Zalmox Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 2 minutes, Boule75 a dit : De quel origine est ce média ? Chine communiste 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 août 2021 Auteur Share Posté(e) le 21 août 2021 2 minutes ago, Boule75 said: De quel origine est ce média ? https://en.wikipedia.org/wiki/CGTN_(TV_channel) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanch Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 (modifié) ... Modifié le 21 août 2021 par Fanch déjà répondu plus haut Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jésus Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 22 minutes, Bastion a dit : Les talibans peuvent ils perdre , malgrès toute leurs arme saisie , et leur supériorité numérique ? Je pense que dans ce conflit comme dans d'autres, la notion de "gagner" ou de "perdre" ne peut pas se compter sur un tableau de celui qui a le plus de moyens. Les talibans ont en quelques jours effectués d'importants mouvements, ils sont d'une certaine manière passé de leurs "planques" diffuses à la campagne pour "résister" à une occupation beaucoup plus urbaine. Il faut énormément de ressources pour contrôler ne serait-ce Kaboul et sans compter les autres capitales provinciales, des ressources qui vont vider l'arrière cours qu'ils occupaient avant, en y laissant que des forces plus secondaires. Ce front anti-taliban ne fait qu'occuper l'un des nombreux "vide" qu'ont laissé les talibans en allant sur Kaboul et ailleurs. Mais au-delà de savoir qui va gagner, c'est surtout qu'on voit déjà aujourd'hui une "opposition" aux talibans, ceux qui résistaient hier aux forces nationales deviennent ceux contre qui ça va résister, ce qui va devenir une autre problématique pour ceux qui pensent tout contrôler. L'autre danger de ce vide afghan, c'est que des groupes terroristes divers et variés y viendront également le combler, le risque de guerre civile est réelle d'ici quelques mois, voir des talibans se faire assassiner dans les rues de Kaboul ne sera pas impossible. Le problème c'est que les n'importe qui peut se faire passer pour des talibans, ces derniers devront vite trouver un uniforme pour s'identifier s'ils ne veulent pas se prendre des couteaux dans le dos. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Former des troupes étrangères: une leçon à tirer du fiasco de l'Afghanistan? http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/08/18/retrait-d-afghanistan-22363.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 7 minutes, Scarabé a dit : Dans ce pays tu peux facilment te fondre dans la masse. Entre eux et les talibans il n'y a pas grande difference. Et ils tournent vite la veste. Euh... Vous parlez des gens du Panchir comme ça ? Qu'un Gulbudin Hekmatyar ("le boucher de Kaboul") ou un Rachid Dostom ne vaille pas mieux que les talibans, soit : tournent casaque, trafiquent, on une fière réputation de tortionnaires, de despotisme, fiabilité nulle ; d'ailleurs le premier est déjà peinard en train de servir de caution inclusive au futur "gouvernement", c'est dire le niveau de diversité. Par contre, les fidèles de Massoud (père) ne peuvent probablement pas être confondus avec ces fanatiques : ils les ont combattus à répétition, je ne crois pas qu'ils aient une tradition de girouette. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jésus Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 13 minutes, Scarabé a dit : En plus ils ont tous des portables une fois les americains partie je pense qu'ils vont leur peter les reseau 4 G et ils vont ce retrouver comme en 2001. Je pense moi aussi, qu'une fois l'évacuation terminée, on va assister à plusieurs frappes américaines sur divers points du pays, non pas pour défaire les talibans, mais pour détruire de l'infrastructure stratégique (qu'ils connaissent parfaitement) et certains armements. Peut-être même que les pistes d'aviation y passeront. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Les fidèles de Massoud (si tant est que ce terme ait un sens aujourd'hui) ne sont pas non plus des enfants de coeur... il y a 40 minutes, Ciders a dit : si négocier est envisageable avec les talibans, bien sur. Évidemment que c'est possible, comme US, RU, CHN, FR et UK entre autres viennent de l'illustrer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 7 minutes, gustave a dit : Les fidèles de Massoud (si tant est que ce terme ait un sens aujourd'hui) ne sont pas non plus des enfants de coeur... Qui a prétendu qu'ils l'étaient ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 10 minutes, gustave a dit : Les fidèles de Massoud (si tant est que ce terme ait un sens aujourd'hui) ne sont pas non plus des enfants de coeur... Je me dis que si on les a laissé crever... c'est qu'ils l'étaient. L'Occident paradoxalement n'aime pas ceux qui sont les moins éloignés de ce qu'il prétend défendre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 21 août 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 3 minutes, Boule75 a dit : Euh... Vous parlez des gens du Panchir comme ça ? Qu'un Gulbudin Hekmatyar ("le boucher de Kaboul") ou un Rachid Dostom ne vaille pas mieux que les talibans, soit : tournent casaque, trafiquent, on une fière réputation de tortionnaires, de despotisme, fiabilité nulle ; d'ailleurs le premier est déjà peinard en train de servir de caution inclusive au futur "gouvernement", c'est dire le niveau de diversité. Par contre, les fidèles de Massoud (père) ne peuvent probablement pas être confondus avec ces fanatiques : ils les ont combattus à répétition, je ne crois pas qu'ils aient une tradition de girouette. J'ai quelques doutes sur la possibilité d'un massoudisme après Massoud, et j'ai quelques doutes sur Massoud lui-même, car on ne nous a jamais présenté en Occident le vrai Massoud, mais une hagiographie de Massoud, un mythe Massoud enjolivé par les professionnels de la mise en récit. https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-1-page-98.htm (1er trimestre 2002) En septembre 2001 sont diffusés le film hagiographique Massoud l’Afghan et un documentaire fait par des femmes afghanes non nommées, qui ont filmé en caméra cachée les exécutions au stade de Kaboul par les Taliban. Après la prise de Kaboul, quelques informations sur la conduite de ces troupes « alliées » commencent à filtrer. Il est clair que les médias français se sont livrés à une autocensure, et ont interdit au public une information objective et équilibrée. Ils ne manquaient pas d’informations, car même si leur connaissance de la région est piètre – aucun journal français n’a de correspondant permanent au Pakistan – les agences de presse, la presse, la télévision étrangères et les sites Internet sont à leur disposition ; ils ont délibérément mis cette information sous le boisseau, et refusé les articles que nous leur avons envoyés. Il faudra attendre le 23 janvier 2002 pour que le film sur les exécutions au stade de Kaboul soit rediffusé en entier (sur ARTE) dans Sorties de ténèbres ? par Saira Shah ; qu’on apprenne que ses autrices sont les femmes de RAWA (Association Révolutionnaire des Femmes Afghanes) [7], pour qu’un autre documentaire, Femmes de Kaboul par Antonia Rados, également réalisé grâce à RAWA, montre la réalité de la vie des femmes après la prétendue « libération », et laisse enfin des Afghanes expliquer ce que les journalistes ont caché pendant quatre mois : que la répression des femmes a commencé avec les Moudjahidins, et non avec les Taliban. Récemment, Télérama a rompu avec le « politiquement correct » au point d’interviewer un musicien afghan qui dit : « Lorsque les communistes sont arrivés au pouvoir en 1979, les possibilités de concerts se sont multipliées et il m’est même arrivé d’aller faire des démonstrations dans les classes de musique des écoles de filles… Les difficultés ont commencé lorsque les moudjahidins sont arrivés en 1992 » [8]. Cette rétention d’informations peut sembler anodine : pourtant, c’est un des dispositifs majeurs de la mise en condition de l’opinion. D’une part, les puissances occidentales ne pouvaient pas admettre qu’elles s’adjoignaient des troupes au sol aussi douteuses ; parce que les Moudjahidins étaient les alliés de la Coalition occidentale, « nous avons idéalisé ces hommes de main… au point d’oublier leur passé » [9][Robert Fisk, « What will the Northern Alliance do in our name…]. D’autre part, pour justifier la guerre aux yeux de l’opinion, il fallait promettre qu’elle visait une « amélioration » du sort des Afghan·e·s, et pas seulement la vengeance américaine ou la consolidation du pouvoir occidental. Or l’opinion n’aurait pas cru aux promesses d’amélioration si elle avait su la vérité sur l’Alliance du Nord. Il fallait opposer, par action – les mensonges éhontés prononcés par les propagandistes habituels comme Bernard-Henri Lévy – mais surtout par omission, les « mauvais » Taliban aux « bons » Moudjahidins, tout au moins tant que ces derniers n’avaient pas gagné. Les soldats de l’Alliance du Nord pillent les maisons et violent les femmes. Les chefs locaux rançonnent les camions tous les 50 km, les transports sont impossibles, la corruption et le désordre empêchent l’application de la Charia. Certains d’entre les Moudjahidins, et surtout les plus jeunes, qui ont pris les idéaux islamiques au sérieux, sont écœurés. Ils partent étudier au Pakistan. Ce sont les étudiants, les Taliban, les fils spirituels et parfois physiques des Moudjahidins. Aussi anticommunistes que leurs pères mais plus disciplinés, plus sérieux, et encore plus fondamentalistes : bref, de bons candidats à l’aide des USA, qui allongent les dollars aux madrasas (écoles coraniques) pakistanaises via l’Arabie saoudite. Et en un an, les Taliban formidablement armés, conquièrent une grande partie du pays et entrent à Kaboul. Quand les Moudjahidins battent en retraite en 1996, ils laissent 50 000 morts rien qu’à Kaboul et la ville en ruines. Ce que six ans de guerre anti-soviétique n’avaient pas réussi à faire, quatre ans de guerre entre factions l’ont accompli. Car les droits des femmes ont été promus et défendus en Afghanistan entre 1978 et 1992 : mais par des gouvernements marxistes ou pro-soviétiques. C’est de cette époque, celle de Amin, Karmak, Taraki et Najibullah, que l’on tire ces statistiques étonnantes sur le grand nombre de femmes médecins, professeures, avocates. Et c’est pas de chance pour les femmes d’Afghanistan : car puisqu’elles étaient défendues par des gouvernements alliés à un ennemi des USA, il a bien fallu les sacrifier. https://time.com/5472411/afghanistan-women-justice-war/ (8 décembre 2018) Malgré les efforts déployés par le gouvernement afghan et les donateurs internationaux depuis 2001 pour éduquer les filles, on estime que deux tiers des filles afghanes ne vont pas à l'école. Quatre-vingt-sept pour cent des femmes afghanes sont analphabètes, tandis que 70 à 80 % d'entre elles sont confrontées au mariage forcé, souvent avant l'âge de 16 ans. Un rapport de septembre a qualifié le programme Promote de l'USAID, doté de 280 millions de dollars, d'échec et de gaspillage de l'argent du contribuable. Ce programme est présenté comme le plus gros investissement jamais réalisé par le gouvernement américain pour faire progresser les droits des femmes dans le monde. Les statistiques gouvernementales de 2014 montrent que 80 % des suicides sont commis par des femmes, ce qui fait de l'Afghanistan l'un des rares endroits au monde où les taux sont plus élevés chez les femmes. Les psychologues attribuent cette anomalie à un cycle sans fin de violences domestiques et de pauvreté. Lors du sommet de l'OTAN, j'ai demandé au président Ashraf Ghani pourquoi deux tiers des filles ne sont toujours pas scolarisées. Il a largement imputé ces chiffres aux efforts d'aide occidentaux mal conçus et mal orientés, qui ne tiennent pas compte des réalités sur le terrain. https://nationalinterest.org/feature/leaving-afghanistan-was-america’s-most-moral-choice-191952 (17 août 2021) Comme l'a souligné Vanda Felbab-Brown de Brookings, écrivant avec l'ancien commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan John R. Allen, en s'appuyant sur des travaux d'enquête qu'elle a réalisés en Afghanistan, Les femmes urbaines peuvent préférer que les combats se poursuivent, notamment parce que les zones urbaines sont beaucoup moins touchées par la guerre que les zones rurales et que leurs parents masculins, en particulier ceux des familles d'élite, supportent rarement les risques liés aux combats sur le champ de bataille. Pour eux, la poursuite et l'intensification de la guerre ont été beaucoup moins coûteuses que pour de nombreuses femmes rurales. Il n'est pas surprenant que le régiment de parachutistes des médias ait ainsi trouvé un pays désireux de poursuivre la guerre, désireux de voir les forces américaines rester et les frappes aériennes américaines se poursuivre - et un pays qui allait changer profondément sous de nouveaux dirigeants. Le tableau dans les zones rurales était plus compliqué, ont écrit Felbab-Brown et Allen : Pour de nombreuses femmes rurales, en particulier dans les zones pachtounes mais aussi parmi d'autres groupes ethniques minoritaires ruraux, la vie réelle n'a pas beaucoup changé depuis l'ère des talibans, malgré l'autonomisation juridique formelle. Elles dépendent toujours entièrement des hommes de leur famille pour obtenir la permission d'accéder aux soins de santé, de fréquenter l'école et de travailler. [...] Les femmes afghanes des zones rurales - où vivent environ 76 % des femmes du pays - subissent les ravages des combats sanglants qui s'intensifient entre les talibans, les forces gouvernementales et les milices locales. La perte de maris, de frères et de pères dans les combats génère non seulement un traumatisme psychologique pour elles, mais compromet aussi fondamentalement leur survie économique et leur capacité à mener leur vie quotidienne. Ils écrivent : "La paix est une priorité absolue pour certaines femmes rurales, même un accord de paix très proche des conditions des Talibans." L'enquête de Felbab-Brown n'est pas le seul point de données ici. 2018 a vu un mouvement de paix public en Afghanistan, qui a fait pression sur les talibans comme sur le gouvernement, avec des manifestants marchant pieds nus sur des centaines de kilomètres en terrain dangereux pour montrer leur soutien à un processus de paix. Des voix comme celles des femmes rurales ou des marcheurs pour la paix ne s'inscrivent pas dans un récit propre du bien et du mal, d'une bataille entre la modernité en minijupe et la barbarie barbue. La guerre coûtait à l'Afghanistan des dizaines de milliers de vies et provoquait régulièrement des déplacements massifs, et de nombreux Afghans en étaient venus à préférer la paix à tout prix. 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Il y a 2 heures, herciv a dit : Donc on a un américain qui décrit que les soldat américains ne l'ont pas pris en charge alors qu'il avait un enfant et que de l'autre côté des anglais semblaient réussirent à coordonner leurs efforts d'évacuation avec les talibans .... Chercher l'erreur ! je n'arrive pas à te dire que je suis déçu du comportement des Americains ; je n'en attendais pas d'autre, de leur part. Les avoir comme alliés est un point contre nous. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Ce passage aussi est pas mal : https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-1-page-98.htm (1er trimestre 2002) Quand il s’agit des droits des femmes, c’est-à-dire des droits humains, la question qui se pose à propos d’une guerre est toujours, à la fin, la même : quels sont les maux pires que la guerre pour une population ? À quel moment la guerre devient-elle préférable ? Dire que la guerre est bénéfique pour les femmes afghanes, c’est décider qu’il vaut mieux pour elles mourir sous les bombes, mourir de faim, mourir de froid, que de vivre sous les Taliban. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jésus Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 11 minutes, christophe 38 a dit : Les avoir comme alliés est un point contre nous. Les avoir comme ennemi est un point pour nous? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bastion Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 J'ai une question , pourquoi les talibans n'envoie pas toute leur force écraser les résistants au taliban dans la région de Panjshir ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 (modifié) il y a 17 minutes, Bastion a dit : J'ai une question , pourquoi les talibans n'envoie pas toute leur force écraser les résistants au taliban dans la région de Panjshir ? Ils consolident la conquête récente du reste du pays, commencent à gérer les hazaras et attendent probablement que les occidentaux aient fini d'évacuer. Ils ont aussi un gouvernement légal à mettre en place et assurer sa reconnaissance en Asie ainsi qu'au Moyen-Orient. Modifié le 21 août 2021 par Chronos 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 (modifié) il y a 37 minutes, Wallaby a dit : J'ai quelques doutes sur la possibilité d'un massoudisme après Massoud, et j'ai quelques doutes sur Massoud lui-même, car on ne nous a jamais présenté en Occident le vrai Massoud, mais une hagiographie de Massoud, un mythe Massoud enjolivé par les professionnels de la mise en récit. https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-1-page-98.htm (1er trimestre 2002) En septembre 2001 sont diffusés le film hagiographique Massoud l’Afghan [...] Le 9 septembre 2001 Massoud l'Afghan est assassiné par les talibans car il est le seul à représenter localement une menace crédible pour eux, probablement le seul personnage charismatique avec lequel l'ISI n'arrive pas à s'entendre... Le film date de 1998. Massoud l'Afghan est d'abord un livre de Christophe de Pontfilly, non ? Je l'ai lu voilà longtemps. Je n'ai pas le souvenir d'un ouvrage "hagiographique", même si l'auteur est évidemment séduit par le personnage. Est-ce un pur paladin ? Non : il a dû composer (avec Dostom notamment, un "seigneur de guerre" sanglant), faire avec ses moyens pour lutter contre les soviétiques comme contre les talibans. Mais il était constant, fiable, et effectivement modéré. Ce n'est pas lui qui fait le siège de Kaboul, mais Hekmatyar ; lui défend la ville. Son fils n'a pas fui ni transigé : c'est déjà une indication. il y a 32 minutes, Wallaby a dit : https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-1-page-98.htm (1er trimestre 2002) Quand il s’agit des droits des femmes, c’est-à-dire des droits humains, la question qui se pose à propos d’une guerre est toujours, à la fin, la même : quels sont les maux pires que la guerre pour une population ? À quel moment la guerre devient-elle préférable ? Dire que la guerre est bénéfique pour les femmes afghanes, c’est décider qu’il vaut mieux pour elles mourir sous les bombes, mourir de faim, mourir de froid, que de vivre sous les Taliban. Rendez-vous, soumettez-vous ! Comme si se soumettre aux talibans n'était pas, pour elles, mourir un peu chaque jour, mourir tout court souvent et de manière arbitraire. C'est toi qui listait les taux de suicide des femmes plus haut... A une époque on avait des gens par chez nous qui professaient vouloir "vivre libre ou mourir" : c'est bien sûr un dilemme tragique, mais ce qui est proposé par Daesh, les talebs & co, c'est de vivre en mort ; je conçois qu'on n'en veuille à aucun prix. il y a 12 minutes, Chronos a dit : Ils consolident la conquête récente du reste du pays, commencent à gérer les hazaras et attendent probablement que les occidentaux aient fini d'évacuer. Sur ordre du Pakistan et avec la bénédiction de la Chine. Ils sont impatients mais se réfrènent. Modifié le 21 août 2021 par Boule75 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Le 15 août 2021, Kaboul tombe aux mains des talibans. La mission des forces de la coalition en Afghanistan s’achève, 20 ans après, dans le chaos. Elle laisse derrière elle d'innombrables personnes désespérées et encore plus de promesses non tenues. Chassé du pouvoir par les États-Unis et leurs alliés en 2001, le mouvement islamiste radical a profité du retrait des derniers soldats américains pour reconquérir le pays à la vitesse de l’éclair. Quel avenir attend la population, et plus particulièrement les femmes ? Alors que ceux qui ont cru à la liberté et à la démocratie risquent d’en payer le prix fort, les personnes qui le peuvent fuient en masse le pays. ARTE Regards a suivi deux hommes et une femme tout au long de l’avancée des talibans : Nasrin Nawa, ex-journaliste pour la BBC ; Wahed Sadad, qui était traducteur pour la Bundeswehr, l’armée allemande ; et Shafic Gawhari, devenu PDG de la plus grande entreprise de médias du pays, Tolo News. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/aug/19/afghanistan-crisis-britain-foreign-policy-delusional Si les atrocités commises par les talibans sont largement comprises, celles commises par les forces occidentales et leurs alliés ont été délibérément ignorées. Comme me l'a dit l'auteur et expert de l'Afghanistan Anand Gopal, les talibans se sont pratiquement évaporés en 2001. Mais les politiciens afghans du nouveau gouvernement ont exploité le désir des États-Unis d'éliminer les "méchants" en prétendant à tort que leurs opposants étaient des partisans des talibans. Des massacres, des arrestations massives, des perquisitions et des tortures ont suivi. Les forces progouvernementales ont recruté des enfants comme soldats, tandis que la police locale afghane - une milice progouvernementale de 30 000 hommes mobilisée par les États-Unis - a assassiné des civils, commis des fraudes et s'est livrée à des vols, des viols, des enlèvements, des trafics de drogue et des extorsions. La force de protection de Khost, soutenue par la CIA, a supervisé des violations similaires des droits de l'homme : ses victimes allaient de garçons de 14 ans à des anciens de 60 ans. Comme le dit Human Rights Watch, un mythe central était que les hommes forts, les seigneurs de guerre et les commandants afghans que les États-Unis avaient choisis comme alliés pour évincer les talibans "pouvaient contribuer à assurer la sécurité et la stabilité, malgré leurs antécédents d'abus". C'est le contraire qui s'est produit. Dès le début, les forces anti-talibans ont attaqué des villages, violé des femmes, exécuté sommairement des civils et volé du bétail et des terres. Les centres de détention afghans étaient remplis de prisonniers qui étaient battus, étouffés et soumis à des chocs électriques. Selon la Cour pénale internationale, les forces armées américaines et la CIA pourraient avoir commis des crimes de guerre en torturant les détenus. Gopal me dit qu'il y a eu des "dizaines d'Abu Ghraib" en Afghanistan qui n'ont pas été signalés. Les frappes aériennes ont tué des milliers de civils et ont été suivies de ce que Human Rights Watch décrit comme "des enquêtes médiocres et des paiements de condoléances peu fréquents". Selon les données de l'ONU, au cours des cinq dernières années, 40 % de toutes les victimes civiles des frappes aériennes étaient des enfants. Entre 2017 et 2020, le nombre de victimes civiles des bombes occidentales a bondi de plus de 300 %. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/aug/20/west-nation-building-fantasy-afghanistan-boris-johnson Quant à l'armée "formée à l'occidentale", l'un de ses formateurs m'a dit que c'était surtout pour la forme. Une puissance occupante ne pouvait pas motiver les jeunes locaux à tuer leurs compatriotes qui pourraient bientôt les gouverner. Il a prédit à juste titre : "Ils rentreront simplement chez eux." Cela fait maintenant 22 ans que Tony Blair a prononcé un discours à Chicago pour faire la leçon aux États-Unis sur sa doctrine d'intervention internationale. Il voulait que l'Occident envahisse des pays du monde entier, non pas pour se défendre, mais pour sauver les gens de l'oppression. Il s'agit d'une reformulation du concept victorien d'impérialisme moral d'Alfred Milner. Les politiciens britanniques, de gauche comme de droite, sont depuis longtemps mal à l'aise face à l'abandon du Milnerisme comme visage acceptable de l'empire. Le maintien de l'ordre au niveau mondial est en quelque sorte inscrit dans l'ADN politique de la Grande-Bretagne. Toutes les guerres d'agression de Blair ont été acclamées à la Chambre des communes. De nombreuses personnes ont parlé cette semaine du "déclin de l'Occident", déplorant l'effondrement de l'autorité morale américaine. Pourtant, ces théories sont hors sujet. La croyance que nos valeurs morales sont en quelque sorte dénuées de sens si elles ne sont pas imposées à ceux qui ne les partagent pas est un fanatisme impérialiste. La domination occidentale a tué environ 240 000 personnes en Afghanistan depuis 2001, soit plus que les talibans n'ont jamais fait. Ce n'est pas la morale qu'elle a laissée derrière elle, mais le désordre. Si vous demandez aux contribuables de dépenser des milliards pour la défense, vous avez besoin de quelque chose à montrer pour cela. Vous prétendez donc, comme Johnson l'a fait dans son étrange conversation avec Biden cette semaine, que des "gains" ont été réalisés en Afghanistan. Vous accusez les non-interventionnistes, comme l'a fait l'ancien leader conservateur William Hague, de démontrer "l'affaiblissement de l'esprit occidental". Dans une récente chronique, Hague a appelé la Grande-Bretagne à continuer d'envahir des pays étrangers lorsque "notre humanité commune l'exige". Ce faisant, il ressemblait au pape Urbain convoquant la première croisade. L'historien américain Francis Fukuyama, spécialiste de la guerre froide, a récemment écrit que les États-Unis "ne sont pas susceptibles de retrouver leur statut hégémonique antérieur, et ne devraient pas y aspirer". 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Il y a 2 heures, Scarabé a dit : Former des troupes étrangères: une leçon à tirer du fiasco de l'Afghanistan? http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/08/18/retrait-d-afghanistan-22363.html Excellent de la part de M. Chapleau. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 8 minutes, Boule75 a dit : Excellent de la part de M. Chapleau. C'est une discussion qu'on avait déjà eu quelque part sur ce forum et ou j'avais posé la question de savoir ce que donnerait une armée formée à l'occidentale dans un contexte (tribalisme, clientélisme, manque de support technique, corruption etc) qui ne lui est pas favorable. La conclusion est évidente .... pour la seconde fois après l'Irak (on pourrait même ajouter le Yémen tiens) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Et l'Afrique globalement... A l'exception de certains pays comme le Niger qui ont su concilier évolution politique, adaptation des forces de sécurité, discussion avec les rebelles... Certes cela implique de reconnaitre ces derniers... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 il y a 7 minutes, gustave a dit : Et l'Afrique globalement... A l'exception de certains pays comme le Niger qui ont su concilier évolution politique, adaptation des forces de sécurité, discussion avec les rebelles... Certes cela implique de reconnaitre ces derniers... La clé de la solution nigérienne, c'est la prise en compte des chefferies traditionnelles, du pluralisme ethnique et une certaine forme de laïcité. Ce faisant, des problèmes de fond peuvent-être traité. Cela n'en demeure pas moins fragile. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 21 août 2021 Share Posté(e) le 21 août 2021 Et des accords avec les djihadistes... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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