christophe 38 Posté(e) le 13 mars Share Posté(e) le 13 mars Le 12/03/2025 à 20:17, Asgard a dit : Whouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Expand comme tu dis, waouuuuuu et, je pense aux ambassades... et aux curieux à l'extérieur... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 13 mars Share Posté(e) le 13 mars ? Aux curieux ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 13 mars Share Posté(e) le 13 mars Le 13/03/2025 à 17:30, Teenytoon a dit : ? Aux curieux ? Expand oui, ceux du pays hote, par exemple. Il y a quelques années, l'ambassade americaine à Moscou était en construction et truffée de micros.. Il y a moins longtemps, à Bruxelles, à proximité du siege de l'UE, il y avait une balise wifi tres puissante .... l'antenne était dans le coffre d'une voiture garée à proximité du siege de l'UE... beaucoup de personnes se connectaient, déposaient donc leurs mots de passe, transmettaient aux indiscrets un flot d'information... et là https://www.phonandroid.com/ces-hackers-russes-peuvent-pirater-un-reseau-wi-fi-depuis-un-autre-pays-voici-comment.html https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-apres-une-attaque-plus-de-wifi-public-au-parlement-europeen-55824.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 13 mars Share Posté(e) le 13 mars (modifié) Le 13/03/2025 à 18:06, christophe 38 a dit : oui, ceux du pays hote, par exemple. Il y a quelques années, l'ambassade americaine à Moscou était en construction et truffée de micros.. Il y a moins longtemps, à Bruxelles, à proximité du siege de l'UE, il y avait une balise wifi tres puissante .... l'antenne était dans le coffre d'une voiture garée à proximité du siege de l'UE... beaucoup de personnes se connectaient, déposaient donc leurs mots de passe, transmettaient aux indiscrets un flot d'information... et là https://www.phonandroid.com/ces-hackers-russes-peuvent-pirater-un-reseau-wi-fi-depuis-un-autre-pays-voici-comment.html https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-apres-une-attaque-plus-de-wifi-public-au-parlement-europeen-55824.html Expand https://web.archive.org/web/20131201025401/http://epfsug.eu/wws/arc/epfsug/2013-11/msg00038.html c'est mieux avec la source originale ;) Quote Rattrapage. Les Britanniques reconnaissent —ce sont les seuls a le faire — qu'ils disposent de personnels en Ukraine. Au début de la guerre, ils auraient méme dépéché 350 soldats des forces spéciales pour compléter la présence de nombreux «instructeurs » au sein des états-majors ukrainiens (Londres participe a la modernisation de l’armée de Kiev depuis 2014). La France, elle, est partie en retard. Elle a «redécouvert » Ukraine peu avant la guerre. La DGSE avait méme fermé son ; poste a Kiev en 2013, privilégiant le Sahel, l'Afrique ou le nord de la Syrie... Elle n'y est revenue qu’en 2021, un an avant l’invasion. Paris s’est rattrapé depuis et compterait sur place une cinquantaine de personnels de la DGSE. Autant que la DRM. Depuis trois ans, la France a également déployé des moyens à l'extérieur des frontiéres ukrainiennes —Roumanie, mer Noire et Pologne. Elle a dopé ses capacités d’analyse cyber, d'interception ou d’observation satellite vers l’est du continent, qui mobilisent de nombreux agents depuis l'Hexagone. Coté moyens, les services de renseignement francais, toutes structures confondues, ont été particulièrement bien dotés ces dernitres années. En 2023, le budget «renseignement» du ministére des Armées (DGSE, DRM, DRSD) dépassait 500 millions d’euros. Il passera a 1 milliard par an d'ici 4 2030, sans compter envelope consacrée au cyber (4 milliards d’euros sur six ans). Autre tuile: les Européens n'auraient pas, a ce jour, les capacités permettant de prévenir les attaques de drones sur les villes ukrainiennes est aussi quelques domaines dans lesquels les Etats-Unis sont irremplacables: Kiev n’aura plus accés aux informations collectées par les opérateurs sur les 12 bases secretes de la CIA installées sur le front dés 2014, dix ans avant le déclenchement du conflit.Idem pour le renseignement humain au sein de l’état-major russe et de l’élite politique russe. Un domaine dans lequel les Américains sont imbattables... Expand source: 13mars2025 Le-Point2746 https://files.mirtouf.fr/r/XkR6hQ8Qf9#sXO/3sKTnl0yr+3sJVUq08UqvRkeyMkLGE80KaisTc0= https://drop.l42.fr/r/11Hj2vKBTB#vyPqdoFup5AbvMQbkgTJ5F3LYKu49ZRfW6OaZmhd1To= Certaine stupéfaction : 1. de voir autant de détails sur les services fuiter dans la presse 2. de voir que l'ukraine a été abandonnée pendant dix ans.. Modifié le 18 mars par lm2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 14 mars Share Posté(e) le 14 mars (modifié) Le 12/03/2025 à 20:17, Asgard a dit : Whouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Expand Y a un rapport avec la DGSE ? - edit - ...pas vu la vidéo, mais à vous lire oui. Je vais regarder ça. Modifié le 14 mars par Polybe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 22 mars Share Posté(e) le 22 mars Oleg Gordievsky est mort. Aucune fenêtre ni aucune théière n'ayant pas pu fournir un alibi, on conclut à une mort naturelle. https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2025/03/22/au-royaume-uni-la-mort-d-oleg-gordievsky-celebre-transfuge-du-kgb_6584381_3382.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 24 mars Share Posté(e) le 24 mars (modifié) Quote "Bon, il est tombé amoureux soi-disant, livre de manière ironique Bernard Barbier, ex-directeur technique de la DGSE. C'est le piège classique. Quand vous êtes agent de la DGSE, ça peut conduire au fait que vous trahissiez votre pays. (...) Le fait que lui succombe à la tentation, obligatoirement, il devient une cible des services chinois." "Il était aigri, mécontent d'être rentré en France, mécontent d'être mis à la retraite, donc il en voulait un peu à tout le monde", relate Bernard Grelon, avocat de la DGSE, dans le documentaire. Rejeté de tous, Henri Magnac décide de repartir en Chine, où il épouse l'ex-interprète. Il est alors très vite recruté par les services secrets chinois. "Pendant plusieurs années, il va donner, notamment, des informations sur l'organisation des services, l'organigramme de la DGSE, quelles sont les manières d'agir des services français... Tout cela donne des renseignements très utiles à l'adversaire", explique Bernard Grelon. Le Guoanbu lui offre un travail, un appartement, une voiture de fonction et une rémunération de 5 000 euros par mois, sans compter les 10 000 euros à chaque information livrée. Il ne sera démasqué que de nombreuses années plus tard, n'ayant pas été surveillé comme il aurait dû l'être par la DGSE. https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/hong-kong/video-chine-operations-secretes-comment-un-ex-agent-des-services-secrets-francais-a-trahi-son-pays-au-profit-de-pekin_6391828.html Expand bordel.. Modifié le 24 mars par lm2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 24 mars Share Posté(e) le 24 mars Le 24/03/2025 à 18:00, lm2 a dit : bordel.. Expand C'était un honey trap (piège à miel ?), pas un bordel. Soyons précis dans l'étymologie des techniques de SR , au moins dans ce fil . Dans la classification classique des facteurs de recrutement d'agent (MICE pour Money, Ideology, Coercition/Compromission/Blackmail, Ego), on serait dans le E pour Ego / Excitation(pour d'autres, ça serait le chantage). Je viens de voir une nouvelle classification de la CIA des facteurs de recrutement d'agent. C'est par un psy nommé Cialdini, appelée de façon charmante RASCLS (vaurien): Reciprocation, Authority, Scarcity, Commitment/Consistency, Liking, Social Proof) Cf étude ci dessous (12 pages en anglais) https://www.cia.gov/resources/csi/studies-in-intelligence/volume-57-no-1/an-alternative-framework-for-agent-recruitment-from-mice-to-rascls/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. CortoMaltese Posté(e) le 31 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 mars Intelligence Online a publié le premier article d'une série de 7 consacré aux rapports entre Macron et les services de renseignement. Il est en libre accès à condition de s'inscrire gratuitement. Je vous le recopie ici, c'est plutôt intéressant. https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-etat/2025/03/31/emmanuel-macron-le-president-qui-aimait-les-espions,110404612-evg Révéler le contenu masqué Emmanuel Macron, le président qui aimait les espions Macron, maître-espion 1/7 – Plus jeune président de la Ve République, Emmanuel Macron est aussi celui qui aura montré le plus d'appétence pour le renseignement. Dans le premier épisode de cette série, Intelligence Online revient sur ce tropisme inattendu et la relation décomplexée du chef de l'État avec les services. Ce 15 octobre 2018, plus de 200 invités ont été conviés à l'Élysée pour un dîner de gala donné à l'occasion de la venue en France du président sud-coréen Moon Jae-In. Il y a là les chefs Pierre Sang et Pierre Hermé, les ex-ministres de François Hollande, Fleur Pellerin et Jean-Vincent Placé, ou encore le président du conseil constitutionnel Laurent Fabius. Avant de porter un toast en l'honneur de son hôte, Emmanuel Macron salue ses convives rassemblés dans la salle des fêtes du palais et s'attarde avec l'un d'eux. Il s'agit d'Alex Berger, le producteur de la série à succès Le Bureau des légendes. Le président le prend par le bras, fronce les sourcils, et demande à son interlocuteur pourquoi la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) a pu visionner en avance la quatrième saison, diffusée une semaine plus tard sur Canal+, et lui non. "Brigitte, viens voir." Dans la foulée, le chef de l'État appelle son épouse, qu'il présente, comme une inconditionnelle des aventures de Malotru et Phénomène. Le lendemain, l'intégralité de la saison 4 sera envoyée par coursier à l'Élysée. Emmanuel Macron recevra aussi en cadeau une chaise du tournage au dossier floqué des initiales "PR", pour "président de la République". En retour, le chef de l'État adressera une lettre de remerciement au producteur, dans laquelle il clamera sa passion pour "Le Bureau". Dans la même veine, après la diffusion d'une émission consacrée au renseignement français, le "PR" s'était ému auprès d'un de ses conseillers de n'avoir été qu'à peine nommé, alors qu'il avait le sentiment d'en avoir fait beaucoup pour "ses" espions. "Il n'avait que huit ans au moment du Rainbow Warrior" "Le renseignement, au mieux ça ne sert à rien, au pire c'est un nid à emmerdement." La formule a mal vieilli. Elle est de Jacques Chirac, qui avait mis en garde, en 2002, Pierre de Bousquet de Florian, lorsqu'il l'a nommé patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, aujourd'hui DGSI, Direction générale de la sécurité intérieure). Hasard de la vie politique, c'est ce dernier que choisira Emmanuel Macron, quinze ans plus tard, pour coordonner le renseignement français. Loin de Jacques Chirac et François Mitterrand, qui n'éprouvaient que méfiance et mépris pour leurs espions, et dans le sillage de Nicolas Sarkozy puis François Hollande, davantage décomplexés sur le sujet, Emmanuel Macron est probablement le président de la Ve République qui aura montré le plus d'appétence pour la matière. "Il n'avait que huit ans au moment du Rainbow Warrior [le navire de l'ONG Greenpeace saboté en 1985, en Nouvelle-Zélande, par la DGSE, NDLR], cela aide", glisse un ancien maître-espion interrogé par Intelligence Online. "Nous savons ce que nous vous devons" À première vue, rien ne prédisposait ce jeune président à la trajectoire fulgurante, énarque et banquier d'affaires très inséré dans le milieu intellectuel parisien, premier chef de l'État à ne pas avoir effectué de service militaire, à se prendre d'affection pour le monde plus tortueux de l'espionnage… Ce tropisme présidentiel est illustré par les chiffres. L'enveloppe budgétaire allouée à l'ensemble des services est ainsi passée de 2,4 à 3,1 milliards d'euros entre 2017 et 2023. Quant aux effectifs, ils ont crû de 13 % durant le premier quinquennat (+10 % pour la DGSE, +20 % pour la DGSI ou encore +25 % pour la DRSD, chargé de la contre-ingérence militaire). C'est également sous la présidence Macron, qui a suivi les chantiers au plus près, qu'ont été actés les très onéreux déménagements des sièges de la DGSE et de la DGSI, respectivement au Fort Neuf de Vincennes (IO du 14/02/25) et à Saint-Ouen (IO du 15/10/24). "Nous savons ce que nous vous devons", a d'ailleurs lancé à l'adresse des agents de la DGSI, le 11 mars à Saint-Ouen, le chef de l'État, venu inaugurer en personne le futur quartier général du service. Il est également à noter la présence à l'Élysée ou dans les cabinets ministériels d'un nombre plus important de personnes passées par la DGSE, à l'image de Patrice Faure, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, de Franck Paris, conseiller Afrique du chef de l'État de 2017 à 2023, ou encore de Patrick Pailloux, directeur de cabinet du ministre des armées Sébastien Lecornu. Ce penchant présidentiel a été perceptible dès son élection. Alors que ses prédécesseurs n'y sont que très peu voire jamais allés, Emmanuel Macron a gratifié la DGSE d'une visite dans le trimestre qui a suivi son intronisation. L'une de ses premières décisions a ainsi été de transformer une Coordination nationale du renseignement en nette perte de vitesse. Rebaptisée Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), la structure passe de six à trente personnes, délaissant les bureaux étroits du 14 rue de l'Élysée pour le vaste hôtel de Marigny. "C'était beaucoup, mais on ne voulait pas non plus créer un truc énorme et refaire les Irlandais de Vincennes [affaire politique qui, sous François Mitterrand, avait révélé les errements d'une cellule antiterroriste basée à l'Élysée, NDLR]", fait valoir un pilier du renseignement des années Macron. "Dédiplomatisez-moi tout ça !" À leur grande surprise, les agents de la CNRLT qui n'avaient que peu de retours de leur production par François Hollande, voient leur revenir chaque semaine des dizaines de notes griffonnées du feutre bleu présidentiel : "Me proposer un plan", "mesures d'entrave possibles ? ", "quelle localisation exacte ?"… La frénésie élyséenne est telle qu'un fichier de suivi pour tenir compte des demandes du président, et des réponses qui y sont apportées, est créé. Et malheur à celui qui veut en remontrer sur le sujet au président. Lors d'un point, un conseiller se lançant dans une vaste analyse géostratégique bardée d'obscurs acronymes (P5, E3, etc.) – un trait caractéristique du milieu –, s'était vu vertement répondre "oh, votre bataille navale, là, ça va deux minutes". De même, agacé de voir les sujets stratégiques engoncés dans le jargon diplomatique, nombreux sont ceux qui ont vu apparaître un message du "PR" aussi court qu'efficace : "Dédiplomatisez-moi tout ça !" Une formule illustrant aussi son aversion désormais bien documentée pour la corporation diplomatique, coupable à ses yeux de ne jamais monter au front, le président leur préférant les espions et les militaires, perçus comme plus opérationnels. Pour les différents services de renseignement, qui savent l'appétit du chef de l'État, le fait de figurer dans le "BQR" (bulletin quotidien de renseignement) devient dès 2017 un véritable enjeu. Tous les soirs, à 19 heures précises, une pochette rouge comprenant une page recto verso rédigée par la CNRLT et les notes les plus importantes des services (celles de la DGSI sont bleues, celles de la DGSE jaunes) est apportée dans le salon doré et déposée sur le bureau du président. "On voit que le renseignement intéresse le plus haut sommet de l'État, qu'on est lu, ce qui n'est pas toujours le cas, notamment de la part des ministres, ça a boosté tout le monde", se remémore enthousiaste un cadre des services, en poste à l'époque. "Celui qui fait des cachotteries, il saute" Ce retour en force de la CNRLT, qui était presque devenue une coquille vide sous le précédent quinquennat, traduit aussi la volonté présidentielle de se prémunir contre la guerre des services qui avait battu son plein au moment des attentats de 2015. Ainsi, lors de l'une des toutes premières réunions de la CNRLT, Emmanuel Macron avait envoyé son directeur de cabinet, Patrick Strzoda, mettre en garde les patrons des principaux services français présents : "C'est très simple, celui qui fait des cachotteries, il saute", avait lâché sans sommation l'ancien directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve à Beauvau. La CNRLT montre néanmoins ses limites, car elle n'a pas de vocation opérationnelle. Il n'est ainsi pas rare de voir le directeur de la DGSE faire remonter directement des dossiers au "PR", oubliant d'en informer au préalable son coordonnateur du renseignement. De même, la Direction au renseignement militaire (DRM) peut le contourner en passant par le chef de l'état-major particulier du président (CEMP). Cette particularité, renforcée par le fait que la CNRLT ne contrôle ni les budgets, ni les fonds spéciaux des services, fait qu'elle n'a in fine pas de véritables cartes à jouer contre eux. Il y va par exemple de l'épineux sujet des ressources humaines, qui reste l'apanage des services. De même, au lendemain de l'élection de 2017, l'exécutif imaginait que la CNRLT inclue davantage dans ses missions les dimensions cyber et influence, mais les services ont veillé sur leurs prérogatives en la matière. Les téléphones bannis des conseils de défense Sous Emmanuel Macron, c'est surtout un autre cénacle qui va prendre de l'épaisseur : le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). Devenue hebdomadaire après l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, cette instance rassemblant les huiles sécuritaires françaises a été consolidée. Alors que sous le précédent quinquennat, la plupart des CDSN (à l'exception de certains consacrés au nucléaire ou au renseignement) étaient organisés au premier étage de l'Élysée, dans le salon vert, il a été décidé à l'élection d'Emmanuel Macron qu'ils se tiendraient dorénavant dans un endroit nettement plus sécurisé, à l'abri des oreilles indiscrètes, le PC Jupiter. Cet abri antiatomique, niché dans les sous-sols du palais et comportant une cage de Faraday, a accueilli en mai 2017 le premier CDSN du quinquennat Macron. "Contrairement à ce qui se pratiquait avant, il nous avait été demandé de laisser nos téléphones à l'entrée, dans une boîte, confie l'un des participants. Certains, comme Pierre de Villiers [chef d'état-major des armées, NDLR] avaient râlé, mais le vrai scandale était surtout que depuis l'affaire Snowden, nous continuions à venir en CDSN avec nos téléphones." Une décision judicieuse d'autant que quatre ans plus tard, l'affaire Pegasus révélera que plusieurs dirigeants français avaient été ciblés par le renseignement marocain. Selon nos informations, de façon plus occasionnelle, certains CDSN sont également hébergés à l'hôtel de Marigny, siège de la CNRLT, où une cage de Faraday a été installée durant le premier quinquennat Macron. Rapidement, face à l'appétence du nouveau pouvoir pour ces sujets, il est décidé de faire un point tous les trois ou quatre mois en CDSN pour voir si les choix présidentiels ont été bel et bien exécutés. L'instance est aussi l'occasion pour le PR de distribuer bons et mauvais points aux services. Ces réunions top secrètes permettent également d'appréhender la pensée stratégique du président. Plusieurs personnalités interrogées par Intelligence Online, soulignent sa grande méfiance vis-à-vis de l'espionnage économique américain ou chinois. Et son entêtement sur d'autres sujets. Certains gardent ainsi en mémoire comment le chef de l'État a chahuté le malheureux Guillaume Poupard, patron du gendarme de la cybersécurité (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, Anssi). De retour d'un voyage en Israël, le président avait missionné ce dernier pour bâtir le Beer Sheva français, en référence au célèbre campus cyber public-privé israélien implanté dans le désert du Néguev. La copie présentée en conseil de défense par Guillaume Poupard quelques mois plus tard, en 2019, sera étrillée par le chef de l'État qui s'emportera contre un projet "statocentré" et enjoindra au polytechnicien de se rendre à Beer Sheva. La deuxième mouture, davantage conforme aux désidératas présidentiels, sera la bonne. Une structure secrète pour satisfaire une demande présidentielle La communauté du renseignement a également pu constater les demandes très opérationnelles du président. Stupéfait que la DGSE ne dispose que de deux officiers à Belgrade pour superviser l'ex-Yougoslavie, Emmanuel Macron avait très clairement demandé à son directeur, Bernard Émié, que le service se réoriente sur les Balkans. À son arrivée au pouvoir, en 2017, le quadragénaire considère aussi que le dispositif français de lutte contre l'immigration illégale a des trous dans la raquette. "L'Élysée estimait que l'on n'était pas bon sur les filières clandestines, les réseaux de passeurs…", confie un haut fonctionnaire. C'est ainsi qu'une structure secrète baptisée "Polias" est créée. Hébergée au siège de la DGSE, boulevard Mortier, elle a réuni tous les quinze jours durant plus de deux ans une quinzaine de personnes appartenant à différents services (DGSI, DRM, Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre…). C'est dans ce cadre que d'audacieuses opérations qu'Intelligence Online peut dévoiler ici ont été "montées" sur le dossier : la DGSE a ainsi recruté et financé des Kurdes candidats à l'immigration depuis la Syrie. Une fois parvenus en Europe à leurs risques et périls via une des filières d'immigration illégale turque, ils ont ensuite été débriefés par les espions français, leur révélant ainsi le circuit, les noms des intermédiaires passeurs, les hôtels de transit… Autant d'informations qui ont permis à l'État de mener des opérations d'entrave. Autre obsession présidentielle portée principalement à l'adresse de la DGSI et de la DGSE : qu'elles redoublent d'effort en matière de renseignement économique. Un constat posé quelques années plus tôt lors de son passage à Bercy, où le jeune ministre avait commencé à appréhender les enjeux liés au renseignement (voir l'épisode 2, qui paraîtra demain). Pierre Gastineau, Antoine Izambard 15 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 31 mars Share Posté(e) le 31 mars Le 31/03/2025 à 10:43, CortoMaltese a dit : Intelligence Online a publié le premier article d'une série de 7 consacré aux rapports entre Macron et les services de renseignement. Il est en libre accès à condition de s'inscrire gratuitement. Je vous le recopie ici, c'est plutôt intéressant. Révéler le contenu masqué Expand Heureusement qu'il est passionné par le sujet depuis longtemps. On ne veut pas imaginer ce qu'il en aurait été si le sujet ne l'avait pas intéressé, comme certains de ses prédécesseurs mal avisés.... Le souci n'est sans doute pas le service en lui même, MAIS le maillon de transmission qui sera choisi entre "les" renseignements et le pouvoir au sommet. Ce qui se traduit toujours par une personne qui raconte l'histoire qu'on a envie d'entendre, ce qui vaut pour 100.00 % des dirigeants. Je suppose qu'en s'éloignant un peu de l'OTAN à une époque, Chichi n'a pas du avoir que des signaux verts des renseignements, il l'a fait. Et avant de rétro pédaler plus tard ( enfin pas lui ) on pourrait dire aujourd'hui qu'il a eu un certain coté visionnaire. A l'époque de kermit, on peut comprendre aussi le détachement......le rens. devait prédire le mois prochain ( tous les mois ) un déferlement de colonnes de IS-2 ( refurbished ) sur les champs élysées...... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 1 avril Share Posté(e) le 1 avril Le 31/03/2025 à 10:43, CortoMaltese a dit : Intelligence Online a publié le premier article d'une série de 7 consacré aux rapports entre Macron et les services de renseignement. Il est en libre accès à condition de s'inscrire gratuitement. Je vous le recopie ici, c'est plutôt intéressant. https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-etat/2025/03/31/emmanuel-macron-le-president-qui-aimait-les-espions,110404612-evg Révéler le contenu masqué Emmanuel Macron, le président qui aimait les espions Macron, maître-espion 1/7 – Plus jeune président de la Ve République, Emmanuel Macron est aussi celui qui aura montré le plus d'appétence pour le renseignement. Dans le premier épisode de cette série, Intelligence Online revient sur ce tropisme inattendu et la relation décomplexée du chef de l'État avec les services. Ce 15 octobre 2018, plus de 200 invités ont été conviés à l'Élysée pour un dîner de gala donné à l'occasion de la venue en France du président sud-coréen Moon Jae-In. Il y a là les chefs Pierre Sang et Pierre Hermé, les ex-ministres de François Hollande, Fleur Pellerin et Jean-Vincent Placé, ou encore le président du conseil constitutionnel Laurent Fabius. Avant de porter un toast en l'honneur de son hôte, Emmanuel Macron salue ses convives rassemblés dans la salle des fêtes du palais et s'attarde avec l'un d'eux. Il s'agit d'Alex Berger, le producteur de la série à succès Le Bureau des légendes. Le président le prend par le bras, fronce les sourcils, et demande à son interlocuteur pourquoi la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) a pu visionner en avance la quatrième saison, diffusée une semaine plus tard sur Canal+, et lui non. "Brigitte, viens voir." Dans la foulée, le chef de l'État appelle son épouse, qu'il présente, comme une inconditionnelle des aventures de Malotru et Phénomène. Le lendemain, l'intégralité de la saison 4 sera envoyée par coursier à l'Élysée. Emmanuel Macron recevra aussi en cadeau une chaise du tournage au dossier floqué des initiales "PR", pour "président de la République". En retour, le chef de l'État adressera une lettre de remerciement au producteur, dans laquelle il clamera sa passion pour "Le Bureau". Dans la même veine, après la diffusion d'une émission consacrée au renseignement français, le "PR" s'était ému auprès d'un de ses conseillers de n'avoir été qu'à peine nommé, alors qu'il avait le sentiment d'en avoir fait beaucoup pour "ses" espions. "Il n'avait que huit ans au moment du Rainbow Warrior" "Le renseignement, au mieux ça ne sert à rien, au pire c'est un nid à emmerdement." La formule a mal vieilli. Elle est de Jacques Chirac, qui avait mis en garde, en 2002, Pierre de Bousquet de Florian, lorsqu'il l'a nommé patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, aujourd'hui DGSI, Direction générale de la sécurité intérieure). Hasard de la vie politique, c'est ce dernier que choisira Emmanuel Macron, quinze ans plus tard, pour coordonner le renseignement français. Loin de Jacques Chirac et François Mitterrand, qui n'éprouvaient que méfiance et mépris pour leurs espions, et dans le sillage de Nicolas Sarkozy puis François Hollande, davantage décomplexés sur le sujet, Emmanuel Macron est probablement le président de la Ve République qui aura montré le plus d'appétence pour la matière. "Il n'avait que huit ans au moment du Rainbow Warrior [le navire de l'ONG Greenpeace saboté en 1985, en Nouvelle-Zélande, par la DGSE, NDLR], cela aide", glisse un ancien maître-espion interrogé par Intelligence Online. "Nous savons ce que nous vous devons" À première vue, rien ne prédisposait ce jeune président à la trajectoire fulgurante, énarque et banquier d'affaires très inséré dans le milieu intellectuel parisien, premier chef de l'État à ne pas avoir effectué de service militaire, à se prendre d'affection pour le monde plus tortueux de l'espionnage… Ce tropisme présidentiel est illustré par les chiffres. L'enveloppe budgétaire allouée à l'ensemble des services est ainsi passée de 2,4 à 3,1 milliards d'euros entre 2017 et 2023. Quant aux effectifs, ils ont crû de 13 % durant le premier quinquennat (+10 % pour la DGSE, +20 % pour la DGSI ou encore +25 % pour la DRSD, chargé de la contre-ingérence militaire). C'est également sous la présidence Macron, qui a suivi les chantiers au plus près, qu'ont été actés les très onéreux déménagements des sièges de la DGSE et de la DGSI, respectivement au Fort Neuf de Vincennes (IO du 14/02/25) et à Saint-Ouen (IO du 15/10/24). "Nous savons ce que nous vous devons", a d'ailleurs lancé à l'adresse des agents de la DGSI, le 11 mars à Saint-Ouen, le chef de l'État, venu inaugurer en personne le futur quartier général du service. Il est également à noter la présence à l'Élysée ou dans les cabinets ministériels d'un nombre plus important de personnes passées par la DGSE, à l'image de Patrice Faure, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, de Franck Paris, conseiller Afrique du chef de l'État de 2017 à 2023, ou encore de Patrick Pailloux, directeur de cabinet du ministre des armées Sébastien Lecornu. Ce penchant présidentiel a été perceptible dès son élection. Alors que ses prédécesseurs n'y sont que très peu voire jamais allés, Emmanuel Macron a gratifié la DGSE d'une visite dans le trimestre qui a suivi son intronisation. L'une de ses premières décisions a ainsi été de transformer une Coordination nationale du renseignement en nette perte de vitesse. Rebaptisée Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), la structure passe de six à trente personnes, délaissant les bureaux étroits du 14 rue de l'Élysée pour le vaste hôtel de Marigny. "C'était beaucoup, mais on ne voulait pas non plus créer un truc énorme et refaire les Irlandais de Vincennes [affaire politique qui, sous François Mitterrand, avait révélé les errements d'une cellule antiterroriste basée à l'Élysée, NDLR]", fait valoir un pilier du renseignement des années Macron. "Dédiplomatisez-moi tout ça !" À leur grande surprise, les agents de la CNRLT qui n'avaient que peu de retours de leur production par François Hollande, voient leur revenir chaque semaine des dizaines de notes griffonnées du feutre bleu présidentiel : "Me proposer un plan", "mesures d'entrave possibles ? ", "quelle localisation exacte ?"… La frénésie élyséenne est telle qu'un fichier de suivi pour tenir compte des demandes du président, et des réponses qui y sont apportées, est créé. Et malheur à celui qui veut en remontrer sur le sujet au président. Lors d'un point, un conseiller se lançant dans une vaste analyse géostratégique bardée d'obscurs acronymes (P5, E3, etc.) – un trait caractéristique du milieu –, s'était vu vertement répondre "oh, votre bataille navale, là, ça va deux minutes". De même, agacé de voir les sujets stratégiques engoncés dans le jargon diplomatique, nombreux sont ceux qui ont vu apparaître un message du "PR" aussi court qu'efficace : "Dédiplomatisez-moi tout ça !" Une formule illustrant aussi son aversion désormais bien documentée pour la corporation diplomatique, coupable à ses yeux de ne jamais monter au front, le président leur préférant les espions et les militaires, perçus comme plus opérationnels. Pour les différents services de renseignement, qui savent l'appétit du chef de l'État, le fait de figurer dans le "BQR" (bulletin quotidien de renseignement) devient dès 2017 un véritable enjeu. Tous les soirs, à 19 heures précises, une pochette rouge comprenant une page recto verso rédigée par la CNRLT et les notes les plus importantes des services (celles de la DGSI sont bleues, celles de la DGSE jaunes) est apportée dans le salon doré et déposée sur le bureau du président. "On voit que le renseignement intéresse le plus haut sommet de l'État, qu'on est lu, ce qui n'est pas toujours le cas, notamment de la part des ministres, ça a boosté tout le monde", se remémore enthousiaste un cadre des services, en poste à l'époque. "Celui qui fait des cachotteries, il saute" Ce retour en force de la CNRLT, qui était presque devenue une coquille vide sous le précédent quinquennat, traduit aussi la volonté présidentielle de se prémunir contre la guerre des services qui avait battu son plein au moment des attentats de 2015. Ainsi, lors de l'une des toutes premières réunions de la CNRLT, Emmanuel Macron avait envoyé son directeur de cabinet, Patrick Strzoda, mettre en garde les patrons des principaux services français présents : "C'est très simple, celui qui fait des cachotteries, il saute", avait lâché sans sommation l'ancien directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve à Beauvau. La CNRLT montre néanmoins ses limites, car elle n'a pas de vocation opérationnelle. Il n'est ainsi pas rare de voir le directeur de la DGSE faire remonter directement des dossiers au "PR", oubliant d'en informer au préalable son coordonnateur du renseignement. De même, la Direction au renseignement militaire (DRM) peut le contourner en passant par le chef de l'état-major particulier du président (CEMP). Cette particularité, renforcée par le fait que la CNRLT ne contrôle ni les budgets, ni les fonds spéciaux des services, fait qu'elle n'a in fine pas de véritables cartes à jouer contre eux. Il y va par exemple de l'épineux sujet des ressources humaines, qui reste l'apanage des services. De même, au lendemain de l'élection de 2017, l'exécutif imaginait que la CNRLT inclue davantage dans ses missions les dimensions cyber et influence, mais les services ont veillé sur leurs prérogatives en la matière. Les téléphones bannis des conseils de défense Sous Emmanuel Macron, c'est surtout un autre cénacle qui va prendre de l'épaisseur : le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). Devenue hebdomadaire après l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, cette instance rassemblant les huiles sécuritaires françaises a été consolidée. Alors que sous le précédent quinquennat, la plupart des CDSN (à l'exception de certains consacrés au nucléaire ou au renseignement) étaient organisés au premier étage de l'Élysée, dans le salon vert, il a été décidé à l'élection d'Emmanuel Macron qu'ils se tiendraient dorénavant dans un endroit nettement plus sécurisé, à l'abri des oreilles indiscrètes, le PC Jupiter. Cet abri antiatomique, niché dans les sous-sols du palais et comportant une cage de Faraday, a accueilli en mai 2017 le premier CDSN du quinquennat Macron. "Contrairement à ce qui se pratiquait avant, il nous avait été demandé de laisser nos téléphones à l'entrée, dans une boîte, confie l'un des participants. Certains, comme Pierre de Villiers [chef d'état-major des armées, NDLR] avaient râlé, mais le vrai scandale était surtout que depuis l'affaire Snowden, nous continuions à venir en CDSN avec nos téléphones." Une décision judicieuse d'autant que quatre ans plus tard, l'affaire Pegasus révélera que plusieurs dirigeants français avaient été ciblés par le renseignement marocain. Selon nos informations, de façon plus occasionnelle, certains CDSN sont également hébergés à l'hôtel de Marigny, siège de la CNRLT, où une cage de Faraday a été installée durant le premier quinquennat Macron. Rapidement, face à l'appétence du nouveau pouvoir pour ces sujets, il est décidé de faire un point tous les trois ou quatre mois en CDSN pour voir si les choix présidentiels ont été bel et bien exécutés. L'instance est aussi l'occasion pour le PR de distribuer bons et mauvais points aux services. Ces réunions top secrètes permettent également d'appréhender la pensée stratégique du président. Plusieurs personnalités interrogées par Intelligence Online, soulignent sa grande méfiance vis-à-vis de l'espionnage économique américain ou chinois. Et son entêtement sur d'autres sujets. Certains gardent ainsi en mémoire comment le chef de l'État a chahuté le malheureux Guillaume Poupard, patron du gendarme de la cybersécurité (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, Anssi). De retour d'un voyage en Israël, le président avait missionné ce dernier pour bâtir le Beer Sheva français, en référence au célèbre campus cyber public-privé israélien implanté dans le désert du Néguev. La copie présentée en conseil de défense par Guillaume Poupard quelques mois plus tard, en 2019, sera étrillée par le chef de l'État qui s'emportera contre un projet "statocentré" et enjoindra au polytechnicien de se rendre à Beer Sheva. La deuxième mouture, davantage conforme aux désidératas présidentiels, sera la bonne. Une structure secrète pour satisfaire une demande présidentielle La communauté du renseignement a également pu constater les demandes très opérationnelles du président. Stupéfait que la DGSE ne dispose que de deux officiers à Belgrade pour superviser l'ex-Yougoslavie, Emmanuel Macron avait très clairement demandé à son directeur, Bernard Émié, que le service se réoriente sur les Balkans. À son arrivée au pouvoir, en 2017, le quadragénaire considère aussi que le dispositif français de lutte contre l'immigration illégale a des trous dans la raquette. "L'Élysée estimait que l'on n'était pas bon sur les filières clandestines, les réseaux de passeurs…", confie un haut fonctionnaire. C'est ainsi qu'une structure secrète baptisée "Polias" est créée. Hébergée au siège de la DGSE, boulevard Mortier, elle a réuni tous les quinze jours durant plus de deux ans une quinzaine de personnes appartenant à différents services (DGSI, DRM, Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre…). C'est dans ce cadre que d'audacieuses opérations qu'Intelligence Online peut dévoiler ici ont été "montées" sur le dossier : la DGSE a ainsi recruté et financé des Kurdes candidats à l'immigration depuis la Syrie. Une fois parvenus en Europe à leurs risques et périls via une des filières d'immigration illégale turque, ils ont ensuite été débriefés par les espions français, leur révélant ainsi le circuit, les noms des intermédiaires passeurs, les hôtels de transit… Autant d'informations qui ont permis à l'État de mener des opérations d'entrave. Autre obsession présidentielle portée principalement à l'adresse de la DGSI et de la DGSE : qu'elles redoublent d'effort en matière de renseignement économique. Un constat posé quelques années plus tôt lors de son passage à Bercy, où le jeune ministre avait commencé à appréhender les enjeux liés au renseignement (voir l'épisode 2, qui paraîtra demain). Pierre Gastineau, Antoine Izambard Expand Interessant. Citation Une formule illustrant aussi son aversion désormais bien documentée pour la corporation diplomatique, coupable à ses yeux de ne jamais monter au front, le président leur préférant les espions et les militaires, perçus comme plus opérationnels. Expand Le problème c'est que la diplomatie, c'est pas arrivé en place "pour rien". Et on voit bien ce que ça donne en ce moment quand tout le monde se fout de la diplomatie... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 1 avril Share Posté(e) le 1 avril Le 31/03/2025 à 10:43, CortoMaltese a dit : Intelligence Online a publié le premier article d'une série de 7 consacré aux rapports entre Macron et les services de renseignement. Il est en libre accès à condition de s'inscrire gratuitement. Je vous le recopie ici, c'est plutôt intéressant. https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-etat/2025/03/31/emmanuel-macron-le-president-qui-aimait-les-espions,110404612-evg Révéler le contenu masqué Emmanuel Macron, le président qui aimait les espions Macron, maître-espion 1/7 – Plus jeune président de la Ve République, Emmanuel Macron est aussi celui qui aura montré le plus d'appétence pour le renseignement. Dans le premier épisode de cette série, Intelligence Online revient sur ce tropisme inattendu et la relation décomplexée du chef de l'État avec les services. Ce 15 octobre 2018, plus de 200 invités ont été conviés à l'Élysée pour un dîner de gala donné à l'occasion de la venue en France du président sud-coréen Moon Jae-In. Il y a là les chefs Pierre Sang et Pierre Hermé, les ex-ministres de François Hollande, Fleur Pellerin et Jean-Vincent Placé, ou encore le président du conseil constitutionnel Laurent Fabius. Avant de porter un toast en l'honneur de son hôte, Emmanuel Macron salue ses convives rassemblés dans la salle des fêtes du palais et s'attarde avec l'un d'eux. Il s'agit d'Alex Berger, le producteur de la série à succès Le Bureau des légendes. Le président le prend par le bras, fronce les sourcils, et demande à son interlocuteur pourquoi la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) a pu visionner en avance la quatrième saison, diffusée une semaine plus tard sur Canal+, et lui non. "Brigitte, viens voir." Dans la foulée, le chef de l'État appelle son épouse, qu'il présente, comme une inconditionnelle des aventures de Malotru et Phénomène. Le lendemain, l'intégralité de la saison 4 sera envoyée par coursier à l'Élysée. Emmanuel Macron recevra aussi en cadeau une chaise du tournage au dossier floqué des initiales "PR", pour "président de la République". En retour, le chef de l'État adressera une lettre de remerciement au producteur, dans laquelle il clamera sa passion pour "Le Bureau". Dans la même veine, après la diffusion d'une émission consacrée au renseignement français, le "PR" s'était ému auprès d'un de ses conseillers de n'avoir été qu'à peine nommé, alors qu'il avait le sentiment d'en avoir fait beaucoup pour "ses" espions. "Il n'avait que huit ans au moment du Rainbow Warrior" "Le renseignement, au mieux ça ne sert à rien, au pire c'est un nid à emmerdement." La formule a mal vieilli. Elle est de Jacques Chirac, qui avait mis en garde, en 2002, Pierre de Bousquet de Florian, lorsqu'il l'a nommé patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, aujourd'hui DGSI, Direction générale de la sécurité intérieure). Hasard de la vie politique, c'est ce dernier que choisira Emmanuel Macron, quinze ans plus tard, pour coordonner le renseignement français. Loin de Jacques Chirac et François Mitterrand, qui n'éprouvaient que méfiance et mépris pour leurs espions, et dans le sillage de Nicolas Sarkozy puis François Hollande, davantage décomplexés sur le sujet, Emmanuel Macron est probablement le président de la Ve République qui aura montré le plus d'appétence pour la matière. "Il n'avait que huit ans au moment du Rainbow Warrior [le navire de l'ONG Greenpeace saboté en 1985, en Nouvelle-Zélande, par la DGSE, NDLR], cela aide", glisse un ancien maître-espion interrogé par Intelligence Online. "Nous savons ce que nous vous devons" À première vue, rien ne prédisposait ce jeune président à la trajectoire fulgurante, énarque et banquier d'affaires très inséré dans le milieu intellectuel parisien, premier chef de l'État à ne pas avoir effectué de service militaire, à se prendre d'affection pour le monde plus tortueux de l'espionnage… Ce tropisme présidentiel est illustré par les chiffres. L'enveloppe budgétaire allouée à l'ensemble des services est ainsi passée de 2,4 à 3,1 milliards d'euros entre 2017 et 2023. Quant aux effectifs, ils ont crû de 13 % durant le premier quinquennat (+10 % pour la DGSE, +20 % pour la DGSI ou encore +25 % pour la DRSD, chargé de la contre-ingérence militaire). C'est également sous la présidence Macron, qui a suivi les chantiers au plus près, qu'ont été actés les très onéreux déménagements des sièges de la DGSE et de la DGSI, respectivement au Fort Neuf de Vincennes (IO du 14/02/25) et à Saint-Ouen (IO du 15/10/24). "Nous savons ce que nous vous devons", a d'ailleurs lancé à l'adresse des agents de la DGSI, le 11 mars à Saint-Ouen, le chef de l'État, venu inaugurer en personne le futur quartier général du service. Il est également à noter la présence à l'Élysée ou dans les cabinets ministériels d'un nombre plus important de personnes passées par la DGSE, à l'image de Patrice Faure, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, de Franck Paris, conseiller Afrique du chef de l'État de 2017 à 2023, ou encore de Patrick Pailloux, directeur de cabinet du ministre des armées Sébastien Lecornu. Ce penchant présidentiel a été perceptible dès son élection. Alors que ses prédécesseurs n'y sont que très peu voire jamais allés, Emmanuel Macron a gratifié la DGSE d'une visite dans le trimestre qui a suivi son intronisation. L'une de ses premières décisions a ainsi été de transformer une Coordination nationale du renseignement en nette perte de vitesse. Rebaptisée Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), la structure passe de six à trente personnes, délaissant les bureaux étroits du 14 rue de l'Élysée pour le vaste hôtel de Marigny. "C'était beaucoup, mais on ne voulait pas non plus créer un truc énorme et refaire les Irlandais de Vincennes [affaire politique qui, sous François Mitterrand, avait révélé les errements d'une cellule antiterroriste basée à l'Élysée, NDLR]", fait valoir un pilier du renseignement des années Macron. "Dédiplomatisez-moi tout ça !" À leur grande surprise, les agents de la CNRLT qui n'avaient que peu de retours de leur production par François Hollande, voient leur revenir chaque semaine des dizaines de notes griffonnées du feutre bleu présidentiel : "Me proposer un plan", "mesures d'entrave possibles ? ", "quelle localisation exacte ?"… La frénésie élyséenne est telle qu'un fichier de suivi pour tenir compte des demandes du président, et des réponses qui y sont apportées, est créé. Et malheur à celui qui veut en remontrer sur le sujet au président. Lors d'un point, un conseiller se lançant dans une vaste analyse géostratégique bardée d'obscurs acronymes (P5, E3, etc.) – un trait caractéristique du milieu –, s'était vu vertement répondre "oh, votre bataille navale, là, ça va deux minutes". De même, agacé de voir les sujets stratégiques engoncés dans le jargon diplomatique, nombreux sont ceux qui ont vu apparaître un message du "PR" aussi court qu'efficace : "Dédiplomatisez-moi tout ça !" Une formule illustrant aussi son aversion désormais bien documentée pour la corporation diplomatique, coupable à ses yeux de ne jamais monter au front, le président leur préférant les espions et les militaires, perçus comme plus opérationnels. Pour les différents services de renseignement, qui savent l'appétit du chef de l'État, le fait de figurer dans le "BQR" (bulletin quotidien de renseignement) devient dès 2017 un véritable enjeu. Tous les soirs, à 19 heures précises, une pochette rouge comprenant une page recto verso rédigée par la CNRLT et les notes les plus importantes des services (celles de la DGSI sont bleues, celles de la DGSE jaunes) est apportée dans le salon doré et déposée sur le bureau du président. "On voit que le renseignement intéresse le plus haut sommet de l'État, qu'on est lu, ce qui n'est pas toujours le cas, notamment de la part des ministres, ça a boosté tout le monde", se remémore enthousiaste un cadre des services, en poste à l'époque. "Celui qui fait des cachotteries, il saute" Ce retour en force de la CNRLT, qui était presque devenue une coquille vide sous le précédent quinquennat, traduit aussi la volonté présidentielle de se prémunir contre la guerre des services qui avait battu son plein au moment des attentats de 2015. Ainsi, lors de l'une des toutes premières réunions de la CNRLT, Emmanuel Macron avait envoyé son directeur de cabinet, Patrick Strzoda, mettre en garde les patrons des principaux services français présents : "C'est très simple, celui qui fait des cachotteries, il saute", avait lâché sans sommation l'ancien directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve à Beauvau. La CNRLT montre néanmoins ses limites, car elle n'a pas de vocation opérationnelle. Il n'est ainsi pas rare de voir le directeur de la DGSE faire remonter directement des dossiers au "PR", oubliant d'en informer au préalable son coordonnateur du renseignement. De même, la Direction au renseignement militaire (DRM) peut le contourner en passant par le chef de l'état-major particulier du président (CEMP). Cette particularité, renforcée par le fait que la CNRLT ne contrôle ni les budgets, ni les fonds spéciaux des services, fait qu'elle n'a in fine pas de véritables cartes à jouer contre eux. Il y va par exemple de l'épineux sujet des ressources humaines, qui reste l'apanage des services. De même, au lendemain de l'élection de 2017, l'exécutif imaginait que la CNRLT inclue davantage dans ses missions les dimensions cyber et influence, mais les services ont veillé sur leurs prérogatives en la matière. Les téléphones bannis des conseils de défense Sous Emmanuel Macron, c'est surtout un autre cénacle qui va prendre de l'épaisseur : le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). Devenue hebdomadaire après l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, cette instance rassemblant les huiles sécuritaires françaises a été consolidée. Alors que sous le précédent quinquennat, la plupart des CDSN (à l'exception de certains consacrés au nucléaire ou au renseignement) étaient organisés au premier étage de l'Élysée, dans le salon vert, il a été décidé à l'élection d'Emmanuel Macron qu'ils se tiendraient dorénavant dans un endroit nettement plus sécurisé, à l'abri des oreilles indiscrètes, le PC Jupiter. Cet abri antiatomique, niché dans les sous-sols du palais et comportant une cage de Faraday, a accueilli en mai 2017 le premier CDSN du quinquennat Macron. "Contrairement à ce qui se pratiquait avant, il nous avait été demandé de laisser nos téléphones à l'entrée, dans une boîte, confie l'un des participants. Certains, comme Pierre de Villiers [chef d'état-major des armées, NDLR] avaient râlé, mais le vrai scandale était surtout que depuis l'affaire Snowden, nous continuions à venir en CDSN avec nos téléphones." Une décision judicieuse d'autant que quatre ans plus tard, l'affaire Pegasus révélera que plusieurs dirigeants français avaient été ciblés par le renseignement marocain. Selon nos informations, de façon plus occasionnelle, certains CDSN sont également hébergés à l'hôtel de Marigny, siège de la CNRLT, où une cage de Faraday a été installée durant le premier quinquennat Macron. Rapidement, face à l'appétence du nouveau pouvoir pour ces sujets, il est décidé de faire un point tous les trois ou quatre mois en CDSN pour voir si les choix présidentiels ont été bel et bien exécutés. L'instance est aussi l'occasion pour le PR de distribuer bons et mauvais points aux services. Ces réunions top secrètes permettent également d'appréhender la pensée stratégique du président. Plusieurs personnalités interrogées par Intelligence Online, soulignent sa grande méfiance vis-à-vis de l'espionnage économique américain ou chinois. Et son entêtement sur d'autres sujets. Certains gardent ainsi en mémoire comment le chef de l'État a chahuté le malheureux Guillaume Poupard, patron du gendarme de la cybersécurité (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, Anssi). De retour d'un voyage en Israël, le président avait missionné ce dernier pour bâtir le Beer Sheva français, en référence au célèbre campus cyber public-privé israélien implanté dans le désert du Néguev. La copie présentée en conseil de défense par Guillaume Poupard quelques mois plus tard, en 2019, sera étrillée par le chef de l'État qui s'emportera contre un projet "statocentré" et enjoindra au polytechnicien de se rendre à Beer Sheva. La deuxième mouture, davantage conforme aux désidératas présidentiels, sera la bonne. Une structure secrète pour satisfaire une demande présidentielle La communauté du renseignement a également pu constater les demandes très opérationnelles du président. Stupéfait que la DGSE ne dispose que de deux officiers à Belgrade pour superviser l'ex-Yougoslavie, Emmanuel Macron avait très clairement demandé à son directeur, Bernard Émié, que le service se réoriente sur les Balkans. À son arrivée au pouvoir, en 2017, le quadragénaire considère aussi que le dispositif français de lutte contre l'immigration illégale a des trous dans la raquette. "L'Élysée estimait que l'on n'était pas bon sur les filières clandestines, les réseaux de passeurs…", confie un haut fonctionnaire. C'est ainsi qu'une structure secrète baptisée "Polias" est créée. Hébergée au siège de la DGSE, boulevard Mortier, elle a réuni tous les quinze jours durant plus de deux ans une quinzaine de personnes appartenant à différents services (DGSI, DRM, Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre…). C'est dans ce cadre que d'audacieuses opérations qu'Intelligence Online peut dévoiler ici ont été "montées" sur le dossier : la DGSE a ainsi recruté et financé des Kurdes candidats à l'immigration depuis la Syrie. Une fois parvenus en Europe à leurs risques et périls via une des filières d'immigration illégale turque, ils ont ensuite été débriefés par les espions français, leur révélant ainsi le circuit, les noms des intermédiaires passeurs, les hôtels de transit… Autant d'informations qui ont permis à l'État de mener des opérations d'entrave. Autre obsession présidentielle portée principalement à l'adresse de la DGSI et de la DGSE : qu'elles redoublent d'effort en matière de renseignement économique. Un constat posé quelques années plus tôt lors de son passage à Bercy, où le jeune ministre avait commencé à appréhender les enjeux liés au renseignement (voir l'épisode 2, qui paraîtra demain). Pierre Gastineau, Antoine Izambard Expand Du pain béni pour les passionnés que nous sommes .. dommage que la lettre reste très chère et inaccessible aux particuliers, le numéro 2 de bercy, alstom et de frédéric pierucci doit être bien savourant... mais la Lettre ne fait elle pas trop dans le sensationnalisme? https://www.madagate.org/madagascar-informations-politiques/a-la-une/7700-2021-01-30-17-35-48.html https://www.lagazette-dgi.com/p-53144.html (pour contrebalancer leur réputation..) :) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 8 avril Share Posté(e) le 8 avril 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rasi Posté(e) le 8 avril Share Posté(e) le 8 avril Suite de l'affaire ATE? Un ancien pilote de l’aéronavale est soupçonné d’avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises lors de déplacements en septembre 2018 et août 2019. Un ancien pilote de chasse de l'aéronavale française est visé par une enquête pour des soupçons d'intelligence avec la Chine, a-t-on appris ce mardi de sources proches du dossier, confirmant une information du Canard enchaîné. Les faits présumés ont été signalés à la justice par le ministère des Armées au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, a confirmé ce dernier. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 19 février un signalement «portant sur un de leurs anciens effectifs, soupçonné d'intelligence avec une puissance étrangère, divulgation de secret de défense nationale , violation de consignes, cumul d'activités, blanchiment de fraude fiscale». Une enquête préliminaire est en cours, selon la même source, sans plus de précisions. Cet ancien militaire est soupçonné d'avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises, selon une source proche du dossier. D'après le Canard enchaîné, il s'agit d'un ancien pilote de chasse, qui se serait rendu en Chine en septembre 2018 et août 2019, rémunéré par une société sud-africaine. «Je me suis contenté d'animer deux séminaires de trois jours chacun (...). Mon voyage de 2019 ne s'est pas très bien passé, je n'ai plus jamais remis un pied en Chine ensuite», a déclaré le mis en cause au Canard enchaîné, qui ne dévoile pas son identité. Selon une autre source proche du dossier, ses déplacements en Chine s'étaient déroulés alors qu'il était encore militaire, sans qu'il en informe sa hiérarchie comme le prévoient les Armées. La dernière loi de programmation militaire (LPM), promulguée à l'été 2023, a instauré un contrôle strict de militaires et civils ayant exercé certaines fonctions et souhaitant travailler pour un État ou une entreprise étrangère. Et ce, jusqu'à dix ans après la fin de leur contrat. Ils doivent se déclarer au ministre des Armées, qui peut s'opposer à l'exercice de l'activité envisagée par le militaire s'il juge qu'il y a un risque de «divulgation de savoir-faire nécessaires à la préparation et à la conduite des opérations militaires auxquels il a eu accès» ou que «cette divulgation est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation». Cette disposition ne s'applique pas au cas de ce militaire. Mais le contenu des formations qu'il a dispensées en Chine justifie une enquête sur une éventuelle intelligence avec une puissance étrangère alors que Pékin a mis plusieurs porte-avions en service ces dernières années, selon une des sources proches du dossier. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-ancien-pilote-de-chasse-francais-vise-par-une-enquete-pour-ses-liens-avec-la-chine-20250408?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Castor Posté(e) le 8 avril Share Posté(e) le 8 avril Le 08/04/2025 à 19:22, rasi a dit : Suite de l'affaire ATE? Un ancien pilote de l’aéronavale est soupçonné d’avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises lors de déplacements en septembre 2018 et août 2019. Un ancien pilote de chasse de l'aéronavale française est visé par une enquête pour des soupçons d'intelligence avec la Chine, a-t-on appris ce mardi de sources proches du dossier, confirmant une information du Canard enchaîné. Les faits présumés ont été signalés à la justice par le ministère des Armées au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, a confirmé ce dernier. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 19 février un signalement «portant sur un de leurs anciens effectifs, soupçonné d'intelligence avec une puissance étrangère, divulgation de secret de défense nationale , violation de consignes, cumul d'activités, blanchiment de fraude fiscale». Une enquête préliminaire est en cours, selon la même source, sans plus de précisions. Cet ancien militaire est soupçonné d'avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises, selon une source proche du dossier. D'après le Canard enchaîné, il s'agit d'un ancien pilote de chasse, qui se serait rendu en Chine en septembre 2018 et août 2019, rémunéré par une société sud-africaine. «Je me suis contenté d'animer deux séminaires de trois jours chacun (...). Mon voyage de 2019 ne s'est pas très bien passé, je n'ai plus jamais remis un pied en Chine ensuite», a déclaré le mis en cause au Canard enchaîné, qui ne dévoile pas son identité. Selon une autre source proche du dossier, ses déplacements en Chine s'étaient déroulés alors qu'il était encore militaire, sans qu'il en informe sa hiérarchie comme le prévoient les Armées. La dernière loi de programmation militaire (LPM), promulguée à l'été 2023, a instauré un contrôle strict de militaires et civils ayant exercé certaines fonctions et souhaitant travailler pour un État ou une entreprise étrangère. Et ce, jusqu'à dix ans après la fin de leur contrat. Ils doivent se déclarer au ministre des Armées, qui peut s'opposer à l'exercice de l'activité envisagée par le militaire s'il juge qu'il y a un risque de «divulgation de savoir-faire nécessaires à la préparation et à la conduite des opérations militaires auxquels il a eu accès» ou que «cette divulgation est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation». Cette disposition ne s'applique pas au cas de ce militaire. Mais le contenu des formations qu'il a dispensées en Chine justifie une enquête sur une éventuelle intelligence avec une puissance étrangère alors que Pékin a mis plusieurs porte-avions en service ces dernières années, selon une des sources proches du dossier. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-ancien-pilote-de-chasse-francais-vise-par-une-enquete-pour-ses-liens-avec-la-chine-20250408?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro Expand Tu viens de me griller. Oui c'est lui je pense, donc ouverture d’enquête par le parquet de paris, dans le parisien il y d'autres éléments sans plus de précisions: Citation Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 19 février un signalement "portant sur un de leurs anciens effectifs, soupçonné d'intelligence avec une puissance étrangère, divulgation de secret de défense nationale, violation de consignes, cumul d'activités, blanchiment de fraude fiscale". Une enquête préliminaire est en cours, selon la même source, sans plus de précisions. Cet ancien militaire est soupçonné d'avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises, selon une source proche du dossier. Expand 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 8 avril Share Posté(e) le 8 avril Le 31/03/2025 à 10:43, CortoMaltese a dit : Certains, comme Pierre de Villiers [chef d'état-major des armées, NDLR] avaient râlé, mais le vrai scandale était surtout que depuis l'affaire Snowden, nous continuions à venir en CDSN avec nos téléphones." Une décision judicieuse d'autant que quatre ans plus tard, l'affaire Pegasus révélera que plusieurs dirigeants français avaient été ciblés par le renseignement marocain. Expand Les bras m'en tombent... N'importe quel bouseux que nous sommes tous a déjà expérimenté comment les téléphones nous écoutent, au bénéfice de la publicité ciblée. Comment croire, post Snowden (s'il fallait comme une confirmation officielle), que conserver un téléphone sur soi était de nature à garantir la confidentialité ? C'est affligeant. On a du être lu à livre ouvert par un paquet de monde... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 8 avril Share Posté(e) le 8 avril (modifié) Le 08/04/2025 à 19:22, rasi a dit : Suite de l'affaire ATE? Un ancien pilote de l’aéronavale est soupçonné d’avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises lors de déplacements en septembre 2018 et août 2019. Un ancien pilote de chasse de l'aéronavale française est visé par une enquête pour des soupçons d'intelligence avec la Chine, a-t-on appris ce mardi de sources proches du dossier, confirmant une information du Canard enchaîné. Les faits présumés ont été signalés à la justice par le ministère des Armées au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, a confirmé ce dernier. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 19 février un signalement «portant sur un de leurs anciens effectifs, soupçonné d'intelligence avec une puissance étrangère, divulgation de secret de défense nationale , violation de consignes, cumul d'activités, blanchiment de fraude fiscale». Une enquête préliminaire est en cours, selon la même source, sans plus de précisions. Cet ancien militaire est soupçonné d'avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises, selon une source proche du dossier. D'après le Canard enchaîné, il s'agit d'un ancien pilote de chasse, qui se serait rendu en Chine en septembre 2018 et août 2019, rémunéré par une société sud-africaine. «Je me suis contenté d'animer deux séminaires de trois jours chacun (...). Mon voyage de 2019 ne s'est pas très bien passé, je n'ai plus jamais remis un pied en Chine ensuite», a déclaré le mis en cause au Canard enchaîné, qui ne dévoile pas son identité. Selon une autre source proche du dossier, ses déplacements en Chine s'étaient déroulés alors qu'il était encore militaire, sans qu'il en informe sa hiérarchie comme le prévoient les Armées. La dernière loi de programmation militaire (LPM), promulguée à l'été 2023, a instauré un contrôle strict de militaires et civils ayant exercé certaines fonctions et souhaitant travailler pour un État ou une entreprise étrangère. Et ce, jusqu'à dix ans après la fin de leur contrat. Ils doivent se déclarer au ministre des Armées, qui peut s'opposer à l'exercice de l'activité envisagée par le militaire s'il juge qu'il y a un risque de «divulgation de savoir-faire nécessaires à la préparation et à la conduite des opérations militaires auxquels il a eu accès» ou que «cette divulgation est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation». Cette disposition ne s'applique pas au cas de ce militaire. Mais le contenu des formations qu'il a dispensées en Chine justifie une enquête sur une éventuelle intelligence avec une puissance étrangère alors que Pékin a mis plusieurs porte-avions en service ces dernières années, selon une des sources proches du dossier. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-ancien-pilote-de-chasse-francais-vise-par-une-enquete-pour-ses-liens-avec-la-chine-20250408?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro Expand Oops. Du coup, ça plombe fortement 2 défenses discutées ici: 1) que les accusations via le reportage TV et plusieurs youtubeurs étaient "juste" des bobards de journaliste. (non approuvé par les services) 2) qu'il y soit allé comme "agent provocateur/double", missionné par un SR français (peu importe lequel). Si ça avait été le cas, j'ose espérer que le commanditaire aurait mis le hola (discrètement) à toute poursuite. Peut-être que le signalement n'aboutira pas à des poursuites pour ce chef d'accusation... Car plusieurs pays occidentaux (dont la GB, la France, le Canada, l'Australie) se sont tous rendus compte entre 2019 et 2021 que leurs militaires avaient été approchés par des recruteurs chinois ... en particulier les pilotes d'aéronavales. Et que certains avaient accepté (cf un instructeur rouquin filmé en Chine après une éjection / accident ...). Et qu'il y avait une faille juridique concernant les actions de militaires sortis du service*). Mais bon, sans remettre en question la présomption d'innocence, si l'état cherche des poux, il trouvera toujours des choses punissables en fouillant bien (ne serait ce que du côté fiscal, blanchiment, HADOPI, etc). Et peu importe s'il est trouvé innocent ... Son cas servira au moins d'exemple pour dissuader d'autres militaires quand ils recevront de nouvelles offres irrésistibles de l'étranger. ( Offre avec ou sans blonde ) Bon, c'est un peu HS ici. Mais, de toute façon, les chinois ont déjà acquis le noyau de compétence pour l'aviation embarquée. Bien sûr, ils ne diront jamais non, si la synthèse de tous les enseignements/briefings (mêmes déclassifiés) des pilotes de Rafale, F-35, F-22 + OSINT permet d'affiner la connaissance de la doctrine de guerre aérienne occidentale... Et donc de mieux la contrer à l'avenir. * j'avais fait quelques recherches : Côté US, pas de faille juridique : ils ont assez de règlements/lois pour poursuivre ces cas. David Duggan le pilote de l'USMC dans le même cas (devenu pilote instructeur militaire en Chine) avait d'ailleurs désespérément cherché à antidater sa naturalisation australienne avant son départ en Chine, comme défense. Il faut dire qu'il aurait aussi tenté d'importer sans permission un avion-école d'appontage (militaire donc) -> ce qui fait du traffic d'arme (et 60 ans de tôle) https://en.wikipedia.org/wiki/Prosecution_of_Daniel_Duggan https://www.twz.com/ex-marine-pilot-allegedly-tried-to-source-t-2-carrier-trainer-jet-for-china Par contre, vers 2019, les anglais, français, canadiens et australiens n'avaient pas de règlement portant sur la permission d'entraîner des puissances étrangères après sortie du service. (sauf si preuve concluante de transmission de renseignement classifié). Faille juridique qui j'espère a été comblée depuis (pour les anglais, c'est depuis 2022) Exemples: https://www.twz.com/is-china-really-using-ex-uk-military-pilots-for-tactics-insights-sure-seems-like-it https://www.lefigaro.fr/international/quand-l-armee-chinoise-recrute-des-pilotes-francais-20221021 https://www.reuters.com/world/asia-pacific/australia-investigate-reports-pilots-trained-chinese-military-minister-2022-10-19/ https://globalnews.ca/news/9216877/china-military-air-force-recruiting-canadians/ Modifié le 8 avril par rogue0 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 9 avril Share Posté(e) le 9 avril repost du fil armée de l'air chinoise Le 09/04/2025 à 12:26, Picdelamirand-oil a dit : Chine, France Enquête du Parquet sur un ex-pilote : les modus operandi de Pékin mis en lumière https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-etat/2025/04/09/enquete-du-parquet-sur-un-ex-pilote--les-modus-operandi-de-pekin-mis-en-lumiere,110411513-evg?did=109653022 Pierre-Henri Chuet, devenu une star de YouTube, est l'objet d'une enquête préliminaire du Parquet de Paris pour intelligence avec la Chine. L'épilogue des révélations d'Intelligence Online sur le système organisé par l'armée chinoise pour se former auprès de pilotes occidentaux pendant des années, identifié dès 2019. Publié le 09/04/2025 à 9h40 GMT Lecture 2 minutes Pierre Gastineau, Antoine Izambard, Franck Renaud Au moins trois pilotes français étaient formés au Rafale parmi les consultants de l'armée chinoise identifiés en 2022. © Ludovic Marin/MaxPPP L'enquête préliminaire ouverte par le Parquet de Paris pour "intelligence avec une puissance étrangère" et "divulgation de secret de défense nationale" contre un ancien pilote de chasse ayant travaillé pour la Chine, qui porte également sur des faits de blanchiment de fraude fiscale, fait suite à un signalement du ministère des armées du 19 février. Ce dernier a été effectué après plusieurs années de ciblage par la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), alertée très tôt sur le phénomène. Circuit éventé en mai 2022 L'ancien militaire visé, Pierre-Henri Chuet, a ainsi été l'un des pilotes français, au milieu d'autres occidentaux, qui ont travaillé pour le compte de leurs homologues de l'Armée populaire de libération (APL) chinoise via un circuit bien rodé. Après une première alerte dès 2019 (IO du 04/09/19), Intelligence Online avait retracé en mai 2022 le système mis en place par Pékin pour entraîner ses pilotes grâce à l'expertise occidentale. Ces formations secrètes étaient assurées via une société sud-africaine, Test Flight Academy of South Africa (TFASA). Celle-ci recrutait alors d'anciens pilotes d'armées de l'air occidentales avec un salaire alléchant – selon nos informations, certains s'étaient vu proposer jusqu'à 30 000 $ par mois –, puis les envoyait en Chine. Là, les opérations étaient prises en main par Aviation Industry Corporation of China (AVIC), l'entité parapublique qui construit les avions de ligne de la République populaire (IO du 23/05/22). Intelligence Online avait identifié au moins trois pilotes français formés au Rafale parmi les consultants de l'armée chinoise, ainsi que plusieurs Australiens et Britanniques. Pour Pékin, l'organisation de telles formations permettait d'apprendre à l'APL, en quête de compétences et d'informations sur ses adversaires, les modus operandi et les règles d'engagement des armées de l'air occidentales. Et d'en comprendre les réactions. Il s'agissait aussi d'observer les réflexes et les méthodes de combat des pilotes, autant d'informations utiles en cas de conflit… Réactions tardives À l'époque de nos révélations, en 2019 puis en mai 2022, les services de l'État français n'avaient pas réagi et l'affaire n'avait pas fait de bruit. Jusqu'à ce que le ministère britannique de la défense émette une alerte en octobre 2022 pour mettre en garde ses propres pilotes, tentés par les largesses financières chinoises, notamment ceux évoluant sur l'avion dernier cri F-35. Washington avait déclassifié dans la foulée sa première enquête judiciarisée sur le sujet visant l'un des nœuds du réseau opérant pour l'armée chinoise, l'ancien pilote américano-australien de l'aéronavale Daniel Duggan. Le ministère français des armées avait ensuite réagi (IO du 13/03/23). Un lot de documents détaillant les relations entre AVIC, TFASA et Pierre-Henri Chuet avait commencé à émerger peu après dans la presse. Contacté, l'ancien pilote n'a pas répondu à nos sollicitations. À la suite de cette affaire, plusieurs capitales occidentales ont cherché à muscler leurs dispositifs judiciaires afin d'essayer d'entraver plus efficacement ce type d'aide immatérielle apportée à des adversaires stratégiques, difficilement judiciarisable à l'époque (IO du 07/02/23). Pierre Gastineau, Antoine Izambard, Franck Renaud Expand 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 11 avril Share Posté(e) le 11 avril Le 08/04/2025 à 19:22, rasi a dit : Suite de l'affaire ATE? Un ancien pilote de l’aéronavale est soupçonné d’avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises lors de déplacements en septembre 2018 et août 2019. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-ancien-pilote-de-chasse-francais-vise-par-une-enquete-pour-ses-liens-avec-la-chine-20250408?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro Expand Il n'y avait pas un autre pilote d'avion parti plusieurs mois sur place? Le bonhomme du reportage qui parlait dans son jardon, de ceux "partis quelques années pour être millionnaire", c'est une image? Est ce que AT seulement y a été? Le 08/04/2025 à 21:35, olivier lsb a dit : Les bras m'en tombent... N'importe quel bouseux que nous sommes tous a déjà expérimenté comment les téléphones nous écoutent, au bénéfice de la publicité ciblée. Comment croire, post Snowden (s'il fallait comme une confirmation officielle), que conserver un téléphone sur soi était de nature à garantir la confidentialité ? C'est affligeant. On a du être lu à livre ouvert par un paquet de monde... Expand je pense que c'est au niveau très haut. Mais ça n'est une surprise pour personne, même les riricains s'en prennent de jolies : -le piratage des mails de miss clinton -le piratage des comm' de l'équipe de campagne de trump en 2024 (cf https://www.msn.com/en-us/news/politics/us-agency-warns-employees-about-phone-use-amid-ongoing-china-hack/ar-AA1tH7kJ et https://www.msn.com/en-us/news/technology/u-s-wiretap-systems-targeted-in-china-linked-hack/ar-AA1rIZKx ) et certainement d'autres qui n'ont pas été révélées, ou pas assez relayées ;) en tout cas le teorem de thalès aurait du réglementer tout ça, mais la discipline et la pratique ne font pas bon ménage, surtout "en haut". Ah! si, ils ont été bon pour mettre l'étrange olvid (et le virer six mois plus tard), en plus de refiler des tels samsung rebidouillés par Ercom pour le président. Le téléphone "teorem" à l'ancienne, popularisé par benalla, n'est sans doute plus en service depuis longtemps. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 11 avril Share Posté(e) le 11 avril Le 11/04/2025 à 18:04, lm2 a dit : en tout cas le teorem de thalès aurait du réglementer tout ça Expand Un truc tellement bien conçu qu'il est inutilisable et donc inutilisé Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 12 avril Share Posté(e) le 12 avril Le 11/04/2025 à 18:28, clem200 a dit : Un truc tellement bien conçu qu'il est inutilisable et donc inutilisé Expand C'est un téléphone et plus personne ne veut utiliser de téléphone ... mais c'est essentiellement un probleme de rigueur et de laxisme. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 12 avril Share Posté(e) le 12 avril Le 24/03/2025 à 18:34, rogue0 a dit : C'était un honey trap (piège à miel ?), pas un bordel. Soyons précis dans l'étymologie des techniques de SR , au moins dans ce fil . Dans la classification classique des facteurs de recrutement d'agent (MICE pour Money, Ideology, Coercition/Compromission/Blackmail, Ego), on serait dans le E pour Ego / Excitation(pour d'autres, ça serait le chantage). Je viens de voir une nouvelle classification de la CIA des facteurs de recrutement d'agent. C'est par un psy nommé Cialdini, appelée de façon charmante RASCLS (vaurien): Reciprocation, Authority, Scarcity, Commitment/Consistency, Liking, Social Proof) Cf étude ci dessous (12 pages en anglais) https://www.cia.gov/resources/csi/studies-in-intelligence/volume-57-no-1/an-alternative-framework-for-agent-recruitment-from-mice-to-rascls/ Expand Un Honey Pot, c'est un levier Compromission, pas Ego. Et il n'est en rien interdit de jouer sur plusieurs leviers, au contraire. J'imagine que c'est plus sûr. Ici l'Ego le renvoi en Chine, où l'on peut le compromettre, puis...etc. Le 31/03/2025 à 18:52, ksimodo a dit : Heureusement qu'il est passionné par le sujet depuis longtemps. On ne veut pas imaginer ce qu'il en aurait été si le sujet ne l'avait pas intéressé, comme certains de ses prédécesseurs mal avisés.... Le souci n'est sans doute pas le service en lui même, MAIS le maillon de transmission qui sera choisi entre "les" renseignements et le pouvoir au sommet. Ce qui se traduit toujours par une personne qui raconte l'histoire qu'on a envie d'entendre, ce qui vaut pour 100.00 % des dirigeants. Je suppose qu'en s'éloignant un peu de l'OTAN à une époque, Chichi n'a pas du avoir que des signaux verts des renseignements, il l'a fait. Et avant de rétro pédaler plus tard ( enfin pas lui ) on pourrait dire aujourd'hui qu'il a eu un certain coté visionnaire. A l'époque de kermit, on peut comprendre aussi le détachement......le rens. devait prédire le mois prochain ( tous les mois ) un déferlement de colonnes de IS-2 ( refurbished ) sur les champs élysées...... Expand Il est caricatural de voir les SR comme un refuge de mecs de droite paranos qui voient le déboulé blindé soviétique tous les quatre matins. Je dirai que c'est au contraire plus une attitude de militaire de carrière qui doit justifier des budgets et des fantasmes de mise en ordre de bataille ça. Il y a dans les années 80 des succès français qui illustrent au contraire une certaine justesse et pondération. Sur ces périodes, ce qui a tué nos services se sont plus les barbouzeries intérieures...sur ordre du même Kermit qui n'y rechignait pas tant. Le 08/04/2025 à 19:26, Castor a dit : Tu viens de me griller. Oui c'est lui je pense, donc ouverture d’enquête par le parquet de paris, dans le parisien il y d'autres éléments sans plus de précisions: Expand Étonnant, c'est pas lui qui devait porter le truc en justice le premier parce que son honneur bafoué tout ça, et l'Etat c'est rien qu'à un gros nul qui sait pas de quoi il parle ? ^^ Le 08/04/2025 à 22:53, rogue0 a dit : Oops. Du coup, ça plombe fortement 2 défenses discutées ici: 1) que les accusations via le reportage TV et plusieurs youtubeurs étaient "juste" des bobards de journaliste. (non approuvé par les services) 2) qu'il y soit allé comme "agent provocateur/double", missionné par un SR français (peu importe lequel). Si ça avait été le cas, j'ose espérer que le commanditaire aurait mis le hola (discrètement) à toute poursuite. Peut-être que le signalement n'aboutira pas à des poursuites pour ce chef d'accusation... Car plusieurs pays occidentaux (dont la GB, la France, le Canada, l'Australie) se sont tous rendus compte entre 2019 et 2021 que leurs militaires avaient été approchés par des recruteurs chinois ... en particulier les pilotes d'aéronavales. Et que certains avaient accepté (cf un instructeur rouquin filmé en Chine après une éjection / accident ...). Et qu'il y avait une faille juridique concernant les actions de militaires sortis du service*). Mais bon, sans remettre en question la présomption d'innocence, si l'état cherche des poux, il trouvera toujours des choses punissables en fouillant bien (ne serait ce que du côté fiscal, blanchiment, HADOPI, etc). Et peu importe s'il est trouvé innocent ... Son cas servira au moins d'exemple pour dissuader d'autres militaires quand ils recevront de nouvelles offres irrésistibles de l'étranger. ( Offre avec ou sans blonde ) Bon, c'est un peu HS ici. Mais, de toute façon, les chinois ont déjà acquis le noyau de compétence pour l'aviation embarquée. Bien sûr, ils ne diront jamais non, si la synthèse de tous les enseignements/briefings (mêmes déclassifiés) des pilotes de Rafale, F-35, F-22 + OSINT permet d'affiner la connaissance de la doctrine de guerre aérienne occidentale... Et donc de mieux la contrer à l'avenir. * j'avais fait quelques recherches : Côté US, pas de faille juridique : ils ont assez de règlements/lois pour poursuivre ces cas. David Duggan le pilote de l'USMC dans le même cas (devenu pilote instructeur militaire en Chine) avait d'ailleurs désespérément cherché à antidater sa naturalisation australienne avant son départ en Chine, comme défense. Il faut dire qu'il aurait aussi tenté d'importer sans permission un avion-école d'appontage (militaire donc) -> ce qui fait du traffic d'arme (et 60 ans de tôle) https://en.wikipedia.org/wiki/Prosecution_of_Daniel_Duggan https://www.twz.com/ex-marine-pilot-allegedly-tried-to-source-t-2-carrier-trainer-jet-for-china Par contre, vers 2019, les anglais, français, canadiens et australiens n'avaient pas de règlement portant sur la permission d'entraîner des puissances étrangères après sortie du service. (sauf si preuve concluante de transmission de renseignement classifié). Faille juridique qui j'espère a été comblée depuis (pour les anglais, c'est depuis 2022) Exemples: https://www.twz.com/is-china-really-using-ex-uk-military-pilots-for-tactics-insights-sure-seems-like-it https://www.lefigaro.fr/international/quand-l-armee-chinoise-recrute-des-pilotes-francais-20221021 https://www.reuters.com/world/asia-pacific/australia-investigate-reports-pilots-trained-chinese-military-minister-2022-10-19/ https://globalnews.ca/news/9216877/china-military-air-force-recruiting-canadians/ Expand Encore une fois, ce reportage où le (pas LA, le service, non LE directeur !) DRSD s'exprime, ça implique une acceptation du MINARM. Et non, un pilote de chasse n'est pas un clande' expert en renseignement humain qui infiltre sur ordre la Chine. Par contre, je soupçonne aussi la temporalité d'une affaire qui n'est justement pas que française. Et je suis tout à fait d'accord avec ta vision : a minima, y aura un message de passé ! Le 11/04/2025 à 18:28, clem200 a dit : Un truc tellement bien conçu qu'il est inutilisable et donc inutilisé Expand Clairement... XD Le 12/04/2025 à 01:25, g4lly a dit : C'est un téléphone et plus personne ne veut utiliser de téléphone ... mais c'est essentiellement un probleme de rigueur et de laxisme. Expand Non. Tu parles encore une fois sans savoir. Ce truc est une usine à gaz, qui empêche une utilisation quotidienne aussi flexible qu'un téléphone normal. Il y a d'ailleurs des biais dans l'utilisation qui montrent que ça a été pensé par des ingénieurs, pas des utilisateurs. Sur le principe, c'est pas mal, mais pour quelqu'un qui a un poste à responsabilité, il faut limite un ordonnance dédié à la gestion du bazar qui suivrait partout. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 12 avril Share Posté(e) le 12 avril https://www.opex360.com/2025/04/11/le-contre-espionnage-militaire-pointe-le-role-de-groupuscules-radicaux-dans-des-affaires-de-sabotage/ Je note la notion de "convergence des luttes" chez certains groupuscules. Beau retour dans les années Guerre Froide. Je souligne surtout le côté "amateur" des SR russes, j'imagine surtout par besoin de massifier les actions de renseignements (ici assez offensives et risquées). Cela illustre bien parfois pourquoi nous sommes surpris ici de certains profils qui se font choper. Je pense que c'est plus le résultat du "mode guerre" des russes. Prises de risques assumées. Les vrais, les bons eux continuent en soumsoum sans problème. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 12 avril Share Posté(e) le 12 avril Le 12/04/2025 à 01:25, g4lly a dit : C'est un téléphone et plus personne ne veut utiliser de téléphone ... mais c'est essentiellement un probleme de rigueur et de laxisme. Expand De ce que je crois savoir : c'est un "téléphone" avec un énorme défaut : il est prodigieusement lent. En prime, en l'absence - j'imagine ! d'un mécanisme de fédérateur d'identité, il est bien possible qu'il n'y ait pas de carnet d'adresse intégré (ou alors c'est ça qui le rend si lent... : une synchro de carnet d'adresse moisie). Bref... Et que dit la batterie ? Autonomie de 6h ? Ou alors il fait 600g ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 12 avril Share Posté(e) le 12 avril Le 12/04/2025 à 10:37, Boule75 a dit : De ce que je crois savoir : c'est un "téléphone" avec un énorme défaut : il est prodigieusement lent. En prime, en l'absence - j'imagine ! d'un mécanisme de fédérateur d'identité, il est bien possible qu'il n'y ait pas de carnet d'adresse intégré (ou alors c'est ça qui le rend si lent... : une synchro de carnet d'adresse moisie). Bref... Et que dit la batterie ? Autonomie de 6h ? Ou alors il fait 600g ? Expand Il est lent, gros, lourd, non connecté et sans répertoire Tu imagines sortir ton téléphone à clapet de 300 g, et ensuite taper à la main le numéro que tu veux appeler en te servant de ton deuxième téléphone dans lequel il est stocké ? Un téléphone d'ingénieur inutilisable et obsolète 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant