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Le Canada et sa place sur la scène internationale


Messages recommandés

https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-trumps-tariffs-are-the-price-canada-must-pay-for-freeriding-on-defence/

"Les tarifs douaniers de Trump sont le prix que le Canada doit payer pour avoir fait preuve de complaisance en matière de défense"

Quote

Les dirigeants politiques canadiens ont réagi à la menace tarifaire de Donald Trump avec une incompréhension persistante quant aux raisons pour lesquelles le président élu des États-Unis continue de cibler le voisin amical de son pays. Ils semblent encore réellement perplexes face à la conception apparemment anachronique du commerce international de M. Trump, qu'ils considèrent comme enracinée dans le mercantilisme du XIXe siècle. Cela explique pourquoi la plupart d'entre eux continuent de vanter les vertus du libre-échange entre le Canada et les États-Unis, malgré les incessantes protestations de M. Trump. Ils semblent toujours penser qu'il est simplement mal informé ou qu'il a une compréhension fragile de l'économie.


« Tout ce que les consommateurs américains achètent au Canada va soudainement devenir beaucoup plus cher s'il va de l'avant avec ces tarifs douaniers », a déclaré Justin Trudeau la semaine dernière à CNN. « Il n'est pas bon que des gens qui, depuis des générations, fabriquent des choses ensemble et réussissent ensemble, commencent à créer des barrières entre leurs économies.


Ce que M. Trudeau et la plupart des premiers ministres provinciaux ne semblent toujours pas comprendre, ou ne veulent pas admettre, c'est que la théorie économique ricardienne - qui postule que le libre-échange entre les pays est toujours mutuellement bénéfique et qui a guidé la politique américaine dans l'ère pré-Trump - a été abandonnée pour l'avenir prévisible à Washington, et pas seulement par les Républicains MAGA. Le soutien à l'ouverture commerciale s'est évaporé alors qu'il est de plus en plus évident qu'elle a porté atteinte aux intérêts de la sécurité nationale des États-Unis.

Le gouvernement Trudeau a fait preuve de négligence en n'anticipant pas les conséquences de ce changement. Au cours de son premier mandat, M. Trump a clairement fait savoir qu'il pensait que le Canada avait profité de la protection de la défense américaine alors que ses fabricants et ses entreprises de ressources continuaient à bénéficier d'un accès sans entrave au marché américain, le plus riche du monde. Il considérait cette situation comme fondamentalement injuste.
Si le gouvernement Trudeau avait réagi en proposant un plan crédible à court terme pour augmenter les dépenses de défense du Canada afin d'atteindre l'objectif de 2 % fixé par l'OTAN, nous ne serions peut-être pas confrontés aujourd'hui à la menace d'un droit de douane de 25 % sur toutes les exportations vers les États-Unis. Au lieu de cela, le gouvernement Trudeau a tergiversé. Même l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, à la suite de laquelle d'autres pays de l'OTAN ont augmenté leurs dépenses de défense sous la pression de Washington, n'a pas semblé ébranler Ottawa.

Le Canada est désormais confronté à une menace existentielle pour son économie, voire sa souveraineté, alors que M. Trump menace de punir les pays qu'il considère comme des resquilleurs. « Ils n'ont pas essentiellement une armée. Ils ont une très petite armée ; ils comptent sur notre armée », a déclaré M. Trump à notre sujet la semaine dernière. « C'est très bien, mais ils vont devoir payer pour cela ».
Ses menaces ne sont pas fondées sur la vengeance ou l'ignorance. Elles sont étayées par des études récentes qui remettent en question le consensus de longue date sur les avantages de l'ouverture commerciale pour les États-Unis. Ces études affirment que les États-Unis ont défendu le système commercial international à des prix considérables.

En raison de son statut de monnaie de réserve mondiale, le dollar américain a été surévalué, ce qui a sapé la compétitivité des fabricants américains. Pour ne rien arranger, certains des pays qui profitent de la surévaluation de la monnaie américaine pour inonder le marché américain de leurs produits se dérobent également à leurs obligations dans le cadre de l'OTAN. Et le Canada est en tête du peloton.
« L'Amérique fournit un bouclier de défense mondial aux démocraties libérales et, en échange, elle bénéficie des avantages du statut de réserve - et, comme nous le constatons aujourd'hui, de ses inconvénients », a écrit Stephen Miran, futur président du Conseil des conseillers économiques (CEA) de la Maison-Blanche, dans un document publié en novembre. « Ce lien permet d'expliquer pourquoi le président Trump considère que d'autres nations prennent l'avantage sur l'Amérique à la fois en matière de défense et de commerce : le parapluie de la défense et nos déficits commerciaux sont liés, par le biais de la monnaie. »


Les théories de M. Miran sont exposées de manière complexe dans son document, qui a été publié avant sa nomination à la présidence du CEA. La place manque ici pour les décrire en détail. Mais il suffit de dire qu'il considère les droits de douane comme un moyen pour les États-Unis de récupérer le coût de la fourniture du parapluie de défense américain aux alliés qui ne font pas le poids au sein de l'OTAN.

« On peut imaginer une longue liste de critères commerciaux et de sécurité qui pourraient conduire à des droits de douane plus ou moins élevés, en partant du principe que l'accès au marché américain est un privilège et non un droit », écrit M. Miran dans son document. Parmi ces critères : Le pays « s'acquitte-t-il intégralement de ses obligations envers l'OTAN ? ». Soutient-il ou s'oppose-t-il aux efforts de sécurité des États-Unis sur les différents théâtres ? Ou bien ses dirigeants « s'opposent-ils aux États-Unis sur la scène internationale ? »
Les politiciens canadiens qui proposent des dépenses symboliques pour la sécurité des frontières ou qui menacent d'imposer des tarifs douaniers de rétorsion sur le jus d'orange n'ont toujours pas compris. Il en faudra beaucoup plus pour satisfaire ou effrayer M. Trump. Le paradigme de la sécurité commerciale a changé. Nos dirigeants auraient dû le voir venir.

Difficile de le nier quand on voit l'état catastrophique des forces armées canadiennes. Ca ne date pas de Trump, cela fait plusieurs années que l'OTAN signale ce manque d'investissement. Au dela du simple pourcentage de PIB, les forces armées Canadiennes ne parviennent plus à recruter (il n'y aurait plus que 50 pilotes de chasse en activité dans la RCAF). Cela ne serait pas du a un manque de candidatures, mais au manque d'efficacité du processus de recrutement: Le processus durant en moyenne entre 18 et 24 mois (!!!).

Peut-etre que l'arrivée de Trump et ses menaces, conjuguée a l'arrivée probable de Poilievre en octobre prochain changeront la donne.

 

Modifié par OysterCultist
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Il y a 9 heures, OysterCultist a dit :

https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-trumps-tariffs-are-the-price-canada-must-pay-for-freeriding-on-defence/

"Les tarifs douaniers de Trump sont le prix que le Canada doit payer pour avoir fait preuve de complaisance en matière de défense"

Difficile de le nier quand on voit l'état catastrophique des forces armées canadiennes. Ca ne date pas de Trump, cela fait plusieurs années que l'OTAN signale ce manque d'investissement. Au dela du simple pourcentage de PIB, les forces armées Canadiennes ne parviennent plus à recruter (il n'y aurait plus que 50 pilotes de chasse en activité dans la RCAF). Cela ne serait pas du a un manque de candidatures, mais au manque d'efficacité du processus de recrutement: Le processus durant en moyenne entre 18 et 24 mois (!!!).

Il serait toutefois intéressant de se demander à quoi cela sert d'investir dans la défense : Pour les USA c'est assez clair, rester les rois du monde et engraisser les entreprises de la défense américaine, alors même pourtant qu'une bonne partie du reste des entreprises va à l'eau. Mais le Canada ou l'Europe ?? si il y a assez pour se défendre (en solo ou en commun), et cela même si les investissements ne semblent pas toujours judicieux...

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Il y a 8 heures, rendbo a dit :

Il serait toutefois intéressant de se demander à quoi cela sert d'investir dans la défense : Pour les USA c'est assez clair, rester les rois du monde et engraisser les entreprises de la défense américaine, alors même pourtant qu'une bonne partie du reste des entreprises va à l'eau. Mais le Canada ou l'Europe ?? si il y a assez pour se défendre (en solo ou en commun), et cela même si les investissements ne semblent pas toujours judicieux...

Le Canada est à 1000 Km de la Russie, au nord d'un voisin allié mais de plus en plus instable voir agressif et a sa ZEE dans l’arctique à protéger

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https://www.aspistrategist.org.au/trumps-greenland-grab/ (14 janvier 2025)

Si la Russie et la Chine ont également des ambitions territoriales et économiques dans l'Arctique, les menaces militaires qui pèsent sur le Groenland sont minimes. L'avant-poste russe le plus proche se trouve à 2 000 kilomètres gelés, et les deux navires de recherche chinois capables de naviguer dans l'Arctique semblent être actifs principalement dans les eaux entourant l'Antarctique.

Donc si le Groenland n'est pas menacé par la Russie ni par la Chine, a fortiori le Canada non plus.

  • Confus 1
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https://nationalinterest.org/blog/buzz/tariffs-would-hike-midwest-gas-prices/ (28 janvier 2025)

Si un droit de douane de 25 % entrait en vigueur sur les produits énergétiques canadiens tels que le pétrole brut et le gaz naturel, l'impact sur les consommateurs américains serait considérable. Le Midwest serait touché de manière disproportionnée.

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je reposte ici le message de @Picdelamirand-oil:

Il y avait eu un début de guerre commerciale US - Canada + Mexique  (assez suicidaire au vue de l'imbrication des chaines d'approvisionnements nord américaines).
Ladite guerre est en pause pendant 30 jours, suite à un début de krach boursier (et à un pseudo compromis de dernière minute pour sauver la face de Trump).
Du coup, les représailles du Canada sont aussi en pause (surtaxes sur les achats de produits agricoles US, boycott des alcools US, en Ontario, exclusion des sociétés US, et d'un contrat Starlink.
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/canada-l-ontario-bannit-les-societes-americaines-des-contrats-publics-et-renonce-a-un-accord-avec-starlink-20250203
https://www.20minutes.fr/monde/canada/4136926-20250203-droits-douane-canada-montre-muscles-contre-trump-starlink-musk
EDIT2: des détails sur le pseudo compromis canadien : en fait, ce serait un repackage de mesures déjà annoncées depuis 1 mois par la Canada
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/canada-mexique-panama-ce-que-donald-trump-a-deja-gagne-avec-ses-menaces-de-guerre-commerciale_7054496.html


Quoi qu'il en soit, ça laisse déjà des traces avec des boycotts canadiens de produits US , des annulations de vacance, et des huées sur les rencontres sportives US.
https://www.bfmtv.com/economie/international/vacances-aux-etats-unis-annulees-hymne-hue-boycott-les-canadiens-repliquent-aux-attaques-de-trump_AD-202502040211.html

Bien sûr, les patriotes canadiens (et les lobbyistes d'armements européens) se sont aussi posé la question d'un boycott des contrats militaires avec les USA, dont le F-35.

The War Zone (site biaisé pro-US) répond préventivement à la question.
En résumé, ce n'est pas si évident, puisque le Canada est un producteur de composant de F-35, donc une annulation totale de contrat lui ferait économiquement plus de mal qu'à la Turquie.

N'empêche que l'option existe, et si Trump n'arrive pas à  s'empêcher d'ajouter des insultes supplémentaires*, la décision peut être prise en faveur du Gripen, du Typhoon, voire du Rafale...
(Tout comme le F-18 de Boeing avait été blacklisté suite à la plainte de Boeing qui a conduit à la vente quasi-forcée du canadien Bombardier à Airbus).

* On notera que Trump II règne depuis seulement 2 semaines.
Et qu'il continue de marteler le Canada à rejoindre les USA (et donc dissoudre leur pays)
https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/donald-trump/donald-trump-reaffirme-vouloir-annexer-le-canada-et-en-faire-le-51e-etat-americain-b1ba8f98-e175-11ef-822c-d93b68cf46e7

Je pense qu'après 6 mois d'attaques, la position du Canada changera (soumission ou rébellion).
EDIT: j'ai plus de choses à dire sur le réalignement géopolitique qui va venir d'ici fin 2025 suite aux coups de boutoir de Trump, mais ça sera pour un autre fil

 

il y a une heure, Picdelamirand-oil a dit :

Escalating Trade War Raises Questions Over Canada’s F-35 Future

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

L'escalade de la guerre commerciale soulève des questions sur l'avenir du F-35 au Canada

Le Canada et les États-Unis étant désormais engagés dans une guerre commerciale qui s'intensifie rapidement, des questions se posent quant à l'effet que cela pourrait avoir sur les projets d'Ottawa d'acheter l'avion d'attaque interarmées F-35, ainsi que sur la manière dont le programme dans son ensemble pourrait être affecté, compte tenu de la participation non négligeable de l'industrie canadienne.

Si l'on examine tout d'abord le contexte de la guerre commerciale, le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière une taxe de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines aux États-Unis (ainsi qu'une taxe supplémentaire de 10 % sur la Chine). Presque tous les produits seront concernés, et M. Trump a justifié sa décision par ses préoccupations concernant l'immigration illégale et le trafic de drogue. Dans le même temps, M. Trump a également dénoncé les déséquilibres commerciaux et les pratiques commerciales déloyales comme étant les principaux moteurs de cette politique.

En réponse, le Canada a annoncé ses propres mesures de rétorsion à l'encontre des États-Unis, en imposant une taxe de 25 % sur une série de produits américains.

« Nous ne voulons pas être ici, nous n'avons pas demandé cela », a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Il a ajouté qu'il « ne reculerait pas en défendant les intérêts des Canadiens », tout en avertissant que les droits de douane auraient un impact sur la vie des gens des deux côtés de la frontière. Pour donner une idée de la nature profondément interconnectée des économies des trois pays d'Amérique du Nord, on estime qu'environ 2 milliards de dollars de produits manufacturés traversent leurs frontières chaque jour.

M. Trump s'est dit prêt à augmenter encore les droits de douane si les pays concernés ripostent à ses tarifs, comme l'a fait le Canada.

On ne sait pas encore si les droits de douane affecteront le F-35, ainsi qu'une série d'autres articles militaires vendus entre les États-Unis et le Canada. Toutefois, il a déjà été suggéré que le Canada pourrait se tourner vers d'autres pays pour ses nouveaux avions de combat, en signe de désapprobation à l'égard des États-Unis. L'avenir de l'acquisition de l'avion de patrouille maritime canadien P-8 Poseidon a également été remis en question.

Dans un commentaire fourni à TWZ, Russell Goemaere, responsable des affaires publiques au Bureau du programme conjoint F-35, a déclaré : « Pour l'instant, nous évaluons la possibilité d'acheter des avions de patrouille maritime P-8 Poseidon : « Pour l'instant, nous évaluons l'impact d'éventuels droits de douane et nous travaillerons avec le gouvernement et nos partenaires industriels sur la marche à suivre.

Interrogé ce week-end sur la possibilité de repenser l'acquisition des F-35 et des P-8, David Eby, premier ministre de la Colombie-Britannique, a déclaré : « Le premier ministre s'exprimera au nom de l'Union européenne :

« Le premier ministre parlera au nom de l'approche nationale... En ce qui concerne les dépenses majeures de défense, qui, je le sais, sont une priorité pour les Américains et pour le président, qui souhaite voir le Canada investir davantage dans la défense, nous sommes tous heureux de travailler ensemble, mais ces droits de douane obligeront le Canada à s'approvisionner auprès d'autres pays ».

Mais il sera beaucoup plus facile pour le Canada de se retirer du programme F-35.

Le Canada a conclu un accord avec le gouvernement américain et Lockheed Martin pour l'achat de 88 F-35A en janvier 2023, avec l'espoir que ces appareils commenceraient à être livrés en 2026. Vous pouvez lire notre rapport de mars 2022 sur la sélection initiale du F-35 par le Canada pour remplacer sa flotte de CF-18 Hornet vieillissants, dans le cadre du Projet de capacité de combat futur, ici.

La finalisation de l'accord semble mettre un terme à un processus d'acquisition long et difficile.

En 2010, le gouvernement conservateur du Canada avait annoncé son intention d'acheter 65 F-35A. Puis, lorsque le Parti libéral de Trudeau a pris le pouvoir en 2015, l'achat de F-35 semblait avoir été exclu. Alors qu'il critiquait publiquement le choix du Joint Strike Fighter, Trudeau a également promis, avant les élections, qu'il n'achèterait pas de F-35 s'il était élu.

Pendant un certain temps, il a semblé que le F-35 était exclu du Future Fighter Capability Project et qu'il était prévu d'acheter un plus petit nombre de F/A-18E/F Super Hornet en tant qu'avions de combat « intérimaires » à la place. À ce stade, un différend commercial antérieur entre le gouvernement canadien et Boeing a conduit à l'exclusion du F/A-18E/F de la compétition en décembre 2021.

À ce stade, le seul autre candidat en lice était le Gripen E de Saab, que l'entreprise suédoise avait proposé de construire au Canada afin d'obtenir un soutien pour sa candidature.

Deux autres candidats européens, l'Eurofighter Typhoon et le Dassault Rafale, ont quitté la compétition avant même qu'elle ne commence, se plaignant que le processus favorisait injustement les entreprises américaines.

Finalement, en mars 2022, le F-35 a été annoncé comme le choix préféré d'Ottawa.

Le gouvernement canadien a déclaré qu'il prévoyait d'investir 19 milliards de dollars dans le projet F-35, un chiffre qui n'a cessé d'augmenter (en mars 2022, l'estimation se situait entre 12 et 15 milliards de dollars).

Alors que la remise du premier F-35 pour le Canada n'est pas prévue avant l'année prochaine, Ottawa a déjà investi massivement dans le programme. Au moment où le Future Fighter Capability Project a été lancé en 2017, le Canada cotisait depuis longtemps au programme F-35 en tant que partenaire industriel. Le Canada est membre du programme F-35 depuis le tout début, initialement en tant que partenaire industriel de niveau 3, sans engagement ferme d'acheter un avion réel.

En effet, entre 1997 et 2021, l'investissement canadien dans le Joint Strike Fighter s'est élevé à 613 millions de dollars. Tout cela a permis aux entreprises canadiennes de décrocher des dizaines de contrats liés au développement et à la production du F-35. En 2019, ces contrats avaient déjà apporté un total combiné de plus de 1,3 milliard de dollars à l'économie canadienne. En outre, les entreprises canadiennes peuvent soumissionner pour des contrats liés au F-35 pendant toute la durée de vie de l'avion.

En fin de compte, c'est cet intérêt industriel majeur pour le F-35 qui a fait que l'avion de combat furtif était également attendu comme le favori dans toute compétition formelle au Canada. Cette dynamique fait qu'il est singulièrement difficile pour le Canada de s'extraire du programme F-35. Il existe toutefois un précédent. La Turquie, qui avait également un intérêt industriel significatif dans le Joint Strike Fighter, a été écartée du programme en raison de son refus de renoncer à l'achat prévu de systèmes de défense aérienne S-400 de fabrication russe.

Le Canada a déjà réalisé d'importants investissements dans de nouvelles infrastructures pour accueillir le F-35, notamment la construction d'installations pour les escadrons de chasse à la 3e escadre de Bagotville, au Québec, et à la 4e escadre de Cold Lake, en Alberta. Si l'on ajoute à cela les aspects industriels et le fait que l'avion est indispensable, il semble peu probable qu'Ottawa abandonne ses projets d'achat de F-35, malgré ses volte-face antérieures sur la question. Aucun autre avion disponible aujourd'hui n'offre les mêmes capacités que le F-35.

La semaine dernière, dans un message publié sur LinkedIn, l'Association des industries canadiennes de défense et de sécurité (AICDS) a averti que « tout droit de douane américain appliqué aux exportations de défense canadiennes aurait un impact négatif important sur nos membres et sur la base industrielle de défense canado-américaine hautement intégrée ».

Plus d'une centaine d'entreprises canadiennes fournissent des composants pour le F-35, l'une d'entre elles - Gastops, basée à Ottawa - étant un fournisseur unique, responsable des capteurs de moteur ODM (Oil Debris Monitor). Cela signifie que les produits Gastops sont présents dans chaque F-35 construit.

D'autres fabricants canadiens fournissent des composants du F-35, sur la base d'une source non exclusive, notamment des cloisons d'aile, des poutres de quille, des queues horizontales, des trains d'atterrissage, des cartes de circuits, des systèmes d'actionnement électro-hydrauliques, des inserts de porte de baie d'armement, des contrôleurs de systèmes de gestion thermique et de puissance, et bien d'autres choses encore.

En fin de compte, le F-35 n'est qu'un exemple de programme de défense américain dont le Canada bénéficie en termes d'exportations de défense, qui ne seront pas touchées par les nouveaux droits de douane. Il existe de nombreux autres programmes de ce type. Le Canada ne fournit pas de chiffres sur les exportations militaires annuelles vers les États-Unis, mais on estime qu'elles dépassent largement le milliard de dollars par an. L'élimination potentielle des revenus liés au F-35 de ce total serait un coup dur, mais la perte du marché des avions de combat du Canada au profit des États-Unis, ainsi que les perturbations de sa chaîne d'approvisionnement qui pourraient également se produire, auraient une valeur monétaire plus importante.

D'autre part, les droits de douane imposés par M. Trudeau en réponse à ceux imposés par les États-Unis n'auront pas d'impact immédiat sur les industries de défense. La première série de droits de douane canadiens s'applique aux produits de consommation fabriqués aux États-Unis, tels que les alcools, les légumes, les vêtements, les appareils ménagers, les meubles et les équipements sportifs.

Toutefois, si la guerre commerciale se poursuit, le Canada a menacé d'étendre ses actions, qui pourraient alors inclure des restrictions sur l'exportation de minéraux et de produits énergétiques essentiels vers les États-Unis, ce qui aurait un impact sur l'écosystème de la défense américaine. Il a également été envisagé d'adopter une législation qui empêcherait les entreprises américaines de soumissionner à des marchés publics, ce qui pourrait effectivement fermer le marché canadien aux entreprises de défense américaines.

Dans l'ensemble, on ne sait pas exactement comment le programme F-35, et plus généralement les relations entre le Canada et les États-Unis dans le domaine de la défense et de l'industrie, seront affectés par la guerre commerciale actuelle. Ce qui est clair, c'est que le CF-18 a grandement besoin d'être remplacé et que tout nouveau retard dans le projet de capacité de l'avion de combat futur serait une nouvelle très mal accueillie par l'armée canadienne. Si le Canada abandonnait son projet d'achat du F-35, cela ferait dérailler son calendrier de remplacement des avions de combat et il faudrait alors relancer un nouvel effort.

La valeur symbolique est également importante pour le Canada, qui dépense des milliards pour un avion de combat furtif d'un pays qui lui livre une guerre commerciale active et qui risque d'anéantir son économie. Il y a aussi la question de la soutenabilité du F-35. Le Canada investit massivement dans une ressource stratégique qui a besoin d'un soutien constant de la part de son fournisseur américain, et ce soutien pourrait être interrompu soudainement selon les caprices du gouvernement américain, s'il le souhaite. Toutes ces actions sont également suivies de près par d'autres clients américains du secteur de l'armement à l'étranger. M. Trump menace d'appliquer les mêmes droits de douane à certains de ses alliés européens.

En l'état actuel des choses, comme pour de nombreux autres aspects des tensions économiques actuelles entre les États-Unis et le Canada, il s'agit d'une situation d'attente et d'observation. Mais plus les droits de douane resteront en place, plus les réactions seront fortes à mesure que les pressions politiques s'intensifieront.

 

Modifié par rogue0
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il y a 3 minutes, rogue0 a dit :

En résumé, ce n'est pas si évident, puisque le Canada est un producteur de composant de F-35, donc une annulation totale de contrat lui ferait économiquement plus de mal qu'à la Turquie.

N'empêche que l'option existe, et si Trump n'arrive pas à  s'empêcher d'ajouter des insultes supplémentaires*, la décision peut être prise en faveur du Gripen, du Typhoon, voire du Rafale...

Ce sera peut-être le prétexte pour annuler le F35 vu comment Trump et son équipe aime ce projet. :bloblaugh:

il n'y aura aucune décision en faveur du Rafale : c'est nous qui avons décidé de ne pas concourir car tout nos secrets devaient passer sur le réseau des 5-0. Je ne sais plus pourquoi l'EF n'y a pas été, c'était il me semble à cause de la définition des missions. Quant au Gripen, j'émettrais quelques doutes sur sa pertinence dans le contexte Canadien (du bout de ma lorgnette, mais là c'est eux qui voit).

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il y a 45 minutes, rendbo a dit :

Ce sera peut-être le prétexte pour annuler le F35 vu comment Trump et son équipe aime ce projet. :bloblaugh:

il n'y aura aucune décision en faveur du Rafale : c'est nous qui avons décidé de ne pas concourir car tout nos secrets devaient passer sur le réseau des 5-0. Je ne sais plus pourquoi l'EF n'y a pas été, c'était il me semble à cause de la définition des missions. Quant au Gripen, j'émettrais quelques doutes sur sa pertinence dans le contexte Canadien (du bout de ma lorgnette, mais là c'est eux qui voit).

A la place du Canada, la décision optimale (en terme de levier de négociation vis à vis de Trump), ce serait de menacer de couper le contrat F-35 en deux, et d'annoncer en fanfare des négo pour un second fournisseur.
L'idée n'étant pas d'aller jusqu'au bout de l'ultimatum (ce serait un cauchemar logistique), ce serait juste d'envoyer un message à Trump d'arrêter les bêtises et de trouver un compromis acceptable.

Pourquoi juste couper le contrat en deux et ne pas tout annuler ?
Sinon, ça pourrait être interprété comme une signe de rupture/émancipation des USA, et donc d'amener des représailles carrément plus sévères.
 

Dommage pour le Canada, il ne peut pas menacer de faire défection vers le camp chinois (trop de dépendances US, et au cas improbable où un PM canadien tête brûlée tenterait le coup, ça serait un casus belli pour une Opération Militaire Spéciale US).
En revanche, je parie que l'Afrique et l'Amérique du Sud franchiront avec plaisir ce pas (ils ont déjà 1.5 pieds chez les chinois de toute façon).
 

Modifié par rogue0
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Il y a 2 heures, rendbo a dit :

Quant au Gripen, j'émettrais quelques doutes sur sa pertinence dans le contexte Canadien (du bout de ma lorgnette, mais là c'est eux qui voit).

Il n'est pas ITAR free.

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Il y a 4 heures, rogue0 a dit :

la position du Canada changera (soumission ou rébellion).

Voir le très grand déséquilibre de densité de population au CANADA   ...  sur 40 millions d'habitants 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Canada#/media/Fichier:Canada_Population_Density,_2000_(5457618262).jpg

avec ce commentaire :  "Environ trois quarts des Canadiens vivent à moins de 160 kilomètres de la frontière avec les États-Unis."

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il y a 8 minutes, Bechar06 a dit :

Voir le très grand déséquilibre de densité de population au CANADA   ...  sur 40 millions d'habitants 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Canada#/media/Fichier:Canada_Population_Density,_2000_(5457618262).jpg

avec ce commentaire :  "Environ trois quarts des Canadiens vivent à moins de 160 kilomètres de la frontière avec les États-Unis."

l'avancée n'en sera que plus dur, ça fera autant de résistants... :chirolp_iei:

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Il y a 2 heures, Teenytoon a dit :

Il n'est pas ITAR free.

il ne reste plus qu'à développer un avion à eux, comme au bon vieux temps. Si on en croit le fil F35, il pourrait même être prêt avant le fer de lance américain... :dry:

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Je kiffe ce gouverneur : "...les Américains sont plus puissants, mais si on ne bat pour nous même, ils en demanderont toujours plus..."

Révélation

 

J'aime aussi que le journalistes rappelle que Canada et USA était de gros partenaires commerciaux, mais... mais il aurait du aller unn peu plus à l'école écouter les profs d'histoire et d'économie : le commerce entre nations n'a jamais empêché qu'ils se fassent la guerre le lendemain (l'idéologie chevillée au corps)

Modifié par rendbo
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https://theconversation.com/donald-trump-menace-de-guerre-commerciale-le-canada-ressort-la-troisieme-option-des-boules-a-mites-249115 (6 février 2025)

La crise actuelle n’est pas une première historique. Il y a plus de 50 ans, des préoccupations similaires ont donné lieu à un grand débat politique dit de la « troisième option ».

L’expression émane d’un énoncé de politique formulé en 1972 par Mitchell Sharp, alors secrétaire d’État aux Affaires extérieures, dans un document intitulé « Relations canado-américaines : choix pour l’avenir ».

Dans des termes très semblables à ceux d’aujourd’hui, Mitchell Sharp affirmait que la question centrale était de savoir si la dépendance canadienne envers les États-Unis imposerait une « pression ingérable » sur le concept d’une identité canadienne distincte, voire sur l’indépendance canadienne.

Les choix offerts par Sharp sont les mêmes qu’aujourd’hui :

1. Maintenir les liens existants en apportant des ajustements politiques mineurs

2. S’orienter vers une intégration plus étroite avec les États-Unis

3. Exercer une stratégie pour renforcer l’économie canadienne et réduire sa vulnérabilité

Son analyse était très claire quant aux coûts et avantages du libre-échange (l’option 2). Quant aux avantages, la prospérité économique serait plus facile à atteindre par une intégration plus étroite. Ce fut d’ailleurs l’argument décisif en 1988 lors du débat sur l’accord de libre-échange canado-américain.

Mais Sharp nous avait prévenus avec prescience : un tel accord deviendrait « presque irréversible » parce que les deux économies deviendraient tellement imbriquées que toute tentative de les séparer coûterait très cher.

Comme le reconnaissait Mitchell Sharp, la troisième option aura un coût. Elle nécessitera une « stratégie délibérée, globale et à long terme » d’une ampleur inégalée depuis les années 1960. Elle se traduira par des impôts plus élevés, par davantage d’interventionnisme et, à l’étranger, par un degré d’implication qui dépassera tout ce qu’a pu faire le Canada depuis longtemps.

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/840496/idees-illusion-souverainete-canadienne? (10 février 2025)

Plus troublant encore est le revirement spectaculaire, partout au Canada et même au Québec, en ce qui concerne les projets d’exploration et d’exploitation d’énergie fossile. Forages en mer à Terre-Neuve, pipelines pétrolier et gazier à travers le Canada, préjugé favorable à des terminaux de distribution de gaz naturel liquéfié au Québec, tout y passe.

Le premier ministre du Québec n’est pas en reste avec sa proposition, digne du dictateur américain, de procéder à la conscription des chômeurs éventuels causés par les tarifs en les envoyant construire des barrages dans le Grand Nord, sans leur demander leur avis ni celui des Premières Nations touchées.

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/840247/chronique-esprit-contradiction? (8 février 2025)

On verra bien ce que donne la belligérance économique. Quant à la guerre culturelle, les États-Unis l’ont gagnée depuis longtemps.

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https://www.lexpress.fr/monde/trudeau-denonce-une-erreur-monumentale-de-linde-en-pleine-crise-diplomatique-OB33QW3DKJEGPGQKZ62BCK3ZFU/

Révélation

Cette déclaration survient après l'annonce par la police fédérale canadienne de l'implication d'agents du gouvernement de l'Inde dans des activités criminelles graves au Canada, notamment l'assassinat d'un dirigeant séparatiste sikh.

Je crois que l'Inde a fait une erreur monumentale en choisissant d'utiliser leurs diplomates et le crime organisé pour attaquer les Canadiens, a dénoncé le Premier ministre canadien d'un ton solennel, qualifiant ces actes de violence et d'homicides d'inacceptables.

Nous ne tolérerons jamais qu'un gouvernement étranger menace et tue des citoyens canadiens sur le sol canadien, ce qui constitue une violation profondément inacceptable de la souveraineté du Canada et du droit international, a-t-il ajouté, soulignant le refus répété de New Delhi de coopérer.

La mort du citoyen canadien Hardeep Singh Nijjar, qui militait pour la création d'un Etat sikh indépendant dans le nord de l'Inde appelé le Khalistan, a envenimé les relations entre les deux pays, le Premier ministre canadien Justin Trudeau ayant déclaré qu'il y avait des allégations crédibles reliant les services secrets indiens à ce crime.

En réponse, le Canada a expulsé six diplomates indiens lundi, dont l'ambassadeur à Ottawa, soupçonnés d'être impliqués dans l'affaire Nijjar. L'Inde a rapidement réagi en décidant d'expulser le haut-commissaire par intérim d'Ottawa, son adjoint et quatre autres diplomates, leur ordonnant de quitter le pays avant minuit dimanche 20 octobre.

Une escalade majeure dans la crise diplomatique qui oppose les deux pays depuis plusieurs mois.

Nous n'avons pas confiance dans l'engagement du gouvernement canadien actuel à assurer leur sécurité, a de son côté fait valoir le ministère indien des Affaires étrangères, suggérant que les diplomates avaient été rappelés et non expulsés.

Il a aussi qualifié d'absurdes les accusations selon lesquelles l'Inde serait impliquée dans le meurtre de Hardeep Singh Nijjar, y voyant une stratégie de diffamation de l'Inde à des fins politiques.

En parallèle, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé lundi détenir des éléments de preuve sur des cas d'intimidation, harcèlement, extorsion et coercition sur le territoire canadien.

Le commissaire de la GRC Mike Duheme soupçonne notamment des agents du gouvernement indien d'être liés à des homicides et actes de violence, à des activités clandestines telles que la collecte de renseignements et à de l'ingérence dans les processus démocratiques.

Ces révélations commencent à peine à être connues du grand public, mais les Sikhs les vivent depuis les quatre dernières décennies, a déclaré Danish Singh, président de l'Organisation mondiale des Sikhs du Canada, saluant la décision du gouvernement canadien d'expulser les diplomates indiens.

Depuis l'assassinat de Hardeep Singh Nijjar en juin 2023, New Delhi et Ottawa se sont livrés à une surenchère dans les représailles diplomatiques.

L'année dernière, l'Inde a ainsi provisoirement restreint les visas pour les Canadiens et obligé le Canada à rapatrier certains de ses diplomates.

- D'autres mesures en réponse L'Inde se réserve maintenant le droit de prendre d'autres mesures en réponse à ces derniers efforts du gouvernement canadien en vue de formuler des allégations contre les diplomates indiens, a mis en garde lundi son ministère des Affaires étrangères.

Harder Singh Nijjar, qui avait immigré au Canada en 1997 et en était citoyen depuis 2015, était recherché par les autorités indiennes pour des faits présumés de terrorisme et de complot en vue de commettre un meurtre -- des accusations qu'il a rejetées. Il a été abattu devant le temple sikh qu'il dirigeait dans la banlieue de Vancouver.

En novembre 2023, le ministère américain de la Justice a de son côté accusé un citoyen indien, vivant en République tchèque, d'avoir planifié une tentative d'assassinat similaire aux Etats-Unis.

Les procureurs ont affirmé qu'un responsable du gouvernement indien était aussi impliqué dans cette affaire.

Quelque 770.000 Sikhs vivent au Canada, constituant 2% de la population, avec une minorité active réclamant la création d'un Etat indépendant du Khalistan.

 

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Titre un peu provocateur, mais sur un malentendu ?

"Déstabilisé par Donald Trump, le Canada deviendra-t-il "européen"?

Deuxième plus grand territoire du monde, membre du G7 et quatrième producteur mondial de pétrole, le Canada est fortement déstabilisé par la politique agressive des États-Unis. Il cherche donc désormais à se rapprocher de l'Europe pour s'assurer une stabilité à long terme... "

https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/le-canada-se-rapproche-de-l-europe-face-aux-menaces-de-trump-28790668.html

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Il y a 6 heures, FAFA a dit :

Titre un peu provocateur, mais sur un malentendu ?

"Déstabilisé par Donald Trump, le Canada deviendra-t-il "européen"?

Deuxième plus grand territoire du monde, membre du G7 et quatrième producteur mondial de pétrole, le Canada est fortement déstabilisé par la politique agressive des États-Unis. Il cherche donc désormais à se rapprocher de l'Europe pour s'assurer une stabilité à long terme... "

https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/le-canada-se-rapproche-de-l-europe-face-aux-menaces-de-trump-28790668.html

On pourrait leur envoyer un invitation pour le processus d'adhésion ... on pourrait aussi le proposer aux USA ... ils ont l'air un peu aux abois ces temps ci :bloblaugh:

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Il me se le qu’actuellement le climat des affaires doit être tendu au Canada 

Entre les menaces de Trump, la quasi rupture avec l’Inde et il me semble que pour suivre les États Unis ils s’étaient également brouillés avec la Chine .

Comment se porte l’économie canadienne avec toutes ces différentes tensions ?

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Il y a 1 heure, greg0ry a dit :

Il me se le qu’actuellement le climat des affaires doit être tendu au Canada

L'Inde assassine des opposants au Canada ... et c'était sensé passer crème sous prétexte que l'Amérique à besoin de l'Inde contre la Chine. Manque de bol c'est pas passé.

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il y a 2 minutes, g4lly a dit :

L'Inde assassine des opposants au Canada ... et c'était sensé passer crème sous prétexte que l'Amérique à besoin de l'Inde contre la Chine. Manque de bol c'est pas passé.

Ah mais je n’ai jamais dit qu’ils avaient torts de réagir.

Juste que ça n’arrive pas à l’instant idéal pour eux.

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