Ciders Posté(e) le 18 décembre 2023 Share Posté(e) le 18 décembre 2023 Il y a 6 heures, Shorr kan a dit : Tu penses à la campagne de minage de la Mer Rouge par une puissance inconnue, mais présumée être l'Iran à l'époque ? C'était la Libye ça. Non, je pensais aux RETEX convois, guerre des batteries de missiles, ligne Fahd, barges "civiles" et autres "oh bon sang, une plate-forme irakienne/iranienne/émiratie qui brûle, sûrement une erreur de tir !". En fin de compte, la seule vraie nouveauté ce sont les drones. Tout le reste y était déjà, sauf qu'il s'agissait du golfe Persique. Arabique. Arabo-persique. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 18 décembre 2023 Share Posté(e) le 18 décembre 2023 Il y a 19 heures, Teenytoon a dit : Il va surtout falloir taper les centres de production et les décideurs des pays voyous qui décident de rentrer en guerre contre le monde. Choper leurs financeurs aussi. oh, tu veux dire que la Russie, les Etats Unis d'Amérique, la Chine, l'AS ( ainsi que le RU et nous sans doute) serions assis à coté d'autres pays comme l'Iran ? Moi je veux bien, ça promet d'être intéressant. Après ne serait il pas plus intéressant de résoudre la crise qui provoque cette flambée d'attaques pour éviter que, telle un phénix, elle ne reparte sous une autre forme ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 18 décembre 2023 Share Posté(e) le 18 décembre 2023 (modifié) il y a une heure, rendbo a dit : Après ne serait il pas plus intéressant de résoudre la crise qui provoque cette flambée d'attaques pour éviter que, telle un phénix, elle ne reparte sous une autre forme ? Le conflit israélo-palestinien est juste un prétexte. Sans la volonté de l'Iran de régionaliser le conflit et si on fait abstraction des problèmes moraux que posent ce conflit (exactions sur les civils, bombardements de centres de population, colonisation, fanatisme religieux, etc) ... ben personne n'en aurait rien a faire sur le plan géopolitique si ça n'impactait pas le commerce mondial. Outre le fait qu'il n'y a actuellement aucune perspective de résolution politique long terme où les deux parties pourraient coexister en paix, même si il y a avait un N-ième gel des combats ça repartirai de plus belle dans quelques années. De mon point de vue la multiplication des crises constatée ces derniers temps tient simplement d'une perception de faiblesse ou plutôt de débordement (dans le sens d'avoir trop de choses à gérer) du camp occidental. Tous les autocrates du monde se sentent pousser des ailes et se disent qu'avec toutes les crises simultanées ils pourront faire ce qu'ils veulent dans leur coin sans que les empêcheurs de service viennent y mettre leurs nez parce qu'ils sont occupés ailleurs. Et ces excités sont parfois encouragés par l'Iran (au MO) ou la Russie (en Afrique). Au final, pas grand chose à faire d'autre que de continuer à éteindre les feux un par un afin d'éviter un embrasement généralisé et attendre que les régimes Poutiniens et des Mollahs finissent par s'effondrer d'eux mêmes (en espérant que la Chine ne décide pas que c'est le bon moment d'envahir Taïwan). Modifié le 18 décembre 2023 par Alzoc 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 18 décembre 2023 Share Posté(e) le 18 décembre 2023 il y a 19 minutes, Alzoc a dit : De mon point de vue la multiplication des crises constatée ces derniers temps tient simplement du fait d'une perception de faiblesse ou plutôt de débordement (dans le sens d'avoir trop de choses à gérer) du camp occidental. Tous les autocrates du monde se sentent pousser des ailes et se disent qu'avec toutes les crises simultanées ils pourront faire ce qu'ils veulent dans leur coin sans que les empêcheurs de service viennent y mettre leurs nez parce qu'ils sont occupés ailleurs. Et ces excités sont parfois encouragés par l'Iran (au MO) ou la Russie (en Afrique). A mon avis, les autocrates sont bien "poussés" justement car ça arrange au moins la Russie, et probablement d'autres... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) le 18 décembre 2023 Share Posté(e) le 18 décembre 2023 Il y a 3 heures, Alzoc a dit : Le conflit israélo-palestinien est juste un prétexte. Sans la volonté de l'Iran de régionaliser le conflit et si on fait abstraction des problèmes moraux que posent ce conflit (exactions sur les civils, bombardements de centres de population, colonisation, fanatisme religieux, etc) ... ben personne n'en aurait rien a faire sur le plan géopolitique si ça n'impactait pas le commerce mondial. Outre le fait qu'il n'y a actuellement aucune perspective de résolution politique long terme où les deux parties pourraient coexister en paix, même si il y a avait un N-ième gel des combats ça repartirai de plus belle dans quelques années. De mon point de vue la multiplication des crises constatée ces derniers temps tient simplement d'une perception de faiblesse ou plutôt de débordement (dans le sens d'avoir trop de choses à gérer) du camp occidental. Tous les autocrates du monde se sentent pousser des ailes et se disent qu'avec toutes les crises simultanées ils pourront faire ce qu'ils veulent dans leur coin sans que les empêcheurs de service viennent y mettre leurs nez parce qu'ils sont occupés ailleurs. Et ces excités sont parfois encouragés par l'Iran (au MO) ou la Russie (en Afrique). Au final, pas grand chose à faire d'autre que de continuer à éteindre les feux un par un afin d'éviter un embrasement généralisé et attendre que les régimes Poutiniens et des Mollahs finissent par s'effondrer d'eux mêmes (en espérant que la Chine ne décide pas que c'est le bon moment d'envahir Taïwan). Sauf que visiblement certains "autocrates" ne comprennent pas que l'occident n'est pas engagé militairement dans un conflit. Les russes mènent une guerre très usante pour ses forces et qui l'empêche très clairement aujourd'hui comme pour de nombreuses années à imaginer jouer un rôle principale dans un second conflit ni même à avoir le poids d'influencer comme elle pouvait le faire avant février 2022. L'Iran qui joue avec ses proxys, est-il en train d'affaiblir l'occident et d'obtenir des gains et un avantage? Le Hamas va sans doute passer à trépas dans les mois à venir, retirant de facto à l'Iran un acteur qui pouvait jouer sur un front supplémentaire. Il lui restera essentiellement le Hezbollah mais on peut se demander si Israël ne va pas faire d'une pierre deux coups après son opération à Gaza. Car sans le Hamas, il devient évident que pour Israël le risque du "double front" laissera place à une situation géostratégique différente ou la menace sera celle qui reposera uniquement sur la zone Nord en excluant l'aspect balistique/drone pouvant venir d'Iran, d'Irak ou du Yémen. Le problème justement de la guerre à Gaza pour l'Iran c'est d'assister à l'éviction d'un proxy qui participait à une nuisance/dissuasion régionale. Israël sortira renforcé par la "neutralisation" militaire de la bande de Gaza. Les Houthis jouent un jeu dangereux, montrer qu'ils sont une nuisance est une chose, mais encore faut-il faire le poids si demain certains répliquent. C'est un peu comme le Hamas, ça balance des roquettes, ça fait un raid en Israël, mais après? Sortent-ils renforcés de cette affaire? Le Yémen reste encore divisé, les Houthis ne sont pas dans le contrôle total du pays, il y a des forces qui lui font face et ils ont encore de nombreux ennemis régionaux. Il n'est pas insensé d'imaginer la renaissance d'une opération militaire avec l'appui de nombreux pays qui pourrait se limiter à reprendre le contrôle de la bande côtière avant la zone montagneuse. Là encore, ce serait plus (pour l'occident) dans l'appui de forces terrestres yéménites (voir d'autres pays de la région) que par une invasion façon Irak 2003. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Paschi Posté(e) le 18 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 décembre 2023 Pourquoi les Houtis ne se sont pas déjà pris une volée de Tomahawk ou une grappe de JDAM dans les gencives. Une analyse intéressante de "The Drive" https://www.thedrive.com/the-war-zone/why-hasnt-the-u-s-struck-back-after-red-sea-anti-ship-attacks Ma boîte aux lettres électronique a été inondée de personnes souhaitant savoir pourquoi les États-Unis n'ont pas riposté contre les forces houthies au Yémen après des attaques anti-navires répétées près du détroit de Bab el-Mandeb - l'entonnoir critique qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden. C'est une question tout à fait légitime et la réponse n'est pas aussi simple que certains le laissent entendre. Nous allons donc nous pencher sur la question. L'un des points de vue dominants est que les Houthis "ne comprendront que la force" et que les États-Unis doivent leur rendre la monnaie de leur pièce. Certains déclarent que cela aurait dû se produire après que les premières armes ont été tirées sur des navires, mais particulièrement aujourd'hui. La notion générale de "riposte" englobe un large éventail de réponses potentielles. Celles-ci vont de ripostes proportionnelles à des campagnes beaucoup plus complètes et prolongées, avec différentes vitesses d'escalade qui peuvent être superposées à ces opérations. Ce n'est pas comme si les États-Unis n'avaient jamais fait cela auparavant, et les forces américaines sont engagées dans des opérations cau Yémen par intermittence depuis de nombreuses années. En outre, l'armée américaine a fourni d'autres formes de soutien à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les Houthis dans le passé. Il existe donc un précédent clair en faveur d'une sorte de réponse militaire. Mais en même temps, les circonstances actuelles sont certainement différentes de celles du passé et sont beaucoup plus complexes, avec des conséquences potentielles beaucoup plus importantes. L'ensemble de la région est sur le fil du rasoir. L'Iran et ses mandataires du Hezbollah au Liban ne sont pas encore entrés de plein pied dans le conflit entre Israël et le Hamas, mais il n'est pas exclu qu'ils le fassent. Les attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie sont déjà presque quotidiennes. Les Houthis, à eux seuls, ont la capacité d'augmenter considérablement les attaques contre les forces américaines dans la région, mais nous y reviendrons dans un instant. En d'autres termes, une étincelle majeure peut déclencher un incendie beaucoup plus important qui pourrait être très difficile à contenir. D'un côté, on pourrait donc dire qu'une réponse militaire est exactement ce que les Houthis et leurs soutiens iraniens souhaitent désespérément. Il est tout à fait possible qu'ils veuillent que les États-Unis soient directement impliqués et embourbés dans une facette du conflit entre Israël et le Hamas. Par ailleurs, comme indiqué précédemment, les Houthis ont attaqué Israël à plusieurs reprises de manière directe, mais les forces de défense israéliennes n'ont rien fait. L'IAF est tout à fait en mesure de frapper des cibles houthies, mais elle se retien même après des dizaines de tentatives de frappes. Il est vrai qu'ils ont beaucoup à faire, mais ils ont la capacité de réagir et ils ne le font pas. La persuasion des États-Unis pourrait être un facteur dans la décision, mais le fait est qu'entre les opérations de filtrage de la marine américaine en mer Rouge et le parapluie de défense aérienne avancé d'Israël, ces attaques ont été totalement impuissantes - un gaspillage d'armement. Les attaques menées beaucoup plus près des côtes yéménites contre des navires sans défense sont une autre histoire. Les États-Unis pourraient certainement s'attaquer aux capacités militaires des Houthis. Il existe de nombreux moyens dans la région pour que cela devienne une réalité, mais cela augmenterait les enjeux et pourrait rapidement étendre la crise. Les Houthis disposent d'un arsenal massif et diversifié à longue portée qui a considérablement évolué au cours de la dernière décennie de conflit avec la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Une importante installation américaine se trouve juste de l'autre côté du détroit, à moins de 160 km du Yémen, sous la forme du camp Lemonnier à Djibouti. Cette installation tentaculaire et en constante expansion, qui occupe la moitié sud de l'aéroport international de Djibouti, est l'endroit où la plupart des opérations américaines sur et autour du Yémen ont été historiquement basées. Elle abrite des avions d'opérations spéciales, et parfois un contingent de chasseurs, ainsi que d'autres avions de l'armée américaine et de sous-traitants, et bien d'autres choses encore. Une base de drones associée à proximité est essentielle pour les opérations américaines au-dessus de l'Afrique, de la mer Rouge et du golfe d'Oman. Le fait de voir des vagues constantes de missiles balistiques et de croisière ainsi que des attaques de drones sur ces installations critiques constituerait un énorme problème, tant sur le plan géopolitique que militaire. Les États-Unis mobilisent déjà leurs moyens de défense aérienne pour assurer la couverture des principales bases du Moyen-Orient. Le fait que la Corne de l'Afrique devienne une zone d'engagement de missiles majeurs les mobiliserait encore davantage et mettrait en péril les relations cruciales avec le pays hôte du camp Lemonnier. En outre, les forces houthies peuvent tourner leur arsenal à longue portée vers de nombreuses autres cibles américaines dans la région. Elles pourraient également disposer d'une capacité anti-navires beaucoup plus importante qui n'a pas encore été exploitée. Il y a aussi la question des préparatifs. Les États-Unis disposent-ils au moins des systèmes de défense aérienne dont ils ont besoin sur ces sites potentiellement ciblés qui pourraient faire face à des vagues de frappes à longue portée des Houthis après une opération militaire américaine ? Qu'en est-il des moyens navals pour surveiller la zone en permanence ? Un seul destroyer ne serait pas l'idéal (cela semble être en train de changer à l'heure où nous écrivons ces lignes). Et que se passe-t-il si des attaques sont lancées contre des installations américaines ? Quelle est la réponse à apporter ? Jusqu'où les États-Unis sont-ils prêts à aller dans l'escalade et à quelle vitesse ? Faire frapper des cibles au Yémen par l'armée américaine semble facile, et ce ne serait pas difficile à réaliser sur le plan opérationnel, mais l'escalade qui pourrait s'ensuivre pourrait poser des problèmes tactiques bien plus épineux. Donner du fil à retordre aux Houthis n'est pas du tout la même chose que de les empêcher de lancer des attaques antinavires ou même de les réduire de manière significative. Prévenir les attaques de missiles et de drones antinavires nécessiterait une opération de grande envergure, coûteuse, gourmande en ressources et non limitée dans le temps. Cette opération comprendrait la collecte permanente de renseignements dans une zone très étendue, ainsi que des moyens de frappe prêts à frapper des cibles sensibles au facteur temps sur la base de ces renseignements en temps réel. Les États-Unis sont-ils prêts à aller jusqu'au bout et dans quel but ? Qu'est-ce que les frappes de représailles offrent réellement aux États-Unis ? De la crédibilité ? Une dissuasion générale ? Mais est-ce vraiment le cas pour ceux qui tirent les armes ? Les renseignements indiquent-ils qu'une opération de représailles dissuadera réellement les Houthis à l'avenir ? Si ce n'est pas le cas, les États-Unis ont ouvert la porte à toute une série de questions et d'engagements qui auraient pu rester fermés en jouant un jeu défensif plus long et plus robuste. Ensuite, la question se pose de savoir pourquoi cette tâche incombe à l'Amérique en premier lieu. Pourquoi la protection du trafic maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb devrait-elle incomber à la marine américaine et aux contribuables américains ? Ces questions sont tout à fait justifiées, mais d'une manière générale, la mission de la marine américaine est de maintenir les voies maritimes ouvertes, mais ce sont les acteurs régionaux, en particulier l'Égypte, qui ont le plus à perdre. L'Égypte tire près de 10 milliards de dollars par an de l'exploitation du canal de Suez. Les navires paient des centaines de milliers de dollars pour emprunter le canal, ce qui est considéré comme une aubaine par rapport à la traversée de l'Afrique. Si le Bab el-Mandeb devient trop chaud pour être emprunté, ce que plusieurs grands chargeurs considèrent déjà comme le cas, que vont-ils faire pour l'ouvrir ? L'Arabie saoudite est un autre acteur clé qui a tout intérêt à ce que la mer Rouge reste navigable. Les Saoudiens combattent les Houthis depuis de nombreuses années, mais ce conflit est devenu une entreprise coûteuse dont le Royaume souhaite s'extraire. Cela ne peut que compliquer les choses pour le gouvernement de Riyad, qui cherche également à rétablir les liens avec son rival régional, l'Iran. C'est là qu'une coalition internationale pourrait s'avérer essentielle. L'armée américaine devrait annoncer une telle initiative cette semaine, comme The War Zone l'a rapporté en premier. Cette coalition permet non seulement de répartir les responsabilités et les coûts, mais elle constitue également un front collectif qui se traduit par une véritable projection de puissance contre les actions des Houthis. Si des frappes devaient être menées, elles pourraient elles aussi être partagées ou au moins soutenues par une coalition multinationale. Mais même les opérations de convoyage qui placent les navires commerciaux sous le parapluie défensif direct des navires de guerre de la coalition pourraient contribuer grandement à assurer la sécurité du transport maritime sans entrer dans une guerre de feu avec les forces houthies. Il se peut que cela ait déjà commencé. La Chine est en quelque sorte un joker. Elle aussi dispose d'une base à Djibouti et participe activement aux opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d'Aden et au large de la Corne de l'Afrique. Mais ferait-elle réellement partie d'une telle coalition ? Je ne pense pas que cela se produise, mais cela créerait une situation géopolitique intéressante. Voilà donc quelques réflexions sur la situation actuelle et sur les raisons pour lesquelles le choix de "riposter" est plus compliqué qu'il n'y paraît. En même temps, la situation évolue relativement rapidement et les choses sont clairement sur le point de changer. Des moyens navals supplémentaires seront bientôt déployés dans la région dans le cadre d'une nouvelle opération de sécurité maritime. La question de savoir si cette opération comprendra ou non des actions coercitives sera sans doute bientôt tranchée. Camp Lemonnier Vue aérienne du détroit de Bab el-Mandeb qui est une voie maritime reliant l'océan Indien à la mer Méditerranée via le canal de Suez. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. capmat Posté(e) le 19 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Il y a 16 heures, Paschi a dit : Ensuite, la question se pose de savoir pourquoi cette tâche incombe à l'Amérique en premier lieu. Pourquoi la protection du trafic maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb devrait-elle incomber à la marine américaine et aux contribuables américains ? Ces questions sont tout à fait justifiées, mais d'une manière générale, la mission de la marine américaine est de maintenir les voies maritimes ouvertes, mais ce sont les acteurs régionaux, en particulier l'Égypte, qui ont le plus à perdre. C'est précisément ce qui m'inquiète. Il apparait un énorme déséquilibre entre la présence des forces des USA et celles de l'Europe pour défendre la libre circulation dans ce couloir entre l'Océan Indien et la Méditerranée alors que cette liberté de circulation en Mer Rouge est bien plus essentielle pour l'Europe que pour les USA. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 (modifié) il y a 39 minutes, capmat a dit : C'est précisément ce qui m'inquiète. Il apparait un énorme déséquilibre entre la présence des forces des USA et celles de l'Europe pour défendre la libre circulation dans ce couloir entre l'Océan Indien et la Méditerranée alors que cette liberté de circulation en Mer Rouge est bien plus essentielle pour l'Europe que pour les USA. Et c'est visible maintenant. Comme tout l'équilibre mondial reposait sur les US, maintenant qu'ils ont un concurrent capable de devenir plus gros qu'eux, ils doivent faire appel à leurs alliés qui n'ont que du sang à proposer mais pas de capacités militaires importantes. Vu l'article de the drive posté concernant la mer rouge, on a encore l'impression que l'indépendance industrielle de l'Europe est toujours inenvisageable coté US. Modifié le 19 décembre 2023 par herciv 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 il y a 7 minutes, herciv a dit : Et c'est visible maintenant. Comme tout l'équilibre mondial reposait sur les US, maintenant qu'ils ont un concurrent capable de devenir plus gros qu'eux, ils doivent faire appel à leurs alliés qui n'ont que du snag à proposer mais pas de capacités militaires importantes. Vu l'article de the drive posté concernant la mer rouge, on a encore l'impression que l'indépendance industrielle de l'Europe est toujours inenvisageable coté US. Concernant la logistique maritime, les USA ont clairement passé la main aux européens. Concernant la logistique aérienne et terrestre, les allemands ont une bonne longueur d'avance sur les autres européens et dans le domaine aérien les USA dominent encore les Européens. Pour les axes de défense, les européens restent des supplétifs des USA. Pour l'industrie des transports aériens, l'Europe est en train de monter sur la première marche du podium. Je me demande si les Houthis ne sont pas en train de nous vendre nôtre deuxième porte avions 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 (modifié) il y a 4 minutes, capmat a dit : Je me demande si les Houthis ne sont pas en train de nous vendre nôtre deuxième porte avions Il va falloir faire des porte drone marin et aérien Un mistral ferait bien l'affaire. Modifié le 19 décembre 2023 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 (modifié) il y a 17 minutes, herciv a dit : Il va falloir faire des porte drone marin et aérien Un mistral ferait bien l'affaire. Si on liste les pays "instables" + les états faillit en périmètre élargi de la Mer Rouge, il va falloir du plus costaud qu'un "mistral" porte drones.... Il faut se souvenir que si l'état de Djibouti demeure autonome c'est parce que la France a posté un porte avion sur ses côtes lors de son indépendance, le temps de calmer les instincts prédateurs. Modifié le 19 décembre 2023 par capmat 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Il y a 6 heures, capmat a dit : Si on liste les pays "instables" + les états faillit en périmètre élargi de la Mer Rouge, il va falloir du plus costaud qu'un "mistral" porte drones.... Il faut se souvenir que si l'état de Djibouti demeure autonome c'est parce que la France a posté un porte avion sur ses côtes lors de son indépendance, le temps de calmer les instincts prédateurs. Au moins on en a trois ce qui permet de mettre en place une permanence. Après tu joins un Groupe de frégates AA et ASM. Bon par contre çà va manquer de navires ateliers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Il y a 3 heures, capmat a dit : Il apparait un énorme déséquilibre entre la présence des forces des USA et celles de l'Europe pour défendre la libre circulation dans ce couloir entre l'Océan Indien et la Méditerranée alors que cette liberté de circulation en Mer Rouge est bien plus essentielle pour l'Europe que pour les USA. Ce qui m'a frappé dans cet article est qu'il cite l'Egypte et l'Arabie Saoudite comme pays ayant des intérêts à la libre circulation des navires en Mer Rouge mais a aucune moment l'Europe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Il y a 4 heures, herciv a dit : l va falloir faire des porte drone marin et aérien Pourquoi un porte-drones ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 il y a 7 minutes, pascal a dit : Pourquoi un porte-drones ? Pour étendre une bulle de protection pas trop chère. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 (modifié) Il y a 1 heure, Paschi a dit : Ce qui m'a frappé dans cet article est qu'il cite l'Egypte et l'Arabie Saoudite comme pays ayant des intérêts à la libre circulation des navires en Mer Rouge mais a aucune moment l'Europe. l'Arabie saoudite et l'Egypte ne peuvent pas contourner géographiquement "la crise", l'Europe le peut en contournant l'Afrique. Concernant la dimension politique, les Houthis agissent sous prétexte de solidarité avec la bande de Gaza, avec le sous entendu calculé que s'en prendre aux Houthis correspond à un choix partisan dans ce conflit.........en résumé, c'est un bâton merdeux politique. l'Arabie saoudite et l'Egypte ont probablement choisi de temporiser leurs commentaires et réactions en espérant sortir du labyrinthe en restant à couvert. Modifié le 19 décembre 2023 par capmat 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janmary Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 (modifié) Il y a 1 heure, capmat a dit : l'Arabie saoudite et l'Egypte ont probablement choisi de temporiser leurs commentaires et réactions en espérant sortir du labyrinthe en restant à couvert. Je souscris capmat. L'Arabie Saoudite qui s'était engagé dans un combat - avec d'autre pays du Golf - contre les Houthis dans les années 2015 (si ma mémoire est bonne), commence à s'inquiéter sérieusement des conséquences de ce conflit et cherche désormais à s'en dégager. Les Houthis poussent leurs avantages avec le prétexte d'assistance au "Pays frère de Gaza" pour faire pression contre les pays du Golf. Curieusement, l'Iran - de par ses propos - est moins belliciste depuis les pourparlers / négociations entre Sunnites (Arabie Saoudite) et Chiites (Iran). Modifié le 19 décembre 2023 par Janmary 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 (opex360) Mer Rouge : La France va participer à la coalition navale « Prosperity Guardian » lancée par les États-Unis (…) Outre les États-Unis et la France, cette coalition réunira le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne et les Seychelles. Sollicitée, l’Allemagne a visiblement décidé de ne pas s’y impliquer. Comme l’Égypte, qui est pourtant directement concernée en raison des conséquences de la situation en mer Rouge sur le trafic dans le Canal de Suez. (…) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. capmat Posté(e) le 19 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 décembre 2023 il y a 42 minutes, fraisedesbois a dit : (opex360) Mer Rouge : La France va participer à la coalition navale « Prosperity Guardian » lancée par les États-Unis Sollicitée, l’Allemagne a visiblement décidé de ne pas s’y impliquer. Visiblement, l'Allemagne a décidé de ne pas décider. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hypsen Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Les Seychelles participent, ils ont une capacité ou bien c'est purement symbolique ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Il y a 2 heures, Janmary a dit : Je souscris capmat. L'Arabie Saoudite qui s'était engagé dans un combat - avec d'autre pays du Golf - contre les Houthis dans les années 2015 (si ma mémoire est bonne), commence à s'inquiéter sérieusement des conséquences de ce conflit et cherche désormais à s'en dégager. Les Houthis poussent leurs avantages avec le prétexte d'assistance au "Pays frère de Gaza" pour faire pression contre les pays du Golf. Curieusement, l'Iran - de par ses propos - est moins belliciste depuis les pourparlers / négociations entre Sunnites (Arabie Saoudite) et Chiites (Iran). je pense que les Houtis sont idéologiquement plus enfoncés dans leur hostilité à Israël, tout comme le Hezb libanais. Mais sans doute pas au point de mettre leur position en danger vis à vis de leur voisin. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 19 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 décembre 2023 il y a 30 minutes, Hypsen a dit : Les Seychelles participent, ils ont une capacité ou bien c'est purement symbolique ? Je pense que la coalition antihouti comportera un volet anti-piraterie dans le Golfe d'Aden et la marine seychelloise dispose de plusieurs petits patrouilleurs de 250 tpc qui peuvent effectuer des missions d'escorte dans ce domaine 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 Il y a 5 heures, capmat a dit : l'Arabie saoudite et l'Egypte ne peuvent pas contourner géographiquement "la crise", l'Europe le peut en contournant l'Afrique A voir si l'Europe peut se le permettre à long terme. Par ailleurs cela risque de bouchonner dans le détroit de Gibraltar si les navires venant d'Asie à destination des ports de la Méditerranée s'ajoutent à ceux venant d'Amérique. Il y a 5 heures, capmat a dit : L'Arabie saoudite et l'Egypte ont probablement choisi de temporiser leurs commentaires et réactions en espérant sortir du labyrinthe en restant à couvert. D'accord avec toi Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 19 décembre 2023 Share Posté(e) le 19 décembre 2023 il y a 49 minutes, Paschi a dit : Par ailleurs cela risque de bouchonner dans le détroit de Gibraltar Gibraltar est large 15 km et totalement sécurisé 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 20 décembre 2023 Share Posté(e) le 20 décembre 2023 P'tite question en passant, les cargos entrant en Méditerrannée auront bien la priorité par rapport aux go fast venant de Maroc ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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