C’est un message populaire. ksimodo Posté(e) le 22 juin 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 juin 2023 Sinon j'ai une explication pour un point d'infléchissement sur la courbe Fr à une autre date. Mais je n'aurai pas l'unanimité, y'en a au moins 1 qui sera pas d'accord... Révélation 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 22 juin 2023 Share Posté(e) le 22 juin 2023 il y a 6 minutes, ksimodo a dit : Plus sérieusement, juste un comparatif Es / Fr sur la crise de 2008. On voit la gueule des courbes. 2 pays dans la même zone euros, 2 pays à tendance latine diront nous. A l'époque je bossais ( contrat Fr quand même ) pour une boite dont la maison mère était Es, j'y allais 2 jours par mois. 1000 bornes à l'aller et autant au retour, ça faisait voir du paysage ( je vous passe la moyenne horaire...à l'époque les prunes ne passaient pas la frontière, ce qui rendait le voyage voiture pas si chronophage que celà en temps, le bilan CO2 moins sympa probablement ) et 2 jours et 4 repas avec les équipes ça laisse le temps de causer de l'air du temps. Surtout les repas du soir, 20H00 à 01H00, à l'espagnole version Sud quoi. Juste sur 2 aspects de politique et vie intérieure, les 2 principaux que j'avais retenu. 1) la croissance et l'éco Es était grandement portée ( entre autre ) par la construction, l'immobilier. En 3 mois les forêts de grue de chantier ont été remplacées par des ...déserts de chantiers arrêtés en plein milieu de construction. Alors les fabricants de matériaux ont plongé bien sûr. Et les poseurs. Pour les raisons éco citées plus bas, tout est lié. 2) les taux d'emprunt en immo était variable ( on se rend pas compte en Fr les taux fixes c'est rare à l'échelle monde ). Porté par la croissance généreuse du pays, le travailleur était couramment endetté à pas loin de 100% entre crédit immo et crédit conso ( pas grave, ça ira mieux l'an prochain, pourquoi ne serait il pas augmenté de 10% comme il l'est tous les ans depuis peu ?? ). Avec la hausse du variable, l'endettement est monté à plus de 100% du revenu pour pas mal de gens, avant même d'aller acheter de quoi bouffer. Je peux affirmer qu'on ne ressentait pas cette crise pareil en Fr. Alors du coup, tout le beau monde qui avait pris sa caisse en leasing ( le parc bagnole au boulot là bas était furieusement récent et le moindre ouvrier de base n'avait pas ce que l'on observait chez nous ) et bien il ne pouvait plus payer, et en 3 mois j'ai vu les parking des concessionnaires auto du polygono industrial dégueuler de bagnoles. Y'en avait partout, sur les trottoires, dans les rues, etc.....Pour dire, le boss espagnol ( pour montrer l'exemple sur le serrage de ceinture ) avait rendu la lexus et le X5, pour ne garder que la modeste série 1. Pourtant le boss était chez lui, c'était pas un directeur salarié. Le parking usine s'est retrouvé rempli de carrioles qui n'étaient pas les même que 3 mois plus tôt..... Plus personnes n'avait une thune, donc conso minimaliste, donc chute de la prod. Tu me dira, en pareil cas en Fr puisqu'on finira par plus rien produire, ça fera juste un peu moins de ventes en écran plat ( d'ailleurs la croissance là dessus est plantée depuis 2022 et c'est pire pour les projections 2023 ) sans trop toucher une indus en quasi mort cérébrale. Deja, merci pour le témoignage. Pour ce qui est de la dette, comme tu le touche du doigt, c'est essentiellement un problème d'aléa moral : les économies des économies endettées ont empruntées par l'intermédiaire d'agents publiques ou privées (État en Grèce, privé en Espagne) au-delà de ce qu'elles pouvaient supporter à la faveur de taux d'intérêt débarrassés de leurs primes de risque et plus bas car alignés sur ceux d'économies plus fortes comme l'Allemagne. C'est passé crème parceque ça a permis une croissance dont tout le monde se félicitait, même si s'était factice. Et le groupe lui même des pays à économies fortes, malgré leurs récriminations sur le manque de discipline économique de l'autre groupe de pays, à bien profité lui aussi de la stimulation de la demande dans ces derniers, ce qui a dynamisé leurs propres économies tout en se permettant de geler/ ralentir la progression des salaires en interne sans provoquer de récession. Bref, un mélange de " ça arrangeait tout le monde" et de " pourquoi un chien se lèche les couilles ? Parce qu'il le peut !". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 22 juin 2023 Share Posté(e) le 22 juin 2023 il y a 21 minutes, ksimodo a dit : Non. Pour exercer le pouvoir au niveau étatique, il faut AVANT être élu, en démocratie c'est mieux. Le salarié du privé plus ou moins proche de l'indus, qu'il soit ouvrier "de base" ou cadre sup, c'est une population trés minoritaire aujourd'hui. Il ne pèse plus rien, donc on va pas le soutenir. Si tu as pour programme de doubler le RSA, doubler les retraites et les salaires des profs, en doublant les ponctions sur les entreprises, tu pourrai bien devenir président..... Il y a surtout en France et dans les pays apparentés, un grand compromis salarial qui dicte que les salaires suivent à peu près l'inflation et reçoit une partie des gains en productivité. Face/ confrontée à des économies où les salariés sont prêt à ce que leurs revenus baissent en termes réelles ; le tout engoncé dans un régime de change fixe,.......la France n'avait aucune chance d'empêcher la dégénérescence de son secteur manufacturier. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 22 juin 2023 Share Posté(e) le 22 juin 2023 Finalement j'ai bien fait de qualifier ce discours de ringard ... on a eu un bon échange derrière. Je me souviens des dévaluations "compétitives ... qui renchérissaient nos importations libellées en $ ou en marks ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 22 juin 2023 Share Posté(e) le 22 juin 2023 (modifié) Il y a 1 heure, pascal a dit : Finalement j'ai bien fait de qualifier ce discours de ringard ... on a eu un bon échange derrière. Je me souviens des dévaluations "compétitives ... qui renchérissaient nos importations libellées en $ ou en marks ... Oui, c’était aussi pour tordre le bras aux consommateurs Fr en rendant les biens importés plus cher et donc en « incitant » les français à acheter français… à noter que c’est quelque chose que beaucoup d’autre pays font encore aujourd’hui (avec plus ou moins de succès). Modifié le 22 juin 2023 par Conan le Barbare Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 22 juin 2023 Share Posté(e) le 22 juin 2023 Il y a 2 heures, Shorr kan a dit : un grand compromis salarial qui dicte que les salaires suivent à peu près l'inflation et reçoit une partie des gains en productivité. C'était presque vrai pour tout le monde sur les presque 10 dernières années, mais c'était déjà moins évident pour le salarié 'moyen". Depuis 1 an, le SMIC est le plus indexé, et probablement aussi le premier % du haut de la chaine alimentaire ( en gros celui qui décide quasiment lui même et seul ce qu'il doit toucher en juste rému ). Mais alors depuis 1 aussi, du technicien / agent de maitrise au cadre moyen / plus, ce n'est plus du tout le cas. D'ailleurs le salaire médian stagne affreusement. C'est le nivellement par le bas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 22 juin 2023 Share Posté(e) le 22 juin 2023 il y a une heure, Conan le Barbare a dit : Oui, c’était aussi pour tordre le bras aux consommateurs Fr en rendant les biens importés plus cher et donc en « incitant » les français à acheter français… Quand on parlait de produits pétroliers, de matières premières pour l'industrie de transformation, de biens d’équipements industriels, d'engins de BTP, d'électronique grand public (déjà) on pouvait tordre le bras de qui on voulait ... ça ne marchait guère. Quand j'évoque aujourd'hui avec certains interlocuteurs la question du risque de change tel qu'il existait à une certaine époque ils me disent tous - enfin ceux qui l'ont connu - que c'était un tracassin pour eux. La récente flambée ahurissante du coût du transport fut pour eux un retour vers le passé particulièrement amer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 juillet 2023 Share Posté(e) le 4 juillet 2023 https://legrandcontinent.eu/fr/2023/07/02/la-chine-entame-la-construction-de-son-troisieme-brise-glace/ Mercredi, l’Union européenne a rejeté une proposition américaine visant à « fixer des normes d’émission et imposer des tarifs douaniers à ceux qui ne les respectent pas » sur les importations d’acier et d’aluminium à forte intensité carbone. Les dernières projections publiées cette semaine indiquent que le poids de la Chine dans ces domaines pourrait être exacerbé en 2023 — en exportant jusqu’à 77 millions de tonnes d’acier cette année, soit un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 2016. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 5 juillet 2023 Share Posté(e) le 5 juillet 2023 Un long rapport du MSC, Munich Security Conference, il est orienté EU avec assez peu de considération pour les efforts français passé pour la défense européenne. Il n'est pas aussi OTANO centré qu'on pourrait le croire initialement. A l'inverse l'OCCAR semble être gentiment mis en avant comme pierre angulaire des effort européens. La recherche du mot clef "France" donne un aperçu intéressant et rapide du rapport. https://securityconference.org/assets/01_Bilder_Inhalte/03_Medien/02_Publikationen/2023/European_Defense_Report_-_Defense_Sitters/Defense_Sitters_European_Defense_Report_MSC.pdf Les formats existants de développement et d'acquisition conjoints n'ont pas apporté d'avantages suffisants pour convaincre les États européens de leur mérite vis-à-vis de la concurrence n'ont pas apporté d'avantages suffisants pour convaincre les États européens de leur mérite par rapport aux achats sur étagère. Bien que l'UE ait lancé plusieurs initiatives qui vont au-delà des anciennes lignes rouges, le retour de la guerre à grande échelle dans l'espace européen qui dépassent les anciennes lignes rouges, le retour de la guerre à grande échelle sur le continent européen n'a pas encore conduit à la transformation de l'industrie de l'armement. Le retour de la guerre à grande échelle sur le continent européen n'a pas encore conduit à la transformation de la coopération industrielle en matière de défense qui est justifiée. L'une des raisons est le manque de leadership politique, notamment de la part de la France et de l'Allemagne. Alors que la France est perçue comme instrumentalisant les initiatives de l'UE pour ses propres intérêts industriels, l'Allemagne est perçue comme absente de l'action et négligeant la dimension européenne dans sa réponse à la Zeitenwende. En outre, les initiatives de l'UE souffrent d'un sous-financement chronique par rapport à l'augmentation globale des dépenses de défense de l'Europe. L'impact de coopération, que ce soit par le biais de l'OTAN, de l'OCCAR ou de plus petits formats intergouvernementales plus modestes, dépend entièrement de la volonté politique des États des États européens de surmonter les intérêts industriels nationaux étroits et de renoncer à un certain degré de souveraineté. De nouvelles réformes et un changement d'état d'esprit dans les capitales nationales sont nécessaires pour placer la coopération européenne en matière de défense sur une nouvelle voie. On y trouve aussi ce graphique en guise de constat : 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 10 juillet 2023 Share Posté(e) le 10 juillet 2023 https://www.lexpress.fr/economie/ce-que-contient-laccord-commercial-signe-entre-lue-et-la-nouvelle-zelande-WOATHGVNQZAY3DWTSXB26CECIQ/ (9 juillet 2023) Plusieurs fédérations d’éleveurs françaises, comme la Fédération nationale ovine reprochent néanmoins à Bruxelles de ne pas avoir obtenu de la Nouvelle-Zélande la prohibition de certains pesticides dans leurs prairies d’élevages, alors qu’ils sont interdits en Europe. Elles s’inquiètent ainsi d’une concurrence déloyale si la viande importée de Nouvelle-Zélande s’avère moins chère que celle produite en France en raison de normes sociales et environnementales moins exigeantes. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 11 juillet 2023 Share Posté(e) le 11 juillet 2023 https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/07/10/europe-etats-unis-l-accord-transatlantique-controverse-de-transfert-des-donnees-valide-par-bruxelles_6181378_3234.html Max Schrems, l’activiste dont l’association de défense de la vie privée NOYB a déposé les deux plaintes à l’origine de l’invalidation des deux accords précédents, a déjà annoncé vouloir retourner devant la CJUE et attendre une décision pour « 2024-2025 ». « Les communiqués de presse du jour sont presque des copies conformes de ceux [des accords précédents]. Pour que [ces derniers] soient efficaces, il faudrait des changements dans les lois américaines sur le renseignement », a expliqué M. Schrems dans un communiqué. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Un truc qui va arriver bien assez vite. Je le met ici, charité bien ordonnée commence par chez nous, l'union. Présidence 2eme semestre 2024 Hongrie Présidence 1er semestre 2025 Pologne. Il faut entendre que pendant 18 mois ( soit autour d'une présidence de 6 mois ), le triplet conjoint de présidence qui pèsera ici 24 mois avec les pays va mener à ....je sais pas, le KO ou rien. Pendant ces 12 mois au pic du pire, les relations extérieures de l'UE devraient être menées par....le min des aff étrangères de ces 2 pays. Oui oui, ces ministres de la Hongrie puis de la Pologne. c'est à dire 2 pays qui n'ont rien à foutre de l'UE sauf pour leur gueule. Ils ne sont même pas pour un camp de l'Ouest ou un camp de l'Est ou du Sud, ils sont...pour eux. Et fin 2024 il y a les élections US..... Mmmmmmmmm....le gros paquet de M@/d@ qui nous attend..... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Teenytoon Posté(e) le 13 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 9 heures, ksimodo a dit : Un truc qui va arriver bien assez vite. Je le met ici, charité bien ordonnée commence par chez nous, l'union. Présidence 2eme semestre 2024 Hongrie Présidence 1er semestre 2025 Pologne. Il faut entendre que pendant 18 mois ( soit autour d'une présidence de 6 mois ), le triplet conjoint de présidence qui pèsera ici 24 mois avec les pays va mener à ....je sais pas, le KO ou rien. Pendant ces 12 mois au pic du pire, les relations extérieures de l'UE devraient être menées par....le min des aff étrangères de ces 2 pays. Oui oui, ces ministres de la Hongrie puis de la Pologne. c'est à dire 2 pays qui n'ont rien à foutre de l'UE sauf pour leur gueule. Ils ne sont même pas pour un camp de l'Ouest ou un camp de l'Est ou du Sud, ils sont...pour eux. Et fin 2024 il y a les élections US..... Mmmmmmmmm....le gros paquet de M@/d@ qui nous attend..... Tu peux te détendre parce qu'en fait la présidence tournante n'est pas tout a fait honorifique mais presque. Généralement chaque pays essaye de faire avancer ses dossiers pendant sa période de présidence tournante, mais il ne "gouverne" en rien l'UE et encore moins chacun des pays la composant. 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Ces 2 pays vont essayer d'avancer leurs dossiers, qui n'avanceront pas car pas de majorité. Ces 2 pays bloqueront le reste, donc statu quo. Quand on reste immobile dans un monde qui bouge, on recule. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 5 heures, ksimodo a dit : Ces 2 pays bloqueront le reste, donc statu quo. Quand on reste immobile dans un monde qui bouge, on recule. Le pays qui préside le Conseil est-il seul maître de l'ordre du jour ? Un lien serait apprécié. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Le PR en Fr ne décide pas tout seul non plus. Il faut que je développe ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) Il y a 4 heures, ksimodo a dit : Il faut que je développe ? C'était bien ce que je souhaitais, oui, c'était une vraie question (et je ne vois pas trop bien le rapport avec le PR français...). Or donc, je parcours les pages officielles et tente d'isoler ce qui relève des prérogatives du seul pays "présidant" l'UE pour 6 mois et des limites posées à celles-ci au Conseil Européen (chefs d'états et de gouvernement) et au Conseil de l'Union Européenne (réunions thématiques des Ministres des 27). Conseil Européen [aucun rôle du pays "président" : c'est le Président du Conseil, actuellement Charles Michel, aidé d'une petite administration, qui assure la coordination et la direction des travaux] Conseil de l'Union Européenne Le Conseil des affaires étrangères est doté d'un(e) président(e) permanent(e), le/la haut(e) représentant(e) de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Toutes les autres réunions du Conseil sont présidées par le/la ministre compétent(e) du pays assurant la présidence tournante de l'UE. La cohérence globale est assurée par le Conseil des affaires générales, qui s'appuie sur les travaux du Comité des représentants permanents. Celui-ci se compose des représentants permanents des États membres auprès de l'UE, qui ont rang d'ambassadeurs. Les pays de la zone euro coordonnent leurs politiques économiques par l'intermédiaire de l'Eurogroupe, qui se compose de leurs ministres de l'économie et des finances. [donc, déjà, la Présidence tournante n'a pas de rôle-clé au Conseil des affaires étrangères de l'UE, et ni la Pologne ni la Hongrie n'auront de rôle par rapport à l'Euro, puisqu'elles ne sont pas membres de la zone Euro] Conseil de l'Union Européenne (suite) Les États membres qui assurent la présidence travaillent en étroite coopération par groupes de trois, appelés "trios". Ce système a été introduit par le traité de Lisbonne en 2009. Le trio fixe les objectifs à long terme et élabore un programme commun définissant les thèmes et les grandes questions qui seront traités par le Conseil au cours d'une période de dix-huit mois. Sur la base de ce programme, chacun des trois pays élabore son propre programme semestriel plus détaillé. Le trio actuel est composé des présidences espagnole, belge et hongroise. [...] Les tâches de la présidence La présidence a pour rôle de donner une impulsion aux travaux législatifs du Conseil tout en maintenant la continuité du programme de l'UE et en veillant au déroulement harmonieux du processus législatif et à une bonne coopération entre les États membres. Pour y parvenir, la présidence doit jouer le rôle d'un intermédiaire intègre et neutre. La présidence a deux tâches principales: Planifier et présider les sessions du Conseil et les réunions de ses instances préparatoires La présidence préside les sessions des différentes formations du Conseil (à l'exception du Conseil des affaires étrangères) et les réunions des instances préparatoires du Conseil, parmi lesquelles les comités permanents tels que le Comité des représentants permanents (Coreper) et les groupes et comités qui traitent de sujets très spécifiques. La présidence veille au bon déroulement des débats et à l'application correcte du règlement intérieur et des méthodes de travail du Conseil. Elle organise aussi diverses réunions formelles et informelles à Bruxelles et dans le pays qui exerce la présidence tournante. Représenter le Conseil dans les relations avec les autres institutions de l'UE La présidence représente le Conseil dans les relations avec les autres institutions de l'UE, en particulier avec la Commission et le Parlement européen. Son rôle est de tenter de dégager un accord sur des dossiers législatifs dans le cadre de trilogues, de réunions de négociation informelle et de réunions du comité de conciliation. La présidence travaille en étroite coordination avec: le président du Conseil européen le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Elle appuie leurs travaux et peut parfois être appelée à effectuer certaines tâches pour le haut représentant, comme représenter le Conseil des affaires étrangères devant le Parlement européen ou présider le Conseil des affaires étrangères quand il examine des questions de politique commerciale commune. Ce que j'en tire : il y a bien un pouvoir potentiel de nuisance d'un pays assurant la Présidence si c'est la décision de son exécutif, qui concerne la fixation de certaines priorités et thèmes de travail, mais aussi la coordination générale des travaux du seul Conseil en dehors des affaires de la zone Euro (où il n'a pas son mot à dire quand le pays n'est pas membre) ou de la politique étrangère de l'UE (encore assez limitée, et pour laquelle le président rotatif du Conseil a un rôle honorifique). Plus gênant peut-être, c'est le pays qui préside qui peut également mettre un peu le bazar au sein des instances de représentation permanentes des gouvernements à Bruxelles (Coreper). Ce dernier point est susceptible de nuire à la bonne coordination des travaux avec la Commission et avec le Parlement. Ce pouvoir de nuisance est limité : formellement, par la possibilité d'amender certaines dispositions organisationnelles et de procédure à la majorité simple du Conseil par la capacité à s'occuper de tout à la fois (les petits pays sont souvent épaulés par des plus gros, dit-on) par les instances permanentes et par la capacité des autres pays, des "gros" notamment, à se coordonner entre eux directement s'ils le souhaitent. En revanche : aucun rôle formel de la Présidence rotative du Conseil ni à la Commission ni au Parlement, qui fonctionnent nominalement sans ça. Au final, si la Pologne et la Hongrie devaient tenter de saboter le bazar ou de promouvoir des thèmes "exotiques", la "vieille Europe" notamment aurait probablement les moyens de les contrer. Sans compter que ce genre de comportement se paye en termes d'influence, et sur le long terme. Modifié le 13 juillet 2023 par Boule75 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) le 14 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Il y a 12 heures, Boule75 a dit : Au final, si la Pologne et la Hongrie devaient tenter de saboter le bazar ou de promouvoir des thèmes "exotiques", la "vieille Europe" notamment aurait probablement les moyens de les contrer. Sans compter que ce genre de comportement se paye en termes d'influence, et sur le long terme. L'Union Européenne reste une machine à fabriquer du compromis, une structure où l'habileté diplomatique joue à plein. On pèse plus si on occupe une fonction comme la présidence du conseil ou si on est une des grosses économies de la zone, mais ça ne veut pas dire qu'on décide de tout. La comparaison de @ksimodo avec la présidence de la république française me semble assez révélatrice: dans l'Hexagone, on est nombreux-et je m'inclus dans le lot-à trouver exaspérants certains processus de décision particulièrement longs et fastidieux. L'envie est grande de simplifier les choses et de s'en remettre à un chef qui décide, tandis que les subordonnés exécutent. Sauf que l'UE ne fonctionne pas comme ça. Révélation Il y a aussi le fait qu'en bons français, on est toujours partant pour râler-voire plus-quand une décision ne nous plait pas. Il suffit de voir les hurlements de protestation et les mises en garde solennelles sur "la fin de la démocratie", qui ont accompagné la réforme des retraites. Une évolution voulue et poussée par l'Elysée. Comme quoi la nuance entre homme fort et despote (mal) éclairé est quand même assez floue . Révélation Et pour ceux d'entre vous qui seraient inquiet sur la dérive de nos institutions, je ne peux que recommander un excellent ouvrage sur le sujet. Un livre qui dénonce la pratique du pouvoir personnel par le président, la création d'un parti au service exclusif d'une personne, la multiplication des bavures et brutalités policières, les doutes sur la pertinence des décisions prises par les institutions judiciaires, entre autre pour les accusations d'outrage au président, etc... C'est écrit par un petit jeune qui monte et qui a trouvé un titre qui sonne bien : Le Coup d'État permanent, un essai de François Mitterrand, publié par Plon en 1964. Toute plaisanterie mise à part, ceux qui y jetteront un œil y trouveront sûrement des arguments et des critiques qui font écho à celles qu'on entend aujourd'hui. Ce qui serait intéressant, ça serait de comprendre pourquoi, presque 60 ans après la parution de l'ouvrage, la Vème république n'a toujours pas dégénéré en dictature. A Bruxelles, on plus proche des "checks and balance" américains que des décisions prises à la hussarde, ce qui ne veut pas dire que rien n'avance, juste qu'il faut trouver la bonne méthode. On a un bon exemple avec le nucléaire civil. Si pendant trop longtemps, Paris a laissé Berlin donner le ton sur le sujet, les choses ont changé depuis deux ou trois ans. Nous avons réuni une coalition de pays favorables à l'atome et nous n'hésitons plus à faire valoir nos positions. Citation L’« alliance du nucléaire » appelle l’UE à plus d’impartialité sur les renouvelables Recherche, financement, développement de projets : les membres de l’ « alliance du nucléaire » réunis mardi (11 juillet) en Espagne appellent la Commission européenne a mettre sur un pied d’égalité le nucléaire et les énergies renouvelables. (…) https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/l-alliance-du-nucleaire-appelle-lue-a-plus-dimpartialite-face-aux-renouvelables/ Révélation Après une première réunion fin février dernier à Stockholm, une deuxième à Bruxelles en mars et une formelle à Paris mi-mai, la France a réuni pour la 4ème fois les États membres et observateurs de l’ « alliance du nucléaire » à Valladolid, en marge du premier conseil informel de l’Énergie sous présidence espagnole du conseil de l’UE. 14 États membres ont pris part à la réunion, dont la Belgique et l’Italie en tant qu’observateurs. Ils n’ont, en conséquence, « pas pris part au débat ni à la rédaction des conclusions » de la réunion, précise un communiqué du ministère de l’Énergie français. Présent à Paris mi-mai, aucun représentant de l’Estonie et du Royaume-Uni n’ont pris part à la réunion. Un représentant de la Commission européenne était présent, tout comme la ministre de l’Énergie espagnole, Teresa Ribera, en tant que présidente du conseil de l’UE. Feuille de route À l’issue de la réunion, les États de l’alliance ont remis à la Commission européenne une feuille de route pour « une nouvelle stratégie sur l’utilisation de l’énergie nucléaire pour l’UE » dans laquelle il est demandé à l’exécutif européen de promouvoir le secteur nucléaire et les projets communs en cours au même titre que ceux en matière d’énergie renouvelables. Ils s’appuient, pour cela, sur un parallèle entre la stratégie européenne de décarbonation et les énergies reconnues comme compatibles avec la transition, car inscrites dans la taxonomie verte. « Nous encourageons par ce document la Commission européenne à établir une voie claire pour refléter de manière adéquate le rôle de l’énergie nucléaire dans toutes ses communications et propositions », peut-on lire dans la feuille de route. Objectif : que dans le respect du principe européen de « neutralité technologique » s’applique à l’ensemble des futurs textes européens en matière de transition énergétique et laisse une place à l’énergie nucléaire pour qu’elle bénéficie « d’un soutien au même titre que les autres sources d’énergie décarbonées ». Et ce, dans la mesure où de plus en plus d’États membres de l’UE relancent des projets sur leur sol – qu’il s’agisse de réacteurs de grande taille, de petits réacteurs modulaires, ou de recherche. À Paris mi-mai, l’alliance avait ainsi calculé que l’UE compterait environ 150 GW de puissance nucléaire installée à horizon 2050, contre plus de 100 GW en 2022. Dans ce cadre, il serait donc nécessaire que les politiques et les réglementations européennes garantissent « des incitations suffisantes pour promouvoir les énergies nucléaires en termes d’objectifs, d’efforts pour faciliter les procédures d’autorisation et d’accès au financement », comme pour les énergies renouvelables, peut-on lire dans la déclaration adoptée à l’issue de la réunion. Qu’il s’agisse du règlement sur l’industrie verte (NZIA) ou la réforme en cours de négociation du marché européen de l’électricité, l’exécutif européen doit ainsi mettre « en œuvre une approche technologiquement neutre » affirment les signataires. Dans le cadre de la réforme du marché européen de l’électricité, les États de l’alliance en ont profité pour « réaffirmer » la « contribution essentielle » du nucléaire à l’équilibre du réseau électrique. Ils soulignent ainsi l’importance de promouvoir son développement en lui accordant une place équivalente à celle des autres énergies dans la définition des systèmes de rémunération de la production d’électricité. Financement et recherche En intégrant le nucléaire dans ces textes, la Commission européenne faciliterait et normaliserait son financement, notamment dans la cadre des règles sur les aides d’État, expliquent les membres de l’alliance. Ces derniers vont encore plus loin, proposant que l’exécutif européen soutienne la mise en place de partenariats entre les États membres, les investisseurs privés et les banques européennes pour financer le nucléaire. Aussi, faudrait-il, selon eux, que l’UE inclue le nucléaire dans les capacités de l’ensemble des fonds d’investissement européens. Quant à la recherche, les membres de l’alliance demandent à l’exécutif européen d’apporter un soutien plus étroit. Cela passerait, notamment, par l’accroissement de l’harmonisation des normes de sûreté nucléaire. La Commission européenne doit, pour cela, répondre aux « besoins » des autorités de sureté nucléaire nationales « pour qu’elles puissent s’acquitter efficacement de leurs tâches », notamment sur « les instruments européens et les initiatives communes », comme les partenariats de développement de petits réacteurs modulaires (SMR). Dans ce cadre, les membres de l’alliance réhabilitent le traité Euratom signé en 1957 et qui porte l’ambition de promouvoir la recherche en matière nucléaire en Europe. Or, pour l’heure, « le traité n’est plus à l’échelle économiquement », expliquait dans nos colonnes le député Renaissance, Antoine Armand, suite à la publication de son rapport sur la souveraineté énergétique de la France. Et les « Amis du renouvelable » ? En parallèle de cette réunion des états pro-nucléaires se tenait une autre présidée par l’Autriche. Si l’on en croit les protagonistes principaux de la journée de mardi, il ne s’agissait pas d’une réunion concurrente à celle du nucléaire comme peuvent l’être celles du groupe des « Amis du renouvelable ». Sinon, la France y aurait participé, a avancé le cabinet de Mme Pannier-Runacher. Il s’agissait plutôt d’une réunion de mise au point de la position commune de l’Autriche, de l’Allemagne, du Luxembourg et neuf autres États membres sur la réforme du marché européen de l’électricité. À noter que, selon nos informations, les Pays-Bas ont participé aux deux réunions post-conseil informel de l’Énergie. Or, les deux groupes d’États ne portent pas les mêmes positions sur la réforme du marché européen de l’électricité. Aucun pays de l'UE ne peut décider seul, (même pas l'Allemagne ), même si certains ont plus de facilités que d'autres pour peser dans la prise de décision. Le poids économique, démographique, ou la fonction de président jouent un rôle, mais la maitrise des dossiers, l'habileté diplomatique et la détermination à traiter un sujet comptent tout autant. Si la Pologne ou la Hongrie mettent de la mauvaise volonté, ils ne bloqueront pas la machine, ils y balanceront du sable qui en fera crisser les engrenages, au lieu d'huile pour aider à les faire fonctionner. Et s'ils ne font pas preuve d'un peu de subtilité ils risquent même de pousser certains états-membres à se concerter pour les contrer. Révélation Ils ne manquerait plus que Berlin et Paris se rabibochent sur le dos de Varsovie et Budapest En fait, pour tirer le meilleur parti de l'UE, il faut être un état de bonne taille (plusieurs dizaine de millions d'habitants) et disposant d'un réseau diplomatique suffisamment efficace pour bâtir des coalitions d'opportunité disposant d'une minorité de blocage, qui ne lèveraient leur veto qu'en échange de concessions. L'exemple type c'est un pays comme la Grande Bretagne qui a su magnifiquement agiter la menace du Brexit pour obtenir un statut ultra-privilégié dont elle jouit encore aujourd'... Oh wait Comme quoi, mêmes les plus filous ne sont pas à l'abri d'une sortie de route. Comme je ne pense pas que les diplomaties hongroises ou polonaise arrivent à la cheville du foreign office britannique, je ne suis pas trop inquiet sur leur pouvoir de nuisance. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Me relire aussi, je n'ai jamais dit que la Hongrie feraient passer des trucs pour elle, non, je dis qu'il ne se passera rien dans un sens ou l'autre, soit du temps perdu. un vote normal avec un texte normal et une institution qui marche demandé déjà un temps long, alors les amendements c'est du yakafocon. Dasn tes rêves. L'UE est le contraire d'une orga légère agile et réactive, elle ne sait pas contourner l'obstacle, même quand presque out le monde l'a identifié, s'il y un maillon discordant. Le petit pays, il voit selon divers angles. Quand tu as les slovènes à la présidence, trés convaincus par l'europe au moins au niveau de ses administrations et des personnes en place là dessus à bxl, ils peuvent se faire épauler. Il faut signaler que la présidence, ça demande une grosse masse de travail derrière, et qu'effectivement les 2/3 tiers de pays de l'union ( pour moins de la moitié ou le tiers de la population ) n'ont pas les effectifs adéquats et compétents, ni en nombre, ni en capacité, pour la volonté c'est à voir.... Penses tu qu'un polonais ou un hongrois se fera aidé ? Non, il verra de l'ingérence et pas de l'aide. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a une heure, ksimodo a dit : Me relire aussi, je n'ai jamais dit que la Hongrie feraient passer des trucs pour elle, non, je dis qu'il ne se passera rien dans un sens ou l'autre, soit du temps perdu. Hum... La Hongrie pourra tenter de ralentir des choses au Conseil, ou de ridiculiser l'UE. Si elle essaye trop elle va se faire, logiquement, rouler dessus et vilipender. il y a une heure, ksimodo a dit : un vote normal avec un texte normal et une institution qui marche demandé déjà un temps long, alors les amendements c'est du yakafocon. Dasn tes rêves. L'UE est le contraire d'une orga légère agile et réactive, elle ne sait pas contourner l'obstacle, même quand presque out le monde l'a identifié, s'il y un maillon discordant. On a eu plein d'exemples récents de décisions rapides de l'UE, y compris sur des sujets dont elle n'était pas censé s'occuper précédemment. Ca ne fonctionne pas tout le temps ni sur tous les sujets mais je me demande si ça ne dépend pas surtout... du sujet ! Certains sont plus contentieux que d'autres, donnent lieu à plus de tractations et luttes d'influence, plus de palabres. Et régulièrement, c'est bien ! C'est le jeu d'un système de concertation, de recherche de consensus ou de large majorité, d'un système assez parlementaire en fait. Et puis puis l'UE travaille à l'échelle de 27 pays démocratiques, de plein de langues, de 500 millions d'habitants : ça ne peut pas être aussi réactif qu'une PME dictatoriale. il y a une heure, ksimodo a dit : Le petit pays, il voit selon divers angles. Quand tu as les slovènes à la présidence, trés convaincus par l'europe au moins au niveau de ses administrations et des personnes en place là dessus à bxl, ils peuvent se faire épauler. Il faut signaler que la présidence, ça demande une grosse masse de travail derrière, et qu'effectivement les 2/3 tiers de pays de l'union ( pour moins de la moitié ou le tiers de la population ) n'ont pas les effectifs adéquats et compétents, ni en nombre, ni en capacité, pour la volonté c'est à voir.... Penses tu qu'un polonais ou un hongrois se fera aidé ? Non, il verra de l'ingérence et pas de l'aide. Mouais, Mais de là à dire que l'UE entière ne bougera pas pendant 18 mois, il y a un énorme écart à propos duquel nous divergeons... Je suis curieux de savoir si ça sera un thème de campagne des souverainistes avoués ou pas l'an prochain. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 15 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juillet 2023 (modifié) Nous parlions avec (de mémoire) @Bat et @mehari des procédures d'accréditation existantes à la Commission, et dans d'éventuelles instances militaires de l'UE si cet aspect devait se développer. La conclusion était que le pays d'origine d'un futur responsable européen devait enquêter, et peut-être demander des éléments complémentaires aux services d'autres pays dans lesquels cette personne aurait résidé. L'ensemble me paraissait extrêmement faible, facile à contourner, propice à l'injection de fonctionnaires déloyaux, etc... et donc parfaitement problématique dans une perspective d'Europe de la Défense. Nous en avons désormais la preuve nette avec l'Immense Connerie qu'est la nomination, à compter du premier septembre à venir, d'une américaine, fervente partisane des sociétés oligopolistiques US pour lesquelles elle a d'ailleurs travaillé, en tant qu'économiste en chef à la Direction de la Concurrence de la Commission Européenne. La Commission européenne est invitée à revenir sur la nomination d'une économiste américaine à un poste de haut niveau Le Parlement européen s'est immiscé dans la querelle concernant la nomination de l'ancienne lobbyiste américaine du secteur technologique, Fiona Scott Morton, au poste d'économiste en chef du puissant département de la concurrence de la Commission européenne, en demandant à l'exécutif de l'UE de rouvrir le processus. Dans une lettre publiée vendredi (14 juillet) à la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager, les dirigeants de quatre des principaux groupes politiques du Parlement ont exhorté l'exécutif de l'UE à revenir sur sa décision du 11 juillet. Les principales objections à l'encontre de Scott Morton, qui est également un ancien professeur de l'Université de Yale et un fonctionnaire de l'administration de l'ancien président américain Barack Obama, semblent résider dans ses rôles antérieurs en tant que consultante pour les entreprises de Big Tech et dans le fait qu'elle est une citoyenne américaine. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Le problème est triple : d'une part la dame n'est pas de l'UE ; ce serait inconcevable à un tel niveau dans n'importe quel pays sérieux ; et non ce n'est pas une innovation bienvenue. Et pour son accréditation on demande aux USA ? (il manque un smiley mêlant rire frénétique désespéré, rage violente, envie d'assassinat). d'autre part on nomme à un poste éminent de conseil et d'analyse quelqu'un qui a méthodiquement œuvré contre la saine concurrence aux USA même, et dans l'UE évidemment. #débiles enfin ça signifie que la Commission est pénétrée, en profondeur, au moins la DG Concurrence et les RH. La Commission doit tomber, au moins Mme. Vestager ou toutes les personnes impliquées qui ne seraient pas opposés explicitement à ce projet honteux : il est temps de purger, non seulement la dame, mais aussi tous ceux qui ont été assez lâches, corrompus ou décérébrés pour laisser un truc pareil arriver. Grosse envie de voir des têtes au bout de piques : il y a sacrément besoin non seulement de ménage mais d'exemples... Notez que les présidents des 4 principaux groupes du Parlement Européen, au noms de leurs 4 groupes, ont signé l'appel fait à la Commission. Edit : en complément, vous pouvez regarder ce qu'en dit le gouvernement français, ou MM. Araud ou Quatremer, ça vous donnera une idée. Modifié le 15 juillet 2023 par Boule75 2 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bat Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 il y a une heure, Boule75 a dit : Nous en avons désormais la preuve nette avec l'Immense Connerie qu'est la nomination, à compter du premier septembre à venir, d'une américaine, fervente partisane des sociétés oligopolistiques US pour lesquelles elle a d'ailleurs travaillé, en tant qu'économiste en chef à la Direction de la Concurrence de la Commission Européenne. En l'état, vu la nature du poste, le problème tient plus à certaines de ses activités passées qu'au fait qu'elle soit américaine ou aux procédures d'accréditation de l'UE. Si j'ai bien compris, ce poste consiste essentiellement à fournir une expertise académique (ce qu'elle est puisqu'elle était dernièrement professeure d'économie à l'Université de Yale) pour aider la commissaire européenne en charge de la concurrence à comprendre les fonctionnements de marché et les effets des mesures de régulation. Il n'y a donc a priori, si les articles que j'ai lus sur le poste en question, ni dimension politique, ni accès à des choses classifiées. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 (modifié) il y a 39 minutes, Bat a dit : En l'état, vu la nature du poste, le problème tient plus à certaines de ses activités passées qu'au fait qu'elle soit américaine ou aux procédures d'accréditation de l'UE. Si j'ai bien compris, ce poste consiste essentiellement à fournir une expertise académique (ce qu'elle est puisqu'elle était dernièrement professeure d'économie à l'Université de Yale) pour aider la commissaire européenne en charge de la concurrence à comprendre les fonctionnements de marché et les effets des mesures de régulation. Il n'y a donc a priori, si les articles que j'ai lus sur le poste en question, ni dimension politique, ni accès à des choses classifiées. J'ai lu qu'elle aurait accès à des données non-publiques. Ça me parrait même absolument logique voire nécessaire que la personne tenant ce poste en dispose. D'ailleurs la Commission exige régulièrement que les sociétés soumises à enquête lui transmettent des informations confidentielles. Que l'économiste enb cheffe en soit régulièrement destinataire semble évident, ne serait-ce que pour pouvoir vérifier la méthodologie de compilation des chiffres, etc... Et puis aussi parce que certaines synthèses et prospectives concernant certains marchés revêtent certainement un caractère stratégique ! Par ailleurs, votre naïveté vous honore maître Bat : en matière d'économie, une "expertise académique" est forcément entachée de conceptions politiques ; pour illustrer, n'utilisons qu'un exemple : "Milton Friedman". Est-il assez parlant, est-il assez clair qu'il est profondément compliqué de séparer économie et politique ? La question est donc : "entaché comment ?" Et la réponse semble hélas claire, ou du moins le soupçon est-il énorme : vive l'oligopole au service de la domination US ! A mort la concurrence, vive les marchés truqués et les distorsions de concurrence, vive l'évasion fiscale ! NSA über alles ! Elle a travaillé pour ça, chez Google, Meta, dans le gouvernement Obama. Elle n'a rien à foutre là et les gens qui l'y ont nommée non plus. Modifié le 15 juillet 2023 par Boule75 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 6 minutes ago, Bat said: En l'état, vu la nature du poste, le problème tient plus à certaines de ses activités passées qu'au fait qu'elle soit américaine ou aux procédures d'accréditation de l'UE. Si j'ai bien compris, ce poste consiste essentiellement à fournir une expertise académique (ce qu'elle est puisqu'elle était dernièrement professeure d'économie à l'Université de Yale) pour aider la commissaire européenne en charge de la concurrence à comprendre les fonctionnements de marché et les effets des mesures de régulation. Il n'y a donc a priori, si les articles que j'ai lus sur le poste en question, ni dimension politique, ni accès à des choses classifiées. J'ajouterais que la concurrence donne assez peu accès aux base de données de l'EDA (ou si c'est le cas, on a des plus gros problèmes que le recrutement d'une citoyenne US). Alors, certes, le processus d'accréditation des personnes qui ont effectivement accès à ces données peut paraître faible. Cependant, tant que l'UE n'est pas dotée d'une réelle agence de contre-espionnage, dotée de vrais pouvoirs d'enquête, c'est le meilleur système disponible. L'existence d'une telle agence est à mon sens nécessaire (pas seulement pour le contre-espionnage d'ailleurs, l'histoire récente a montré que la lutte contre la corruption pourrait aussi en bénéficier) mais elle demande des changements majeur des textes de loi de l'UE ainsi que des compétences qui lui sont conférées. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 15 minutes ago, Boule75 said: J'ai lu qu'elle aurait accès à des données non-publiques. "Données non-publiques" ne veut pas dire "données classifiées au sens de la loi sur les informations classifiées". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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