herciv Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 45 minutes, g4lly a dit : Avoir une ambassade c'est reconnaître les dirigeants ... implicitement. Parce qu'il y a une alternative ? Reconnaitre un pouvoir c'est déjà négocier avec lui. Les ambassades ne sont qu'un moyen pour faciliter les contacts. Les négociations ont déjà commencé avec les Français et les US au moins. Le retour des ambassades n'est qu'une question de jours tout au plus de semaines. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 28 août 2021 Auteur Share Posté(e) le 28 août 2021 7 minutes ago, herciv said: .. Les négociations ont déjà commencé avec les Français et les US au moins. Le retour des ambassades n'est qu'une question de jours tout au plus de semaines. Le dialogues avec les talibans a toujours existé ... ca n'a rien de nouveau c'est B-A-ba de la "diplomatie" ... Sauf qu'il y a des choses secretes ... des choses discretes ... et des choses publiques. Un ambassade à Kaboul c'est public ... ... faire causette à Doha c'est "discrets" ... Faire causette sans que ca se sache dans les médias c'est secret ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Il y a 1 heure, g4lly a dit : Sauf si ça sert de levier pour obtenir des gages ... Ou la possibilité de finir l'évacuation des derniers occidentaux ou ex-collaborateurs d'occidentaux qui restent sur place. Bon : que font les suisses ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 C'est moi ou la twittosphere de defense allemande et les medias allemands sont en transe sur cette évacuation de Kabul ? Les TV allemandes au pieds des A400M pour applaudir les soldats de retour. AKK qui fait des calins au Général Arlt en mode tu m'a sauvé la vie. Le Gen Arlt armé d'un G36 même pour les interviews... Spasskoi là ??? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 28 août 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 août 2021 Ben ils ont gagné quoi. Victoire, tout ça. Ils ont même ramené la cafetière personnelle du général. C'est dire l'ampleur du succès. 1 14 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 C'est d'un ridicule à en être navrant. Ils se rendent compte que c'est le plus gros échec de l'OTAN dans son histoire et un désastre dans le jeu geopolitique entre les US et la Chine ? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 28 août 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 1 minute, Chimera a dit : C'est d'un ridicule à en être navrant. Ils se rendent compte que c'est le plus gros échec de l'OTAN dans son histoire et un désastre dans le jeu geopolitique entre les US et la Chine ? Disons que pour eux, on dirait qu'ils ont l'impression d'avoir réussi une OPEX. C'est un sentiment nouveau pour la Bundeswehr. 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 (modifié) il y a 23 minutes, Chimera a dit : C'est moi ou la twittosphere de defense allemande et les medias allemands sont en transe sur cette évacuation de Kabul ? [...] Spasskoi là ??? Je me demande si ce n'est pas pour mieux couvrir les manquements dans la gestion de la crise. Les élections parlementaires sont pour le 26 septembre prochain. Or, le couple Merkel-AKK et plus généralement la coalition CDU/CSU et SPD ont été assez largement critiquées pour leur manque de réactivité au regard de l'évolution de la situation sur le théâtre afghan. Ceux-là se couvrent généralement en expliquant que nombre de forces occidentales ont été prises de vitesse et qu'ils ne sont donc pas les seuls à avoir raté un truc. Sans compter que les modalités très parlementaires du processus de décision allemand n'ont pas forcément facilité les choses. Dernièrement (j'écris cela de mémoire et espère ne pas trahir la réalité des faits) des juristes se demandaient si l'intervention menée par les troupes allemandes en terres afghanes respectait encore le mandat adopté auparavant parce qu'il était fait mention dans les textes d'une intervention en appui du gouvernement afghan... Et il n'est pas tout à fait sûr que celui-ci existe encore. il y a 18 minutes, Ciders a dit : Ils ont même ramené la cafetière personnelle du général. C'est dire l'ampleur du succès. On fait du body-count sur les dosettes ? Modifié le 28 août 2021 par Skw 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 52 minutes, Chimera a dit : C'est d'un ridicule à en être navrant. Disons que la Bundeswehr s'est bougée, quand même : ils ont au final sur cette période évacué plus de monde que la France, un peu moins que les anglais seulement, assuré une permanence médicale par un avion spécialisé (je ne sais pas s'il servi au final), déployé des moyens conséquents donc, et à faible préavis, en zone de guerre, trouvé des relais pour s'assurer d'une base-relais proche du théâtre afghan, participé à des missions d'exfiltration hors de l'aéroport, sans perdre de monde. Ca n'arrive pas tous les jours quand même. il y a 52 minutes, Chimera a dit : Ils se rendent compte que c'est le plus gros échec de l'OTAN dans son histoire et un désastre dans le jeu geopolitique entre les US et la Chine ? Peut être mais c'est un peu hors sujet : ils ont monté une opération significative au débotté, ils en reviennent sans casse, pourquoi ne pas s'en féliciter ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 (modifié) Il y a 2 heures, Boule75 a dit : Ou la possibilité de finir l'évacuation des derniers occidentaux ou ex-collaborateurs d'occidentaux qui restent sur place. Bon : que font les suisses ? A la demande des US on leur fourni un contingent pour couvrir le départ de leurs troupes Plus sérieusement l'évacuation de nos ressortissants, des employés locaux de la Direction du développement et de la coopération avec leurs familles, avec l'aide de la Bundeswehr, est terminée. Il ne resterait plus que 11 suisses sur place https://www.lematin.ch/story/berne-a-boucle-son-operation-devacuation-863635446854 https://www.eda.admin.ch/eda/fr/dfae/dfae/aktuell/newsuebersicht/2021/08/newsfeed-afghanistan.html Modifié le 28 août 2021 par Paschi 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 54 minutes, Skw a dit : Sans compter que les modalités très parlementaires du processus de décision allemand n'ont pas forcément facilité les choses. Dernièrement (j'écris cela de mémoire et espère ne pas trahir la réalité des faits) des juristes se demandaient si l'intervention menée par les troupes allemandes en terres afghanes respectait encore le mandat adopté auparavant parce qu'il était fait mention dans les textes d'une intervention en appui du gouvernement afghan... Et il n'est pas tout à fait sûr que celui-ci existe encore. Cela expliquerait pourquoi il vient d'y avoir (25 août) un nouveau vote au Bundestag pour ratifier la toute dernière mission d'évacuation probablement non couverte par les termes du mandat précédent : https://www.spiegel.de/politik/deutschland/bundestag-beschliesst-evakuierungseinsatz-in-afghanistan-a-d4d32900-e061-404b-87bc-69dbfb11eecb Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 https://www.lci.fr/international/en-direct-une-nouvelle-attaque-probable-tension-extreme-a-l-aeroport-de-kaboul-2193842.html Je vois que l'Italie est le pays n°1 des pays européens en nombre de ressortissants afghans sortis de Kabul ... 5000 La France depuis le 15/08: 2600 afghans sortis Mais a t on qq. part une idée des nombres de Afghan et de Français / Ou européens / sortis de Kabul depuis une plus longue période ? Puisque la France aurait anticipé ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 8 minutes, Wallaby a dit : Cela expliquerait pourquoi il vient d'y avoir (25 août) un nouveau vote au Bundestag pour ratifier la toute dernière mission d'évacuation probablement non couverte par les termes du mandat précédent : https://www.spiegel.de/politik/deutschland/bundestag-beschliesst-evakuierungseinsatz-in-afghanistan-a-d4d32900-e061-404b-87bc-69dbfb11eecb En effet, il s'agit d'un approbation rétroactive pour l'engagement de soldats de la Bundeswehr dans cette opération d'évacuation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Il y a 1 heure, Chimera a dit : C'est moi ou la twittosphere de defense allemande et les medias allemands sont en transe sur cette évacuation de Kabul ? Les TV allemandes au pieds des A400M pour applaudir les soldats de retour. AKK qui fait des calins au Général Arlt en mode tu m'a sauvé la vie. Le Gen Arlt armé d'un G36 même pour les interviews... Spasskoi là ??? Le KSK qui a une image a redorer... il y a 23 minutes, Boule75 a dit : Disons que la Bundeswehr s'est bougée, quand même : ils ont au final sur cette période évacué plus de monde que la France, un peu moins que les anglais seulement, assuré une permanence médicale par un avion spécialisé (je ne sais pas s'il servi au final), déployé des moyens conséquents donc, et à faible préavis, en zone de guerre, trouvé des relais pour s'assurer d'une base-relais proche du théâtre afghan, participé à des missions d'exfiltration hors de l'aéroport, sans perdre de monde. Ca n'arrive pas tous les jours quand même. Peut être mais c'est un peu hors sujet : ils ont monté une opération significative au débotté, ils en reviennent sans casse, pourquoi ne pas s'en féliciter ? C'est clair qu'en terme urgence/projection, c'est pas mal du tout ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a une heure, Skw a dit : Je me demande si ce n'est pas pour mieux couvrir les manquements dans la gestion de la crise. Les élections parlementaires sont pour le 26 septembre prochain. Or, le couple Merkel-AKK et plus généralement la coalition CDU/CSU et SPD ont été assez largement critiquées pour leur manque de réactivité au regard de l'évolution de la situation sur le théâtre afghan. Ceux-là se couvrent généralement en expliquant que nombre de forces occidentales ont été prises de vitesse et qu'ils ne sont donc pas les seuls à avoir raté un truc. Sans compter que les modalités très parlementaires du processus de décision allemand n'ont pas forcément facilité les choses. Dernièrement (j'écris cela de mémoire et espère ne pas trahir la réalité des faits) des juristes se demandaient si l'intervention menée par les troupes allemandes en terres afghanes respectait encore le mandat adopté auparavant parce qu'il était fait mention dans les textes d'une intervention en appui du gouvernement afghan... Et il n'est pas tout à fait sûr que celui-ci existe encore. On fait du body-count sur les dosettes ? En effet, les partis d'opposition ne sont pas avars de critiques : https://www.dw.com/de/afghanistan-debakel-setzt-bundesregierung-unter-druck/a-58909429 La débâcle en Afghanistan met la pression sur le gouvernement fédéral Les services de renseignement et le gouvernement fédéral ont-ils échoué dans leur évaluation de la situation en Afghanistan ? Les critiques fusent de toutes parts. Une commission d'enquête est également envisageable. La commission de l'intérieur du Bundestag et la commission parlementaire de contrôle (PKGr) se sont réunies pour des sessions spéciales. L'accusation est que le gouvernement fédéral a complètement sous-estimé l'avancée des talibans islamistes militants. Le chef du Service fédéral de renseignement (BND), chargé du renseignement extérieur, Bruno Kahl, a répondu aux questions des députés. Les autorités responsables ont expliqué que, selon leurs conclusions, les récents développements à Kaboul et en Afghanistan n'étaient pas prévisibles, a déclaré le chef de la commission parlementaire Roderich Kiesewetter (CDU) après coup. Stephan Thomae, chef adjoint du groupe parlementaire FDP et membre du PKGr, a été plus explicite. Il a déclaré que le BND avait "complètement mal évalué la situation en Afghanistan". Dans le même temps, M. Thomae a souligné que l'analyse des erreurs de renseignement ne constituait pas une exonération pour le gouvernement fédéral. Le politicien du parti de gauche André Hahn, qui avait participé aux deux sessions spéciales, a déclaré que le gouvernement n'avait "aucun plan" pour secourir les forces locales afghanes au cours des dernières semaines. Au lieu de cela, il y a eu des "querelles" sur les responsabilités et des "querelles pour savoir qui était responsable". Konstantin von Notz, chef adjoint du parti des Verts, qui est également membre du PKGr, estime que de nombreuses questions restent sans réponse. Indépendamment de cela, de plus en plus de voix s'élèvent pour que la débâcle de l'Afghanistan soit traitée par une commission d'enquête parlementaire. Le leader adjoint des Libres Démocrates, Wolfgang Kubicki, dit compter sur un tel comité après les élections du Bundestag, fin septembre. Ulla Jelpke, du Parti de la Gauche, y est également favorable. La présidente de la commission des affaires intérieures du Bundestag, Andrea Lindholz, députée de la CSU, est également ouverte à cette idée. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phacochère Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Le monde / Afghanistan : les Etats-Unis déclarent avoir mené des frappes et tué un membre de l’Etat islamique https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/28/afghanistan-les-etats-unis-declarent-avoir-mene-des-frappes-et-tue-un-membre-de-l-etat-islamique_6092591_3210.html " L’ambassade des Etats-Unis a demandé aux ressortissants américains de quitter « immédiatement » les abords de l’aéroport de Kaboul dans une alerte de sécurité." 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Il y a 2 heures, Wallaby a dit : Cela expliquerait pourquoi il vient d'y avoir (25 août) un nouveau vote au Bundestag pour ratifier la toute dernière mission d'évacuation probablement non couverte par les termes du mandat précédent : https://www.spiegel.de/politik/deutschland/bundestag-beschliesst-evakuierungseinsatz-in-afghanistan-a-d4d32900-e061-404b-87bc-69dbfb11eecb L'exécutif avait donné mandat pour cette évacuation d'urgence. Une disposition légale permet à titre exceptionnel - en cas de "danger imminent" et de missions "de sauvetage de personnes dans des situations particulièrement dangereuses" - que la disposition puisse être validée par le Bundestag a posteriori. https://www.bundestag.de/dokumente/textarchiv/2021/kw34-de-afghanistan-855300 (pour ceux qui veulent avoir une idée des postures des différents partis allemands - en complément de ce qu'a pu poster @Paschi - ne pas hésiter à passer cette note au traducteur automatique / pas le temps de mon côté pour faire cela bien) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Il y a 2 heures, Paschi a dit : En effet, les partis d'opposition ne sont pas avars de critiques : https://www.dw.com/de/afghanistan-debakel-setzt-bundesregierung-unter-druck/a-58909429 La débâcle en Afghanistan met la pression sur le gouvernement fédéral Les services de renseignement et le gouvernement fédéral ont-ils échoué dans leur évaluation de la situation en Afghanistan ? Les critiques fusent de toutes parts. Une commission d'enquête est également envisageable. La commission de l'intérieur du Bundestag et la commission parlementaire de contrôle (PKGr) se sont réunies pour des sessions spéciales. L'accusation est que le gouvernement fédéral a complètement sous-estimé l'avancée des talibans islamistes militants. Le chef du Service fédéral de renseignement (BND), chargé du renseignement extérieur, Bruno Kahl, a répondu aux questions des députés. Les autorités responsables ont expliqué que, selon leurs conclusions, les récents développements à Kaboul et en Afghanistan n'étaient pas prévisibles, a déclaré le chef de la commission parlementaire Roderich Kiesewetter (CDU) après coup. Stephan Thomae, chef adjoint du groupe parlementaire FDP et membre du PKGr, a été plus explicite. Il a déclaré que le BND avait "complètement mal évalué la situation en Afghanistan". Dans le même temps, M. Thomae a souligné que l'analyse des erreurs de renseignement ne constituait pas une exonération pour le gouvernement fédéral. Le politicien du parti de gauche André Hahn, qui avait participé aux deux sessions spéciales, a déclaré que le gouvernement n'avait "aucun plan" pour secourir les forces locales afghanes au cours des dernières semaines. Au lieu de cela, il y a eu des "querelles" sur les responsabilités et des "querelles pour savoir qui était responsable". Konstantin von Notz, chef adjoint du parti des Verts, qui est également membre du PKGr, estime que de nombreuses questions restent sans réponse. Indépendamment de cela, de plus en plus de voix s'élèvent pour que la débâcle de l'Afghanistan soit traitée par une commission d'enquête parlementaire. Le leader adjoint des Libres Démocrates, Wolfgang Kubicki, dit compter sur un tel comité après les élections du Bundestag, fin septembre. Ulla Jelpke, du Parti de la Gauche, y est également favorable. La présidente de la commission des affaires intérieures du Bundestag, Andrea Lindholz, députée de la CSU, est également ouverte à cette idée. Imaginons que le gouvernement allemand renseigné par ses services secrets et éclairé par les scénarios de ses analystes décide de quitter l'Afghanistan trois mois avant tout le monde. Cela aurait été interprété comme un Sonderweg pro-russe, pro-chinois et le gouvernement aurait été assailli de critiques en sens inverse : excès de prudence, pas assez de courage, pas assez de solidarité... La France, qui a commencé ses évacuations en mai a été critiquée... par l'Allemagne : https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-finalement-la-france-eu-raison-devacuer-600-afghans-en-mai L’évacuation avait créé des remous avec des partenaires européens qui n’avaient pas été consultés, dont l’Allemagne, qui avait affirmé avoir besoin de tout son personnel sur place pour mener à bien sa politique d’aide, et certaines ONG qui avaient craint pour leur sécurité et leurs activités. Mais finalement, la décision n’aura pas été “prématurée”, constate le Telegraph. “Les scènes de chaos qu’on a vues ces derniers jours à l’aéroport de Kaboul le montrent.” 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 28 août 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 août 2021 Serge Michailov : éloge en creux des Soviétiques et leçons pour le Mali : https://www.iris-france.org/159688-lechec-du-nation-building-en-afghanistan/ (24 août 2021) Petraeus, qui venait de rédiger le manuel de contre-insurrection de l’armée américaine, chiffra alors les besoins en police et armée de l’Afghanistan à 600 000 hommes. Ce chiffre de 600 000 hommes correspondait aux effectifs de l’armée algérienne au plus fort de la guerre civile, en 1997/1998 – sachant que les populations de l’Afghanistan et de l’Algérie étaient à peu près équivalentes. Le coût lié à la formation, l’équipement et l’entretien d’une telle armée afghane fit hurler quelques sénateurs américains et, après de difficiles négociations, l’objectif fut ramené à 350 000. Or en 2009, les effectifs atteignaient péniblement 60 000 hommes, dont à peu près la moitié étaient réellement disponibles compte tenu des absences, des désertions et des besoins de formation. Les Pachtounes, dont les familles étaient menacées par les talibans, n’osaient déjà plus s’engager. L’armée a ainsi été construite sur une base tadjike et non multiethnique, ce qui l’a considérablement fragilisée. Le temps que les budgets soient négociés et approuvés à Washington, puis les recrutements engagés, vers 2011, soit dix ans après le début de l’intervention américaine, les effectifs des forces de sécurité afghanes s’élevaient à environ 130 000 hommes, dont les meilleurs officiers avaient été formés par les Soviétiques. Il faut en effet noter qu’au cours de leur occupation et avant de se retirer en 1989, ces derniers avaient construit une armée afghane qui s’est révélée capable en 1990/1991 de tailler en pièces les moudjahidines soutenus par le Pakistan et financés par la CIA. Le régime de Najibullah installé par Moscou a ainsi survécu pendant les deux ans où les financements du Kremlin étaient encore disponibles. Il serait sans doute encore en place et l’Afghanistan peut-être en paix si Ronald Reagan avait eu l’intelligence, lorsque Mikhaïl Gorbachev a décidé de jeter l’éponge, de se substituer aux Russes pour financer ce régime laïque qui n’avait rien de communiste. À la même époque, on constate d’ailleurs que, en Irak, les erreurs de Washington furent bien pires, car les Américains ont alors délibérément détruit un appareil d’État structuré. Paul Bremer, le proconsul américain de l’Irak en 2003/2004, a systématiquement démoli l’appareil d’État irakien, en licenciant sous prétexte de débaasification, l’armée, la police et l’administration irakiennes, ceci à la grande colère de Colin Powell qui mesura immédiatement le désastre mais ne put s’y opposer. En Afghanistan, on estime que 80 % des financements extérieurs échappaient à tout contrôle des responsables afghans et court-circuitaient délibérément le budget et les institutions afghanes. Cette façon de procéder, qui a exaspéré Ashraf Ghani lorsqu’il était ministre des Finances, limitait certes corruption et détournements de fonds, mais en contournant le problème au lieu de le traiter. Le traiter aurait impliqué des changements dans les équipes dirigeantes d’une douzaine d’institutions clés et le démantèlement des réseaux de corruption alimentant autant de réseaux politico-ethniques. Pour Karzaï, une telle mesure était impensable. Seuls les Américains auraient pu soulever la question. Mais ils avaient d’autres préoccupations. Dans certains cas, comme celui, pourtant crucial, de l’énergie, où le ministre Ismaïl Khan était un grand chef de guerre de la région de Hérat, placé là car Karzai voulait reprendre le contrôle des douanes à Hérat… les donateurs ont préféré ne pas s’occuper de ce secteur et Kaboul est restée pour cette raison pendant près de dix ans dans le noir. Tous ces mécanismes ont été parfaitement analysés et documentés par Sarah Chayes dans un livre remarquable. L’écart entre les salaires versés par les donateurs (dont les ONG) et la fonction publique afghane se situait dès 2004/2005 dans un rapport de 1 à 5, voire de 1 à 10. Cette situation a provoqué un exode de tout le personnel de l’administration ayant un minimum de compétences techniques ou managériales vers les projets financés par les donateurs. J’ai eu un temps comme chauffeur un directeur de l’administration à qui son salaire de fonctionnaire ne permettait plus de payer son loyer. Au lieu d’être ainsi renforcées par l’aide internationale, les principales institutions étatiques ont été vidées de leurs rares compétences techniques pour être remplacées par des projets d’une durée limitée financés par les bailleurs. Une fois le projet exécuté, l’équipe projet était dispersée. Les programmes de formation, qui furent très nombreux, permettaient au personnel des administrations qui avait bénéficié de cette formation de fuir vers les projets. Cette mécanique infernale interdisait toute efficacité institutionnelle à la formation. Le caractère dysfonctionnel de l’ensemble de cet appareil d’État afghan et non seulement de l’armée a ainsi beaucoup joué dans l’effondrement final de ce régime. Le « système Karzaï », qui impliquait ainsi des « achats » de loyauté, reposait in fine sur une corruption qui a pris une dimension exceptionnelle, favorisée par le trafic de l’opium. Cette corruption, qui a affecté tout le fonctionnement de l’appareil d’État, a joué un rôle non négligeable dans la désaffection générale de la population vis-à-vis du régime. Elle a considérablement fragilisé l’État afghan tel qu’il s’est construit plutôt mal que bien depuis 2002, crédibilisant la propagande des talibans et facilitant leur enracinement dans la population rurale. Il est à cet égard remarquable de noter le parallèle avec la fin du régime sud-vietnamien, lui aussi décrédibilisé et rongé par la corruption. La méthode de Joe Biden, consistant à décider d’abandonner un jour un peuple parce qu’on a changé de politique, est également inacceptable. D’autres sorties moins lamentables étaient possibles pour les Américains. Même les Soviétiques, qui ont quitté l’Afghanistan en bon ordre, en furent capables. Il devrait être établi une bonne fois pour toutes qu’on ne peut manifestement pas remettre sur pied un pays en crise grave avec des dizaines de bailleurs de fonds refusant toute coordination significative, initiant des centaines de projets éphémères, sans compter 2000 ONG et leur milliers de petits projets ! Les donateurs doivent impérativement accepter, dans ces pays en crise ou en conflit, au minimum deux révisions radicales de leurs méthodes d’intervention : En premier, reconnaître comme une priorité l’appui à la construction d’un appareil d’État moderne en portant leurs efforts tout particulièrement sur les questions régaliennes, y compris la réforme de la justice et des services de sécurité. Ils ont encore pour principe de ne pas s’intéresser à ces secteurs dits de « souveraineté ». C’est une grave erreur encore répétée au Mali actuellement. En second, l’exemple afghan, mais il s’est malheureusement répété au Mali, montre que la coordination des donateurs, qui devrait être centralisée à un niveau très élevé (premier ministre de préférence), n’est pas ou est mal assurée par le gouvernement bénéficiaire. En Afghanistan, le montant des ressources affectées de 2002 à 2007 au développement rural ne dépassait pas 4 % du montant total de l’aide affectée au pays. Il est par ailleurs notable de remarquer que la table ronde de 2015 consacrée au Mali affectait également moins de 4 % à ce secteur alors que dans chacun de ces deux pays l’activité rurale est fondamentale. 5 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 En regardant, je me demande si l'EI ne peut pas finir par prendre le dessus sur les Talibans. Incroyable, à 18 minutes il y a même un porte-paroles talibans qui fait une interview en anglais ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 Il y a 1 heure, Wallaby a dit : Imaginons que le gouvernement allemand renseigné par ses services secrets et éclairé par les scénarios de ses analystes décide de quitter l'Afghanistan trois mois avant tout le monde. Cela aurait été interprété comme un Sonderweg pro-russe, pro-chinois et le gouvernement aurait été assailli de critiques en sens inverse : excès de prudence, pas assez de courage, pas assez de solidarité... La France, qui a commencé ses évacuations en mai a été critiquée... par l'Allemagne : https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-finalement-la-france-eu-raison-devacuer-600-afghans-en-mai L’évacuation avait créé des remous avec des partenaires européens qui n’avaient pas été consultés, dont l’Allemagne, qui avait affirmé avoir besoin de tout son personnel sur place pour mener à bien sa politique d’aide, et certaines ONG qui avaient craint pour leur sécurité et leurs activités. Mais finalement, la décision n’aura pas été “prématurée”, constate le Telegraph. “Les scènes de chaos qu’on a vues ces derniers jours à l’aéroport de Kaboul le montrent.” Peut-être que, tout comme les Français, le gouvernement Allemand aurait été critiqué mais au final les évènement leurs auraient donnés raison. Par contre je ne comprends pas pourquoi, le fait d'évacuer certains ressortissants Allemands et d'accélérer l'évacuation des collaborateurs Afghans et leurs familles (ce qui d'ailleurs était réclamé par une partie de la classe politique allemande - SPD, Die Linke et Die Grüne) aurait été interprété comme un Sonderweg pro-russe ou pro-chinois ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 11 minutes, Paschi a dit : Peut-être que, tout comme les Français, le gouvernement Allemand aurait été critiqué mais au final les évènement leurs auraient donnés raison. Par contre je ne comprends pas pourquoi, le fait d'évacuer certains ressortissants Allemands et d'accélérer l'évacuation des collaborateurs Afghans et leurs familles (ce qui d'ailleurs était réclamé par une partie de la classe politique allemande - SPD, Die Linke et Die Grüne) aurait été interprété comme un Sonderweg pro-russe ou pro-chinois ? De façon générale un certain type de commentariat explique que tout retrait en deçà d'une position expansionniste maximaliste de l'empire américain est un apaisement coupable de l'ennemi sur le modèle de Munich 1938. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 il y a 15 minutes, Kiriyama a dit : En regardant, je me demande si l'EI ne peut pas finir par prendre le dessus sur les Talibans. Incroyable, à 18 minutes il y a même un porte-paroles talibans qui fait une interview en anglais ! Certainement pas à moyen ou court terme, les dernières estimations sur ses effectifs varient d’un minimum de 500 à quelques milliers de combattants, d’après un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU publié en juillet.https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/quelle-menace-représente-letat-islamique-en-afghanistan/ar-AANLu3O Par contre, si à long terme la situation sécuritaire, alimentaire et sanitaire ne s'améliore pas et que cela reste un bordel généralisé, cela peut être un terreau propice au développement de l'EI comme cela l'a été en Irak et Syrie. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 28 août 2021 Share Posté(e) le 28 août 2021 En attendant le PAM a besoins de 200 millions de dollars pour couvrir ses besoins jusqu'à la fin de l'année et le nombre de personnes qui se dirigent vers la famine a désormais atteint 14 millions. Ceci en raison de la conjonction entre le conflit en cours, la sécheresse et la pandémie de COVID-19, a déclaré mardi 24 août le directeur général du Programme alimentaire mondial (PAM), en demandant une réaction rapide des dirigeants politiques. https://www.ouest-france.fr/monde/afghanistan/14-millions-d-afghans-sont-menaces-par-la-famine-alerte-le-programme-alimentaire-mondial-60ac8ece-0507-11ec-8432-332f83f8decd https://www.journaldemontreal.com/2021/08/23/afghanistan--le-programme-alimentaire-mondial-doit-survivre Plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays depuis début 2021 - et le nombre de personnes forcées de fuir continue d’augmenter. https://www.unhcr.org/fr/crise-en-afghanistan.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant