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Russie et dépendances.


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il y a 12 minutes, Teenytoon a dit :

Blague à part, après discussion hier midi avec un gars qui travaille dans l'anti terro, il y a déjà un truc qui colle pas du tout, c'est que les vidéos qui ont pu être visionnées de l'intérieur montre des combattants aguerris à la manipulation d'armes, avec des modes de déplacement à l'intérieur du Crocus city hall qui relèvent a minima du mec très entraîné. Et la fuite en Clio en se faisant chopper deux heures après ne correspond absolument pas au professionnalisme démontré lors de l'attaque. 

Le nombre de victimes pose question aussi, il y aurait pu y avoir beaucoup plus de mort que ce qu'il y a eu (qui est déjà trop, on est d'accord).

Bref, même les frères Kouachi qui étaient pourtant loin d'être des pro (erreur initiale sur l'adresse, sortie de Charlie Hebdo et assassinat du policier sans se couvrir mutuellement, affaires et indices semées au début du périple) ont tenu trois jours avant de se faire prendre.

"Sceptique ils sont" pourrait-on résumer. 

Je n'ai pas vu de description de la manière dont ils se seraient fait arrêter : en a-t-on ?

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il y a 2 minutes, Boule75 a dit :

Je n'ai pas vu de description de la manière dont ils se seraient fait arrêter : en a-t-on ?

Officiellement, ils fuyaient vers l'Ukraine à bord d'un véhicule Renault de couleur blanche déjà repéré sur des vidéos de caméra de surveillance et ils ont été appréhendés après un contrôle dans un secteur forestier.

Officieusement... on ne sait pas.

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Concrètement, à cette heure et au vu des éléments dispo (présentés) la génèse de cet attentat reste plus que flou.

Plusieurs scénarios restent sur la table :

1- attentat perpétré par des terroristes islamistes entraînés, déjouant les forces de sécurité malgré les alertes des USA et de l'Iran.

2- Idem, mais réaction postérieure de rétention d'informations et récupération au niveau rhétorique en détournant et désinformant sur le process, la nature et la finalité de l'attentat. Ceci en restant globalement suffisamment imprécis pour conserver la maîtrise sur la suite à donner, suivant les opportunités qui se présenteront.

3- Idem, avec les forces de sécurité "Invitées" à regarder ailleurs.

4- Hypothèse terriblement machiavélique ; le régime use de l'alerte terro pour organiser dans le tempo un électrochoc patriotique sécuritaire dans la population, en soupçonnant publiquement des adversaires bien choisis comme commanditaires possibles ou vraisemblables. Instrumentalisation : nourrit le narratif en vigueur, renforce la propagande autour d'une Russie et son peuple attaqués au cœur, resserre la population autour de son chef et valide un tour de vis de plus (atteinte aux libertés, mobilisation ...), désigne des coupables potentiels (n'importe qui, même plusieurs commanditaires contrariant le régime si nécessaire).

Dans ce scénario, pour ma part j'ai relevé que les premiers terro arrêtés et présentés dans les médias russes n'avaient pas trop le "profil" de ceux qu'ont a pu voir à l'œuvre ...

Hypothèses ...

Sinon, le seul constat que l'on peut faire à cette heure, c'est qu'un évènement de ce type (alertes antérieures d'attentat crédibles et localisées en lieu et tempo) pourrait faire tomber un gvt démocratique là où il renforce un régime autoritaire.

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il y a une heure, Teenytoon a dit :

Blague à part, après discussion hier midi avec un gars qui travaille dans l'anti terro, il y a déjà un truc qui colle pas du tout, c'est que les vidéos qui ont pu être visionnées de l'intérieur montre des combattants aguerris à la manipulation d'armes, avec des modes de déplacement à l'intérieur du Crocus city hall qui relèvent a minima du mec très entraîné. Et la fuite en Clio en se faisant chopper deux heures après ne correspond absolument pas au professionnalisme démontré lors de l'attaque. 

D’une part je ne partage pas du tout cet avis sur le professionnalisme des terroristes: les images montrent des gars qui savent se servir d’armes mais n’ont pas du tout un comportement « professionnel », pour autant qu’on puisse parler ainsi ( ils n’épaulent pas leurs armes, se déplacent de façon très peu tactique pour le moins…). 
D’autre part je ne sais pas ce que les gens imaginent que les terroristes auraient du faire pour « mériter » leur statut? S’envoler en paramoteur? Filer en Aston Martin ? Détourner un avion? On dénonce les théories du complot chez les autres en revanche on disserte allègrement sur tout et n’importe quoi. 
Quant au nombre de victimes trop faible, que dire? Je ne me place pas sur le plan moral mais très froidement comment estime t on le nombre de victimes qu’il y aurait dû avoir ?

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Il y a 2 heures, ksimodo a dit :

Non, ça serait une signature des anglois.

Lada, Haval ou autres, ça se font un peu plus dans le paysage.

Et une Renault c'est une signature des... :happy:

Révélation

 

 

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il y a 34 minutes, Alexis a dit :

Et une Renault c'est..............

une copie low cost de Lada, puisque Renault à copié le savoir faire de Lada en prenant des parts à l'époque. :bloblaugh:

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Il y a 11 heures, Teenytoon a dit :

Blague à part, après discussion hier midi avec un gars qui travaille dans l'anti terro, il y a déjà un truc qui colle pas du tout, c'est que les vidéos qui ont pu être visionnées de l'intérieur montre des combattants aguerris à la manipulation d'armes, avec des modes de déplacement à l'intérieur du Crocus city hall qui relèvent a minima du mec très entraîné. Et la fuite en Clio en se faisant chopper deux heures après ne correspond absolument pas au professionnalisme démontré lors de l'attaque. 

Le nombre de victimes pose question aussi, il y aurait pu y avoir beaucoup plus de mort que ce qu'il y a eu (qui est déjà trop, on est d'accord).

Bref, même les frères Kouachi qui étaient pourtant loin d'être des pro (erreur initiale sur l'adresse, sortie de Charlie Hebdo et assassinat du policier sans se couvrir mutuellement, affaires et indices semées au début du périple) ont tenu trois jours avant de se faire prendre.

"Sceptique ils sont" pourrait-on résumer. 

Pardon, mais c'est quoi un gars "qui travaille dans l'anti terro" ? Parce que bon, si son taf' c'est d'être procédurier du groupe ou qu'il est greffier au Parquet Anti-Terroriste, son expertise...

Encore une fois, on ne sait même pas si il était prévu qu'ils survivent. Les terros ont peut-être été les premiers étonnés.

Et si juste savoir se poster et manipuler une arme en fait des pros, nos réservistes sont des machines de guerre...

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Il y a 9 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Concrètement, à cette heure et au vu des éléments dispo (présentés) la génèse de cet attentat reste plus que flou.

Plusieurs scénarios restent sur la table :

1- attentat perpétré par des terroristes islamistes entraînés, déjouant les forces de sécurité malgré les alertes des USA et de l'Iran.

2- Idem, mais réaction postérieure de rétention d'informations et récupération au niveau rhétorique en détournant et désinformant sur le process, la nature et la finalité de l'attentat. Ceci en restant globalement suffisamment imprécis pour conserver la maîtrise sur la suite à donner, suivant les opportunités qui se présenteront.

3- Idem, avec les forces de sécurité "Invitées" à regarder ailleurs.

4- Hypothèse terriblement machiavélique ; le régime use de l'alerte terro pour organiser dans le tempo un électrochoc patriotique sécuritaire dans la population, en soupçonnant publiquement des adversaires bien choisis comme commanditaires possibles ou vraisemblables. Instrumentalisation : nourrit le narratif en vigueur, renforce la propagande autour d'une Russie et son peuple attaqués au cœur, resserre la population autour de son chef et valide un tour de vis de plus (atteinte aux libertés, mobilisation ...), désigne des coupables potentiels (n'importe qui, même plusieurs commanditaires contrariant le régime si nécessaire).

Dans ce scénario, pour ma part j'ai relevé que les premiers terro arrêtés et présentés dans les médias russes n'avaient pas trop le "profil" de ceux qu'ont a pu voir à l'œuvre ...

Hypothèses ...

Sinon, le seul constat que l'on peut faire à cette heure, c'est qu'un évènement de ce type (alertes antérieures d'attentat crédibles et localisées en lieu et tempo) pourrait faire tomber un gvt démocratique là où il renforce un régime autoritaire.

En gros...on sait pas. On sait juste qu'on doute des sources russes pour pleins de raisons.

 

En revanche, si on compare aux attentats sur notre propre sol, on sait qu'il faut plus de temps pour savoir. On sait aussi qu'un entrainement même très relatif suffit à faire du dégât.

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il y a 26 minutes, Polybe a dit :

On sait aussi qu'un entrainement même très relatif suffit à faire du dégât.

Et encore, à part un entrainement à call of duty ( et peut être au stand de tir sur des cibles papier car aprés tout là bas....) je ne suis pas sûr que l'étudiant moyen faisant un carton dans une fac ou une école, ce qui arrive une fois l'an ou presque aux US, soit super entrainé. Et pourtant, des dégâts absolument pas relatifs sont faits. Sans compter les tueries de masse en général là bas, mais dans le lot il doit y avoir des ex mili donc ceux là faut mettre à part dans le calcul.

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il y a 13 minutes, ksimodo a dit :

Et encore, à part un entrainement à call of duty ( et peut être au stand de tir sur des cibles papier car aprés tout là bas....) je ne suis pas sûr que l'étudiant moyen faisant un carton dans une fac ou une école, ce qui arrive une fois l'an ou presque aux US, soit super entrainé. Et pourtant, des dégâts absolument pas relatifs sont faits. Sans compter les tueries de masse en général là bas, mais dans le lot il doit y avoir des ex mili donc ceux là faut mettre à part dans le calcul.

Non mais c'est clairement un argument tout pété, qui à minima dénote d'une grosse méconnaissance du sujet. Mais adjoint à un argument d'autorité très flou, j'y vois une forme de prise de position.

Le gamin de 12 ans en Finlande, il était très entrainé ? Les vignerons qui pètent des câbles et à qui ils font envoyer le GIGN, ils sont très entrainé ?

 

Je pense qu'il est surtout urgent d'attendre d'avoir des informations.

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Le point de l'ISW du 03/04 :

Les attentats semblent avoir motiver des russes à s'engager. Exactement comme notre "génération Sentinelle" en France après les attentats.

 

"The Russian Ministry of Defense (MoD) claimed that the March 22 Crocus City Hall attack has caused a significant increase in Russian contract service applicants amid reported Russian efforts to increase force generation this spring. [...] 16,000 Russian citizens have signed military service contracts over the past 10 days and emphasized that most applicants indicated that their main motive [...] was to “avenge” the victims of the Crocus attack. The Russian MoD claimed that more than 100,000 Russians have signed military service contracts since the beginning of 2024. [...] The fear and instability that the Islamic State’s (IS) attack created in Russian society may have spurred some Russian citizens to sign up for military service. The Russian MoD may alternatively be running a simultaneous information operation designed to portray Russians as increasingly signing military contracts for revenge to further convince others to sign contracts and justify its long-term war effort in Ukraine."

 

 

 

L'autodéfense anti-aérienne, un concept novateur. Est-ce si bête ? Je connais trop mal la Russie pour savoir si ça pourrait-être accepté. Mais ça me parait douteux quand même...ça en dit long par contre sur l'agacement des ultras russes.

Les militaires russes reprennent des recettes ukrainiennes qui ont fait leurs preuves en tout cas. Mais cela vient avec un sacré aveu public d'impuissance.

 

"Republic of Tatarstan Head Rustam Minnikhanov warned that Russian companies and local authorities must defend themselves against Ukrainian drone strikes and not rely on Russian air defenses following the April 2 Ukrainian strikes on Russian military production and oil refinery infrastructure in Tatarstan. Minnikhanov stated on April 3 that “there is no need to wait for [Russian] missile defense to work...we must decide on our own, every enterprise, every municipality, every city.”[20] Minnikhanov stated that Russians should “wake up” and realize that “no one will protect you except yourself.” Russian military sources recently told Russian state outlet Izvestia that the Russian military is forming mobile fire groups to combat Ukrainian drones, indicating that Russia may be unable to deploy conventional air defense systems to defend all of Russia’s critical facilities.[...]"

 

 

 

Ultras russes y compris ex-ukrainiens qui réclament plus d'écoute visiblement !

 

"Russian-backed former Ukrainian separatist politician Oleg Tsaryov complained on April 3 that no current Russian political party adequately represents the political interests of Russian ultranationalists, [...] Tsaryov responded to a recent claim by Patriarch Kirill, the head of the Kremlin-controlled Russian Orthodox Church, that there is an absence of Russian nationalism in Russian politics, stating that Russian nationalism and demands for the Kremlin to implement nationalist ideals are increasing.[23] Tsaryov claimed that an official nationalist political party could provide the nationalists with a legal avenue through which to pursue policy changes without discrediting themselves and allow more radical nationalists to work with the mainstream nationalists, presumably as part of a Russian nationalist political coalition.[24] Now-imprisoned ardent nationalist Igor Girkin previously founded the Angry Patriot’s Club, his failed initiative to provide fringe Russian ultranationalists with a platform that directly opposed Russian President Vladimir Putin’s regime and conduct of the war in Ukraine.[25] Tsaryov’s call for an official nationalist political party highlights a grievance that mainstream Russian ultranationalist milbloggers may develop over the long term as Putin aims to further increase control over the ultranationalist information space and fails to implement some of their desired political changes.[26] Putin likely aims to suppress any possible ultranationalist political movement that could oppose his regime as he did with the Angry Patriots by having Girkin arrested.[27] Notably, Russian President Vladimir Putin’s war of conquest against Ukraine is insufficiently nationalist for Tsaryov."

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Je continue sur la question (abordée ici http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/page/939/#comment-1713851 ) : Catherine II était-elle humaniste ?

https://en.wikipedia.org/wiki/Catherine_the_Great#Arts_and_culture

Catherine était une mécène des arts, de la littérature et de l'éducation. Le musée de l'Ermitage, qui occupe aujourd'hui l'ensemble du palais d'Hiver, est né de la collection personnelle de Catherine. Grande amatrice d'art et de livres, l'impératrice ordonna la construction de l'Ermitage en 1770 pour abriter sa collection grandissante de peintures, de sculptures et de livres[70] En 1790, l'Ermitage abritait 38 000 livres, 10 000 pierres précieuses et 10 000 dessins. Deux ailes sont consacrées à ses collections de "curiosités"[71].

Elle ordonne la plantation du premier " jardin anglais " à Tsarskoïe Selo en mai 1770.

Catherine partage l'engouement général des Européens pour tout ce qui est chinois et s'attache à collectionner l'art chinois.

Elle s'est efforcée de faire venir en Russie des intellectuels et des scientifiques de premier plan et a écrit ses propres comédies, œuvres de fiction et mémoires. Elle a travaillé avec Voltaire, Diderot et d'Alembert, tous des encyclopédistes français qui ont plus tard cimenté sa réputation dans leurs écrits. Les principaux économistes de son époque, tels qu'Arthur Young et Jacques Necker, sont devenus des membres étrangers de la Société économique libre, créée sur sa proposition à Saint-Pétersbourg en 1765. Elle recrute dans la capitale russe les scientifiques Leonhard Euler et Peter Simon Pallas de Berlin et Anders Johan Lexell de Suède.

Catherine rallia Voltaire à sa cause et correspondit avec lui pendant 15 ans, de son avènement à sa mort en 1778. Il loue ses réalisations, l'appelant "l'Étoile du Nord" et la "Sémiramis de Russie" (en référence à la légendaire reine de Babylone, sujet sur lequel il a publié une tragédie en 1768). Bien qu'elle ne l'ait jamais rencontré en personne, elle le pleura amèrement à sa mort. Elle a acquis sa collection de livres auprès de ses héritiers et l'a placée à la Bibliothèque nationale de Russie.

Catherine lit trois sortes de livres, à savoir ceux pour le plaisir, ceux pour l'information et ceux pour la philosophie[77]. Dans la première catégorie, elle lit des romances et des comédies populaires à l'époque, dont beaucoup sont considérées comme " inconséquentes " par les critiques d'alors et d'aujourd'hui[77] ; elle aime particulièrement les œuvres d'auteurs comiques allemands comme Moritz August von Thümmel et Christoph Friedrich Nicolai[77]. Dans la deuxième catégorie, on trouve les œuvres de Denis Diderot, Jacques Necker, Johann Bernhard Basedow et Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon[78] Catherine exprime une certaine frustration à l'égard des économistes qu'elle lit pour ce qu'elle considère comme leurs théories peu pratiques, écrivant dans la marge d'un livre de Necker que s'il était possible de résoudre tous les problèmes économiques de l'État en un jour, elle l'aurait fait depuis longtemps[78].

Pour obtenir des informations sur les nations qui l'intéressent, elle lit les Mémoires de Chine de Jean Baptiste Bourguignon d'Anville pour connaître le vaste et riche empire chinois qui borde son empire ; les Mémoires de François Baron de Tott sur les Turcs et les Tartares pour connaître l'empire ottoman et le khanat de Crimée ; les livres de Frédéric le Grand faisant son propre éloge pour connaître Frédéric autant que la Prusse ; et les pamphlets de Benjamin Franklin dénonçant la Couronne britannique pour comprendre les raisons de la Révolution américaine[78]. [Dans la troisième catégorie, on trouve les œuvres de Voltaire, Friedrich Melchior, Baron von Grimm, Ferdinando Galiani, Nicolas Baudeau et Sir William Blackstone[79] Pour la philosophie, elle aime les livres promouvant ce que l'on a appelé le " despotisme éclairé ", qu'elle considère comme son idéal d'un gouvernement autocratique mais réformateur qui fonctionne selon la règle de droit, et non selon les caprices du dirigeant, d'où son intérêt pour les commentaires légaux de Blackstone.

Quelques mois après son avènement en 1762, ayant entendu le gouvernement français menacer d'arrêter la publication de la célèbre Encyclopédie française en raison de son esprit irréligieux, Catherine propose à Diderot d'achever son grand œuvre en Russie sous sa protection. Quatre ans plus tard, en 1766, elle entreprend d'inscrire dans la législation les principes des Lumières qu'elle a appris en étudiant les philosophes français. Elle réunit à Moscou une Grande Commission - presque un parlement consultatif - composée de 652 membres de toutes les classes (fonctionnaires, nobles, bourgeois et paysans) et de diverses nationalités. La commission doit examiner les besoins de l'Empire russe et les moyens de les satisfaire. L'impératrice prépare les "Instructions pour la direction de l'Assemblée", pillant (comme elle l'avoue franchement) les philosophes d'Europe occidentale, notamment Montesquieu et Cesare Beccaria[80][81].

Comme nombre des principes démocratiques effraient ses conseillers plus modérés et plus expérimentés, elle s'abstient de les mettre immédiatement en pratique. Après plus de 200 séances, la Commission se dissout sans avoir dépassé le stade de la théorie.

En 1785, Catherine a conféré à la noblesse la Charte de la noblesse, renforçant ainsi le pouvoir des oligarques terriens. Les nobles de chaque district élisent un maréchal de la noblesse, qui parle en leur nom au monarque sur les questions qui les préoccupent, principalement d'ordre économique. La même année, Catherine a publié la Charte des villes, qui répartissait tous les habitants en six groupes afin de limiter le pouvoir des nobles et de créer une classe moyenne. Catherine publie également le code de la navigation commerciale et le code du commerce du sel de 1781, l'ordonnance sur la police de 1782 et le statut de l'éducation nationale de 1786. En 1777, l'impératrice décrit à Voltaire ses innovations juridiques dans une Russie arriérée comme progressant "petit à petit".

Sous le règne de Catherine, les Russes ont importé et étudié les influences classiques et européennes qui ont inspiré les Lumières russes. Gavrila Derzhavin, Denis Fonvizin et Ippolit Bogdanovich ont jeté les bases des grands écrivains du XIXe siècle, en particulier d'Alexandre Pouchkine. Catherine devient une grande mécène de l'opéra russe. Alexandre Radichtchev publie son Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou en 1790, peu après le début de la Révolution française. Il mettait en garde contre les soulèvements en Russie en raison des conditions sociales déplorables des serfs. Catherine décida qu'il s'agissait d'un dangereux poison de la Révolution française. Elle fit brûler le livre et exiler l'auteur en Sibérie.

La deuxième école de ballet de Russie, l'Académie chorégraphique d'État de Moscou, plus connue sous le nom d'Académie de ballet Bolchoï, a été fondée sous le règne de Catherine le 23 décembre 1773.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lumières_russes

Les Lumières russes sont une période du XVIIIe siècle durant laquelle le gouvernement russe encouragera activement le développement et la dissémination des arts et des sciences, et qui eut un impact très profond sur la culture russe.

À cette époque on fonde la première université russe, une bibliothèque, un théâtre, un musée public et une presse relativement indépendante.

Comme d'autres despotes éclairés, Catherine II joue un rôle clé dans la promotion des arts, des sciences et de l'éducation. Le siècle des Lumières russe diffère de son homologue de l'Europe occidentale en ce qu'il promeut davantage la Modernisation de tous les aspects de la vie russe et portait sur l'abolition de l'institution du servage en Russie.

La guerre des Paysans russes et la révolution française peuvent avoir brisé les illusions de la possibilité d'avoir des changements politiques rapides, mais le climat intellectuel en Russie a été modifié de manière irrévocable. La place de la Russie dans le monde est débattue par Denis Fonvizine, Mikhaïl Chtcherbatov, Andreï Bolotov, Ivan Boltin et Alexandre Radichtchev. Ces débats ont précipité la fracture entre les radicaux occidentaux libéraux et souvent affilées à la franc-maçonnerie, futurs décembristes et la pensée russe plus conservatrice, car attachée aux traditions nationales, courant d'idées qui prendra le nom de slavophilisme.

https://en.wikipedia.org/wiki/Russian_Enlightenment

Catherine la Grande se considérait comme une despote éclairée. Elle lit les philosophes les plus éminents de l'époque, dont Montesquieu et Voltaire, et tente d'adhérer aux idées des Lumières[3]. Elle souhaite mettre la Russie au niveau de ses voisins, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan politique, culturel et intellectuel.

De nombreux contemporains de Catherine remettent en question son adhésion aux idéaux des Lumières et la considèrent comme une égoïste, utilisant simplement les concepts du Siècle des Lumières pour servir ses intérêts égoïstes[4] Le sexe joue un rôle primordial dans ces critiques. Les contemporains ont interprété sa personnalité comme une combinaison de force masculine et de vanité féminine[4].

Les réformes politiques de Catherine vont au-delà du perfectionnement de la bureaucratie russe. Son Nakaz, ou " Instruction ", exprime ses idéaux politiques[14] et est destiné à sa commission législative, convoquée en 1767 pour rédiger un code de lois pour la Russie[14]. Des représentants de tous les domaines libres du royaume, des organes gouvernementaux et des non-Russes examinent l'état des lois de la Russie. Plusieurs de ses conseillers suggèrent la mise en place d'un conseil chargé de réglementer la législation, mais cette proposition est rapidement rejetée[13]. Lorsque Catherine commence à perdre un tant soit peu de pouvoir, elle revient aux méthodes du passé : le régime autocratique. Elle gouverne par l'intermédiaire d'une série de collèges fonctionnels dirigés par des conseils sous la houlette de présidents, qui travaillent en coopération avec un Sénat administratif de 20 ou 30 personnes[14]. Le Sénat ne possède aucun pouvoir législatif[14]. Catherine conserve le pouvoir d'adopter des lois.

Certains affirment que Catherine a utilisé les Lumières pour asseoir son pouvoir sur des fondements philosophiques solides et fournir un guide national pour le leadership moral de l'Europe[3] ; d'autres disent qu'elle a utilisé ses lois pour des raisons purement pratiques[15]. Elle établit un code civil en janvier 1774 et un code pénal au cours de la seconde moitié des années 1770, mais n'achève jamais un code unitaire[15]. Dans le Nakaz, elle s'inspire largement de la jurisprudence continentale la plus récente, mais ignore les références au droit naturel[15].

Les critiques des réformes de l'impératrice abondent. Le professeur Semyon Desnitsky, adepte d'Adam Smith, suggère à Catherine d'instituer l'élection tous les cinq ans d'un Sénat représentatif et la séparation des pouvoirs[13] ; Mikhaïl Kheraskov s'appuie sur des romans et des poèmes pour montrer que le devoir de l'autocrate est de passer d'un monarque absolu éclairé à un monarque constitutionnel ou limité[14].

Considérée comme la "seule idéologue à avoir dirigé la Russie entre Ivan IV et Lénine", Catherine voulait non seulement obtenir l'égalité militaire et politique avec les pays d'Europe occidentale, mais elle s'efforçait également d'imiter leur gouvernement éclairé en imposant la pensée et les pratiques occidentales à la noblesse russe[3].

L'Institut Smol'nyi de Catherine à Saint-Pétersbourg[15], inspiré de la Maison royale de Saint-Louis, enseigne aux jeunes filles de la classe supérieure les bonnes manières en société et leur donne une éducation morale[16] Les jeunes filles étudient non seulement "la danse, la musique, la couture, le dessin et l'économie domestique", mais aussi "le droit, les mathématiques, les langues, la géographie, l'histoire, l'économie, l'architecture, les sciences et l'éthique"[17].

La sous-commission a commencé ses travaux en mai 1768 et s'est inspirée des universités anglaises, du système prussien d'éducation nationale et de l'"école irlandaise"[14] L'État a ensuite créé des lycées et des écoles primaires gratuits et mixtes dans les villes de province en 1786.

En 1764, les villes de district reçoivent des écoles primaires, mais les écoles rurales ne voient pas le jour[15]. Environ 176 000 enfants sont passés par l'école publique russe entre 1786 et 1796[15] La Russie manquait de moyens financiers et d'enseignants pour faire fonctionner les écoles correctement.

Tout au long de son règne, Catherine s'efforce de trouver un équilibre entre les idées économiques politiques libérales dans la tradition d'Adam Smith et la réglementation stricte mise en place par Pierre Ier[15].

Catherine interdit l'achat de serfs pour l'industrie.

En 1762, l'Église possédait les deux tiers des terres labourables[15] Après la réforme de Catherine, les terres sécularisées de l'Église ont rapporté à l'État "un revenu annuel de 1 370 000 roubles, dont moins de 463 000 ont été restitués à l'Église chaque année entre 1764 et 1768".

Catherine a fait de nombreuses autres tentatives pour se lier aux philosophes français : elle a proposé de publier l'Encyclopédie en Russie, a fait en sorte que plusieurs pièces de Voltaire soient jouées à la cour de Saint-Pétersbourg, a demandé des copies de ses œuvres complètes et l'a invité à venir en Russie. Ses flatteries finissent par séduire Voltaire, et ils commencent à s'écrire des lettres à l'automne 1763, jusqu'à la mort de Voltaire, quinze ans plus tard.

Voltaire bénéficie également de l'amitié de Catherine. Admirateur de longue date du despotisme éclairé, Voltaire approuve la politique laïque de Catherine. Il pensait que sa correspondance avec Catherine l'aiderait à explorer les possibilités du despotisme éclairé et lui permettrait de comparer les lois et les coutumes de la Russie avec celles de la France. En 1763, Voltaire s'intéressait depuis longtemps à la Russie sur le plan intellectuel, ayant écrit en 1759 l'Histoire de l'Empire de Russie sous Pierre le Grand. De plus, Voltaire ayant été persécuté en Europe pour ses idées et même exilé de Paris, il a apprécié les flatteries de l'impératrice russe et la reconnaissance de ses talents et de sa pensée progressiste.

Voltaire a joué un rôle important dans la promotion de l'image de Catherine en Europe. Il a été décrit comme le "partisan occidental le plus distingué de Catherine, son dévot le plus enthousiaste et son propagandiste le plus infatigable et le plus éloquent"[19] En plus de chanter ses louanges parmi ses cercles d'amis, Voltaire a écrit des pamphlets qui soutenaient la politique de Catherine et a fait publier ses déclarations et ses lettres dans la presse occidentale, en ciblant particulièrement les publications anti-russes telles que la Gazette de France, la Gazette de Cologne et le Courrier d'Avignon. Voltaire réussit même à convaincre l'historien français Claude-Carloman de Rulhière de ne pas publier son Histoire ou anecdotes sur la révolution de Russie en l'année 1762, qui décrivait de manière désobligeante l'ascension de Catherine au pouvoir.

Preuve de l'ingéniosité politique de Catherine, elle a habilement tenu Voltaire à distance, feignant dans ses lettres de croire à un libéralisme absolu tout en mettant en œuvre, dans la pratique, des réformes répressives dans son pays. Par exemple, l'opinion qu'elle partage avec Voltaire sur le servage ne correspond pas toujours aux lois qu'elle a adoptées. "L'impératrice a cédé 800 000 paysans à des propriétaires privés. La loi de 1763 limitant la liberté de mouvement en exigeant que le paysan obtienne un permis du propriétaire avant de pouvoir quitter la propriété a été citée comme preuve que Catherine asservissait les paysans au nom de l'opportunisme fiscal"[24] La correspondance de Catherine a largement servi de propagande destinée à assurer Voltaire (et l'Europe) de la prospérité de la Russie[22] Handicapé par la distance et le manque d'informations, Voltaire était tout simplement trop disposé à croire au libéralisme de Catherine.

Malgré ses intentions impures, Catherine est restée une disciple fidèle et inébranlable de Voltaire. Catherine vénérait le philosophe dont elle lisait les œuvres depuis sa jeunesse. En recevant un poème de Voltaire qui lui était dédié, l'impératrice fut "totalement submergée par ses émotions... Dans une lettre pleine de flatterie et de profond respect... Catherine annonça qu'elle n'avait aucune envie de lire des œuvres littéraires qui n'étaient pas écrites aussi bien que celles de Voltaire"[25]. [Après la mort de Voltaire en 1778, Catherine écrivit des lettres à ses contemporains pour les implorer d'étudier et de mémoriser ses œuvres. "Elle pensait que l'étude de ses œuvres éduquait les citoyens, qu'elle contribuait à former des génies, des héros et des écrivains, et qu'elle aiderait à développer des milliers de talents"[27] Sa dévotion envers Voltaire après sa mort reste la preuve de la sincérité et de l'authenticité de la vénération qu'elle lui vouait.

Dans son essai intitulé "Catherine la Grande : Impératrice éclairée ? Simon Henderson exhorte le lecteur à prendre en compte les contraintes auxquelles l'impératrice a dû faire face pour décider si elle était vraiment un despote éclairé. Henderson affirme qu'en dépit de ses tactiques trompeuses, elle a toujours fait preuve d'un "engagement inébranlable en faveur de la modernisation de la Russie"[28] Très tôt, Catherine s'est intéressée aux philosophies et à la culture des Lumières. Bien qu'elle soit souvent d'accord avec leurs positions libérales, son statut à la cour dépend entièrement du soutien des familles nobles. Par conséquent, l'impératrice n'a pas toujours pu mettre en œuvre les réformes comme elle l'aurait souhaité. Par exemple, confrontée à la question du servage, Catherine suggère initialement dans sa proposition du Nakaz que les propriétaires terriens offrent aux serfs la possibilité d'"acheter leur liberté"[29] ou que le gouvernement limite la période de servitude à six ans[29], mais les nobles omettent cette section du document car elle ne leur est pas favorable.

"Plutôt que de la considérer comme insincère dans sa préoccupation pour la paysannerie, les historiens ont récemment souligné [...] ce qu'elle aurait pu accomplir si les circonstances avaient été différentes"[24] Malgré les contraintes, Catherine est parvenue à mettre en œuvre quelques politiques en faveur des serfs. En 1767, il est interdit aux parents nourriciers d'asservir les enfants illégitimes et en 1781, l'asservissement des prisonniers de guerre est interdit et une loi est adoptée qui prévoit que le mariage d'un homme libre avec une femme serf émancipe la femme.

Catherine est connue pour avoir enquêté sur les propriétaires terriens qui maltraitaient leurs serfs et les avoir rachetés[24]. Voltaire soutient ouvertement l'émancipation des serfs. Le philosophe estime que l'aristocratie russe "ne doit pas permettre à la grande majorité du peuple de continuer à souffrir de l'arbitraire [des] lois mêmes qui devraient assurer la protection de tous et de chacun"[25].

Le philosophe [Voltaire] adopte sa cause avec enthousiasme, la recommande à des amis haut placés, la conseille en politique et distribue ses textes aux médias libéraux, cimentant ainsi son titre de despote éclairée.

Lorsque Catherine a envahi la Pologne pour la première fois, Voltaire pensait, contrairement à l'opinion publique, qu'elle l'avait fait sur la base de la tolérance religieuse. Il pensait qu'elle voulait rétablir les droits des minorités polonaises non catholiques plutôt que d'acquérir des terres polonaises. Voltaire s'est trompé en 1772, après la première partition du pays par Catherine. Cependant, il n'a jamais condamné Catherine pour l'avoir trompé, mais l'a plutôt félicitée, ainsi que les Polonais, pour ce résultat. Leurs discussions sur la Pologne révèlent donc ce que Peter Gay a appelé un "manque d'informations précises, aggravé par un refus délibéré d'apprendre la vérité"[39] L'affaire a grandement nui à la réputation de Voltaire en Europe.

Les relations de la Russie avec la Turquie constituent un autre grand sujet de conversation. En tant que philosophe, Voltaire n'est pas d'accord avec la guerre en général. Cependant, dans ses lettres, il encourage Catherine à entrer en guerre contre la Turquie. Il suggère même à Catherine que la Russie, la Prusse et l'Autriche s'unissent pour diviser la Turquie. Catherine, cependant, voulait conquérir la Turquie pour des raisons politiques et économiques. Elle souhaite en effet étendre les frontières de la Russie jusqu'à la mer Noire afin d'obtenir une base à partir de laquelle elle pourrait viser Constantinople.

L'amie de Catherine, Yekaterina Dashkova, parfois considérée comme un précurseur du féminisme, a dirigé l'Académie russe des sciences pendant de nombreuses années. En 1783, elle a institué l'Académie russe, qu'elle a modelée sur l'Académie française. Cherchant à promouvoir la connaissance et l'étude de la langue russe, l'Académie russe a préparé le premier dictionnaire complet de la langue russe.

Même le monolithe de l'Église orthodoxe russe semble succomber aux influences des Lumières. Les enseignements de Platon Levshin, métropolite de Moscou, soulignent le besoin de tolérance et encouragent le développement de l'éducation ecclésiastique.

Sous le règne de Catherine, les principaux dramaturges sont Denis Fonvizin, qui ridiculise la rusticité de la noblesse provinciale et son imitation irréfléchie de tout ce qui est français, Vladislav Ozerov, auteur d'un grand nombre de tragédies néoclassiques teintées de sentimentalisme, et Yakov Knyazhnin, dont le drame sur un soulèvement populaire contre le pouvoir de Rurik est déclaré jacobin et brûlé en public en 1791.

En 1796, lorsque l'empereur Paul succède à sa mère sur le trône de Russie, les Lumières russes sont largement sur le déclin. Bien que le nouveau monarque soit farouchement opposé aux influences libertaires françaises, il libère les écrivains radicaux emprisonnés par sa mère, dont Novikov et Radishchev. La famille de Paul apprécie les récits de fables didactiques d'Ivan Krylov, un fabuliste dont l'activité journalistique avait été dénoncée par sa mère.

Le Comité informel, institué par Alexandre Ier de Russie en 1801, peut être considéré comme la dernière tentative de mise en œuvre des idéaux des Lumières dans l'Empire russe. Mikhaïl Speranski a ensuite élaboré un ambitieux programme de réformes politiques, mais ses principales propositions n'ont pas été mises en œuvre avant les grandes réformes d'Alexandre II, un demi-siècle plus tard.

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Il y a 15 heures, ksimodo a dit :

Et encore, à part un entrainement à call of duty ( et peut être au stand de tir sur des cibles papier car aprés tout là bas....) je ne suis pas sûr que l'étudiant moyen faisant un carton dans une fac ou une école, ce qui arrive une fois l'an ou presque aux US, soit super entrainé. Et pourtant, des dégâts absolument pas relatifs sont faits. Sans compter les tueries de masse en général là bas, mais dans le lot il doit y avoir des ex mili donc ceux là faut mettre à part dans le calcul.

Méfie toi des US.

Un simple ado "pas entrainé" peut avoir passé plus de temps au stand de tir qu'un militaire chez nous, et ça depuis ça plus tendre enfance :laugh:

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Le 04/04/2024 à 07:59, Teenytoon a dit :

Blague à part, après discussion hier midi avec un gars qui travaille dans l'anti terro, il y a déjà un truc qui colle pas du tout, c'est que les vidéos qui ont pu être visionnées de l'intérieur montre des combattants aguerris à la manipulation d'armes, avec des modes de déplacement à l'intérieur du Crocus city hall qui relèvent a minima du mec très entraîné. Et la fuite en Clio en se faisant chopper deux heures après ne correspond absolument pas au professionnalisme démontré lors de l'attaque. 

Le nombre de victimes pose question aussi, il y aurait pu y avoir beaucoup plus de mort que ce qu'il y a eu (qui est déjà trop, on est d'accord).

Bref, même les frères Kouachi qui étaient pourtant loin d'être des pro (erreur initiale sur l'adresse, sortie de Charlie Hebdo et assassinat du policier sans se couvrir mutuellement, affaires et indices semées au début du périple) ont tenu trois jours avant de se faire prendre.

"Sceptique ils sont" pourrait-on résumer. 

L'incendie provoqué a aussi retardé l'intervention (et pas qu'un peu -  et je pense n'avoir vu ce mode opératoire avant) et empêché une intervention héliportée depuis les toits.

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Extrait du point ISW du 04/04 :

"Russian President Vladimir Putin continues attempts to balance the Kremlin’s opposing efforts to set social expectations for a protracted Russian war effort and to assuage Russian society’s concerns about the economic consequences of the war and labor migration. Putin stated [...] that Russia will experience a high demand for human capital and face labor shortages in the coming years [...] modernize and automate various economic sectors, such as industrial production, service industries, and the agro-industrial sphere. [...] Putin appears to be telling Russia‘s xenophobic ultra-nationalist community that Russia must continue to rely on migration to address Russia’s labor shortages, likely to signal to Russian ultranationalist constituents to stop their calls for anti-migrant policies, especially in the wake of the March 22 Crocus City Hall terror attack.[...]

Putin also claimed that Russia has not transferred its economy to a wartime footing and that Russia’s economy is instead “quite balanced” and fulfilling all social guarantees.[22] Putin did note that the Russian government is concentrating its efforts and administrative and financial resources on developing Russia’s defense industry, however. Putin’s suggestions that the Russian economy either is or is not on a wartime footing depending on the constituency he is addressing is a false binary as Russia has been gradually but effectively mobilizing its defense industry to support its invasion of Ukraine over the past several years.[23] Russia is currently allocating roughly a third or more of its annual federal budget to defense spending, [...] The Kremlin has not, and likely cannot, rapidly transition the Russian economy to total economic mobilization as the Soviet Union did during the Great Patriotic War (Second World War), although the Kremlin consistently appeals to the mythos of the Great Patriotic War to suggest that Russia is capable of such an effort.[25] [...] The Kremlin’s efforts to reassure Russian citizens about Russia’s economic and social stability likely aim to avoid generating public discontent over the prospect of future economic disruptions.[28]"

 

Vraiment délicat cet exercice de ménager la chèvre et le chou. Il faut des migrants pour faire fonctionner l'économie, mais il faut les nationalistes pour la guerre en Ukraine.

Il est notable effectivement dans le discours de VP cette dichotomie entre le "non nous ne sommes pas en économie de guerre", et la part budgétaire dédiée à la défense.

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Il y a 23 heures, Polybe a dit :

Pardon, mais c'est quoi un gars "qui travaille dans l'anti terro" ? Parce que bon, si son taf' c'est d'être procédurier du groupe ou qu'il est greffier au Parquet Anti-Terroriste, son expertise...

Encore une fois, on ne sait même pas si il était prévu qu'ils survivent. Les terros ont peut-être été les premiers étonnés.

Et si juste savoir se poster et manipuler une arme en fait des pros, nos réservistes sont des machines de guerre...

Ah non tu n'as pas compris, c'est juste la cousine de la femme de ménage du GI...

:rolleyes:

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Le 04/04/2024 à 09:31, gustave a dit :

comment estime t on le nombre de victimes qu’il y aurait dû avoir ?

Pas qu'il y aurait dû. Mais qu'il y aurait pu. Et avec une capacité totale de 7000 personnes dans l'établissement oui, une centaine c'est peu en comparaison du ratio public / morts du Bataclan. 

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Le 04/04/2024 à 09:31, gustave a dit :

on disserte allègrement sur tout et n’importe quoi. 

Non, on se pose des questions et on relais l'avis de professionnels du secteur. Mais c'est sur que ça ne va pas dans le sens du discours officiel russe. 

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il y a 7 minutes, Teenytoon a dit :

Ah non tu n'as pas compris, c'est juste la cousine de la femme de ménage du GI...

:rolleyes:

Ne le prend pas mal. Mais par principe déjà, ce genre d'argument d'autorité n'est pas recevable sur un forum public.

Outre la faiblesse du raisonnement en lui-même.

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il y a 4 minutes, Teenytoon a dit :

Non, on se pose des questions et on relais l'avis de professionnels du secteur. Mais c'est sur que ça ne va pas dans le sens du discours officiel russe. 

En fait c'est quoi un "professionnel du secteur" ? Un analyste (spécialiste France ? International ?) !? Un opérateur en colonne d'assaut ?

Parce que par exemple, tu me mets un opérateur du GIGN en face, je ne le considérerai pas du tout expert du sujet. Sauf si, à la rigueur, il appartient aux quelques un qui réfléchissent sur le sujet (soit une très faible partie de l'effectif). Par contre si il me dit qu'il a remarqué que le mec avait une posture de tir très spécifique à tel instructeur à la mode etc. là oui, je l'écoute.

 

On a souligné plus haut les limites du raisonnement sur le côté entrainé ou pas etc. Et perso' je ne dis pas que ça n'était pas le cas. Je dis que c'est dur de savoir sur ce que moi j'ai vu. De ce que j'ai vu, ça ne vend pas du rêve en niveau tactique/tir. Mais alors pas du tout. Surtout dans des pays où, potentiellement, le fait paramilitaire ou service militaire est courant (et là, c'est mon apriori !).

C'est le souci du manque d'information que l'on a.

De mon point de vu, ça parait déjà nettement moins "pro" que Beslan ou du théâtre de Moscou.

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