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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.welt.de/politik/deutschland/article235374832/Corona-Impfpflicht-Olaf-Scholz-ist-fuer-Impfpflicht-und-Ablauf-des-Impfstatus.html (1er décembre 2021) Des millions de citoyens devraient être vaccinés d'ici Noël : Le probable nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a expliqué dans plusieurs interviews ses plans pour des mesures plus strictes et un taux de vaccination plus élevé. Il a également pris position sur Karl Lauterbach en tant que ministre de la Santé. Un aperçu de la situation. 30 millions de citoyens doivent recevoir soit une première, soit une deuxième vaccination, soit un rappel - il faut donc distribuer 1,25 million de doses par jour. Ce sera "la plus grande opération que nous ayons lancée depuis longtemps", a déclaré le chancelier désigné Olaf Scholz (SPD) le soir même à la chaîne de télévision ZDF. Il a en outre annoncé une procédure législative pour une vaccination obligatoire générale, qui pourrait être lancée cette année encore. Un aperçu de ses déclarations de la soirée. Sa proposition de vaccination obligatoire générale viserait "fin février ou début mars". "Si l'on en venait à une vaccination obligatoire générale, il existe un large consensus parmi les spécialistes du droit constitutionnel selon lequel il ne serait pas admissible de forcer les gens à se faire vacciner", explique-t-il au Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND, mercredi). "On traiterait probablement la violation de l'obligation de vaccination comme une infraction administrative et on y associerait une amende". Mais aucune décision concrète n'a encore été prise à ce sujet. https://www.fr.de/politik/bund-laender-beratungen-corona-variante-omikron-schliessungen-lockdown-bundesnotbremse-zr-91147834.html (1er décembre 2021) La ministre-présidente du Mecklembourg-Poméranie occidentale, Manuela Schwesig (SPD), estime qu'il est nécessaire de limiter les contacts, y compris pour les personnes vaccinées, afin d'endiguer la pandémie de coronavirus. "Le gouvernement fédéral doit modifier la situation juridique", a déclaré Mme Schwesig mercredi dans l'émission "Morgenmagazin" de la ZDF.
  2. https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/allemagne-olaf-scholz-autoritaire-et-anti-ecolo-ca-promet_2163184.html (1er décembre 2021) Olaf Scholz n'a pas toujours été un social-démocrate bon teint. Dans sa jeunesse, il se situe à l'extrême gauche de l'échiquier politique, n'hésitant pas à prôner le "dépassement de l'économie capitaliste". A l'opposé du pragmatisme revendiqué alors par la figure de proue du SPD, Helmut Schmidt, chancelier de 1974 à 1982. C'est à Rahlstedt, quartier périphérique de Hambourg, qu'Olaf, l'aîné d'une fratrie de trois garçons, a grandi dans une petite maison de briques rouges avec petit jardin, près de grands immeubles HLM où vivaient alors des populations défavorisées. "Cet environnement difficile l'a façonné, raconte Günter Frank, alors à la tête de la section du SPD de Rahlstedt. Il a placé la justice sociale au coeur de son engagement. Pour lui, la politique consiste avant tout à améliorer la vie des gens." Pour mieux comprendre Scholz, et d'où il vient, il faut remonter aux années 1980, et plus précisément au 4 janvier 1984. Dans une courte séquence de la télévision d'Etat est-allemande, on le voit, cheveux longs et bouclés, assis face à Egon Krenz, l'un des dirigeants du régime communiste, à Berlin-Est. Vice-président des "Jusos", la branche jeunesse du Parti social-démocrate, Olaf Scholz, se sent alors bien plus proche des communistes de la RDA que des responsables ouest-allemands. A l'époque, il dénonce l'installation de missiles nucléaires américains de moyenne portée sur le sol de la RFA et appelle le gouvernement de Bonn à sortir de l'Otan. Autant dire qu'il est très apprécié de l'autre côté du Mur. Tout en menant des études de droit, le jeune Scholz gravit les échelons des Jusos, avant de décrocher la vice-présidence de l'Union internationale de la jeunesse socialiste (de 1987 à 1989). Il délaisse ensuite le militantisme pour se concentrer sur ses activités d'avocat du travail. Le premier chapitre de sa vie politique, celui du gauchisme, se referme. Il ne l'évoque quasiment jamais - tout juste a-t-il expliqué un jour s'être "désintoxiqué" des idées extrêmes de ses débuts au contact de la vie d'entreprise.
  3. Et j'oublie bien sûr la position de la France, identique à celle de l'Allemagne lors du sommet de Bucarest : https://www.lefigaro.fr/international/2008/04/02/01003-20080402ARTFIG00006-les-cinq-defis-de-l-otan-au-sommet-de-bucarest.php Cette question délicate se focalise autour de l'Ukraine et de la Géorgie. Ces deux pays, qui sont engagés dans un «dialogue intensifié» avec l'Alliance, veulent accéder à l'étape suivant, celle du «plan d'action en vue de l'adhésion» (MAP). Les Américains sont les plus ardents avocats de l'entrée de ces deux pays dans l'antichambre de l'Otan. Ils sont suivis par le Canada, les pays Baltes et la plupart des anciens «pays de l'Est». À l'inverse, une dizaine de pays européens estiment que la démarche est prématurée et qu'il ne sert à rien de heurter de front la Russie. La France est sur cette ligne, comme l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, la Grèce ou l'Espagne.
  4. Sauf Angela Merkel et Robert Gates (2014).
  5. https://hungarianspectrum.org/2021/11/30/eva-s-balogh-1936-2021/ Eva Balogh, l'autrice du blog Hungarianspectrum.org est décédée subitement d'un arrêt du coeur. Elle avait encore publié un article lundi : https://hungarianspectrum.org/2021/11/29/city-folks-and-villagers-in-baranya-county/
  6. Un tel "droit plus ancien" n'existe que dans ton imagination. On pourrait ainsi modifier la constitution ("prendre force constitutionnelle") au moyen de la ratification d'un traité. Mais c'est impossible puisque les voies de modification de la constitution sont strictement encadrées par la constitution elle-même (en France sous la Ve République c'est suivant les dispositions de l'article 89 qui indique les deux voies du référendum et du Congrès).
  7. Et il pouvait arriver que les Kanaks se fassent la guerre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massues_kanak Les massues kanak sont des armes traditionnelles des tribus kanak de Nouvelle-Calédonie. Généralement taillées dans un bois dur du type bois de fer, gaïac ou kohu elles servaient à la guerre entre tribus. https://books.openedition.org/editionsmsh/2771?lang=fr (2000) Il ne fait pas de doute que les chefs kanak décrits par les auteurs du xixe siècle tiraient de la violence et de la guerre l’essentiel de leur pouvoir. Histoire ethnographique de la vallée de Koné (1740-1878) Récit 2 L’année 1820, Petit-Fils-de-la-lune [Èrù-parui, leader des Ûrûwë] et son frère cadet Cöömûû décident de partir. Ils lèvent une troupe composée de quelques-uns de leurs soutiens des moitiés dui et bai, puis ils s’en vont jusqu’à Goroatü [où résident des Nädù et des Görötû] dans l’intention d’en expulser les habitants ; mais ils ne trouvent personne dans ce village, rien que des enfants et des vieillards, parce que tous les gens sont partis assister à une cérémonie à Koniambo. [En voyant les assaillants] les enfants et les vieillards se sauvent ; ils se réfugient dans les grottes situées là-bas, près de Goroatü. Quant aux guerriers de Petit-Fils-de-la-lune, ils incendient toutes les habitations du village et s’en retournent jusqu’à [itinéraire détaillé...] leur résidence de Pwäräwaapwi [près de Ouaté], où ils festoient. Puis ils attendent que le soleil décline et, quand il fait moins chaud, s’exclament : « Partons ! » En gravissant la pente, ils se retournent et aperçoivent alors des guerriers qui les poursuivent. Ce sont les gens de Goroatü qui ont trouvé leurs maisons et leur pays incendiés. Petit-Fils-de-la-lune dit alors : « Nous allons les attendre ! » Les guerriers de Goroatü s’approchent, mais ils se tiennent encore trop loin pour que le combat puisse s’engager. Petit-Fils-de-la-lune dit : « Quand ils vont arriver plus près, vous ferez attention de ne pas tirer avec vos fusils avant que je ne vous en donne l’ordre. » Les guerriers de Goroatü montent, montent et ceux de Petit-Fils-de-la-lune descendent à leur rencontre. Les deux troupes échangent alors des coups de casse-tête et de sagaies, et certains des guerriers sont touchés. Mais les uns et les autres résistent et reviennent dans la bataille. Petit-Fils-de-la-lune dit alors aux siens : « Faites feu avec vos fusils ! » Quant à lui, il prend sa magie de guerre et la crachote sur les guerriers ennemis. Ses compagnons tirent avec leurs fusils et brisent ainsi la jambe de Bwëugâ Pwii. Les guerriers de Petit-Fils-de-la-lune s’emparent du corps en le traînant. Leurs ennemis battent en retraite, tandis que Petit-Fils-de-la-lune et les siens sont sur leurs talons. Arrivés en bas, les gens de Goroatü sont atteints par une subite faiblesse des jambes : quelques-uns restent assis, d’autres tentent de se cacher. Ils n’ont plus de force par l’effet de la magie de guerre de Petit-Fils-de-la-lune. Celui-ci et ses guerriers tuent alors leurs ennemis tout le long de la rivière de Putanâ, puis ils s’en retournent [itinéraire détaillé...] jusqu’à Ouaté, tandis que dans la vallée de Putanâ les busards vont se poser [pour manger les cadavres] (Emmanuel Nëunââ, Népoui, 1973).
  8. C'est les mêmes autochtones J'ai du mal à comprendre. Déjà les Salomoniens eux-mêmes ne sont pas tous semblables, ne parlant pas les mêmes langues : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_aux_Îles_Salomon Les langues parlées aux Îles Salomon sont au nombre d’au moins 75 (en comptant quatre langues éteintes au cours du XXe siècle). Si la grande majorité de ces langues appartient à la branche océanienne de la famille austronésienne, quatre d'entre elles (le bilua, le lavukaleve, le savosavo et le touo) sont non-austronésiennes (NAN), ou « papoues ». Et on peut dire la même chose des Kanaks et des habitants des Loyautés : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_en_Nouvelle-Calédonie Il existe vingt-huit langues autochtones, dites langues kanak (qui sont des langues austronésiennes) dont quatre disposent d'un enseignement optionnel dans le secondaire. La distance entre Guadalcanal et Nouméa est de 1500 km, soit autant qu'entre Paris et Stockholm. Et est-ce que tous ces peuples ont les mêmes croyances, les mêmes dieux, les mêmes traditions ?
  9. Et Angela Merkel, elle aussi, sert la rhétorique du Kremlin ? Robert Gates, lui aussi sert la rhétorique du Kremlin ? George Kennan, lui aussi, sert la rhétorique du Kremlin ? L'ambassadeur Jack Matlock, lui aussi, sert la rhétorique du Kremlin ? Le 41e président George H W Bush, lui aussi, sert la rhétorique du Kremlin ?
  10. Puisque d'éminents professeurs de philosophie politique et de droit constitutionnel disent en substance dans la très europhile revue Telos que la cour constitutionnelle polonaise a raison, je ne vois pas pourquoi je devrais suivre l'avis de Pierre Buhler, qui étant diplomate a peut-être tendance à surestimer la valeur des traités internationaux. - - Voir aussi l'avis de deux professeurs d'études européennes dans le non moins europhile Politico :
  11. Quelques détails supplémentaires ici : https://www.lepoint.fr/pop-culture/directrice-splendeur-et-misere-de-la-cancel-culture-01-09-2021-2440975_2920.php Paradoxalement, la plus menacée par l’affaire n’est pas Bill, mais Ji-Yoon, qui, en tant que femme née dans une famille d’immigrés coréens, est tiraillée entre des exigences contradictoires. D’une part, le doyen de l’université, encore étonné d’avoir osé la nommer directrice, attend d’elle une gratitude éternelle… De l’autre, les étudiants la rêvent en militante des droits de l’homme et refusent de comprendre qu’elle n’est pas une activiste professionnelle. À chaque instant, Sandra Oh (ex-Cristina Yang de Grey’s Anatomy) fait ressentir au spectateur la complexité des attentes que suscite son personnage, les souffrances qu’elle connaît dans sa vie personnelle (sa relation avec la petite fille qu’elle a adoptée) et son envergure intellectuelle au fil de dialogues ponctués de références littéraires. Ainsi, Directrice réussit le tour de force de citer Chaucer ou Melville tout en réussissant une critique acerbe de notre société. Seul défaut : il n’y a que six épisodes. On en redemande !
  12. https://www.theguardian.com/world/2021/nov/30/omicron-variant-festive-socialising-uk-health-official-caution Boris Johnson a rejeté l'idée selon laquelle les gens devraient annuler les fêtes de Noël et autres événements festifs, après que l'un des plus hauts responsables de la santé au Royaume-Uni a déclaré que les gens devraient réduire leurs activités sociales. Le Premier ministre a déclaré qu'il n'était pas nécessaire de renforcer les conseils sur les contacts sociaux, malgré le message de prudence de la directrice de l'Agence britannique de sécurité sanitaire, Jenny Harries. Après avoir visité un centre de vaccination, M. Johnson a déclaré qu'il était nécessaire d'augmenter le nombre de personnes se faisant vacciner et que l'armée serait mise à contribution pour fournir un soutien logistique, mais que les conseils "sur la façon dont les gens devraient vivre leur vie" ne seraient pas modifiés. Mme Harries avait auparavant exhorté les gens à réduire leurs contacts sociaux, ne serait-ce qu'un peu, car on craint de plus en plus que les vaccins existants ne soient moins efficaces contre la variante Omicron. "Bien sûr, nos comportements en hiver - et en particulier autour de Noël - nous avons tendance à socialiser davantage, donc je pense que tous ces éléments devront être pris en compte", a déclaré l'ancien médecin en chef adjoint pour l'Angleterre à l'émission Today de la BBC Radio 4. "Je pense donc qu'il faut faire attention, ne pas socialiser quand on n'en a pas besoin et surtout aller se faire vacciner." Les députés conservateurs ont été outrés par la suggestion de Mme Harries, et les députés confinementosceptiques Desmond Swayne, Mark Harper et Steve Baker l'ont contestée à la Chambre des communes. Steve Baker a déclaré qu'il "semble maintenant que les fonctionnaires employés ne sont plus liés à la politique" et que c'était une "recette pour le chaos". Pressé de savoir si les gens devaient annuler leurs fêtes de Noël, le No 10 a déclaré que Mme Harries "donne des conseils au gouvernement, elle n'est pas le gouvernement". Les politiciens de haut rang continuent d'organiser des pots de Noël, et M. Johnson continuera d'y assister et d'organiser des réceptions.
  13. https://journals.openedition.org/criminocorpus/176 Pierre-Henri Zaidman, « Les condamnés de Nouvelle-Calédonie en Australie et en Nouvelle-Zélande », Criminocorpus, Les bagnes coloniaux, 1er janvier 2010 Selon un auteur français, Blosseville, la Nouvelle-Calédonie est « destinée à devenir un poste maritime ou une colonie pénale, la Sydney de la France en Océanie »(1831). Cette installation à proximité non seulement d’une colonie d’une puissance mais en plus peuplée de prisonniers provoquent immédiatement les inquiétudes australiennes. Le Sydney Morning Herald écrit le 3 novembre 1853 : « À peine nous sommes nous débarrassés de la colonisation pénale britannique que nous sommes menacés par la colonisation pénale française. Un ramassis de canailles parisiennes à quelques kilomètres d’un voyage facile près de nos côtes du nord apportera aussi peu de sécurité et de joie aux colons qu’un tas de parias similaires à Van Diemen’s Land [ancien nom de la Tasmanie]. Cela ne devrait pas être autorisé ! » Exaspéré par l’afflux de transportés de Nouvelle-Calédonie de toute origine (libérés, libérés avec autorisation d’absence, évadés, déserteurs ou simple visiteurs) et les hésitations perceptibles des différentes autorités françaises (Gouvernement, consulats et autorités de Nouvelle-Calédonie) les colonies même les mieux disposées à l’égard de la France comme la Nouvelle-Galles-du-Sud envisagent d’adopter une législation particulièrement restrictive. Un projet de Bill, le « Foreign Criminals Act of 1887 » est présenté au Parlement de Nouvelle-Galles-du-Sud, le 29 mars 1887. Plusieurs indices donnent à penser que la population australienne composée en partie d’anciens bagnards, est loin d’être hostile à l’arrivée de ces nouveaux immigrants et cousins pas trop éloignés malgré les qualificatifs des autorités et d’une partie de la presse (criminels, communistes, etc.).
  14. La réponse à cette objection se trouve dans le texte que tu as fourni en lien : https://legrandcontinent.eu/fr/2021/11/27/la-guerre-a-lordre-europeen/ De découvrir en 2021 que plusieurs articles du traité ratifié 12 ans plus tôt sont contraires à la constitution relève d’une certaine contradiction… dont le gouvernement polonais s’exonère en plaidant que c’est l’interprétation qui en est faite par les institutions de l’Union, la Commission et la CJUE, qui est problématique.
  15. Je recopie ici parce que le divertissement a valeur de documentaire :
  16. The Chair Minisérie qui montre les coulisses d'une faculté de littérature dans une université de Nouvelle Angleterre, à travers sa présidente ("the Chair"). On voit en particularité la rivalité entre les vieux profs - mâles blancs pour la plupart - qui essaient encore d'enseigner Chaucer et Melville et les jeunes enseignantes femmes issues des minorités, dont fait partie cette nouvelle présidente Ji-Yoon Kim, qui est d'origine coréenne et que le doyen a chargé de sauver la faculté menacée de faillite, faute d'attirer suffisamment d'étudiants, plus attirés par le wokisme et le déboulonnage de statues que par les lettres proprement dites. On peut voir cela comme une satire de la guerre culturelle et idéologique qui sévit sur ces campus, ou encore comme une version comique du roman "La Tache" de Philip Roth, dénonçant la folie en cours.
  17. Vladimir Poutine, à ma connaissance, ne possède pas de datcha de luxe en Crimée, ni achetée, ni reçue en cadeau. Des rumeurs de "palais de Poutine" ont circulé, mais elles concernaient une propriété dans la province de Krasnodar, au nord de Sotchi. En tant que premier ministre ou président, il dispose de la datcha gouvernementale à Novo-Ogorevo à 30 km de Moscou : https://www.lemonde.fr/international/article/2012/03/02/poutine-maintient-que-medvedev-sera-son-premier-ministre_1650889_3210.html
  18. L'Ukraine était un glacis assurant la profondeur stratégique de la Russie. Le gouvernement ukrainien post-Maïdan y fait entrer l'ennemi américain... La Russie insiste pour que l'Ukraine, ainsi que les pays Baltes, la Géorgie, soient neutres comme la Finlande, pour la même raison que l'Angleterre a longtemps insisté pour que la Belgique soit neutre. L'Angleterre ne veut pas avoir une "grande France = France + Belgique" ou une "grande Allemagne = Allemagne + Belgique" en face d'elle. La Russie de la même façon ne veut pas avoir une "grande Amérique" à sa porte. C'était pareil pour les Américains lorsque l'URSS installait des fusées à Cuba. Le territoire américain n'était pas "amputé" par la présence des fusées soviétiques à Cuba. Et pourtant... https://neweasterneurope.eu/2015/05/22/russia-will-want-war-ukraine-stop/ (22 mai 2015) Richard Farkas, professeur à l'université DePaul de Chicago. Pensez-y de la façon suivante : et s'il y avait une manifestation au Canada, et que le nouveau régime arrivait au pouvoir et déclarait "Nous ne voulons pas être un ami des États-Unis. Nous voulons être un ami de la Chine." C'était un nouveau gouvernement, et il a été établi en brisant les règles politiques. Que penserait ou ferait Washington ? Le Canada est notre voisin, nous avons une longue frontière avec eux, ils nous aident dans notre défense, le Canada se trouve entre l'État de l'Alaska et le reste des États-Unis. Ce serait gênant. Pensez-vous que les États-Unis s'engageraient à changer ce qui s'est passé au Canada ? Je pense que oui. Je ne le préconise pas, mais je vous parie qu'ils le feraient, en raison de la menace perçue, d'avoir un ennemi à la frontière. Dans ce scénario hypothétique, le Canada sera passé du côté obscur - peut-être même en alliance avec la Russie ! Il y aurait un réel sentiment de menace. Maintenant, ce serait différent si le Canada se déclarait neutre. Oui, d'accord. Mais s'ils disent qu'ils sont avec l'ennemi, alors nous devrions faire quelque chose.
  19. Et sinon, pour les nostalgiques de la rubrique des "criailleries" : https://legrandcontinent.eu/fr/2021/11/18/le-mythe-du-roi-cache-en-amerique-du-nord/ Le 2 novembre 2021, des centaines d'Américains attendent le retour prophétique de JFK Junior, mort en 1999. Ces témoins du retour de JFK Jr appartiennent à la nébuleuse complotiste du mouvement QAnon. Dans un ouvrage classique intitulé Le roi caché (Fayard, 1990), l’historien Yves-Marie Bercé avait recensé les mythes qui ont mobilisé au cours des âges, dans divers pays européens, les partisans d’un souverain déchu ou disparu. Le schéma est toujours le même. Lors de la mort brutale et inattendue d’un souverain, certains de ses partisans, pour surmonter leur déception ou leur crainte pour l’avenir, interprètent cette disparition comme un sacrifice volontaire, destiné à calmer le courroux divin et à expier les péchés du peuple. Son successeur ne serait par conséquent qu’un usurpateur, voué à l’exercice d’un pouvoir illégitime et tyrannique. Lorsque le temps de la rédemption collective arrive, le souverain caché réapparaît et restaure la dynastie légitime, dans l’attente de la fin des temps, désormais imminente. Plusieurs souverains européens ont ainsi fait l’objet de rumeurs de survie. Ce fut notamment le cas de Frédéric Ier Barberousse (1122-1190), mort noyé lors de la IIIe Croisade, de Sébastien du Portugal (1554-1578), tué lors d’une bataille au Maroc, de Louis XVII (1785-1795), le fils de Louis XVI mort en captivité dans le donjon du Temple, ou même de Napoléon dont les rumeurs de retour ont persisté bien après l’annonce officielle de sa mort à Sainte-Hélène4. La Russie a été le pays de prédilection de ce genre de rumeurs : le tsarévitch Dimitri (1582-1606), fils d’Ivan le Terrible, Alexandre Ier (1777-1825), Nicolas II (1868-1918) et ses enfants, exécutés par les bolcheviques en 1918, ont fait l’objet de croyances survivantistes. Les faux Louis XVII dépassent quant à eux la centaine. Lorsqu’en 1932 les États-Unis se passionnent pour « le crime du siècle », l’enlèvement et l’assassinat du fils de l’aviateur Charles Lindbergh, des rumeurs de substitution et de survie du Lindbergh Baby circulent dans la presse. Vient ensuite, dans les années 1970, le temps des rock stars : Jim Morrison (1943-1971) tout d’abord, dont les rumeurs de survie laissent bientôt la place à celles concernant Elvis Presley (1935-1977), qui aurait organisé ses propres funérailles et laissé un message codé – un prénom mal orthographié – sur sa pierre tombale pour informer discrètement ses fans. Ces rumeurs sont les plus célèbres et les plus organisées, avec de véritables communautés d’enquêteurs qui collectent les récits d’apparition éphémère du King dans divers lieux publics. Rappelons qu’en novembre-décembre 1963, après l’attentat de Dallas, les sermons prononcés dans les églises protestantes américaines dressent systématiquement un parallèle entre la mort du JFK et celle du Christ, survenues toutes deux un vendredi, tout en insistant sur le caractère providentiel de cet événement destiné à ramener les pécheurs sur le droit chemin. Pour beaucoup d’Américains, la famille Kennedy a longtemps été perçue comme leur « famille royale », une dynastie qui fascine le public et dont le « destin brisé » est sans cesse évoqué depuis 60 ans à travers livres, magazines, films, documentaires. À Dallas, la patrimonialisation de Dealey Plaza, devenu National Historic Landmark en 1993, véritable espace sacré, où tout est censé rester figé dans l’état de 1963, participe à cette mystique de l’événement traumatique.
  20. C'est un long texte, et cela pourrait faire croire que l'auteur a patiemment collecté des données d'une analyse plus ou moins impartiale avant de tirer ses conclusions et ses préconisations. Mais tel n'est pas le cas. Loin d'être une enquête de terrain, qui irait sur place, qui interrogerait les gens sans a priori et qui tirerait des conclusion à partir du réel, on a affaire à l'inverse : à quelqu'un qui a commencé par la conclusion, à savoir Delenda est Polonia, et qui pour tuer son chien prouve par A+B qu'il a la rage. La partialité se signale en parlant des nominations à la cour Suprême effectuées par le gouvernement PIS en passant sous silence les manœuvres du gouvernement précédent : https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pologne-manifestations-contre-le-coup-d-etat-rampant-du-gouvernement-535606.html La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été la volonté du gouvernement de remplacer cinq juges du Tribunal Constitutionnel. Ces derniers avaient été nommés avant les élections par l'ancien parti dominant, la Plateforme civique (PO), avant le terme de leurs prédécesseurs. Donc c'est un procès uniquement à charge qui est fait. Un cherry picking de tout ce qui est défavorable à Droit-et-Justice. Pas un mot sur les réussites de Droit-et-Justice, par exemple sur les terrains économique et social : https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2020/08/LaRevanchedelaNationPassionsPolitiquesenPologne-Gouez-Janv19-1.pdf (28 janvier 2019) « le chômage est au plus bas (environ 4% selon les chiffres d’Eurostat en octobre 2018), et la Pologne se place en tête du dernier classement d’Oxfam sur la corrélation entre dépenses publiques et réduction des inégalités » Pas un mot sur le scandale du "Waitergate", résumé ainsi par le Monde Diplomatique : https://www.monde-diplomatique.fr/2018/04/CUNNINGHAM/58535 cité par https://www.contrepoints.org/2021/10/02/407425-les-affaires-des-politiciens-un-cadeau-pour-les-illiberaux Des serveurs de restaurants chics de Varsovie avaient enregistré des hommes politiques du parti au pouvoir sur la Plate-forme civique (PO), alors qu’ils savouraient des repas de plusieurs centaines d’euros. Au milieu de propos souvent très vulgaires, on entend notamment sur ces bandes un ministre demander au directeur de la banque centrale de stimuler l’économie de manière à avantager son parti lors des élections. Ou encore, citant Le Monde du 27 octobre 2015 : https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/1305 En juin dernier, ce «waitergate» a provoqué la démission de trois ministres et du président du Parlement, ce dernier ayant été entendu comparant la relation entre Varsovie et Washington à une fellation... Mais il y a plus que ce simple mouvement de balancier politique, sur fond de scandales. Il y a aussi le fait qu'une partie de la population, loin de la capitale, n'a pas l'impression d'avoir reçu sa part du «miracle» économique polonais. Ce sont les 30% de Polonais vivant sous le seuil de la pauvreté, ce sont les travailleurs qui ont décroché des emplois de plus en plus précaires ou les jeunes qui sont partis à l'étranger parce qu'ils ne trouvaient pas d'emplois rémunérateurs chez eux. » Ou encore sur les faits rapportés par Gazeta Wyborcza (journal de centre gauche, adversaire de Droit-et-Justice) : https://voxeurop.eu/fr/est-ce-que-la-po-va-couler-le-gouvernement/ (31 octobre 2013) Mercredi, la PO a suspendu deux de ses membres, dont le député Norbert Wojnarowski, après que la presse ait révélé un enregistrement dans lequel ce dernier semble proposer un emploi dans une entreprise publique à un membre du parti en échange de son soutien à un autre membre du Parlement, Jacek Protasiewicz, lors d’un scrutin au sein du parti en Basse Silésie. Cet enregistrement entre membres de la Plateforme civique montre que ces derniers considèrent le parti comme une agence de recherche d’emploi. Ils utilisent des postes dans des entreprises d’Etat comme une monnaie d’échange pour s’acheter la fidélité d’autres membres du parti. Donc cela n'a pas du tout la qualité d'un travail comme celui de l'institut Delors déjà cité, qui faisait un véritable effort de comprendre : https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2020/08/LaRevanchedelaNationPassionsPolitiquesenPologne-Gouez-Janv19-1.pdf (28 janvier 2019) Pour comprendre le fond de la pensée conservatrice polonaise, outre ce que dit l'Institut Delors, il faut aller vers des travaux comme celui de Zdislaw Krasnodebski : Et prendre connaissance des recherches historiques de Andrzej Zybertowicz : Mais si vous n'avez pas le temps, contentez vous de l'essentiel :
  21. https://www.washingtonpost.com/outlook/2021/11/19/1619-project-book-history/ (19 novembre 2021) Compte-rendu détaillé, long, de la version livresque du "projet 1619" parue récemment en librairie. Il y a quelques corrections à la marge, quelques reformulations qui masquent les problèmes plutôt que les résolvent, quelques développements nouveaux et intéressants de nature à parfaire les connaissances historiques, et une conclusion en forme d'agenda politique assez clair. Le caractère insaisissable commence là où le projet débute - en 1619, avec le premier navire transportant des Africains réduits en esclavage à atteindre les colonies anglaises d'Amérique, et le statut propre de ce moment dans l'histoire des États-Unis. Dans sa note de présentation du numéro spécial, le rédacteur en chef du New York Times Magazine, Jake Silverstein, décrit d'abord le projet comme une sorte d'expérience de pensée, contrefactuelle par rapport à la notion courante de 1776 comme année de naissance de la nation. "Et si, cependant, nous vous disions que ce fait, qui est enseigné dans nos écoles et unanimement célébré chaque 4 juillet, est faux, et que la véritable date de naissance du pays, le moment où ses contradictions déterminantes sont apparues au monde, se situe à la fin du mois d'août 1619 ?" Trois phrases plus loin, le point d'interrogation a disparu, le ton est plus déclaratif. Le système barbare de l'esclavage introduit ce mois-là n'est pas seulement le "péché originel" des États-Unis, affirme Silverstein, c'est "l'origine même du pays". Le supplément du projet élargit cette perspective, déclarant que "le but du projet 1619 est de recadrer l'histoire américaine, en rendant explicite que l'esclavage est le fondement sur lequel ce pays est construit". De "et si" à " quoi qu'il en soit", le tout en un seul jour. Cela ne règle pas vraiment les choses. Plus d'un an plus tard, dans un article intitulé "On Recent Criticism of The 1619 Project", Silverstein indique que la notion de 1619 comme année de naissance du pays doit être considérée comme une "métaphore" et non lue littéralement. C'est pourquoi, a-t-il expliqué, le Times a supprimé la description de 1619 comme notre "véritable fondation" qui figurait précédemment dans la présentation en ligne du projet. Mais ensuite, dans un essai publié ce mois-ci et intitulé "The 1619 Project and the Long Battle Over U.S. History", Silverstein a écrit que cette date "pourrait être considérée" comme le moment de la "création" des États-Unis. Dans la nouvelle version du livre, Nikole Hannah-Jones, la journaliste du Times qui a conçu l'effort global et écrit l'essai principal du magazine, propose quelques interprétations. Dans la préface, elle prévient que le projet n'est "pas la seule histoire de l'origine de ce pays - il doit y en avoir plusieurs". Puis, dans le chapitre d'ouverture, Hannah-Jones reprend le texte de son essai original dans le magazine et désigne les Noirs américains comme les "véritables "pères fondateurs" du pays, méritant autant cette désignation que les hommes moulés dans l'albâtre de la capitale nationale". Quelque 400 pages plus loin, dans un chapitre de conclusion, elle écrit que l'histoire des origines du projet 1619 est "plus vraie" que celle que nous connaissons. Que pourrait conclure un lecteur assidu de tout cela ? Que 1619 est une expérience de pensée, ou une métaphore, ou l'origine véritable de la nation, mais certainement pas sa fondation, mais peut-être sa création, ou juste une histoire d'origine parmi d'autres - mais toujours la plus vraie ? Malgré toute la controverse que le projet a suscitée, cette confusion sur le point de départ est une dispute que le projet 1619 a également avec lui-même. Dans "Héritage", peut-être le plus mémorable des chapitres, la journaliste Trymaine Lee raconte plus longuement la tragédie exaspérante d'Elmore Bolling, un homme d'affaires noir de l'Alabama qui a été tué (six coups de pistolet et un coup de fusil dans le dos) par deux hommes blancs en décembre 1947. Son délit : Réussir en étant noir. Bolling louait des terrains sur lesquels il possédait une grande maison, un magasin général et une station-service, et il dirigeait également un service de livraison et une société de restauration. Le Chicago Defender a rapporté à l'époque que ses tueurs étaient "jaloux de la réussite commerciale d'un Noir". Bolling avait insisté sur l'importance de l'éducation et du sens des affaires pour ses enfants, mais ses deux aînés - 14 et 15 ans au moment de son assassinat - se débrouilleront avec des emplois subalternes pendant une grande partie de leur vie, tandis que le fils de 12 ans qui a vu le corps de son père gisant dans un fossé passera plus tard une partie de son âge adulte dans un établissement psychiatrique. Les enfants n'ont reçu aucun héritage, explique à Lee Josephine Bolling McCall, l'une des filles d'Elmore ; "tout leur a été retiré", dit-elle. Lee place l'histoire de cette famille dans le contexte du démantèlement, après la déconstruction, des protections fédérales et du soutien aux Noirs américains nouvellement émancipés. Dans le premier chapitre du livre, intitulé "Démocratie", Hannah-Jones ajoute deux explications à l'appui de son interprétation des motifs coloniaux. La première concerne la proclamation de Dunmore de novembre 1775, dans laquelle le gouverneur royal de Virginie offrait la liberté aux esclaves s'ils rejoignaient le camp britannique. (La déclaration n'était pas mentionnée dans l'essai original d'Hannah-Jones et ne figurait pas dans la chronologie des événements importants de la vie afro-américaine du magazine ; elle figure désormais dans la chronologie élargie du livre). Elle écrit que la proclamation "allait modifier le cours de la révolution", une formulation appropriée étant donné que la révolution était déjà bien engagée au moment de la proclamation. Quelle a été l'influence de cet épisode dans la lutte pour l'indépendance ? C'est ici que Hannah-Jones restreint l'histoire. Elle insiste sur le fait que la proclamation "a rendu furieux les Virginiens blancs" et que, quand on y pense, la révolution a surtout été le fait de la Virginie. "Les écoliers apprennent que la Boston Tea Party a déclenché la Révolution et que Philadelphie a accueilli le Congrès continental, l'endroit où des hommes intrépides ont rédigé la Déclaration et la Constitution", écrit-elle. "Mais si les documents fondateurs de notre nation ont été rédigés à Philadelphie, ils ont surtout été écrits par des Virginiens. . . . Aucun endroit n'a autant façonné la Révolution et le pays qu'elle a engendré que la Virginie". C'est un changement subtil mais efficace : Plutôt que d'élargir l'histoire pour englober l'éventail des raisonnements des colons, Hannah-Jones limite l'univers des colons qui comptent. Maintenant, la Virginie est la véritable Amérique coloniale. Kendi introduit ensuite un autre élément qui, selon lui, est laissé de côté dans l'histoire : l'Amérique a besoin d'une "troisième reconstruction" pour répondre aux promesses non tenues de la deuxième. C'est ici que le projet du 1619 Project devient explicitement politique. Hannah-Jones entre dans les détails dans le dernier chapitre du livre, "Justice". [Y] figurent une série de priorités telles que "un salaire décent, des soins de santé universels, des services de garde d'enfants et d'enseignement supérieur, et l'allègement de la dette des prêts étudiants", indique Hannah-Jones. Elles comprennent également des réparations en espèces pour les Noirs américains - plus précisément, pour ceux qui peuvent prouver qu'ils se sont identifiés comme Noirs pendant au moins 10 ans avant tout processus de réparation et qui peuvent "retracer au moins un ancêtre à l'esclavage américain". https://www.aei.org/carpe-diem/thomas-sowell-on-the-legacy-of-slavery-vs-the-legacy-of-liberalism/ (7 août 2016) Quelques jours plus tard [18 novembre 2014] Thomas Sowell a répondu à Kristof dans sa colonne hebdomadaire diffusée par souscription : "A Legacy of Liberalism" et voici une partie de cette réponse [1] [1] https://www.creators.com/read/thomas-sowell/11/14/a-legacy-of-liberalism (18 novembre 2014) L'autre preuve "accablante" de Kristof des effets actuels de l'esclavage passé est que les Noirs n'ont pas autant de revenus que les Blancs. Mais les Portoricains n'ont pas autant de revenus que les Américains d'origine japonaise. Les Américains d'origine mexicaine n'ont pas autant de revenus que les Américains d'origine cubaine. Toutes sortes de personnes n'ont pas autant de revenus que toutes sortes d'autres personnes, non seulement aux États-Unis, mais dans tous les pays du monde. Et la plupart de ces personnes n'ont jamais été réduites en esclavage. Si nous voulions être sérieux quant aux preuves, nous pourrions comparer la situation des Noirs cent ans après la fin de l'esclavage à celle qu'ils ont connue après 30 ans d'État-providence libéral. En d'autres termes, nous pourrions comparer les preuves tangibles de "l'héritage de l'esclavage" avec les preuves tangibles de l'héritage des libéraux. Malgré le grand mythe selon lequel le progrès économique des Noirs a commencé ou s'est accéléré avec l'adoption des lois sur les droits civiques et les programmes de "guerre contre la pauvreté" des années 1960, la réalité est que le taux de pauvreté des Noirs est passé de 87 % en 1940 à 47 % en 1960. Et ce, avant même le début de ces programmes. Au cours des 20 années suivantes, le taux de pauvreté des Noirs a encore diminué de 18 points de pourcentage, alors qu'il avait baissé de 40 points au cours des 20 années précédentes. Il s'agissait de la poursuite d'une tendance économique antérieure, à un rythme plus lent, et non de la grande délivrance économique proclamée par les libéraux et les "leaders" noirs satisfaits d'eux-mêmes. Après près de cent ans d'un prétendu "héritage de l'esclavage", la plupart des enfants noirs [78 %] étaient élevés dans des familles biparentales en 1960. Mais trente ans après l'instauration de l'État-providence libéral, la grande majorité des enfants noirs étaient élevés par un seul parent [66 %]. Les projets de logements sociaux de la première moitié du 20e siècle étaient des endroits propres et sûrs, où les gens dormaient dehors pendant les chaudes nuits d'été, lorsqu'ils étaient trop pauvres pour s'offrir la climatisation. C'était avant que les normes d'admission dans les projets de logement public ne soient abaissées ou abandonnées, dans l'euphorie des notions libérales de non-jugement. Et c'était avant que le message toxique de victimisation ne soit diffusé par les libéraux. Nous savons tous quels trous d'enfer les logements publics sont devenus à notre époque. Le même message toxique a produit des résultats sociaux similaires chez les personnes à faibles revenus en Angleterre, malgré l'absence d'un "héritage de l'esclavage" là-bas.
  22. https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211128-puces-le-chips-act-européen-présenté-début-2022-avec-un-mécanisme-de-préférence-européenne (28 novembre 2021) L'objectif de l'UE est de doubler les capacités de production de puces en Europe d'ici à 2030 pour parvenir à produire 20% des semi-conducteurs dans le monde, selon la feuille de route de l'UE présentée en mars, alors que le marché mondial est estimé à 440 milliards d'euros. https://www.euractiv.com/section/digital/news/silicon-saxony-to-play-key-role-in-europes-bid-for-producing-cutting-edge-chips/ (15 novembre 2021) Alors que les principales sociétés de semi-conducteurs - comme Intel, Samsung ou TSMC - ont annoncé leur intention d'investir plus de 300 milliards d'euros dans des sites de production de puces à travers le monde, l'Europe se heurte à quelques obstacles pour obtenir sa part du gâteau. Selon la commissaire Margrethe Vestager, l'UE aurait besoin de 240 à 330 milliards d'euros pour couvrir l'ensemble de la demande intérieure grâce à une chaîne d'approvisionnement autosuffisante. Selon le rapport de Kearney, l'exploitation d'une nouvelle usine de fabrication de pointe dans l'UE coûte 30 % plus cher qu'en Corée du Sud et 40 % plus cher qu'à Taïwan, deux leaders mondiaux de la production de puces. En outre, le monde est actuellement au bord d'une course aux subventions, les États-Unis ayant annoncé en juillet qu'ils s'engageaient à consacrer environ 45 milliards d'euros d'investissements publics aux semi-conducteurs. La Corée du Sud n'attend pas non plus et prévoit un investissement total de près de 400 milliards d'euros. Dans un discours prononcé vendredi, la commissaire chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a prévenu que "nous devons éviter une course aux subventions qui laisse tout le monde dans une situation plus défavorable", car il serait tentant pour les entreprises de tenter de monter les gouvernements les uns contre les autres.
  23. https://charliehebdo.fr/2021/02/societe/thomas-chatterton-williams-il-faut-defendre-le-droit-doffenser-de-dire-des-choses-qui-ne-sont-pas-a-lunisson-du-nouveau-consensus/ (17 février 2021) L'essayiste américain Thomas Chatterton Williams publie Autoportrait en noir et blanc. Désapprendre l'idée de race (éd. Grasset, sortie le 17 février) Je pense à ce que Frantz Fanon a dit : que nous devons concevoir un homme nouveau. Je ne pense pas qu’on puisse vaincre le racisme tant que l’on croit en des races différentes. Je pense qu’il y a une part de vérité dans le fait de dire qu’être une femme noire n’est pas exactement la même chose qu’être un homme noir. Et ce n’est pas exactement la même chose qu’être une femme blanche. Bien sûr, vous avez des expériences spécifiques en tant que femme noire qu’un homme noir ne partage pas. Mais le problème avec l’intersectionnalité, c’est l’idée, qui se popularise, selon laquelle, en tant que femme noire, si vous n’êtes pas vous-même une femme noire, vous ne pouvez pas me comprendre. Vous devez juste vous taire lorsque je vous raconte mon expérience, vous pouvez être soit une alliée, soit une adversaire. Si vous êtes trans, latino, noire, lesbienne, hétéro, ce sont autant d’îlots isolés qui ne peuvent pas partager des valeurs universelles. Vous avez d’ailleurs publié en juillet dernier, dans Harper’s Magazine, une tribune pour dénoncer la « cancel culture », traduite dans Le Monde, signée par de nombreux intellectuels. Quel a été son impact ? Il a été considérable. Cette tribune a été discutée à travers le monde pendant quatre mois. On ne s’y attendait pas et on ne s’attendait pas non plus à la colère qu’elle a suscitée. C’est pourtant un document assez inoffensif ! Mais ça n’a pas empêché des gens de nous accuser d’être racistes et transphobes, d’utiliser les idées de valeurs universelles, de vérité objective et de liberté d’expression comme des masques du pouvoir blanc. Et ce alors même que nous avions un groupe de signataires très divers, beaucoup de personnes non blanches, des socialistes, Noam Chomsky… C’est incroyable qu’un tel document ait pu provoquer des attaques pareilles. On nous a qualifiés de fascistes transphobes. C’est dingue ! C’est la preuve qu’il était important d’écrire cette lettre. Et quand vous regardez où nous en sommes, sept mois plus tard, la situation est encore pire : il y a moins de liberté d’expression, davantage de peur, et certaines personnes ont perdu leur emploi.
  24. https://www.courrierinternational.com/article/mode-en-chine-la-photographe-chen-man-est-accusee-de-defigurer-les-femmes-asiatiques (24 novembre 2021) L’œuvre Arrogance de réserve de Chen Man a provoqué la rage de nombreux Chinois, qui ont accusé la femme de 41 ans de “délibérément défigurer les femmes asiatiques”. Cette même photo avait déjà été exposée lors d’une exposition Dior à Paris en 2012 – intitulée Fier de sa dignité – mais n’avait alors pas provoqué de controverse. Sur le réseau social Wechat, le journal de la province du Shandong Bandao Dushibao a noté le ressenti de certains internautes chinois. Ils décrivent un mannequin asiatique “au regard sinistre et vicieux”, un “visage sombre”, des “paupières effrayantes”, et la combinaison des vêtements traditionnels chinois avec un sac Dior. “Est-ce ça, la beauté ?” interrogent certains. “C’est l’apparence des Chinois sous le regard standard occidental”, commentent d’autres. Très rapidement, ce sont les premières œuvres de Chen Man qui ont été scrutées et remises en question. Une série de photos datant de 2008 sur les Jeunes Pionniers – un mouvement pour les élèves chinois dirigé par la Ligue de la jeunesse communiste chinoise – a été qualifiée d’“insultante”. Les jeunes auraient été représentés vêtus de manière “inappropriée” et “indécente”, pour “plaire à l’esthétique de l’Occident et des forces anti-Chine”. Les photos en question : http://french.china.org.cn/culture/txt/2021-11/24/content_77890541.htm
  25. https://theconversation.com/as-australia-deploys-troops-and-police-what-now-for-solomon-islands-172678 (26 novembre 2021) La demande et la réponse de Canberra marquent la première activation d'un traité de sécurité qui a été signé entre les deux pays en 2017, après la fin de l'opération "Helpem Fren" (également connue sous le nom de mission d'assistance régionale aux Îles Salomon ou RAMSI). RAMSI était un déploiement multi-pays de policiers, de militaires et de conseillers gouvernementaux dirigé par l'Australie sous les auspices du Forum des îles du Pacifique entre 2003 et 2017. M. Morrison a clairement indiqué que la réponse actuelle est une mission d'assistance et non une intervention, comme c'était le cas pour le RAMSI. Le personnel australien devrait rester dans les îles Salomon pendant une période de "quelques semaines". Leur principale responsabilité est d'aider les autorités chargées de l'application des lois des Îles Salomon à sécuriser et à protéger les infrastructures essentielles. Selon les termes du traité, des pays tiers - tels que la PNG et les Fidji - peuvent se joindre à une mission, avec l'autorisation du gouvernement des Îles Salomon.
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