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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/22/mali-au-moins-deux-morts-dans-une-frappe-d-obus-sur-tombouctou_6190437_3212.html Au moins deux morts dans une frappe d’obus sur Tombouctou
  2. https://www.politico.eu/article/ukraine-poland-central-europe-eastern-kyiv-baltics-zelenskyy-war-invasion/ (22 septembre 2023) "Si vous avez une société où seulement 40 % soutiennent la livraison d'armes à l'Ukraine et que votre gouvernement offre un soutien presque au niveau des pays baltes, cela crée une réaction brutale", a déclaré Milan Nič, membre du German Council on Foreign Relations (Conseil allemand des relations extérieures). Si son parti obtient suffisamment de soutien pour faire partie du gouvernement, M. Fico a déclaré à l'Associated Press au début du mois : "Nous n'enverrons plus d'armes ni de munitions à l'Ukraine."
  3. https://www.politico.eu/article/ukraine-poland-central-europe-eastern-kyiv-baltics-zelenskyy-war-invasion/ (22 septembre 2023) Depuis le début de la guerre, les États baltes ont mené la charge pro-Ukraine à Bruxelles et à Washington, mais personne ne l'a fait aussi bruyamment et efficacement que le premier ministre libéral de l'Estonie, Kaja Kallas. Fille d'un ancien premier ministre et commissaire européen, Mme Kallas était largement considérée comme l'emblème d'une Europe de l'Est nouvellement enhardie, qui profiterait de la crise ukrainienne pour accéder à des positions de plus grand pouvoir à Bruxelles. Mais la crédibilité de Mme Kallas a été mise à mal par un scandale impliquant son mari, dont il a été révélé qu'il détenait une participation dans une société qui continuait à faire des affaires en Russie après l'invasion de février 2022, alors même que sa femme plaidait pour l'arrêt de tout commerce avec Moscou. Interrogé sur les problèmes de Mme Kallas, le ministre estonien des affaires étrangères, Margus Tsahkna, a déclaré qu'aucun bouleversement politique ne changerait la trajectoire du pays : "Nous avons constamment des élections et des problèmes intérieurs, mais cela ne change pas notre politique", a déclaré M. Tsahkna. "La seule chose que l'Estonie a eue au cours de ces 32 années, c'est la même politique étrangère ininterrompue. Cela dit, Mme Kallas s'est fait beaucoup plus discrète depuis que le scandale a éclaté à la fin du mois d'août, privant ainsi Kiev de l'un de ses plus ardents défenseurs dans les capitales occidentales. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/29/estonie-la-premiere-ministre-kaja-kallas-destabilisee-par-les-liens-de-son-mari-avec-la-russie_6186900_3210.html Le scandale a éclaté le 23 août. Un article, publié sur le site de la radio et la télévision publique ERR, révèle que l’entrepreneur Arvo Hallik, époux de la première ministre, possède 24,8 % du capital de la compagnie de transport Stark Logistics, par le biais de sa société Novaria Consult. Or, selon les informations des journalistes, Stark Logistics aurait continué à opérer en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. https://www.eurotopics.net/fr/306447/estonie-les-affaires-russes-psent-sur-kaja-kallas (29 août 2023) « Ses chances de décrocher le poste de secrétaire général de l'OTAN, pour lequel la presse internationale la donnait favorite, viennent de chuter sensiblement.»
  4. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invité-afrique/20230413-génocide-au-rwanda-le-général-jean-varret-a-tenté-d-alerter-le-pouvoir-mitterrandien-en-vain (13 avril 2023) On reparle du rôle que la France a joué au Rwanda avant le génocide, avec un livre d'entretiens qui a valeur de témoignage. Le général Jean Varret a occupé les fonctions de chef de la Mission militaire de coopération au Rwanda [Directeur de la coopération militaire, gérant à Paris toutes les coopérations militaires françaises dans tous les pays du monde, y compris le Rwanda, mais pas uniquement] d’octobre 1990 à avril 1993. Il a tenté d'alerter le pouvoir mitterrandien sur les risques de massacres qui se dessinaient et de ralentir la coopération avec les futurs génocidaires, mais il n'a pas été entendu. L'ouvrage est intitulé « Souviens-toi ». Il a été réalisé par le journaliste français Laurent Larcher qui répond aux questions de Laurent Correau. 9 juin 2021 Interview exclusive avec le Général Jean Varret: les relations Franco-Rwandaise, sa carrière, sa vie
  5. Il ne tient qu'à l'UE et à l'OTAN de dire que la porte aux nouvelles adhésions est fermée. Quand on veut, on peut. Il n'y a qu'à regarder les États-Unis qui nient le droit de Puerto Rico à devenir État membre des États-Unis. Et je ne parle pas d'Haïti ou du Guatemala.
  6. Le tracé de l'Alsace-Lorraine a aussi été fait comme un cochon, avec des bouts de Lorraine (Nancy) et des bouts d'Alsace (Belfort) qui restent en France, et l'unification de deux régions, Alsace et Lorraine qui n'ont rien à voir et qui parlent deux dialectes allemands différents, le francique et l'alémanique. Je m'inquièterais plus du bon vouloir de Victoria Nuland et d'Anthony Blinken (je mets Joe Biden entre parenthèses à cause de l'âge de ses neurones) qui pour moi sont des gens qui sont persuadés d'incarner le « bien » et par là peu accessibles à une argumentation réaliste. Tout dépend en dernière analyse de la volonté des Américains de faire avaler aux Ukrainiens la couleuvre d'une neutralisation à l'autrichienne. Il aurait été utile de demander à Chaliand de préciser sa pensée, mais quand il dit "ils sont indépendants pour toujours" cela ne veut pas forcément dire "libre d'établir les alliances qu'il entendra". L'Autriche neutre est indépendante.
  7. Parce que les Américains en seraient signataires au lieu d'essayer de la torpiller. Cette paix doit être signée entre les Russes et les Américains, éventuellement contre l'avis des Ukrainiens, à l'instar des Sud-Coréens qui étaient vent debout contre les accords de Panmunjeom :
  8. 6 septembre 2023 Gérard Chaliand 17:45 85% du territoire ukrainien étant entre les mains des Ukrainiens, il va falloir qu'ils admettent qu'on en perd une partie. 17:54 Gagner la guerre, c'est gagner l'indépendance au prix d'une petite perte territoriale minime, parce qu'il n'est pas question de vaincre les Russes. 18:35 Personne ne veut monter aux extrêmes, donc on va finir par négocier dans des conditions qui sont en fin de compte acceptable puisqu'avec 85% de leur territoire, ils sont indépendants pour toujours et ils ont gagné : Bravo les Ukrainiens ! 19:38 Ce qu'on a envoyé comme armes, d'ailleurs essentiellement les Américains, c'est à peu près le bout de ce qu'on peut faire. 19:57 Il y a aussi des gens pour dire que, attention, ne pas oublier que l'adversaire principal, c'est la Chine (...) Il va falloir composer. On va devoir composer. Il va y avoir des négociations... dans moins d'un an. 21:06 Je pense que les États-Unis ont renforcé leur emprise sur l'Europe. Je pense que toute cette affaire profite fortement aux Américains. Nous, pas du tout.
  9. https://www.politico.eu/wp-content/uploads/2023/09/19/Paper-EU-reform.pdf Rapport du groupe de travail franco-allemand sur la réforme institutionnelle de l'UE
  10. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20230911-la-hongrie-porte-d-entrée-des-nouvelles-routes-de-la-soie-en-europe La construction de la section hongroise de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade, soit quelque 150 km sur un total de 350, a été confiée à un consortium rassemblant des groupes chinois et la holding Opus Global. Cette dernière appartient à l’homme le plus riche de Hongrie, l’oligarque Lőrinc Mészáros, ami d’enfance du Premier ministre Viktor Orban. Le coût du projet estimé à près de deux milliards d’euros, est financé à 85% par un prêt chinois. « On parle d’un crédit chinois mais c’est surtout un investissement hongrois. Nous aurions volontiers emprunté de l’argent à l’Europe de l’Ouest, mais ni Siemens, ni Alstom n’étaient intéressés par ce projet et le résultat, c’est que les Chinois ont saisi cette opportunité », soutient le député du Fidesz, Gábor Bányai, fervent défenseur du projet. Le Parlement hongrois a voté en faveur de la mise au secret pour dix ans des détails du contrat de financement par la Chine de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade. Le flou a aussi été maintenu sur l’étude de faisabilité. Des économistes ont fait le calcul : il faudrait attendre 2 400 ans avant que cette ligne de chemin de fer ne devienne rentable pour la Hongrie. Le plus grand des terminaux intermodaux terrestres d'Europe, inauguré en octobre 2022 à Fényeslitke, à proximité immédiate de la frontière entre la Hongrie et l'Ukraine, se targue d’être « la porte occidentale des "nouvelles routes de la soie” » Aujourd’hui, la Hongrie accueille de nombreuses institutions culturelles chinoises, un cercle de réflexion, cinq instituts Confucius, une école bilingue, un établissement de médecine traditionnelle chinoise et de nombreuses organisations culturelles. Mais sur la friche industrielle du IXe arrondissement de la capitale hongroise, rien ne bouge autour de l’immeuble rouge brique à l’abandon, qui doit constituer le bâtiment principal de Fudan. Le projet, qui a rencontré une vive opposition, a été suspendu. La maire de l’arrondissement, Krisztina Baranyi, aurait préféré faire construire à la place une cité universitaire pour y accueillir les étudiants des universités budapestoises. Mais cela ne sera pas possible tant que le projet Fudan n’aura pas été officiellement enterré. [installation d’une gigantesque usine de batteries à Mikepercs] Le fabricant chinois CATL a choisi ce site, à deux heures et demie de route de Budapest, près de Debrecen, la deuxième ville du pays, à quelques kilomètres d’une usine en construction de BMW. Un autre fabricant chinois de batteries au lithium, Eve Energy, a annoncé en juin qu’il s’apprêtait à investir 1,4 milliard de dollars dans la construction d’une usine dans la région. Des substances toxiques trouvées dans des puits de la ville de Göd, qui accueille une usine de batterie Samsung, a donné de nouveaux arguments aux militants de Mikepercs.
  11. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-jeudi-21-septembre-2023-4354759 Onze mille soldats et policiers ont repris le contrôle de la plus célèbre prison du Venezuela, Tocorón (centre nord) qui était entièrement contrôlée par le gang du Tren de Aragua, qui a étendu ses tentacules du Venezuela à huit autres pays d'Amérique latine.
  12. https://www.eurozine.com/empire-within/ (25 août 2023) Les mesures visant à priver les citoyens russes du droit de vote en Estonie s'inscrivent dans le contexte d'un discours anti-russe de plus en plus radical et d'une tradition de xénophobie nationale. Un russe-estonien réagit. Les Russes ethniques représentent environ 25 % de la population estonienne. Quelque 75 000 d'entre eux sont des citoyens russes. Nombre d'entre eux n'ont aucun lien réel avec la Russie et ont obtenu des passeports russes dans les années 90, soit en raison des exigences linguistiques de l'estonien, soit pour des raisons de voyage, soit parce qu'ils ont hérité de la citoyenneté de leurs parents. Depuis le début de la guerre criminelle de la Russie contre l'Ukraine, le gouvernement estonien a pris un certain nombre de mesures controversées qui ont affecté les russophones locaux. Fin 2022, le gouvernement a décidé que les tombes de guerre et les monuments commémoratifs présentant des "symboles des puissances occupantes" seraient déplacés et enlevés ; les décisions concernant les pierres tombales et les monuments concernés ont été prises par un comité gouvernemental secret. Cette décision a été largement critiquée par les historiens et les experts en patrimoine. Au cours de la période précédant les élections de mars 2023, les partis libéraux et de droite ont fait campagne pour priver les résidents permanents titulaires d'un passeport russe ou biélorusse du droit de vote aux élections locales. Ils disposent de ce droit depuis la restauration de l'indépendance de l'Estonie en 1991. Alors que la plupart des experts juridiques estiment que cette proposition est inconstitutionnelle, une analyse produite par le ministère de la justice et publiée par la radio-télévision publique estonienne en août suggère que le gouvernement actuel tentera d'aller de l'avant avec cette proposition. Aro Velmet - Rédacteur en chef, Vikerkaar Les Russes locaux d'Estonie comptent quelques centaines de milliers d'individus. Peu de choses nous unissent. Nous n'avons pas de partis politiques, pas d'événements culturels fédérateurs et pas d'histoire commune. D'une manière générale, nous n'avons aucune des "identités" dont les influenceurs estoniens aiment parler. Mais je me risquerai à dire qu'il y a une chose qui nous unit : la pression extérieure. Selon moi, il existe des parallèles entre la situation des Russes d'Estonie aujourd'hui et celle des Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie dans les années 1930 (ces parallèles sont beaucoup plus marqués dans le cas du Donbass, mais ils s'appliquent également à l'Estonie). Frappés d'un côté par la Grande Dépression, la pauvreté et le chômage, les Allemands des Sudètes ont fait l'objet d'une discrimination de la part de l'État. Les autorités ont imposé la langue tchèque (dans les écoles, par exemple), ce qui a favorisé l'émergence de sentiments irrédentistes, tant nazis que communistes. Hitler n'a fait qu'exploiter ces sentiments pour envahir le pays. Les Allemands des Sudètes ont été reconnus coupables en masse. Après la guerre, avec l'autorisation de la conférence de Potsdam, la Tchécoslovaquie a déporté un demi-million d'entre eux. Peu d'entre eux avaient un lien avec l'Allemagne. Personne ne s'intéressait à la question de savoir si chaque individu soutenait ou non le nazisme. Personne ne se souvient de l'héritage de la discrimination. Bien qu'il existe des cas isolés d'expulsion, il n'y a pas (encore) d'expulsions massives de Russes d'Estonie. En Lettonie, cependant, les autorités menacent maintenant d'expulser environ 17 000 citoyens résidents de la Fédération de Russie s'ils échouent à un examen linguistique. Nous n'en arriverons probablement pas là. Mais au niveau du message, tout est très clair. En Estonie aussi, des signaux disant "vous n'êtes pas des nôtres" sont émis - constamment et bruyamment. Ils sont normalisés dans le discours, souvent avec le soutien du gouvernement. On peut bien sûr dire qu'il existe d'autres signaux, de bons signaux, et qu'il ne faut pas prêter attention uniquement aux mauvais. Mais ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. La peur suscitée par un signal fort n'est pas éteinte par les autres. Le contexte joue un rôle important. Prenons l'exemple de l'installation d'un char russe abattu sur la place de la Liberté de Tallinn. À Bruxelles ou à Stockholm, où il n'y a pas de population russe, ce serait un message ; en Estonie, où une personne sur quatre est russe et où beaucoup ont un lien quelconque avec la Russie, et où il existe une tradition de xénophobie normalisée pour des raisons nationales, le message est tout autre. Mon propre sentiment subjectif était que les autorités ont agi ainsi précisément pour approfondir la division. Le 30 septembre 2022, Sergei Neprimerov - 66 ans, élevé en Estonie - s'est rendu de Narva (Estonie, sur la rive occidentale de la rivière Narva) à Ivangorod (Russie, sur la rive orientale de la rivière Narva) pour assister aux funérailles d'un ami, mais il n'a pas été autorisé à revenir. À la frontière, il a reçu des papiers lui interdisant d'entrer en Estonie et dans l'espace Schengen pendant cinq ans. Le service de sécurité intérieure (KAPO) a considéré Neprimerov comme une menace pour la sécurité nationale et lui a retiré son permis de séjour. Il a été reconnu coupable d'avoir liké des messages de soutien à Poutine et d'avoir participé activement à des événements liés à la Seconde Guerre mondiale (événements qui n'étaient pas officiellement interdits). Les journalistes et les blogueurs progressistes continuent de croire que la KAPO a fait ce qu'il fallait, même si la Constitution (dont personne n'aime se souvenir) stipule que "chacun a le droit de rester fidèle à ses opinions et à ses convictions" et que : "nul ne peut être poursuivi pour ses convictions". D'un point de vue constitutionnel, peu importe que vous soyez poutiniste, maoïste ou nazi. (Quoi, nous n'avons pas d'hommes politiques ayant des opinions nazies ?) Mais la guerre de la Russie contre l'Ukraine a effacé tout cela. Une fois de plus, le message est clair : pour un "mauvais" like sur les médias sociaux ou une participation au "Régiment immortel" (un événement organisé lors du défilé du jour de la Victoire - ndlr), vous pouvez être déclaré menace pour la sécurité nationale sans procès - et être expulsé. Qu'est-ce que la KAPO considérera comme une "menace pour la sécurité" dans six mois ? Un passeport estonien sauvera-t-il quelqu'un ? Après tout, nos lois nous permettent de révoquer la citoyenneté de ceux qui l'ont obtenue par naturalisation, comme l'ont fait la plupart des Russes estoniens. La cancel culture est un autre phénomène de l'époque de la guerre. Parmi les nombreuses "annulations" liées d'une manière ou d'une autre à la Russie, le pire signal donné aux Russes locaux a été le licenciement, en septembre 2022, du directeur du Théâtre russe de Tallinn, Filipp Los, un citoyen russe qui s'était installé en Estonie quelques années auparavant et qui est, en l'occurrence, un fervent opposant à Poutine. Sur Facebook, Los avait critiqué les actions des autorités estoniennes à l'égard des citoyens russes : "Sous les acclamations pour le soutien aux armes ukrainiennes et la victoire du Bien sur le Mal, la russophobie pourrie et galeuse sort soudain, et personne ne se retient ou ne crie : "Ugh !". Il a ensuite rappelé aux lecteurs les horreurs auxquelles peut conduire la privation de droits pour des raisons ethniques : Qu'adviendra-t-il de nos droits maintenant ? À quelle limite nos voisins zélés s'arrêteront-ils ? Autrefois, assez récemment, si je me souviens bien, l'Estonie a exterminé les Juifs avec tout autant de zèle... Le passage des écoles et jardins d'enfants russes à un enseignement en langue estonienne a été arrosé de la même sauce. Cette réforme est un signal fort : il s'avère que la guerre justifie une démarche qu'aucune coalition gouvernementale de quelque obédience que ce soit n'avait osé entreprendre depuis de nombreuses années. C'est un peu comme si l'on disait : "Maintenant, on peut le faire sans être pris". Malgré la pénurie catastrophique d'enseignants, le manque de ressources et le simple fait qu'en réalité, il n'y a aucune perspective d'"intégration éducative" significative (c'est-à-dire des écoles fréquentées à la fois par des enfants russes et estoniens - ndlr), cette réforme est un signal fort : la guerre justifie une mesure qu'aucune coalition gouvernementale, quelle que soit sa composition, n'avait osé prendre depuis de nombreuses années. Tout ce que j'ai décrit ressemble à s'y méprendre à une pratique bien connue dans les contextes impériaux et coloniaux, à savoir civiliser. Les Russes locaux sont représentés comme des sauvages ignorants et parfois malveillants ; comme l'homme blanc de Kipling, l'Estonien cultivé leur offre de manière désintéressée la lumière de la civilisation, les sauve de la captivité, les libère de l'influence de la Russie et de leur propre langue. En quoi la logique de Solman et de tous ceux qui plaident pour un enseignement exclusivement estonien diffère-t-elle de celle des fonctionnaires de la Compagnie des Indes orientales qui, dans les années 1830, prévoyaient de convertir les écoles indiennes en écoles anglophones - "la langue de la civilisation, la langue des gentilshommes" ? C'est le même colonialisme, mais sous un autre nom. L'ensemble constitue un cocktail de l'attitude soviétique "nous allons encore vous apprendre à aimer la patrie" et du "fardeau de l'homme blanc" du colonialisme britannique. Tout en oubliant que l'on ne peut aimer la patrie que lorsque la patrie vous aime en retour. Lorsqu'elle fait quelque chose pour que vous ne soyez pas pauvre et affamé, que vous ayez un emploi, une certaine certitude quant à l'avenir, des garanties sociales. Lorsqu'elle ne vous prive pas de vos droits. Lorsqu'elle ne vous impose pas une compréhension unique et correcte de l'histoire. Quand elle ne fait pas du un poids, deux mesures. Quand elle ne présume pas que vous êtes un crétin, un sauvage, une cinquième colonne. Et qu'elle ne vous punit pas pour des choses que vous n'avez pas faites. Lorsqu'elle se comporte comme une mère, et non comme une marâtre ; comme une patrie, et non comme un empire. Nikolai Karayev L'article de Nikolai Karayev a été publié dans Vikerkaar en août. Il a reçu un accueil mitigé et passionné sur les médias sociaux - de la part de politiciens, de journalistes et de littéraires. Le point de loin le plus controversé était la suggestion de M. Karayev selon laquelle la politique estonienne à l'égard des russophones locaux comporte une dimension colonialiste. Dans leurs commentaires sur l'article, plusieurs journalistes et intellectuels de renom ont soutenu la privation des droits des résidents permanents afin, comme l'a dit un journaliste, de "sauver ces gens de leur propre stupidité". Aro Velmet - Rédacteur en chef de Vikerkaar
  13. L'opposition turque, qui a perdu les dernières élections au mois de mai, était tout aussi illibérale qu'Erdogan : https://www.eurozine.com/power-over-principle/ (8 septembre 2023) Voyez Kılıçdaroğlu. L'ancien spécialiste de la sécurité sociale ne voulait pas changer le régime autocratique construit par Erdoğan et ses partenaires de la coalition d'extrême droite. Il voulait simplement changer la personne au sommet. C'est ce qui est apparu lorsque Kılıçdaroğlu a refusé de démissionner de son poste de chef du CHP à l'approche des élections. S'il avait été élu, Kılıçdaroğlu serait aujourd'hui à la tête du pays et de son parti, perpétuant ainsi notre style turc de Presidencialismo. Le parti a d'abord purgé le monde universitaire en 1933 sous le prétexte d'une "réforme de l'université". Darülfünun, la seule institution universitaire moderne autonome de Turquie sous la domination ottomane, a été débarrassée des critiques du kémalisme. La deuxième purge a été menée par le CHP en 1948 après le réalignement de la Turquie sur le bloc occidental, à la suite du bref flirt du régime avec le Troisième Reich d'Hitler. S'inspirant du maccarthysme, la purge visait les communistes présumés employés à la faculté de langues, d'histoire et de géographie de l'université d'Ankara. Au lendemain du coup d'État militaire de 1960, une troisième purge a conduit au licenciement de 147 universitaires, dont certains des esprits littéraires les plus talentueux de leur époque : Mîna Urgan, Sabahattin Eyüboğlu et Orhan Duru. Trois ans après le coup d'État de 1980, le dictateur Kenan Evren a utilisé la loi martiale 1402 pour renvoyer 117 universitaires. Depuis un an, Kılıçdaroğlu propose un processus de helalleşme (réconciliation) avec les différents secteurs de la société que son parti, le CHP, a exclus par le passé au nom de l'intérêt national. Les gens n'ont pas cru Kılıçdaroğlu. Ses propos étaient considérés comme de la poudre aux yeux, de la poudre de perlimpinpin destinée à masquer l'histoire antidémocratique du CHP. Il est ironique que les libéraux turcs croient en cette rhétorique. Lorsqu'ils ont défendu Erdoğan au cours de la première décennie du règne du parti AK, les libéraux turcs ont commis une erreur similaire. Malgré les avertissements des gauchistes selon lesquels Erdoğan, en prétendant défendre les valeurs européennes, pratiquait en fait la taqiya (terme islamique signifiant recourir à des actes pécheurs pour atteindre des objectifs pieux), les libéraux ont insisté pour croire les islamistes sur parole. Le ressentiment des partisans du CHP à l'égard des réformes libérales introduites par l'AKP au cours de sa première décennie d'existence persiste encore aujourd'hui. Entre 2002 et 2012, le parlement turc a adopté une série de lois qui ont fait reculer de nombreuses politiques discriminatoires et racistes de la République turque, en mettant fin à l'état d'urgence dans les villes kurdes, en levant l'interdiction de la langue kurde, en reconnaissant les atrocités commises dans la ville de Dersim, dans l'est de l'Anatolie, en 1938, en abolissant le serment des étudiants qui obligeait tous les enfants, quelle que soit leur appartenance ethnique, à crier "Je suis un Turc" lors des cérémonies scolaires, et en ouvrant la voie à une discussion ouverte sur le génocide arménien de 1915. En réponse, le CHP a accusé des politiciens et des intellectuels, comme le défunt poète Roni Margulies, de trahir l'héritage d'Atatürk. Pendant la saison électorale, Kılıçdaroğlu a régulièrement parlé de poursuivre Erdoğan pour crimes contre la république, son ton passant du libéral mièvre au nationaliste enflammé en quelques secondes. Après la mort de Margulies, les kémalistes turcs ont rédigé des nécrologies impitoyables sur mon ami marxiste disparu. Leur lexique de la trahison de la république et du châtiment des traîtres témoigne de leurs affinités avec Erdoğan. J'ai longtemps pensé que la seule façon de mener une vie éthique en Turquie était de rejoindre les rangs des "déviants". Après tout, les organisations politiques qui s'opposent réellement à la nature répressive de l'État turc ont toutes été reléguées à la marge. Selahattin Demirtaş, l'ancien coprésident du parti progressiste HDP, est derrière les barreaux depuis 2016 et risque plusieurs condamnations à perpétuité. Osman Kavala, un mécène qui a consacré sa vie à commander des œuvres littéraires et artistiques sondant l'autocratie turque, est en prison depuis 2017. Il a été puni avec la même sévérité que s'il était un meurtrier. Ces personnalités, ainsi qu'un petit groupe d'ONG progressistes et de partis politiques marginalisés, continuent de défendre les valeurs démocratiques. Kaya Genç
  14. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/17/en-pologne-un-referendum-tres-oriente-sera-organise-le-jour-des-legislatives_6185745_3210.html Le Parlement polonais, contrôlé par les populistes nationalistes, a décidé jeudi [17 août] de la tenue d’un référendum national controversé le jour des élections législatives, le 15 octobre. Le PiS veut que les Polonais répondent à quatre questions : souhaitent-ils « brader les actifs de l’Etat en les cédant à des entités étrangères » ?, soutiennent-ils « une éventuelle hausse de l’âge de la retraite » ?, veulent-ils « supprimer la barrière à la frontière avec la Biélorussie » ?, et sont-ils favorables à « l’admission de milliers d’immigrants illégaux du Moyen-Orient et d’Afrique, conformément au mécanisme de relocalisation forcée imposé par la bureaucratie européenne » ? https://notesfrompoland.com/2023/09/07/how-will-the-ruling-partys-multiple-referendums-initiative-affect-the-polish-election/ PO a également tenté de retourner ces questions contre le parti au pouvoir. Il accuse le gouvernement d'avoir lui-même vendu des parties d'une grande compagnie pétrolière publique à des acheteurs saoudiens et hongrois. Il affirme que la barrière frontalière avec la Biélorussie est inefficace et que le PiS a supervisé une augmentation considérable de l'immigration légale et illégale. https://notesfrompoland.com/2023/08/16/polish-ruling-party-turn-elections-into-referendum-on-tusk/ (16 août 2023) "Donald Tusk est la personnification du mal en Pologne, le mal à l'état pur", a déclaré cette semaine Jarosław Kaczyński, président du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir. "Tusk est la plus grande menace pour la sécurité de la Pologne", a déclaré le premier ministre du PiS, Mateusz Morawiecki, un jour plus tôt, ajoutant que le chef du parti d'opposition Plateforme civique (PO) est "un envoyé de l'élite bruxelloise". Une telle rhétorique n'est pas inhabituelle dans la politique polonaise. M. Tusk lui-même, lorsqu'il est revenu sur la scène politique nationale en 2021, a déclaré que son objectif était de "lutter contre le diabolique PiS". Il a accusé le parti au pouvoir de "mettre en œuvre l'agenda russe à 100 %". https://notesfrompoland.com/2023/07/25/one-third-of-young-poles-plan-to-vote-for-far-right-with-80-frustrated-at-political-situation/ (25 juillet 2023) Un tiers des jeunes Polonais [18-21 ans] envisagent de voter pour l'extrême droite Lorsqu'on leur a demandé d'identifier les caractéristiques de leur parti politique idéal, plus de la moitié (53 %) des personnes interrogées [18-21 ans] ont choisi "la baisse des impôts", qui est la réponse la plus populaire. Depuis la fin de l'année dernière, la Confédération a mis de côté ses positions nationalistes sur des questions telles que l'immigration et la guerre en Ukraine pour se concentrer principalement sur ses politiques économiques libertaires, en particulier la réduction des impôts et des prestations sociales. Cela a permis au parti de monter rapidement dans les sondages, où il est maintenant en troisième position avec un soutien d'environ 13 %. https://notesfrompoland.com/2023/04/02/polish-far-right-eyes-role-as-kingmaker-after-this-years-elections/ (2 avril 2023) L'année dernière, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Confédération a concentré une grande partie de ses efforts sur la critique du soutien généreux apporté par la Pologne au gouvernement ukrainien et aux réfugiés ukrainiens, suggérant que ces ressources devraient être utilisées pour aider les Polonais. Cette tactique s'est toutefois retournée contre la société polonaise, qui soutenait massivement l'Ukraine et les réfugiés. La Confédération est passée d'environ 9 % dans les sondages au début de l'année 2022 à 6 % à l'automne. En septembre, une manifestation contre l'"ukrainisation de la Pologne" organisée par un militant de la Confédération n'a pas attiré un seul participant. Cela a conduit à un net changement d'orientation de la part du groupement, qui a mis sur la touche deux de ses dirigeants - Janusz Korwin-Mikke et Grzegorz Braun - qui étaient surtout associés à la rhétorique anti-Ukrainienne et à d'autres positions extrémistes. En octobre, Janusz Korwin-Mikke - un vétéran libertaire de 80 ans qui fait partie intégrante de la vie politique polonaise depuis la chute du communisme - a quitté la direction de son parti éponyme, le KORWiN, l'un des membres constitutifs de la Confédération, qui est une alliance de nationalistes et de libertaires de droite. Il a été remplacé par Sławomir Mentzen, un homme d'affaires et militant de 35 ans. Peu après, le parti a abandonné le nom de Korwin-Mikke et s'est fait connaître sous le nom de Nouvelle Espérance (Nowa Nadzieja). Depuis lors, la Confédération évite visiblement de parler de l'Ukraine et de la Russie. À la place, le groupe s'est concentré en particulier sur sa rhétorique du marché libre, ce qui le différencie des autres principales forces politiques polonaises. "Le capitalisme sans faillite, c'est comme le christianisme sans enfer", a déclaré M. Bosak dans le discours qu'il a prononcé lors de la convention. Avant les élections européennes de 2019, Mentzem a déclaré que le programme en cinq points de la Confédération était le suivant : "Nous ne voulons pas des juifs, des homosexuels, de l'avortement, des impôts et de l'UE". M. Mentzen affirme que ces mots ont été sortis de leur contexte et qu'il n'a fait que donner un exemple théorique du type de rhétorique qui touche les électeurs. "Ces propos n'ont jamais été les miens", déclare-t-il aujourd'hui.
  15. https://www.liberation.fr/international/afrique/coup-detat-au-niger-des-sanctions-qui-etouffent-et-inquietent-la-population-20230918_CEXCQ4WPPFAHJO7BN2GJTWKQ4M/ L’heure est à l’austérité aussi pour Aboubakar Ango, vétérinaire au ministère de l’Elevage. Pour remédier aux coupures de courant, il a investi dans un kit solaire, mais pas assez puissant pour brancher un frigo. Les vaccins pour les animaux qu’il soigne périment, alors que de nombreux médicaments ne sont plus disponibles en raison des sanctions. Moue amère : «Qu’est-ce qu’un animal a à voir avec le coup d’Etat ?» Plusieurs pharmacies de Niamey sont en rupture d’antidouleurs, d’insuline injectable, de chlorure de sodium et de potassium utilisés dans les hôpitaux. Cet embargo sur les médicaments et les denrées de première nécessité viole le cadre de prévention des conflits de la Cédéao de 2008, selon les plaintes déposées par l’Etat du Niger les 29 et 31 août devant les cours de justice de l’Uemoa et de la Cédéao.
  16. https://www.euractiv.fr/section/elections/news/elections-polonaises-la-rhetorique-anti-allemande-sinstalle/ (15 septembre 2023) Le PiS a révélé il y a peu une nouvelle vidéo de campagne, dans laquelle le parti suggère que Berlin souhaite s’immiscer dans les affaires intérieures polonaises, notamment en ce qui concerne l’âge de la retraite. La publicité de PiS utilise l’imagerie satellite pour se concentrer sur l’ambassade d’Allemagne à Varsovie, sur fond de la « Chevauchée des Walkyries » de Richard Wagner, une référence à peine voilée au Troisième Reich. Un membre du personnel de l’ambassade d’Allemagne est alors mis en exergue, passant un appel : « Je vous appelle de l’ambassade d’Allemagne et je voudrais parler au chancelier de votre « Rentenalter », c’est-à-dire l’âge de la retraite en Pologne. Nous pensons qu’il devrait être le même que sous le Premier ministre [Donald] Tusk », déclare le fonctionnaire dans cette vidéo, devenue virale. « Veuillez vous excuser auprès de la chancelière, mais c’est le peuple polonais qui décidera de cette question lors d’un référendum », répond alors le vice-Premier ministre polonais et leader du PiS, Jarosław Kaczyński. « M. Tusk n’est plus là, et ces habitudes sont terminées », ajoute-t-il.
  17. https://www.euractiv.fr/section/elections/news/la-cour-supreme-espagnole-rejette-les-recours-contre-lamnistie-pour-les-independantistes-catalans/ (15 septembre 2023) La Cour suprême espagnole a rejeté ce vendredi (15 septembre) les recours déposés par le parti d’extrême droite Vox (Conservateurs et Réformistes européens) et le parti de centre libéral Ciudadanos (Citoyens, Renew) contre l’amnistie accordée par le gouvernement à deux éminents indépendantistes catalans directement impliqués dans la tentative de sécession d’octobre 2017 en Catalogne. Avec cette décision, la Cour suprême ouvre la voie à l’annulation d’autres appels déposés pour les mêmes faits contre des dirigeants indépendantistes.
  18. https://nationalinterest.org/feature/will-slovakia’s-elections-signal-war-fatigue-206812 (17 septembre 2023) Dans la mesure où les médias occidentaux analysent les élections slovaques, ils ont tendance à présenter les événements sous un angle déformé. Ils supposent qu'un résultat positif pour Fico et le Smer serait le signe d'un alignement sur les voisins hongrois et polonais, qui sont souvent en désaccord avec l'establishment politique de Bruxelles (en fait, Fico a des antécédents de relations tendues avec la Hongrie et la communauté minoritaire hongroise de Slovaquie). Ils projettent également sur les électeurs slovaques une vision excessive de la Russie. Ni l'un ni l'autre ne sont exacts ou utiles pour comprendre le pays. Les électeurs slovaques, cependant, sont principalement préoccupés par des questions plus proches de chez eux, et les politiciens slovaques font campagne en conséquence. Si la guerre à côté de chez nous affecte le comportement des électeurs, c'est surtout par ses ramifications économiques. Le pays croule sous une inflation qui a atteint les proportions d'une crise. Elle a atteint plus de 12 % en 2022 et devrait s'établir à un peu moins de 11 % cette année. Elle est actuellement plus de deux fois supérieure à la moyenne de la zone euro. Les prix des denrées alimentaires sont particulièrement élevés. Les importations agricoles ukrainiennes pèsent sur les agriculteurs slovaques. Fiers de leur appartenance à la zone euro et de leur remarquable gestion économique après être partis de zéro en 1993, les Slovaques sont confrontés au fait que leur PIB, ajusté à la parité du pouvoir d'achat, est tombé derrière celui de la Tchécoslovaquie, de la Hongrie, de la Pologne et de la Roumanie, pays économiquement à la traîne de l'UE. Les Slovaques ne perçoivent pas seulement qu'ils ne rattrapent plus leur retard économique par rapport à l'Occident, mais qu'ils s'en éloignent encore davantage. Le gouvernement intérimaire non élu a poursuivi les livraisons d'armes et les sanctions économiques, malgré les privations dans le pays et l'impopularité relative de ces mesures parmi les électeurs. L'opinion publique s'est indignée après que le gouvernement a fait don de plus d'une douzaine d'avions militaires à l'Ukraine, mais n'a pas fourni de secours aérien direct aux Slovaques bloqués en Grèce pendant les incendies de forêt de cet été. Le fossé entre le pouvoir politique actuel et la population est palpable. L'environnement politique de la Slovaquie s'est développé différemment de celui de ses voisins et tend donc à défier la classification idéologique standard. La Slovaquie, qui n'a pas une longue expérience de la nation, a d'abord dû apprendre à diriger ses propres affaires depuis Bratislava. En outre, le communisme jouit ici d'un héritage différent. De nombreux Slovaques associent le régime communiste à l'industrialisation et à la modernisation, alors que leurs voisins plus industrialisés se souviennent de la stagnation. Les atrocités communistes de 1956, 1968 et 1980 résonnent moins vivement ici qu'à Budapest, Prague ou Varsovie. Pour plusieurs raisons, les nationalistes et les démocrates-chrétiens du pays ne se sont pas unis politiquement. L'héritage du soutien ou du rejet de l'indépendance au début des années 1990 est toujours d'actualité. Il en résulte des mouvements politiques fracturés, composés d'éléments de gauche et de droite, qui ne parviennent généralement pas à obtenir une majorité absolue au parlement. Cela rend la gouvernance difficile, mais permet à la Slovaquie d'échapper à la rhétorique idéologique simpliste des observateurs occidentaux. Si les électeurs slovaques se prononcent sur la guerre, ils ne peuvent pas être considérés à travers une lentille idéologique standard. Plus que la plupart des pays de la région, la stratégie géopolitique slovaque privilégie le statu quo. Contrairement à la Hongrie, qui a perdu les deux tiers de son territoire après la Première Guerre mondiale, et à la Pologne, qui peut encore observer les empreintes de Staline sur ses réalités géopolitiques, la Slovaquie s'est plutôt bien débrouillée lorsqu'elle a obtenu son indépendance tant attendue. Aucune population slovaque importante ne vit au-delà des frontières du pays dans les pays voisins. La communauté hongroise minoritaire se "slovacise" progressivement ou s'installe en Hongrie ou ailleurs à l'Ouest. Malgré la guerre dans un pays voisin, les Slovaques se sentent militairement à l'abri. Le spectre d'une perte de territoire au profit de la Hongrie ou d'une réunification forcée avec la Tchécoslovaquie, deux événements qui se sont produits au siècle dernier, subsiste, mais il ne s'agit pas d'une réalité immédiate et pressante. Tout cela se traduit par un appétit minimal pour les affrontements avec Bruxelles ou Washington. Plus le statu quo prévaudra, mieux cela vaudra pour l'indépendance durement acquise de la Slovaquie. Par conséquent, si les Slovaques remettent en question ce qui est considéré comme l'ordre prescrit par Bruxelles sur une question majeure telle que la guerre en Ukraine, la communauté internationale devrait en tenir compte.
  19. https://thechinaproject.com/2023/09/19/chinese-parents-rally-against-school-meals-over-food-security-concerns/ Dans une scène qui est devenue de plus en plus courante ces dernières semaines dans les écoles de Chine, on peut voir des étudiants se rassembler à l'extérieur des campus à l'heure du déjeuner, en attendant que des parents ou d'autres membres de la famille leur livrent des repas faits maison. Dans plusieurs vidéos qui ont fait le tour des réseaux sociaux chinois, on peut voir des groupes d'écoliers dans des villes comme Ganzhou et Wuxi en train d'engloutir des repas devant la porte de l'école. Cette initiative fait suite à un changement controversé dans les écoles chinoises, où la nourriture prête à consommer a largement remplacé les plats fraîchement préparés.
  20. https://thechinaproject.com/2023/09/15/why-indonesia-did-not-join-brics/ Johanes Herlijanto, cofondateur et président du Forum indonésien de sinologie (FSI) - une ONG qui étudie les liens entre l'Indonésie et la Chine - dans la capitale indonésienne, Jakarta, a déclaré : "La domination de la Chine au sein des BRICS, ainsi que le soutien de la Russie, mettront l'Indonésie dans une situation difficile si nous adhérons sans avoir fait de calculs". "Si la Chine, principale puissance des BRICS, tire l'Indonésie pour qu'elle montre son côté, ce n'est certainement pas avantageux pour l'Indonésie. C'est pourquoi la déclaration de l'Indonésie, à savoir que nous sommes toujours en train d'étudier, est la bonne", a-t-il déclaré au China Project. "Le problème est que les BRICS se sont comportés ces dernières années comme un bloc, ce qui n'est certainement pas conforme au principe de neutralité de l'Indonésie. Rachmat, de l'université Gadjah Mada, a déclaré que les États-Unis et leurs alliés pourraient voir l'Indonésie "dans un contexte désavantageux" si cette dernière rejoignait les BRICS. "Par conséquent, le mieux pour l'Indonésie à l'heure actuelle est d'attendre et de voir d'abord, de ne pas se précipiter pour rejoindre les BRICS, tout en essayant de maintenir un large soutien à sa politique étrangère", a-t-il déclaré. L'Indonésie a mis en œuvre une politique étrangère "libre et active" ; ce principe l'incite à ne se ranger du côté d'aucune grande puissance mondiale. Par extension, Rachmat a déclaré que le principal défi du pays en devenant membre des BRICS serait de "convaincre la communauté internationale, en particulier les États-Unis et leurs alliés, que cette participation ne viole pas les principes du non-alignement et qu'elle vise uniquement les intérêts nationaux de l'Indonésie". Johanes, du FSI, a déclaré : "Si l'Indonésie devient membre des BRICS, elle ajoutera à la force de ce groupe et, bien sûr, elle a le potentiel de changer l'équilibre géopolitique, bien que tout dépende de l'attitude de l'Indonésie elle-même." "L'Indonésie peut-elle, si elle rejoint [les BRICS], se concentrer uniquement sur les avantages qu'elle peut en tirer, sans participer à des questions susceptibles d'entraîner une escalade des tensions ?"
  21. Je suis d'accord avec elle ! Comme quoi tout arrive ! Je suis d'accord avec Françoise Thom ! La révélation pour moi a été la lecture de cet article du National Interest : réveillée plus récemment par ces remarques de Tania Rakhmanova :
  22. Indirectement c'est un peu ce qui se passe lorsque le pape canonise les martyrs de la révolution française, qui étaient des royalistes. https://www.la-croix.com/Religion/France/Les-martyrs-Revolution-2016-10-14-1200796373 Personnellement, je pense que le pape a eu raison de dire aux jeunes russes de ne pas avoir peur d'être enracinés dans leur culture et leur histoire, dans la continuité de Jean Paul II (ou de Simone Weil ?) même si j'aurais préféré qu'il utilise pour cela des références artistiques ou religieuses, plutôt que d'utiliser les monarques comme figures de référence.
  23. C'est bien trouvé ce titre de "procureure". Cela dénote bien le côté enquête à charge.
  24. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230920-gabon-noureddin-bongo-arrêté-d-anciens-cadres-du-régime-auditionnés Noureddin Bongo arrêté, d'anciens cadres du régime auditionnés Il a été mis en examen et placé en détention provisoire notamment pour « haute trahison » et « corruption active », a annoncé le procureur de Libreville André-Patrick Roponat.
  25. C'est dommage que tu aies modifié ton message entre temps. Du coup on ne peut plus savoir ce que contenait ton texte original. Je n'ai pas souvenir d'avoir fait autre chose que surligner et cliquer sur "citer la sélection".
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