OysterCultist Posté(e) hier à 04:24 Share Posté(e) hier à 04:24 (modifié) https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-trumps-tariffs-are-the-price-canada-must-pay-for-freeriding-on-defence/ "Les tarifs douaniers de Trump sont le prix que le Canada doit payer pour avoir fait preuve de complaisance en matière de défense" Quote Les dirigeants politiques canadiens ont réagi à la menace tarifaire de Donald Trump avec une incompréhension persistante quant aux raisons pour lesquelles le président élu des États-Unis continue de cibler le voisin amical de son pays. Ils semblent encore réellement perplexes face à la conception apparemment anachronique du commerce international de M. Trump, qu'ils considèrent comme enracinée dans le mercantilisme du XIXe siècle. Cela explique pourquoi la plupart d'entre eux continuent de vanter les vertus du libre-échange entre le Canada et les États-Unis, malgré les incessantes protestations de M. Trump. Ils semblent toujours penser qu'il est simplement mal informé ou qu'il a une compréhension fragile de l'économie. « Tout ce que les consommateurs américains achètent au Canada va soudainement devenir beaucoup plus cher s'il va de l'avant avec ces tarifs douaniers », a déclaré Justin Trudeau la semaine dernière à CNN. « Il n'est pas bon que des gens qui, depuis des générations, fabriquent des choses ensemble et réussissent ensemble, commencent à créer des barrières entre leurs économies. Ce que M. Trudeau et la plupart des premiers ministres provinciaux ne semblent toujours pas comprendre, ou ne veulent pas admettre, c'est que la théorie économique ricardienne - qui postule que le libre-échange entre les pays est toujours mutuellement bénéfique et qui a guidé la politique américaine dans l'ère pré-Trump - a été abandonnée pour l'avenir prévisible à Washington, et pas seulement par les Républicains MAGA. Le soutien à l'ouverture commerciale s'est évaporé alors qu'il est de plus en plus évident qu'elle a porté atteinte aux intérêts de la sécurité nationale des États-Unis. Le gouvernement Trudeau a fait preuve de négligence en n'anticipant pas les conséquences de ce changement. Au cours de son premier mandat, M. Trump a clairement fait savoir qu'il pensait que le Canada avait profité de la protection de la défense américaine alors que ses fabricants et ses entreprises de ressources continuaient à bénéficier d'un accès sans entrave au marché américain, le plus riche du monde. Il considérait cette situation comme fondamentalement injuste. Si le gouvernement Trudeau avait réagi en proposant un plan crédible à court terme pour augmenter les dépenses de défense du Canada afin d'atteindre l'objectif de 2 % fixé par l'OTAN, nous ne serions peut-être pas confrontés aujourd'hui à la menace d'un droit de douane de 25 % sur toutes les exportations vers les États-Unis. Au lieu de cela, le gouvernement Trudeau a tergiversé. Même l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, à la suite de laquelle d'autres pays de l'OTAN ont augmenté leurs dépenses de défense sous la pression de Washington, n'a pas semblé ébranler Ottawa. Le Canada est désormais confronté à une menace existentielle pour son économie, voire sa souveraineté, alors que M. Trump menace de punir les pays qu'il considère comme des resquilleurs. « Ils n'ont pas essentiellement une armée. Ils ont une très petite armée ; ils comptent sur notre armée », a déclaré M. Trump à notre sujet la semaine dernière. « C'est très bien, mais ils vont devoir payer pour cela ». Ses menaces ne sont pas fondées sur la vengeance ou l'ignorance. Elles sont étayées par des études récentes qui remettent en question le consensus de longue date sur les avantages de l'ouverture commerciale pour les États-Unis. Ces études affirment que les États-Unis ont défendu le système commercial international à des prix considérables. En raison de son statut de monnaie de réserve mondiale, le dollar américain a été surévalué, ce qui a sapé la compétitivité des fabricants américains. Pour ne rien arranger, certains des pays qui profitent de la surévaluation de la monnaie américaine pour inonder le marché américain de leurs produits se dérobent également à leurs obligations dans le cadre de l'OTAN. Et le Canada est en tête du peloton. « L'Amérique fournit un bouclier de défense mondial aux démocraties libérales et, en échange, elle bénéficie des avantages du statut de réserve - et, comme nous le constatons aujourd'hui, de ses inconvénients », a écrit Stephen Miran, futur président du Conseil des conseillers économiques (CEA) de la Maison-Blanche, dans un document publié en novembre. « Ce lien permet d'expliquer pourquoi le président Trump considère que d'autres nations prennent l'avantage sur l'Amérique à la fois en matière de défense et de commerce : le parapluie de la défense et nos déficits commerciaux sont liés, par le biais de la monnaie. » Les théories de M. Miran sont exposées de manière complexe dans son document, qui a été publié avant sa nomination à la présidence du CEA. La place manque ici pour les décrire en détail. Mais il suffit de dire qu'il considère les droits de douane comme un moyen pour les États-Unis de récupérer le coût de la fourniture du parapluie de défense américain aux alliés qui ne font pas le poids au sein de l'OTAN. « On peut imaginer une longue liste de critères commerciaux et de sécurité qui pourraient conduire à des droits de douane plus ou moins élevés, en partant du principe que l'accès au marché américain est un privilège et non un droit », écrit M. Miran dans son document. Parmi ces critères : Le pays « s'acquitte-t-il intégralement de ses obligations envers l'OTAN ? ». Soutient-il ou s'oppose-t-il aux efforts de sécurité des États-Unis sur les différents théâtres ? Ou bien ses dirigeants « s'opposent-ils aux États-Unis sur la scène internationale ? » Les politiciens canadiens qui proposent des dépenses symboliques pour la sécurité des frontières ou qui menacent d'imposer des tarifs douaniers de rétorsion sur le jus d'orange n'ont toujours pas compris. Il en faudra beaucoup plus pour satisfaire ou effrayer M. Trump. Le paradigme de la sécurité commerciale a changé. Nos dirigeants auraient dû le voir venir. Difficile de le nier quand on voit l'état catastrophique des forces armées canadiennes. Ca ne date pas de Trump, cela fait plusieurs années que l'OTAN signale ce manque d'investissement. Au dela du simple pourcentage de PIB, les forces armées Canadiennes ne parviennent plus à recruter (il n'y aurait plus que 50 pilotes de chasse en activité dans la RCAF). Cela ne serait pas du a un manque de candidatures, mais au manque d'efficacité du processus de recrutement: Le processus durant en moyenne entre 18 et 24 mois (!!!). Peut-etre que l'arrivée de Trump et ses menaces, conjuguée a l'arrivée probable de Poilievre en octobre prochain changeront la donne. Modifié hier à 05:09 par OysterCultist 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 18 heures Share Posté(e) il y a 18 heures (modifié) 15 septembre 2024. Nick Swardson s'est attaqué au Québec de manière très irrespectueuse. J'analyse donc un extrait du podcast 2bears 1cave pour défendre notre langue. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nick_Swardson Modifié il y a 17 heures par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) il y a 16 heures Share Posté(e) il y a 16 heures Il y a 9 heures, OysterCultist a dit : https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-trumps-tariffs-are-the-price-canada-must-pay-for-freeriding-on-defence/ "Les tarifs douaniers de Trump sont le prix que le Canada doit payer pour avoir fait preuve de complaisance en matière de défense" Difficile de le nier quand on voit l'état catastrophique des forces armées canadiennes. Ca ne date pas de Trump, cela fait plusieurs années que l'OTAN signale ce manque d'investissement. Au dela du simple pourcentage de PIB, les forces armées Canadiennes ne parviennent plus à recruter (il n'y aurait plus que 50 pilotes de chasse en activité dans la RCAF). Cela ne serait pas du a un manque de candidatures, mais au manque d'efficacité du processus de recrutement: Le processus durant en moyenne entre 18 et 24 mois (!!!). Il serait toutefois intéressant de se demander à quoi cela sert d'investir dans la défense : Pour les USA c'est assez clair, rester les rois du monde et engraisser les entreprises de la défense américaine, alors même pourtant qu'une bonne partie du reste des entreprises va à l'eau. Mais le Canada ou l'Europe ?? si il y a assez pour se défendre (en solo ou en commun), et cela même si les investissements ne semblent pas toujours judicieux... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures Il y a 8 heures, rendbo a dit : Il serait toutefois intéressant de se demander à quoi cela sert d'investir dans la défense : Pour les USA c'est assez clair, rester les rois du monde et engraisser les entreprises de la défense américaine, alors même pourtant qu'une bonne partie du reste des entreprises va à l'eau. Mais le Canada ou l'Europe ?? si il y a assez pour se défendre (en solo ou en commun), et cela même si les investissements ne semblent pas toujours judicieux... Le Canada est à 1000 Km de la Russie, au nord d'un voisin allié mais de plus en plus instable voir agressif et a sa ZEE dans l’arctique à protéger 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures https://www.aspistrategist.org.au/trumps-greenland-grab/ (14 janvier 2025) Si la Russie et la Chine ont également des ambitions territoriales et économiques dans l'Arctique, les menaces militaires qui pèsent sur le Groenland sont minimes. L'avant-poste russe le plus proche se trouve à 2 000 kilomètres gelés, et les deux navires de recherche chinois capables de naviguer dans l'Arctique semblent être actifs principalement dans les eaux entourant l'Antarctique. Donc si le Groenland n'est pas menacé par la Russie ni par la Chine, a fortiori le Canada non plus. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OysterCultist Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures (modifié) 3 hours ago, Wallaby said: Donc si le Groenland n'est pas menacé par la Russie ni par la Chine, a fortiori le Canada non plus. Dans le meme article : Il est vrai que le Groenland possède d'importantes réserves de minéraux de terres rares utilisés dans de nombreux produits de haute technologie. Mais le climat d'investissement pour l'extraction de ces ressources est loin d'être idéal, compte tenu de la nouvelle incertitude politique autour de l'île, du manque de main-d'œuvre et de la fragilité de l'environnement naturel. En effet, le Groenland et le reste de l'Arctique se réchauffent au moins deux fois plus vite que le reste de la planète, ce qui se traduit par une fragilité économique, sociale et politique. C'est une raison de plus pour gérer le lent cheminement du Groenland vers plus d'autonomie - et peut-être un jour vers l'indépendance - avec prudence, et non avec des discours grandiloquents et des brimades. J'ai du mal à penser qu'un Groenland indépendant et sans armée, riche en ressources naturelles, ne soit pas menacé par des puissances voisines (Russie, USA, Chine). C'est le meme discours que l'on a en France avec la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie. Et on sait tres bien que si la Chine décide de prendre controle de ces territoires on ne pourra pas faire grand chose avec notre format de flotte actuel. 11 hours ago, rendbo said: Il serait toutefois intéressant de se demander à quoi cela sert d'investir dans la défense : Pour les USA c'est assez clair, rester les rois du monde et engraisser les entreprises de la défense américaine, alors même pourtant qu'une bonne partie du reste des entreprises va à l'eau. Mais le Canada ou l'Europe ?? si il y a assez pour se défendre (en solo ou en commun), et cela même si les investissements ne semblent pas toujours judicieux... Pourquoi est-ce que l'Italie, la France, le Royaume-Uni investissent dans la défense? Aucune menace territoriale proche. Le Canada partage une frontiere maritime gigantesque avec la Russie et controle des voies de communication stratégiques qui prendront encore plus d'importance avec la fonte des glaces. La défense en commun est évidemment bénéfique et c'est bien pour cela que le Canada doit contribuer à sa juste mesure. On parle d'un pays tres riche et industrialisé qui pourrait développer une industrie d'armement domestique de pointe. 1,2% du PIB c'est ridicule, et ca l'est encore plus quand on dépense 800 millions dans un brise-glace. Les forces armées canadiennes sont inférieures en taille, en personnels et en capacité comparé a l'Espagne, un pays a l'économie moins forte, sans ressources naturelles, et qui est aussi bien en dessous de la cible des 2%. Un peu de lecture: https://www.swp-berlin.org/10.18449/2022RP03/ Modifié il y a 4 heures par OysterCultist 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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