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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-rapport-pointe-a-nouveau-le-manque-d-independance-de-la-cedh-20230420 (20 avril 2023) Parmi les exemples cités par le rapport, celui du juge bulgare Yonko Grozev attire l'attention : membre éminent de l'Open Society de Georges Soros, le juge Grozev a fondé et dirigé pendant vingt ans le Comité Helsinki en Bulgarie, une instance issue de l'open Society et engagée pour la défense des droits de l'homme. Or le Comité Helsinki a été confronté au gouvernement bulgare dans plusieurs contentieux, dont certains ont été jugés par la CEDH. À quatre reprises, le gouvernement bulgare a demandé à la Cour le déport du juge Grozev, considéré comme étant juge et partie dans ces affaires : chaque fois ce déport a été refusé, et Yonko Grozev a siégé à la Cour lors des délibérations au sujet d'affaires impliquant l'ONG dont il était le fondateur. Chaque fois, du reste, le Comité Helsinki a obtenu gain de cause et le gouvernement bulgare a été condamné.
  2. Pour moi c'est quelqu'un qui a réussi surtout à maintenir l'illusion qu'il était le patron d'une grande boîte, en camouflant toutes sortes de déboires. Je crois aussi assez significatif que sa principale innovation ait été de vendre la "marque Trump", les "Trump Hotel" quand l'hôtel lui-même était détenu et géré par quelqu'un d'autre. C'est un grand illusionniste. Par rapport à la fortune que lui a léguée son père, je ne sais pas s'il l'a beaucoup augmentée ou diminuée, mais il y a ce leitmotiv que quoi qu'il arrive, les apparences doivent être sauves : the show must go on. Donc c'est bien quelqu'un qui a vécu toute sa vie dans le monde des affaires, façonné par le darwinisme inhérent à ce milieu, mais ce n'est pas un créateur. C'est un héritier, dont le bilan n'est pas évident et sujet à controverse. C'est un personnage sorti tout droit de la série Succession.
  3. Je suis déçu par cette analyse. L'auteur conclut au "succès" de l'Ukraine après un examen de la situation territoriale. Je pense que d'autres paramètres devraient être pris en compte, les mêmes paramètres qui permettent d'expliquer la capitulation allemande de 1918 alors que le territoire allemand n'était pas occupé par l'ennemi. L'auteur attribue la politique de Trump à - je cite - "la manipulation extérieure, l’ignorance et la cupidité". Je viens de découvrir Elbridge Colby donc j'ai peut-être un peu tendance à le mettre à toutes les sauces, mais il a une stratégie. Elle est discutable mais elle reflète une rationalité stratégique. Ce n'est pas un ignare et pour les deux autres accusations, il faudrait des preuves. Il ne comprend pas le revirement de Marco Rubio. Elbridge Colby permet de comprendre que Marco Rubio reste un faucon, mais c'est un faucon anti-chinois, qui probablement s'est converti à l'idée d'apaiser les choses avec la Russie pour mettre le paquet sur la dissuasion de la Chine. "rappelons que l’Administration Clinton avait tenté une politique de « Russia first »" Ce n'est pas ce que dit Jonathan Haslam. Jonathan Haslam dit que durant son premier mandat, Clinton a été déboussolé sans politique étrangère claire, et avec des désaccords internes qui empêchaient toute prise de décision. "Abandon de Taïwan ? Guerre économique et commerciale contre le Japon et la Corée du Sud ? Trump ouvre la voie à la Chine, confortée dans l’idée spenglerienne de la « fin de l’Occident »." C'est les propos de quelqu'un qui fait l'impasse sur Elbridge Colby.
  4. https://bpr.studentorg.berkeley.edu/2024/01/29/not-my-child-parental-pressure-on-teachers-in-south-korea/ En Corée du Sud, le suicide est la première cause de décès chez les adolescents. C'est la première cause de décès chez les jeunes depuis 2017, et le nombre de décès continue d'augmenter. Les médias populaires et les enquêtes d'experts en attribuent la responsabilité au système éducatif rigoureux du pays. Les élèves sont non seulement accablés par de longues journées de cours et des heures d'étude fastidieuses, mais ils accumulent aussi les séances de bachotage et de tutorat pour s'assurer qu'ils sont bien préparés à l'examen compétitif Suneung : la porte d'entrée à l'université. Les étudiants ne sont pas les seuls à souffrir de ce système. Les adultes concernés par le processus éducatif, à savoir les enseignants et les parents, se débattent avec la gestion de la pression extrême exercée sur les élèves pour l'obtention de l'examen. Plus de 100 enseignants des écoles publiques ont mis fin à leurs jours entre 2018 et juin 2023. Les enseignants exigent un meilleur soutien et une meilleure protection contre les parents envahissants qui cherchent à obtenir un traitement de faveur ou d'autres avantages pour leur enfant. L'article 17 de la loi sur la protection de l'enfance, qui a fait l'objet d'un débat, interdit aux enseignants de « commettre des abus émotionnels à l'encontre d'un enfant qui pourraient nuire à sa santé mentale et à son développement ». Les enseignants affirment que cette formulation vague permet aux parents d'accuser facilement les enseignants de maltraitance : les parents peuvent utiliser cette disposition contre les enseignants qui essaient simplement de discipliner les élèves ou qui refusent de se plier aux exigences déraisonnables des parents. Une enseignante d'école primaire a déclaré au Korea Times que ses collègues avaient été accusés de maltraitance pour avoir saisi physiquement les bras d'un élève afin d'éviter une bagarre, ou pour avoir appelé un élève par son nom en raison de son mauvais comportement. Le Korea Times a rapporté au début du mois de septembre dernier [2023] que trois enseignants, deux professeurs d'école primaire et un professeur de lycée, s'étaient récemment suicidés. Cela a provoqué une recrudescence des manifestations et des rassemblements qui ont eu lieu dans le pays depuis l'incident précédent du suicide d'un enseignant en juillet [2023]. Le gouvernement a récemment étendu les tests de santé mentale et les programmes de conseil pour les enseignants, et un outil de test psychologique pour les enseignants est en cours de préparation. Ces réformes s'attaquent à l'effet plutôt qu'à la cause. Le système crée un stress chez les élèves qui doivent obtenir de bons résultats par rapport à leurs pairs, ce qui peut se refléter dans leur classement aux examens finaux ; un stress chez les parents qui doivent préparer leurs enfants non seulement de manière adéquate, mais aussi de manière exceptionnelle par rapport aux autres ; et un stress chez les enseignants qui doivent maintenir un environnement sûr et égalitaire pour que les élèves apprennent malgré la désobéissance de ces derniers et le harcèlement des parents. https://www.abc.net.au/news/2024-07-10/south-korea-seoul-teacher-suicide-school-pressure/104047386 En réponse aux débrayages des enseignants, le gouvernement sud-coréen a dévoilé des mesures visant à apaiser les inquiétudes. Une ligne d'assistance téléphonique a été ouverte pour permettre aux enseignants de signaler leurs problèmes et de recevoir des conseils et des avis juridiques. En outre, les enseignants ne seront plus immédiatement renvoyés en cas de signalement de maltraitance d'enfants. Les parents eux-mêmes pourraient se voir infliger une amende de plus de 3 000 dollars s'ils « interfèrent » avec les « activités éducatives », ce qui inclut le dépôt répété de plaintes injustifiées ou le fait d'exiger des enseignants qu'ils accomplissent des tâches qui ne font pas partie de leurs fonctions officielles.
  5. Hier soir il était tard, et j'ai écrit mon message complètement de mémoire. Quand tu m'as dit que je m'étais planté, j'ai cru que je m'étais planté. C'est pour ça que j'ai corrigé plusieurs fois mon message. Je n'avais plus en mémoire en tout cas si c'était Trump qui avait débuté le programme ou si c'était un programme d'Obama qui avait été prolongé sous Trump. C'était un souvenir donc assez vague, et j'aurais très bien pu dire une bêtise.
  6. Le New York Times écrit : M. Trump avait placé des faucons de la Russie à des postes clés, notamment Mike Pompeo au poste de directeur de la C.I.A. et John Bolton au poste de conseiller à la sécurité nationale. Ils se sont rendus à Kiev pour souligner leur soutien total au partenariat secret, qui s'est élargi pour inclure des programmes de formation plus spécialisés et la construction de bases secrètes supplémentaires. La base dans la forêt s'est agrandie pour inclure un nouveau centre de commandement et des casernes, et est passée de 80 à 800 officiers de renseignement ukrainiens. Donc Trump n'a ni annulé ni gelé ce programme de bases, créé non par lui mais par Obama. Il lui a donné les ressources continuer et pour croître. Il les a augmentées. Donc ce que disait @g4lly à savoir "Trump n'a pas fait grand chose pour que les choses se débloquent" est un véritable euphémisme. Trump n'a pas créé les premières bases de la CIA en Ukraine. Trump a créé les bases supplémentaires dont parle le New York Times. Tu es sûr de savoir lire ?
  7. Je rappelle ces éléments sur le wokisme dans l'armée et la Royal Air Force britanniques :
  8. Pour mémoire, Angela Merkel est allée à Moscou le 10 mai 2015, un jour après les célébrations du 9 mai et un an après l'annexion de la Crimée : https://www.dw.com/en/merkel-in-moscow-for-compromise-wwii-commemoration/a-18442032 Angela Merkel est arrivée à Moscou pour commémorer les soldats soviétiques tombés pendant la Seconde Guerre mondiale. La présence de la chancelière allemande est considérée comme un compromis après qu'elle se soit tenue à l'écart d'un défilé militaire russe la veille. La Russie a organisé samedi un grand défilé pour célébrer le 70e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie. La plupart des pays occidentaux ont boycotté les festivités en raison de l'annexion de la Crimée par la Russie et de son soutien continu aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Dans le cadre d'un compromis apparent, Mme Merkel est arrivée dimanche dans la capitale russe pour déposer une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu et s'entretenir avec le président Vladimir Poutine. Cela fait suite à un voyage de Merkel et Hollande à Moscou en février de la même année : https://www.lefigaro.fr/international/2015/02/05/01003-20150205ARTFIG00451-hollande-et-merkel-en-emissaires-de-paix.php Le président français et la chancelière allemande sont ainsi arrivés ce vendredi vers 16h à Moscou pour s'entretenir aussitôt avec Poutine. « Le plan de paix franco-allemand prévoirait la neutralité de l'Ukraine et une solution fédérale gelant le conflit dans l'est du pays. Mais il ne réglerait pas le fond du problème »
  9. https://fair.org/home/whats-in-a-gulfs-name-a-test-for-democracy/ (18 février 2025) Si vous avez moins de 30 ans, vous ne vous souvenez probablement pas qu'il fut un temps, aux États-Unis, où l'on nous ordonnait pratiquement de haïr la France. Après que le plus vieil allié européen du pays a exprimé son opposition à l'invasion de l'Irak par les États-Unis (Guardian, 1/22/03 ; Brookings, 24/02/03), des experts de droite ont qualifié les Français de « singes de la capitulation », exhortant les Américains à boycotter les produits français (New York Post, 15/03/03 ; Guardian, 31/03/03). Dans le même temps, les médias favorables à la guerre ont exhorté à supprimer le mot « français » de notre vocabulaire, en commençant par rebaptiser les frites « frites de la liberté » (New York Times, 8/4/06 ; LA Times, 2/11/19 ; Washington Post, 2/11/19). Nous avons même eu droit à un nouveau petit-déjeuner : le freedom toast (CNN, 3/12/03). Aucune police linguistique fédérale n'a été déployée dans les communautés locales, bien que le changement de nom ait atteint le menu de la cafétéria de la Chambre des représentants (Daily News, 2/12/19). Lorsque le président Donald Trump a rebaptisé le golfe du Mexique « golfe d'Amérique » par décret (USA Today, 2/10/25), l'époque des « frites de la liberté » est revenue à la mémoire de beaucoup d'entre nous. Une fois de plus, les malheurs du pays étaient imputés à un autre pays ; tout, de la drogue à l'anxiété économique, pouvait être imputé à notre voisin du sud, désormais dirigé par une femme, gauchiste, climatologue juive (FAIR.org, 6/4/24). Tout comme les néoconservateurs, dans l'après-11 septembre, ont fait jouer leurs muscles impérialistes contre la « vieille Europe » (RFE/RL, 1/24/03), rebaptiser le Golfe est une autre façon pour cette administration républicaine revancharde et expansionniste d'affirmer que la doctrine Monroe est de retour en force, et que le reste de l'hémisphère ferait mieux de s'y habituer. Tout comme les « freedom fries », l'ensemble du spectacle « Gulf of America » ressemble à la folie d'un dictateur qui a perdu la tête, un peu comme le président latino-américain fictif dans le film Bananas de Woody Allen qui déclare que la langue officielle de son pays sera désormais le suédois. Malheureusement, ce n'est pas drôle. Google Maps l'a rebaptisé « Golfe d'Amérique » pour ceux qui lisent depuis les États-Unis, et Google « semble avoir supprimé certaines critiques négatives laissées dans le sillage de son changement de nom » (BBC, 13/02/25). Apple a apporté la même modification à son service de cartographie, mais cette initiative n'a pas réussi à gagner la confiance de la Maison Blanche, qui continue à se méfier de l'entreprise (New York Post, 13/02/25). Par ailleurs, les compagnies pétrolières apprécient la démarche de Trump (Wall Street Journal, 2/15/25). La capitulation d'Apple et de Google confirme la crainte largement répandue que ce ne soit pas seulement Elon Musk qui fasse le sale boulot de Trump pour défaire la démocratie, mais que la communauté Big Tech en général se soit alignée pour rester dans les bonnes grâces du pouvoir exécutif. Tim Cook, PDG d'Apple, et Google ont chacun fait don d'un million de dollars pour l'inauguration présidentielle de cette année (Axios, 1/3/25 ; CNBC, 1/9/25). En général, dans le journalisme, les noms de lieux et d'institutions ont une connotation politique particulière, et il peut être difficile de faire un choix de style pour un média. Cette ville d'Irlande du Nord s'appelle-t-elle Derry, selon les républicains irlandais, ou Londonderry, selon les loyalistes pro-britanniques (Irish Post, 7/24/15) ? Le choix d'orthographier la capitale de l'Ukraine Kyiv ou Kiev peut indiquer au monde quel camp de la guerre vous êtes le plus favorable (USA Today, 4/13/22). Pendant l'occupation indonésienne du Timor oriental, il était courant pour les médias américains d'indiquer la date des reportages en provenance de la capitale du Timor oriental comme « Dili, Indonésie » (Extra !, 11-12/93). Cela reflétait l'acceptation par Washington de la conquête indonésienne ; vous n'auriez pas trouvé des reportages américains pendant l'occupation du Koweït par Saddam Hussein avec la mention « Koweït City, Iraq ». Ces choix peuvent être difficiles pour un média qui veut être à la fois précis et impartial, mais le choix d'éviter de se laisser aller à l'idiotie de Trump est simple. Il n'y a jamais eu de mouvement « Gulf of America », ni de croyance générale aux États-Unis que le golfe du Mexique était en quelque sorte mal nommé, jusqu'à ce que cet ordre sorte de nulle part. Ce que l'administration Trump a fait, c'est créer une fausse controverse afin d'intimider les médias et le public pour qu'ils acceptent ce qu'elle dit, même si c'est étrange, donnant ainsi à l'exécutif la possibilité de censurer ceux qui ne s'y conforment pas. La seule façon pour une société démocratique de ne pas tomber dans l'autoritarisme est que les gens refusent de se conformer, même pour les petites choses. Google et Apple ont déjà échoué à ce test. D'autres membres des médias d'entreprise ont également échoué en ne prenant pas la défense d'Associated Press. David Brooks, chroniqueur conservateur au New York Times, est apparu sur Fox News (16/02/25) pour sympathiser avec la Maison Blanche, rejetant l'affaire comme l'attitude antagoniste habituelle de la Maison Blanche avec la presse. The Atlantic (2/15/25), tout en admettant que « refuser l'accès à un média en raison de son choix de mots viole le premier amendement », a déclaré qu'il s'agissait d'un « combat que l'AP n'aurait probablement jamais dû engager en premier lieu », indiquant que les médias devraient simplement abandonner face aux demandes insensées d'un autocrate. En fait, le centriste Atlantic semble être en phase avec la tribune du conservatisme américain, la National Review (14/02/25), qui a admis que Trump était « stupide et digne de Big Brother “, mais que ” les journalistes de l'AP souffrent d'une odieuse mentalité d'ayant-droit ».
  10. La première administration Trump a envenimé les choses de deux façons : - en fournissant à l'Ukraine les armes que l'administration Obama ne voulait pas fournir - en créant en Ukraine des bases secrètes de la CIA
  11. https://www.compactmag.com/article/reality-is-winning-the-ukraine-narrative-war/ (20 février 2025) George Beebe Alors que les armées russe et ukrainienne s'affrontent violemment sur les champs de bataille sanglants de l'Europe de l'Est, une guerre parallèle se déroule depuis longtemps dans la sphère médiatique, où des armées de guerriers de l'information s'affrontent pour façonner la façon dont les opinions publiques occidentales perçoivent le conflit. L'armée dominante dans cette guerre de l'information est composée de la plupart des gouvernements occidentaux et des principaux organes de presse, soutenus par un formidable éventail de sociétés de relations publiques travaillant en partenariat avec le gouvernement ukrainien [1]. Elle a insisté sur le fait que la guerre en Ukraine doit être considérée comme une variante moderne de l'agression de l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, Poutine reprenant le rôle hitlérien de dictateur revanchard cherchant à s'emparer de terres et à dominer l'Europe. S'il n'est pas stoppé par une force militaire résolue, ses armées se déplaceront de l'Ukraine vers les États baltes, la Pologne et au-delà. Face à cette armée, un groupe d'experts réalistes et de sceptiques anti-establishment soutiennent que les origines de la guerre ressemblent davantage à celles de la Première Guerre mondiale. À des degrés divers, ils reconnaissent que les attitudes paternalistes de la Russie à l'égard de l'Ukraine ont joué un rôle important dans les motivations de Moscou, mais ils affirment que l'invasion est fondamentalement le produit de ce que les théoriciens des relations internationales appellent un « dilemme de sécurité ». Les mesures prises par l'OTAN pour renforcer la sécurité de ses membres et de ses aspirants ont été perçues comme une menace par Moscou. Les efforts agressifs de la Russie pour bloquer ces mesures ont menacé l'Occident, produisant une spirale d'action et de réaction qui a continué à s'intensifier en l'absence d'efforts diplomatiques pour l'arrêter. Ce débat a toutefois été largement mené en dehors des grands médias. À l'intérieur de ces derniers, la guerre de l'information a longtemps été une déroute. L'armée dominante a insisté pour que les articles décrivent l'invasion de la Russie comme « non provoquée », rejetant tout lien avec l'expansion de l'OTAN [2]. Ceux qui suggéraient que la guerre avait des origines plus complexes étaient frappés d'anathème, car ils étaient considérés comme des apologistes du Kremlin. Les informations sur les revers ukrainiens ont été minimisées, tandis que les faiblesses russes ont été soulignées dans le but de maintenir ou d'accroître les flux d'aide militaire et économique de l'Occident. Ce discours a exclu tout compromis entre la Russie et l'Occident comme moyen de mettre fin à la guerre, le qualifiant d'« apaisement », un signe de faiblesse qui ne ferait qu'inciter la Russie à lancer de nouvelles attaques. La guerre ne pouvait se terminer que par une victoire ukrainienne sur le champ de bataille ou par une capitulation russe à la table des négociations, privant ainsi la Russie de la possibilité de croire qu'elle avait profité d'une manière ou d'une autre de l'agression. [1] https://www.politico.com/news/2022/03/17/influencers-ukrainian-pr-machine-00018299 En coulisses, un réseau de professionnels des relations publiques, de lobbyistes et d'anciens fonctionnaires a également mis en place une puissante machine à messages qui permet de tirer les ficelles de la couverture médiatique et de l'élaboration des politiques. L'un des plus grands acteurs de pouvoir de Washington pour l'Ukraine est Andrew Mac, un conseiller de Zelenskyy qui dirige le bureau de Washington d'un cabinet d'avocats ukrainien et qui a servi de liaison avec les médias pour le compte de Zelenskyy. « Le gouvernement ukrainien, M. Zelenskyy lui-même et les personnes qui l'entourent sont assez sophistiqués », a déclaré l'ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, Michael McFaul, aujourd'hui professeur à Stanford, qui a été en contact fréquent avec le gouvernement de M. Zelenskyy. « Les personnes qui entourent M. Zelenskyy sont en quelque sorte des intermédiaires et des interlocuteurs. Ils interagissent avec les élites et les médias américains depuis longtemps ». Par ailleurs, deux entreprises qui représentent l'association ukrainienne de l'industrie pétrolière et gazière sont devenues de facto des émissaires de la cause ukrainienne. Yorktown Solutions, un cabinet de lobbying dirigé par Daniel Vajdich, a mené de vastes campagnes de sensibilisation sur la colline du Capitole, tandis que KARV Communications, une société de relations publiques basée à New York, s'est concentrée sur le traitement des demandes de renseignements émanant de la presse, selon des entretiens avec des employés des deux sociétés. L'administration a sanctionné la société à l'origine du gazoduc Nord Stream 2 et a interdit les importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie à la demande des lobbyistes de l'industrie pétrolière et gazière ukrainienne. Aujourd'hui, des entreprises se présentent pour représenter les intérêts ukrainiens. Mercury Public Affairs, qui a déjà eu des clients russes, s'est inscrit pour faire du lobbying pour GloBee International Agency for Regional Development, une agence de conseil à but non lucratif qui soutient l'Ukraine. L'agence de communication stratégique Portland, qui représente également le gouvernement du Qatar, a déclaré qu'elle aidait « les représentants de la société civile ukrainienne à entrer en contact avec les décideurs politiques et les médias ». Un avocat du Maryland, Lukas Jan Kaczmarek, s'est enregistré auprès du ministère de la justice pour fournir des équipements et du matériel au ministère ukrainien de la défense. Mac, qui s'est enregistré en tant que lobbyiste pour Zelenskyy auprès du ministère de la Justice fin 2019, a déclaré qu'il ne recevait aucune rémunération pour son rôle de conseiller. Pour l'avocat formé aux États-Unis, diplômé de l'Université Vanderbilt et de l'Université Lehigh, la question est personnelle. Enfant d'Ukrainiens, M. Mac a vécu huit ou neuf ans dans le pays. Deux journalistes ont confirmé que M. Mac est régulièrement en contact avec des journalistes à Washington et qu'il a parfois facilité des interviews très médiatisées du président ukrainien. L'année dernière, il a aidé à organiser l'apparition de Zelenskyy dans l'émission HBO d'Axios, selon les documents déposés auprès du ministère de la justice. [2] voir : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/page/712/#comment-1677240
  12. Quelqu'un lui a dit que Musk ne soutenait pas les Conservateurs, mais Reform UK ?
  13. Si encore c'était au service des oligarchies nationales... Les ambitions affichées par l’UE en matière de souveraineté numérique restent fragilisées par au moins trois caractéristiques inhérentes au projet européen : son caractère supranational, néolibéral et atlantiste. La faiblesse et l’incohérence de la stratégie industrielle (numérique) européenne, par exemple, ne sont donc pas uniquement dues aux forces centrifuges des États membres. Elles sont également l’expression de l’aversion historique de l’UE elle-même pour ces notions. On a ainsi beaucoup glosé sur le choix (effectivement douteux) de la commissaire Vestager de nommer l’américaine Fiona Scott Morton au poste d’économiste en chef de la concurrence, l’année dernière16. Beaucoup y ont vu un revirement incompréhensible de la part de celle qui s’était pourtant taillée une réputation de « bête noire des GAFAM ». Mais c’est se méprendre sur le sens de son « combat » contre ces entreprises, dont elle critique d’abord et avant tout les pratiques anti-concurrentielles au nom d’une vision idéalisée du « marché » typiquement néolibérale. Son précédent économiste en chef depuis 2019, le Belge Pierre Régibeau, expliquait d’ailleurs dans une interview récente qu’il continuait de croire que « l’Europe est mieux servie par une concurrence mondiale maximale », allant jusqu’à affirmer que « si l’industrie lourde européenne disparaît, qu’il en soit ainsi, parce qu’il le faut ». Enfin, « l’éléphant dans la pièce » du débat sur la souveraineté numérique européenne a pour nom les États-Unis. Il est en effet évident que c’est vis-à-vis de ces derniers et de leurs entreprises technologiques que l’UE est la plus dépendante et la plus vulnérable. Un exemple parmi tant d’autres : en mars dernier, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) accusait la Commission d’avoir violé ses propres règles de protection des données dans son utilisation de Microsoft 365… Plus largement, que ce soit dans les domaines du cloud, des réseaux sociaux, de la recherche en ligne ou encore des systèmes d’exploitation et la bureautique, le marché numérique européen demeure quasi intégralement dominé par des acteurs américains – tandis que les révélations d’Edward Snowden, en 2013, ont montré la porosité qui existait entre ces acteurs et les services de renseignements des États-Unis. Toute velléité de souveraineté numérique européenne devrait donc commencer d’abord et avant tout par s’émanciper de cette domination de fait. Un objectif qui se heurte à la persistance d’un alignement – voire d’une subordination – historique de l’UE aux intérêts géopolitiques américains, encore une fois y compris au mépris de ses propres intérêts, une situation que la guerre en Ukraine n’a, à nouveau, fait que renforcer. En avril dernier, on apprenait par exemple que l’agence européenne pour la cybersécurité (ENISA) proposait d’abandonner les exigences de souveraineté dans son nouveau projet de certification de cybersécurité pour le cloud, facilitant ainsi d’autant plus l’accès des mastodontes américains du secteur aux juteux marchés gouvernementaux notamment. En 2021 déjà, moins d’un an après que la France et l’Allemagne aient annoncé le lancement en grandes pompes du projet Gaia-X, censé réaffirmer la souveraineté de l’Europe dans le cloud face à la domination américaine, l’initiative était finalement ouverte… aux GAFAM et à leurs homologues chinois.
  14. https://www.rnz.co.nz/international/pacific-news/541685/new-zealand-urged-not-to-overreact-in-cook-islands-dispute (12 février 2025) Le premier ministre des îles Cook, Mark Brown, promet que rien dans l'accord [avec la Chine] n'inquiétera la Nouvelle-Zélande, mais le ministre néo-zélandais des affaires étrangères, Winston Peters, a fait part de sa colère de ne pas avoir été mis dans le coup. Iati Iati : C'est la raison pour laquelle les îles Cook cherchent à ouvrir cette nouvelle frontière avec les minéraux des grands fonds marins. Il est évident que nous [Néozélandais] n'avons pas l'expertise nécessaire pour le faire pour les Cook. Si c'était le cas, nous l'aurions déjà fait. La Chine dispose de l'expertise, de la technologie et de l'infrastructure nécessaires et, par conséquent, les îles Cook ne font que combiner deux choses : des aspirations de développement à long terme avec un partenaire qui a la capacité de les réaliser. Wellington doit vraiment mettre un peu de substance derrière cette rhétorique d'appartenance à la famille du Pacifique et faire confiance à ce que font ces pays. La plupart de ces pays ne veulent pas franchir de lignes rouges en matière de sécurité. Ils comprennent donc les intérêts de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie en matière de sécurité, et ce qu'ils recherchent, c'est de faire avancer leurs intérêts en matière de développement.
  15. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/what-pacific-has-said-about-trump-s-paris-pull-out (17 février 2025) Aux Palaos, le président Surangel Whipps Jr a fait des commentaires sur l'influence des États-Unis sur l'action climatique mondiale dès les premiers jours de l'investiture de Trump. M. Whipps est allé plus loin en invitant M. Trump à faire de la plongée avec tuba pour voir les effets du changement climatique sur les récifs de son archipel. Il a déclaré que ce serait une « opportunité fantastique » de « voir les îles qui disparaissent à cause de l'élévation du niveau de la mer, voir les marais de taro qui sont envahis ». En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Premier ministre James Marape s'est dit « très préoccupé » par la décision de Trump de se retirer de l'Accord de Paris, la qualifiant de « totalement irresponsable » et de « moralement erronée ». Wayne King, directeur du changement climatique des Îles Cook, a souligné l'importance de la promesse des États-Unis de verser 3 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat destiné aux pays en développement. Le Premier ministre des Îles Cook, Mark Brown, a lui aussi souligné que son pays s'était appuyé sur le Fonds vert pour le climat pour mettre en œuvre des projets d'adaptation cruciaux, et qu'il lui faudrait donc rechercher davantage de financements mondiaux pour le climat. Le procureur général du Vanuatu, Arnold Loughman, bien connu pour avoir mené l'affaire climatique historique et en cours du Vanuatu devant la Cour internationale de justice, a déclaré que la décision des États-Unis de se retirer de Paris est un « revers indéniable » pour l'action climatique mondiale, risquant de créer un « précédent troublant ».
  16. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/real-crisis-lies-within-west-itself (17 février 2025) Pendant des décennies, l'Europe a trouvé du réconfort dans une dynamique transatlantique prévisible : les États-Unis comme pilier indispensable de l'alliance, et l'Europe comme boussole morale et stabilisatrice. Mais l'ordre mondial qui soutenait cet équilibre est mis à rude épreuve. Les conversations dans les capitales européennes révèlent un déni persistant chez certains dirigeants, qui s'accrochent à la croyance qu'avec la bonne rhétorique, il serait possible de revenir à une époque plus simple, celle de l'après-guerre froide. Aujourd'hui, nous sommes dans un monde multipolaire, dominé par les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Union européenne et bientôt l'Inde, où chaque bloc de pouvoir étend sa sphère d'influence de manière pragmatique et cynique. L'UE, cependant, répond souvent à ce cynisme par une sorte de naïveté, ne parvenant pas à tirer pleinement parti de son pouvoir économique en raison de sa fragmentation et de son incapacité à changer de paradigme. Si les puissances révisionnistes telles que la Russie et la Chine constituent des menaces tangibles, la véritable crise se situe au sein de l'Occident lui-même, une crise de confiance, de cohésion et de clarté stratégique. La réponse de l'Europe a trop souvent été réactive, s'attachant à déplorer la politique intérieure américaine plutôt que de s'attaquer aux forces structurelles à l'origine de l'instabilité mondiale. Et pourtant, je reste une optimiste prudente. Sous la frustration et la rhétorique, un consensus émerge : l'alliance entre l'Europe et les États-Unis est indispensable, non par nostalgie, mais par pragmatisme. En effet, dans ce monde multipolaire, ces deux blocs partagent les intérêts les plus communs. L'erreur de l'Europe, passée et future, serait de croire que ces intérêts sont parfaitement alignés. Dans un monde où les relations internationales ressemblent de plus en plus à une lutte pour la survie, ce partenariat est un rare multiplicateur de force, qu'aucune des deux parties ne peut se permettre de gaspiller. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/will-shock-therapy-spur-new-realpolitik-europe (21 février 2025) Pourquoi l'Europe a-t-elle été surprise ? Quiconque prête attention aux opinions de la nouvelle administration américaine aurait dû savoir que Donald Trump n'a cessé d'affirmer qu'il était déterminé à mettre rapidement fin aux hostilités en Ukraine. Cette thérapie de choc sera-t-elle à l'origine d'un nouveau consensus européen en matière de sécurité, fondé sur la realpolitik ? Le constat n'est guère encourageant.
  17. Comme quoi il m'arrive - une fois n'est pas coutume - de ne pas être d'accord avec Bernie Sanders. 04:38 Les États-Unis sont la démocratie la plus ancienne du monde. Donc l'esclavage c'est la démocratie, ce qui nous donne une définition très large de la démocratie. Et accessoirement, Saint-Marin, la Suisse et l'Islande n'existent pas. Ronald Reagan aussi a été décrié quand il a promu la détente avec Gorbatchev, et l'URSS de Gorbatchev était une dictature. -
  18. Du calme. Je voulais positivement te féliciter pour l'orthographe de Brzeziński avec le "ń" que je n'ai jamais la patience d'écrire. Quand j'ai réussi à aligner les différents "r" et "z" dans l'ordre, j'ai déjà fait beaucoup d'efforts, et pourtant je parle un peu et j'écris un peu le polonais, ou plutôt j'ai parlé et j'ai lu un peu le polonais, il y a bien longtemps. Mais comme dans la même phrase tu avais commis une petite imperfection dans un autre nom propre, je ne pouvais pas m'empêcher pour être juste, de dire les choses.
  19. https://www.msn.com/en-us/money/markets/hegseth-set-to-seek-8-spending-shift-at-pentagon/ar-AA1z4N0S (20 février 2025) Hegseth cherche à obtenir une réduction de 8 % des dépenses du Pentagone M. Hegseth a dressé une liste de 17 domaines qui « peuvent ne pas être inclus par les services et les composantes dans leur réduction de 8 % ». Outre l'application de la loi sur les frontières, la liste des exemptions comprend le sous-marin de classe Virginia, ce qu'elle appelle les « programmes exécutables de navires de surface », la défense antimissile intérieure, le nouvel avion de combat collaboratif de l'armée de l'air, les drones d'attaque à sens unique, les « projets critiques prioritaires de cybersécurité, de munitions et de construction Indo-Pacom » et les soins médicaux dans le secteur privé. Conformément aux thèmes favoris du président Donald Trump et de M. Hegseth, la note appelle à cibler la bureaucratie excessive et les dépenses sur les programmes liés au changement climatique et à la diversité, à l'équité et à l'inclusion, que M. Hegseth a qualifiés de « faible impact » et de « gaspillage ». Comme les administrations précédentes, l'équipe de M. Hegseth examine et révise le plan de dépenses théorique de l'administration précédente, qui prévoyait des dépenses de 876,8 milliards de dollars pour l'année fiscale 2026, contre 849 milliards de dollars cette année. Cette révision est la première incursion de M. Hegseth dans les rouages budgétaires de la gestion du plus grand ministère des États-Unis. Sa note n'aborde pas l'avenir de certains des principaux programmes du ministère de la défense, notamment le plus coûteux, le F-35 construit par Lockheed Martin Corp. Bien que le milliardaire Elon Musk, l'un des principaux conseillers de Trump, ait déclaré que l'avion de chasse devrait être annulé à l'ère de la guerre des drones, Trump a parlé de vendre des F-35 à l'Inde, ce qui nécessiterait la poursuite de leur production.
  20. C'est un film allégorique sur l'administration Bush dont le héros est Karl Rove ? https://en.wikipedia.org/wiki/Reality-based_community Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité - de manière judicieuse, comme vous le ferez - nous agirons à nouveau, créant d'autres nouvelles réalités, que vous pourrez également étudier, et c'est ainsi que les choses s'arrangeront. Nous sommes les acteurs de l'histoire... et vous, vous n'aurez plus qu'à étudier ce que nous faisons
  21. On a expulsé la Russie du G8 pour revenir au G7. Maintenant il faut expulser l'Amérique et faire un G6 ?
  22. Au moins ça les oblige à réfléchir, à sortir du mode "pilote automatique" où ils débitent au kilomètre des platitudes convenues. C'est un peu la douche froide, mais ça les réveille de leur léthargie, du confort des certitudes.
  23. - Je ne vois pas comment tu passes de Brzezinski "saint" du "Nouveau Testament géopolitique du GOP" qui semble être un compliment, à "dont la prose a été montée en épingles ces dernières années par tous les républicains pro-russes" qui semble être l'inverse. Brzezinski, dans le contexte ukrainien, est avant tout célèbre pour avoir écrit dans Le Grand Échiquier https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Échiquier_(livre) « sans l'Ukraine, la Russie cesse d'être un empire eurasien » Ou encore : https://en.wikipedia.org/wiki/Zbigniew_Brzezinski En 1997, il s'est prononcé en faveur d'une « Russie vaguement confédérée - composée d'une Russie européenne, d'une République de Sibérie et d'une République d'Extrême-Orient », car une « Russie décentralisée serait moins susceptible de faire l'objet d'une mobilisation impériale » Il est également cité pour avoir écrit à une date inconnue « L’extension de l’orbite euro-atlantique rend impérative l’inclusion des nouveaux Etats indépendants ex-soviétiques, et en particulier l’Ukraine. » https://www.monde-diplomatique.fr/2005/01/CHAUVIER/11836 Il est cité en interprétation du projet Bildt-Sikorski de Partenariat Oriental, lequel a mis le feu aux poudres de Maïdan : https://www.economist.com/europe/2013/11/23/playing-east-against-west Comme l'a expliqué Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, il y a vingt ans : « La Russie peut être soit un empire, soit une démocratie, mais elle ne peut pas être les deux... Sans l'Ukraine, la Russie cesse d'être un empire, mais avec l'Ukraine subornée puis subordonnée, la Russie devient automatiquement un empire ». La « perte » de l'Ukraine ramènerait la frontière occidentale de la Russie à ce qu'elle était au XVIIe siècle. Elle tournerait également en dérision le projet d'union eurasienne de M. Poutine et sa mission de rassembleur des terres russes. Brzezinski a rétropédalé après Maïdan : https://web.archive.org/web/20150207133711/https://www.washingtonpost.com/opinions/zbigniew-brzezinski-after-putins-aggression-in-ukraine-the-west-must-be-ready-to-respond/2014/03/03/25b3f928-a2f5-11e3-84d4-e59b1709222c_story.html L'Occident doit rassurer la Russie sur le fait qu'il ne cherche pas à attirer l'Ukraine dans l'OTAN ou à la retourner contre la Russie. Mais cette fois-ci il n'a pas été écouté. Il reste donc l'un des principaux instigateurs de l'expansion de l'OTAN, décidée sous Bill Clinton - encore un président démocrate. D'après Jonathan Haslam, il est l'un des chefs de file du "lobby Est-Européen" qui faisait pression sur Bill Clinton pour le pousser à étendre l'OTAN à l'Est : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/page/1098/#comment-1766443 18:01 Et le lobby Est-Européen à Washington était gros et puissant, avec Madeleine Albright, des gens comme elle et Brzezinski qui, comme Henry Kissinger se maintenait proche des leviers de pouvoir par l'intermédiaire de ses protégés. Bzezinski est le "saint" des anti-russes, et la bête noire de ce que tu appelles des "pro-russes". Mais les plus grands anti-russes, avant que George W. Bush n'annonce officiellement sa volonté en 2008 de faire entrer à terme l'Ukraine et la Géorgie dans l'OTAN, c'étaient le groupe dominant des démocrates de l'équipe Bill Clinton. Il y a bien eu quelques opposants comme Strobe Talbot (voir ce qu'en dit Jonathan Haslam) ou Wayne Merry, chef de la division des politiques internes de l'ambassade des États-Unis à Moscou, qui en est réduit à rédiger sa note dans le "canal dissident", une note mise à la poubelle dont elle n'est ressortie que ces derniers jours : https://forum.air-defense.net/topic/8284-les-archives-d%C3%A9classifi%C3%A9es-et-r%C3%A9v%C3%A9lations-historiques/page/13/#comment-1769805 Brezinski est polono-américain, et à ce titre il est facile d'imaginer qu'il est la bête noire de Jacques Attali, qui n'a pas de mots assez durs contre ce lobby polono-américain :
  24. Brzezinski était conseiller à la sécurité nationale du président démocrate Jimmy Carter, pas du GOP qui est le parti Républicain. Bravo en tout cas pour l'accent aigu sur le "ń", un bel effort d'orthographe que tu n'as pas fait pour "Colly", "Bridge" pour les intimes.
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