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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://journals.openedition.org/etudesafricaines/20697 (2017) Cet article analyse les enjeux politiques et sociaux de l'envoi de Maliennes en URSS grâce à des bourses attribuées par le Comité des femmes soviétiques. Entre 1961 et 1991, une centaine de Maliennes a bénéficié de ces financements. Ce chiffre peut paraître minime, mais il témoigne de l'importance accordée par les organisations féministes officielles de ces deux États à la formation féminine et au rôle qui leur était assigné dans la construction nationale. En croisant l'analyse des archives soviétiques et maliennes, il s'agit de saisir la portée de la coopération avec l'URSS dans les combats menés par les femmes maliennes pour transformer les rapports de genre, en montrant l'imbrication du politique et du personnel dans la construction de ces échanges. Chères femmes soviétiques, cela fait longtemps que je souhaitais vous écrire une lettre, mais, malheureusement, j'ai honte de vous écrire que je ne travaille pas. Dieu merci, mon mari a trouvé du travail. [...] Nous parlons russe entre nous. Je ne veux pas oublier la langue russe, la langue de la paix, la langue de Lénine. [...] Votre pays me manque. La télé, les dessins animés Khrousha, Karkoucha [...], les artistes, Alla Pougacheva, Sofia Rotaru, Yuri Antonov et plein d'autres choses... Au revoir, bonnes gens. Cette lettre nostalgique et chargée de symboles adressée au Comité des femmes soviétiques (cfs) en 1987, a été rédigée en russe par une ancienne élève malienne de l'Institut pédagogique d'État de Smolensk. Sa tonalité témoigne des espoirs déçus lors du retour au pays, mais aussi de l'emprise que continuait d'exercer le pays « de Lénine » sur les imaginaires d'une Africaine, à l'heure où le modèle soviétique s'effondrait. Au-delà des statistiques évoquant la part infime de femmes parties étudier en urss, cette lettre rend compte des liens personnels et affectifs noués entre les femmes de ces deux pays, pendant près de trois décennies de coopération éducative soviéto-africaine. À l'indépendance du Mali le 22 septembre 1960, la question de la formation de cadres africains constitua un enjeu crucial. Le pays ne disposait d'aucun établissement supérieur sur son territoire et l'éclatement de la Fédération du Mali avait brutalement interrompu la coopération éducative avec le Sénégal, seul pays de la sous-région à disposer d'une université. La France demeurait le principal lieu de formation des futurs cadres du Mali, au grand désarroi des dirigeants maliens qui aspiraient à une « décolonisation des esprits » des élites et avaient fait le choix du développement par le socialisme et du non-alignement. Au même moment, cependant, une nouvelle opportunité se dessinait à l'Est, lorsque l'État soviétique décida de s'engager dans une politique volontariste de coopération éducative avec les pays africains nouvellement indépendants. C'est dans un second temps, après l'indépendance, qu'un rapprochement officiel s'opéra à l'occasion d'un cycle d'études pour les femmes africaines organisé à Addis Abeba par les Nations Unies en décembre 1960. Le rapport effectué par la déléguée française Marie-Hélène Lefaucheux donne un aperçu des enjeux diplomatiques à l'œuvre dans ce type de rencontres internationales : la France tentait de maintenir des relations privilégiées avec ses anciennes colonies ; l'URSS invoquait l'anticolonialisme et la « solidarité africaine » pour nouer des liens avec les déléguées africaines ; Si l'URSS faisait office de modèle pour certaines Maliennes, il demeure néanmoins délicat de cerner avec précision le degré d'adhésion qui se cachait derrière la phraséologie révolutionnaire et anticolonialiste. Des militantes comme Aoua Keita se sont toutefois radicalisées au contact des Soviétiques. Ses discours se sont teintés, au fil du temps, d'un anti-impérialisme de plus en plus affirmé provoquant parfois de vives tensions avec ses homologues françaises. Elle s'affronta par exemple à son amie Andrée Doré-Audibert, connue pour avoir dirigé le premier service social du Soudan dans les années 1950 et avoir ainsi été une actrice de la « mission civilisatrice » française. Lorsque celle-ci revint au Mali dix ans plus tard pour effectuer une tournée pour le compte de l'assistante française en 1967, l'accueil ne fut pas aussi enthousiaste qu'elle l'espérait. Alors que la Française invoquait son attachement profond et ancien à ce pays, Aoua Keita la suspectait de visées impérialistes et de vouloir « semer le trouble dans nos rangs ». En URSS, comme dans le Mali des années 1960, l'idéologie familialiste primait. Si l'émancipation des femmes par le travail salarié était envisagée pour une minorité de cadres féminins, la contribution des femmes à la construction nationale passait essentiellement par la maternité et l'éducation (Rillon 2013 : 58-71). La coopération était ainsi principalement dirigée vers la formation de bonnes mères socialistes et la protection de la santé maternelle et infantile, comme en témoignent deux projets hautement symboliques auxquels contribuèrent les femmes soviétiques en 1967. Le CFS apporta son aide matérielle au « concours du plus beau bébé », un événement annuel initié par Andrée Doré-Audibert à l'époque coloniale tardive et réintroduit par le gouvernement de Modibo Keita en 1964 à l'occasion de la Journée de la femme africaine. On ne sait que peu de choses à propos de ces femmes, mis à part qu'elles ont été les premières femmes médecins du Mali, une profession jusqu'alors réservée aux hommes. Tel est le cas de Diaka Diawara, institutrice de formation, qui s'installa à Moscou en 1962 (probablement avec son mari) et y obtint un doctorat de médecine en 1969. Elle retourna en urss en 1979 pour se spécialiser en chirurgie gynécologique et en néonatalogie. Au lendemain du coup d'État qui renversa en 1966 le président ghanéen Kwamé N'Krumah, Modibo Keita radicalisa sa ligne politique craignant qu'un épisode similaire se produise dans son pays. S'inspirant de la révolution culturelle chinoise, il s'appuya sur les organisations de jeunesse et syndicales pour lancer le 22 août 1967 une « révolution active » qui visait à purger l'appareil d'État de ses cadres dits « modérés » ou « conservateurs ». Le ministre de l'Éducation nationale du Mali fit suspendre le départ des étudiantes pour l'URSS, accusant les Soviétiques et les Maliennes d'agir sans son aval36. Si la situation se débloqua pour deux étudiantes, le coup d'État militaire qui renversa le régime de Modibo Keita le 19 novembre 1968 accentua encore le désordre dans la coopération maliano-soviétique. Dans un contexte de concurrence avec la France, qui offrait essentiellement des bourses universitaires, le diplôme soviétique du secondaire spécialisé n'était pas valorisé. Nombre d'entre eux/elles cherchaient, par conséquent, à poursuivre leurs études au niveau du supérieur, provoquant un allongement de plusieurs années de leur séjour en Union soviétique contre l'avis de leurs États respectifs qui souhaitaient bénéficier rapidement des services de leurs nouveaux cadres. Au-delà du type de formation, s'assurer une clientèle au sein des élites nationales africaines constituait un autre aspect important aux yeux des Soviétiques. Plusieurs auteurs ont souligné à quel point le travail d'éducation idéologique ne porta que rarement ses fruits, et ce dès les prémisses de la coopération éducative (Demintseva & Krylova 2015). Sous le Mali socialiste, les dirigeants maliens imposaient aux étudiant.e.s envoyé.e.s en urss de suivre les cours alors facultatifs de théorie marxiste-léniniste (Katsakioris 2015 : 205) et des militantes comme Aoua Keita propageaient les idéaux communistes. Or, l'arrivée du régime militaire mit un frein à la diffusion de l'idéologie soviétique. Pour les filles qui intégraient des filières techniques et professionnelles, la formation politique n'était pas prévue dans les programmes. C'est donc par d'autres canaux que l'URSS chercha à susciter l'adhésion : voyages, soins (séjours dans des stations balnéaires ou thermales, examens médicaux) et petits cadeaux étaient autant de façons d'étendre l'influence soviétique auprès des cadres de l'UNFM, qui devint la branche féminine du parti unique au Mali à partir de 1980. Les liens de parenté entre les candidates et les militantes actives de l'UNFM jouaient un rôle non négligeable dans le processus de sélection des boursières. D'autres enfin surent se saisir des enjeux géopolitiques et jouer de la concurrence entre l'urss et la Chine populaire (qui avait accru sa coopération avec le Mali dès le milieu des années 1960) pour appuyer leurs doléances personnelles. En 1984, Aminata Soumaré, secrétaire à l'extérieur de l'UNFM, menaça d'envoyer sa fille étudier en Chine si l'URSS l'obligeait à rentrer au Mali à la fin de sa formation comme le préconisaient les accords. L'argument fit mouche et la jeune femme fut autorisée à prolonger ses études en Union soviétique. Cette vision « patrimoniale » des bourses du CFS était implicitement partagée par les Soviétiques61 qui cherchaient à se rapprocher des Maliennes dites « influentes » ; un terme régulièrement employé dans la correspondance. C'est aussi à ce titre qu'ils proposaient des bourses « de maladie » aux dirigeantes de l'organisation féministe. Chaque année, une ou deux d'entre elles se rendaient pour un séjour de plusieurs semaines dans une des stations balnéaires ou thermales de l'URSS. La trajectoire de Nana Kadidia Diarra est caractéristique des possibilités d'ascension offertes par le diplôme soviétique (Ba Konaré 1993 : 190). Fille de commerçants de Djenné, la jeune femme partit en URSS après avoir obtenu son baccalauréat en 1966 ; elle obtint son diplôme d'État de docteure en médecine en 1972. De retour au Mali la même année, elle exerça à l'hôpital de Bamako avant de prendre la tête de différentes structures médicales de la capitale dans les années 1980. Au lendemain de la révolution de 1991, [Fatoumata Siré] créa l'Association pour la promotion et la défense des droits des femmes (apdf) qui articulait les combats syndicaux à des revendications plus larges en faveur des femmes : droit foncier, lutte contre les violences conjugales et l'excision, etc. La trajectoire militante de Fatoumata Siré entre ainsi en résonance avec le débat sur le rapport des élites africaines formées en URSS au marxisme. Rien dans son parcours ni dans ses discours ne reflète une quelconque proximité idéologique avec le communisme, contrairement aux militantes formées en France.
  2. C'est la vieille posture de l'Union Soviétique qui elle aussi n'avait pas de passé colonial en Afrique et pouvait se présenter comme le "gentil". https://www.franceculture.fr/emissions/l-esprit-public/la-politique-d-emmanuel-macron-au-sahel (19 décembre 2021) 56:01 Hubert Védrine : C'est très important de rappeler les liens de plusieurs de ces pays africains avec l'URSS puis la Russie. On pourrait rappeler la Guinée, même si ce n'est pas notre sujet d'aujourd'hui, on a rappelé Modibo Keita. C'est très important. Donc c'est plutôt, en effet, un retour. Et la Russie n'a pas disparu, contrairement à ce qu'avaient cru les Américains après la fin de l'URSS. Moi je ne pense pas que la priorité de la politique étrangère française en Afrique dans les années qui viennent, doive être de lutter contre l'influence russe. Il faut en tenir compte pour repenser la manière dont on est présent en dehors des aspects militaires, mais cela ne peut pas être l'objectif unique. Cela ne peut pas devenir une obsession centrale.
  3. Cela dit j'ai du mal à comprendre comment cette association s'est mise en situation de dépendre de dons de l'étranger ? N'aurait-il pas été plus prudent de leur part de limiter leur action à ce qu'ils peuvent faire avec un budget strictement limité à des dons de donateurs russes ?
  4. La France n'a rien réintroduit. Même durant la période de l'Azawad, les grandes villes du Nord restaient gérées par une bureaucratie, qui s'était mise à collaborer sous les ordres du pouvoir Azawadien, pour une bonne partie, et quelques défections, il est vrai. Mais la continuité bureaucratique s'est maintenue pour l'essentiel. C'est comme si on disait que "Les Américains ont réintroduit une administration en France" en 1944. Alors qu'il s'agit surtout d'un changement d'allégeance.
  5. https://www.bbc.com/russian/news-59743209 (24 décembre 2021) L'article sur la réhabilitation du nazisme (354.1 du code pénal) a été durci en avril 2021, peu après le procès d'Alexei Navalny pour diffamation envers le vétéran de la Seconde Guerre mondiale Ignat Artemenko. Elle prévoit notamment la responsabilité en cas d'"humiliation de l'honneur et de la dignité d'un ancien combattant" dans les médias ou sur Internet. La veille, on a appris que des agents du département de Smolensk du FSB ont arrêté Alexei Chervyakov, un résident de Safonovo. Le département régional du Comité d'enquête de la Fédération de Russie a déclaré qu'une affaire relevant de la partie 4 de l'article 354.1 du Code pénal de la Fédération de Russie (le même article que celui contre Yufeirov) avait été ouverte. Selon l'enquête, le suspect "dans l'une des communautés Internet" a diffusé des informations "exprimant un manque de respect évident envers la société" sur les jours de gloire militaire de la Russie liés à la défense de la patrie et des informations humiliant l'honneur et la dignité de l'un des vétérans. Cela a été découvert "sur la base des résultats de la surveillance des médias". La raison de la détention était les commentaires de Chervyakov sur un post de réseau social dans le groupe "overhearing Smolensk", qui faisait référence au fait que des graffitis avec le portrait d'un vétéran artilleur vont apparaître sur la façade d'une école à Smolensk, rapporte "Kommersant". Selon le journal, M. Chervyakov s'est impoliment interrogé sur l'utilité d'une telle image pour l'école, puis, dans le cadre d'une dispute avec d'autres utilisateurs, a "grossièrement modifié" les mots "héros" et "vétéran" (il a également critiqué le gouvernement russe et exprimé l'opinion que le "culte de la guerre" dans le pays est nuisible).
  6. C'est un peu l'affaire du chevalier de la Barre. Et ne respire pas franchement la modernité.
  7. https://www.midilibre.fr/2021/12/25/variant-omicron-la-protection-generee-par-la-3e-dose-en-chute-au-bout-de-10-semaines-vers-une-4e-injection-10012781.php Pour un schéma trois doses de vaccin Pfizer, la protection atteint 70 % et chute à 45 % dix semaines après la 3eme injection. Pour ceux qui ont reçu deux doses de Pfizer avant une 3eme dose de Moderna, l'efficacité culmine à 70-75 % pendant 9 semaines avant, elle aussi, de baisser. Pour ceux qui ont reçu deux doses d'AstraZeneca, l'immunité tombe que ce soit avec un "booster" Pfizer (de 60 à 35 %) ou un "booster" Moderna (de 60 à 45 %). Des informations confirmées par le P.-D.G. de BioNTech, qui a conçu le vaccin avec Pfizer : "Même les triples vaccinés sont susceptibles de transmettre la Covid-19. Il y aura une perte d'efficacité contre Omicron avec le temps... Nous sommes loin des 95 % d'efficacité que nous avions obtenus contre le virus initial", renchérit-il auprès de Futura Sciences. Le Midi Libre, reprend les infos de l'Indépendant, qui lui-même se base sur : https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1043807/technical-briefing-33.pdf Parmi ceux qui ont reçu un AstraZeneca, l'efficacité du vaccin était d'environ 60% 2 à 4 semaines après un rappel Pfizer ou Moderna, puis tombait à 35 % avec un rappel Pfizer et à 45 % avec un rappel Moderna, 10 semaines après le rappel. Parmi ceux qui ont reçu un traitement primaire Pfizer, l'efficacité du vaccin était d'environ 70 % après un rappel Pfizer, puis chutait à 45 % après 10 semaines ou plus, et est restée autour de 70 à 75% après un rappel Moderna jusqu'à 9 semaines après le rappel. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence en raison du faible nombre de cas et des biais possibles liés aux populations les plus exposées à Omicron (notamment les voyageurs et leurs contacts proches) qui ne peuvent être entièrement pris en compte.
  8. @Ciders Pour l'essentiel, oui. Par exemple la ville de Gao. Par exemple ce podcast : « Nous étions un mouvement pour la désobéissance civile. Le [inaudible] de Gao a utilisé les forces de sécurité et de défense contre nous les enseignants ». « Le dir CAP de Bourem a accepté de faire une convocation à l'un de nos camarades à Bourem. Il a répondu à l'appel. Il a été mis en garde à vue, après il a été relâché ». On peut contester la méthode. On peut contester cette façon de réprimer un mouvement de grève d'enseignants, mais cela confirme l'existence d'une administration malienne qui n'est pas fantômatique.
  9. @Ciders si la junte veut arguer de la récupération de sa souveraineté nationale Il me parait plus bénéfique pour la junte de poser en victime du néocolonialisme français, donc de laisser les Français s'embourber au Nord. @Ciders A moins bien sur qu'il ne soit acté que le "gouvernement" n'ait décidé d'abandonner toute la partie nord du pays. Le Nord n'est pas abandonné. Il est administré par le Mali, sécurisé par la France et la MINUSMA.
  10. @Ciders Pourquoi Wagner devrait-il aller au Nord, au contact avec les Touareg ?
  11. https://malijet.com/la_societe_malienne_aujourdhui/interview_mali/265257-le-ministre-des-affaires-etrangeres-de-la-federation-de-russie-s.html (14 décembre 2021) Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, se prononce sur la situation au Mali et en Libye dans l’interview, accordée à la chaîne de télévision égyptienne TeN TV Nous aidons le G5 Sahel. Ils forment actuellement des forces conjointes, qui sont en cours de mise en place. Au niveau bilatéral, nous fournissons aux pays de cette région les armements nécessaires permettant de renforcer leur capacité d'éradiquer la menace terroriste. Nous entraînons régulièrement les militaires de ces pays en Fédération de Russie, dans les établissements de notre ministère de la Défense, nous formons des casques bleus et des policiers. À l'heure actuelle, le Conseil de sécurité des Nations unies songe à faire participer l'Onu au soutien matériel des forces conjointes du G5 Sahel. Nos collègues occidentaux ne sont pas très enthousiastes à ce sujet. Question: Les déclarations du commandement des forces armées américaines expriment constamment des mises en garde contre toute présence militaire de la Russie dans les pays d'Afrique. Que pensez-vous de ces déclarations? Sergueï Lavrov: C'est une réflexion impériale, une absence du moindre respect envers d'autres pays qui est inhérente aux États-Unis et à la manière dont ils agissent dans le monde non seulement envers la Russie, mais aussi la Chine et d'autres États qu'ils qualifient d’adversaires et de rivaux. Ils parlent et traitent de la même manière leurs alliés. Comment a été réglé le problème de la vente de sous-marins nucléaires à l'Australie? Ils ont décidé et ils ont fait. À chaque occasion, la France déclare que la Russie "n'ose pas" apporter une aide militaire à un pays comme le Mali. Alors que le gouvernement malien a officiellement tout expliqué de manière assez détaillée. Le Premier ministre a exprimé à l'Assemblée générale des Nations unies ses préoccupations vis-à-vis du fait que face à la menace terroriste qui ne diminue pas, et grandit, le gouvernement français a décidé de réduire la mission Barkhane. En particulier, deux bases ont déjà été fermées dans le Nord du pays, où la situation est la plus grave, et une troisième sera fermée d'ici la fin de l'année. Bien évidemment, dans ces conditions, les autorités maliennes doivent chercher une compensation à cette démarche française. Avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, nous avons récemment parlé à nos homologues français au format "2+2". Nous les avons appelés à exclure les doubles standards dans la lutte contre le terrorisme. Si nous voulons tous aider l'Afrique, il faut le faire en unissant nos efforts et non par des tentatives de "jalonner" sa zone de responsabilité, "marquer" le territoire concerné sans laisser y entrer tous les autres. C'est une réflexion du XIXe siècle, même pas du dernier.
  12. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211224-communiqué-sur-wagner-au-mali-première-réaction-des-autorités-de-la-transition Les autorités ont dans un communiqué lu à la télévision national vivement démenti les « allégations de quelques partenaires » sur la présence de la société russe Wagner. https://www.liberation.fr/international/europe/le-mali-dement-tout-deploiement-de-mercenaires-du-groupe-russe-wagner-20211225_ZHX6F6SUT5HCNG6766TJADGPTE/ Le déploiement de mercenaires russes constitue jusqu’à présent une ligne rouge pour Paris. « On constate aujourd’hui sur place des rotations aériennes répétées avec des avions de transport militaire appartenant à l’armée russe, des installations sur l’aéroport de Bamako permettant l’accueil d’un chiffre significatif de mercenaires, des visites fréquentes de cadres de Wagner à Bamako et des activités de géologues russes connus pour leur proximité avec Wagner », avait indiqué une source gouvernementale française. https://www.lejdd.fr/International/Afrique/mali-la-junte-peut-elle-resister-a-la-pression-internationale-4084621 (25 décembre 2021) D'ailleurs, Paris ne brandit plus la menace d'un départ des soldats de Barkhane en cas de déploiement des mercenaires russes. Pour organiser des élections le 27 février, il [Goïta] a en effet jusqu'au 27 décembre pour signer un décret présidentiel portant convocation du collège électoral.
  13. Surprise, surprise, les journalistes du Monde avec l'AFP titrent "les talibans interdisent aux femmes de voyager seules" au lieu de "les talibans autorisent les femmes à voyager seules jusqu'à 72 km" comme on aurait pu s'y attendre : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/26/afghanistan-les-talibans-imposent-de-nouvelles-restrictions-aux-droits-des-femmes_6107334_3210.html Et ils ajoutent "ils ont imposé diverses restrictions aux femmes et aux filles, en dépit de promesses initiales selon lesquelles leur régime serait moins strict que durant leur premier règne (1996-2001)", au lieu de "conformément aux promesses initiales selon...". https://www.trtworld.com/asia/taliban-rules-out-trips-for-afghan-women-unless-escorted-by-male-relative-53024 Les droits des femmes avaient été sévèrement limités lors du précédent passage des talibans au pouvoir. Elles étaient alors obligées de porter la burqa qui couvre tout, ne pouvaient sortir de chez elles qu'avec un chaperon masculin et étaient interdites de travail et d'éducation. Et France 24, toujours à la pointe de la véracité factuelle, surenchérit d'un : "Aucun voyage pour les femmes afghanes, sauf si elles sont escortées par un parent masculin" : https://www.france24.com/en/live-news/20211226-no-trips-for-afghan-women-unless-escorted-by-male-relative-taliban
  14. https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/les-revoltes-du-bounty-vont-ils-disparaitre (24 décembre 2021) Île Pitcairn (à mi-chemin entre Tahiti et l'île de Pâques) : « Les enfants partent, les vieux meurent, et personne n'arrive ».
  15. On parle beaucoup de ce que la Russie exige, on parle moins de ce qu'elle peut offrir aux Américains dans le cadre de leur stratégie d'endiguement de la Chine : https://carnegiemoscow.org/commentary/83970 (2 mars 2021) [L'auteur du Longer Telegram publié par l'Atlantic Council] [1] écrit que "Séparer la Russie de la Chine à l'avenir est [crucial]. Laisser la Russie dériver pleinement vers l'étreinte stratégique de la Chine au cours de la dernière décennie restera comme la plus grande erreur géostratégique des administrations américaines successives". [1] https://www.atlanticcouncil.org/content-series/atlantic-council-strategy-paper-series/the-longer-telegram/
  16. https://www.wsj.com/articles/valdimir-putin-article-historical-unity-ukraine-russia-11626724284 (19 juillet 2021) Le président russe Vladimir Poutine est tout sauf conventionnel. La semaine dernière, il a publié un article de plus de 5 000 mots [1] qui passe en revue le dernier millénaire pour conclure que les Russes, les Biélorusses et les Ukrainiens partagent une histoire, une foi et un destin communs. Selon M. Poutine, les puissances occidentales ont tenté pendant des siècles de les séparer, mais ces efforts sont voués à l'échec. Il affirme que "le projet anti-Russie a été rejeté par des millions d'Ukrainiens" en Crimée, dans le Donbas et ailleurs. Le président russe estime qu'après des siècles de développement et d'échanges communs, l'économie ukrainienne ne peut tout simplement pas prospérer sans une intégration étroite avec la Russie. Sans son pays, l'Ukraine s'effondrera, malgré l'aide occasionnelle qu'elle reçoit de ses payeurs occidentaux, écrit M. Poutine. Même avant la pandémie, le produit intérieur brut par habitant de l'Ukraine était inférieur à 4 000 dollars. "C'est moins que dans la République d'Albanie, la République de Moldavie ou le Kosovo non reconnu". (Moscou ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie.) "Aujourd'hui, écrit M. Poutine, l'Ukraine est le pays le plus pauvre d'Europe." [1] http://en.kremlin.ru/events/president/news/66181 (12 juillet 2021) Les Russes, les Ukrainiens et les Biélorusses sont tous des descendants de l'ancienne Rus, qui était le plus grand État d'Europe. Les tribus slaves et autres réparties sur ce vaste territoire - de Ladoga, Novgorod et Pskov à Kiev et Tchernigov - étaient unies par une langue (que nous appelons aujourd'hui le vieux russe), des liens économiques, la domination des princes de la dynastie des Ruriks et, après le baptême de la Rus, la foi orthodoxe. Le choix spirituel fait par saint Vladimir, qui était à la fois prince de Novgorod et grand prince de Kiev, détermine encore largement nos affinités aujourd'hui. Le trône de Kiev occupait une position dominante dans la Rus antique. C'était la coutume depuis la fin du IXe siècle. La légende a retenu pour la postérité les paroles d'Oleg le Prophète à propos de Kiev : "Qu'elle soit la mère de toutes les villes russes." La partie nord-est de la Rus tombe sous le contrôle de la Horde d'Or mais conserve une souveraineté limitée. Les terres du sud et de l'ouest de la Russie font en grande partie partie du Grand-Duché de Lituanie, qui - de manière plus significative - est désigné dans les documents historiques comme le Grand-Duché de Lituanie et de Russie. Au XIVe siècle, l'élite dirigeante lituanienne s'est convertie au catholicisme. Au XVIe siècle, elle a signé l'Union de Lublin avec le Royaume de Pologne pour former l'union polono-lituanienne. La noblesse catholique polonaise a reçu des propriétés foncières et des privilèges considérables sur le territoire de la Rus. Conformément à l'Union de Brest de 1596, une partie du clergé orthodoxe de Russie occidentale se soumet à l'autorité du pape. Le processus de polonisation et de latinisation a commencé, évinçant l'orthodoxie. En conséquence, aux 16-17e siècles, le mouvement de libération de la population orthodoxe gagne en force dans la région du Dniepr. Les événements de l'époque de l'hetman Bohdan Khmelnytsky ont marqué un tournant. Ses partisans luttèrent pour obtenir l'autonomie vis-à-vis du Commonwealth polono-lituanien. Au cours de la longue guerre entre l'État russe et le Commonwealth polono-lituanien, certains des hetmans, successeurs de Bohdan Khmelnytsky, se "détachent" de Moscou ou cherchent le soutien de la Suède, de la Pologne ou de la Turquie. Mais, encore une fois, pour le peuple, c'était une guerre de libération. Elle se termine par la trêve d'Andrusovo en 1667. L'issue finale a été scellée par le traité de paix perpétuelle en 1686. L'État russe a incorporé la ville de Kiev et les terres situées sur la rive gauche du Dniepr, y compris la région de Poltava, la région de Tchernigov et Zaporozhye. Leurs habitants sont réunis avec la majeure partie du peuple orthodoxe russe. Ces territoires sont appelés "Malorossia" (Petite Russie). Le nom "Ukraine" était plus souvent utilisé dans le sens du mot vieux russe "okraina" (périphérie), que l'on retrouve dans des sources écrites du 12e siècle, faisant référence à divers territoires frontaliers. Et le mot "Ukrainien", à en juger par les documents d'archives, désignait à l'origine les gardes-frontières qui protégeaient les frontières extérieures. Les Malorusses ont contribué à bien des égards à la construction d'un grand pays commun - son statut d'État, sa culture et sa science. Ils ont participé à l'exploration et au développement de l'Oural, de la Sibérie, du Caucase et de l'Extrême-Orient. D'ailleurs, pendant la période soviétique, les Ukrainiens ont occupé des postes importants, y compris les plus élevés, à la tête de l'État unifié. Il suffit de dire que Nikita Khrouchtchev et Leonid Brejnev, dont la biographie du parti était le plus étroitement associée à l'Ukraine, ont dirigé le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) pendant près de 30 ans. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à la suite des guerres avec l'Empire ottoman, la Russie a incorporé la Crimée et les terres de la région de la mer Noire, qui sont devenues connues sous le nom de Novorossiya. Elles furent peuplées de personnes originaires de toutes les provinces russes. L'incorporation des terres russes occidentales dans l'État unique n'est pas seulement le résultat de décisions politiques et diplomatiques. Elle était sous-tendue par une foi commune, des traditions culturelles partagées et - je tiens à le souligner une fois de plus - une similitude linguistique. Ainsi, dès le début du XVIIe siècle, l'un des hiérarques de l'Église uniate, Joseph Rutsky, a communiqué à Rome que les habitants de la Moscovie appelaient les Russes de l'union polono-lituanienne leurs frères, que leur langue écrite était absolument identique et que les différences dans la langue vernaculaire étaient insignifiantes. Il a fait une analogie avec les habitants de Rome et de Bergame. Il s'agit, comme nous le savons, du centre et du nord de l'Italie moderne. De nombreux siècles de fragmentation et de vie au sein de différents États ont naturellement entraîné des particularités linguistiques régionales, qui ont donné lieu à l'apparition de dialectes. La langue vernaculaire a enrichi la langue littéraire. Ivan Kotlyarevsky, Grigory Skovoroda et Taras Shevchenko ont joué un rôle énorme à cet égard. Leurs œuvres constituent notre patrimoine littéraire et culturel commun. Taras Shevchenko a écrit de la poésie en ukrainien et de la prose principalement en russe. Les livres de Nikolay Gogol, patriote russe et natif de Poltavshchyna, sont écrits en russe, truffés de dictons et de motifs populaires malorusses. Comment ce patrimoine peut-il être divisé entre la Russie et l'Ukraine ? Et pourquoi le faire ?
  17. https://www.politico.eu/article/ireland-brexit-trade-britain-northern-ireland/ (21 décembre 2021) Les entreprises grand-bretonnes perdent leurs parts de marché en Irlande du Sud, les entreprises nord-irlandaises en gagnent.
  18. Ce qui pose problème pour la Russie ce n'est pas abstraitement que l'Ukraine possède ou non le badge officiel "membre de l'OTAN", c'est qu'elle obtienne concrètement les capacités militaire équivalentes à celles d'un membre de l'OTAN y compris sans avoir la carte de membre du club.
  19. https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20211222-covid-19-israël-va-proposer-une-quatrième-dose-de-vaccin-aux-plus-de-60-ans Israël va proposer une quatrième dose de vaccin aux plus de 60 ans
  20. Le trône du chrysanthème vacille, la révolution est proche : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/22/au-japon-mcdonald-s-reduit-ses-portions-de-frites-pour-eviter-la-penurie_6107039_3210.html Au Japon, McDonald’s réduit ses portions de frites pour éviter la pénurie L’entreprise précise avoir pris cette mesure pour permettre à tous les consommateurs de pouvoir commander des frites, malgré les difficultés d’approvisionnement en pommes de terre liées à la pandémie et aux inondations au Canada.
  21. Le commerce refonctionnait entre la France et l'Allemagne. La frontière était ouverte. Le courrier passait. Les relations diplomatiques étaient rétablies. La France avait payé rubis sur l'ongle les réparations de guerre. Que veux-tu de mieux ?
  22. Cela les obligerait à se parler, comme le Brésil et le Paraguay pour le barrage d'Itaipu. Et comme pour les affaires de transit de gaz.
  23. Il y a aussi le désir de déboulonner le peu de législation de protection de la vie privée pour pouvoir collecter les données "aussi bien que les Chinois".
  24. https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/21/l-union-europeene-fait-elle-preuve-de-la-meme-naivete-avec-le-vietnam-qu-avec-la-chine-il-y-a-vingt-ans_6106910_3232.html « L’Union européene fait-elle preuve de la même naïveté avec le Vietnam qu’avec la Chine il y a vingt ans ? »
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