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Russie et dépendances.


Messages recommandés

il y a 12 minutes, Ciders a dit :

Au passage, il n'est pas citoyen français depuis très longtemps et... je n'ai pas compris à quel titre il l'était.

Selon ce site roumain

https://hotnews.ro/suprinzatoarea-arestare-in-franta-a-fondatorului-telegram-al-optulea-cel-mai-bogat-rus-1778046
 

En plus de la citoyenneté russe et française, il est citoyen de St. Kitts and Nevis et des E. A. U. 
 

Et pour le titre de citoyen français, je suppose comme tout naturalisé. 

Modifié par Zalmox
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Les terroristes qui ont massacré une grande partie de l'administration pénitentiaire de la colonie correctionnelle n° 19 de Volgograd ont d'abord été condamnés pour des charges sans rapport avec l'extrémisme. Selon les experts, cela met en lumière un problème croissant dans les prisons russes : des individus originaires de pays d'Asie centrale, initialement emprisonnés pour des délits mineurs, se radicalisent et deviennent des extrémistes islamistes au sein du système pénitentiaire russe.

Islamisation radicale des prisons russes

Une deuxième prise d'otages impliquant des extrémistes islamistes radicaux s'est produite dans une prison russe, entraînant cette fois la mort de trois gardiens de prison.

La montée de l'islam radical dans les prisons russes peut être attribuée à plusieurs facteurs :

1. Une attention mal placée : Les figures de l'opposition russe soulignent souvent que les forces de l'ordre ont déplacé leur attention vers la persécution politique d'individus qui ne sont pas enclins à la violence, tels que les partisans d'Alexei Navalny. Ces personnes cherchent à atteindre leurs objectifs par des moyens légaux, laissant les vrais éléments radicalisés sans contrôle.

2. Barrière linguistique : Les détenus originaires d'Asie centrale communiquent souvent dans des langues qui ne sont pas comprises par leurs codétenus ou par le personnel pénitentiaire. Cela leur permet de diffuser des idées radicales et de planifier des actions violentes ouvertement, sans crainte d'être interceptés.

3. Environnement hostile : Les attitudes négatives de l'administration pénitentiaire et des gardiens à l'égard des musulmans contribuent à l'agitation. Dans le cas de l'incident de la prison de Volgograd, les agresseurs ont affirmé que les violences étaient en partie des représailles à la confiscation des livres saints et à l'interdiction de prier.

4. Vacance de pouvoir : l'élimination de la caste des « voleurs dans la loi », qui avait traditionnellement de l'influence dans les prisons russes et maintenait un code de conduite parmi les détenus, a créé un vide social. Ce vide est de plus en plus souvent comblé par des groupes islamistes radicaux.

5. Corruption généralisée : La corruption est endémique dans de nombreuses prisons russes, ce qui permet aux détenus d'acheter des communications avec le monde extérieur, y compris avec des mentors extrémistes. Lors de l'incident de Volgograd, la corruption a probablement atteint des niveaux extrêmes, le personnel pénitentiaire ayant prétendument facilité l'acquisition des armes utilisées lors de l'attaque.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

 

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https://www.lefigaro.fr/international/arrestation-de-pavel-durov-patron-de-telegram-moscou-accuse-paris-de-refuser-de-cooperer-20240825Arrestation de Pavel Durov, patron de Telegram: Moscou accuse Paris de «refuser de coopérer»

L’ambassade de Russie à Paris, dans le 16e arrondissement. BERTRAND GUAY / AFP

L’ambassade russe à Paris a demandé un accès consulaire pour le milliardaire franco-russe de 39 ans, interpellé samedi à l’aéroport du Bourget en raison de diverses infractions de sa messagerie cryptée.

L'ambassade russe à Paris a accusé dimanche les autorités françaises de «refuser de coopérer» avec Moscou à la suite de l'arrestation en France du patron de la messagerie cryptée Telegram, Pavel Durov, qui a la double nationalité russe et française.

«Nous avons immédiatement demandé aux autorités françaises d'expliquer les raisons de cette détention et avons exigé que ses droits soient protégés et qu'un accès consulaire lui soit accordé. À ce jour, la partie française refuse toujours de coopérer sur cette question», a accusé l'ambassade russe à Paris, citée par l'agence de presse Ria Novosti.

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il y a 1 minute, Paschi a dit :

Les terroristes qui ont massacré une grande partie de l'administration pénitentiaire de la colonie correctionnelle n° 19 de Volgograd ont d'abord été condamnés pour des charges sans rapport avec l'extrémisme. Selon les experts, cela met en lumière un problème croissant dans les prisons russes : des individus originaires de pays d'Asie centrale, initialement emprisonnés pour des délits mineurs, se radicalisent et deviennent des extrémistes islamistes au sein du système pénitentiaire russe.

 

1. Une attention mal placée : Les figures de l'opposition russe soulignent souvent que les forces de l'ordre ont déplacé leur attention vers la persécution politique d'individus qui ne sont pas enclins à la violence, tels que les partisans d'Alexei Navalny. Ces personnes cherchent à atteindre leurs objectifs par des moyens légaux, laissant les vrais éléments radicalisés sans contrôle.

5. Corruption généralisée : La corruption est endémique dans de nombreuses prisons russes, ce qui permet aux détenus d'acheter des communications avec le monde extérieur, y compris avec des mentors extrémistes. Lors de l'incident de Volgograd, la corruption a probablement atteint des niveaux extrêmes, le personnel pénitentiaire ayant prétendument facilité l'acquisition des armes utilisées lors de l'attaque.

 

Rien de très nouveau. C'est le même problème dans toutes les prisons du monde, nous avons nous-même se souci. La différence c'est à quel point ça dégénère dans la prison. J'imagine que c'est là que le point 5. rentre en compte.

 

Pour le point 1 c'est le propre d'une idéologie, avec sa doctrine du moment. Mais il est certain que ça a attisé TOUTES les formes de contestations en Russie. Et j'imagine que personne ne doit se priver d'attiser encore plus du moment qu'il a un intérêt à faire chier les russes. De ce point de vu là, ça explique l’interprétation française de 2022 : c'est trop stupide, ils le feront pas. Bah, oui c'était vraiment pas malin... Maintenant il faut faire avec.

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Il y a 1 heure, FATac a dit :

Tiens ?

A-t-il commis sciemment la boulette de passer par un territoire sur lequel il se savait recherché, afin de se "mettre à l'abri" ?

Ou bien c'était fortuit, et nous disposons, nous aussi, d'un "otage" à échanger à présent contre des ressortissants retenus en Russie sur un abus de droit ?

Oui on peut se poser les deux questions.

L'accès des russes refusé par les Français viserait peut-être à le mettre à l'abri d'un accident de parapluie.

En tous cas la récente obtention de la nationalité française laisse de la place à une opération de la DGSE avec l'accord de Pavel Durov.

Modifié par herciv
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Le patron de Telegram, Pavel Durov sera jugé en comparution immédiate cet après-midi.

Les enquêteurs ont refusé de fournir les informations à la presse.

 

et pour la naturalisation, mystère 

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/06/26/le-mysterieux-passeport-francais-de-pavel-durov-fondateur-de-telegram_6179287_4408996.html

 

Le mandat d’arrêt aurait été délivré trois minutes avant l’atterrissage de son avion pour refueling. 

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il y a 15 minutes, Patrick a dit :

Je finis par me demander s'il n'est pas venu se mettre à l'abri, tout simplement... C'est un peu gros le coup du mandat d'arrêt 3 minutes avant le posé de son avion.

C'est une hypothèse avec laquelle je suis a l'aise. Le mandat d'arrèt permet de l'isoler sous responsabilité de facto de l'état francais. 

Quand au madat d'arret trois minutes avant et la nationalité francaise quelques mois avant ... On a du mal a ne pas voir une opération préparée voir à sa demande.

Mais effectivement que peut-il apporter dans sa valise ? Ses accès admin ?

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il y a 6 minutes, herciv a dit :

C'est une hypothèse avec laquelle je suis a l'aise. Le mandat d'arrèt permet de l'isoler sous responsabilité de facto de l'état francais.

Oui et c'est une forte responsabilité. Mais pourquoi la France? Macron l'avait à la bonne à une époque mais c'est sans doute terminé désormais.

il y a 6 minutes, herciv a dit :

Quand au madat d'arret trois minutes avant et la nationalité francaise quelques mois avant ... On a du mal a ne pas voir une opération préparée voir à sa demande.

C'est l'idée.

il y a 6 minutes, herciv a dit :

Mais effectivement que peut-il apporter dans sa valise ? Ses accès admin ?

C'est plus compliqué que ça à mon avis. Déjà parce qu'il n'a en théorie pas la possibilité d'accéder lui-même à quoi que ce soit.
En revanche il peut aider des développeurs à créer des accès au moins partiels. À mon avis les Russes ont déjà ça en mains puisque poutine a refusé de rencontrer le bonhomme récemment. Donc il est venu se vendre chez nous...

Quant aux histoires de réseaux pédophiles que nos autorités commencent avec les services en ligne bien plus proches de chez nous qui permettent la même chose et même bien pire qu'avec Telegram. J'avais déjà posté à ce sujet:

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Il y a 3 heures, Patrick a dit :

C'est un peu gros le coup du mandat d'arrêt 3 minutes avant le posé de son avion.

Ou à l'inverse, les autorités n'avaient pas de raison d'espérer sa venue sur le territoire français, l'ont appris avec peu de préavis et ont dû demander un mandat en urgence.

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Point ISW du 30/08/24 :

"Russian state-owned polling agencies are recognizing limited upticks in Russian domestic discontent towards Russian President Vladimir Putin and Russian authorities amid the Ukrainian incursion into Kursk Oblast. The Public Opinion Foundation, a Russian state-owned polling institution, published a poll on August 30 that it conducted on August 25 showing that 28 percent of respondents expressed outrage or dissatisfaction with the actions of Russian authorities over the past month. This is up from 25 percent and 18 percent in polls that the Public Opinion Foundation conducted on August 11 and July 28, respectively. Respondents to the Public Opinion Foundation poll have not expressed such high dissatisfaction since polling conducted in November 2022, following the first month of the deeply unpopular partial mobilization in Russia. The Russian state-owned Public Opinion Research Center (VCIOM) noted that Putin's approval rating fell by 3.5 percent to 73.6 percent between August 12 and 18 — a record fall in Putin's approval rating, even among Kremlin pollsters, since the start of the full-scale invasion in February 2022. VCIOM released its latest polling on Putin's approval rating on August 30, showing an additional 1.2 percent decline to 72.4 percent between August 19 and 25. These polls from Russian state-owned polling agencies do not suggest particularly pronounced discontent nor are they reliable reflections of the actual sentiments in Russian society. The polls do suggest, however, that the Kremlin assesses that it must recognize that societal discontent has risen since the start of Ukraine's incursion into Kursk Oblast. The Kremlin likely hopes that limited acknowledgment of societal discontent will guard against accusations that it is ignoring Russian society's concern about the Ukrainian incursion. The Kremlin appears to have launched an intricate messaging campaign aimed at justifying to its domestic audience why Russia is prioritizing the maintenance of offensive operations in eastern Ukraine over immediately expelling Ukrainian forces from Kursk Oblast, and limited acknowledgments of discontent may be a part of this campaign."

Des variations oui, mais on est quand même très loin d'une vague de mécontentement ou de rejet.

Reste que ça souligne le "contrat-social" : fais nous gagner à n'importe quel prix, mais pas perdre à n'importe quel prix.

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https://www.nytimes.com/2024/08/26/world/europe/telegram-russia-ukraine-war.html

Un citoyen russe sur deux utilise Telegram aujourd'hui, soit pour obtenir des informations, soit pour communiquer avec d'autres, contre environ 38 % au début de la guerre, selon le Levada Center, un institut de sondage russe indépendant.

De nombreux Russes se sont tournés vers l'application de messagerie pour obtenir des informations sur la guerre après que le Kremlin a interdit la plupart des autres grandes plateformes de médias sociaux occidentaux dans le pays, notamment Facebook et Instagram. Le gouvernement a également fermé les quelques journaux, sites web et stations de radio et de télévision indépendants, et emprisonné des centaines de personnes pour avoir remis en question le récit officiel de la guerre.

Selon un sondage réalisé par Levada en avril, environ un Russe sur quatre lit chaque jour les panneaux d'affichage publics de Telegram, appelés « canaux », qui donnent une vision plus directe de la guerre. Il y a cinq ans, ce chiffre n'était que de 1 %.

Les journalistes indépendants aujourd'hui en exil ont utilisé l'application pour continuer à couvrir la guerre et à informer le public russe de son bilan. Des passionnés de l'armée et des analystes de données satellitaires, auparavant obscurs, ont accumulé des millions d'adeptes sur Telegram après l'invasion, devenant ainsi des arbitres essentiels de l'opinion sur le déroulement de la guerre. Des bénévoles ont utilisé l'application pour collecter des dons pour les troupes et pour aider à évacuer les civils pris dans les combats.

Telegram est également devenu une source importante d'informations sur la guerre en Ukraine. De nombreux Ukrainiens se tournent par exemple vers Telegram pour recevoir des alertes de raids aériens, considérées comme plus rapides que l'application officielle du gouvernement.

Mais ce qui est peut-être le plus révélateur, c'est que les soldats de première ligne se sont tournés vers Telegram pour documenter leur vie et leur mort, modifiant ainsi la nature même de la diffusion de l'information en temps de guerre.  L'absence de restrictions sur le contenu violent de Telegram fait que l'application est devenue un portail pour certaines des vidéos de combat les plus horribles, exposant la réalité d'une guerre du XXIe siècle où les drones et les caméras corporelles ont créé une quantité inégalée d'images en temps réel.

Les soldats russes utilisent aussi régulièrement Telegram pour se communiquer des informations militaires, ce qui montre que la guerre en Ukraine a été menée en combinant des technologies militaires et commerciales, notamment des drones de loisir et des routeurs Starlink.

« À ce jour, Telegram est peut-être devenu le principal moyen de commandement et de contrôle des unités », a écrit sur Telegram un collectif d'analystes militaires russes favorables à la guerre, connu sous le nom de Rybar, après la détention de M. Durov.

Rybar a ajouté que la détention de M. Durov avait mis en évidence la nécessité pour la Russie de développer des canaux de communication militaire plus sûrs.

Le pouvoir de Telegram de façonner le récit de la guerre est apparu clairement au cours de l'été 2023, lorsque le chef de guerre russe Evgeniy V. Prigozhin a utilisé l'application de messagerie pour annoncer - et ensuite raconter - sa rébellion éphémère contre le commandement militaire russe. Des millions de personnes en Russie et à l'étranger ont regardé sur Telegram des images et des vidéos des colonnes blindées de M. Prigozhin se dirigeant vers Moscou, tandis que les chaînes de télévision du pays diffusaient leurs programmes de divertissement habituels. 

La détention de M. Durov menace désormais le statut de Telegram en tant que média dominant de la chronique de la guerre.  

Certains analystes estiment que sa détention pourrait compliquer la collecte de fonds de l'entreprise et susciter des doutes quant à sa viabilité financière future. D'autres ont exprimé des inquiétudes quant à la pérennité des mesures de protection de la vie privée de Telegram, après que les médias français ont rapporté que les forces de l'ordre du pays cherchaient à accéder à la base de données des discussions privées sur l'application.

Un canal russe de Telegram proche des agences de renseignement du pays, appelé Baza, a rapporté lundi que les responsables de la sécurité du pays avaient reçu la directive de supprimer l'application de leurs téléphones.

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Partie 2

Citation

Le scandale de Voice of Europe n'est que le dernier exemple en date de l'influence russe sur le continent. L'année dernière, l'Organized Crime and Corruption Reporting Project a révélé que des hommes politiques en Allemagne, en Italie et à Chypre avaient été payés par des agents russes pour introduire des lois littéralement rédigées par des agents de renseignement russes. L'OCCRP a également découvert des exemples de membres du personnel parlementaire, de militants de partis et de membres de groupes de réflexion qui ont publié sous leur nom des articles dans des organes de presse européens, alors que ces articles étaient en réalité rédigés par des agents russes. Un militant autrichien s'est même plaint à son gestionnaire de la qualité d'un article qui avait été coordonné avec le Kremlin. « Je ne suis pas un robot », a-t-il déclaré. Il a néanmoins publié l'article sous son nom dans un média suisse.

Il est naïf de penser que le même schéma n'existe pas aux États-Unis, étant donné les nombreuses preuves de la coordination des points de vue pro-russes de plusieurs politiciens républicains. Pas plus tard que cette semaine, Marjorie Taylor Greene a parlé à Steve Bannon de la persécution des chrétiens en Ukraine, ce qui est un argument du Kremlin visant à renforcer l'aile pro-Moscou de l'Église orthodoxe ukrainienne. Les États-Unis devraient consacrer de l'argent à la frontière avec le Mexique, et non à l'aide à l'Ukraine ? C'est un argument du Kremlin. La Russie a envahi l'Ukraine pour se défendre contre l'expansion de l'OTAN ? C'est un argument du Kremlin. Demander un cessez-le-feu et donner à la Russie la Crimée et l'Ukraine orientale ? C'est un argument du Kremlin.

Bien que nous ne puissions pas affirmer avec certitude que des responsables républicains sont à la solde de la Russie de la même manière que leurs homologues européens, nous pouvons être sûrs qu'ils ont été approchés. Comme l'a écrit le directeur du renseignement national en 2021, les agents du renseignement russe et leurs mandataires « ont cherché à utiliser des personnes et des médias américains de premier plan pour blanchir leurs récits auprès de responsables et de publics américains ». Ces mandataires russes ont rencontré des personnes américaines liées à l'administration Trump et leur ont fourni des documents pour plaider en faveur d'enquêtes formelles ; ils ont engagé une société américaine pour adresser des pétitions à des responsables américains et ont tenté d'entrer en contact avec plusieurs hauts responsables américains. Ils ont également pris contact avec des figures médiatiques américaines établies. »

En ce qui concerne les paiements, nous avons constaté un schéma inquiétant. En 2017, Andrew Intrater a fait un don de 250 000 dollars au fonds d'inauguration de Trump et, quelques mois plus tard, a fait un don de 35 000 dollars à la campagne de réélection de Trump. Intrater est un cousin de Viktor Vekselberg, un oligarque russe qui a été sanctionné par les États-Unis en 2018 pour ses liens avec Poutine. Nous savons que les oligarques jouent un rôle intégral dans le financement des opérations d'influence russes. Un oligarque a révélé à l'avocat spécial Robert Mueller que Poutine organisait des réunions trimestrielles avec ses oligarques pour discuter des dépenses stratégiques.

En 2018, une entreprise basée au Texas a fait un don à Mike Johnson, président de la Chambre des représentants. Cette entreprise est détenue à 88 % par trois Russes. Et la semaine dernière, nous avons appris que Trump Media avait reçu des prêts d'une banque russe pour aider l'entreprise à rester à flot avant son entrée en bourse et à un moment où aucune banque américaine ne voulait prêter à Trump. Les dons qui auraient pu être faits à des PAC par l'intermédiaire de SARL anonymes - peut-être avec des contreparties - resteront probablement opaques, en raison de l'arrêt Citizens United de la Cour suprême. Et nous ne pouvons pas dire si les transactions financières dont nous avons connaissance sont malhonnêtes. Mais ce schéma est inquiétant, surtout si l'on considère l'opposition farouche de nombreux républicains de la Chambre des représentants à l'aide à l'Ukraine et au plan de paix de Trump pour l'Ukraine, qui céderait la Crimée et certaines parties de l'Ukraine orientale à la Russie. Un plan similaire a été proposé par Paul Manafort, président de la campagne de Trump en 2016, et son partenaire Konstantin Kilimnik, un agent des services de renseignement russes, pendant les élections de 2016.

Parmi les entités promues par le réseau de propagande Voice of Europe figure le Centre hongrois pour les droits fondamentaux, qui « considère la préservation de l'identité nationale, de la souveraineté et des traditions sociales judéo-chrétiennes comme sa mission première ». Le CFR est financé par le gouvernement de Viktor Orbán et a organisé à deux reprises une conférence à Budapest pour le Conservative Political Action Committee, qui contribue à façonner la politique de la droite américaine. La Heritage Foundation, qui est à l'origine du projet 2025, le plan autoritaire d'une future administration républicaine, est devenue de plus en plus proche de la Hongrie et a même accueilli Orbán en privé le mois dernier. Il est tout à fait possible, voire probable, que des personnes à la solde de la Russie aient participé à l'événement de Heritage, leur rôle étant d'influencer et de soutenir les politiques pro-russes.

Nous disposons aujourd'hui de preuves accablantes de l'existence de vastes opérations d'influence pro-russes dans toute l'Europe, qui cherchent à exploiter des hommes politiques, des personnalités des médias et d'autres personnes - et certains de ces efforts ont été couronnés de succès. Ici, aux États-Unis, bien qu'un modèle soit apparu, nous ne connaissons pas encore toute l'étendue de l'influence. Mais il serait insensé, voire dangereux, de penser que nous sommes à l'abri.

Alex Finley @alexzfinley
Alex Finley est un ancien officier de la CIA et l'auteur de la série Victor Caro.

 

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Point ISW du 31/08/24 :

"The Kremlin continues efforts to define Russia's traditional and cultural values as part of ongoing efforts to codify a Russian state ideology. Russian President Vladimir Putin signed a decree on August 26 tasking the Russian Presidential Administration's recently formed Directorate for State Humanitarian Policy to oversee the strengthening of Russia's "spiritual and moral foundations," preservation of Russia's "traditional values," and implementation of state historical education policies. The Kremlin formed the directorate in June 2024, and the directorate will also oversee Putin's interactions with unspecified "specialized organizations" and Putin's Council for Culture and Art and advise Putin on issues related to monitoring and implementing policy in correlation with Russia's values. A source within the Russian Presidential Administration told Kremlin newswire TASS on August 31 that Russian propagandist Vladimir Medinsky will oversee the recently formed directorate. The Kremlin has recently intensified efforts to codify a state ideology based on vague "traditional values" while bypassing the Russian Constitution, which notably forbids Russia from establishing a state ideology and requires the Russian state to recognize ideological diversity."

Population anesthésiée, mais quand même faudrait voir à ce qu'elle le reste...

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Le 31/08/2024 à 11:31, olivier lsb a dit :

Cit/

C’est un être bionique. Visage lisse et pâle, regard insondable comme occupé à toujours anticiper le coup d'après. Pas une ride, pas un signe d'émotion, mais les lèvres sourient, et son anglais, teinté d'un léger accent russe, ne manque pas d'aménité. Tout est sous contrôle. Pavel Dourov ne semble pas déstabilisé quand les agents de la police aux frontières le cueillent, le 24 août, à la sortie du jet qui vient de se poser à l'aéroport du Bourget. Le fondateur de Telegram, 39 ans, patiente dans le salon VIP avec son garde du corps, et Julia, sa nouvelle compagne de quinze ans sa cadette. Il est tout en muscles, elle, fuselée, sac Dior, habituée à instagrammer sa vie d'influenceuse à Dubai, conseillère revendiquée en cryptomonnaies. Elle vient de poster des photos d'elle dans l'avion, et à Bakou (Azerbaïdjan), leur précédente étape. Ces deux-là visiblement s'amusent, et ce soir, ils font halte à Paris. Pavel Dourov sy' sent chez lui puisqu'il est officiellement français, avec un passeport tricolore, en plus de ceux délivrés par la Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, et les Emirats arabes unis, son lieu de domiciliation et le siège déclaré de Telegram depuis fin 2017.

 

Le milliardaire, follement libertarien, ne veut aucune attache, pas même pas avec ses enfants - les trois qu'il a reconnus et qui vivent à Genève, ceux qu'il se dit fier d'avoir engendrés, par dizaines, en donnant son liquide séminal pour repeupler la planète. lI clame sans cesse ne rien vouloir posseder, ni yacht ni maison, et s'offre à Paris les plus belles suites, du Ritz ou du Crilion, près du Louvre qu'il aime visiter, et de l'Elysée. lI dit d'ailleurs qu'il doit partir, une berline avec chauffeur stationne au pied de l'avion, le président de la République l'attend. Ça suffit a ses yeux, les policiers s'inclineront. Eux aussi restent imperturbables. Ils connaissent l'étendue de l'influence du génie noir de Telegram.

Mais cette fois, li bluffe. Dourov tente le coup, puisqu'il a été reçu plusieurs fois à l'Elysée, lors de déjeuners ou de rendez-vous informels, toujours très détendus. Entre disrupteurs, chef proclamé de la «start-up nation» ou d'une puissance du Net peuplée de 900 millions d'utilisateurs, on s'apprécie. Pavel Dourov parle d'Emmanuel Macron, et de leur ami commun Xavier Niel, le fondateur de Free, actionnaire du Monde, investisseur vorace dans tous les domaines. Il est le parrain, à Paris, de tous les magnats de la tech, de Mark Zuckerberg à Elon Musk, ouvrant tous les business, toutes les portes, et son fabuleux carnet d'adresses pour dénicher un restaurant étoilé ou un médecin en urgence. «Xavier», l'appelle Pavel Dourov, qui demande aux policiers de le contacter, comme l’a révélé l’AFP. Niel n’a pas nié. « No comment », répond l’homme d’affaires à Libération.

 

DÉSINVOLTURE ET DÉFENSE ACROBATIQUE

Dourov a surtout alerté ses fidèles à Dubaï, son assistante et son numéro 2, «Markus», intime depuis les débuts de Telegram et aussitôt sur le pied de guerre. Il faut faire vite, trouver un avocat un samedi soir, en pleines vacances. Nombre de ténors du barreau sont contactés, dont l'ancien bâtonnier Pierre-Olivier Sur; Me David-Olivier Kaminski est le plus réactif. 

 

Lors de sa garde à vue, dans les locaux de l'Office national antifraude (Onaf) des douanes, Dourov semble coopératif, il livre son portable, et même son code d'accès, selon une source proche de l'enquête. Sans doute a-t-il pris ses précautions, lui qui a bâti son succès, et sa légende, en racontant avoir échappé à la surveillance du Kremlin, lorsqu'il a fondé en 2006 le Facebook russe, VKontakte, puis à celle des Américains, quand a décollé Telegram, appli couteau suisse, à la fois messagerie, forum et réseau social, la seule plateforme entièrement libre à ses yeux (lire ci-contre). Lui qui a été ciblé par les services émiratis via le logiciel espion israélien Pegasus, comme l'avait révélé un consortium de médias en 2021, prétend aussi avoir déjoué une tentative d'infiltration du FBI, qui aurait essayé de recruter un de ses ingénieurs. Il se vit en empereur du nouveau monde, héritier de Marc-Aurèle, dont les maximes légendent son corps musclé sur Instagram, héraut autoproclamé du respect de la vie privée et de la liberté d'expression.

 

La justice française lui reproche principalement de n'avoir pas répondu aux multiples requêtes des autorités, pour des délits graves. Il tombe des nues, ou fait semblant. Ses proches, à Dubaï, exhument des réponses faites par Telegram, dans des affaires de terrorisme ou de pédocriminalité. Et les milliers d'autres restées lettre morte? Le patron de Telegram réplique qu'il est impossible de répondre à tout, des millions de requêtes parviennent à sa société chaque mois, émanant de tous les Etats du monde, de particuliers, de sociétés... L'intelligence artificielle fait un premier tri, puis des humains, mais Telegram fonctionne avec une cinquantaine de personnes à Dubaï, élude-t-il, essentiellement avec des ingénieurs de haute volée. D'autres opèrent de chez eux, et les data centers sont disséminés à travers el monde. Qui sait? L’enfumage fait partie du business. Le milliardaire a toujours fonctionné sans rendre de comptes, s'appliquant à ne jamais avoir d'actionnaires. lI dit qu'il n'a pas de revenus, soupire quand on lui demande s’il a des comptes en banque. Il a surtout des centaines de millions en bitcoin. Sa désinvolture sidère les enquêteurs. Le ton monte. Selon nos informations, confirmant celles du Parisien, Pavel Dourov sort alors sa carte maîtresse et affirme avoir ouvert un canal de communication officiel avec la DGSI dans le cadre de la lutte anti-terroriste, avec hot-line et adresse mail dédiée en cas de risque de mort imminente. Les échanges par ce biais auraient même permis de déjouer plusieurs attentats. Contacté, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité commenter. Dans une défense acrobatique, le milliardaire prétend que certaines réquisitions judiciaires seraient restées lettre morte parce qu'elles auraient été formulées indûment par ce même canal.

De source proche de l'enquête, Dourov affirme aussi que des agents de la DGSE sont venus le voir à Dubaï. Puis fait comprendre qu'il ne serait sans doute pas opportun qu'il révèle des informations classées secret-défense... Ambiance électrique, Dourov est un joueur d'échecs. Il veut gagner du temps, éviter surtout que sa compagne, moins aguerrie, soit mise sur le gril par les enquêteurs. Tout un monde souterrain se mobilise à mesure que la garde à vue du fondateur de Telegram dure. L'Elysée est prévenu, les autorités de Dubaï aussi. Toujours selon nos informations, un échange sur le cas Dourov a même lieu dimanche entre Emmanuel Macron et le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyane, dit MBZ.

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(suite)

POUR MACRON, UN «ENJEU STRATÉGIQUE »

L'affaire Dourov, qui embrase le monde, est aussi une histoire française. Le Russe a longtemps bénéficié des faveurs de la macronie, qui a largement contribué à populariser Telegram dans l'Hexagone. En 2016, la messagerie est encore relativement confidentielle, et ses utilisateurs dix fois moins nombreux qu'aujourd'hui. Au lendemain des attentats du Bataclan et du Stade de France, elle est surtout identifiée par les services de renseignement comme le mode de communication privilégié des jihadistes, qui y diffusent leur propagande et y recrutent en toute impunité. C'est précisément à cette époque que la petite équipe d’En marche bascule sur l'application de mesagerie russe. Un des marcheurs originels, Ludovic Chaker, spécialiste des questions de sécurité au parcours tortueux, se targue d'avoir converti le futur président à Telegram. Un autre janissaire le convainc: Alexandre Carayon, petit génie recruté à l'Ecole 42 sur les conseils de Xavier Niel, longtemps en poste à l'Elysée avant de monter sa société de conseil. Les avertissements, début février 2017, de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), qui invite l'équipe de campagne à la prudence au regard des origines russes de l'application, pousseront la macronie à diversifier ses outils de communication, sans jamais abandonner la messagerie de Pavel Dourov. Pas même après les «MacronLeaks», ce piratage de plusieurs piliers d'En marche à la veille du second tour de la présidentielle de 2017, qui porte la marque du renseignement militaire russe. Le créateur de Telegram est encore auréolé de son conflit ouvert avec le service de sécurité intérieure russe, le FSB, qui lui a valu d'être débarqué de VKontakte. Ce qui ne l'empêche pas de revenir régulièrement dans son pays natal: selon le média d'investigation russe Important Stories, il s'y est rendu plus d'une cinquantaine de fois entre 2014 et 2024.

 

A peine élu à l'Elysée, Emmanuel Macron, fasciné par les nouveaux gourous de la tech, se met en tete de favoriser l'installation en France de Telegram. «On a travaillé activement sur cette possibilité», confirme un ancien collaborateur du chef de l'Etat, évoquant « un enjeu stratégique en termes d'influence et derayonnement»... Dourov se laisse désirer, glisse qu'il serait ravi d'obtenir un jour la nationalité française, sans parler de l'utilité d'avoir un passeport tricolore pour franchir aisément les frontières. Il accepte la procédure de naturalisation exceptionnelle, prend pour la forme quelques cours de français. Le voilà citoyen de la République en août 2021.

«C'était un vrai sujet d'excitation dans les ministères, sur le thème "on va faire venir les meilleurs à Paris" », se souvient un familier de la tech française. Interrogé jeudi lors d'un déplacement en Serbie, Macron a dit «assumer totalement» l'octroi de la nationalité à Dourov. Comme l'a raconté le Monde, les services du Quai d'Orsay chargés d'examiner la demande avaient pourtant rendu un avis défavorable. «C'était la décision du chef de l'Etat, lui et lui seul», s'amuse un proche auprès de Libé.

Macron agit comme s'il n'y avait eu aucun avertissement dans les sphères policières et judiciaires. Dès 2016 pourtant, alors qu'il était encore à Bercy, son collègue de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, déplorait que «les Etats ne disposent d'aucun interlocuteur» auprès de Telegram. Sous pression à la suite des attentats de 2015, après avoir tenu des propos odieux contre la France, Dourov a dû mettre un peu d'eau dans son vin libertarien, au moins publiquement: en février 2016, le service a annoncé avoir fermé 78 chaînes utilisées par des groupes jihadistes. Telegram n'en reste pas moins, de très loin, la plus rétive de toutes les plateformes aux demandes des autorités. Bien plus que sa sécurité – très discutable, puisque à l'exception des «discussions secrètes», chiffrées de bout en bout, tout le reste est accessible aux administrateurs de Telegram –, c'est cette promesse de non-coopération qui rend la plateforme si attirante pour tous ceux qui veulent rester sous les radars. Dont des criminels. «Ça fait dix ans qu'on a Telegram dans le viseur, s'indigne un commissaire spécialiste de la cybercriminalité. Et particulièrement depuis quatre, cinq ans, quand la plateforme a remplacé le Darknet, devenant le lieu de tous les trafics, du commerce de drogue, de la pédocriminalité, des échanges de données bancaires volées... »

 

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DU « REFUS PASSIF » À LA « COACTION »

Lors de sa création, en novembre 2023, le tout nouvel Office mineurs (Ofmin) de la police nationale se trouve confronté à ce problème déjà ancien: hors antiterrorisme, les réquisitions judiciaires adressées à Telegram restent le plus souvent sans réponse. Y compris dans les dossiers de pédocriminalité. Des obstacles que le jeune service fait remonter auprès de la section J3 – dédiée à la cybercriminalité – de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) du parquet de Paris, qui saisit la balle au bond et ouvre une enquête préliminaire en février 2024. Les magistrats s'assurent d'abord que le problème est global, consultant les services de police et les parquets français puis Eurojust, l'agence européenne chargée de renforcer la coopération judiciaire au sein de l'Union. Résultat: le constat d'une «quasi-absence de réponse de Telegram aux réquisitions judiciaires » est largement partagé, soulignera six mois plus tard la procureure de Paris. En France, selon nos informations, la gendarmerie nationale a signalé à elle seule 2460 procédures, entre 2013 et 2024, dans lesquelles des réquisitions envoyées à Telegram sont restées sans suite.

Mercredi, deux mois après l'ouverture d'une information judiciaire et à l'issue de quatre-vingt-dix heures de garde à vue, Pavel Dourov est mis en examen pour «refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi», et complicité de délits organisés via la plateforme: diffusion de pédopornographie, trafic de stupéfiants, escroquerie ou blanchiment en bande organisée. Le milliardaire, qui a reçu le soutien du Kremlin, est par ailleurs soumis à un contrôle judiciaire strict, avec caution de 5 millions d'euros, 1 million avant le 5 septembre puis 500000 euros par mois, interdiction de quitter le territoire et obligation de pointer deux fois par semaine dans un commissariat.

 

«Il est totalement absurde de penser que le responsable d'un réseau social puisse être impliqué dans des faits criminels qui ne le regardent pas, ni directement ni indirectement», a réagi l'avocat de Dourov, David-Olivier Kaminski. L'incrimination, de fait, est exceptionnelle en France pour un acteur de cette ampleur. Mais pour les magistrats, le caractère «systématique» des non-réponses aux réquisitions fait sortir le responsable de Telegram du simple «refus passif» pour le faire basculer dans la «coaction », décrypte une source judiciaire. Les débats juridiques ne font que commencer.

 

L'avenir de Telegram, lui, n'a jamais semblé si incertain. La firme est dans le viseur de Bruxelles, qui la suspecte de minorer le nombre de ses utilisateurs en Europe – déclaré à 41 millions – pour échapper aux règles plus strictes imposées aux «très grandes plateformes en ligne». Le ciel de Pavel Dourov aussi s'obscurcit. Il est désormais, à titre personnel, visé par une enquête pour «violences graves » commises à Paris sur son fils, l'aîné de ses trois enfants vivant à Genève. Leur mère, qui a obtenu la garde exclusive, a aussi déposé plainte en Suisse. Dans une de ses rares interviews, donnée en avril à Tucker Carlson, le plus trumpien des journalistes américains, le fondateur de Telegram déclarait tenir par-dessus tout à la liberté, éviter ainsi les pays dangereux qui pourraient entraver ses combats, l'arrêter, la Russie, la Chine, l'Iran. Sans doute n'imaginait-il pas que la France, un jour, le rappellerait à l'ordre. Emmanuel Macron lui avait dit qu'il était chez lui à Paris. /fin

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Il y a 4 heures, olivier lsb a dit :

Je me souviens avoir suscité l'incompréhension il y a quelque temps en évoquant les responsables politiques à l'Ouest corrompus par la Russie. Un excellent article de synthèse des cas connus, et de ceux très fortement suspectés aux US. L'opacité assumée de l'organisation des financements de campagnes et de partis aux US semble être un vrai point faible dans leur dispositif pour traquer l'argent russe. 

https://newrepublic.com/article/180630/russia-corruption-network-europe-buying-politicians-america?utm_source=Twitter&utm_medium=social&utm_campaign=SF_TNR

 

Je retiens de l'article qu'il n'y a toujours aucune preuve de cela, mais que le fait que certains élus aient des positions similaires à celles prônées par la Russie est considéré comme la présomption qu'ils sont payés par elle. Or je ne pense pas qu'il y ait besoin d'être dans cette situation pour penser que "les États-Unis devraient consacrer de l'argent à la frontière avec le Mexique, et non à l'aide à l'Ukraine", ou estimer qu'il faut "un cessez-le-feu et donner à la Russie la Crimée et l'Ukraine orientale". Plus une addition de raccourcis dignes de la propagande russe sur des cousins d'oligarques, des Hongrois (forcément des agents poutiniens donc) qui « considèrent la préservation de l'identité nationale, de la souveraineté et des traditions sociales judéo-chrétiennes comme leur mission première » et autres suppositions sans fondement solide.

Bref toujours rien, si ce n'est qu'il y a effectivement une campagne d'influence russe dont les éléments sont repris par certains. 

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Le 01/09/2024 à 14:18, Polybe a dit :

Mais cette affaire concerne vraiment la Russie en tant qu'Etat ?! 'edit' > je parle de Telegram.

Vu que l'application est utilisée par des services d'état et qu'à l'arrestation de Durov ordre a été donné de "purger" certains canaux, oui, vraisemblablement.

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