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Tout sur le dernier système d'artillerie CAESAR


Philippe Top-Force

Messages recommandés

il y a 18 minutes, Bechar06 a dit :

Et plus le canon est long, PLUS + il porte loin ? "C'est cela  ??" 

Jusqu’à un certain point. Lors d'un tir, la poudre propulsive se transforme en gaz à très haute pression, qui se détend et "pousse" l'obus. Si le tube est plus long, l'obus est poussé plus longtemps et sort plus vite. Il y a bien sur une limite, sur les derniers mètre du tube, la pression est déjà plus faible et l'obus va déjà vite, donc allonger le tube est de moins en moins utile.

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il y a 16 minutes, rodac a dit :

Pour 155mm ?

Dans un reportage, Nexter disait que le nouveau tour permettait d'usiner des canons plus longs. J'avais retenu 70, mais Patrick doit avoir raison pour le 78.  Ils parlaient du 155, puisque c'est dans ce tour que les actuels 155 sont usinés. Mais, je ne sais pas si c'est uniquement du 155 ou sI d'autres calibres peuvent être usinés dans ce tour. 

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il y a 44 minutes, Bechar06 a dit :

Et plus le canon est long, PLUS + il porte loin ? "C'est cela  ??" 

A mon avis, la longueur du canon facilité l’augmentation de la charge propulsive, ou plutôt la charge plus puissante est mieux utilisée.  Ceci dit, j'ai lu quelque part, que plus le canon est long (à construction égale) plus il vibre et perd de la précision. Il semble que le 55 calibres soit une sorte d'optimum en termes de précision. On peu supposer qu'un 155 / 70 calibres ne serait pas construit de la même manière, il serait plus costaud (Cf canons de marine lesquels sont en plus refroidis)  Ceci dit, je ne suis pas artilleur,peut-être que je dis des conneries; :biggrin:

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Le Otobreda 127/64 fait 8,128 m soit presque autant que le Caesar 52 calibres qui fait 8,060 m 
L'autre canon d'artillerie marine similaire c'est le désormais abandonné AGS des destroyer Zumwalt avec 155/62 soit 9,610 m 

Sinon en 155 terrestre Rheinmetall a fait des test de tirs avec un 155/60 soit 9,300 m 

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Il y a 2 heures, Titus K a dit :

Le Otobreda 127/64 fait 8,128 m soit presque autant que le Caesar 52 calibres qui fait 8,060 m 
L'autre canon d'artillerie marine similaire c'est le désormais abandonné AGS des destroyer Zumwalt avec 155/62 soit 9,610 m 

Sinon en 155 terrestre Rheinmetall a fait des test de tirs avec un 155/60 soit 9,300 m 

La différence c'est que la masse du canon de marine ( il peut être plus "costaud") présente moins de contraintes qu'un canon terrestre.  J'avais aussi ouï dire "60 calibres" pour un futur canon NEXTER. ; je suppose qu'au-delà, en terrestre, ça devient compliqué. 

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Il y a 4 heures, Fusilier a dit :

Dans un reportage, Nexter disait que le nouveau tour permettait d'usiner des canons plus longs. J'avais retenu 70, mais Patrick doit avoir raison pour le 78.  Ils parlaient du 155, puisque c'est dans ce tour que les actuels 155 sont usinés. Mais, je ne sais pas si c'est uniquement du 155 ou sI d'autres calibres peuvent être usinés dans ce tour. 

Si du 203 était usiné sur ce tour ça pourrait atteindre 60 calibres.

https://www.secretprojects.co.uk/threads/long-range-1000-mile-range-strategic-cannon-program-update-or-new-details.41018/

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Il y a 9 heures, rodac a dit :

En pur commentateur lambda, je me demande parfois l'intérêt du 203mm - dans une logique de munition d'artillerie guidées / à sous-munitions cela pourrait peut-être proposer des choses intéressantes, davantage d'effet terminal pour un coût comparable car le variable sera lissé par le prix l'unité de guidage (nb: comparable si l'on considère un coût marginal d'usinage et fabrication restant proportionné au 155, ce n'est pas certains)

A iso-vitesse sortie canon, l'énergie cinétique devrait augmente avec la masse (=volume), la trainée avec la section (=aire), ça pourrait être meilleur aussi en terme de portée.

Les désavantage, on les devine vite, manutention manuelle difficile (vu des vidéos de manutention sur des "brancards" pour les Pions ukrainiens), masse du canon nécessairement plus lourde.

Mais si on se base sur un Caesar 8x8, et, prenant en compte le RetEx ukrainien de logistique séparée tireur/munitions, un chassis 8x8 avec un canon 203mm 54 calibres pourrait-il respecter le budget poids, càd, le surpoids du passage en 203mm est-il équivalent au poids de 24 coups de 155 ?

Enfin, quand bien même un tel engin serait réalisable (et la chaine industrielle munition disponible!), il serait j'imagine surement moins polyvalent qu'un 155 pour les différentes mission d'appui et support rapide (dont - fumigène), et concentré sur ses munitions spéciales et cibles HV, il rentrerait en concurence plus-ou-moins frontale avec l'artillerie à fusées (HIMARS etc...)

Seul avantage, la nature quasi-ininterceptable de sa munition ?

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Il y a 11 heures, MoX a dit :

Seul avantage, la nature quasi-ininterceptable de sa munition ?

Pourquoi? C'est assez facile à intercepter un obus ...

... le seul intérêt du 203 c'est si tu as besoin d'envoyer des munitions d'un peu plus de 100kg. En gros tu rentres en concurrence "effet" avec les fusée, et les bombes aérienne légère.

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Il y a 21 heures, g4lly a dit :

Pourquoi? C'est assez facile à intercepter un obus ...

 

Et par rapport à une munition type fusée/roquette ? Plus ou moins difficile ? Car si plus difficile,  au final ça serait peut-être un des rares avantage d'une solution 203mm par rapport à du lrm/lru qui pourrait sans trop de difficulté proposer une combinaison charge/allonge similaire,  avec une accélération au départ de coup compatible avec de l'électronique moins onéreuse, ça devrait nettement compenser le surcout moteur fusée. Sans compter la capacité de salves,  incomparable.

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Le 21/10/2023 à 17:52, Albatas a dit :

Il y a bien sur une limite, sur les derniers mètre du tube, la pression est déjà plus faible et l'obus va déjà vite, donc allonger le tube est de moins en moins utile.

Sauf avec des profils de combustion de poudre extrêmement spécifiques, mais on touche alors les limites physique et chimique de la pyrotechnie...

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  • 2 weeks later...

BOn je ne sais pas si çà a déjà été posté sur un autre fil. Mais çà semble devenir un article de référence pour le CAESAR :

https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2023/10/30/in-avdiivka-ukrainian-caesar-howitzers-shoot-and-scoot-to-foil-russian-assaults/

 

À Avdiivka, les obusiers Caesar ukrainiens tirent et se déplacent pour déjouer les assauts russes

David Axe

Oct 30, 2023,06 :50pm EDT

Une 55e brigade d’artillerie Caesar.

Depuis 20 jours, les brigades russes tentent – et échouent pour la plupart – d’avancer au nord et au sud d’Avdiivka, un bastion ukrainien situé juste au nord-ouest de Donetsk, dans la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.

L’objectif évident des Russes : couper et affamer la garnison ukrainienne d’Avdiivka – y compris la 110e brigade mécanisée fatiguée par la bataille – et contraindre les responsables de Kiev à faire un choix difficile. Soit vous rendez la ville, soit vous redéployez de précieuses brigades d’autres secteurs afin de la sauver.

Jusqu’à présent, une chose principale a déjoué le plan des Russes. L’artillerie de l’armée ukrainienne, qui pendant trois semaines consécutives a pilonné les colonnes russes attaquantes, aurait détruit l’équivalent d’une brigade. Cela représente 2 000 hommes et des centaines de véhicules.

Les brigades d’infanterie ukrainiennes d’Avdiivka ont chacune leurs propres gros canons et lance-roquettes, mais la principale puissance de feu d’artillerie dans la région appartient à la 55e brigade d’artillerie de l’armée ukrainienne.

Il s’agit d’une formation puissante, particulièrement adaptée aux combats brutaux autour d’Avdiivka.

La 55e est l’une des 14 brigades d’artillerie distinctes de l’armée ukrainienne. Il est armé d’un mélange éclectique de canons, y compris des Giatsint-B et des Msta-B ex-soviétiques, ainsi que d’au moins 10 obusiers automoteurs Caesar que les alliés de l’Ukraine de l’OTAN ont donnés.

Les Caesars sont apparemment les seuls obusiers automoteurs de la brigade. Cela rend les canons de 155 millimètres montés sur camion particulièrement précieux dans une bataille intense. « Caesar vous permet de prendre une position de tir et d’ouvrir le feu en moins d’une minute », a déclaré un artilleur ukrainien à Radio Free Europe. « Tirer sur la cible et quitter la position prend de trois à cinq minutes. »

Le tir et la trottinette aident une batterie César à éviter les tirs de contre-batterie russes. Pour frapper une batterie Caesar avant qu’elle ne se déploie, les Russes doivent trianguler la source des obus entrants, envoyer un drone pour repérer les Caesars en feu, puis diriger leurs propres canons pour riposter, le tout en 180 secondes.

Ce n’est pas pour rien que, malgré le raffinement de ses tactiques de contre-batterie avant l’opération Avdiivka, l’armée russe n’a apparemment mis hors de combat aucun des Caesars de la 55e brigade.

Chaque jour où les obusiers mobiles du 55e sont en action, cela signifie plus d’épaves de véhicules russes et plus de morts russes. Pire pour le Kremlin, les Caesars tirent apparemment des obus à sous-munitions M864 de fabrication américaine, chacun d’entre eux dispersant 72 petites bombes de la taille d’une grenade.

Une volée bien ciblée d’armes à sous-munitions peut dévaster des pelotons ennemis entiers. Une vidéo d’un barrage à sous-munitions visant à attaquer les Russes autour d’Avdiivka lundi ou avant illustre clairement les effets mortels des obus.

« Message clair de la part des artilleurs de l’obusier automoteur Caesar », a ironisé le ministère ukrainien de la Défense. « Rentrez chez vous ou un obus de 155 millimètres n’a aucune pitié. »

 

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Un autre plus précis (merci aux posteurs sur le fil ukrainien

https://www.economist.com/science-and-technology/2022/06/15/the-modern-cannons-that-may-make-the-difference-in-ukraine

Jun 15th 2022

C'est un combat difficile, messieurs, mais nous verrons qui peut frapper le plus longtemps". C'est ainsi que s'exprimait le duc de Wellington dans l'après-midi de la bataille de le duc de Wellington dans l'après-midi de la bataille de Waterloo, alors que les canons de Napoléon écrasaient ses troupes. Ces mots me reviennent à l'esprit alors que la guerre en Ukraine se transforme en un duel d'artillerie prolongé, centré sur le Donbas, à l'est du pays. Phillip Karber est un ancien marine américain qui dirige aujourd'hui la Potomac Foundation, un organisme de recherche et d'action politique situé en Virginie.
régulièrement sur les lignes de front pour étudier les combats. Il estime que les barrages d'artillerie russes sont aujourd'hui responsables d'environ 80 % des pertes ukrainiennes.
Les chiffres de l'autre côté sont sans doute similaires.

Le vainqueur de ce duel remportera donc probablement la guerre. Et l'Ukraine l'Ukraine place une grande partie de ses espoirs dans les armes et les munitions sophistiquées qu'elle reçoit de la part de ses bienfaiteurs.
qu'elle reçoit de ses bienfaiteurs occidentaux. 


En tête de liste, on trouve actuellement le système français Caesar (photo ci-dessus), fabriqué par Nexter, une entreprise de Versailles. Ce système peut projeter des obus
d'environ 40 km, soit 16 km de plus que le modèle précédent de la société, le trf1. Jusqu'à présent, la France a fourni cinq ou six obusiers césar sur la douzaine promise, permettant aux équipages ukrainiens de détruire des cibles à 50 % de distance de plus qu"il y a quelques semaines.


Des armes de pointe

Armes de pointe
Le secret de la portée du Caesar réside dans sa chambre de détonation, la partie du canon où la charge propulsive explose. D'une contenance de 23 litres, elle est environ quatre litres plus grande que la chambre du trf1 et peut donc contenir environ 30 kg de propergol. Pour contenir l'explosion de la charge propulsive, la chambre est faite d'un alliage d'acier plus résistant que celui utilisé dans le trf1 (la recette est étroitement gardée). Pour empêcher l'énergie de l'explosion de s'échapper par les rainures du canon, les obus sont équipés d'un anneau de métal plus mou qui crée un joint étanche. Et pour que les obus aient plus de temps pour prendre de la vitesse, le canon d'un césar, qui mesure un peu plus de huit mètres, est plus long d'environ deux mètres que celui du trf1.
 
D'autres astuces permettent d'augmenter la portée. Pour les tirs longs, un dispositif de "purge de la base" en forme d'anneau est souvent vissé au fond de l'obus. En vol, ce dispositif libère du gaz comprimé qui remplit ce qui serait autrement une zone de basse pression. Cela réduit suffisamment les turbulences induites par la traînée pour ajouter plusieurs kilomètres à la portée d'un projectile. Certains obus sont également dotés d'ailerons mobiles suffisamment grands pour assurer une "phase de vol plané". Nexter prévoit d'en introduire un en 2025.
Une approche beaucoup plus coûteuse consiste à placer des moteurs de fusée sur les obus. Le 31 mai, les États-Unis ont annoncé qu'ils enverraient à l'Ukraine des systèmes de fusées guidées. Le système de roquettes d'artillerie à haute mobilité m142, connu sous le nom de himars, peut tirer une munition appelée atacms sur une distance stupéfiante de 300 km. L'Ukraine, quant à elle, recevra des roquettes gmlrs de plus courte portée.

Ces engins, qui coûtent environ 160 000 dollars pièce, peuvent apparemment projeter une ogive de 91 kg sur un véhicule en mouvement à plus de 70 km de distance. Les roquettes d'artillerie russes Smerch et Uragan, largement utilisées en Ukraine, sont moins précises mais plus percutantes. Ces systèmes tirent des ogives de 280 kg.
Un équipage de trois himars peut lancer une salve sans quitter la cabine blindée du camion. Lockheed Martin, l'entreprise américaine qui fabrique les fusées GMLRS, affirme que le kit de guidage par satellite fonctionne même en cas de brouillage. La Grande-Bretagne et un autre pays, dont le nom n'a pas été révélé, envoient entre-temps un système similaire, le mlrs, à l'Ukraine. Il faudra trois semaines pour former les gens à l'utilisation de ce type de kit. Mais il est peu probable que l'Ukraine reçoive les 60 lanceurs qui, selon un conseiller de Volodymyr Zelensky, le président du pays, seraient nécessaires pour stopper l'avancée de la Russie.
En ce qui concerne la précision de l'artillerie non propulsée par fusée, Nexter affirme qu'à des distances allant jusqu'à environ 30 km, les obus non guidés de 43 kg sont largués à moins de 140 mètres de la cible. Dans la pratique, la précision est souvent supérieure. Lors d'un essai par temps calme, un obusier caesar a lancé huit obus sur huit dans une "boîte" de 40 mètres de côté, explique Olivier Fort, un ancien colonel qui a dirigé des études sur la doctrine de l'artillerie pour l'armée française et qui est aujourd'hui le directeur du programme d'artillerie future de Nexter. bae Systems, un géant britannique de l'armement, offre une précision similaire. Par beau temps, son obusier archer tire des obus non guidés à moins de 20 mètres de cibles situées à 30 km de distance. Les autorités ukrainiennes ont demandé des canons à arcs.
Rester

Rester en vie
Même les températures sont importantes. Andrii Moruha, un vétéran ukrainien qui travaille aujourd'hui pour Come Back Alive, une organisation caritative locale qui, entre autres, forme les équipes d'artillerie dans l'est du pays, explique que chaque baisse de 10 °C réduit d'environ 55 mètres la distance d'un tir de 4 km. Les équipes d'artillerie installent régulièrement des instruments sur un ballon d'hélium pour mesurer les températures et la vitesse du vent. Les systèmes prennent également en compte la température de l'agent propulseur chargé dans la chambre de détonation. Les radars Doppler mesurent la vitesse des projectiles lorsqu'ils quittent le canon.
Les obus d'artillerie de l'OTAN ont un diamètre de 155 mm, soit 33 mm de plus que les munitions tirées par la plupart des forces soviétiques héritées de l'Ukraine. Ce calibre supplémentaire permet de doubler la quantité d'explosif contenue dans l'obus. Si les chars ne sont séparés que par une dizaine de mètres, comme c'est le cas de nombreux chars russes dans ce conflit, un seul obus de 155 mm peut en anéantir un et en mettre deux autres hors d'état de nuire. Coup pour coup, l'artillerie occidentale est plus meurtrière que les canons russes, affirme le Dr Karber, qui a lui-même été blessé par des éclats d'obus lors d'un tir de barrage russe en 2015.
Les armées de l'OTAN tirent désormais des dizaines de types d'obus, y compris des obus à retardement qui explosent après la pénétration, afin de provoquer une plus grande destruction. Ces obus sont optimisés pour pénétrer profondément dans un matériau spécifique, tel que l'acier, le béton ou le sol.

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Dans ce dernier cas, l'idée est de générer une onde de choc provoquant l'effondrement d'un bunker. Un obus antipersonnel de 155 mm de l'OTAN qui utilise une fusée radar pour exploser à des hauteurs programmables projette suffisamment d'éclats pour tuer l'infanterie exposée sur un hectare.
C'est une puissance de feu redoutable. Mais pour être efficace, une équipe d'artillerie doit également éviter les tirs ennemis. Les opérateurs de drones de repérage considèrent les positions d'artillerie ennemies comme une priorité. Et puis, il y a la question des radars de contre-batterie. Ces systèmes montés sur des camions déterminent l'endroit d'où les obus ont été tirés. L'un de ces systèmes, le Zoopark-1m, que la Russie utilise contre l'Ukraine, peut localiser simultanément l'origine d'une douzaine d'obus de 155 mm provenant d'une distance de 12 km. Le cobra, un radar de contre-batterie de fabrication européenne que l'Allemagne fournit à l'Ukraine, peut faire de même pour 40 pièces d'artillerie situées à environ 100 km.
Ces radars calculent rapidement les chiffres. Cette technologie a permis aux unités russes de bombarder les positions d'artillerie ukrainiennes quatre minutes seulement après leur premier tir. Il n'est donc pas étonnant que les technologues de l'artillerie soient obsédés par la réduction du temps nécessaire pour se rendre à une position et "tirer et se déplacer".
Avec la césar, une équipe peut préparer un premier tir en seulement 40 secondes. Le canon peut ensuite être tiré dix fois par minute, soit quatre fois plus souvent qu'avec le trf1. Pour atteindre de telles performances, Nexter a repensé le mécanisme d'obturation de la chambre de détonation.

Après un dernier tir, le canon est prêt à partir dans les 40 secondes. Quant à l'archer de Bae, il peut tirer quatre obus à 40 km et repartir avant que le premier n'atteigne sa cible 55 secondes plus tard. Jim Miller, un ancien artilleur de l'armée américaine qui est aujourd'hui vice-président des systèmes de combat chez bae en Virginie, l'explique ainsi : "Si quelqu'un riposte, il n'y a pas de problème : "Si quelqu'un riposte, il ne fait que frapper le sol à l'endroit où vous vous trouviez auparavant.
Ces vitesses opérationnelles sont rendues possibles en partie grâce aux chargeurs hydrauliques. Le Panzerhaubitze 2000, une pièce d'artillerie fabriquée par Krauss-Maffei Wegmann, à Munich, dont l'Allemagne a déclaré qu'elle enverrait une douzaine d'exemplaires à l'Ukraine, en est un bon exemple. À l'intérieur du véhicule blindé qui transporte le canon, un bras robotisé glisse sur un rail, saisit un obus stocké verticalement sur un support et le place à plat sur un convoyeur, qui l'achemine vers un mécanisme de levage. Il est alors soulevé et placé dans la culasse du canon. Un "pilon à pichenette" pneumatique pousse la balle dans la chambre. Le système charge et tire un obus en six secondes, bien qu'un mode rafale spécial permette de tirer trois obus en dix secondes.
La cadence de tir a également été améliorée grâce à un meilleur logiciel. Pour viser les séparatistes soutenus par la Russie en 2014, M. Moruha utilisait un stylo, du papier et une calculatrice pour calculer la trajectoire. Cela prenait plusieurs minutes. Aujourd'hui, les unités ukrainiennes saisissent généralement les coordonnées de la cible à partir d'un drone (ou, plus rarement, d'un observateur avancé) dans un logiciel qui détermine immédiatement les ajustements nécessaires. Avec la meilleure artillerie actuelle Avec les meilleures pièces d'artillerie actuelles, les réglages des canons sont suffisamment précis pour ajuster les points d'atterrissage éloignés par incréments d'à peine 20 mètres.
Un autre progrès a été le passage des canons remorqués aux canons automoteurs montés sur un châssis à roues ou à chenilles, dont le Caesar et le Panzerhaubitze 2000 sont de bons exemples. L'artillerie tractée est plus longue à déplacer, surtout en dehors des routes. Brent Eastwood, un ancien officier d'infanterie qui a quitté l'armée américaine en 2004, compare le positionnement de l'artillerie tractée, courant à son époque, à la manœuvre d'un "camping-car Winnebago". L'éloignement d'un tel équipement d'une position de tir peut prendre jusqu'à cinq minutes. Les améliorations apportées aux radars de contre-batterie ont transformé ce délai en piège mortel.
Il y a aussi les obus d'artillerie guidés. Dotés d'ailettes pour les diriger en vol, les meilleurs obus occidentaux sont précis à un ou deux mètres près. L'Excalibur S, par exemple, utilise un scanner dans son cône de nez pour repérer un faisceau laser infrarouge dirigé par un drone ou un observateur avancé. Son fabricant, Raytheon, affirme que la munition peut voler sur 40 km et atteindre un véhicule en mouvement.
D'autres types d'armes n'ont pas besoin de laser pour "peindre" leur destination. C'est le cas du smart 155 produit par Diehl et Rheinmetall, deux entreprises allemandes. En descendant sur une zone contenant des cibles potentielles, l'obus de 47 kg éjecte deux sous-munitions (voir le schéma ci-dessus). Chacune de ces sous-munitions est équipée d'un ballonnet (un croisement entre un ballon et un parachute) qui lui permet de rester en l'air le plus longtemps possible, ainsi que d'un capteur infrarouge et d'un radar qui, ensemble, recherchent des cibles potentielles. 

Si la signature scannée d'un objet correspond à un élément d'une bibliothèque de cibles militaires que la sous-munition transporte dans sa banque de mémoire, la sous-munition tire sur la cible un pénétrateur formé par explosion. Nexter et bae produisent un système similaire appelé 155 bonus, bien que ses deux sous-munitions descendent sur des winglets plutôt que sur des ballutes.
Les obus intelligents présentent des inconvénients. Certains utilisent le système de positionnement global, qui peut être brouillé, pour déterminer leur position. De plus, un obus bourré d'électronique a moins de place pour les explosifs. De plus, l'électronique a tendance à se dégrader au fil du temps. Un tel obus peut donc avoir une durée de vie aussi courte que 15 ans. Cela n'a pas l'air bien grave. Mais un seul obus de 155 bonus coûte environ 40 000 dollars, soit un ordre de grandeur supérieur à celui d'une munition standard, ce qui rend les commandes coûteuses.
J'ai besoin de munitions, pas d'une voiture
La quantité de puissance de feu envoyée à l'Ukraine n'est pas connue du public. Mais les Ukrainiens affirment qu'elle est insuffisante. Un colonel qui a requis l'anonymat déplore que son pays reste "en mode attente" de ces systèmes. Andrew Milburn, fondateur du Mozart Group, une organisation caritative qui forme des soldats en Ukraine, partage cet avis. M. Milburn, qui était jusqu'en 2019 colonel dans le corps des Marines américains et qui a dirigé des opérations spéciales au Moyen-Orient, estime que l'artillerie occidentale de haute technologie n'a pas été envoyée en nombre suffisant pour donner un avantage aux Ukrainiens.

Il se peut toutefois que l'équilibre des forces change de toute façon. Selon Molfar, une société de renseignement ukrainienne qui compte huit analystes chargés de recueillir des données sur les tirs d'artillerie russes, la précision des frappes de l'artillerie russe est globalement en baisse. (Parmi les utilisateurs des informations fournies par Molfar figurent le Service de sécurité de l'Ukraine, connu sous le nom de sbu, et le ministère américain de la défense). Les stocks d'obus de précision de la Russie sont donc probablement en train de diminuer.
La visée est une autre difficulté. Selon M. Milburn, l'Ukraine souffre d'un manque cruel de drones de reconnaissance à plus longue portée, comme le ScanEagle, un produit d'Insitu, une filiale de Boeing. Selon lui, il faudrait beaucoup plus de drones de ce type pour transmettre les coordonnées des cibles aux centres de direction des tirs qui attribuent les tirs aux équipes d'artillerie. Mais la Russie semble également avoir du mal à collecter des données fiables sur les cibles.
Olga Khmil, l'une des analystes du renseignement de Molfar, explique que la Russie utilise désormais des canaux de groupe dans des applications de messagerie telles que Telegram pour mieux orienter son artillerie. Sur ces canaux, des Russes se faisant passer pour des Ukrainiens feignent la peur des bombardements afin d'obtenir des informations sur les infrastructures qui ont été touchées et celles qui ne l'ont pas été. Le 24 mai, le SBU a révélé une approche encore plus sournoise de ce type d'espionnage. L'agence a déclaré avoir découvert que les services de renseignement russes utilisaient 

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Les obus d'artillerie de l'OTAN ont un diamètre de 155 mm, soit 33 mm de plus que les munitions soviétiques . Ce calibre supplémentaire permet de doubler la quantité d'explosif contenue dans l'obus. Si les chars ne sont séparés que par une dizaine de mètres, comme c'est le cas de nombreux chars russes dans ce conflit, un seul obus de 155 mm peut en anéantir un et en mettre deux autres hors d'état de nuire.

J'ai comme un doute tout de même... Je retourne réviser additions et multiplications!

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Il y a 3 heures, herciv a dit :

Le secret de la portée du Caesar réside dans sa chambre de détonation, la partie du canon où la charge propulsive explose. D'une contenance de 23 litres, elle est environ quatre litres plus grande que la chambre du trf1 et peut donc contenir environ 30 kg de propergol. Pour contenir l'explosion de la charge propulsive, la chambre est faite d'un alliage d'acier plus résistant que celui utilisé dans le trf1 (la recette est étroitement gardée). Pour empêcher l'énergie de l'explosion de s'échapper par les rainures du canon, les obus sont équipés d'un anneau de métal plus mou qui crée un joint étanche. Et pour que les obus aient plus de temps pour prendre de la vitesse, le canon d'un césar, qui mesure un peu plus de huit mètres, est plus long d'environ deux mètres que celui du trf1.
 
D'autres astuces permettent d'augmenter la portée. Pour les tirs longs, un dispositif de "purge de la base" en forme d'anneau est souvent vissé au fond de l'obus. En vol, ce dispositif libère du gaz comprimé qui remplit ce qui serait autrement une zone de basse pression. Cela réduit suffisamment les turbulences induites par la traînée pour ajouter plusieurs kilomètres à la portée d'un projectile. Certains obus sont également dotés d'ailerons mobiles suffisamment grands pour assurer une "phase de vol plané". Nexter prévoit d'en introduire un en 2025.
Une approche beaucoup plus coûteuse consiste à placer des moteurs de fusée sur les obus. Le 31 mai, les États-Unis ont annoncé qu'ils enverraient à l'Ukraine des systèmes de fusées guidées. Le système de roquettes d'artillerie à haute mobilité m142, connu sous le nom de himars, peut tirer une munition appelée atacms sur une distance stupéfiante de 300 km. L'Ukraine, quant à elle, recevra des roquettes gmlrs de plus courte portée.

Pour moi c'est la partie la plus intéressante. Le reste date de 2022 avant le retenu ukrainien sur le caesar.

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il y a 9 minutes, herciv a dit :

Pour moi c'est la partie la plus intéressante. Le reste date de 2022 avant le retenu ukrainien sur le caesar.

Pourtant il n'y a rien ni de nouveau ni d'innovant ici. C'est un simple canon 52 calibre norme OTAN , et un obus boat tail ... C'est presque vieux comme le monde.

Meme punition pour les Obus "base bleed" ou "rocket assisted" ca n'a rien de nouveau et c'est disponible a la vente un peu partout. C'etait déjà utilisé/utilisable sur le 39 calibre de l'antique TRF1 ou Auf1...

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il y a 53 minutes, gustave a dit :

J'ai comme un doute tout de même... Je retourne réviser additions et multiplications!

Calcul du volume des cônes, Pi x r2 et tutti quanti, si l'obus de 155 est un peu plus long, dans la même prpoportion que la différence entre 155 et 122, le volume dispo d'un cône de 155 mm est environ le double de celui de 122 ... 61x61x3,1416 = 11689.  - 77,5x77,5x3,1416x155/122 (1,27) = 23963 ...

Clairon 

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