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Il y a 16 heures, Chronos a dit :

Si l'argument de la solidarité est tout à fait valable encore faudrait-il que les bénéficiaires de celle-ci se comportent de manière à mériter d'en profiter et... de lui permettre de durer financièrement. C'est là que les romains s'empoignent car ceci implique...une certaine rigueur dans la gestion des affaires publiques et qu'on arrête de se raconter n'importe quoi tous les jours que Dieu fait...

Et c'est à ce moment que certains (rarement les meilleurs de la classe) se découvrent subitement une âme patriotique et se mettent à marketer de l'huile de serpent à sonnette comme un elixir de jouvence à la population. Surprenant hein ?

 

 

 

On ne parle pas d’un chèque en blanc.

Le point important étant que la plupart des pays européens en difficultés ne s’en sortiront pas tout seul. Leurs difficultés sont structurelles et mettrons des décennies à être résorbé, et je ne sais mêmes pas si c’est possible de façon permanente et à quel point leur situation n’est pas induite par la structure même de l’Union !

Si ce n’est pas d’autres pays européens qui leur tendent la main, personne ne le fera et se sera une occasion historique de transformer une crise en une opportunité de faire progresser l’idée européenne qui aura été raté.

Autre chose, je n’aime pas du tout cette façon de hiérarchiser les pays entre « 1er et derniers de la classe ». Une image plus approprié est celle de pays qui ont bénéficié d’une succession de circonstances historiques favorables et pas d’une espèce de supériorités intrinsèques sur leurs voisins.

En conséquence de quoi l’écart se creuse au profit de ceux qui ont pris une certaine avance au début sur les autres ; et il demeure qu’il n’existe pas d’alliance politique stable dans le temps si les rapports sont trop unilatéraux, et appel donc un système de compensation.

 

Il y a 20 heures, Fusilier a dit :

Oui, mais tant que les pays n'ont pas des finances un minimum saines, ça parait compliqué.  

...

Ce serait pourtant ce qu'il y a de plus accessible, d'autant que beaucoup à déjà été fait pour normaliser le contrôle des budgets. Et ce serait surtout un énorme pas en avant. Je rappel pour l'exemple le fait que le Etats-Unis ont  véritablement pris la voie de la fédéralisation le jour où Alexander Hamilton, Secrétaires au Trésor, à fait emmètre de la dette fédérale. 

 

Il y a 9 heures, Bat a dit :

Tu fais bien de préciser "en France", parce que c'est une vision très française que de penser que le choix de l'économie de marché est un choix politique (Bernard Maris dirait: "la France est le seul pays soviétique qui marche à peu près correctement"). Dans de nombreux pays européens (mais pas tous), la question ne se pose pas: l'économie de marché est et le rôle de l'état est de l'encadrer ou d'en préserver certains domaines (c'est fibalement l'idée centrale de l'ordolibéralisme allemand ou de l'économie sociale de marché scandinave).

C'est surtout qu'un certains nombres de pays européens, jouent à fond la carte de la mondialisation et en tirent de substantiels profits, et sont décidés à perpétuer voir accentuer cet état de fait, sans se soucier des déséquilibres induits et de l'impacts sur leurs voisins, et enfin sans rien concéder de substantiel à ceux-ci. 

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Il y a 3 heures, Shorr kan a dit :

C'est surtout qu'un certains nombres de pays européens, jouent à fond la carte de la mondialisation et en tirent de substantiels profits, et sont décidés à perpétuer voir accentuer cet état de fait, sans se soucier des déséquilibres induits et de l'impacts sur leurs voisins, et enfin sans rien concéder de substantiel à ceux-ci.  

C'est vrai, mais il n'y a pas que cela (et ceci me permet de répondre également à une remarque de @Boule75): je parle d'une conception culturelle du libéralisme, et non stratégique. Nombre de pays ne pensent pas qu'on doive "choisir". Le champ politique ne porte pas sur le fait de savoir si on doit être ou non dans le marché, mais sur le fait de savoir quelles mesures doivent (ou non) être prises pour en encadrer ou éliminer les effets jugés indésirables, ou que sais-je. En France, il y a un vieux fond culturel, tant dans une partie de la gauche que de la droite, qui veut que l'action politique décide de l'existence ou non du marché. C'est culturellement inimaginable pour un Hollandais ou un Allemand de l'ouest moyens pour qui le marché est là et c'est tout, et ce même s'ils sont contre certains aspects du libéralisme (mettons: contre la concurrence dans les services publics, par exemple). Le débat n'est pas "pour ou contre le marché" mais "comment s'en accommoder" ou "comment l'encadrer".

L'ordolibéralisme allemand n'est finalement que cela: l'acceptation de l'idée que quoi qu'on fasse, le marché sera là, par contre la responsabilité de l'état est alors de donner un cadre pour lui permettre de fonctionner sans les éléments jugés problématiques du marché totalement libre (par exemple les distorsions de concurrence, les trusts, les atteintes à la démocratie, etc.). Si en France, en particulier à gauche, le terme "ordolibéral" est quasiment une insulte infamante qu'on crache à la figure de son adversaire pour lui signifier combien on méprise son ethos de droite "ultralibérale" (comme on qualifie fréquemment tout et n'importe quoi), en Allemagne c'est considéré comme un truc quasiment de gauche (puisqu'il s'oppose au "laisser-faire" des libéraux classiques anglo-saxons) et une des bases essentielles d'un système démocratique avec un marché régulé.

Modifié par Bat
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Il y a 3 heures, Shorr kan a dit :

 

On ne parle pas d’un chèque en blanc.

Le point important étant que la plupart des pays européens en difficultés ne s’en sortiront pas tout seul. Leurs difficultés sont structurelles et mettrons des décennies à être résorbé, et je ne sais mêmes pas si c’est possible de façon permanente et à quel point leur situation n’est pas induite par la structure même de l’Union !

Si ce n’est pas d’autres pays européens qui leur tendent la main, personne ne le fera et se sera une occasion historique de transformer une crise en une opportunité de faire progresser l’idée européenne qui aura été raté.

Autre chose, je n’aime pas du tout cette façon de hiérarchiser les pays entre « 1er et derniers de la classe ». Une image plus approprié est celle de pays qui ont bénéficié d’une succession de circonstances historiques favorables et pas d’une espèce de supériorités intrinsèques sur leurs voisins.

En conséquence de quoi l’écart se creuse au profit de ceux qui ont pris une certaine avance au début sur les autres ; et il demeure qu’il n’existe pas d’alliance politique stable dans le temps si les rapports sont trop unilatéraux, et appel donc un système de compensation.

 

 

Par premiers de classe (enfin ceux qui n'en sont pas), j'entends des hommes politiques, pas une hiérarchisation des Etats. Les dirigeants de l'ombre de cette coalition italienne restent, d'une part, un sécessionniste raciste aux allégeances fascisantes et, d'autre part, un arriviste démagogue arrivé à la tête d'un parti originalement fondé par une version italienne de Coluche... Le tout béatifié par... Berlusconi, dont on sait le passé et... le présent. 

Les pays en difficulté financière au sein de l'Union ont rejoint celle-ci parce qu'ils étaient déjà en difficulté financière. Ils se sont ensuite fort pressés d'adhérer à l'Euro (s'ils n'avaient pas voulu, ils auraient fait comme les suédois...). Rejoindre cette union monétaire leur a donné, pendant plus de dix ans, un accès à des financements auxquels ils n'auraient jamais eu droit pour moderniser leurs économies et corriger leurs problèmes structurels. Ils n'en ont rien fait et ont au contraire privilégié le financement de dépenses courantes et fixes par des recettes exceptionnelles, soit le B-A BA de ce qu'il ne faut pas faire en gestion de base.

Dans ce contexte là la question n'est pas vraiment de savoir si on leur vient en aide ou pas (une réponse positive s'impose) mais au nom de quoi devrait-on croire que ces Etats, dont les élus d'aujourd'hui sont les mêmes qui les ont fichus dans leur situation actuelle, vont soudainement honorer les promesses qu'ils se complaisent à formuler. Pour cela il faut des mécanismes de sanction et de contrôle.

 

 

Modifié par Chronos
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Il y a 11 heures, Fusilier a dit :

Encore une manipulation du "gouvernement mondial  clandestin" 

Oui, ça.

Ou alors, juste le fait que les marchés ne sont avant tout que des foules, qui marchent à la cupidité, à l'esprit moutonnier et à la peur.

Deux interprétations aussi cohérentes l'une que l'autre, note bien :happy:

 

Il y a 8 heures, rogue0 a dit :

une jolie opération politique.

(alors qu'ils auraient pu soumettre directement ce gouvernement la semaine dernière).

Oui.

Ou bien Mattarella aurait pu ne pas sortir de son rôle.

Mais ça doit être un brillant complot de la Lega c'est sûr :wink:

 

Citation

Après, oui, on est coincé si on souhaite respecter les principes démocratiques (la voix du peuple et tout ça).

Ce n'est pas une question de volonté, le problème est l'absence d'alternative.

Les entourloupes avec la constitution européenne finalement approuvée en France en contournant le vote populaire, les traités libre-échangistes dissimulés pendant négociations, la Grèce écrasée par la BCE pour être réduite à merci... ça n'a qu'un temps.

Un jour, les colères augmentant de plus belle à chaque acte contre la démocratie... vient le moment de payer l'addition. :combatc:

Modifié par Alexis
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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Ou bien Mattarella aurait pu ne pas sortir de son rôle.

Ou alors, horreur ! tu prends ses déclarations au premier degré, tu constates que dans le cadre strict de ses obligations et prérogatives, il a jugé devoir poser _une_ condition pour la formation du gouvernement et que celle-ci ayant été satisfaite il retourne à l'effacement qui convient.

Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Mais ça doit être un brillant complot de la Lega c'est sûr :wink:

Ce n'est pas une question de volonté, le problème est l'absence d'alternative.

Les entourloupes avec la constitution européenne finalement approuvée en France en contournant le vote populaire, les traités libre-échangistes dissimulés pendant négociations, la Grèce écrasée par la BCE pour être réduite à merci... ça n'a qu'un temps. 

Un jour, les colères augmentant de plus belle à chaque acte contre la démocratie... vient le moment de payer l'addition. :combatc:

Je vais faire court, il est tard : réécriture biaisée totale.

 

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il y a 7 minutes, Boule75 a dit :

tu constates que dans le cadre strict de ses obligations et prérogatives, il a jugé devoir poser _une_ condition pour la formation du gouvernement

Justement non. Il était totalement hors cadre.

 

il y a 7 minutes, Boule75 a dit :

Je vais faire court, il est tard : réécriture biaisée totale.

C'est court, en effet.

Je ne vais pas citer Cyrano de Bergerac, tu le connais autant que moi je pense :happy: ...

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4 hours ago, Chronos said:

Pour cela il faut des mécanismes de sanction et de contrôle. 

Qu'on est les premier a refuser ou a ne pas respecter ...

... chacun défend son bifteck et t'explique qu'il a bien raison de le faire ... avant tout parce qu'il y a 27 bifteck.

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Il y a 18 heures, Chronos a dit :

 

Par premiers de classe (enfin ceux qui n'en sont pas), j'entends des hommes politiques, pas une hiérarchisation des Etats. Les dirigeants de l'ombre de cette coalition italienne restent, d'une part, un sécessionniste raciste aux allégeances fascisantes et, d'autre part, un arriviste démagogue arrivé à la tête d'un parti originalement fondé par une version italienne de Coluche... Le tout béatifié par... Berlusconi, dont on sait le passé et... le présent. 

Les pays en difficulté financière au sein de l'Union ont rejoint celle-ci parce qu'ils étaient déjà en difficulté financière. Ils se sont ensuite fort pressés d'adhérer à l'Euro (s'ils n'avaient pas voulu, ils auraient fait comme les suédois...). Rejoindre cette union monétaire leur a donné, pendant plus de dix ans, un accès à des financements auxquels ils n'auraient jamais eu droit pour moderniser leurs économies et corriger leurs problèmes structurels. Ils n'en ont rien fait et ont au contraire privilégié le financement de dépenses courantes et fixes par des recettes exceptionnelles, soit le B-A BA de ce qu'il ne faut pas faire en gestion de base.

Dans ce contexte là la question n'est pas vraiment de savoir si on leur vient en aide ou pas (une réponse positive s'impose) mais au nom de quoi devrait-on croire que ces Etats, dont les élus d'aujourd'hui sont les mêmes qui les ont fichus dans leur situation actuelle, vont soudainement honorer les promesses qu'ils se complaisent à formuler. Pour cela il faut des mécanismes de sanction et de contrôle.

 

 

 

Le fait d’avoir rejoint l’eurozone a largement accentué les difficultés en question en déliant la productivité du coût du travail par une monnaie surévalué.

Alors bien sûr, personne ne les a forcé à rejoindre l’Union monétaire  et ils ont bénéficié de l’effet d’aubaine de taux d’intérêt « germanique », mais à l’autre bout les gagnants de l’euro ont largement bénéficié dans leurs excédents commerciaux de cette manne en plus de neutraliser des concurrents commerciaux, pour finir par se soucier après coup et très opportunément du dérapage budgétaire de pays comme l’Italie. C'était un cadeau, mais un cadeau empoisonné doublé d'une fausse opportunité. 

 

Et encore une fois il ne s’agit pas d’ouvrir les robinets d’argent sans contreparties. Il s’agit surtout de comprendre -sans moralisme- que le problème est systémique : l’incurie des politiques italiennes est un fait de structure qui découle de la fragilité du pays qui a été unifié sur la base d’un compromis bancal. Vouloir absolument mettre le tort sur la classe politique italienne, est au contraire une « erreur fondamentale d'attribution » qui brouille les causes première de la situation qui est de nature systémique. Aussi, Le succès des populistes en tout genre en Italie et ailleurs est essentiellement une conséquence des difficultés économiques, pas une cause. Le comprendre c’est déjà la moitié de la solution.

 

Il y a 19 heures, Bat a dit :

C'est vrai, mais il n'y a pas que cela (et ceci me permet de répondre également à une remarque de @Boule75): je parle d'une conception culturelle du libéralisme, et non stratégique. Nombre de pays ne pensent pas qu'on doive "choisir". Le champ politique ne porte pas sur le fait de savoir si on doit être ou non dans le marché, mais sur le fait de savoir quelles mesures doivent (ou non) être prises pour en encadrer ou éliminer les effets jugés indésirables, ou que sais-je. En France, il y a un vieux fond culturel, tant dans une partie de la gauche que de la droite, qui veut que l'action politique décide de l'existence ou non du marché. C'est culturellement inimaginable pour un Hollandais ou un Allemand de l'ouest moyens pour qui le marché est là et c'est tout, et ce même s'ils sont contre certains aspects du libéralisme (mettons: contre la concurrence dans les services publics, par exemple). Le débat n'est pas "pour ou contre le marché" mais "comment s'en accommoder" ou "comment l'encadrer".

L'ordolibéralisme allemand n'est finalement que cela: l'acceptation de l'idée que quoi qu'on fasse, le marché sera là, par contre la responsabilité de l'état est alors de donner un cadre pour lui permettre de fonctionner sans les éléments jugés problématiques du marché totalement libre (par exemple les distorsions de concurrence, les trusts, les atteintes à la démocratie, etc.). Si en France, en particulier à gauche, le terme "ordolibéral" est quasiment une insulte infamante qu'on crache à la figure de son adversaire pour lui signifier combien on méprise son ethos de droite "ultralibérale" (comme on qualifie fréquemment tout et n'importe quoi), en Allemagne c'est considéré comme un truc quasiment de gauche (puisqu'il s'oppose au "laisser-faire" des libéraux classiques anglo-saxons) et une des bases essentielles d'un système démocratique avec un marché régulé.

Il faut dire qu'en France la "gauche de pouvoir" n'assume pas d’être social-démocrate, qui est effectivement une insulte dans et de la part de large pans de la gauche.  

Modifié par Shorr kan
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Le 02/06/2018 à 00:58, Alexis a dit :

Justement non. Il était totalement hors cadre. 

En quoi ? Je ne vois pas. Soit il ne sert structurellement jamais à rien, et autant supprimer son poste, soit il a quelques prérogatives et parfois en use. N'est-on pas directement dans ce dernier cas ?

Le 02/06/2018 à 00:58, Alexis a dit :

  Il y a 3 heures, Alexis a dit : 

>> Les entourloupes avec la constitution européenne finalement approuvée en France en contournant le vote populaire, les traités libre-échangistes dissimulés pendant négociations, la Grèce écrasée par la BCE pour être réduite à merci... ça n'a qu'un temps. 

>> Un jour, les colères augmentant de plus belle à chaque acte contre la démocratie... vient le moment de payer l'addition. 

> Je vais faire court, il est tard : réécriture biaisée totale. 

C'est court, en effet.

C'est court mais ta phrase est un condensé de mauvaise foi et de réécritures :

  • la "Constitution européenne" n'a pas été établie même si plusieurs aspects du texte (souvent "techniques") ont été intégrés dans un traité inter-gouvernemental ultérieur.
    Ca ne s'est pas fait en "contournant le vote populaire" puisque les pouvoirs exécutifs et législatifs français, procédant de nouvelles élections et en accord avec leur programmes lors de ces élections étaient demandeurs et ont appliqué le mandat qu'il venaient d'obtenir du peuple. J't'en foutrais moi de "contournement du vote populaire"1 ! Il  y même eu changement de la Constitution et réunion du Congrès à Versailles !
  • La Grèce a avant tout explosé en vol toute seule, une nouvelle fois, et comme les fois d'avant avant tout du fait de ses turpitudes internes. Curieusement, ce n'est pas trop ce qu'on lit dans ta phrase.
    Et si elle avait voulu sortir de l'Euro, beaucoup de pays auraient été d'accord ; ça a été proposé...
    Ensuite on peut critiquer la politique de sortie de crise, mais est-ce seulement la BCE qui est à blâmer ?

    Et tiens, puisque tu suis, où en est donc la Grèce côté lutte contre l'évasion fiscale et la corruption généralisée : toujours aux fraises, toujours rien appris ?

 

1 Ça me fait penser à ces affiches désormais défraîchies et appelant à lutter contre le "coup d'état social" et qu'on croise encore : pas du tout excessives, tout à fait respectueuses des votes qui venaient d'avoir lieu, respirant la sérénité...

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Le 01/06/2018 à 21:14, Alexis a dit :

Les entourloupes avec la constitution européenne finalement approuvée en France en contournant le vote populaire, les traités libre-échangistes dissimulés pendant négociations, la Grèce écrasée par la BCE pour être réduite à merci... ça n'a qu'un temps.

ah les pauvres grecs arrêtons de pleurer sur leur sort, après avoir usé et abusé des bonnes choses durant des années:

fiscalité contournée autant que possible par tout un chacun (pour ne donner que quelques exemples pas de cadastre, généralisation des constructions sans permis de construire ...)

budgets totalement surréalistes

combines à tous les étages

fonction publique et organisation administrative inopérantes (la douane grecque tout un poème !)

Tu as entièrement raison ... çà n'a qu'un temps et les bailleurs de fond après les avoirs mis bien profond ont sifflé la fin de la partie et mis le pays à la diète.

Mais je n'ai pas entendu dire qu'à la suite de çà qu'une révolution avait agité la Grèce, ils ont élu un gouvernement dont les refus du diktat européen - de façade - a rapidement cédé le pas à un réalisme bienvenu ... et le pays est encore sous perfusion.

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Il y a quelques temps j'ai vu un documentaire sur Arte qui faisait la comparaison entre les évolutions des villes de Londres et New York. à un moment ils parlaient d'un statisticien anglais qui avait établi une carte des niveaux de richesse à Londres, à l'aide d'un code de couleur grâce auquel on pouvait suivre sa répartition dans la ville. En bleu sombre, c'était les plus misérables mais il n'était pas indiqué "pauvres" ou "pauvreté extrême", non, il était écrit "criminels et vicieux" . Ainsi  comme le voulait les mentalités XIX siècle l’extrême pauvreté était considéré comme une infirmité morale. Mentalité qui nous reviens à la figure... 

Cette façon d'enfoncer la Grèce - ou l'Italie- est surtout une facilité de pensé qui préserve son confort intellectuel en éludant de façon un peu trop commode les véritables responsables de la crises.

Et il y a un refus de comprendre la dynamique du système et de ce qu'elle implique - en l’occurrence les conséquences de la crise étaient prévisible de longue date-de la part d'individus pourtant intelligents, que je trouve navrante. 

Modifié par Shorr kan
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Le nouveau gouvernement italien se met au travail, et repousse (ou réduit) ses promesses électorales les plus coûteuses:
A savoir une "flat tax" à taux unique (1 pour les entreprises, 1 pour les particuliers), et un revenu universel.

Il va se concentrer sur des sujets prioritaires et plus consensuels (pour la coalition) , comme l'expulsion massive des immigrés illégaux  et la réforme des retraites.

C'est l'heure de gouverner, trancher, arbitrer, gérer l'existant, justifier ... et faire des mécontents.
(mais certains électeurs vont peut être hurler à la trahison).
https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/06/07/le-gouvernement-italien-repousse-ses-reformes-phares-les-plus-couteuses_5311096_3214.html

 

 

Modifié par rogue0
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Ca a l'air de revenir vers du conventionnel très conventionnel tout ça (hors immigration peut être) : ils viennent peut être de découvrir les calculettes et le mode de raisonnement des grands propriétaires, industriels, et de leurs banquiers.

Reuters via le Figaro :

Citation

Le nouveau gouvernement italien n'a aucune intention de quitter la zone euro et va se focaliser sur la réduction de la dette par une relance de la croissance via l'investissement et les réformes structurelles, et non par une politique de déficit budgétaire, a déclaré aujourd'hui le nouveau ministre de l'Économie, Giovanni Tria.

Dans sa première interview depuis sa prise de fonction, il y a une semaine, Giovanni Tria avait déclaré au Corriere della Sera que l'Italie entendait respecter ses objectifs de dette pour 2018 et 2019. «Notre objectif, c'est la croissance et l'emploi. Mais nous n'envisageons de relancer la croissance par le déficit», a-t-il dit.

De nouvelles prévisions économiques et les objectifs du gouvernement seront présentés en septembre. «Cela sera pleinement cohérent avec l'objectif de poursuivre sur la voie d'un abaissement du ratio dette/PIB», a-t-il ajouté. La dette italienne, dit-il également, est «parfaitement soutenable».

 

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  • 2 weeks later...

Débâcle pour la gauche aux élections locales, les "régions rouges" n'existent plus: Siena, Massa, Pisa et Imola, villes où la gauche gouvernait presque sans interruption depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ont passé à droite, probable que le discours sur l'immigration ait endommagé la gauche (selon les sondages, même un tiers des électeurs du PD approuve le durcissement de la politique migratoire souhaitée par ce gouvernement, et toujours selon les sondages, la Lega est le premier parti en Italie à ce moment).

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  • 2 weeks later...

https://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/28/paolo-savona-l-economiste-polemique-qui-a-precipite-la-crise-politique-italienne_5305727_3210.html (28 mai 2018)

Pour le président Sergio Mattarella, les prises de position trop europhobes de Paolo Savona le rendaient incompatible avec la fonction. « Dans mon rôle de garant, je ne pouvais pas accepter un choix qui aurait pu conduire à la sortie de l’Italie de l’euro, et provoquer les inquiétudes des investisseurs italiens et étrangers », s’est-il justifié dimanche soir, dans un discours historique.

https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/77 (8 juillet 2018)

Marc Lazar : Monsieur Savona, qui avait été pressenti pour être ministre de l'économie, et qui est maintenant ministre des affaires européennes, il était aux côtés de Carlo Azeglio Ciampi pour négocier le traité de Maastricht, il ne faut jamais oublier. Il était et il est, il explique, toujours pour la zone euro. Ce qu'il conteste, c'est la gestion de la zone euro. Et il l'a répété. Il a des propos très durs anti-allemands, mais quand on lit attentivement son livre, il n'est absolument pas pour un plan B à la Mélenchon.

https://www.lematin.ch/economie/plan-b-sortir-euro-rome/story/22921853 (13 juin 2018)

«Comment dois-je le dire? (...) Je n'ai jamais demandé à sortir de l'euro», a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Rome. «Qu'est-ce que vous voulez de plus? Combien de fois dois-je le répéter? (...) C'est 'non'. C'est comme cela. Est-ce clair?», a martelé celui par qui est arrivée la crise politique la plus grave qu'ait connue l'Italie ces dernières années.

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Le sujet est mineur, mais c'est un point sensible pour moi.

https://www.nytimes.com/2018/07/05/world/europe/italy-vaccines.html

Le nouveau gouvernement italien a assouplit le contrôle de l'obligation vaccinale :

Pour s'inscrire à l'école, un certificat médical de vaccination était exigé (comme en France et Allemagne).
Désormais, la parole des parents suffit.

Isolément, ça n'a l'air de rien, sauf que les 2 partis au pouvoir (M5S et ligues du nord) sont anti-vaccins.
Et ça faisait partie de leur plate forme-électorale.
Le "scepticisme" vaccinal semble bien implanté en italie (5% d'anti, + 10% de sceptique selon cet article) : ça n'a pas dû leur donner beaucoup de votes ...
Mais chaque vote a compté.

EDIT: pour rappel : le chercheur spécialiste antivaxx s'est encore fait retoqué sur sa n-ième tentative de lier autisme et vaccination, (financée par des groupements antivax d'ailleurs...)

Modifié par rogue0
EDIT : rajout de lien
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Le 07/06/2018 à 09:36, rogue0 a dit :

Le nouveau gouvernement italien se met au travail, et repousse (ou réduit) ses promesses électorales les plus coûteuses:
A savoir une "flat tax" à taux unique (1 pour les entreprises, 1 pour les particuliers), et un revenu universel.

Il va se concentrer sur des sujets prioritaires et plus consensuels (pour la coalition) , comme l'expulsion massive des immigrés illégaux  et la réforme des retraites.

C'est l'heure de gouverner, trancher, arbitrer, gérer l'existant, justifier ...

C'est l'heure de faire des choix en effet. :smile: Sachant que la coalition au pouvoir a promis à la fois :

- De forcer un changement de stratégie et de trajectoire économique de l'euro, ce qui suppose un bras de fer avec Allemagne, institutions européennes et France

- De mettre fin à l'immigration clandestine massive, ce qui suppose un bras de fer avec... des ONG et des migrants

...Faut-il commencer par le plus simple ou le plus difficile ?

La réponse n'est pas surprenante.

Reste à savoir s'il s'agit d'une simple gestion des priorités, de la décision de montrer rapidement des résultats pour solidifier le soutien politique de la population - décision rationnelle... Ou de l'application du principe "fort avec les faibles, faibles envers les forts".

L'avenir le dira.

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  • 3 weeks later...

http://bruegel.org/2018/07/italys-dignity-decree/ (23 juillet 2018)

Le nouveau gouvernement italien a fait adopter son premier acte législatif comprenant des éléments de réforme du marché du travail. Présenté comme un renversement de la "Loi sur l'emploi" du gouvernement précédent, les effets estimés du décret sont controversés. Nous passons en revue le point de vue des économistes italiens à ce sujet.

Entre autres choses, le décret établit que la durée maximale des contrats temporaires en Italie passera de 36 à 24 mois et que le nombre maximal de renouvellements sera de quatre au lieu de cinq. Après les 12 premiers mois, les employeurs ne pourront proroger les contrats temporaires que s'ils peuvent prétendre qu'il existe des causes spécifiques justifiant cette prorogation.

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https://www.politico.eu/blogs/on-media/2018/07/italian-governments-picks-for-state-broadcaster-roles-criticized/ (27 juillet 2018)

Le gouvernement sélectionne Marcello Foa pour présider la RAI. Ce choix doit être ratifié par une commission parlementaire où le gouvernement, non majoritaire, devra s'appuyer sur les votes de Forza Italia.

Marcello Foa :

- est président de la holding détenant le journal suisse italophone Corriere del Ticino

- l'ancien premier ministre Gentiloni le taxe péjorativement de "souverainiste"

- son dernier bouquin est préfacé par Salvini

- s'exprime fréquemment sur Russia Today

Modifié par Wallaby
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https://www.huffingtonpost.fr/2018/07/30/face-a-giuseppe-conte-a-la-maison-blanche-donald-trump-pourrait-ne-pas-trouver-lallie-quil-espere_a_23492045/ (30 juillet 2018)

La situation autour de la construction du gazoduc Tap (Trans Adriatic Pipeline), entre la Turquie et l'Italie, en est une illustration: alors que Donald Trump fait pression pour que cette construction se poursuive et s'achève rapidement, le Mouvement 5 étoiles -qui forme le gouvernement de coalition italien avec la Ligue du Nord- qualifie ce projet de "stupide".

Le gouvernement de Giuseppe Conte refuse de ratifier l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA).

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Le 25/06/2018 à 09:26, G55 a dit :

(...) probable que le discours sur l'immigration ait endommagé la gauche (selon les sondages, même un tiers des électeurs du PD approuve le durcissement de la politique migratoire souhaitée par ce gouvernement, et toujours selon les sondages, la Lega est le premier parti en Italie à ce moment).

Un observateur de l'Italie peut-il confirmer la tendance de l'article ?
(allégation de multiplication d'attaques sur les immigrés en Italie )

Ou est-ce simplement un effet de loupe des médias "de gauche" ?

https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/07/31/en-italie-l-inquietante-multiplication-des-attaques-racistes_5337811_3214.html

Si c'est vrai, alors ce serait le dommage collatéral "classique" de la "libération de parole" : des excités qui croient avoir carte blanche pour faire (ou dire) ce qu'ils veulent. (cf post Trump, post Brexit).

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