Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

[Union Européenne] nos projets, son futur


Messages recommandés

il y a une heure, Ciders a dit :

Peut-être aussi envisager que la situation actuelle - crise économique, écologique, soucis politiques, perte de services publics (au hasard, fermeture de maternités), hausse du prix de l'immobilier - n'incite pas les gens à faire des enfants.

Taper sur les extrémistes je veux bien mais c'est plus compliqué que ça.

De façon général le prix en temps et en argent de faire des enfant en fait un vrai sacrifice et on sait à quel point notre société valorise le sacrifice. On nous demande même de plus en plus de travailler gratuitement, avec bien sur un succès populaire immense. Si on voulait vraiment que les gens fasse des enfants la solution est simple : les faire travailler moins. 

  • Merci (+1) 1
  • Confus 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Ciders a dit :

Peut-être aussi envisager que la situation actuelle - crise économique, écologique, soucis politiques, perte de services publics (au hasard, fermeture de maternités), hausse du prix de l'immobilier - n'incite pas les gens à faire des enfants.

Taper sur les extrémistes je veux bien mais c'est plus compliqué que ça.

La France est quand même assez paisible... et pas le plus mal loti dans le monde. D'ailleurs ce n'est pas le pays ou la fécondité est la plus faible.

Les gens dont je parle ne sont pas extrémiste ... loin de là. La mouvance childfree va devenir majoritaire dans les pays développées. Pondre est vu comme une forme d'oppression, les conséquences sur la femmes ne sont pas suffisamment équilibré - ou du moins c'est vu comme ça -. Plus globalement tout un tas de "jeune" refuse de reproduire le monde d'avant reproduisant le monde de leur parent ou grand-parent. La famille étant un symbole conservateur dans pas mal de pays.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, nemo a dit :

les faire travailler moins

Et re créer un ministère du temps libre !   J'abonde ! 

il y a 36 minutes, g4lly a dit :

Plus globalement tout un tas de "jeune" refuse de reproduire le monde d'avant reproduisant le monde de leur parent ou grand-parent. La famille étant un symbole conservateur dans pas mal de pays.

Retour toutes vapeurs  aux années 80s   !  tout simplement 

il y a 38 minutes, g4lly a dit :

La France est quand même assez paisible... et pas le plus mal loti dans le monde.

Ben oui !   l'Epargne a explosé, on est mieux que bien soignés, on a des retraites que nos parents - déjà un peu quand même - et surtout nos grands parents ou arrières-g-p n'osaient même pas imaginer - notre longévité s'allonge !  TVB ! 

Que demande donc le peuple ?   C'était mieux avant => Retour à ces années là

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, g4lly a dit :

La France est quand même assez paisible... et pas le plus mal loti dans le monde. D'ailleurs ce n'est pas le pays ou la fécondité est la plus faible.

Les gens dont je parle ne sont pas extrémiste ... loin de là. La mouvance childfree va devenir majoritaire dans les pays développées. Pondre est vu comme une forme d'oppression, les conséquences sur la femmes ne sont pas suffisamment équilibré - ou du moins c'est vu comme ça -. Plus globalement tout un tas de "jeune" refuse de reproduire le monde d'avant reproduisant le monde de leur parent ou grand-parent. La famille étant un symbole conservateur dans pas mal de pays.

Ah mais on peut toujours trouver pire, c'est certain. Le fait est que la baisse accélérée de la natalité n'est pas un phénomène purement français.

Mais concrètement, quand les gens ne se sentent pas heureux, ils ne font pas d'enfants. On peut leur payer des voitures ou des frigos, ça ne marche qu'un temps.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 54 minutes, Ciders a dit :

Mais concrètement, quand les gens ne se sentent pas heureux, ils ne font pas d'enfants. On peut leur payer des voitures ou des frigos, ça ne marche qu'un temps.

"Parfois" c'est l'inverse ... les gens pas heureux peuvent chercher de l'amour en faisant des gosses pour être aimé par eux ... c'est même assez courant. C'est d'ailleurs pour ça qu'on retrouve encore pas mal de familles "nombreuse" dans les classes populaires.

En France on a aussi le cas des enfants pondus après remariage qui vient doper les naissances, et le marché du logement.

Moi je parlais de la jeunesse, celle qui va devenir adulte demain ou après demain.

Leur argumentaires pour expliquer le non désir d'enfant, voir le non désir de famille, est assez nombriliste. C'est pas un problème de "bonheur", c'est parce qu'il voit les enfants et la famille comme un asservissement, voir quelques chose de néfaste - aussi bien à titre individuel que collectif -.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 9 heures, g4lly a dit :

"Parfois" c'est l'inverse ... les gens pas heureux peuvent chercher de l'amour en faisant des gosses pour être aimé par eux ... c'est même assez courant. C'est d'ailleurs pour ça qu'on retrouve encore pas mal de familles "nombreuse" dans les classes populaires.

Chercher l'amour en faisant des enfants ? Au XXIè siècle ? Tu penses aux mêmes familles - pas forcément populaires - qui font des enfants pour tenter de relancer leur couple ? On sait comment ça se finit, régulièrement.

Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Moi je parlais de la jeunesse, celle qui va devenir adulte demain ou après demain.

Leur argumentaires pour expliquer le non désir d'enfant, voir le non désir de famille, est assez nombriliste. C'est pas un problème de "bonheur", c'est parce qu'il voit les enfants et la famille comme un asservissement, voir quelques chose de néfaste - aussi bien à titre individuel que collectif -.

La jeunesse (pas qu'elle d'ailleurs) est déprimée, ce n'est pas nouveau. Ça s'aggrave. On ne fait pas grand chose pour la faire changer d'avis non plus. Et non, elle n'est pas que nombrilisme et égoïsme forcenée... simplement, les gens vont mal.

Sans même parler des contraintes inhérentes à avoir des enfants (pas une critique, des faits), qui sont déjà complexes à appréhender en temps normal.

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...
  • 4 weeks later...

https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/mar/01/britain-europe-response-donald-trump-nato-brussels

Kaja Kallas, la responsable de la politique étrangère de l'UE, fait de son mieux. Elle s'est rendue aux États-Unis la semaine dernière, après avoir obtenu une audience avec le secrétaire d'État américain, Marco Rubio. Alors qu'elle était dans les airs, Rubio a annulé la rencontre. Il s'agissait d'une rebuffade calculée et profondément offensante, destinée à exprimer son mépris pour tout ce qui touche à l'UE.

  • Haha (+1) 1
  • Triste 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

Concrètement, que peuvent faire les Européens face à Trump ?

 

Chacun s’accorde à dire que le contexte actuel contraint les Européens à se mobiliser face à ce qui s’apparente à la fin de l’alliance transatlantique. Mais concrètement, quelles mesures devraient être prises, et par qui exactement ? Est-il possible d’agir conjointement dans le cadre d’une UE à 27 dont les dirigeants ne sont pas nécessairement d’accord sur tout ?

Chacun s’attendait à un Donald Trump plus dur lors de son second mandat que lors du premier, mais personne n’avait anticipé un tel alignement sur Vladimir Poutine. Le président des États-Unis a en effet cédé à son homologue russe l’essentiel de ce que celui-ci pouvait espérer – la conservation des territoires conquis par la Russie et l’assurance de la non-entrée de l’Ukraine dans l’OTAN – avant même l’ouverture de négociations, tout en humiliant publiquement Volodymyr Zelensky et en suspendant l’aide militaire à Kiev (avant de la rétablir quand l’Ukraine a donné son assentiment à la proposition de trêve avancée par Washington à Djeddah le 11 mars dernier).

Dans un tel contexte, que peuvent faire Ukrainiens et Européens ? Dans l’immédiat, pas grand-chose. Ils sont en effet très dépendants des équipements militaires états-uniens, qu’il s’agisse des missiles sol-air Patriot ou des munitions pour la défense antiaérienne, des F16 ou encore du renseignement spatial.

C’est ce qui explique le profil bas maintenu à l’égard des États-Unis tant par Zelensky, malgré les humiliations qu’il a subies, que par les Européens qui cherchent à éviter de rompre avec le président américain. Chacun espère encore éviter la capitulation totale de l’Ukraine en infléchissant la position des États-Unis, ce qui semble s’être amorcé à Djeddah.

L’OTAN n’existe plus de facto

S’il reste difficile d’anticiper précisément l’évolution de la guerre en Ukraine, les leçons à tirer des débuts de la seconde présidence Trump sont, elles, d’ores et déjà très claires. La garantie de sécurité offerte à l’Europe par les États-Unis dans le cadre de l’OTAN n’existe plus de facto. Chacun sait désormais que l’achat de matériel militaire à ces derniers représente une menace potentielle pour la sécurité des pays qui y ont recours parce que les États-Unis continuent d’en contrôler l’emploi. Et tout le monde a compris que Donald Trump entend démanteler le multilatéralisme et le droit international bâti après la Seconde Guerre mondiale.

La plupart des responsables européens ont pris la mesure de ce changement d’ère. Y compris les plus fervents atlantistes comme la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Kaja Kallas, qui estimait le 28 février dernier qu’« il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader », ou encore Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, toujours très attentive jusqu’ici à ne jamais fâcher Washington.

C’est le cas également du futur chancelier allemand Friedrich Merz qui a affirmé que sa « priorité absolue sera de renforcer l’Europe le plus rapidement possible pour obtenir peu à peu une véritable indépendance vis-à-vis des États-Unis ».

C’est le cas, enfin, de Donald Tusk, le premier ministre polonais, qui cherche désormais lui aussi une alternative au parapluie nucléaire américain disparu.

L’Union européenne peut-elle faire ce qu’il faut ? Il y a lieu d’en douter

Que doivent faire les Européens ? Reconstruire une industrie de défense qui permettrait aux armées européennes de se passer des équipements américains ; rebâtir une architecture de sécurité qui ne fasse plus appel aux États-Unis ; et, enfin, trouver de nouveaux alliés pour préserver le multilatéralisme et le droit international. Mais l’UE peut-elle mener à bien des chantiers aussi colossaux ? Il y a de nombreuses raisons d’en douter. Il faudra probablement en passer surtout par des formats ad hoc en dehors des institutions de l’Union.

A priori, la tâche n’a pourtant rien d’insurmontable. En 2023, le PIB de l’UE était huit fois plus important que celui de la Russie. Les dépenses militaires cumulées des pays de l’UE, 326 milliards d’euros en 2024, sont 2,5 fois supérieures aux dépenses militaires russes, malgré la mobilisation totale du pays pour la guerre contre l’Ukraine. Mais la règle de l’unanimité, toujours en place dans ce domaine, rend le cadre de l’Union largement inutilisable en matière de sécurité et de défense.

L’Union européenne vient certes d’adopter, le 6 mars dernier, le plan ReArm Europe, proposé par Ursula von der Leyen. Le montant global annoncé – 800 milliards d’euros – est impressionnant, supérieur aux 750 milliards d’euros mobilisés en 2020 avec Next Generation EU face à la pandémie de Covid-19.

Mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte qu’aucun argent nouveau supplémentaire n’est en réalité mis sur la table à l’échelle de l’Union.

L’exclusion des dépenses militaires des règles du Pacte de stabilité marque bien sûr une évolution positive des politiques européennes. Mais la hausse des budgets militaires que cette réforme devrait faciliter restera gérée à un niveau purement national et continuera de peser sur les finances publiques des États.

Le changement des règles pour permettre à la Banque européenne d’investissement (BEI) de financer des projets de défense était certes attendu, mais il ne s’accompagne pas d’une augmentation du capital de la banque. Cet effort restera donc limité. La réorientation de 150 milliards d’euros de prêts prévus dans le cadre de Next Generation EU vers le financement de projets communs de défense se fera aux dépens des transitions énergétique et numérique. Quant à la réorientation des fonds de cohésion, elle se fera, elle, aux dépens de la lutte contre les inégalités territoriales.

Il manque une nouvelle dette commune et la saisie des avoirs russes

Il manque à ce plan deux volets qui auraient marqué un véritable sursaut européen : un nouvel endettement commun et la saisie des quelque 235 milliards d’euros d’avoirs russes gelés en Europe, et plus seulement des intérêts qu’ils dégagent.

Mais pour l’instant, les divisions ont empêché l’UE de s’engager dans cette voie. La Hongrie de Viktor Orban n’est cette fois pas la seule à s’opposer à une telle saisie ; c’est le cas également, pour l’instant, des gouvernements français et allemand, qui craignent que l’Europe y perde sa capacité à accueillir des capitaux étrangers. On verra si les choses bougent dans les prochains mois sur ce plan au fur et à mesure que les Européens prendront toute la mesure de la gravité de la situation.

Là où l’UE peut néanmoins déjà jouer un rôle, c’est en matière de renforcement de l’industrie de défense, domaine dans lequel elle dispose d’outils et de moyens significatifs. La tâche est énorme parce que cette industrie a été très affaiblie après la chute du mur de Berlin dans tous les domaines traditionnels. De plus, alors que les Européens avaient une position solide dans le spatial, ils ont perdu pied ces dernières années.

L’aviation militaire européenne reste extrêmement dépendante des États-Unis et si les ventes de Rafale ont augmenté ces dernières années, c’est surtout en dehors de l’Union. L’industrie des drones européenne reste balbutiante…

La tâche est aussi très délicate sur le plan politique. La plupart des projets européens d’équipements militaires, et notamment les projets franco-allemands, ont été des fiascos jusqu’ici, chacune des armées cherchant à préserver ses spécificités et à favoriser ses propres fournisseurs. Le projet de char du futur franco-allemand n’arrête pas de prendre du retard tandis que le développement de l’Airbus de transport militaire A400 M a été un véritable calvaire.

Inciter les industriels à coopérer et à fusionner

Le nouveau contexte géopolitique va-t-il permettre d’enfin surmonter ces blocages ? Pour que l’UE puisse inciter efficacement les industriels de l’armement à collaborer bien davantage voire à fusionner, il faudra qu’elle ait suffisamment d’argent à mettre sur la table, ce qui rejoint le point évoqué précédemment.

Par ailleurs, à court terme, l’industrie européenne de l’armement n’aura pas la capacité suffisante pour fournir aux armées du continent matériels et munitions au niveau qu’implique désormais la menace. Si l’on veut pouvoir se passer des équipements américains, il faudra acheter d’autres équipements non européens, turcs ou coréens notamment. Et accepter que des fonds européens puissent aider les États de l’Union à en acquérir.

Dans le domaine militaire au sens strict ainsi que dans celui du renseignement, il reste en revanche improbable qu’on parvienne à progresser significativement à 27. Il faudra compter avant tout sur des coalitions de pays volontaires hors du cadre formel de l’UE, d’autant qu’il faudra nécessairement y associer des pays non membres comme le Royaume-Uni, la Norvège, la Turquie voire le Canada ou l’Australie. C’est déjà le cas, par exemple, pour le projet consistant à assurer une protection aérienne à l’Ukraine, pour le déploiement d’une éventuelle force d’interposition en cas de cessez-le-feu ou encore pour construire un bouclier antimissile européen.

Au-delà, devrait se poser rapidement la question d’une alliance de sécurité pérenne capable de se substituer à une OTAN désormais dépassée. Ce sera nécessaire en particulier pour formaliser l’extension éventuelle de la protection nucléaire française et britannique à d’autres pays européens, comme le souhaitent la Pologne et l’Allemagne. Là aussi, cette nouvelle architecture collective de sécurité européenne, qui devra prendre le relais de l’OTAN en préservant son savoir-faire, devra probablement démarrer en dehors du cadre formel de l’UE.

Se rapprocher des autres alliés des États-Unis et se tourner vers le Sud global

Enfin, l’UE et les autres États européens doivent d’urgence agir pour protéger le multilatéralisme et le droit international face à Donald Trump. Pour cela, il leur faut d’abord resserrer leurs liens avec les pays du G6 (le G7 moins les États-Unis, à savoir le Japon et le Canada), mais aussi avec la Corée du Sud ou encore l’Australie – pour coordonner leurs réponses aux agressions du président des États-Unis.

Parallèlement, l’UE doit se tourner (enfin) bien davantage vers les pays du « Sud global » – l’Indonésie, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud… – pour moderniser avec eux le cadre multilatéral existant, en leur y donnant plus de place, ce qui contribuera à faire barrage à la volonté de Donald Trump de détruire le droit international. Il sera essentiel, en particulier, de sauver l’accord de Paris et la lutte contre le changement climatique, en coopérant étroitement sur ce dossier avec la Chine pour contrer les États-Unis.

Bref, les Européens ont a priori les moyens de contrer Donald Trump et Vladimir Poutine ; mais leur principale difficulté consiste à parvenir à mobiliser ces moyens efficacement. Il restera sans doute souvent difficile d’y parvenir dans le cadre de l’UE et il faudra probablement recourir, dans beaucoup de dossiers, à d’autres formats.

  • J'aime (+1) 2
  • Haha (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Picdelamirand-oil a dit :

C'est rédigé par le chat, non ? Les journaleux de "theconversations" ont été virés, tous, ils étaient payés par l'USAID avant ?

1 thèse

2 antithèse

3 synthèse foutaise, tout et son contraire, et  la fin  le vide, le néant. 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Faute de fil plus approprié, une compilation d’événements en cours, à commencer par trois espèce de coups d'états menés par les pouvoirs en place face à leurs oppositions intérieures respectives :

 

En Turquie : incrimination par Erdogan du maire d'Istamboul et principal opposant pour corruption et terrorisme puis, en moins de 3 jours, arrestation, incarcération, destitution de son mandat de maire, avant tout jugement bien sûr.

En Turquie, un juge a ordonné ce dimanche l’incarcération pour "corruption" d’Ekrem Imamoğlu, principal rival du président Recep Tayyip Erdoğan. L’opposant avait été amené la veille au soir au tribunal avec 90 coaccusés.

Cette nouvelle décision risque d’aggraver la colère qui traverse le pays. Samedi, une foule monstre a déferlé vers tribunal d'Istanbul où le maire, Ekrem İmamoğlu, était interrogé pour la deuxième fois par les autorités de la ville.

Très grosses manifestations en cours.

 

En Israël :

En Israël, le bras de fer entre l'exécutif et le judiciaire se poursuit. Après le limogeage du chef des renseignements intérieurs, un Conseil des ministres spécial s'est réuni dimanche 23 mars pour engager un processus de destitution de la conseillère juridique du gouvernement qui est également la procureure générale. Ce faisant, beaucoup accusent Benyamin Netanyahou de conflit d'intérêts, car le Premier ministre est visé par une procédure pour corruption.

Et parallèlement, enquête sur le financement du Likhud par le Qatar, poursuite des massacres de civils à Gaza, recherche de solution pour les expulser, et développement de la colonisation en Cisjordanie, frappes au Liban.

Fuite en avant du gouvernement et grosses manifs.

 

Aux USA : on a parlé ici du tour délétère pris par le pouvoir US, écrasé par l'exécutif, avec du mépris et la transgression de certaines décisions de justice, une rhétorique de "révolutionnaire culturelle" vis à vis des opposants, des administrations et de la presse.

Pas ou peu de manifs, rien de général en tout cas : "calme comme à Moscou et Pékin".

 

Union Européenne : la règle de l'unanimité nécessaire au Conseil pour ce qui concerne la politique étrangère (sanctions) a de facto sauté tant Orban est isolé et en a abusé. Notion innovante d'extrait de déclaration approuvé par 26 pays (et l'extrait est en fait la conclusion).

 

EDIT : j'oubliais la Slovaquiedes manifestations importantes de contestation de Fico & Co. continuent 

 

Ça bouge beaucoup, et pas tout le temps dans le sens des despotes.

Modifié par Boule75
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 23 minutes, Boule75 a dit :

Union Européenne : la règle de l'unanimité nécessaire au Conseil pour ce qui concerne la politique étrangère (sanctions) a de facto sauté tant Orban est isolé et en a abusé.

NON    !!!!!!!!!!!!!!

( tu n'as pas compris comment ça fonctionnait.....je repasserai plus tard ).

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures, ksimodo a dit :

( tu n'as pas compris comment ça fonctionnait.....je repasserai plus tard ).

Dispns que je n'ai pas vu le détail du dispositif, mais c'est annexe : le Conseil passe de fait outre la règle de l'unanimité, dans certaines circonstances.

Le pouvoir de nuisance d'Orban vient d'en prendre un coup, et un précédent est - peut-être - créé : était-ce pratiqué avant ?

  • Confus 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les pays européens utilisent beaucoup moins d'antibiotiques dans l'élevage qu'auparavant

https://ourworldindata.org/data-insights/european-countries-use-far-less-antibiotics-in-livestock-than-they-used-to


Les antibiotiques jouent un rôle important dans la prévention des maladies et l'amélioration de la santé des animaux. Cependant, leur usage excessif, en particulier dans l'élevage, représente un risque pour la santé humaine en contribuant à la résistance aux antibiotiques.

Au cours de la dernière décennie, l'Europe a fait de grands progrès dans la réduction de l'utilisation des antibiotiques chez les animaux d'élevage. Cette diminution a été rendue possible grâce à des réglementations plus strictes et, dans certains pays, à des taxes sur les antibiotiques.

Le graphique montre l'évolution des ventes de ces antimicrobiens pour l'élevage entre 2010 et 2022 dans plusieurs pays européens, avec quelques exemples mis en évidence en gras.

L'utilisation des antibiotiques a diminué de plus de moitié dans certains pays, comme le Royaume-Uni, l'Italie, la France et les Pays-Bas.

Ces pays ont néanmoins réussi à maintenir des secteurs agricoles productifs en se concentrant sur d'autres moyens de gérer les risques de maladies et de favoriser la croissance des animaux, notamment par la vaccination, la ventilation, un matériel plus propre et des régimes alimentaires de haute qualité.

w=1620

 

Antibiotic usage in livestock per kilogram of meat, 2020

    --> https://ourworldindata.org/grapher/antibiotic-usage-in-livestock

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 13 heures, Boule75 a dit :

Dispns que je n'ai pas vu le détail du dispositif, mais c'est annexe : le Conseil passe de fait outre la règle de l'unanimité, dans certaines circonstances.

Le pouvoir de nuisance d'Orban vient d'en prendre un coup, et un précédent est - peut-être - créé : était-ce pratiqué avant ?

Non.

Si tu votes contre, l'unanimité est brisée, ça ne passe pas.

Si tu votes abstention, celà ne s'oppose pas à l'unanimité et donc à une "résolution".

Orban est passé du vote contre ( véto ) à l'abstention. Je suppose ( non je ne crois pas à la sympathie naturelle de quelconque dirigeant, à part les gentils couillons de service et souvent français ) qu'il en a profité pour négocier des contre parties.......mais chut ! Il a déjà fait celà en janvier, pour débloquer des fonds "gelés" par "divergence" avec la "convergence" demandée. Bref, tout le monde emmerde tout le monde, dés que c'est possible.

Le conseil ne passe outre de rien du tout en matière de règle établie. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 42 minutes, ksimodo a dit :

Non.

Si tu votes contre, l'unanimité est brisée, ça ne passe pas.

Si tu votes abstention, celà ne s'oppose pas à l'unanimité et donc à une "résolution".

Orban est passé du vote contre ( véto ) à l'abstention. Je suppose ( non je ne crois pas à la sympathie naturelle de quelconque dirigeant, à part les gentils couillons de service et souvent français ) qu'il en a profité pour négocier des contre parties.......mais chut ! Il a déjà fait celà en janvier, pour débloquer des fonds "gelés" par "divergence" avec la "convergence" demandée. Bref, tout le monde emmerde tout le monde, dés que c'est possible.

Le conseil ne passe outre de rien du tout en matière de règle établie. 

Les derniers votes se sont bien faits à 26 contre 1, avec artifices légaux pour les faire rentrer dans le cadre de la majorité qualifiée. Mais comme il s'agissait apparemment de déclarations politiques et pas de votes sur des dispositions concrètes, on n'en est pas encore à l'épreuve de force qui s'annonce pour l'été.

J'ai trouvé cet article de La Croix qui donne quelques détails.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 31 minutes, Boule75 a dit :

Les derniers votes se sont bien faits à 26 contre 1, avec artifices légaux pour les faire rentrer dans le cadre de la majorité qualifiée. Mais comme il s'agissait apparemment de déclarations politiques et pas de votes sur des dispositions concrètes, on n'en est pas encore à l'épreuve de force qui s'annonce pour l'été.

J'ai trouvé cet article de La Croix qui donne quelques détails.

https://data.consilium.europa.eu/doc/document/ST-11-2025-INIT/fr/pdf

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je n'ai pas accés à l'article de la croix. 

Le texte Ue est clair. 26 membres soutiennent ( sous entendu....un ne soutient pas....sous sous entendu.......sans son véto non plus......).

 

Le temps que je commence à rédiger, une "archive.is" est tombée du camion sur l'article de la croix....

En décembre 2024, il était sorti de la salle pour une pause-café au moment du vote sur l’Ukraine. Entre-temps, il avait obtenu le versement à la Hongrie de 10 milliards d’euros de fonds gelés à cause du non-respect par son pays des règles de l’État de droit.

Ursula von der Leyen a présenté son plan en faveur de la défense en invoquant un article qui permet de faire en sorte qu’il soit adopté à la majorité qualifiée au Conseil. Un expert de la Commission confirme que cette disposition a été prise pour « contourner Orban  ( Note perso: le texte a été remanié pour que le vote Orban passe de véto à abstention......sans compter des conter parts non encore forcément connus )

https://archive.is/Inci1#selection-1973.57-1977.1

 

L'article 7, c'est l'arme nucléaire de l' l'UE. Ca existe, mais SURTOUT il ne faut jamais y faire appel.

Entre nous, français, l'article 7, c'est un motif sérieux pour les 2/ 3 des pays UE à écarter la France, au motif d'exploser l'endettement au delà de 3 %........Enfin, je suppose qu'on nous écarterai pour un vote qui ne redonne pas assez d'argent ou il faut ( à l'Est ) mais qu'on ne nous écarterait pas pour le contributif..........

Orban emmerde les europhiles c'est certain. Mais faudrait savoir ce qu'on veut ! Une UE avec 95 % de vote "pro" pour en interdisant ce qui se présenter contre, c'est possible, on en prends un peu le chemin. Mais alors, faudra pas gloser sur les % de vote de Vlad, parce que l'UE prendrait le même chemin sur la méthode. Et ça me chatouille le fondement de donner cette analyse, je suis europhile( un peu moins dans la dérive récente il est vrai......) mais je reste à cette heure quand même europhile à plus de 51 %. On peut aussi, quitte à pousser un poil le bouchon en UE, acepter n'importe quel candidat tant qu'il est PPE, ou éventuellement Renew s'il est caondamné à ne pas accéder au pouvoir et à rester un allié. Oui, ce serait plus simple en effet. 

 

Pour ce qui est du lien judicieusement ( et malicieusement ? ) mis en ligne par @g4lly, on notera que c'est une prise de position, un affichage, de la palabre sans conséquence ni engagement !

J'en profite pour faire la mienne ! La déclaration affidavit  de Ksimodo est la suivante:

- Ksimodo est pour la paix dans la monde, la prospérité, et l'amour et le respect de son prochain.

- Ksimodo apportera tout son soutien à des causes justes et nobles, dont les modalités d'application restent à définir dans une prochaine réunion. Sauver les bébés phoques, les ours polaires, Kiev, et lutter contre le RC ( liste non exhaustive ) ( avouez, ça a de la gueule, non ? ) :bloblaugh:

- et.......c'est tout ! Comment ça c'est pas assez ? Bandes d'ingrats !!

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il faudra revoir les conditions d’adhésion à l'UE pour des pays qui ne font qu'encaisser et jouent contre les règles qu'ils ont pourtant acceptés et lorsque viendra le temps de "mettre au pot" ils nous enverront chier !
A force de tentatives d'obtenir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière, l'UE se discrédite et beaucoup en jouent !
Là, le modèle économique montre ses limites face aux antagonismes Russe et US, nous voilà en plus sous menace militaire ou le principal bailleur de l'Otan montre son possible lâchage !   
Jusqu'à un présent récent, aucunes volontés de changer de braquet, là, il semble qu'une prise de conscience est sur le point de se matérialiser à marche forcée et dans l'urgence.
Camarades, à un moment donné, faudra choisir entre les milliards d'Euros d'aides aux développements ou rester droit dans ses bottes par solidarité envers un pays hostile à l'UE.
 

Modifié par MIC_A
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/osw-commentary/2025-03-17/turning-tide-us-pushes-back-against-chinese-influence-european

Au cours de la dernière décennie, les investisseurs chinois ont renforcé leur présence dans les ports européens, en acquérant des participations importantes dans certains des plus grands terminaux du continent, notamment ceux de Rotterdam, Hambourg et Anvers.

Dans ce contexte, la récente décision de la société CK Hutchison, basée à Hong Kong, de vendre 14 terminaux européens au consortium américano-suisse-italien BlackRock-TiL représente un revers pour la stratégie chinoise visant à étendre son influence dans le secteur portuaire et logistique de l'UE. La vente, motivée en partie par la pression exercée par l'administration de Donald Trump, offre également l'occasion de renforcer l'autonomie stratégique de l'Europe dans le domaine des infrastructures critiques.

Parce que Blackrock, c'est l'autonomie stratégique européenne ?

Il est important de noter qu'à l'exception du port grec du Pirée, qui est entièrement contrôlé par la société chinoise COSCO, les entités chinoises ne contrôlent que des terminaux individuels dans les ports européens, tandis que les terrains portuaires et les autorités portuaires restent sous la juridiction locale.

Les entreprises d'État chinoises détiennent des parts dans 20 de ces terminaux : dix sont détenues par COSCO Shipping et neuf par China Merchants Group (CMG) [compagnie publique sous l'autorité du ministère chinois des transports]. En outre, la société privée Hutchison Ports, basée à Hong Kong[3], détient des participations dans 14 terminaux.

À titre de comparaison, aux États-Unis, les investisseurs chinois ne détiennent des participations que dans quatre terminaux[5], tandis que les investisseurs européens détiennent des participations minoritaires dans sept ports chinois.

Une autre transaction importante a été l'acquisition par CMG d'une participation de 49 % dans Terminal Link en 2013. Jusqu'alors, depuis sa création en 2001, cette société était détenue à 100 % par l'armateur français CMA CGM. À la suite de cette transaction, CMG est devenu copropriétaire de 15 terminaux, dont quatre en France, deux en Belgique et aux États-Unis, et un en Chine et en Corée du Sud[7]. [En 2019, dans le cadre des efforts visant à réduire son endettement, CMA CGM a signé un accord de 815 millions d'euros pour vendre huit autres terminaux à la coentreprise, notamment aux Pays-Bas (Rotterdam), à Singapour, en Ukraine (Odesa) et en Chine[8]. En 2017, APM Terminals a vendu sa participation de 76 % dans CSP, le seul terminal en eau profonde à Bruges, à COSCO. Par conséquent, la société chinoise, qui détenait une part minoritaire[9] depuis 2014, a obtenu le contrôle total de ce terminal.

La décision de permettre à COSCO d'acquérir une participation dans le terminal CSP à Bruges a été motivée par le désir d'obtenir de nouveaux avantages concurrentiels. À l'époque, le port était confronté à des défis découlant de la consolidation du secteur logistique à la suite de la crise financière mondiale et perdait du terrain face à des concurrents plus forts dans la région de la mer du Nord[10]. Le terminal a rapidement augmenté son débit - de 316 000 EVP en 2017 à 1,2 million d'EVP en 2023[11]. Les nouveaux propriétaires chinois de l'installation ont investi dans de nouveaux équipements ; en outre, deux des sept services de transport maritime exploités par Ocean Alliance, dont COSCO est membre, ont été redirigés vers le terminal. La pandémie a également joué un rôle, en provoquant la congestion des plus grands ports européens et en incitant à utiliser davantage les petits terminaux. Toutefois, malgré l'amélioration des performances du port, l'économie belge n'a tiré que des avantages limités de la poursuite de l'engagement chinois à Bruges. Dans le même temps, des inquiétudes sont apparues quant à l'éviction des prestataires de services locaux opérant dans le port.

La période globale d'investissement chinois au Pirée doit être considérée comme positive. En 2007, le port n'occupait que la 16e place en Europe en termes de débit de conteneurs, avec 1,7 million d'EVP[15] ; en 2023, il était passé à la quatrième place, atteignant 5,1 millions d'EVP.

L'implication de la Chine dans les ports européens ne doit pas être considérée uniquement sous l'angle commercial. Cette conclusion est illustrée par le cas de Rotterdam, le plus grand port d'Europe, où les entreprises chinoises sont présentes depuis des années et contrôlent actuellement quatre des 14 terminaux à conteneurs. Selon les analystes néerlandais[16], l'implication des entreprises chinoises est un atout dans la compétition pour attirer les volumes de transbordement, ce qui pourrait, à long terme, contribuer à attirer les entreprises chinoises de commerce et de logistique à Rotterdam. Cependant, ils soulignent également les risques associés à une influence excessive des entités chinoises dans les secteurs de la logistique et de la transformation de l'UE, car cela leur donne l'occasion de jouer de plus en plus les terminaux européens les uns contre les autres.

Aux Pays-Bas, on craint de plus en plus que la position économique croissante de la Chine dans le pays n'accentue les tensions entre les efforts visant à maintenir le statut de plaque tournante de la logistique maritime et la nécessité de préserver l'autonomie de décision stratégique. Cela pourrait devenir une source de friction importante au sein de l'UE, notamment entre les Pays-Bas et les États membres qui sont moins dépendants économiquement de la Chine, en particulier en ce qui concerne les intérêts de sécurité. Les Pays-Bas se méfient également des pressions croissantes exercées par les États-Unis pour limiter l'influence chinoise dans le secteur de la logistique en raison des risques potentiels pour la sécurité, notamment l'espionnage, le sabotage et les cyberattaques. Dans ce contexte, les analystes néerlandais ne recommandent pas de mettre fin à la coopération avec la Chine, mais préconisent plutôt une meilleure gestion des risques - une position qui s'aligne sur l'accent mis par l'Allemagne sur la réduction des risques. Les éléments clés de cette approche devraient inclure la définition d'un cadre stratégique de coopération, la promotion de conditions équitables d'accès au marché, la réforme du droit de la concurrence de l'UE et le renforcement de la capacité à contrôler les processus numériques dans les ports.

La Chine pourrait éventuellement chercher à utiliser son influence dans les ports européens pour promouvoir les intérêts de ses entreprises dans les chaînes logistiques européennes et déplacer progressivement d'autres entreprises dans le processus[18]. Des schémas similaires ont déjà été observés dans d'autres secteurs, notamment l'expansion du contrôle chinois sur les chaînes d'approvisionnement pour les panneaux photovoltaïques et les véhicules électriques, les restrictions sur la vente de matériaux de terres rares et les limitations sur les exportations de drones vers des pays tiers.

Il est peu probable que les entreprises européennes soient en mesure de concurrencer leurs rivales chinoises, qui bénéficient d'un soutien substantiel et non transparent de l'État, en particulier dans le contexte d'un accès de plus en plus restreint au marché chinois qui crée des conditions de concurrence inégales. Les entreprises chinoises, qu'elles soient privées ou publiques, sont fortement subventionnées au niveau national[20], comme ce fut le cas pour COSCO en 2017.

Des pays comme la Croatie, la Lituanie et l'Italie ont rejeté les offres chinoises d'acquisition de parts dans les ports de Rijeka[24], Klaipėda et Trieste, respectivement. D'autre part, le gouvernement allemand, conscient de la stagnation du débit à Hambourg et du déclin du port par rapport à ses concurrents d'Anvers et de Rotterdam, a approuvé la vente d'une participation de 24,99 % dans le terminal de Tollerort[25], un niveau inférieur au seuil requis pour exercer une influence sur ses opérations.

La décision de réduire la participation initialement proposée a été motivée par l'opposition des ministères [allemands] de l'économie, des affaires étrangères, de l'intérieur, des finances et de la défense, qui s'étaient tous opposés à la transaction. Ils craignaient que le fait d'accorder aux entreprises chinoises le contrôle d'un tiers du terminal, comme proposé initialement, ne donne à la Chine un moyen de pression supplémentaire sur l'Allemagne, notamment en raison de son statut de principal partenaire commercial de Hambourg[26]. La Commission européenne a également adopté une position négative à l'égard de cette transaction, soulignant le risque de fuites d'informations sensibles liées aux opérations portuaires, en particulier le transport d'équipements militaires[27].

Les investisseurs chinois sont présents dans les terminaux situés à proximité des ports militaires, comme ceux d'Amsterdam, d'Anvers-Bruges, de Gdynia, du Havre, de Rotterdam, de Stockholm et de Valence[28] En cas de crise ou de conflit, la Chine pourrait potentiellement utiliser cette présence pour surveiller le transport des troupes et des équipements de l'OTAN, voire se livrer à des actes de sabotage visant à entraver le mouvement des forces de l'Amérique du Nord et du Royaume-Uni vers l'Europe centrale. Les ports de la mer du Nord en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne jouent un rôle clé dans la mobilité militaire et la mise en œuvre des plans de défense de l'OTAN pour son flanc oriental.

La plateforme nationale d'information publique sur le transport et la logistique (LOGINK), un système de gestion du trafic portuaire développé en 2007 dans l'une des provinces chinoises, est aujourd'hui de plus en plus utilisée dans le monde. D'abord adoptée dans les pays asiatiques, elle s'est ensuite étendue à l'Europe. LOGINK a actuellement des accords de coopération avec 24 ports dans le monde, dont sept en Europe (Anvers, Barcelone, Brême, Hambourg, Sines, Riga et Rotterdam). En Chine, elle agrège les données de 5 millions de camions, 200 entrepôts et 450 000 utilisateurs, ce qui en fait un outil clé pour la gestion des flux du commerce extérieur chinois.

LOGINK n'est pas une plateforme indépendante, puisqu'elle est officiellement supervisée par le ministère chinois des transports. En outre, le gouvernement chinois a encouragé ce système en en garantissant le libre accès. Aux États-Unis, les inquiétudes concernant les implications de l'utilisation de LOGINK ont conduit le gouvernement à interdire au Pentagone d'utiliser les ports qui exploitent cette plateforme[31]. Entre-temps, les Pays-Bas ont promu un système alternatif au sein de l'UE, appelé Basic Data Infrastructure[32].

En 2023, les services de renseignement belges ont accusé CaiNiao, une entreprise de logistique appartenant au géant chinois du commerce électronique Alibaba Group, de mener des activités d'espionnage via un logiciel spécialisé installé à l'aéroport de Liège, l'une des principales plateformes de fret aérien de l'UE[33] L'entreprise s'est défendue en déclarant que, bien que les données aient été traitées via la plateforme Alibaba Cloud, elles étaient stockées sur des serveurs situés en Allemagne.

Ces derniers mois, les risques liés à l'utilisation de grues dans les ports américains, dont 80 % proviennent de Chine[36], ont suscité des craintes d'espionnage industriel et militaire : en 2022, le Département d'État américain a formulé de telles allégations à l'encontre du fabricant chinois de grues Shanghai Zhenhua Heavy Industries (ZPMC). L'industrie portuaire américaine a également mis en garde contre le fait que les derniers modèles de ces équipements collectent de grandes quantités de données qui pourraient être exploitées à des fins de renseignement. Le port de Los Angeles, qui a mis en place un centre d'opérations de cybersécurité en 2014, enregistre actuellement pas moins de 63 millions d'attaques de ce type chaque mois[37].

En novembre 2023, l'administration américaine a créé le Supply Chain Resilience Center (Centre de résilience de la chaîne d'approvisionnement), chargé notamment d'évaluer les risques liés aux infrastructures portuaires. En février 2024, le président Joe Biden a publié des décrets visant à renforcer la surveillance de la cybersécurité dans les ports américains grâce à des mesures telles qu'une application plus stricte des réglementations internationales en matière de sécurité, un signalement plus strict des cyberattaques et la création d'un directeur de la sécurité maritime[38] En janvier de cette année, les États-Unis ont placé COSCO sur une liste noire des entités coopérant avec le secteur de la défense chinois, déconseillant ainsi aux entreprises américaines de s'engager dans des activités commerciales avec cet opérateur. Selon les médias, cette décision a incité le gouvernement grec à évaluer les implications de la décision de Washington pour le port du Pirée[39].

À plus long terme, les États-Unis pourraient également utiliser les préoccupations concernant la sécurité des données traitées dans les ports européens pour justifier la restriction de l'utilisation d'équipements fabriqués en Chine, par exemple en redirigeant les flux de marchandises vers des terminaux dans lesquels des entreprises américaines détiennent des participations.

Modifié par Wallaby
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le Leadership Européen Idéal en 2025 :

1. Clairement politique, pas technocratique

L’idéal serait une figure :

  • élue ou adoubée politiquement par le Parlement européen, pas parachutée après tractations entre chefs d’État ;
  • dotée d’un mandat clair, défini par une vraie feuille de route stratégique — pas une collection de compromis entre directions générales.

Exemples passés à méditer :

  • Jacques Delors (vision stratégique, volontarisme)
  • Mario Draghi (capacité à incarner l’intérêt européen au-delà des lignes nationales)

2. Capable de dire "non" aux États-Unis

Face à Trump ou toute administration imprévisible, il faut un(e) président(e) capable de :

  • refuser un alignement automatique, notamment sur la Chine ou l’Iran ;
  • défendre des règles commerciales propres à l’UE, y compris en imposant des taxes carbone ou des barrières aux produits non conformes ;
  • mettre en place un plan B en cas de retrait américain de l’OTAN : force de réaction rapide, fonds de défense européen renforcé, interopérabilité entre armées européennes.

3. Lucide sur la Chine, actif sur les matières premières

Un bon leader européen ne ferait pas semblant de croire à un découplage possible avec la Chine… mais il :

  • sécuriserait les chaînes d’approvisionnement critiques (terres rares, lithium, composants électroniques) via des partenariats avec l’Australie, le Canada, l’Afrique ou l’Amérique du Sud ;
  • intégrerait les ex-colonies européennes dans une stratégie gagnant-gagnant pour l'accès aux ressources, au lieu de les abandonner à Pékin ;
  • mettrait fin à l’angélisme commercial : pas de libre-échange sans réciprocité, notamment en matière d’environnement et de droits sociaux.

4. Indépendant énergétiquement et technologiquement

Il faudrait une personnalité capable de :

  • imposer le nucléaire comme pilier de la transition énergétique, sans se laisser bloquer par l’idéologie allemande ;
  • soutenir le développement massif des carburants de synthèse, pour contrer le monopole chinois sur les batteries et les VE ;
  • orchestrer une stratégie de souveraineté numérique : cloud européen, IA, semi-conducteurs, cybersécurité.

5. Proche des citoyens européens

Le leadership ne doit pas être hors-sol :

  • il faut communiquer, expliquer les décisions stratégiques à l’échelle continentale, pour recréer une adhésion populaire au projet européen ;
  • favoriser une diplomatie européenne visible : un seul visage pour parler au monde, à Moscou, à Pékin, à Washington.

Conclusion : Un nom ? Un profil ?

Ce rôle ne peut pas être joué par un "commissaire-chef". Il faut un(e) président(e) de la Commission aux allures de chef d’État, avec un vrai pouvoir, quitte à modifier les traités à terme.

Le profil idéal serait sans doute une personnalité comme :

  • Mario Draghi, s’il revenait en politique ;
  • ou, dans une autre veine, un profil à la Christine Lagarde, mais avec davantage de vision stratégique et moins d’allégeance à l’ordre établi ;
  • voire, soyons audacieux : un ticket franco-polonais pour incarner l’équilibre Est-Ouest du continent post-Ukraine.
  • Triste 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    6 063
    Total des membres
    2 827
    Maximum en ligne
    Scialidas
    Membre le plus récent
    Scialidas
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,6k
    Total des sujets
    1,8m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...