olivier lsb Posté(e) le 3 juin Share Posté(e) le 3 juin Et dans la foulée, sur la même thématique: Euromore, le nouveau Russia Today. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/06/02/euromore-nouvelle-arme-de-la-guerre-informationnelle-russe_6236946_4355770.html Citation Euromore, nouvelle arme de la guerre informationnelle russe Par Lucas Minisini, Maxime Vaudano, Thomas Eydoux et Damien Leloup Publié hier à 19h00 EnquêteDes organisations proches du Kremlin ont financé la création d’un site d’informations censé prendre le relais de ses médias d’Etat RT et Sputnik, interdits en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine. En suspendant la diffusion en Europe de Russia Today (RT) et Sputnik, le 2 mars 2022, l’Union européenne (UE) pensait « ferm[er] les vannes aux médias russes contrôlés par l’Etat ». Bannies des moteurs de recherche et des réseaux sociaux, les deux publications se voyaient brutalement coupées de leur audience européenne. Des documents confidentiels consultés par Le Monde révèlent aujourd’hui que la Russie n’a pas tardé à s’organiser pour contourner ces sanctions, en tentant de faire émerger un média alternatif, nommé Euromore. Lancé le 31 mars 2022, le site se présente comme « une publication européenne indépendante avec un bureau éditorial dans le royaume de Belgique ». En réalité, il est piloté par Rusfuture, une fondation moscovite présidée par le politologue ukrainien Yuriy Kot, connu pour ses positions prorusses. Euromore a aussi reçu un soutien financier de la part de Pravfond, une autre organisation russe proche des services de renseignement, sous sanctions européennes, dont les priorités sont directement validées par le ministère russe des affaires étrangères. Si le montant total de ce financement est inconnu, un contrat évoque un soutien d’un peu plus de deux millions de roubles (environ 20 000 euros) pour la seule année 2024. La quarantaine de documents internes de Pravfond, obtenus par nos partenaires de la télévision publique danoise, DR, auprès d’une source au sein d’un service de renseignement européen, ne laissent aucun doute sur l’objectif du projet Euromore : créer une « alternative significative » à RT et Sputnik, tout en les aidant à « diffuser le[ur]s principaux récits » après leur interdiction en Europe. Extrait et traduction d’un document interne de Pravfond sur le projet Euromore. DR De fait, les thématiques prioritaires couvertes par Euromore – « opération spéciale en Ukraine », « russophobie en Europe » et « protection de la langue russe » – s’alignent clairement avec la doxa russe. Le site relaie les discours de personnalités politiques occidentales sélectionnées pour leur « attitude constructive à l’égard de la Russie » : le premier ministre hongrois, Viktor Orban, le président serbe, Aleksandar Vucic, ou encore l’eurodéputé Hervé Juvin (ex-Rassemblement national). Dans ses directs vidéos sur YouTube, Euromore donne la parole à des figures prorusses bien connues : l’ancien espion américain Larry Johnson, l’analyste suisse Jacques Baud, la juriste française Karine Bechet-Golovko ou encore le producteur russo-américain Igor Lopatonok, récemment épinglé pour sa participation à des projets de documentaires hagiographiques sur les dictateurs Alexandre Loukachenko et Ilham Aliev, en collaboration avec le réalisateur américain Oliver Stone. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 3 juin Share Posté(e) le 3 juin Partie 2 Citation Contributeurs à leur insu Euromore est pourtant loin d’avoir réussi à prendre le relais des médias d’Etat russes interdits, qui disposaient de véritables rédactions en Europe et d’audiences considérables. Si l’équipe d’Euromore revendique, dans un rapport confidentiel envoyé à ses financeurs consulté par Le Monde, dix millions de visiteurs par mois et quatre millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, ces chiffres sont probablement très surestimés. La plate-forme ne compte que 5 000 abonnés sur sa chaîne Telegram – en sommeil depuis un an – et tout juste deux sur YouTube. Dans les centaines de contenus promus chaque mois sur le site comme des contributions originales, beaucoup se révèlent être des textes repris des sites personnels ou des réseaux sociaux des auteurs. Ainsi, Karine Bechet-Golovko assure par mail au Monde qu’elle n’écrit jamais de contenus inédits pour Euromore, « une des nombreuses plates-formes » qui se contentent de reprendre ses mots à leur compte, avec son accord. Parfois, le site prorusse ne s’embarrasse même pas de l’autorisation de ses contributeurs. En décembre 2023, après avoir remarqué que ses interviews vidéo publiées sur Telegram sont toutes repostées sur Euromore, le journaliste israélien Alexander Waldman indique au Monde avoir sommé la plate-forme prorusse « d’arrêter ce piratage » dans les plus brefs délais – ce qu’elle n’a pas fait. Dans son rapport interne, l’équipe d’Euromore dressait pourtant la liste de plusieurs personnalités de premier plan « invitées » à écrire sur le site : Tino Chrupalla, le leader du parti d’extrême droite allemand AfD, Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York et bras droit de Donald Trump, ou encore le lanceur d’alerte Edward Snowden. Mais on ne trouve à ce jour aucune de leurs signatures sur la plate-forme. Contactée, l’ancienne présidente du Rassemblement national Marine le Pen, qui figure également sur cette liste, fait savoir qu’elle n’a jamais été jointe par Euromore. « C’est la première fois que j’en entends parler », assure un conseiller. Sous le radar des autorités La révélation par Le Monde et ses partenaires de l’opération Euromore résonne avec le « Russiagate » qui secoue l’UE depuis quelques semaines. La justice belge enquête sur des soupçons d’ingérence russe dans les institutions européennes depuis la révélation, par les services de renseignement tchèques, qu’un autre site d’information, Voice of Europe, rémunérait plusieurs élus d’extrême droite pour la publication de contenus prorusses. La plate-forme Euromore, elle, a pour l’instant réussi à rester sous les radars des autorités. Plus confidentielle, elle a surtout pris le soin de gommer toute connexion avec le régime russe. « Pour que le site fonctionne dans le contexte de la politique de sanctions des pays occidentaux, le projet a été lancé sur le domaine européen “.eu” », précise l’un de ses documents internes. Pour se distancier de Moscou, le site revendique une adresse belge dans un centre d’affaires de Woluwe-Saint-Lambert, en périphérie de Bruxelles. Sur place, à quelques kilomètres des institutions européennes, on ne trouve pourtant aucune trace d’un bureau de la plate-forme. Le numéro de téléphone de contact belge affiché sur le site renvoie quant à lui vers une boîte vocale en langue russe. Extrait et traduction d’un document interne de Pravfond sur le projet Euromore. DR Contactée par courriel, la rédaction du site réfute en bloc tout lien avec des organisations russes, tout comme Rusfuture dément être derrière le projet. Une certaine Margarita Waldman, qui se présente comme « journaliste citoyenne » de nationalité israélienne vivant entre Bruxelles et Tel-Aviv, assure être la rédactrice en chef du site, aux côtés d’une douzaine de journalistes, qui se consacrent à « éviter la troisième guerre mondiale vers laquelle nous sommes aujourd’hui poussés ». Jusqu’à cet échange, le nom de cette éditrice n’avait jamais été mentionné publiquement par Euromore, sur son site ou ses réseaux sociaux. Euromore n’est pas le premier projet des fondations Pravfond et Rusfuture. En 2017, elles avaient déjà mis sur pied Golos Pravdy (« la voix de la vérité »), un site « d’opposition » revendiquant « une vision objective » sur « les événements en Ukraine », au sujet desquels interviennent des relais notoires de la rhétorique gouvernementale russe, comme l’ancien militaire français Adrien Bocquet. Repéré par les autorités ukrainiennes, le site a été bloqué dans le pays en mars 2019, puis déréférencé par Facebook dans la foulée, avant de renaître sous le nom Golos.eu. Rien de tel pour Euromore, dont les contenus sont toujours référencés sur Google Actualités, YouTube et Telegram. « Aujourd’hui, cette plate-forme reste discrète mais elle pourrait prendre de l’ampleur à n’importe quel moment », met en garde une source de renseignement européenne. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 27 juin Share Posté(e) le 27 juin Le GDI, les « services » Taliban, pardon: de l’Émirat Islamique d’Afghanistan (EIA) DG_GDI: Abdul Haq Wasiq (wiki), depuis le 07.09.21 NB: Entre 2002-2014, ce dernier a été détenu extra-judiciairement à Guantanamo. Libéré, avec 4 comparses (les 5 de Guantanamo (wiki) en échange du sergent (US Army) Bowe Bergdahl, qui était détenu prisonnier par… le clan HaQQaNi. (Autant dire que ces 5 là, qui aujourd’hui occupent des postes clés au sein du gvt « par intérim » de l’EIA, sont depuis lors des obligés d’Haqqani.) bref… photo: Légende Date: 04.06.2024 Localisation: Qasr Al Watan, palais présidentiel, Abu-Dhabi, Émirats Arabes Unis. À droite le DG_GDI: Abdul Haq Wasiq En face, qui lui serre la pogne, à gauche de la photo: Président Mohammed bin Zayed Al Nahyan (MbZ), le local de l’étape, qui reçoit. Et au milieu, la barbe noire, au dessus de la tête de laquelle (la barbe) plane un drone, pardon: une fatwa de 10millions USD émise par le FBI. Pire! Laquelle, sous sanction ONU, n’a pas le droit de voyager à l’étranger puisqu’on n’a pas le droit de l’accueillir. J’ai nommé: la barbe à Sirajuddin HaQQaNi (aka: j’ai des steaks) DG_réseauHQQN, et MININT_EIA Le droit international est piétiné. Soit. C’est son premier voyage officiel à l’étranger (et pour cause). Les Haqqani et les EAU entretiennent de bons et durables rapports. Au moins depuis les années 80 du siècle dernier (rapport au financement du Jihad, mais chut). Or donc, pendant que DG_GDI rencontrait son homologue Émirien Arabe Uni (Tahnoon bin Zayed Al Nahyan, demi-frère d’MBZ et Conseiller à la Sécurité Nationale) pour causer boutique, Sirajuddin et MBZ se sont certainement entretenus du Grand Jeu, pardon: de grande stratégie & big business: investissements en Afghanistan, Asie Centrale, connectivités, Chine toussa. Et puis après, la délégation Talibane s’est envolée pour La Mecque, KSA, afin d’accomplir le Hajj. Quelqu’un sait-il si la CIA a droné la mecque récemment? Ah, on me répond que non: Siraj est rentré sain et sauf à Kaboul hier. Nous voilà rassurés. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 5 juillet Share Posté(e) le 5 juillet Un article intéressant sur une opération de guerre informationnelle du SVR (source The Insider & Der Spiegel) : “Morality and ethics should play no part”: Leaks reveal how Russia's foreign intelligence agency runs disinformation campaigns in the West Michael Weiss, Roman Dobrokhotov, Christo Grozev 4 July 2024 https://theins.ru/en/politics/272870 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 14 juillet Share Posté(e) le 14 juillet #GDI (Afghanistan) La directive pour empêcher les fuites a fuité 12.07.2024 Les services de renseignement des talibans émettent une directive pour empêcher les fuites (X) La tristement célèbre direction générale du renseignement des talibans (GDI) a émis une directive à toutes ses sous-directions, tant au niveau central que provincial, leur demandant d’éviter de diffuser des vidéos, des photos et des enregistrements vocaux. La directive, signée par le directeur général du GDI, Mawlawi Abdulhaq Wasiq, vise à limiter les fuites d’informations sensibles. Cette directive fait suite à la récente fuite d’un message vocal attribué au Dr Bashir, directeur du département 376 (contre-espionnage), qui a mis en évidence d’importants conflits internes entre les membres des talibans dans la province de Nangarhar. La directive notait que de telles fuites profitent à l’ennemi en exposant les vulnérabilités au sein de l’organisation. Depuis leur retour au pouvoir à Kaboul, les talibans ont cherché à restreindre l’accès à l’information. Cependant, le GDI a eu du mal à contrôler les fuites d’informations sensibles, s’appuyant souvent sur WhatsApp pour les communications officielles et la diffusion de documents confidentiels. Les critiques soutiennent qu'Abdulhaq Wasiq n'a pas réussi à établir et à maintenir une discipline de renseignement efficace au sein du GDI. La fuite de cette dernière directive est considérée comme une nouvelle indication de son incapacité à protéger l'organisation contre les violations internes. 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 juillet Share Posté(e) le 23 juillet (modifié) https://www.space.com/how-the-cia-kidnapped-a-soviet-moon-probe-during-the-space-race Comment la CIA a « kidnappé » une sonde lunaire soviétique pendant la course à l'espace Afin de mieux comprendre comment l'Union soviétique construisait les engins destinés à la Lune, la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis a effectué un travail d'espionnage clandestin sur une exposition soviétique en 1959. Une équipe de la CIA a démantelé une exposition « Lunik 2 » afin de documenter les techniques et technologies utilisées par l'Union soviétique. L'opération inhabituelle menée de nuit par la CIA concernait du matériel spatial soviétique de l'étage supérieur qui était transporté dans le cadre d'une exposition destinée à promouvoir les réalisations industrielles et économiques de l'Union soviétique. « Une équipe d'agents de la CIA a eu un accès illimité à l'exposition pendant 24 heures. Il s'est avéré qu'il ne s'agissait pas d'une réplique, mais d'un système entièrement opérationnel comparable au Lunik 2 ». L'équipe a démonté le véhicule, ajoute le communiqué, « a photographié toutes les pièces sans le sortir de sa caisse avant de tout remettre en place, obtenant ainsi des informations inestimables sur sa conception et ses capacités ». « L'enlèvement du Lunik » a été documenté dans une étude historique « aseptisée » de la CIA qui a été déclassifiée et rendue publique en 1995. Plus récemment, en juin 2020, John Greenewald, fondateur du Black Vault, une archive de plus de deux millions de pages obtenues du gouvernement par la loi sur la liberté de l'information (FOIA), a publié le document sous une forme non aseptisée qui indique, en sous-titre, « Obtenir des marques d'usine à l'intérieur d'un véhicule spatial soviétique à étage supérieur ». Ces marquages ont ensuite été analysés et détaillés dans un « Markings Center Brief » qui a révélé l'identification probable du producteur de l'étage Lunik et le fait qu'il s'agissait du cinquième exemplaire fabriqué. L'identification de trois fabricants de matériel électrique qui ont fourni des composants, et même le système de numérotation des pièces, vraisemblablement utilisé pour d'autres matériels spatiaux soviétiques, ont également été détaillés. Essayer de remettre les choses en place, puis refermer la caisse a été l'un des moments les plus cocasses et les plus risqués de cette aventure. « La première tâche, qui consistait à remettre l'orbe dans son panier, s'est avérée être la partie la plus délicate et la plus longue de toute la nuit de travail », note le document. En effet, la conception des compartiments du nez et des moteurs ne permettait pas d'obtenir un guidage visuel pour réassembler facilement le matériel spatial. Modifié le 24 juillet par Wallaby 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 26 juillet Share Posté(e) le 26 juillet Un article sur Kirill Griaznov, arrêté en France pour des activités d'espionnages en lien avec une possible volonté de déstabiliser les JO de Paris 2024 : https://theins.ru/en/politics/273350 J'en déduis quelques petites choses : - j'avais personnellement l'impression que le GRU était plus brouillon que le FSB. Visiblement pas que... ; - la Russie semble vraiment être passé en mode "guerre" avec ses SR, pour envoyer de telles baltringues en mission. Clairement le mec est dangereux, quand même déployé. J'imagine que l'idée c'est "balek", il faut du volume ; - si on ne prend que de telle brêle, ça en dit long sur les autres, les bons, qui opèrent probablement en soum-soum actuellement. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 26 juillet Share Posté(e) le 26 juillet Il y a 2 heures, Polybe a dit : Un article sur Kirill Griaznov, arrêté en France pour des activités d'espionnages en lien avec une possible volonté de déstabiliser les JO de Paris 2024 : https://theins.ru/en/politics/273350 J'en déduis quelques petites choses : - j'avais personnellement l'impression que le GRU était plus brouillon que le FSB. Visiblement pas que... ; - la Russie semble vraiment être passé en mode "guerre" avec ses SR, pour envoyer de telles baltringues en mission. Clairement le mec est dangereux, quand même déployé. J'imagine que l'idée c'est "balek", il faut du volume ; - si on ne prend que de telle brêle, ça en dit long sur les autres, les bons, qui opèrent probablement en soum-soum actuellement. Je vous promet je savais pas ! https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/26/sncf-le-trafic-des-tgv-tres-perturbe-vers-l-ouest-le-nord-et-l-est-apres-des-actes-de-malveillance_6258552_3224.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août #CIA 29.08_ Bill Roggio (Long War Journal), furax, se paie la CIA (via substack, pas de lien dsl): Le directeur adjoint de la CIA affirme à tort que les talibans combattent Al-Qaïda Toutes les preuves [lesquelles? Les rapports de l’ONU sont des « preuves »?] indiquent le contraire. Les talibans ont aidé Al-Qaïda à construire son infrastructure après le retrait américain. Le directeur adjoint Cohen ignore les faits ou est politiquement compromis. Dans le dernier effort des responsables américains pour faire la cour aux talibans, David Cohen, le directeur adjoint de la CIA, affirme que les talibans ont « pris en charge l’effort de combattre » Al-Qaïda. Cohen a bien sûr tort, car il n’y a eu exactement aucune opération talibane signalée ciblant le réseau d’Al-Qaïda en Afghanistan. En fait, toutes les preuves disponibles montrent que les liens des talibans avec Al-Qaïda ont considérablement augmenté depuis le retrait américain en août 2021. Cohen a fait cette déclaration scandaleuse lors d’une « conférence sur la sécurité nationale à Rockville, dans le Maryland », selon NBC News. Il a également déclaré que la CIA avait gardé le contact avec les talibans alors qu’ils dirigeaient désormais l’Afghanistan, rappelant au groupe son engagement à veiller à ce que le pays ne redevienne pas un terrain d’entraînement pour des attaques terroristes à l’étranger : « Nous avons collaboré avec eux, tout au long de cette période, de diverses manières, alors qu’ils s’efforçaient de combattre à la fois Al-Qaïda et ISIS-K », a déclaré Cohen. « Et donc ce n’est pas une sorte de « mission accomplie ». Mais il convient de noter qu’en Afghanistan aujourd’hui, les prédictions désastreuses ne se sont pas réalisées », a-t-il déclaré. Il est vrai que les talibans combattent l’État islamique (EI), car les deux sont des ennemis mortels. L’EI exige que les talibans prêtent serment d’allégeance à son calife et rejoignent son programme de construction du califat, mais les talibans refusent. Cependant, Cohen ne pourrait pas se tromper davantage sur la volonté des talibans de se joindre à « l’effort de lutte » contre Al-Qaïda. Il cite l’assassinat de l’ancien émir d’Al-Qaïda, Ayman al Zawahiri, à Kaboul, la capitale afghane, en 2022 comme « un exemple de succès dans la lutte contre le terrorisme ». Pourtant, Zawahiri a été tué par un drone américain alors qu’il se réfugiait dans une maison sécurisée gérée par un lieutenant de Sirajuddin Haqqani, l’un des deux émirs adjoints des talibans et ministre de l’Intérieur de l’Émirat islamique d’Afghanistan. Il n’existe aucune preuve que les talibans aient aidé à l’assassinat de Zawahiri ; le groupe refuse même d’admettre qu’il a été tué à Kaboul. Au contraire, la présence de Zawahiri à Kaboul sous l’aile du chef taliban sans doute le plus dangereux et le plus influent doit être considérée comme un échec de la lutte contre le terrorisme, ainsi que comme la preuve de l’échec du retrait américain du pays. Une fois encore, rien ne prouve que les talibans aident les États-Unis à cibler le réseau d’Al-Qaïda en Afghanistan. Toutes les données indiquent le contraire : les talibans aident Al-Qaïda à rétablir son infrastructure en Afghanistan. Je n’entrerai pas dans les détails ici, car j’ai écrit sur ce sujet ad nauseam dans le Long War Journal de FDD. Cependant, l’équipe de soutien analytique et de surveillance des sanctions des Nations Unies a énuméré comment Al-Qaïda a étendu son réseau en Afghanistan, et voici un échantillon de ces faits: - Al-Qaïda « utilise toujours l’Afghanistan comme un refuge permissif sous les talibans ». - Al-Qaïda a établi des camps d’entraînement dans au moins 12 des 34 provinces d’Afghanistan. Ce décompte n’inclut pas les provinces de Paktia, Paktika et Khost, qui ont traditionnellement hébergé des camps d’Al-Qaïda. - En outre, Al-Qaïda gère des maisons sécurisées dans au moins quatre provinces (ce nombre est probablement beaucoup plus élevé étant donné le nombre de camps), des madrassas (écoles religieuses) dans cinq provinces, ainsi qu’un dépôt d’armes et un centre d’opérations médiatiques. - Les dirigeants d’Al-Qaïda servent dans le gouvernement des talibans. - Les talibans fournissent aux membres d’Al-Qaïda des allocations mensuelles, des passeports afghans et des cartes d’identité nationales. - Le ministère de la Défense des talibans utilise les manuels de formation d’Al-Qaïda. - Bien que cela ne soit pas mentionné par l’équipe de surveillance [tiens tiens…], Sayf al Adl, l’émir actuel d’Al-Qaïda, a appelé ses partisans à se rendre en Afghanistan pour acquérir une formation, de l’expérience et des connaissances avant de lancer des attaques contre des cibles « sionistes » et occidentales dans le monde entier. [1] Si cela fait partie des « efforts des talibans pour combattre » Al-Qaïda, je frémis à l’idée de ce à quoi ressemblerait un soutien actif au groupe terroriste. On ne voit pas pourquoi Cohen ferait une déclaration aussi erronée. Il y a deux possibilités : lui et la CIA croient réellement que les talibans combattent activement Al-Qaïda, ou bien Cohen fournit une couverture politique pendant la saison électorale à l’administration Biden pour son retrait désastreux d’Afghanistan il y a trois ans. Honnêtement, je ne sais pas ce qui est le pire : l’ignorance ou un directeur adjoint de la CIA politiquement compromis. /ggltrad [1] le message de Saif al Adl (pdf) en lien ici 06.06.24 (en arabe évidemment) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août Il y a 17 heures, fraisedesbois a dit : #CIA 29.08_ Bill Roggio (Long War Journal), furax, se paie la CIA (via substack, pas de lien dsl): Le directeur adjoint de la CIA affirme à tort que les talibans combattent Al-Qaïda Toutes les preuves [lesquelles? Les rapports de l’ONU sont des « preuves »?] indiquent le contraire. Les talibans ont aidé Al-Qaïda à construire son infrastructure après le retrait américain. Le directeur adjoint Cohen ignore les faits ou est politiquement compromis. Dans le dernier effort des responsables américains pour faire la cour aux talibans, David Cohen, le directeur adjoint de la CIA, affirme que les talibans ont « pris en charge l’effort de combattre » Al-Qaïda. Cohen a bien sûr tort, car il n’y a eu exactement aucune opération talibane signalée ciblant le réseau d’Al-Qaïda en Afghanistan. En fait, toutes les preuves disponibles montrent que les liens des talibans avec Al-Qaïda ont considérablement augmenté depuis le retrait américain en août 2021. Cohen a fait cette déclaration scandaleuse lors d’une « conférence sur la sécurité nationale à Rockville, dans le Maryland », selon NBC News. Il a également déclaré que la CIA avait gardé le contact avec les talibans alors qu’ils dirigeaient désormais l’Afghanistan, rappelant au groupe son engagement à veiller à ce que le pays ne redevienne pas un terrain d’entraînement pour des attaques terroristes à l’étranger : « Nous avons collaboré avec eux, tout au long de cette période, de diverses manières, alors qu’ils s’efforçaient de combattre à la fois Al-Qaïda et ISIS-K », a déclaré Cohen. « Et donc ce n’est pas une sorte de « mission accomplie ». Mais il convient de noter qu’en Afghanistan aujourd’hui, les prédictions désastreuses ne se sont pas réalisées », a-t-il déclaré. Il est vrai que les talibans combattent l’État islamique (EI), car les deux sont des ennemis mortels. L’EI exige que les talibans prêtent serment d’allégeance à son calife et rejoignent son programme de construction du califat, mais les talibans refusent. Cependant, Cohen ne pourrait pas se tromper davantage sur la volonté des talibans de se joindre à « l’effort de lutte » contre Al-Qaïda. Il cite l’assassinat de l’ancien émir d’Al-Qaïda, Ayman al Zawahiri, à Kaboul, la capitale afghane, en 2022 comme « un exemple de succès dans la lutte contre le terrorisme ». Pourtant, Zawahiri a été tué par un drone américain alors qu’il se réfugiait dans une maison sécurisée gérée par un lieutenant de Sirajuddin Haqqani, l’un des deux émirs adjoints des talibans et ministre de l’Intérieur de l’Émirat islamique d’Afghanistan. Il n’existe aucune preuve que les talibans aient aidé à l’assassinat de Zawahiri ; le groupe refuse même d’admettre qu’il a été tué à Kaboul. Au contraire, la présence de Zawahiri à Kaboul sous l’aile du chef taliban sans doute le plus dangereux et le plus influent doit être considérée comme un échec de la lutte contre le terrorisme, ainsi que comme la preuve de l’échec du retrait américain du pays. Une fois encore, rien ne prouve que les talibans aident les États-Unis à cibler le réseau d’Al-Qaïda en Afghanistan. Toutes les données indiquent le contraire : les talibans aident Al-Qaïda à rétablir son infrastructure en Afghanistan. Je n’entrerai pas dans les détails ici, car j’ai écrit sur ce sujet ad nauseam dans le Long War Journal de FDD. Cependant, l’équipe de soutien analytique et de surveillance des sanctions des Nations Unies a énuméré comment Al-Qaïda a étendu son réseau en Afghanistan, et voici un échantillon de ces faits: - Al-Qaïda « utilise toujours l’Afghanistan comme un refuge permissif sous les talibans ». - Al-Qaïda a établi des camps d’entraînement dans au moins 12 des 34 provinces d’Afghanistan. Ce décompte n’inclut pas les provinces de Paktia, Paktika et Khost, qui ont traditionnellement hébergé des camps d’Al-Qaïda. - En outre, Al-Qaïda gère des maisons sécurisées dans au moins quatre provinces (ce nombre est probablement beaucoup plus élevé étant donné le nombre de camps), des madrassas (écoles religieuses) dans cinq provinces, ainsi qu’un dépôt d’armes et un centre d’opérations médiatiques. - Les dirigeants d’Al-Qaïda servent dans le gouvernement des talibans. - Les talibans fournissent aux membres d’Al-Qaïda des allocations mensuelles, des passeports afghans et des cartes d’identité nationales. - Le ministère de la Défense des talibans utilise les manuels de formation d’Al-Qaïda. - Bien que cela ne soit pas mentionné par l’équipe de surveillance [tiens tiens…], Sayf al Adl, l’émir actuel d’Al-Qaïda, a appelé ses partisans à se rendre en Afghanistan pour acquérir une formation, de l’expérience et des connaissances avant de lancer des attaques contre des cibles « sionistes » et occidentales dans le monde entier. [1] Si cela fait partie des « efforts des talibans pour combattre » Al-Qaïda, je frémis à l’idée de ce à quoi ressemblerait un soutien actif au groupe terroriste. On ne voit pas pourquoi Cohen ferait une déclaration aussi erronée. Il y a deux possibilités : lui et la CIA croient réellement que les talibans combattent activement Al-Qaïda, ou bien Cohen fournit une couverture politique pendant la saison électorale à l’administration Biden pour son retrait désastreux d’Afghanistan il y a trois ans. Honnêtement, je ne sais pas ce qui est le pire : l’ignorance ou un directeur adjoint de la CIA politiquement compromis. /ggltrad [1] le message de Saif al Adl (pdf) en lien ici 06.06.24 (en arabe évidemment) Entre Cohen sur les talibans et Sullivan sur le soutien à l'Ukraine, il y a quelque chose de profondément pourri à la CIA. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août il y a 52 minutes, Patrick a dit : Entre Cohen sur les talibans et Sullivan sur le soutien à l'Ukraine, il y a quelque chose de profondément pourri à la CIA. Ou des ordres...un service est soumis au pouvoir politique. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 9 septembre Share Posté(e) le 9 septembre Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 18 septembre Share Posté(e) le 18 septembre Cela était connu que les caméras dite de sécurité n'était pas sécurisé, mais l'armée sud coréenne à du remplacé 1300 des siennes qui aurait pus envoyé les images en Chine : https://meta-defense.fr/2024/09/17/armee-sud-coreenne-1300-camera-chinoise/ 1.300 cameras de surveillances fabriquées en Chine retirées de la surveillance des baraquements de l’armée sud-coréenne Les caméras sus citées, servaient à surveiller différents baraquements et zones de transit au sein des bases militaires sud-coréennes. Contrairement à ce que pensaient les militaires, il est apparu que celles-ci avaient été fabriquées en Chine... https://deftechclub.com/la-coree-du-sud-retire-les-cameras-de-surveillance-fabriquees-en-chine-de-son-arsenal-militaire/ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 10 octobre Share Posté(e) le 10 octobre #Mossaderies Une exclu du MiddleEastEye, 10 oct: Esmail Qaani, chef de la Force Qods [opex] des Gardiens de la révolution [successeur de Soleimani, buté à l’aéroport Bagdad par les US], qui a « disparu » depuis quelques jours, serait en « résidence surveillée » et actuellement interrogé dans le cadre de la mort de Nasrallah, de Safieddine (son successeur), d’Haniyeh (chef politique du Hamas tué en Juillet à Téhéran), mais pas de Kennedy, nan. En gros, il serait suspecté d’avoir été retourné par les services israéliens. Taupe de luxe. Trop forts. Exclusif : Esmail Qaani sous bonne garde et interrogé alors que l'Iran enquête sur le meurtre de Nasrallah [deepl] Le chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution n'est pas blessé mais impliqué dans une enquête majeure sur des violations de la sécurité iranienne, selon des sources à Middle East Eye Esmail Qaani, le chef de la Force d'élite Qods des Gardiens de la révolution iranienne, est vivant et indemne mais sous bonne garde et interrogé alors que l'Iran enquête sur des violations de la sécurité majeures, ont déclaré plusieurs sources à Middle East Eye. Qaani n’a pas été vu en public depuis qu’Israël a tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d’une frappe aérienne massive sur Beyrouth le 27 septembre, un événement qui a ébranlé l’alliance anti-israélienne de l’Axe de la Résistance. Depuis lors, le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) iranien a ouvert des enquêtes sur la manière dont Israël a pu infiltrer les plus hauts dirigeants du mouvement libanais et identifier où et quand Nasrallah pourrait être retrouvé. Dix sources à Téhéran, Beyrouth et Bagdad, dont des personnalités chiites de haut rang et des sources proches du Hezbollah et du IRGC, ont déclaré à MEE que même Qaani, l’un des généraux les plus haut placés de l’Iran, et son équipe sont en détention pendant que les enquêteurs cherchent des réponses. -> Citation -> Qaani est devenu chef de la Force Al-Qods, l’unité d’outre-mer du CGRI, après l’assassinat par les États-Unis de son précédent chef, Qassem Soleimani, en janvier 2020. Au cours des deux derniers mois, Israël a tué plusieurs hauts dirigeants de l’Axe de la Résistance dirigé par l’Iran, y compris la majorité des dirigeants militaires du Hezbollah. Les soupçons selon lesquels de hauts commandants iraniens auraient pu être compromis se sont renforcés lorsque le successeur présumé de Nasrallah, Hashem Safieddine, a apparemment été tué lors d’une autre puissante frappe israélienne sur une base souterraine secrète du Hezbollah le 4 octobre. Safieddine aurait été tué lors d’une réunion du Conseil de la Choura du Hezbollah, qui comprend les plus hauts dirigeants du parti, ont indiqué des sources. Quelques minutes après son arrivée, il a été touché par une frappe si puissante qu’elle a démoli quatre grands immeubles résidentiels. Le sort de Safieddine et de ses compagnons n'est toujours pas confirmé, car les avions israéliens tirent sur les secouristes ou les membres du Hezbollah qui tentent d'atteindre le site. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que Safieddine avait été "éliminé", mais un porte-parole militaire israélien a déclaré plus tard qu'il ne pouvait pas confirmer qu'il avait été tué. Qaani est arrivé au Liban deux jours après l'assassinat de Nasrallah, accompagné de plusieurs commandants du CGRI et d'autres personnalités "pour évaluer la situation sur le terrain", selon les sources de MEE. Mais après l'attaque contre Safieddine, tout contact a été perdu avec lui pendant deux jours, ont-elles ajouté. Les spéculations se sont multipliées en ligne et dans les médias selon lesquelles Qaani a été blessé ou tué dans les bombardements continus d'Israël sur les banlieues sud de Beyrouth. Mais une source au sein du CGRI et de hauts responsables irakiens ont déclaré à MEE que le chef de la Force Quds n'avait pas été blessé et n'était pas avec Safieddine lors de la réunion du Conseil de la Choura. Mardi, Iraj Masjedi, commandant adjoint de la Force Al-Qods et ancien ambassadeur iranien à Bagdad, a déclaré aux journalistes que Qaani était « en bonne santé et accomplissait ses tâches quotidiennes ». Cependant, huit sources iraniennes, irakiennes et libanaises ont déclaré qu’il était détenu pendant que les enquêtes se poursuivaient. « Les Iraniens ont de sérieux soupçons selon lesquels les Israéliens ont infiltré le Corps des gardiens de la révolution islamique, en particulier ceux qui travaillent sur la scène libanaise, donc tout le monde fait actuellement l’objet d’une enquête », a déclaré à MEE le commandant d’une faction armée proche de l’Iran. « Rien n’est certain pour le moment. Les enquêtes sont toujours en cours et toutes les possibilités sont ouvertes. » Une brèche « 100 % iranienne » Les enquêtes iraniennes sur les circonstances de la mort de Nasrallah se sont également concentrées sur les derniers mouvements du général de brigade Abbas Nilforoushan [pourquoi?], un commandant de la Force Al-Qods tué aux côtés du chef du Hezbollah. Nilforoushan a commencé à superviser les opérations en Syrie et au Liban après que son prédécesseur, le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, a été tué dans une frappe israélienne contre un consulat iranien à Damas en avril. Deux sources proches du Hezbollah et des sources irakiennes au courant des événements ont déclaré à MEE que Nasrallah s'était trouvé à l'extérieur de la banlieue sud de Beyrouth la nuit précédant son assassinat, mais qu'il était revenu dans la région pour rencontrer Nilforoushan et plusieurs dirigeants du parti dans leur salle d'opérations fortifiée habituelle. Nilforoushan, qui était arrivé à Beyrouth ce soir-là en provenance de Téhéran, a été conduit directement de l'avion à la salle d'opérations située sous le quartier résidentiel de Haret Hreik, ont indiqué les sources. Il y est arrivé avant Nasrallah. La frappe qui a visé la réunion a eu lieu peu après l’entrée de Nasrallah dans la salle, ont indiqué les sources. « La brèche était à 100 % iranienne et il n’y a aucun doute à ce sujet », a déclaré à MEE une source proche du Hezbollah. Les médias d’État iraniens ont annoncé la mort de Nilforoushan comme un « martyr » décédé aux côtés de Nasrallah. Des sources proches du Hezbollah ont déclaré à MEE que Qaani se trouvait au Liban et devait assister à la réunion du Conseil de la Choura à l’invitation de Safieddine le jour de la frappe aérienne. Mais Qaani s’est excusé et a abandonné la réunion peu avant qu’elle ne commence, ont-elles déclaré. « Israël a ciblé le lieu de cette réunion avec un raid plus important et plus dur que celui qui visait Nasrallah. C’est la tête de Safieddine qui était recherchée, et personne d’autre », a déclaré une source proche du Hezbollah. « Qaani a été invité à cette réunion et dans les circonstances actuelles, il aurait dû être présent. » On ne sait pas exactement où se trouve actuellement Qaani. Huit sources affirment qu’il se trouve à Téhéran, mais une autre affirme qu’il se trouve toujours à Beyrouth. Des sources libanaises et irakiennes ont décrit Qaani comme étant « en résidence surveillée » et ont indiqué qu’il était actuellement interrogé par des personnalités sous la supervision directe du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Le commandant d’une faction armée soutenue par l’Iran a déclaré à MEE que l’assassinat d’Ismail Haniyeh, le chef politique du Hamas, à Téhéran en juillet, avait renforcé les soupçons selon lesquels les forces de sécurité iraniennes avaient été gravement infiltrées. Haniyeh a été tué dans une explosion dans une maison d’hôtes sécurisée par le CGRI lors d’une visite à Téhéran pour assister à l’investiture du président iranien Masoud Pezeshkian. « Les Iraniens tentent maintenant de déterminer l’étendue de la brèche et sa source. Les signes indiquent que la source est la Garde révolutionnaire, mais il n’est pas possible d’en être certain à ce stade », a déclaré le commandant. « Tout ce que l’on peut dire pour l’instant, c’est que la faille est très importante et que les pertes qu’elle a provoquées sont bien plus importantes que ce que l’on aurait pu imaginer. »/deepl 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 10 octobre Share Posté(e) le 10 octobre Bof. Il est aussi possible que dans un régime naturellement paranoïaque et placé devant une situation impossible à expliquer rationnellement autrement que par la présence de traitres/taupes/saboteurs contre-révolutionnaires/espions sionistes (biffez les mentions inutiles), on cherche à tout prix un ennemi à la cause au plus haut sommet. Soyons tordus deux secondes. Il est tout aussi possible que le Mossad ait fait passé des éléments pointant non directement une responsabilité interne, afin de paralyser l'action des services iraniens qui vont devoir chercher cette responsabilité au détriment d'autres missions. Les Soviétiques étaient très doués dans ce genre de contre-feu. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 10 octobre Share Posté(e) le 10 octobre il y a 33 minutes, Ciders a dit : Bof. Il est aussi possible que dans un régime naturellement paranoïaque et placé devant une situation impossible à expliquer rationnellement autrement que par la présence de traitres/taupes/saboteurs contre-révolutionnaires/espions sionistes (biffez les mentions inutiles), on cherche à tout prix un ennemi à la cause au plus haut sommet. Soyons tordus deux secondes. Il est tout aussi possible que le Mossad ait fait passé des éléments pointant non directement une responsabilité interne, afin de paralyser l'action des services iraniens qui vont devoir chercher cette responsabilité au détriment d'autres missions. Les Soviétiques étaient très doués dans ce genre de contre-feu. (…) Des sources proches du Hezbollah ont déclaré à MEE que Qaani se trouvait au Liban et devait assister à la réunion du Conseil de la Choura à l’invitation de Safieddine le jour de la frappe aérienne. Mais Qaani s’est excusé et a abandonné la réunion peu avant qu’elle ne commence, ont-elles déclaré. (…) — quand-même... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 10 octobre Share Posté(e) le 10 octobre il y a 26 minutes, fraisedesbois a dit : (…) Des sources proches du Hezbollah ont déclaré à MEE que Qaani se trouvait au Liban et devait assister à la réunion du Conseil de la Choura à l’invitation de Safieddine le jour de la frappe aérienne. Mais Qaani s’est excusé et a abandonné la réunion peu avant qu’elle ne commence, ont-elles déclaré. (…) — quand-même... Un appel urgent du haut commandement, ça existe aussi. Franchement, à voir. Mais si les Israéliens parviennent à retourner de aussi hauts responsables, ça veut dire qu'il y a des failles plus que béantes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 10 octobre Share Posté(e) le 10 octobre il y a 19 minutes, Ciders a dit : Un appel urgent du haut commandement, ça existe aussi. (…) Dans ce cas il ne serait pas suspect. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 11 octobre Share Posté(e) le 11 octobre Il y a 9 heures, fraisedesbois a dit : Dans ce cas il ne serait pas suspect. Rationnellement parlant, oui. Mais qui l'a appelé ? Comment ? Pourquoi et pourquoi à cette heure précise ? Ne serait-ce pas lui aussi un suspect ? Et si oui, jusqu'à où va le degré de pénétration dans les services ? Est-ce que les insoupçonnables ne sont finalement pas eux aussi des taupes ? Etc, etc. Dans les années 1960-1970, le "duo" Golitsyne/Angleton a fait de gros dégâts (en bonne partie à son corps défendant) en poussant la CIA et les services alliés à voir des espions soviétiques partout, y compris à très haut niveau. Ne parlons pas du système stalinien de purges par tâche d'encre "Machin est un traître, donc son entourage l'est aussi et l'entourage de l'entourage n'est pas sûr, enquêtez aussi sur les voisins, on ne sait jamais". Ajoute à cela la peur de la mort, qui devient une variable de plus en plus certaine (et pas que pour les personnages vieillissants comme le Guide). Ces gens défendent le martyre mais ont rarement envie de l'endurer. Donc ils ont peur. Et des paranoïaques apeurés dans un régime très strict d'un point de vue sécuritaire ne voudront pas prendre le moindre risque. Quitte à tuer des innocents ou des gens utiles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 11 octobre Share Posté(e) le 11 octobre Il y a 2 heures, Ciders a dit : Rationnellement parlant, oui. Mais qui l'a appelé ? Comment ? Pourquoi et pourquoi à cette heure précise ? Ne serait-ce pas lui aussi un suspect ? Et si oui, jusqu'à où va le degré de pénétration dans les services ? Est-ce que les insoupçonnables ne sont finalement pas eux aussi des taupes ? Etc, etc. Dans les années 1960-1970, le "duo" Golitsyne/Angleton a fait de gros dégâts (en bonne partie à son corps défendant) en poussant la CIA et les services alliés à voir des espions soviétiques partout, y compris à très haut niveau. Ne parlons pas du système stalinien de purges par tâche d'encre "Machin est un traître, donc son entourage l'est aussi et l'entourage de l'entourage n'est pas sûr, enquêtez aussi sur les voisins, on ne sait jamais". Ajoute à cela la peur de la mort, qui devient une variable de plus en plus certaine (et pas que pour les personnages vieillissants comme le Guide). Ces gens défendent le martyre mais ont rarement envie de l'endurer. Donc ils ont peur. Et des paranoïaques apeurés dans un régime très strict d'un point de vue sécuritaire ne voudront pas prendre le moindre risque. Quitte à tuer des innocents ou des gens utiles. Alors tu votes pour une opé « bleuite » montée par le mossad? Mais les israéliens ont eu les infos comment? Du seul sigint? Je n’y crois pas, il y a forcément du rohum dans la boucle, et pas à un niveau subalterne, vu la nature des cibles successives. La safe house où Haniyeh a explosé, à Teheran, était « gérée » par les cgri. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 11 octobre Share Posté(e) le 11 octobre Il y a 2 heures, fraisedesbois a dit : Alors tu votes pour une opé « bleuite » montée par le mossad? Je vote pour un coup double : on tape Haniyeh et on dépose des infos derrière pour incriminer les Gardiens, en tout cas une faction des Gardiens. Il y a 2 heures, fraisedesbois a dit : Mais les israéliens ont eu les infos comment? Du seul sigint? Je n’y crois pas, il y a forcément du rohum dans la boucle, et pas à un niveau subalterne, vu la nature des cibles successives. La safe house où Haniyeh a explosé, à Teheran, était « gérée » par les cgri. Si on avait les recettes du Mossad, ce serait moins "drôle". En tout cas, ça créerait davantage de services efficaces dans le monde (et la DGSE en aurait bien besoin, de ces recettes). Impossible de savoir ce qui a pêché. Le fait est que les Israéliens sont très certainement en capacité d'obtenir des informations des plus hauts échelons en Iran, peut-être pas partout, mais suffisamment pour chercher ce qui a de la valeur. Est-ce qu'ils ont des gens à eux sur place ? Est-ce qu'ils ont des points de prélèvement d'informations sur des boucles théoriquement sécurisées ? Est-ce qu'ils savent à qui s'adresser pour emmerder une faction rivale en interne ? Aucune idée. En revanche, ils ont deux choses : le temps (les bippers, c'est une opé qui daterait au moins de 2015) et les mains libres sur la manière dont ils doivent intervenir. --- Hypothèse perso maintenant. Je me demande malgré tout si il ne faudrait pas aussi chercher des connexions israéliennes avec la Syrie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 11 octobre Share Posté(e) le 11 octobre Le 11/10/2024 à 13:29, Ciders a dit : Hypothèse perso maintenant. Je me demande malgré tout si il ne faudrait pas aussi chercher des connexions israéliennes avec la Syrie. J'avais vu des infos dans le sens où la participation du Hezbollah à la guerre civile syrienne serait une des racines de ses problèmes actuels (... karma) Révélation As Hizbollah grew in strength, including in 2012 deploying to Syria to help Assad quell an armed uprising against his dictatorship, it gave Israel the opportunity to take its measure. What emerged was a dense “intelligence picture” — who was in charge of Hizbollah’s operations, who was getting promoted, who was corrupt, and who had just returned from an unexplained trip. While Hizbollah’s fighters were battle hardened in Syria’s bloody war, the militant group’s forces had grown to keep pace with the drawn-out conflict. That recruitment also left them more vulnerable to Israeli spies placing agents or looking for would-be defectors. “Syria was the beginning of the expansion of Hizbollah,” said Randa Slim, a programme director at the Middle East Institute in Washington. “That weakened their internal control mechanisms and opened the door for infiltration on a big level.” The war in Syria also created a fountain of data, much of it publicly available for Israel’s spies — and their algorithms — to digest. Obituaries, in the form of the “Martyr Posters” regularly used by Hizbollah, were one of them, peppered with little nuggets of information, including which town the fighter was from, where he was killed, and his circle of friends posting the news on social media. Funerals were even more revealing, sometimes drawing senior leaders out of the shadows, even if briefly. A former high-ranking Lebanese politician in Beirut said the penetration of Hizbollah by Israeli or US intelligence was “the price of their support for Assad”. “They had to reveal themselves in Syria,” he said, where the secretive group suddenly had to stay in touch and share information with the notoriously corrupt Syrian intelligence service, or with Russian intelligence services, who were regularly monitored by the Americans. “They went from being highly disciplined and purists to someone who [when defending Assad] let in a lot more people than they should have,” said Yezid Sayigh, a senior fellow at the Carnegie Middle East Center. “The complacency and arrogance was accompanied by a shift in its membership — they started to become flabby.” https://www.ft.com/content/6638813e-e246-4409-9a38-95bf60a220a8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 13 octobre Share Posté(e) le 13 octobre Le 11/10/2024 à 20:07, Rob1 a dit : J'avais vu des infos dans le sens où la participation du Hezbollah à la guerre civile syrienne à serait une des racines de ses problèmes actuels (... karma) Masquer le contenu As Hizbollah grew in strength, including in 2012 deploying to Syria to help Assad quell an armed uprising against his dictatorship, it gave Israel the opportunity to take its measure. What emerged was a dense “intelligence picture” — who was in charge of Hizbollah’s operations, who was getting promoted, who was corrupt, and who had just returned from an unexplained trip. While Hizbollah’s fighters were battle hardened in Syria’s bloody war, the militant group’s forces had grown to keep pace with the drawn-out conflict. That recruitment also left them more vulnerable to Israeli spies placing agents or looking for would-be defectors. “Syria was the beginning of the expansion of Hizbollah,” said Randa Slim, a programme director at the Middle East Institute in Washington. “That weakened their internal control mechanisms and opened the door for infiltration on a big level.” The war in Syria also created a fountain of data, much of it publicly available for Israel’s spies — and their algorithms — to digest. Obituaries, in the form of the “Martyr Posters” regularly used by Hizbollah, were one of them, peppered with little nuggets of information, including which town the fighter was from, where he was killed, and his circle of friends posting the news on social media. Funerals were even more revealing, sometimes drawing senior leaders out of the shadows, even if briefly. A former high-ranking Lebanese politician in Beirut said the penetration of Hizbollah by Israeli or US intelligence was “the price of their support for Assad”. “They had to reveal themselves in Syria,” he said, where the secretive group suddenly had to stay in touch and share information with the notoriously corrupt Syrian intelligence service, or with Russian intelligence services, who were regularly monitored by the Americans. “They went from being highly disciplined and purists to someone who [when defending Assad] let in a lot more people than they should have,” said Yezid Sayigh, a senior fellow at the Carnegie Middle East Center. “The complacency and arrogance was accompanied by a shift in its membership — they started to become flabby.” https://www.ft.com/content/6638813e-e246-4409-9a38-95bf60a220a8 sympa l’article merci. à lecture je songe en passant, que les israéliens observant les hezbis en Syrie ont pour l’occase pu renifler de près les qods//cgri, aussi. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre 17.10_amwaj Les médias étrangers tournés en dérision alors que le chef de la Force Qods refait surface L’histoire : En Iran, les médias conservateurs ont salué l’apparition publique du commandant de la Force Al-Qods, Esmail Qa’ani, se moquant des médias étrangers et de l’opposition qui spéculaient sur son absence de la scène publique. Ces dernières semaines, des médias basés à l’étranger ont rapporté que Qa’ani avait peut-être été tué ou blessé lors d’une frappe aérienne israélienne à Beyrouth. Des rumeurs ont ensuite émergé selon lesquelles il était interrogé dans le cadre d’une enquête de contre-espionnage. Cette dynamique a donné lieu à des allégations selon lesquelles la République islamique aurait mené une opération de désinformation pour tromper ses critiques et saper leur crédibilité. -> Citation ->La couverture : Plus de deux semaines après les rumeurs de sa mort lors d’une frappe aérienne israélienne au Liban, Qa’ani a fait une apparition publique à Téhéran le 15 octobre. Qa’ani est apparu lors d’une cérémonie funéraire pour Abbas Nilforoushan, le commandant adjoint des opérations du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) et chef par intérim des opérations de la Force Al-Qods au Levant. Le 27 septembre, Nilforoushan a été tué dans une frappe aérienne israélienne qui a également coûté la vie au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. L’absence de Qa’ani lors d’événements publics a déclenché des spéculations dans les médias arabes et occidentaux sur son sort et son lieu de détention. Les médias iraniens ont rapidement saisi l’occasion de tourner en dérision les médias basés à l’étranger qui ont affirmé que le commandant de la Force Quds était peut-être mort ou interrogé. Le journal Shahrvand, dirigé par le Croissant-Rouge iranien, a souligné l’importance de l’éducation aux médias et a mis en garde contre une « guerre psychologique » visant la société iranienne. Le quotidien gouvernemental Iran a décrit le 16 octobre l’apparition publique de Qa’ani comme un « scandale » pour Israël et a mis en doute la crédibilité des médias israéliens. Le quotidien radical Kayhan a fait écho à ce sentiment tandis que le conservateur Khorasan a souligné « l’échec du projet médiatique du Mossad ». Le quotidien Jam-e Jam, de la chaîne publique, a déclaré que la présence de Qa'ani à une cérémonie publique était « la manifestation du cauchemar des sionistes », un message également partagé par le journal conservateur Farhikhtegan. Plusieurs autres médias radicaux ont félicité Qa'ani pour avoir prétendument « joué » avec les « médias sionistes », tandis que les journaux conservateurs Agah et Vatan-e Emrooz ont salué le commandant de la Force Quds pour avoir « déjoué » ce qu'ils ont appelé les médias israéliens et soutenus par Israël. L'agence de presse Tasnim, affiliée au CGRI, a également relayé la même perception. Les réseaux de langue persane basés à l'étranger et critiques à l'égard de la République islamique ont également été critiqués. L'agence de presse semi-officielle ISNA a accusé la chaîne de télévision iranienne Iran International TV basée à Londres de « mentir » et a rassemblé les réactions des utilisateurs pro-establishment qui ont célébré l'apparition de Qa'ani. La chaîne d'information publique IRINN a diffusé un reportage détaillé contenant des images de chaînes d'information en langue persane basées à l'étranger spéculant sur le sort de Qa'ani, qualifiant ces médias de « discrédités ». L'agence de presse conservatrice Fars a publié une liste de ce qu'elle a appelé « 10 mensonges » qui auraient été propagés par des « médias contre-révolutionnaires » pendant l'absence du chef de la Force Quds. Hamshahri, dirigé par la municipalité de Téhéran, a noté que plusieurs médias étrangers ont spéculé sur le sort de Qa'ani pendant son absence et ont critiqué leur « vague silence » après son apparition publique. Adoptant une approche moins combative, les journaux pro-réformes Hammihan et Ebtekar ont noté « la fin » des « rumeurs » avec le retour de Qa'ani sur la scène publique. Le dissident basé à l'étranger Shahram Hmayoun a suggéré que les rumeurs sur le sort de Qa'ani pourraient en fait avoir été alimentées par les autorités iraniennes. Homayoun a affirmé que la République islamique aurait incité les médias d’opposition à se lancer dans des spéculations insensées afin de discréditer leur réputation. D’autres critiques de la République islamique ont exprimé le même point de vue, accusant notamment Iran International TV d’aider l’État iranien à diffuser de fausses informations pour détourner l’attention d’autres événements. Ravi de l’apparition publique de Qa’ani, les utilisateurs pro-establishment sur les réseaux sociaux se sont moqués des critiques qui avaient spéculé sur son sort. Certains utilisateurs sur Twitter/X ont plaisanté en disant que Qa’ani avait fait une pause dans son interrogatoire et sa torture pour assister à l’événement. Leurs commentaires faisaient allusion à des rumeurs selon lesquelles il avait été détenu et interrogé par le CGRI pour avoir prétendument aidé Israël à tuer Nasrallah. D’autres ont plaisanté en disant que Qa’ani était toujours porté disparu et qu’un sosie avait pris sa place. Le contexte/l’analyse : Les spéculations sur le sort de Qa’ani ont commencé dans les jours qui ont suivi le meurtre de Nasrallah et de Nilforoushan par Israël à Beyrouth. Le 5 octobre, les médias israéliens ont rapporté que le commandant de la Force Al-Qods avait été blessé ou tué lors d’une attaque israélienne dans la capitale libanaise. Le lendemain, Reuters a cité des responsables iraniens anonymes affirmant avoir perdu le contact avec Qa’ani. Le 10 octobre, Middle East Eye a affirmé avoir parlé à 10 sources de la région qui ont déclaré que Qa'ani était interrogé sur les failles de sécurité qui ont conduit à l'assassinat de Nasrallah. Le même jour, Sky News Arabia a cité des sources iraniennes anonymes affirmant que Qa'ani avait subi une crise cardiaque pendant son interrogatoire. La chaîne de télévision Iran International TV basée à Londres a largement couvert les diverses spéculations sur le sort de Qa'ani. Avant l'apparition publique du chef de la Force Quds, les médias et les responsables iraniens ont cherché à contrer les allégations concernant sa possible mort ou sa détention. Dans ce qui semblait à l'époque être une tentative de dissiper les spéculations, un bref message censé provenir de Qa'ani a été lu lors d'un événement pro-Palestine à Téhéran le 7 octobre. Le général de brigade Le général Ebrahim Jabbari, conseiller du commandant en chef du CGRI Hossein Salami, a déclaré le 9 octobre que Qa'ani était en bonne santé et devait recevoir la médaille Fath (Conquête), l'une des plus hautes distinctions militaires de la République islamique. Dans un article satirique s'attaquant au rapport de Middle East Eye qui citait 10 sources, l'agence de presse Tasnim a déclaré le 10 octobre avoir parlé à 20 sources qui ont confirmé que Qa'ani était sain et sauf. L'Iran n'est pas étranger aux tactiques de désinformation, les ayant apparemment employées dans le but de tromper les médias étrangers et de l'opposition et de discréditer plus tard leurs reportages. Au plus fort des manifestations anti-establishment à l'échelle nationale en novembre 2022, la télévision d'État iranienne a envoyé une fausse vidéo à des médias en langue persane basés à l'étranger affirmant que des magasins s'étaient mis en grève. La télévision d'État a ensuite rapporté que des médias réputés étaient tombés dans le piège. En janvier 2023, certains ont avancé que l’Iran avait lancé des rumeurs sur l’assassinat du juge controversé Abolqasem Salavati dans le but de détourner l’attention de l’exécution de deux manifestants arrêtés lors des troubles de 2022. L’avenir : dans un contexte de tensions croissantes avec Israël et étant donné que le prédécesseur de Qa’ani, Qasem Soleimani, a été assassiné par les États-Unis en Irak en 2020, il n’est pas surprenant que le lieu où il se trouve soit tenu secret. Ayant promis des représailles à la frappe de missiles iranienne du 1er octobre, Israël a probablement Qa’ani dans sa ligne de mire, ayant déjà tué plusieurs hauts commandants du CGRI depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023. Qa’ani disparaîtra probablement à nouveau de la scène publique car l’Iran est susceptible d’intensifier ses efforts pour assurer sa sécurité. La mort du commandant de la Force Quds lors d’une opération israélienne en Iran porterait un coup important à la crédibilité de l’appareil de sécurité de la République islamique. /ggtrad Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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