf

J'ai lu une page au hasard pour voir s'il y avait du neuf et il semblerait que oui  -->  On apprend par exemple que la marine va former 6 équipages pour que les 3 sous-marins opérationnels (sur 4) aient un maximum de jours de mer par an.

Je vous ferai un compte rendu ce soir.

Pas mal la modularité du compartiment armement ...

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1 hour ago, Titus K said:

Un énorme dossier sur les sous-marins Orka dans le dernier Marineblad

--> https://www.marineblad.nl/images/Marineblad/2025/Nr._8/Marineblad nr. 8 jrg. 135 december 2025 PP-HR COMP.pdf

J'ai lu une page au hasard pour voir s'il y avait du neuf et il semblerait que oui  -->  On apprend par exemple que la marine va former 6 équipages pour que les 3 sous-marins opérationnels (sur 4) aient un maximum de jours de mer par an.

Voici la page web qui permet d'utiliser un traducteur automatique... beaucoup plus facile a lire: https://www.marineblad.nl/edities/marineblad-8-135

 

En route vers la classe Orca: État d'avancement du projet de remplacement de la capacité des sous-marins

https://www-marineblad-nl.translate.goog/artikel/orkaklasse-vervanging-onderzeebootcapaciteit-naval-group?_x_tr_sl=nl&_x_tr_tl=fr

Quote

Différentes phases : de l'ingénierie à la construction

Actuellement, plus de 450 ingénieurs de Naval Group travaillent à temps plein à l'élaboration, en plusieurs phases, d'un cahier des charges complet pour la construction des sous-marins de la classe Orka. 

Dans un premier temps, une revue des exigences système (SRR - System Requirements Review) a été menée, au cours de laquelle le programme VOZBT et Naval Group ont examiné en détail les exigences. L'objectif était de garantir que les ingénieurs impliqués comprennent parfaitement les exigences fonctionnelles. Actuellement, une revue de conception système (SDR - System Design Review) est en cours, qui examine les systèmes susmentionnés de manière encore plus approfondie. Différents groupes de travail se pencheront sur la mise en œuvre technique, en se basant systématiquement sur les exigences énoncées. En cas de doute, des questions supplémentaires seront posées et les preuves demandées seront vérifiées minutieusement. Le ministère de la Défense s'appuiera également sur l'expertise de TNO et de MARIN à cette fin. Une fois la SDR achevée début 2026, la revue de conception préliminaire (PDR - Preliminary Design Review) suivra. Cette phase permettra d'évaluer la maturité de la conception préliminaire et de vérifier, une fois encore, sa conformité aux exigences énoncées. Après la finalisation de la revue de conception finale (CDR - Critical Design Review), la production, l'assemblage et l'intégration du sous-marin pourront commencer.

Cette incertitude, exprimée dans le paragraphe précédent, peut sembler à première vue une incohérence dans cet article, mais elle est erronée. Après la revue préliminaire de conception (PDR), qui requiert également la finalisation de la revue finale de conception (CDR) « Coque et structures », une partie de la production débutera, à savoir la construction proprement dite de la coque pressurisée (phase 3). Les fondations du sous-marin sont finalisées, notamment sa longueur, le diamètre des anneaux de la coque pressurisée, l'épaisseur de cette dernière et l'emplacement précis des membrures. La construction de ce bâtiment débutera en 2027 et constituera une étape importante du programme.

La phase d'ingénierie se conclut par une revue détaillée des plans (DDR - Detailed Design Refview), également appelée remise du cahier des charges de construction. Ce document détaille tous les composants du sous-marin, jusqu'aux câbles et canalisations les plus courts. Cette phase sera achevée en 2030.

Bien que les détails des plateformes Orka doivent rester confidentiels aussi longtemps que possible, nous pouvons identifier ici quelques améliorations significatives.

Forces spéciales

Premièrement, cela implique une méthode considérablement améliorée pour le déploiement des forces spéciales. La classe Orka sera équipée d'un système de verrouillage spécialement conçu, permettant à des équipes de forces spéciales entièrement équipées de débarquer et de rembarquer sans interrompre l'immersion du sous-marin. La partie externe de ce système est modulaire et pourra également être utilisée ultérieurement par des véhicules sous-marins autonomes (UUV).

Détection

Pour les sous-marins, la discrétion est cruciale. Elle accroît considérablement leurs chances de survie en situation critique et contribue à la réussite des missions de renseignement sans compromettre leur sécurité. L'une des technologies utilisées à cette fin est le revêtement extérieur des sous-marins de la classe Orka avec un matériau acoustique ( placage ). Ce matériau, associé à une conception de coque optimisée, assure l'absorption et la diffusion des ondes sonores, rendant le sous-marin encore plus indétectable par les sonars.

Batteries

La technologie des batteries a fait d'énormes progrès ces dernières années. L'essor des batteries lithium-ion a considérablement accru la mobilité électrique dans notre vie quotidienne. Cette évolution se reflète dans la nouvelle génération de sous-marins. Comparées aux batteries plomb-acide traditionnelles utilisées dans les sous-marins de la classe Walrus, les batteries lithium-ion offrent, entre autres, une densité énergétique bien supérieure, des courants de charge plus élevés, une dégradation moindre avec le temps et des besoins de maintenance réduits. Les batteries lithium-ion embarquées augmentent l'autonomie et la durée de vie de la propulsion électrique, ce qui limite le recours aux moteurs diesel pour la recharge (un phénomène appelé « reniflement » sous-marin). Cela réduit également de manière significative la détectabilité du sous-marin.

Capacité de frappe

Enfin, il convient de mentionner la  capacité de frappe  dont disposera la classe Orka. Celle-ci sera adaptée aux  missiles de croisière lancés depuis des sous-marins , leur permettant d'engager des cibles à longue portée, aussi bien terrestres que maritimes. Le missile Joint Strike Missile (JSM) de Kongsberg sera modifié pour être lancé depuis un sous-marin en immersion. La Marine royale néerlandaise disposera prochainement d'une version de missile lancée depuis la surface pour ses frégates : le Naval Strike Missile (NSM).

Phase de construction et essais

La construction devrait véritablement démarrer vers 2029, avec la livraison et l'insertion des grands systèmes et modules pré-assemblés dans les anneaux. Le sous-marin sera construit en deux parties principales : la première, du tube plongeur avant vers l'arrière, et la seconde, du tube plongeur arrière vers l'avant. L'installation des fondations, des canalisations et des câbles (une tâche extrêmement laborieuse !) prendra ensuite quelques années. Ce n'est que lors de cette phase finale que les deux parties seront soudées et que l'achèvement du sous-marin sera envisageable.

Les essais d'acceptation à quai (HAT) débuteront mi-2031. Tous les systèmes seront alors mis en service et le sous-marin deviendra opérationnel. L'électricité, la ventilation, le refroidissement par eau et les autres systèmes essentiels devront ensuite être mis en marche indépendamment pour que le sous-marin devienne pleinement fonctionnel. Il sera ensuite mis à l'eau dans la cale sèche pour permettre des essais complémentaires, certains systèmes ne pouvant être testés en cale sèche. Ce n'est qu'après la réussite complète du protocole HAT que l'Orka partira pour les essais d'acceptation en mer (SAT). Les premiers sous-marins devraient commencer ces essais en 2032 et les terminer en 2033, permettant ainsi le transfert du sous-marin à la CZSK dans les délais impartis.

 

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C'est vrai que 4 équipages Walrus = 6 équipages Orka 

Walrus 4 x 54 = 216 

Orka : 6 x 37 = 222 

Il y a 2 heures, HK a dit :

Phase de construction et essais

La construction devrait véritablement démarrer vers 2029, avec la livraison et l'insertion des grands systèmes et modules pré-assemblés dans les anneaux. Le sous-marin sera construit en deux parties principales : la première, du tube plongeur avant vers l'arrière, et la seconde, du tube plongeur arrière vers l'avant. L'installation des fondations, des canalisations et des câbles (une tâche extrêmement laborieuse !) prendra ensuite quelques années. Ce n'est que lors de cette phase finale que les deux parties seront soudées et que l'achèvement du sous-marin sera envisageable.

Les essais d'acceptation à quai (HAT) débuteront mi-2031. Tous les systèmes seront alors mis en service et le sous-marin deviendra opérationnel. L'électricité, la ventilation, le refroidissement par eau et les autres systèmes essentiels devront ensuite être mis en marche indépendamment pour que le sous-marin devienne pleinement fonctionnel. Il sera ensuite mis à l'eau dans la cale sèche pour permettre des essais complémentaires, certains systèmes ne pouvant être testés en cale sèche. Ce n'est qu'après la réussite complète du protocole HAT que l'Orka partira pour les essais d'acceptation en mer (SAT). Les premiers sous-marins devraient commencer ces essais en 2032 et les terminer en 2033, permettant ainsi le transfert du sous-marin à la CZSK dans les délais impartis.


Seulement ~30 mois pour l'assemblage d'une premier de série c'est vraiment ambitieux !

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Il y a 7 heures, pascal a dit :

Pas mal la modularité du compartiment armement ...

Justement a ton avis comment seraient stockées les 30 armes (full size) annoncées par Naval Group ?

On en voit 22 dans l'illustration, 6 dans les tubes + 16 stockées ... pourrait on ajouter un 3ème etage de 8 armes ?

Orka-boegbuiskamer3.jpg

 

D'ailleurs dans le marineblad on voit les 6 TLT et le MOAS de l'exterieur :

Capture-d-ecran-2025-12-18-a-16-26-29.pn

 

Modifié par Titus K
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Le souci c'est pas forcément le nombre d'arme à bord, que la compensation de leur masse lors qu'elle ne sont plus a bord. Il faut dimensionner les caisses de compensation en fonction de la masse à  compensée.

Si la caisse est trop petite elle ne va pas se remplir d'assez d'eau, et la salle de torpille vide ne sera plus en equilibria niveau flottabilité, elle sera trop légère.

Avec les VLS le probleme ne se pose pas la cellule sert aussi de caisse d'équilibrage. Au départ elle est pleine d'un missile, ensuite elle est pleine de la meme masse d'eau.

Mais en chambre de torpille c'est différent toute "exportation" de masse doit etre compensé par une importation de masse, et pour importer de la masse il faut un volume libre suffit est y mettre autant de masse d'eau que la masse qu'on a exporté.

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