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Israël et voisinage.


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il y a 7 minutes, olivier lsb a dit :

Sous-traiter, contre rémunération, le travail (parce que comme tu viens de le dire, c'est du boulot) de recoupement de l'information à une organisation, dont ce serait le métier, et qui aurait des professionnels sur place à temps plein pour rendre compte de la situation et des gens en central, pour prendre du recul et sélectionner ce qu'il faut présenter de cet immense flux informationnel.

Oh wait a second.... 

ouias alors si seulement tu as un lien bien a part le live du monde je prends. 
parce que vu le niveau sur le petit ecran...

 

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il y a 25 minutes, azety a dit :

hello, c'est le bordel de la desinformation sur X... 
vous avez des canaux fiables pour suivre ?  merci

J'écoute I 24, c'est de l'info israélienne, avec les biais afférents, mais c'est plutôt fiable et l'info assez directe (on voit le nombre de morts et blesses bien avant que ce soit annoncé sur les journaux Fr.  

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il y a 10 minutes, azety a dit :

ouias alors si seulement tu as un lien bien a part le live du monde je prends. 
parce que vu le niveau sur le petit ecran...

 

C'est très bien le live du Monde. C'est du direct, mais ça tempère considérablement le grand n'importe quoi de Twitter. Sous le coup de l'émotion, on veut parfois déjà savoir ce qui va se passer demain. 

Et quand on a fait le tour, on sort et on va rejoindre Pascal prendre un bol d'air frais. Ou on refait le calcul de ses impôts, à chacun son truc pour se passer les nerfs !

Modifié par olivier lsb
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il y a 47 minutes, Coriace a dit :

Le Hamas est tactiquement et stratégiquement une plaie pour les arabes et les partis de gauche du monde entier. Ils se retrouvent tous a devoir danser la gigue entre un soutiens minimal voir affirmé a un groupe terroriste qu'ils essaient a longueur d'années de faire passer pour de brave résistants, quasi laïcs (oubliant qu'ils ont joyeusement massacré le Fatah). Et le Hamas a chaque fois d'escalader dans l'horreur ce qui a pour effet de légitimer la violence Israélienne et la radicalisation des discours de droite des pays sujet à une immigration sunnite.

Si j'étais complotiste j'irais jusque a dire que les théoriciens du chocs des civilisations n'ont jamais pu rêver de tels attentats massifs (viol, torture, assassinat, enlèvement) sur des publics aussi vulnérables (femmes, vieillards, enfants). Alors certes péniblement certains sortent les pagaies et essaient de nous expliquer que quand même, Israël est un peu coupable, voir un peu plus qu'un peu. Et derrière les barbus annoncent qu'ils vont exécuter les otages.

Le post de @Shorr kanpage précédente était très intéressant lorsqu'il parlait de politique coloniale d'Israel qui ne voulait pas la paix avec ses voisins, car il pouvait être reproduit a l'identique concernant les Sunnites et rester tout aussi vrai. La colonisation mentale d'un journal comme le monde qui appelle "le Mont du Temple", la mosquée "Al Assad" ou "l'esplanade des deux mosquées ", avec des gens qui arrivent a légitimer qu'il soit provoquant voir criminel pour des juifs de prier a Jérusalem au mont du Temple est aussi un développement intéressant. 

Au bout d'un moment, que le Likoud et Benjamin soient des pourris personne n'en doute. Mais ce n'est pas tant Israël qui est visé que tous les pays infidèles, surnommés "Dar Al Harb" dans le Coran, qu'on pourrait traduire par "terre de la guerre" par opposition au Dar Al Islam. 

Il est important de comprendre qu'il n'y a pas de solution martiale au conflit israelo palestinien, tout comme il n'y a pas de solutions politiques. Le Liban prouve bien qu'un pays multi confessionnel est condamné par les différentes dynamiques demographique. Il n'y a que des mauvais choix et il n'y aura pas de fin heureuse. D'ailleurs au fond, ce qu'il se passe au Congo ou en Ethiopie, bien que tout le monde s'en foute, c'est un peu le même principe. Deux groupes qui réclament la même terre et qui ne sont pas miscibles. 

J'imagine que le rôle des personnes extérieures au conflit devrait être d'essayer de pacifier les relations, mais comment faire !? Personne ne veut récupérer les Gazaoui, l'économie va mal. J'ai l'impression que la seule résolution de ce conflit sera l'arrivée d'un conflit plus massif (Chine USA?) Qui fera oublier ce dernier comme les deux sus cités et s'appaisera par manque de volonté politique de continuer l'affrontrement... jusqu'au prochain acte de violence aveugle qu'il soit Palestinien ou Israélien.

Les Israéliens sont condamnés a frapper fort Gaza mais le statut quo jouant pour eux ils seraient bien idiot de rentrer dans Gaza et de fournir des martyrs.

Tout cela n'est qu'un prélude ..... car in fine c'est l'Iran des ayatollah qu'il faut frapper et sortir du jeu. Qui peut imaginer cette engeance avec la Bombe N dans les prochains mois ? Sans compter des centaines de drones dont l'Iran se fait la spécialité qui pourraient très bien saturer les défenses d'Israel.   Pour cette raison le temps ne joue pas en faveur d’Israël qui se doit de frapper très fort et vite. 

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il y a 27 minutes, GOUPIL a dit :

Tout cela n'est qu'un prélude ..... car in fine c'est l'Iran des ayatollah qu'il faut frapper et sortir du jeu. Qui peut imaginer cette engeance avec la Bombe N dans les prochains mois ? Sans compter des centaines de drones dont l'Iran se fait la spécialité qui pourraient très bien saturer les défenses d'Israel.   Pour cette raison le temps ne joue pas en faveur d’Israël qui se doit de frapper très fort et vite. 

En quelle honneur et dans quel but?

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Il y a 1 heure, Fusilier a dit :

Quand aux moyens,  au vu de la densité urbaine de Gaza et la probable organisation du terrain. Mossoul va ressembler à une promenade de santé à côté de Gaza. 

Ce n'est pas une pensée agréable - litote - mais si Israël décide vraiment de prendre le contrôle du territoire de Gaza, même pour un temps seulement, je crains que cela ressemble à Grozny / Falloujah / Alep / Marioupol / Bakhmout...

 

il y a 36 minutes, olivier lsb a dit :

Et quand on a fait le tour, on sort et on va rejoindre Pascal prendre un bol d'air frais. Ou on refait le calcul de ses impôts, à chacun son truc pour se passer les nerfs !

Olivier en train de se détendre, c'est comme ça qu'il faut l'imaginer :happy: ?

w26-1-Man-counting-money.jpg

(Oui, une image qui ne soit pas de guerre ni de crime... moi aussi j'ai mon truc pour me détendre :wink:)

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Il y a 3 heures, Shorr kan a dit :

Ou El Famoso  récit révisionniste «  les torts sont partagés, mais du coté palestinien un peu plus quand même » bien tendancieux et politiquement correct.

La vérité nue, est qu’Israël est engagés depuis plusieurs décennies maintenant, dans une guerre coloniale contre ses voisins palestiniens, sans réelle volonté de faire la paix avec eux.

Je comprends ce point de vue, je l'ai partagé dans le passé, et je connais certains arguments pour le défendre.

C'est le comportement de la partie palestinienne qui m'a fait changer de position. A tort ou à raison, à chacun son point de vue.

Cela dit, je propose de "se mettre d'accord pour ne pas être d'accord". Ce sujet de légitimité israélienne / palestinienne est très "chaud" pour plein de raisons, exprimer nos opinions me semble utile, les discuter pas forcément :smile:

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il y a 45 minutes, GOUPIL a dit :

Tout cela n'est qu'un prélude ..... car in fine c'est l'Iran des ayatollah qu'il faut frapper et sortir du jeu. Qui peut imaginer cette engeance avec la Bombe N dans les prochains mois ? Sans compter des centaines de drones dont l'Iran se fait la spécialité qui pourraient très bien saturer les défenses d'Israel.   Pour cette raison le temps ne joue pas en faveur d’Israël qui se doit de frapper très fort et vite. 

 

il y a 33 minutes, GOUPIL a dit :

je parle des ayatollahs actuels qui sont un plaie pour le peuple iranien lui même

Bon bon, faut se détendre 2 minutes sur le bouton rouge, car en l'état actuel des choses, c'est la modération qui va réussir l'exploit de frapper avant "l'enfer" promis par Tsahal.

On se verse une tisane ou un whisky, on profite du bonheur d'être en paix et on regarde calmement les responsables prendre leurs responsabilités et les chefs cheffer. 

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il y a 15 minutes, Shorr kan a dit :

C'est connu voyons ! Une bonne guerre des familles est toujours une solution à tout : du rhume à au conflit israélo-palestinien...

@Coriace et @GOUPIL pensent que ce conflit est un bête problème de sectarisme religieux qui engagerait en bloc tout l'occident contre tout le monde musulman, et vice versa.

Un fantasme de guerre de civilisation en somme, mais ce n'est guère plus que leur marotte à la mode neocon qui leur faits penser ça. 

 

il y a 16 minutes, Shorr kan a dit :

C'est connu voyons ! Une bonne guerre des familles est toujours une solution à tout : du rhume à au conflit israélo-palestinien...

@Coriace et @GOUPIL pensent que ce conflit est un bête problème de sectarisme religieux qui engagerait en bloc tout l'occident contre tout le monde musulman, et vice versa.

Un fantasme de guerre de civilisation en somme, mais ce n'est guère plus que leur marotte à la mode neocon qui leur faits penser ça. 

Quand tu fais des hommes de paille pareil, évites de tagguer les gens, ça casse tout. Surtout que je fais partie(pas de chance) des gens qui dissocient entièrement l'Iran de cet attentat massif. Maintenant, si on doit s'amuser a lancer des anathèmes stupide, j'imagine qu'entre celui qui prends en compte la variable religieuse et celui qui l'exclut, celui qui est dans le fantasme est plutôt le second. 

Pas besoin de répondre, tu rejoins mon ignore List.

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il y a 3 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Hamas - Iran  ... Russie - Ukraine 

Twitter - Youtube et du temps...

A choisir, les techno-guerilla tirent un meilleur rendement de manuels open source de fabrication d'armes en tout genre, que d'une succession de liens inter-étatiques complexes. 

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il y a une heure, Ronfly a dit :

Le Pr Biden ordonne un soutien militaire supplémentaire à Israël.

Alors que l'Ukraine étrille déjà les stocks? (ce qui au passage fait dire à certains que c'est la preuve d'un axe russie-iran-hamas. Mouais...)

J'ose espérer qu'on s'est finalement réveillés en France sur la question également au lieu de parler de montées en cadence d'ici 2026.

Modifié par Patrick
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il y a 46 minutes, g4lly a dit :

En quelle honneur et dans quel but?

Les barbus Iraniens nient le droit à l'existence  même d'Israel et tu penses sérieusement qu'Israel va leur laisser le loisir d'avoir la bombe nucléaire ?  Tu es sur que la dissuasion ça marche avec un pays  dont les Martyrs montent au paradis ?

le but sera d'essayer de destabiiser l'Iran et de faire tomber de leur minaret ces despotes qu menacent l'occident mais ne sont même plus en odeur de sainteté dans leur propre pays.

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il y a 26 minutes, olivier lsb a dit :

c'est la modération qui va réussir l'exploit de frapper avant "l'enfer" promis par Tsahal.

EFFECTIVEMENT...

LA MODERATION VA BIENTÔT PASSER EN MODE OPERATIF SI VOUS ETES INCAPABLES DE PRENDRE CETTE SITUATION AVEC UN PEU DE FROIDEUR ET DE DETACHEMENT

Et que vous continuez sur le mode attaque ad hominem

Ah... au fait @GOUPIL  faut pas être surpris se prendre des points pour ton post... :dry:

Que je supprime illico

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Il y a 2 heures, olivier lsb a dit :

Ce documentaire est tout bonnement excellent et avait fait grand cas en Israël à sa sortie. J'ai particulièrement apprécié la réflexion entre actions de sécurité et décisions politiques. D'habitude, ce sont les chercheurs ou des responsables politiques d'opposition qui cherchent à freiner les réflexes "tout sécuritaire" des gens de la police ou du renseignement. Ca parait évident, mais quand ce sont d'anciens directeurs du Shin Beth, avec un bon bilan sécuritaire, qui disent qu'il faut que le politique prenne le relai et que l'agence ne peut pas tout, çà a un certain poids. 

Les interventions avaient été de mémoire diversement appréciées, par le personnel politique notamment et on comprend pourquoi. La charge est lourde et comme tu dis, il ne s'agit pas d'agitateurs gaucho-fragiles mais d'officiers supérieurs ayant présidé la direction du Shin Beth et pris les responsabilités qui en découlent. 

Comme dans le bouquin de Bergman, ce qui transparait en filigrane c'est toujours la même chose: le sécuritaire peut acheter du temps et gérer les crises du court terme, mais les problèmes de fond ne se résolvent jamais à coup d'éliminations ciblées ou d'arrestations. C'est à un échelon politique qu'il faut les résoudre. Sinon l'Histoire repassera les plats. 

J'ai retrouvé la non moins excellente critique qu'avait fait en son temps le blog Abou Djaffar, avec une une éloquence rare et un verbe toujours mordant. C'est très humblement que je constate que j'avais toujours en mémoire les grands traits de ce qu'il fallait retenir de ce documentaire, mais lisez ce texte à défaut de pouvoir regarder le docu. C'est une lecture très agréable. 

https://www.lemonde.fr/blog/aboudjaffar/2015/05/14/gatekeepers/

Citation

Il n’y a pas de morale ici

Il serait donc possible, avec du talent et du travail, de réaliser des documentaires passionnants sur le monde du renseignement, sans caricaturer et sans pour autant renoncer à ses convictions personnelles. A la différence de William Karel, dont le film sur la CIA est avant tout une charge lourdingue et un brin confuse, le cinéaste israélien Dror Moreh a ainsi livré en 2012, avec The Gatekeepers, un travail d’une rare profondeur sur le Shin Beth (ou Shabak, devrait-on dire, le service de sécurité intérieure israélien), et les logiques du contre-terrorisme.

Salué par la critique, récompensé à plusieurs reprises, le film frappe d’abord par sa sobriété et l’audace de son dispositif. Pour la première fois, en effet, six chefs du Shin Beth, (Ami Ayalon, Avi Dichter, Yuval Diskin, Carmi Gillon, Yaakov Peri et Avraham Shalom), répondent, parfois vivement, à un intervieweur et évoquent à la fois l’histoire d’Israël, l’évolution du conflit avec les Palestiniens et la lutte contre le terrorisme.

Entendre ces responsables parler si librement de leur métier, de leurs missions, de leurs échecs comme de leurs succès est évidemment un choc pour le spectateur français, habitué aux productions télévisuelles de commande, aux livres mal documentés et aux articles pris sous la dictée. Il ne faut cependant pas s’arrêter au charme de ce parfum d’inédit et écouter ce que ces professionnels, parmi les plus expérimentés qui soient, ont à dire.

S’il est, naturellement, possible de compléter sa connaissance de l’interminable et tragique affrontement entre Israéliens et Palestiniens grâce à ce documentaire, on peut aussi y trouver une magistrale leçon de choses traitant du renseignement, du terrorisme, et des rapports entre les services de sécurité et le pouvoir politique dont ils dépendent et dont ils sont un outil. Tous différents, les six hauts responsables qui parlent et répondent aux questions énoncent une série de vérités et de constats fondamentaux, qu’il ne serait pas inutile de méditer dans certains ministères, états-majors et services occidentaux.

Sans jamais rejeter l’usage de la violence clandestine, indispensable à l’accomplissement de leur mission, les personnalités interrogées ici constatent que la répression seule, dépourvue de toute réponse politique, accroît in fine la menace combattue. Il ne s’agit évidemment pas d’encaisser les coups sans répondre, bien au contraire. On comprend aisément, d’ailleurs, que les autorités politiques israéliennes, comme d’autres autorités dans d’autres pays, soient obligées de réagir puisque la pratique du terrorisme choisie par les groupes palestiniens, laïcs ou religieux, est une façon d’ouvrir un dialogue. La nature et l’intensité de la répression en retour participent de ce dialogue, certes sanglant, mais aucunement inédit, et les belligérants se parlent donc par-dessus des amoncellements de cadavres et de gravats, testant leur volonté, mettant à l’épreuve leur détermination.

Il existe, évidemment, des façons de sortir de ces échanges de violences, et on a déjà vu deux adversaires, convaincus l’un et l’autre de la nécessité de mettre fin aux tueries, dépasser le cycle action/répression pour se parler, parfois dans le secret de grands hôtels occidentaux, parfois officiellement au cœur de prestigieuses résidences officielles. Rien de tel ici, et aucun de ces maitres espions ne cache son immense frustration devant l’évolution du conflit, succession de d’attentats, d’opérations plus ou moins ciblées sur fond de dérive politique des deux camps.

Il n’est pas possible de comparer le conflit israélo-palestinien à la lutte mondiale contre le jihadisme, mais il est en revanche plus que pertinent de comparer certaines de leurs évolutions. Entendre, ainsi, les chefs du Shin Beth déplorer que l’excellence opérationnelle de leurs méthodes ait éteint toute velléité de réflexion politique renvoie à une réalité que nous connaissons bien, dans les pays occidentaux. La situation est même cruellement résumée par une formule, vertigineuse : gagner toutes les batailles, mais pas la guerre.

L’extrême technicité des moyens mis en œuvre par les services de sécurité et l’armée permet aux autorités de ne jamais se pencher sur le fond de la question : frappes ciblées, opérations secrètes, écoutes, etc. La capacité des Israéliens – et des Occidentaux – à traiter la menace enivre littéralement certains dirigeants, qui se contentent de la gestion de l’incendie mais ne se préoccupent jamais des façons de l’éteindre – à supposer, évidemment que cela soit possible.

Exécutants loyaux d’une stratégie qu’ils peuvent d’ailleurs désapprouver, les responsables qui se confient dans ce documentaire sont d’une terrible lucidité, sur eux, sur leur métier, sur le conflit qui n’en finit pas. Confronté aux phrases terribles de Yeshayahu Leibowitz écrites en 1968,

A state ruling over a hostile population of one million people will necessarily become a Shin Bet state, with all that this implies for education, freedom of speech and thought and democracy. The corruption found in any colonial regime will affix itself to the State of Israel. The administration will have to suppress an uprising on the one hand and acquire Quislings, or Arab traitors, on the other.

Yuval Diskin répond froidement qu’il est d’accord avec chacun des mots. Le passage, très puissant, n’est évidemment pas passé inaperçu et a été largement commenté (par exemple ici et là). L’onde de choc espérée ne s’est cependant pas produite.

Le portrait de groupe qui émerge du film est celui de professionnels fidèles mais lucides, conscients que le pouvoir est exercé par des hommes qui attendent des actes plus que des raisonnements, qui réclament des décisions simples et qui refusent la complexité du monde. Les chefs du Shin Beth, professionnels habitués aux infinies nuances de l’humanité, exécutent les ordres mais n’en pensent pas moins. La défense immédiate du pays en passe par là, mais personne ne s’abuse sur le résultat final et le coût moral de cette posture.

L’impasse dans laquelle se trouve le conflit fait terriblement écho aux échecs des Occidentaux contre les jihadistes. La multiplication des cibles à traiter par les services israéliens pour répondre à l’obsession de sécurité (légitime, mais qui ne fait pas une politique) des gouvernements successifs a conduit à une militarisation excessive du contre-terrorisme. La réponse militaire n’est écartée par principe que par des idéologues dépassés, mais elle ne doit pas être tout. Elle est, surtout, censée produire des effets autres que simplement tactiques.

Comme le rappelle un des interviewés, il s’agit de faire la guerre pour créer une réalité politique meilleure, mais on en est loin. Les opérations incessantes visant à éliminer les terroristes et à casser leurs réseaux n’apportent qu’une réponse ponctuelle à un affrontement qui a plus d’un demi-siècle. Elles ont même leur vie propre, et semblent sans lien réel avec la crise à laquelle elles répondent. Paradoxalement, même, leur efficacité opérationnelle a accru la menace en ôtant tout espoir à l’adversaire, alors que des solutions ont été en vue. La faute n’en revient évidemment pas aux seuls Israéliens, et la campagne d’attentats du Hamas au printemps 1996 est, par exemple, évoquée. Le fait est que, vaincus militairement, politiquement inaudibles, certains Palestiniens ne pratiquent pas le terrorisme pour obtenir un effet politique mais bien pour simplement agir et prouver qu’ils sont encore debout. Le sentiment d’échec et d’impuissance qui imprègne tout le film est résumé, dans une formule qui fait frémir et que l’on peut aisément appliquer au jihad, par un Palestinien expliquant le terrorisme : votre souffrance est notre victoire.

Cette phrase, terrible de détermination et de désespoir, mériterait d’être méditée.

 

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Bon ben voilà une guerre de plus ou une "opération spéciale" vive les années 2020. C'est quoi la prochaine ? les 2 Corées, Taiwan ... ? 

MISÈRE

Et une autre information les US arrivent

 

Modifié par LBP
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il y a une heure, Patrick a dit :

Alors que l'Ukraine étrille déjà les stocks? (ce qui au passage fait dire à certains que c'est la preuve d'un axe russie-iran-hamas. Mouais...)

J'ose espérer qu'on s'est finalement réveillés en France sur la question également au lieu de parler de montées en cadence d'ici 2026.

Peut être sur les fournitures de certaines munitions, systèmes, sous-systèmes ou composants, comme les missiles de intégrés à l'Iron Dome, dont la consommation doit être assez effrayante en ce moment. Le système n'est pas déployé en Ukraine, donc pas de cannibalisation des stocks. 

C'est vrai que vu de France, on a du mal à se figurer plusieurs types de stocks différents pour une même classe d'armes :rolleyes:

Modifié par olivier lsb
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il y a 17 minutes, Coriace a dit :

 

Quand tu fais des hommes de paille pareil, évites de tagguer les gens, ça casse tout. Surtout que je fais partie(pas de chance) des gens qui dissocient entièrement l'Iran de cet attentat massif. Maintenant, si on doit s'amuser a lancer des anathèmes stupide, j'imagine qu'entre celui qui prends en compte la variable religieuse et celui qui l'exclut, celui qui est dans le fantasme est plutôt le second. 

Pas besoin de répondre, tu rejoins mon ignore List.

 

 

Révélation

 

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