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[Union Européenne] nos projets, son futur


Messages recommandés

Il y a 3 heures, Boule75 a dit :

Non et non :

  • la Commission (chaque Commissaire même) est accepté ou non par le Parlement. Idem pour les textes ensuite. Si le Parlement boude, tout se grippe.
  • les Commissaires ne sont pas issus du Parlement : ils sont proposés par les états et généralement pas parlementaires européens.

Et si et si ...

C'est le Conseil l'organe législatif de l'Union pas le parlement ... le parlement ressemble plus à notre Sénat en pratique ... c'est rare qu'il arrive à bloquer un texte que la commission veux vraiment faire passer même sans 49.3 ... c'est pas un hasard d'ailleurs l'Union a été cocu comme cela. A tel point que les états finissent souvent pas même trouver que le Conseil compte peu dans les décision de l'Union. Parce que la aussi ... il y a tout un tas de type de vote et de règles différente, des principes de double majorité, des points adopté sans vote etc. etc. Rien que les règles de constitution de l'ordre du jour sont dantesques. Le plus beau c'est le point "A" adoption sans débat ... et ca représente 70% des décisions.

Les commissaires ne sont pas issus du parlement il sont juste accepté par le parlement. Sauf que la c'est pareil pour "refuser un commissaire par le vote" il faut y aller gaiment. Pourquoi, parce que le parlement vote pour l'ensemble du collige de commissaire, en gros c'est une dissolution du gouvernement donc une forme de motion de censure. Ce qui n'arrive jamais, et tout se fait par tractation bien en amont du vote.

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2 hours ago, Patrick said:

Les propos hallucinés tenus sur twitter ça ne date pas d'hier. Mais étrangement c'est seulement depuis Musk que ça dérange?

Ça dérange depuis longtemps et ça fait longtemps qu'on demande aux gros réseaux de mettre en place de meilleurs moyens de modération (et de lutte contre la désinformation). Et ça fait depuis longtemps que les moyens mis en place sont insuffisants.

Le vrai problème avec Musk est qu'à son arrivée, il a réduit les moyens de modération et réactivé un large nombre de comptes précédemment banni pour harcèlement, propos haineux ou mésinformation (souvent lié au Covid). En gros, le vrai problème est qu'il joue au pompier pyromane.

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https://thehill.com/opinion/congress-blog/4831049-eu-threat-free-speech-america/ (17 août 2024)

L'une des plus grandes menaces pour la liberté d'expression aujourd'hui est le European Digital Services Act (loi sur les services numériques européens). Cette loi interdit les discours considérés comme de la « désinformation » ou de l'« incitation ». Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, a célébré l'adoption de cette loi en déclarant qu'il ne s'agissait plus d'un slogan, que ce qui est illégal hors ligne devrait également être considéré et traité comme illégal en ligne. C'est désormais une réalité. La démocratie est de retour ».

En Europe, la liberté d'expression est en chute libre. L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et d'autres pays ont éviscéré la liberté d'expression en criminalisant les propos jugés incitatifs ou dégradants pour des individus ou des groupes. Le résultat n'a guère affecté le mouvement néo-nazi dans des pays comme l'Allemagne, qui atteint des chiffres record. En revanche, il a réduit au silence le reste de la société.

Selon les sondages, seuls 18 % des Allemands se sentent libres d'exprimer leurs opinions en public. Cinquante-neuf pour cent des Allemands ne se sentent même pas libres de s'exprimer en privé entre amis. Seuls 17 % se sentent libres de s'exprimer sur l'internet.

 

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il y a 28 minutes, Wallaby a dit :

https://thehill.com/opinion/congress-blog/4831049-eu-threat-free-speech-america/ (17 août 2024)

L'une des plus grandes menaces pour la liberté d'expression aujourd'hui est le European Digital Services Act (loi sur les services numériques européens). Cette loi interdit les discours considérés comme de la « désinformation » ou de l'« incitation ». Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, a célébré l'adoption de cette loi en déclarant qu'il ne s'agissait plus d'un slogan, que ce qui est illégal hors ligne devrait également être considéré et traité comme illégal en ligne. C'est désormais une réalité. La démocratie est de retour ».

En Europe, la liberté d'expression est en chute libre. L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et d'autres pays ont éviscéré la liberté d'expression en criminalisant les propos jugés incitatifs ou dégradants pour des individus ou des groupes. Le résultat n'a guère affecté le mouvement néo-nazi dans des pays comme l'Allemagne, qui atteint des chiffres record. En revanche, il a réduit au silence le reste de la société.

Selon les sondages, seuls 18 % des Allemands se sentent libres d'exprimer leurs opinions en public. Cinquante-neuf pour cent des Allemands ne se sentent même pas libres de s'exprimer en privé entre amis. Seuls 17 % se sentent libres de s'exprimer sur l'internet.

 

Au moins n'est-on pas privés de la propagande libertarienne.

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L'assemblée nationale lors des auditions avait identifié au mieux 400MW accessible via rénovation et suréquipement ...

... le plus gros potentiel c'est dans le petit hydraulique, au fil de l'eau, ancien moulin etc. autour d'1GW. Ici c'est un travail de fond dans la ressource est diffuse. Typiquement les seuils de moulins, qu'on détruit pour obtenir de la continuité environnementale.

Concernant les nouvelles concession c'était au plus 300MW avec tous les probleme environnementaux associé.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/CRCANR5L15S2019PO757231N026.html

Donc en gros si on veut pas froisser l'écologie au mieux 400MW via de lourd et long investissement, du genre de ceux qui se rentabilise à 60 ans ... D'autant que ce n'est meme plus autant garanti qu'avant à cause des sécheresses.

Mais effectivement l'ouverture à la concurrence est un probleme sur ce genre d'investissement à 60 ans ... qui en plus pose de sérieux probleme de sécurité publique en cas de défaut, pour les ouvrage de haute chute.

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il y a 22 minutes, Patrick a dit :

400. 1000. 300. Donc au mieux une tranche EPR quoi.

On s'emmerde pour rien. Tout le monde n'a pas la géographie de la Norvège!

On produit en hydro la moitié de ce que produit la Norvège, c'est surtout que la Norvège est un petit pays au niveau des besoin. 65 contre 130 TWh/an.

Le potentiel maxi en France c'est 100TWh/h et en Norvège 200 ... mais seulement 70% est économiquement exploitable dans les deux cas. Donc on est déjà presque au maximum économiquement exploitable à 10% près.

Et au niveau de la puissance installée on a pas à rougir on est à 26TW contre 35TW ...

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Ce qui me désole c'est qu'on ai toujours pas exploité le potentiel hydrolien dans la Manche.

De mémoire il y a 13 GW de potentiel en Europe (grosso modo 6 côté français et 6 côté britannique plus un peu à droite à gauche).

L'équivalent de 6 tranches ça commence à parler. Certes c'est cher à l'installation et en maintenance (corrosion, fouling) mais contrairement à l'éolien en mer (qui a en partie les mêmes problèmes) les courants de marée ont l'avantage d'être parfaitement prédictibles des décennies à l'avance et l'intermittence est donc beaucoup plus facile à gérer.

Modifié par Alzoc
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Il y a 3 heures, Alzoc a dit :

Ce qui me désole c'est qu'on a toujours pas exploité le potentiel hydrolien dans la Manche.

De mémoire il y a 13 GW de potentiel en Europe (grosso modo 6 côté français et 6 côté britannique plus un peu à droite à gauche).

L'équivalent de 6 tranches ça commence à parler. Certes c'est cher à l'installation et en maintenance (corrosion, fouling) mais contrairement à l'éolien en mer (qui a en partie les mêmes problèmes) les courants de marée ont l'avantage d'être parfaitement prédictible des décennies à l'avance et l'intermittence est donc beaucoup plus facile à gérer.

La maintenance est un vrai problème mais il faudrait comparer à celle du nuke qui est pas exactement négligeable non plus. Faut aussi se souvenir que l'électricité n'est qu'une partie de l'équation on est loin d'être sortis des fossiles. Et au vu des investissements la tendance est pas exactement à une décarbonation quoi qui se dise sur le sujet.

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il y a 16 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

la guerre informationnelle,  le changement climatique.

- Guerre informationnelle : rivalités mimétiques, relayées et exacerbées de manière instantanée par les nouvelles technologies, à l'échelle mondiale.

- Changement climatique : conséquence de l'homme qui ne peut s'empêcher de "p*** et ch***" partout où il peut, et ce depuis l'origine.

-> Ca fait bizarre (et presque du bien) quand c'est un "Mon Général" qui l'annonce. Peut-être qu'ils sont finalement plus conscients que d'autres.

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il y a 27 minutes, Lecteur de passage a dit :

-> Ca fait bizarre (et presque du bien) quand c'est un "Mon Général" qui l'annonce. Peut-être qu'ils sont finalement plus conscients que d'autres.

Savoir se projeter sans a priori, en se distançant de ses propres préjugés et idées préconçues, en envisageant non seulement l'improbable mais encore l'inconcevable, la rupture , ce que De Gaulle appelait "l'événement" fait partie des exigences fondamentales du métier de général, du moins à partir d'un certain niveau 

Et quand c'est des bons, naturellement 

Témoignage que j'ai entendu, quoique de deuxième main, Burkhard en fait partie 

Modifié par Alexis
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  • 3 weeks later...

https://www.eurotopics.net/fr/326469/que-penser-de-la-nouvelle-commission-europeenne#

La plus grande gagnante est la Première ministre italienne, écrit Stuttgarter Zeitung  (17 septembre 2024):

« L'élue post-fasciste a réussi à hisser un de ses proches, Raffaele Fitto, à l'un des postes les plus influents de la Commission : celui de vice-président et commissaire à la Cohésion. Le fonds social européen et un fonds dédié au développement régional seraient alors de son ressort. La joie est sans limite pour Meloni, car cette décision lui donne encore plus de pouvoir et d'influence à Bruxelles. Mais en faisant ce choix, Ursula von der Leyen a placé un bâton de dynamite au sein de sa propre Commission. Beaucoup d'eurodéputés sont indignés - ils ont de bonnes raisons de l'être - et annoncé qu'ils s'opposeraient à la nomination de l'Italien d'extrême droite. »

https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/une-serpillere-ce-choix-demmanuel-macron-na-pas-du-tout-plu-a-fabien-roussel_552173 (18 septembre 2024)

"Quelles que soient nos opinions sur Thierry Breton, en rejetant le choix de la France, Mme Von Der Leyen s’assoit sur notre souveraineté comme jamais depuis Maastricht. On savait les nations niées mais là, on touche le fond ! Scandaleux !", a réagi sur X (anciennement Twitter) Fabien Roussel. "C’est donc Mme Von der Leyen qui choisit qui représente la FRANCE à la Commission européenne", s'est indigné le secrétaire national du Parti communiste français dans un autre message posté sur le même réseau social. "Le président de la République se comporte en serpillère en exécutant ses ordres. Ci-gît la souveraineté nationale", a-t-il a conclu, sans concession pour Emmanuel Macron.

https://www.lefigaro.fr/international/commission-europeenne-stephane-sejourne-herite-du-portefeuille-cle-de-la-strategie-industrielle-20240917

Ne pas laisser dire que la France ne serait pas parvenue à décrocher un portefeuille à la mesure de son poids en Europe et des ambitions d’Emmanuel Macron pour l’UE telles qu’elles avaient été tracées dans le discours de la Sorbonne puis lors du sommet de Versailles début 2022. Ne pas laisser s’installer l’idée que Paris perdrait de l’influence par rapport à Berlin qui se taille la part du lion, avec Ursula von der Leyen à la tête de la Commission.

Mardi, les macronistes et l’Élysée n’en finissaient pas de vanter le portefeuille de Stéphane Séjourné dans la future commission. Un portefeuille « Versailles Plus », la concrétisation du rapport Draghi consacré à la compétitivité de l’Union et à la manière de remédier au décrochage de son industrie, répétaient-ils. « Est-ce que vous vous rendez compte que cela n’aurait pas été possible il y a cinq ans de parler de stratégie industrielle européenne et de souveraineté ?

https://www.queer.de/detail.php?article_id=50963

Macron propose un ministre des Affaires étrangères gay comme commissaire européen

Le nouveau candidat de Paris est Stéphane Séjourné, 39 ans, qui avait pris le poste de ministre des Affaires étrangères en janvier - en tant que premier homme ouvertement gay (queer.de a rapporté). Après les élections législatives de juillet, il n'assure plus que la gestion des affaires, tout comme le Premier ministre Gabriel Attal, lui aussi ouvertement gay. Séjourné et Attal ont été en couple par le passé et ont vécu en partenariat enregistré entre 2017 et 2022.

Dans sa lettre, Breton avait reproché à von der Leyen d'avoir demandé à la France, il y a quelques jours, de retirer son nom pour la nouvelle Commission - et ce pour des raisons personnelles dont elle n'avait pas discuté directement avec lui. Le Français a également écrit que « compte tenu de ces derniers développements, qui constituent une preuve supplémentaire de gouvernance douteuse », il devait démissionner avec effet immédiat de son poste de commissaire européen.

La nouvelle Commission de Von der Leyen doit être présentée cette semaine au Parlement européen à Strasbourg. Breton était considéré comme une valeur sûre - et l'on s'attendait à ce qu'il obtienne à nouveau un portefeuille important.

Le président français Emmanuel Macron a alors proposé Séjourné pour ce poste. Séjourné a présidé le groupe libéral Renew au Parlement européen lors de la dernière législature, avant de rejoindre Paris en tant que ministre des Affaires étrangères au début de l'année.

A Berlin et dans d'autres capitales européennes, le départ de Breton ne devrait pas être vu avec beaucoup de regrets. Par le passé, les représentants des gouvernements avaient régulièrement reproché au Français de défendre unilatéralement les intérêts économiques de son pays, alors que les représentants de la Commission sont censés agir indépendamment des intérêts nationaux des différents gouvernements. De plus, on a critiqué le fait que Breton se soit récemment opposé au milliardaire américain de la technologie Elon Musk sans en avoir discuté.

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https://www.eurotopics.net/fr/326407/commission-europeenne-comment-expliquer-le-depart-de-breton

Breton paye le prix de son antipathie affichée vis-à-vis de von der Leyen, analyse Der Standard (Autriche) :

«Avant les européennes, il avait annoncé son intention de devenir nouveau président de la Commission. Il n'a jamais caché son aversion pour 'l'Allemande' Ursula von der Leyen, et remettait ouvertement en cause l'autorité de celle-ci à chaque occasion qui se présentait. Voilà qu'elle riposte, et sanctionne la déloyauté de Breton en lui retirant sa confiance. Von der Leyen n'a pas hésité à demander à Paris de lui soumettre un nouveau candidat pour son équipe. Et Macron s'est exécuté, ce qui est, en soi, étonnant.»

La présidente de la Commission ne tolère aucune personnalité forte à ses côtés, juge La Repubblica :

«Le 'limogeage' du Français Thierry Breton s'inscrit dans cette logique. Un système que les eurodéputés définissent de la façon la plus funeste possible : 'les pleins pouvoirs'. Car l'exécutif 'Ursula 2.0' ne souffre aucun obstacle. Profitant de la faiblesse de quasiment tous les grands gouvernements nationaux, à commencer par ceux de la France et de l'Allemagne, elle a imposé ses choix. Elle a obtenu de l'Elysée la mise sur la touche de Breton, qui faisait partie d'un groupe de commissaires - comprenant notamment Josep Borrel, Frans Timmermans et Paolo Gentiloni - qui n'avaient pas été avares de critiques envers elle. ... Elle est en train de former une Commission faible, sans figure de premier plan, pour être la seule à la barre.»

Le président français s'incline devant la présidente de la Commission, se lamente Le Figaro :

«Remplaçant les angles aigus de l'ancien capitaine d'industrie par les arrondis de son actuel ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, il s'incline surtout devant l'autoritarisme de l'Allemande et l'allergie qu'elle professe envers l'activiste français. … Après s'être fait prier pour reconduire VDL, Emmanuel Macron se plie à ses ordres, l'aide à régler ses comptes et encourage son dirigisme. C'est peu dire que l'épisode ternit le prestige de la France. Voilà le champion de 'l'autonomie stratégique' du continent ouvertement traité à Bruxelles comme un 'petit' pays, d'autant moins respectable qu'il ne tient pas ses engagements budgétaires. L'Allemagne peut s'en passer pour gouverner l'Europe.»

La Stampa entrevoit d'autres motivations derrière cette décision :

«Breton et [la commissaire à la Concurrence, Margrethe] Vestager étaient les figures de proue de la politique numérique européenne, qui a accouché de lois primordiales comme le règlement sur la protection des données (RGPD), le règlement sur les services numériques (DSA), le règlement sur les marchés numériques (DMA), et, enfin, le règlement sur l'IA ; ainsi qu'une flopée de procédures d'infraction, pour différents abus, intentés contre de grands groupes technologiques américains. Ils ont gouverné ensemble, et sont tombés ensemble, sous l'effet des accusations très dures formulées par Mario Draghi, à l'occasion de la présentation à Bruxelles du rapport sur la compétitivité européenne.»

https://www.lepoint.fr/monde/le-ko-de-la-commissaire-vestager-contre-apple-et-google-10-09-2024-2569967_24.php

Le KO de la commissaire Vestager contre Apple et Google

Dans deux arrêts définitifs, la CJUE donne raison à la commissaire européenne à la Concurrence contre Apple en Irlande et l’abus de Google Shopping. La Danoise en a pleuré de joie.

En deux arrêts distincts, la Cour de justice de l'Union européenne offre à la commissaire Vestager la fin de mandat qu'elle n'espérait plus. Lorsque la Danoise s'éclipsera, début novembre, de la scène européenne, elle aura gagné deux combats majeurs : l'un contre les rescrits fiscaux d'Apple en Irlande, l'autre contre les abus de position dominante de Google Shopping vis-à-vis de ses concurrents. Deux victoires par KO.

La CJUE rétablit la balance de la justice : ce sont 13 milliards d'euros que l'entreprise Apple devra restituer à l'État irlandais. L'Irlande doit récupérer cette somme colossale. Cela représente 11,3 % de son budget 2023. Une belle victoire pour les contribuables européens.

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https://www.jean-jaures.org/publication/udvl-ii-une-commission-de-combat-pour-une-union-europeenne-en-etat-durgence/ (18 septembre 2024)

Le rapport Draghi de septembre 2024 (...) documente un décrochage économique et productif sans précédent de l’UE et qui le dramatise : l’Europe, qui fut le berceau des deux premières, serait en train de passer à côté de la troisième révolution industrielle, celle du numérique. Mario Draghi considère que l’UE fait face à un « défi existentiel ». Pour inverser cette évolution, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) préconise que les pouvoirs publics fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour favoriser la recherche, la R&D, l’innovation, les gains de productivité, le leadership industriel et les emplois qui vont avec. Cela implique à la fois une continuité avec le mandat de UVDL I mais aussi des inflexions certaines : par exemple, les lois européennes qui régulent le numérique au nom du respect des individus et des droits humains (DNA, DSA, RGPD) ont fait la fierté de la classe politique européenne ; or, selon Mario Draghi, « le RGPD a réduit les bénéfices des petites entreprises technologiques de plus de 15% ». 

Si la concurrence est toujours considérée comme un levier essentiel pour la prospérité générale, on sent bien que le rapport Draghi appelle à ne pas entraver les économies d’échelle et l’émergence de futurs grands acteurs économiques et industriels.

Dans la nouvelle Commission, exit [exeunt, au pluriel https://fr.wiktionary.org/wiki/exeunt ] les personnalités qui avaient porté et incarné le Pacte vert, la régulation du numérique et la politique de la concurrence pure et parfaite issue du traité de Rome de 1957 : Frans Timmermans, Thierry Breton et Margrethe Vestager. À tort ou à raison, Ursula von der Leyen avait proposé en juillet dernier de ne pas concentrer dans un seul et même portefeuille le marché intérieur, la politique industrielle à inventer au-delà de la réponse vaccinale au Covid-19 et le spatial ; Thierry Breton n’était pas d’accord avec cette façon de voir ; il pensait de plus pertinent de les regrouper et d’y joindre l’organisation de l’industrie de défense. À tort ou a raison, tout Français qui plaide pour une industrie de défense européenne est soupçonné de promouvoir Dassault et de ne pas être en capacité de se décentrer.

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c'est l'heure des remaniements en commission.

Nombreux liens dans Euractiv, j'en mets juste 1, à chacun de surfer.

Les tendances:

- augmentation de la "présidentialité" de la cheffe de commission. 

- et donc un renforcement atlantiste ( on a bien vu que le dissident Breton ne plaisait pas )

- renforcement de l'anti nuk avec l'espagnole Terea Ribera ( Allemagne contente, sans doute.....UvdL n'oublies pas son pays )

 

L'adoubement des postes par le parlement s'annonce plus tendu que jamais. Je rajouterai qu'on assiste déjà la formation d'un hydre multi tête entre les diverses institutions ( ce que nous apprenons en France ).

Sur un sujet autre que défense et qui peut paraitre anecdotique ( une proposition de la commission sur les résidus phytosanitaires dansles produits importés ), les propositions ont subi un cinglant vote contre à 530 voix, et 130 pour la proposition de la commission. Dans un monde normal, quand on prend une branlée pareille, on ne présente même pas le texte. On le retouche, on le négocie, mais on ne le présente même pas en l'état C'est quand même un aveu fort sur une commission qui a perdu pied avec le "monde" qui l'entoure.

https://www.euractiv.fr/section/commission-europeenne/news/diviser-pour-mieux-regner-comment-ursula-von-der-leyen-domine-la-nouvelle-commission/

Concernant le plan défense qui concerne le forum,

La structure au-dessus du nouveau commissaire à la Défense, le Lituanien Andrius Kubilius, est aussi très particulière. Si ce dernier rendra compte à Kaja Kallas et au Français Stéphane Séjourné, chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, il devrait également travailler sous l’autorité de Henna Virkunnen.

Ce qui nous donne en nationalité et donc en sensibilité: Lituanie, Estonie, France, Finlande. Ca semble trés pro ukraine, et trés augmentation des budgets déf, et création justement d'un budget def européen. De là à ce que ça passe crême en parlement et en conseil, ce sera autre chose. ais bon ça se comprends, la commission essaie de renforcer son rôle et son existence, politiquement c'est un besoin de base.

 

Modifié par ksimodo
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oui, mais la commission à coté des pompes du parlement à ce point, on va le voir trés souvent alors qu'avant c'était extrêmement rare. 

A la base, l'essence ( le carburant ) même de l'union, le compromis, c'est de présenter ce qui est présentable ET acceptable en vote. Bon, faut croire que c'est du passé.

Autrefois il pouvait y avoir 2 têtes ( commission + parlement versus conseil ) maintenant le chemin des 3 têtes est définitivement acté.

Ceci dit, on peut comprendre le bordel: la Franconie n'est pas un cas isolé ou un président incarne le camp A, le camp B est à l'assemblée ( et / ou équivalent sénat ) et les élus européens du camp C. Et ça se retrouve donc à l'UE.

Sauf que...Ursula n'a pas l'arme magique du 49.3. Nous aurons dans les semestres à venir beaucoup de communication, beaucoup d'agitation, et sans doute pas grand chose au final. Des gens sont placés, c'est important pour eux et pour exister ( et vivre ), l'intérêt collectif, hein....

 

Séjourné est un cas intéressant ( je vais essayer de pas trop glisser vers la politique intérieure ). C'est un pion de Macron, qui fait avec ce qui lui reste ( pas grand chose ), Ursula accède à la demande, mais ça lui coute trés peu car avec les fonction de directions croisées, un gars seul ne fera jamais rien ( sans Ursula ) sauf garder le doigt sur la couture. Ca reste un homme blanc de l'ouest européen ( moins 10 points ), son orientation en vie de couple + 1 point, Renew + 0.5 points. Il ne peut concurrencer sérieusement un(e) candidat LGBT ++ d'Europe de l'Est ou nordique ( ou simplement une femme hétéro ), PPE, qui serait "socialement" engagé sur des causes nobles. 

 

L'Espagne se plaint ( à juste titre ) d'être un peu tricarde dans les orga UE. Il est vrai que les espagnols, depuis la fin de la corne d'abondance des aides il y a un moment, sont précédemment désintéressés de la chose européenne. Alors placer l'espagnole dont j'ai parlé c'est super ! Ca rend l'Espagne présente en surface, avec une position anti nuk / pro gaz par la force des choses à court terme mais avec le gaz algérien / pro solaire, ça fait tendance, et ça fait chier les français, verts allemands contents. Manu peut avaler sa salive, il a placé Séjourné, il peut pas tout avoir, il faut choisir ses batailles.

Par contre, le lobby de l'auto thermique ( donc pas mal allemand ) n'aura aucun support en commission. Ribera est sudiste anti nuk, pour elle le soleil brille partout et tout le temps, donc vive le solaire ( chinois, contents aussi ). 

L'ACEA tournera son lobbying vers les conseils et parlement pour bloquer les propositions de la commission, mais ce qui est acté est acté. Alors machine arrière sur les taxations CO2 des constructeurs, faut pas rêver, sinon le réveil est difficile. En ce sens, Ribera est une parfaite idiote utile pour Ursula= un vernis green deal, mais la patronne sait que des durcissements ne passeront pas aux étages supérieurs.

 

Orban, l'Espagne et sa volonté de restriction migratoire, l'Italie, au piquet ! A la commission ça passe, au conseil et parlement......moins évident. Le rapport Draghi sur le cloisonnement des rôles en commission, à la poubelle ( non mais....suivre un italie, faut pas déconner ! )

 

A l'heure ou l'actu médiatique politique est occupée par la pol intérieure, il ne faudrait pas oublier que dans notre quotidien, bcp de choses sont portées par l'UE, ensuite chaque pays ne fait qu'appliquer.

 

 

 

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il y a 17 minutes, ksimodo a dit :

Sauf que...Ursula n'a pas l'arme magique du 49.3

Elle n'en a pas besoin la plupart des texte passent au conseil en "point A" sans débat ... tout est déjà arrangé dans les comités et les groupes.

Et les textes qui médiatiquement passent mal au parlement une fois parce le buzz s'en est emparé ... y repasse en loucedé quelques mois plus tard en général.

La commission c'est quelques choses d'assez énorme ... c'est 40 000 fonctionnaires ... une litanie de texte quotidien - parfois des dizaine de millier, certes il y a les diverse traduction, draft, révision etc. - , si tu as accès à "transparency" c'est un déluge ...

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il y a 31 minutes, g4lly a dit :

y repasse en loucedé quelques mois plus tard en général.

Pure croyance de ma part, mais c'est justement là ou on pourrait voir du nouveau dans la façon de faire.

Sur des sujets importants, le conseil reste en vie quand même. On le voit sur le sujet Mercosur, ou Ursula se voyait déjà arrivée à l'automne. Et bien c'est pas gagné.

Un autre point: autrefois, le texte qui repassait avait subi quelques modifs, de la virgule mal placée ou autres détails, qui permettait à chacun d'exister et surtout d'avoir sa contrepartie ( et d'exister aussi ). Ce n'était pas nonb plus un truc en opposition frontale qui passait en loucedé. Mais là, je crois qu'on se dirige vers des opposition bcp plus "hard".

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https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/960 (22 septembre 2024)

Démission de Thierry Breton, un gâchis et une gifle

16:16 Nicole Gnesotto : Je crois que Mme von der Leyen n'a aucune vision. Elle a une stratégie de pouvoir. Et quand on regarde comment elle détricote l'héritage de Thierry Breton, qui encore une fois était, certains disaient, avec un caractère épouvantable, mais il avait une certaine vision de la souveraineté technologique européenne, de l'autonomie en matière de défense, de l'autonomie satellitaire, il avait une vision non pas de l'Europe puissance, parce qu'il savait très bien que c'était pas le cas, mais en tout cas d'un accroissement des moyens de puissance technologique, militaire, de l'Union Européenne. Elle casse tout cela. Elle casse tout cela en le répartissant dans différents commissaires, et elle le casse au profit quand même d'une vision assez atlantique de l'avenir de l'Union Européenne.

22:05 Nicolas Baverez : Ce qui a été proposé par Mme von der Leyen à Emmanuel Macron est évidemment un marché de dupes. D'abord le choix de Stéphane Séjourné : Ça a été un ministre des affaires étrangères complètement transparent, il sera un commissaire complètement transparent. Il est encadré dessous par quatre commissaires qui vont rapporter directement à Mme von der Leyen, c'est eux qui auront la main sur la seule direction : je rappelle que Thierry Breton avait la main sur quatre directions. Et donc c'est une fois de plus le jeu auquel les Français se font toujours prendre : un titre ronflant qui ne correspond à rien. (...) Donc en réalité, la France, elle est sortie de la Commission, et ça s'ajoute au fait qu'elle s'est faite sortir du parlement européen. (...) Nous n'avons que 6 députés au PPE qui tient, et à travers lui l'Allemagne, le parlement européen. Donc on n'est plus au parlement européen, en réalité on n'est plus dans la Commission, et comme il a été dit on n'est plus davantage au Conseil, parce qu'Emmanuel Macron, en Europe, plus personne n'y croit.

24:35 On sait qu'avec cette Commission-là, le rapport Draghi, il est mort-né avant même d'avoir existé. Et qu'aujourd'hui, compte tenu des difficultés de l'Allemagne, Mme von der Leyen, elle ne travaille que pour l'Allemagne, que pour essayer de sauver le modèle mercantiliste allemand, avec un modèle d'Europe qui est clair, qui est l'intégration à l'ensemble Nord-Américain. Et ça, je pense que ça ne convient pas à la France.

31:52 Nicole Gnesotto : On est tous d'accord pour dire que l'héritage de Thierry Breton est formidable et que l'échec de la France est retentissant.

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Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

2:05 Nicolas Baverez : Ce qui a été proposé par Mme von der Leyen à Emmanuel Macron est évidemment un marché de dupes. D'abord le choix de Stéphane Séjourné : Ça a été un ministre des affaires étrangères complètement transparent,

..................

, et ça s'ajoute au fait qu'elle s'est faite sortir du parlement européen. (...) Nous n'avons que 6 députés au PPE qui tient, et à travers lui l'Allemagne, le parlement européen. Donc on n'est plus au parlement européen,

point 1= la transparence, l'inexistence, sont des vertues essentielles pour être nommé en certaines circonstances.

point 2= la France n'a pas été sortie, elle s'est sortie tout seule, par le biais des votes et des électeurs. Et donc en mettant une immense majorité des élus UE en opposition dans des partis. Ursula ne manque pas de défauts ( vu de France ) mais elle ne pouvait pas non plus donner bcp de pouvoir à un pays qui envoie 6 élus PPE au parlement ! Renew est un allié, mais seulement un allié, et pas le parti du coeur du pouvoir.

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