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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Par contre je pense qu'elle a le droit de recueillir leurs témoignages dans le but de publier un livre après que le conflit serait terminé, quand ils seraient libérés et avec leur accord en tant qu'hommes libres. Donc elle a peut-être fait du très bon travail de journaliste, mais il est peut-être un peu tôt pour publier son enquête.
  2. Réponse : non car ce serait du recel de crime de guerre. L'article 13 de la troisième convention de Genève exige de protéger les prisonniers de guerre de la curiosité publique. Ici manifestement Emmanuelle Chaze attise la curiosité publique.
  3. La Syldavie est plus sympathique que la Bordurie, mais est-on bien certain que la Syldavie soit une démocratie ?
  4. Je trouve que ce "et" est un bien grand "et". L'Ukraine n'est pas une démocratie, mais une oligarchie à façade, à village Potemkine démocratique.
  5. Suite : https://afriquexxi.info/La-junte-militaire-a-instaure-la-terreur-partout [Burkina] https://afriquexxi.info/Changer-un-cheval-borgne-pour-un-cheval-aveugle-ne-sert-a-rien [Niger] Cette série a été initialement publiée en anglais et en français en juillet 2024 dans le magazine en ligne ZAM, [basé à Amsterdam] dont Afrique XXI est partenaire. Elle est à lire ici : https://www.zammagazine.com/investigations/1840-hotel-kremlin-niger-mali-burkina-faso-2 https://www.zammagazine.com/investigations/1833-mali-french https://www.zammagazine.com/investigations/1834-burkina-faso-french https://www.zammagazine.com/investigations/1839-hotel-kremlin-niger-french
  6. https://www.theguardian.com/uk-news/article/2024/sep/05/grenfell-tower-the-fire-the-findings-whos-to-blame-and-what-happens-next Les conclusions ne pourraient être plus sérieuses, explique Robert Booth, correspondant du Guardian pour les affaires sociales. « Les preuves se sont accumulées contre eux au cours des dernières années », a-t-il déclaré. Le mot clé qu'il [Moore-Bick] utilise est « systématique » : il n'a pas seulement détecté quelques pommes pourries. L'image qui se dégage est celle d'entreprises animées d'une volonté de profit et de réussite commerciale au détriment de tout ce qui se trouve sur leur chemin. Arconic, une entreprise américaine pesant plusieurs milliards de dollars, a fabriqué les panneaux de revêtement combustibles à l'extérieur de la tour. M. Moore-Bick constate que les cadres supérieurs savaient que le revêtement utilisé pouvait être hautement inflammable et ne répondait pas aux normes de sécurité. Mais au lieu de diffuser des avertissements ou de retirer le produit du marché, l'entreprise était « déterminée à exploiter ce qu'elle considérait comme des régimes réglementaires faibles dans certains pays, y compris le Royaume-Uni ». Le rapport indique que Kingspan, qui a fabriqué environ 5 % de la mousse isolante combustible utilisée à Grenfell, a sciemment fait de fausses déclarations sur sa capacité à résister au feu. Kingspan a eu des « discussions internes de longue haleine sur ce qu'elle pouvait faire ». Lorsque des questions ont été soulevées au sujet de la sécurité, un cadre supérieur a déclaré que les critiques pouvaient « aller se faire foutre ». Celotex, qui fabriquait la majeure partie de l'isolation, a tenté de pénétrer le marché par des « moyens malhonnêtes » après avoir constaté qu'elle ne pouvait pas respecter les réglementations en matière de construction avec son propre produit concurrent de celui de Kingspan. Elle a présenté son isolation comme sûre « alors qu'elle savait que ce n'était pas le cas ».
  7. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/04/incendie-de-la-grenfell-tower-le-rapport-d-enquete-final-publie-un-verdict-accablant_6303957_3234.html Incendie de la Grenfell Tower : le rapport d’enquête final publie un verdict accablant En raison d’une vertigineuse série d’erreurs et de négligences, 72 personnes sont mortes dans un immeuble de logements sociaux dans le nord de Kensington, à Londres, qui s’est embrasé comme une torche, le 14 juin 2017. https://www.bbc.com/news/articles/c049yvrd5qxo (4 septembre 2024) Voici les principaux points de ce rapport. Le gouvernement a été averti 25 ans avant la catastrophe Le rapport de Sir Martin Moore-Bick, juge à la retraite de la Haute Cour, indique que les experts ont tiré la sonnette d'alarme au sujet des incendies de bardage en 1992, après que la tour de 11 étages Knowsley Heights a pris feu à Huyton, dans le Merseyside. Sept ans plus tard, un autre incendie s'est déclaré à Garnock Court, à Irvine, dans le North Ayrshire, et une commission de députés a réitéré ses inquiétudes. Mais le revêtement inflammable n'a pas été interdit parce qu'il avait déjà été classé comme répondant à une norme de sécurité britannique. Les tests de résistance au feu ont prouvé la dangerosité du revêtement Les tests de sécurité effectués en 2001 ont révélé que le type de revêtement en question « brûlait violemment ». Les résultats sont restés confidentiels et le gouvernement n'a pas renforcé les règles. « Nous ne comprenons pas l'absence de réaction face à une question d'une telle importance », a déclaré la commission d'enquête. Huit ans plus tard, en 2009, six personnes sont mortes dans un incendie à Lakanal House, une tour d'habitation du sud de Londres. Lors de leurs enquêtes, le coroner a demandé une révision des règles de construction, mais, selon l'enquête, cette demande n'a pas été « traitée avec un quelconque sentiment d'urgence ». Le gouvernement de coalition de 2010 a ignoré les risques En 2010, le gouvernement de coalition dirigé par David Cameron s'était donné pour mission de réduire les réglementations, qu'il avait qualifiées de « paperasserie » freinant les entreprises britanniques. L'enquête a révélé que cette politique a tellement « dominé » la réflexion au sein du gouvernement que « même les questions touchant à la sécurité des personnes ont été ignorées, retardées ou négligées ». L'enquête a révélé que le département du logement de l'époque était « mal géré » et que la sécurité incendie avait été confiée à un fonctionnaire de rang relativement modeste. La privatisation d'un organisme clé a aggravé les problèmes Le Building Research Establishment (BRE) est un organisme clé au Royaume-Uni qui a été créé il y a 100 ans pour aider à mettre en place des normes scientifiques de qualité pour l'industrie de la construction. Il est le conseiller expert du gouvernement. Le BRE a été privatisé en 1997, mais l'enquête a révélé qu'il était alors exposé à des « fabricants de produits peu scrupuleux ». Les dangers ont été « délibérément dissimulés ». L'enquête a révélé une « malhonnêteté systématique » de la part de ceux qui ont fabriqué et vendu le revêtement. Arconic, un fabricant, a « délibérément caché » l'étendue réelle du danger du revêtement utilisé pour envelopper la tour Grenfell comme une barrière étanche à la pluie. Les tests de résistance au feu qu'il a commandés ont montré que le revêtement était peu performant, mais cette information n'a pas été communiquée au BBA, une société de certification privée britannique chargée de tenir l'industrie de la construction informée. Cela a conduit la BBA à faire des déclarations qu'Arconic savait être « fausses et trompeuses », selon le rapport. Deux entreprises ont fabriqué l'isolation derrière les panneaux de revêtement. Celotex a fait des « déclarations fausses et trompeuses » sur le fait que son produit était adapté, selon l'enquête. Kingspan, qui a fabriqué 5 % de l'isolation, a trompé le marché en ne révélant pas les limites de son produit. source : https://www.bbc.com/news/articles/cp8n7m8v9rqo Est-ce que quelqu'un comprend pourquoi la forme cassette ou boîte (box shape) est plus inflammable que la forme plate ? https://www.bdonline.co.uk/news/product-manufacturers-come-out-fighting-after-grenfell-inquirys-damning-verdict/5131406.article (4 septembre 2024) La commission d'enquête a déjà entendu que l'entreprise vendait des panneaux de MCA depuis au moins dix ans en utilisant le rapport d'essai d'une version moins combustible du produit. Lors d'un test d'incendie sur la version du produit utilisée sur la tour Grenfell, qui se présentait sous la forme d'une « cassette » pliée, l'échec a été « désastreux ». Ce résultat n'a jamais été transmis au British Board of Agrément (BBA), un organisme de certification, qui a ensuite délivré des certificats autorisant l'utilisation du produit sur les immeubles de grande hauteur. Le rapport de ce matin indique que Schmidt a accepté que les panneaux à cassette n'aient « jamais atteint » une classification de classe B, la norme de résistance au feu requise pour une utilisation sur des bâtiments de grande hauteur, et que l'entreprise savait depuis le début de 2005 que les seules preuves de test du produit montraient qu'il avait le « potentiel de réagir au feu d'une manière extrêmement dangereuse ».
  8. https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20240906-visite-du-pape-en-papouasie-nouvelle-guinée-une-des-périphéries-du-monde Visite du pape en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Entretien avec John Ribat, premier cardinal de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Historiquement, les premières missions catholiques en Papouasie-Nouvelle-Guinée sont venues de France et ont été fondées en 1845. Elles sont d’abord arrivées à Rabaul [sur l’île de Nouvelle Bretagne], dont je suis originaire. Elles se sont véritablement implantées en 1882 et ont lancé leurs missions d’évangélisation. C’est là qu’elles ont établi la première paroisse, dans l’archidiocèse de Rabaul. Par exemple, il y a encore dans les groupes tribaux, le système de « payback », une coutume de la vengeance : si on enfreint une coutume, on en paye le prix, par de la violence ou de l’argent. C’est encore très fort et très présent, et c’est compliqué de faire sortir les gens de ce système. Le christianisme s’est implanté dans de nombreuses régions reculées il y a seulement 50 ou 60 ans. Donc, c’est difficile de leur demander d’abandonner ces croyances et ces systèmes. En revanche, sur les côtes ou les îles, comme à Rabaul d’où je viens, et où sont arrivés les premiers missionnaires, après plus d’un siècle de présence, la plupart des gens ont abandonné ces pratiques. Et ce [la messe du 8 septembre à Port Moresby] sera dans de nombreuses langues différents, en anglais, en pidgin, une langue créée à l’époque par les Allemands et qui est restée comme langue de communication. Ils vont aussi chanter en langues locales. En janvier dernier, il y a eu d’énormes destructions, des pillages, des magasins et des habitations brûlés… Ce qui a déclenché cette vague de violence, c’est l’annonce par le gouvernement d’une augmentation d’impôts. Les populations se sont organisées, regroupées, c’est facile maintenant avec les téléphones portables. La police n’arrivait pas à les arrêter, c’était compliqué, il y a aussi eu des implications de la police, cela a causé d’énormes destructions, pour tout le pays. Nous, les représentants de toutes les églises, nous avons appelé le gouvernement à rétablir la paix. Moi aussi, j’ai pris la parole, fermement, en demandant aux autorités de faire quelque chose, car la population souffrait. Car en fait, les salaires étaient les mêmes, mais les impôts avaient augmenté, et les prix des biens aussi. Cela causait beaucoup de difficulté.
  9. Peut-être parce qu'ils ont plus d'empathie pour le peuple Ukrainien qui est en train d'être décimé dans une guerre ingagnable. Peut-être que c'est plus compliqué pour eux de traiter les Ukrainiens comme de la chair à canon jetable. La Russie étant un pays européen, cela démontre l'existence d'une relation sentimentale avec l'Europe. Je n'ai pas dit que Kamala Harris était isolationniste. J'ai dit qu'elle traitait l'Europe de manière froide et non sentimentale. Elle ne renoncera pas à gagner la partie d'échec si elle est gagnable. Mais pour Poutine elle constitue peut-être un adversaire plus rationnel, donc plus prévisible. Et elle sera plus capable d'imposer une paix négociée à l'État profond américain que Trump qui n'a pas d'autorité sur l'État profond. Même chose vis à vis des médias.
  10. https://nationalinterest.org/blog/buzz/kursk-incursion-might-be-ukraine’s-gettysburg-offensive -212546 (30 août 2024) L'incursion de Koursk pourrait être l'offensive de Gettysburg de l'Ukraine En 1863, le général confédéré Robert E. Lee a eu une idée audacieuse : pénétrer dans l'ouest de la Pennsylvanie, affaiblir le moral des Nordistes et peut-être même frapper Washington, D.C. Mais l'attaque s'est enlisée et a finalement été repoussée lors de la bataille de Gettysburg, qui est devenue le « point culminant » de la Confédération.
  11. https://www.kyivpost.com/post/38217 (30 août 2024) Roman Ponomarenko, officier de la brigade Azov, prévient que « notre front dans le Donbas s'est effondré ». Pendant longtemps, la situation dans le Donbas a été décrite à juste titre comme « difficile, mais contrôlée » », a écrit M. Ponomarenko sur Telegram. « Mais aujourd'hui, elle est devenue incontrôlable. Actuellement, il semble que notre front dans le Donbas se soit effondré ». Il a déclaré que la défense des forces armées ukrainiennes (AFU) était désorganisée, que les troupes étaient épuisées, affaiblies et que de nombreuses unités étaient démoralisées. Les renforts que nous recevons sont pour la plupart des « busifiés » (terme argotique désignant ceux qui ont été mobilisés de force, ce qui signifie littéralement qu'ils ont été « attrapés », mis dans un bus et enrôlés dans l'armée), a écrit M. Ponomarenko. « Cela n'aide pas ; en fait, cela complique les opérations de combat des unités ». Il a ajouté que si les forces russes n'avancent pas plus profondément, c'est parce qu'elles sont aussi épuisées que les troupes ukrainiennes. Malgré cela, M. Ponomarenko a déclaré que les Russes conservaient un avantage numérique significatif et disposaient de réserves de munitions pratiquement illimitées. « Leur offensive se poursuit et nous ne pouvons pas l'arrêter pour le moment. Et l'opération de l'AFU dans la région de Koursk n'en est pas la raison », a-t-il déclaré. « Je doute que notre commandement dispose d'un plan d'ensemble pour tout cela », a ajouté l'officier. Selon lui, les contre-attaques menées dans d'autres parties du front peuvent donner des résultats, mais ils ne seront significatifs que si le front dans le Donbas tient bon. Dans un éditorial publié mercredi [28 août], le journaliste militaire ukrainien Yuriy Butusov a mis en garde contre un effondrement potentiel des défenses ukrainiennes, déclarant : « La situation dans le secteur de Pokrovsk n'est plus critique, elle est déjà catastrophique. Malgré la promesse de Zelensky, aucune fortification importante n'a été construite dans ce secteur. Aujourd'hui, il y a une perte totale de contrôle aux niveaux opérationnel et tactique ».
  12. https://www.theguardian.com/us-news/2022/feb/10/joe-bidens-mother-so-disliked-england-she-refused-to-sleep-in-bed-queen-had-slept-in La mère de Joe Biden détestait tellement l'Angleterre qu'elle refusait de dormir dans le lit où la Reine avait dormi. Georgia Pritchett, scénariste de Veep, révèle que la mère irlandaise du président américain écrivait des poèmes appelant Dieu à « faire pleuvoir du sang » sur les Anglais. Mme Pritchett, qui est britannique, raconte que sa première conversation avec M. Biden a porté sur l'Ukraine - d'où il venait de rentrer - mais qu'elle a été interrompue par les personnes chargées de l'encadrement. Elle écrit : « Il a changé de sujet pour dire à quel point sa mère détestait les Anglais. Ses parents étaient irlandais et elle avait écrit plusieurs poèmes sur sa haine des Anglais. Il est parti à leur recherche et est revenu avec des centaines de poèmes décrivant comment Dieu devait frapper les Anglais et faire pleuvoir du sang sur nos têtes ».
  13. C'est pas seulement une équation personnelle. Les personnalités en question, Obama et Kamala, sont juste des révélateurs qui illustrent le basculement de la composition ethnique américaine qui est une tendance lourde. https://www.areion24.news/2019/04/17/europe-etats-unis-lineluctable-decouplage/ (17 avril 2019) Europe/États-Unis : l’inéluctable découplage par Vincent Desportes De plus en plus asiatiques, de plus en plus hispaniques, de moins en moins « caucasiens », les Américains deviennent chaque jour un peu moins européens : dès 2040, la population américaine d’origine européenne sera devenue minoritaire et le vieux réflexe héréditaire de défense de la « terre des ancêtres » aura disparu. Le basculement américain vers le Pacifique est un choix pleinement partagé par l’opinion américaine. En 2001, seuls 29 % des Américains estimaient que l’Asie était plus importante que l’Europe. En 2011, ils étaient 51 % à le penser et, au sein de la génération des 18-34 ans, 70 % estimaient que l’Asie importait plus que l’Europe (1) et la tendance s’est encore accentuée ! Bientôt, seule une infime minorité d’Américains s’intéressera encore au Vieux Continent. (1) German Marshall Fund, Transatlantic Trends 2011, cité dans Tony Corn, « L’Europe à la dérive », Le Débat, octobre 2013.
  14. Obama, dont les origines sont les océans Indien et Pacifique, ayant vécu sa jeunesse en Indonésie et à Hawaii, a fait le "pivot vers l'Asie". Kamala est le prolongement de cette tendance. Au fur et à mesure que la composition des États-Unis devient majoritairement hispanique, afro-américaine et asiatique, ils n'ont plus de lien sentimental avec l'Europe.
  15. Kamala avec ses origines afro-caribéenne et indienne n'a pas de lien personnel avec l'Europe. Pour elle l'Ukraine n'est qu'un pion sur un jeu d'échec.
  16. Et aussi : Poutine a également affirmé jeudi être disposé à des pourparlers avec Kiev sur la base de ceux du printemps 2022, si l’Ukraine le demande, alors que Moscou excluait toute discussion du fait de l’offensive ukrainienne d’août contre la région de Koursk. «Sommes-nous prêts à négocier avec eux ? Nous n’avons jamais refusé», a affirmé le chef de l’Etat lors d’un forum économique à Vladivostok, «si un souhait de négocier émerge (en Ukraine), nous ne refuserons pas», a-t-il ajouté.
  17. Vous vous souvenez du leitmotiv de Kamala Harris durant son "interview" avec CNN ? https://pjmedia.com/matt-margolis/2024/08/29/kamalas-first-interview-was-the-dumpster-fire-you-expected-it-would-be-n4932106 My values have not changed That value has not changed My values have not changed Eh bien, qui l'aurait cru ? durant cette même interview, elle a annoncé quoi ? https://www.lefigaro.fr/conjoncture/pourquoi-kamala-harris-a-change-d-avis-sur-l-exploitation-du-gaz-et-du-petrole-de-schiste-20240830 Kamala Harris a changé d’avis sur l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste C’est un véritable retournement de veste. Kamala Harris, adversaire de Donald Trump dans la course à la présidence, a affirmé jeudi lors de sa première interview de candidate à la Maison-Blanche qu’elle « n’interdirait pas » l’extraction de gaz et de pétrole de schiste aux États-Unis si elle était élue. « Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation », a toutefois assuré la candidate démocrate, en affirmant : « Mes valeurs n’ont pas changé ». « J’ai toujours pensé que le changement climatique était une réalité, que c’est une question urgente » et que les États-Unis doivent tenir des « objectifs » en termes d’émission de gaz à effet de serre. Sauf que ce n'est pas uniquement un problème de gaz à effet de serre (de méthane, principalement), mais aussi un problème de pollution de l'eau. https://www.procon.org/headlines/fracking-top-3-pros-and-cons/ Une étude de l'université de Cornell a montré que le processus de fracturation libère de grandes quantités de gaz à effet de serre, notamment du méthane, ce qui se traduit par un réchauffement planétaire supérieur de 20 % par unité à celui du charbon. Bien qu'il soit peu probable que le processus de fracturation lui-même provoque des tremblements de terre, l'USGS a constaté que les puits d'évacuation des eaux usées provenant de la fracturation sont associés à une « augmentation sans précédent » des tremblements de terre [2] [27] [28]. [2] [27] [28] « La fracturation est un danger pour notre approvisionnement en eau. C'est un danger pour l'air que nous respirons, cela a entraîné une augmentation des tremblements de terre et c'est hautement explosif. Pour couronner le tout, il contribue au changement climatique. Si nous voulons vraiment assainir l'air et l'eau potable, si nous voulons vraiment lutter contre le changement climatique, le seul moyen sûr et raisonnable d'aller de l'avant est d'interdire la fracturation dans tout le pays », résume le sénateur Bernie Sanders (I-VT)[29]. [29] https://www.rfi.fr/fr/amériques/20240830-états-unis-kamala-harris-attaque-trump-cnn-premier-entretien-télévisé-walz Kamala Harris doit absolument remporter l'État de Pennsylvanie et ses vingt grands électeurs si elle veut arriver à la Maison Blanche. Or, le sol de cet État du nord-est américain abrite l'un des plus importants gisements de gaz de schiste au monde. Ce gaz est exploité par fracturation hydraulique, une méthode ultra-polluante, décriée par les défenseurs de l'environnement et du climat. En 2019, alors candidate aux primaires démocrates, Kamala Harris avait d'ailleurs déclaré vouloir définitivement bannir le fracking aux États-Unis. Mais en Pennsylvanie, quelques 70 mille emplois dépendent directement ou indirectement de l'exploitation gazière.
  18. https://www.nytimes.com/live/2024/09/04/world/ukraine-russia-missile-attacks Ce bouleversement politique est intervenu après une série d'attaques de missiles russes et de gains sur le champ de bataille au cours des dernières semaines, et avant un voyage important de M. Zelensky à Washington, où il prévoit de révéler un « plan de victoire » pour la guerre. M. Zelensky a déclaré mercredi qu'il agissait pour apporter une « nouvelle énergie » aux institutions de l'État, quelques heures après que les secouristes ont retiré des corps des décombres d'une attaque de missiles qui a tué sept personnes dans le centre historique de Lviv, près de la frontière polonaise. Selon Mykhailo Minakov, conseiller principal sur l'Ukraine à l'Institut Kennan du Wilson Center, ces changements étaient envisagés depuis février, mais M. Zelensky a agi maintenant parce que « l'Ukraine doit se préparer à une nouvelle phase de la guerre et à une nouvelle phase de la diplomatie ». M. Zelensky lui-même n'a pas donné d'explication à cette activité, se contentant de dire qu'il s'attend à ce que « certains domaines de notre politique étrangère et intérieure aient une importance légèrement différente ». En tête des priorités de M. Zelensky figure le soutien américain à ce qu'il a décrit comme le plan de victoire de son pays. M. Zelensky a déclaré la semaine dernière qu'il avait l'intention de partager le plan avec le président Biden lorsqu'il se rendra aux États-Unis à la fin du mois. Il a ajouté qu'il transmettrait également le plan aux candidats à la présidence, la vice-présidente Kamala Harris et Donald J. Trump. Certains critiques ont condamné les changements au sein du gouvernement, les qualifiant d'irréfléchis et de malavisés à un moment difficile de la guerre, et de poursuivre une tendance à la concentration du pouvoir entre les mains de M. Zelensky, surtout s'il installe des loyalistes peu enclins à le défier ou à défier le puissant chef du bureau du président, Andriy Yermak. Le remaniement pourrait voir « une augmentation de l'influence de Yermak », a déclaré Yevhan Mahda, un analyste politique ukrainien, qui a ajouté que l'autorité accrue du bureau du président pourrait se faire aux dépens du Parlement et des ministres du cabinet.
  19. Pourcentage du vote AfD en Allemagne de l'Est et de l'Ouest Projection de la décroissance (en rouge) et de la croissance (en bleu) de la population de 2021 à 2045 Source : https://adamtooze.substack.com/p/chartbook-314-analyzing-the-right
  20. Nate Hagens utilise une expression pour résumer cela : "energy blindness" la cécité énergétique, ou le fait de ne pas voir que l'énergie est une composante cruciale de tous les objets et modes de consommation dans notre concept de société "développée". Nous vivons présentement dans un monde dirigé par des aveugles énergétiques. Voir la vidéo du 7 février 2024 [1] de Steeve Keen, économiste australien, réhabilitant François Quesnay et les physiocrates, ou encore Anne Robert Jacques Turgot, parce que contrairement à Adam Smith qui avait fait du travail l'origine de la richesse, ils pensaient que l'économie découlait des "dons gratuits de la nature", ce qu'on appelle aujourd'hui l'énergie. Ce détour par l'histoire de l'économie permet ainsi d'expliquer la "cécité énergétique" (energy blindness) de la plupart des économistes et des décideurs d'aujourd'hui. [1] http://www.air-defense.net/forum/topic/19441-effondrement-écologique-et-civilisationnel-en-ce-siècle/page/83/#comment-1697741 - Je pense qu'il faudrait comptabiliser l'énergie dépensée pour manufacturer (à l'étranger) les produits que les Français importent. Je ne suis pas sûr que la règle d’élasticité du PIB par rapport à l’énergie dont il a parlé plus haut fonctionne pays par pays. L'essentiel est qu'elle a l'air d'être vérifiée au niveau mondial. Voir l'article de Jason Hickel du 18 juin 2020 dans Foreign Policy : http://www.air-defense.net/forum/topic/19441-effondrement-écologique-et-civilisationnel-en-ce-siècle/page/57/#comment-1391727
  21. https://www.ledevoir.com/economie/776882/analyse-bienvenue-a-l-ere-des-polycrises? (6 janvier 2023) Depuis quelques mois, un mot revient pour nommer cette accumulation de problèmes mondiaux : polycrise. Le sociologue, philosophe et théoricien français de la complexité Edgar Morin aurait été l’un des premiers à l’utiliser, il y a un quart de siècle, pour décrire particulièrement la situation provoquée par la crise climatique [1]. L’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker l’avait aussi employé en 2018 pour dépeindre les années troubles que venait de traverser l’Europe. L’expert en histoire économique Adam Tooze s’est récemment fait l’un des principaux champions de l’expression. Une polycrise n’est pas seulement une multitude de crises qui arrivent en même temps, précise-t-il. C’est une situation où les chocs qu’elles produisent interagissent entre eux de manière à ce que « l’ensemble soit encore plus dangereux que la somme de ses parties ». Plusieurs de ces menaces, comme des problèmes auxquels nous faisons actuellement face, sont déjà bien comprises par les experts, observait le mois dernier, dans un article [2] destiné à la presse, Michael Lawrence, chercheur au Cascade Institute, un centre de recherche spécialisé dans la convergence des crises et basé à l’Université Royal Roads, en Colombie-Britannique. [1] https://cascadeinstitute.org/wp-content/uploads/2022/04/What-is-a-global-polycrisis-version-1.1-27April2022.pdf Le concept de « polycrise » a été introduit pour la première fois et très brièvement par le philosophe, sociologue et théoricien de la complexité français Edgar Morin et sa coauteure Anne Brigitte Kern dans leur livre Homeland Earth : A Manifesto for a New Millennium. Ces auteurs ont parlé de « crises imbriquées et superposées » affectant l'humanité et ont soutenu que le problème le plus « vital » du moment n'était pas une menace unique mais « l'intersolidarité complexe des problèmes, des antagonismes, des crises, des processus incontrôlables et de la crise générale de la planète » - un phénomène qu'ils ont appelé la polycrise (Morin et Kern, 1999, p. 74) [cet ouvrage semble être la traduction anglaise de Terre-Patrie, des mêmes auteurs, Seuil, 1993] [2] https://cascadeinstitute.org/polycrisis-why-we-must-turn-this-meme-into-a-big-idea/ (12 décembre 2022) Une version plus courte de cet article a été publiée dans The Conversation [3]. [3] https://theconversation.com/polycrisis-may-be-a-buzzword-but-it-could-help-us-tackle-the-worlds-woes-195280 (11 décembre 2022) Tooze affirme que nous nous trouvons dans une conjoncture entièrement nouvelle, définie par l'absence de causes uniques et de solutions uniques qui caractérisaient les crises du passé. Il est ici moins convaincant. Il n'est pas difficile de penser à des exemples historiques dans lesquels des causes multiples se sont combinées pour produire des crises interdépendantes qui ont défié les solutions directes, de l'effondrement des empires aux chocs pétroliers des années 1970. La polycrise que nous vivons aujourd'hui est, à certains égards, sans équivalent. Jamais auparavant l'activité humaine n'avait déséquilibré les systèmes écologiques de la planète au point de mettre en péril tous les autres systèmes mondiaux, qu'il s'agisse de la production alimentaire, du commerce mondial ou de la sécurité internationale. Certains chercheurs ont ajouté d'autres couches au concept de polycrise, soulignant qu'une polycrise crée des dilemmes dans lesquels les tentatives de résolution d'une crise en aggravent une autre, comme lorsque les mesures de réduction de la pauvreté augmentent les émissions de combustibles fossiles. La polycrise est particulièrement difficile à résoudre lorsqu'il y a désaccord sur la définition des problèmes en cause et sur ce qui constituerait une résolution - et pour qui. Mes collègues et moi-même affirmons qu'une polycrise mondiale survient lorsque les crises de plusieurs systèmes mondiaux s'enchevêtrent de telle sorte que les perspectives de l'humanité s'en trouvent considérablement dégradées. Une étude importante sur les risques mondiaux a révélé que « l'incapacité à prendre en compte les rétroactions entre les systèmes » est un risque crucial en soi.
  22. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/03/la-turquie-demande-a-rejoindre-les-brics_6302520_3210.html Ankara a officiellement demandé à rejoindre le groupe des BRICS
  23. https://ici.radio-canada.ca/rci/en/news/2100374/man-accused-of-planning-terror-attack-in-toronto-screened-twice-before-getting-citizenship-official (28 août 2024) Un père de famille accusé d'avoir planifié un attentat à Toronto a fait l'objet de deux contrôles de sécurité nationale avant d'obtenir la citoyenneté canadienne au début de cette année. Cependant, une vidéo de 2015 le montrant prétendument en train de participer à une violente attaque terroriste à l'étranger n'a pas été mise à la disposition des fonctionnaires à l'époque, a déclaré un haut fonctionnaire.
  24. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/03/en-difficulte-volkswagen-fait-sauter-un-tabou-en-evoquant-la-fermeture-d-usines-allemandes_6302756_3234.html Volkswagen fait sauter un tabou en évoquant la fermeture d’usines en Allemagne Le puissant comité des salariés de VW a appelé à la « résistance ». Pour la première fois en quatre-vingt-dix ans d’histoire, Volkswagen (VW) le premier constructeur automobile européen et deuxième mondial envisage de fermer un de ses sites de production en Allemagne, ainsi que des licenciements secs, afin de réduire massivement ses coûts. https://www.tagesschau.de/wirtschaft/vw-sparkurs-heil-100.html (4 septembre 2024) Le directeur financier Arno Antlitz a évoqué les soi-disant surcapacités en ce qui concerne les sites. En Europe, il se vend actuellement deux millions de voitures de moins par an qu'avant la pandémie Corona. Cela ne changera guère. Pour VW - avec une part de marché d'environ un quart en Europe - cela signifie : « Il nous manque les ventes d'environ 500.000 voitures, les ventes pour environ deux usines. Et cela n'a rien à voir avec nos produits ou une mauvaise performance de la distribution. Le marché n'est tout simplement plus là ». https://www.tagesspiegel.de/politik/koalitionen-mit-sahra-wagenknechts-partei-in-der-cdu-formiert-sich-der-widerstand-12308117.html (4 septembre 2024) Coalition avec le parti de Sahra Wagenknecht : la résistance s'organise au sein de la CDU Le chef de la CDU, Merz, a donné carte blanche aux fédérations régionales de Saxe et de Thuringe pour une collaboration avec le BSW. Certains chrétiens-démocrates veulent désormais faire adopter une résolution d'incompatibilité.
  25. Esquissons une théorie du "deuil de l'idée de victoire ukrainienne" avec l'article suivant de Foreign Affairs, qui est à la phase 3 (marchandage) du modèle de Kübler-Ross, les phases 1 et 2, le déni et la colère, étant passées. Selon cet article, Vladimir Poutine est incapable d'abandonner son idée de victoire totale sur l'Ukraine, donc il faut attendre l'arrivée d'un régime post-Poutine, plus malléable en Russie. En attendant, tout cessez-le-feu avec Poutine est bon à prendre, mais dans le but de reconstituer une position de force pour l'Ukraine. Ce qui est implicite, c'est la résignation à l'abandon - donc le deuil - de toute théorie de victoire ukrainienne à court terme, le court terme étant ici défini par la durée de vie (biologique ou politique) de Vladimir Poutine. Donc on marchande en achetant une victoire à long terme, au prix du renoncement à la victoire à court terme. https://www.foreignaffairs.com/ukraine/putin-will-never-give-ukraine (3 septembre 2024) Si Poutine n'est pas disposé à mettre fin à son assaut contre l'Ukraine, la guerre ne peut se terminer que de deux façons : soit parce que la Russie n'est plus en mesure de poursuivre sa campagne, soit parce que Poutine n'est plus au pouvoir. [La troisième façon, "parce que la Russie a gagné", n'existe pas dans le club des gens raisonnables qui lisent des revues sérieuses comme Foreign Affairs] Il n'est pas réaliste d'envisager la première solution, qui consisterait à dégrader les capacités de la Russie. Poutine s'étant engagé dans la guerre et étant en mesure de continuer à envoyer des soldats et des ressources au combat, il est peu probable que l'armée russe s'effondre. Vaincre Poutine sur le terrain en Ukraine nécessiterait une augmentation considérable des munitions, mais ce n'est qu'en 2025 que les États-Unis commenceront à augmenter la production des obus d'artillerie nécessaires, et même cette augmentation ne sera pas suffisante pour répondre aux besoins de l'Ukraine sur le champ de bataille - sans parler des défenses aériennes que l'Ukraine pourrait utiliser. L'Ukraine devra également continuer à envoyer des soldats au combat et, bien que l'Occident puisse aider à les former, les pays occidentaux ne sont pas disposés à engager leurs propres troupes. Pour ajouter à la difficulté, comme plus de deux ans de guerre l'ont montré, les grandes offensives sont extrêmement difficiles à mener face à des défenses préparées, d'autant plus que les drones et autres technologies de surveillance réduisent l'effet de surprise pour les deux parties. Il reste donc la deuxième voie pour mettre fin à la guerre : Le départ de Poutine du Kremlin. Tenter d'accélérer ce processus peut sembler séduisant, mais c'est une idée irréalisable. Pendant des décennies, Washington n'a guère montré sa capacité à manipuler avec succès la politique russe ; essayer de le faire maintenant représenterait le triomphe de l'espoir sur l'expérience. En outre, bien que Poutine pense probablement déjà que les États-Unis sont déterminés à l'évincer, s'ils commençaient réellement à prendre des mesures en ce sens, il est très probable qu'il remarquerait le changement et y verrait une escalade. En réaction, il pourrait intensifier les efforts russes pour semer le chaos dans la société américaine. Compte tenu de ces risques, la meilleure approche pour Washington est de jouer le long terme et d'attendre le départ de Poutine. Il est possible qu'il se retire volontairement ou qu'il soit poussé vers la sortie ; ce qui est certain, c'est qu'à un moment donné, il mourra. Ce n'est qu'une fois qu'il ne sera plus au pouvoir que le véritable travail de résolution permanente de la guerre en Ukraine pourra commencer. D'ici là, Washington devrait s'efforcer d'aider l'Ukraine à tenir bon et d'empêcher toute nouvelle avancée militaire de la part de la Russie. Il doit continuer à imposer des coûts économiques et diplomatiques à Moscou, mais ne pas s'attendre à ce qu'ils aient beaucoup d'effet ; l'objectif principal de ces pressions est d'envoyer le bon message aux alliés des États-Unis et de garder un point d'appui en réserve pour une Russie post-Poutine, tout en évitant les critiques internes. Dans le même temps, Washington devrait gérer ses ressources, les dépenser aussi efficacement que possible et convaincre Kiev d'éviter les grandes offensives inutiles. Même les offensives réussies de Kiev à ce jour - y compris l'attaque surprise dans la région russe de Koursk le mois dernier - n'ont eu que peu d'effet sur le cours général du conflit. Il s'agit toujours d'une guerre d'usure qui ne laisse entrevoir aucune avancée pour l'Ukraine. Lorsque l'offensive de Koursk se dissipera et que Kiev parviendra à stopper les progrès de la Russie à Donetsk, Washington devrait également soutenir un cessez-le-feu qui mettrait fin aux combats. Bien que Poutine puisse évidemment rompre tout accord, les avantages d'un cessez-le-feu l'emportent sur les risques. Un cessez-le-feu permettrait à l'Ukraine de consolider ses défenses et de former davantage de soldats, et l'Occident pourrait se couvrir en continuant à fournir des armes au pays. Plus important encore, un cessez-le-feu éviterait que d'autres soldats et civils ne meurent dans une guerre qui n'a pas de fin réaliste tant que Poutine n'est pas parti. Cependant, lorsque Poutine partira, Washington devra être prêt avec un plan qui non seulement résoudra la guerre entre l'Ukraine et la Russie, mais créera également un cadre positif pour la sécurité européenne, qui apaisera les tensions militaires, réduira le risque de conflit et offrira une vision à laquelle les nouveaux dirigeants russes à Moscou pourront adhérer. Cela nécessitera un leadership audacieux, une diplomatie affirmée et une volonté de compromis à Moscou, à Kiev, à Bruxelles et à Washington. Depuis l'invasion, la stratégie des États-Unis à l'égard de la guerre en Ukraine se caractérise par l'attitude qui consiste à prendre ses désirs pour des réalités : "si Washington peut imposer suffisamment de coûts à Poutine, elle pourra le convaincre d'arrêter la guerre en Ukraine"... "Si seulement Washington peut envoyer suffisamment d'armes à l'Ukraine, Kiev pourra repousser les forces russes". Après deux ans et demi, il devrait être clair qu'aucun de ces deux résultats n'est en vue. La meilleure approche consiste à jouer la montre en maintenant la ligne en Ukraine, en minimisant les coûts pour les États-Unis et en se préparant au jour où Poutine finira par partir. Il s'agit là d'une approche certes insatisfaisante et politiquement désagréable, mais c'est la seule option réaliste. Mais c'est la seule option réaliste. Peut-être aussi que l'Occident s'est pris à son propre piège de diabolisation de Vladimir Poutine, rendant inacceptable par l'opinion publique occidentale l'idée de négociation avec la Russie tant qu'il est au pouvoir. Parce que si le "cadre positif pour la sécurité européenne" que l'auteur appelle de ses vœux implique des renoncements douloureux pour la Russie, il est peut-être plus facile d'imposer ces choix douloureux à l'opinion publique russe si le dirigeant russe qui les impose s'appelle Poutine, que si c'est un inconnu qui n'a pas fait ses preuves, en qui la population russe n'a pas vraiment confiance, et dont le pouvoir est un pouvoir faible, susceptible d'être renversé à la moindre contrariété dans l'opinion publique. Begin n'a pas attendu que l'Égypte devienne une démocratie pour faire la paix avec Sadate.
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