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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Elle n'était pas du tout en berne. En juillet 2013, elle était de 60%. En juillet 2014 elle était estimée à 85%. Source : Tony Brenton et John Lough EU-Russia-EvidenceFINAL.pdf p. 50. On peut aussi penser que la population russe lui a su gré d'avoir organisé et réussi les jeux olympiques d'hiver de Sochi. En disant « il a bien joué le coup » j'ai peur que l'on donne du poids à la thèse d'une préméditation. Je ne pense pas qu'elle soit vraie. Lukyanov reprend l'intitulé d'une question qu'on lui pose en approuvant ainsi cette formulation que les Russes « se sont réveillés trop tard » à l'été 2013 : (EU-Russia-EvidenceFINAL.pdf p. 122) parce qu'ils croyaient que les négociations entre l'UE et l'Ukraine étaient bloquées définitivement par l'exigence européenne de libérer Tymochenko, inacceptable pour Ianoukovitch. Ainsi donc on a affaire, d'un côté à des Occidentaux "somnambules" (d'après les conclusions des Lords) et de l'autre à des Russes endormis qui se "réveillent trop tard" (Lord Jopling et Lukyanov). C'est donc un accident comme lorsque deux trains foncent l'un dans l'autre (accident ferroviaire de Zoufftgen etc...) sans que les signaux d'alarme sonnent assez vite. Cette explication est malheureusement très décevante pour les gens qui ont un coeur d'enfant et préfèrent les fables avec des gentils et des méchants.
  2. http://www.parliament.uk/business/committees/committees-a-z/lords-select/eu---foreign-affairs-defence-and-development-policy-sub-committee-c/news/eu-russia-report-publication/ (20 février 2015) L'Union Européenne et la Russie : avant et au-delà de la crise en Ukraine Rapport de la Chambre des Lords : 123 pages + 385 pages de pièces à convictions (auditions et témoignages écrits) Principales conclusions Période précédant la crise en Ukraine : Il y a eu un élément de marche somnambule vers la crise en Ukraine, et les institutions européennes et les États membres ne l'ont pas vue venir. La commission a constaté que l'absence de contrôle politique était flagrante. Sanctions : L'UE devrait les renouveler et les durcir à court terme s'il n'y a pas de progrès sur le protocole de Minsk et si la situation dans l'est de l'Ukraine continue de se détériorer. Dans ces circonstances, l'UE devrait viser le cercle intérieur du président Poutine et élargir les sanctions au secteur financier. Toutefois, dans le long terme, les sanctions sont préjudiciables aux intérêts de l'UE et la suppression progressive des sanctions devrait faire partie de la position de négociation de l'UE. Rôle du Royaume-Uni : La commission a trouvé que le Foreign Office avait perdu de son expertise et de sa capacité d'analyse sur la Russie et la région, et que le Royaume-Uni et d'autres États membres étaient incapables de lire les événements sur le terrain et d'offrir une réponse faisant autorité. Le gouvernement doit revoir la façon dont il peut recouvrer ces compétences. Ukraine : La reconstruction de l'Ukraine a besoin de beaucoup plus de fonds que ceux qui ont déjà été engagés. Cependant, le déboursement des fonds doit être assorti de conditions de réforme, comme la lutte contre la corruption.
  3. Je ne soutiens pas le régime nord-coréen, mais je suis défavorable à un effondrement brutal de ce régime. Les Sud-Coréens ont beaucoup étudié la réunification allemande et ils ont fait leurs calculs. Parce que l'Allemagne de l'Ouest est plus grande et plus riche que la Corée du Sud, et compte tenu des différences entre l'Allemagne de l'Est et la Corée du Nord, ils ont abouti à la conclusion qu'ils n'avaient pas les moyens de financer une réunification rapide de la Corée comme l'a fait l'Allemagne. Ce qu'envisagent donc les Coréens du Sud est une réunification par étapes en ménageant une transition longue, avec la coopération du régime Nord-Coréen qui accepterait progressivement de changer. Kim Dae Jung disait qu'il fallait au minimum une quinzaine d'années, dans le meilleur des cas où les Nord-Coréens seraient très coopératifs, pour aboutir à une unification juridique.
  4. http://www.theguardian.com/books/2015/feb/19/frontline-ukraine-crisis-in-borderlands-richard-sakwa-review-account (19 février 2015) Le journaliste, ancien correspondant du Guardian à Moscou, recense et encense le livre "Frontline Ukraine : crisis in borderlands" de Richard Sakwa, professeur à l'université du Kent, selon qui la catastrophe ukrainienne est la rencontre de trois crises : 1°) conflit entre vision "moniste" monoculturelle de l'Ukraine (ukrainophonie et vision de l'histoire ukrainienne comme victime des régimes tsariste et soviétique) et vision pluraliste multiculturelle. 2°) conflit entre vision gorbatchévienne où la fin de la guerre froide est la rencontre de partenaires égaux, et vision - j'hésite sur l'adjectif : clintonienne ? - où la fin de la guerre froide est la victoire de l'Occident sur le bloc de l'est, avec un vainqueur et un perdant. 3°) crise de l'Europe incapable de rester fidèle à son inspiration originelle d'étendre au continent les principes de la réconciliation franco-allemande.
  5. Mon post ? C'est un bien grand « mon », vu que les droits d'auteur reviennent à 95% à Scott Snyder du Council on Foreign Relations, lorsque je me contente de résumer et traduire en français et de relever les points qui me paraissent les plus percutants. Je viens de remarquer aussi que cela forme un excellent contraste avec le message de ZX en haut de cette page (3 janvier 2015) "Kim Jong-un : Y a-t-il un pilote dans l'avion ?" qui vient après l'épisode de la disparition mystérieuse où l'on avait plutôt l'impression que la réponse, évidente était "non". Mais quand on a lu Scott Snyder, on se dit que la réponse n'est pas si évidente. Mon but ? essayer de fouiller les questions et ne pas se contenter de réponses trop simples.
  6. http://nationalinterest.org/blog/the-buzz/north-koreans-are-no-longer-starving-12275 (18 février 2015) L'agriculture nord-coréenne va bien. Donc quand Obama a dit, dans le cadre de la polémique sur la cyberattaque de Sony, que "ce pays n'est même pas capable de nourrir sa propre population", et que "à terme, ce régime va s'effondrer", c'était du dénigrement gratuit, ou une information périmée. Ce retour à la normale de la situation alimentaire est confirmé par le dernier rapport de la FAO publié il y a quelques jours, qui comptabilise les récoltes, les achats et les dons russes et chinois de céréales. On peut penser que l'agriculture a bénéficié ces dernières années de quelques gains de productivité, et de réformes introduites par Kim Jong-Un. De façon générale, l'économie nord-coréenne parait stable ou en légère croissance.
  7. http://www.msnbc.com/rachel-maddow-show/scott-walker-trips-the-search-truth (9 février 2015) et http://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/the-declining-respect-the-search-truth-12273 (17 février 2015) Pour rester dans le thème des universités, il y a une polémique assez intéressante à propos de l'Université du Wisconsin. Le gouverneur de l'État, Scott Walker, a voulu diminuer le budget affecté à cette université, ce qui est une chose controversée, mais relativement banale. Ce qui l'est moins, c'est qu'il a voulu en même temps modifier les principes fondamentaux de l'université, en particulier en supprimant de ces principes « la recherche de la vérité », qu'il remplace par « assurer les besoins de main d'oeuvre de l'État ». L'idée, c'est que si les professeurs passaient moins de temps à « rechercher la vérité », ils en auraient plus pour enseigner, et qu'on peut ainsi assurer les mêmes cours avec moins de professeurs et diminuer les dépenses en conséquence. Face à la polémique, Scott Walker a rétropédalé. On retrouve un peu le débat qu'il peut y avoir ailleurs sur les subventions pour la recherche fondamentale contre celles pour la recherche appliquée. Dans une démocratie, il est plus facile pour les responsables politiques de subventionner la recherche appliquée qui produit des résultats concrets qu'ils peuvent montrer aux électeurs que la recherche fondamentale qui ressemble plus à une dépense à fonds perdus. Pour Paul Pillar il y a aussi un lien à faire avec les autres maltraitances de la vérité : les cinéastes d'hollywood qui font des films historiques qui maltraitent la vérité historique, et l'administration Bush qui se croyait "non basée sur la réalité". J'ajouterais : une administration Bush qui a singulièrement maltraité la recherche de la vérité des programmes d'armes de destruction massive de Saddam Hussein, ou qui a produit le discours sur "l'axe du mal".
  8. http://www.franceculture.fr/emission-les-enjeux-internationaux-kosovo-comment-expliquer-l-explosion-d%E2%80%99un-exode-massif-10-de-la-p (17 février 2015) Le titre de l'émission est « Kosovo. Comment expliquer l'explosion d’un exode massif ? (10% de la population !) ». Thierry Garcin : Comment va le Kosovo, sur tous les plans, [notamment] le plan politique ? Jean-Arnault Dérens : Très très mal, et c'est pour cela que la population part massivement depuis six semaines (...) Le Kosovo va extrêmement mal, sur le plan économique la situation est catastrophique (...) Durant six mois il n'y a pas eu de formation du gouvernement parce que la coalition des partis d'opposition qui s'était formée déplaisait aux protecteurs internationaux du Kosovo, au cartel des ambassadeurs qui continuent d'administrer de fait le Kosovo, qui malgré son indépendance proclamée il y a sept ans le 17 février 2008 demeure toujours très largement un protectorat qui ne dit pas son nom. TG : Pourquoi y a-t-il tant de Kosovars qui partent vers l'union européenne ? JAD : Il se passe quelque chose de totalement inédit depuis le début de l'année, depuis la fin du mois de décembre qui est le départ massif de peut-être cinquante voire cent à cent-cinquante mille personnes, c'est à dire entre cinq et peut-être dix pour cent de la population du pays qui a fui en à peu près deux mois. (...) Les gens qui partent ne sont pas que les chômeurs, même s'il y a 50% ou plus de chômeurs. Il y a des gens qui ont un emploi qui partent. Il y a des entreprises qui se retrouvent du jour au lendemain à ne plus avoir d'employés. Dans certains endroits il y a le chef de la police qui est parti, des fonctionnaires qui s'en vont, comme s'il y avait une rumeur folle qui disait voilà : il faut partir, il faut partir tout de suite. Le problème économique c'est aussi que pas mal de personnes vendent leurs biens, beaucoup comptent sur des économies qu'ils pourraient avoir ou sur l'aide de parents déjà établis en Europe occidentale mais certains vendent tout. Dans des régions rurales comme celle de Podujevo par exemple, les gens vendent des terres, vendent des maisons, vendent des tracteurs. Or qu'est-ce qui va se passer ? [ils vont être rapatriés au Kosovo soit immédiatement s'ils se font prendre à la frontière serbo-hongroise, soit au bout de six mois, à la fin du traitement de leur demande d'un statut de réfugié en Allemagne qui leur sera le plus souvent refusé]. Les gens qui ont tout vendu vont revenir encore plus pauvres qu'ils n'étaient. Ils ne vont plus retrouver leurs biens.
  9. J'avais signalé un article du 30 janvier sur deux autres généraux russe et ukrainien en charge du contrôle du cessez-le-feu : général Rozmaznin côté ukrainien et général Vyaznikov côté russe : Le rôle des deux généraux russes Rozmaznin et Lentsov est confirmé par ce message du chef de la mission de l'OSCE : https://www.facebook.com/oscesmmu/posts/434389906712720 Lentsov et Askarov sont mentionnés tous deux avec le grade de "lieutenant général" ici : http://www.osce.org/ukraine-smm/130641 (8 décembre 2014)
  10. http://videos.tf1.fr/infos/l-invite-politique-guillaume-durand/l-invite-politique-de-guillaume-durand-francois-fillon-8560119.html (6 février 2015) Guillaume Durand reçoit François Fillon, Député de Paris et ancien Premier ministre, sur LCI en partenariat avec Radio Classique : GD : Commençons par l'étranger. Il y a ce voyage. Vous avez, il y a une quinzaine de jours, demandé qu'on réexamine les alliances parce que la situation mondiale est extrêmement grave [1]. Est-ce que vous considérez que le voyage Merkel-Hollande est un voyage qui intervient trop tard ? Ou pas ? FF : En tout cas c'est mieux maintenant que pas du tout. Cela fait des mois et des mois que je répète inlassablement que monsieur Hollande et madame Merkel doivent prendre une initiative vis à vis de la Russie car je considère qu'il n'y a aucune fatalité à ce que nous entrions progressivement en guerre avec la Russie, ce qui est au fond le scénario qui est en train de s'écrire devant nous... GD : Ben c'est la menace, hein ! FF : ... et auquel on assiste impuissant, je vais même aller plus loin : que l'on contribue à alimenter par des postures morales, des jugement qu'on porte sur le fonctionnement politique de la Russie, qui sont en train de créer un état d'esprit, un climat qui est absolument désastreux pour les intérets de l'Europe. GD : Est-ce que la menace de guerre que vous venez d'évoquer est réelle à partir du moment où les Américains sont prêts à livrer des armes - parce qu'ils soutiennent ce voyage mais en même temps ils veulent livrer des armes ? FF : Depuis le début les Américains mènent une politique qui est très mauvaise s'agissant de l'Ukraine et de la Russie. Les Américains se sont réinventés un adversaire : Poutine, la Russie, qui est un adversaire virtuel, qui n'a aucune espèce de réalité : la Russie ne menace en rien les intérets des Etats-Unis. GD : Sauf qu'ils réagressent l'Ukraine : ils ont annexé la Crimée et... FF : Il faut quand même remettre les choses à leur place. Pourquoi est-ce que nous sommes dans cette situation ? Premièrement parce qu'on a laissé entendre que l'Ukraine pourrait adhérer à l'OTAN. C'est à dire : on a laissé entendre que l'alliance conçue contre la Russie, contre l'Union Soviétique, pouvait aller le plus près possible des frontières russes. Deuxièmement, parce que l'Europe... GD: C'est aussi notre responsabilité, ça. FF : Oui bien sûr. Enfin, la France a toujours été contre, mais je pense qu'on ne l'a pas dit assez fort. La deuxième chose qu'on a faite, c'est qu'on a laissé entendre qu'un jour l'Ukraine pourrait entrer dans l'Union Européenne, ce qui consiste à dire à la Russie qu'on lui dénie le droit d'avoir, au fond, une zone d'influence économique et s'agissant de l'Ukraine, c'est quand même un pays qui est peuplé pour une large partie de Russes, et qui est à l'origine de la Russie historique. Et enfin, troisièmement, on a signé un accord - et c'est cela qui avait, je vous le rappelle, déclenché les hostilités, un accord exclusif entre l'Union Européenne et l'Ukraine, alors qu'on refuse de signer un accord de coopération économique avec la Russie depuis des années et des années parce qu'il est bloqué par un certain nombre de pays d'Europe de l'est. Donc, bien entendu, la réaction de Poutine est une réaction qui est inacceptable sur le plan du droit international... GD : Quand même ! FF : ...mais enfin nous, on a nos propres responsabilités... GD : Je vous dis « quand même ! » parce qu'il y a beaucoup de gens qui considèrent que c'est lui l'agresseur dans cette affaire... FF : Eh bien ils ont tort. Je considère, moi, que nous n'avons pas fait ce que nous aurions dû faire pour contenir la Russie dans une relation pacifique avec l'Europe. Vous savez quand on a décidé que le Kosovo deviendrait indépendant, ce qui était une violation du droit international, comme l'annexion de la Crimée d'une certaine façon, Poutine était très fâché, les Russes étaient très fâchés, mais enfin, ils n'ont pas sorti les armes pour l'empêcher. Quand on a voulu combattre Kadhafi en Libye, on a un peu forcé la main de la Russie pour obtenir son accord au Conseil de Sécurité. Quand les Russes et les Géorgiens en sont venus aux armes en 2008, Nicolas Sarkozy est allé sur place et on a obtenu de Poutine qu'il se retire. GD : Donc ce voyage a une chance de marcher ? FF : Je pense qu'il a une chance de marcher. En tout cas il fallait le faire. Si on ne l'avait pas fait on aurait été coupable de laisser s'installer une situation d'extrême danger pour l'Europe. Cela veut dire que la France et l'Allemagne reprennent la main. GD : Donc vous donnez quitus à François Hollande de cette initiative... FF : ...absolument, absolument. Je dis seulement qu'elle vient tard et qu'il aurait été beaucoup plus facile d'obtenir des concessions de Poutine il y a six mois ou il y a un an qu'aujourd'hui. GD : Nous allons faire appel à notre mémoire commune c'est à dire la mienne, la vôtre et celle de ceux qui nous regardent ce matin. Vous vous souvenez de l'affaire du petit télégraphiste, tout le monde s'en souvient. Soixante-dix-neuf, les Russes entrent en Afghanistan, Quatre-vingt, Valéry Giscard d'Estaing croit avoir obtenu de Leonid Brejnev la possibilité qu'ils se retirent, et en fait le fameux télégramme [2] d'où la phrase de Mitterrand le petit télégraphiste, était un leurre absolu, donc est-ce que nos deux amis, si je puis dire, François Hollande et Angela Merkel ne sont pas partis pour se faire avoir, c'est à dire revenir avec un cessez-le-feu qui sera brisé trois semaines plus tard ? FF : D'abord, la comparaison entre la Russie et l'Union Soviétique n'a pas de sens. La comparaison entre l'Afghanistan et la situation aujourd'hui en Ukraine n'a pas de sens. GD : Pardonnez-moi, on peut se faire promener dans cette affaire... FF : Je vous rappelle quand même que la Crimée est à 90% peuplée de Russes ce qui n'était pas tout à fait le cas de l'Afghanistan, donc voilà. Quel est le risque qui court ? Le risque qui court c'est que - comment dirais-je ? - Poutine leur oppose une fin de non recevoir. Ma conviction c'est que si François Hollande et Angela Merkel vont à Moscou c'est qu'ils ont quelques - comment dirais-je ? - quelques assurances qu'il y a une volonté de la part de Vladimir Poutine d'aller vers un accord. GD : Il semblerait d'ailleurs qu'il y a un émissaire qui est venu avant que ce voyage ne démarre, pour qu'il soit un petit peu organisé. [1] http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/01/21/pour-francois-fillon-il-faut-elargir-les-alliances-face-a-la-menace-djihadiste_4560100_823448.html [2] Guillaume Durand se trompe : il n'y a pas eu de télégramme. François Mitterrand a utilisé l'image du « petit télégraphiste » pour symboliser le rôle de messager de Valéry Giscard d'Estaing faisant un voyage à Varsovie pour rencontrer Brejnev, suivi, j'imagine, d'une déclaration à la presse où il transmet au monde le résultat de cet entretien avec Brejnev. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1981#Campagne_de_Giscard_d.27Estaing
  11. Certaines universités américaines sont aussi des foyers de mouvements anti-militaristes fervents. Par exemple en tapant deux ou trois mots clefs dans Google je trouve la page suivante : http://www.nonviolentworm.org/TeachWarNoMore/40YearHistoryOfNonviolentResistanceToMilitaryAtMarquette qui résume l'histoire, depuis la guerre du Vietnam, du mouvement des étudiants de l'Université Marquette opposés à la présence au sein de cette université d'une formation "Reserve Officers Training Corps" (ROTC). Leur principal argument consiste à dire que cette formation n'a pas sa place dans une université privée et religieuse, et que ce type de militarisme et d'embrigadement est contraire à leur religion.
  12. D'après ce que dit l'article, en réalité les pays abandonnent déjà des pans entiers de leur défense actuellement pour des raisons budgétaires. Et l'Allemagne pense que son idée permettrait d'enrayer ce phénomène (j'avoue ne pas avoir bien compris pourquoi : est-ce à cause de "gains de productivité" qu'on obtient en regroupant ?). On a vu passer dans l'actualité le cas de la surveillance des côtes britanniques :
  13. Il y a un autre article sur le même sujet ici : http://www.ttu.fr/europe-de-la-defense-une-vision-allemande/ (29 octobre 2013) L’Allemagne devrait, une fois de plus, proposer son concept de “framework nation” (nation cadre). Une idée qui n’est pas nouvelle puisque sous l’angle opérationnel, elle a été mise en pratique depuis une vingtaine d’année en Bosnie et ailleurs. Mais la nouveauté dans la “vision” proposée par Berlin réside dans l’application de ce concept sur le plan capacitaire, débouchant directement sur l’équipement des forces.
  14. http://www.swp-berlin.org/publikationen/kurz-gesagt/kosovo-braucht-einen-beschaeftigungspakt-mit-der-eu.html (12 février 2015) Pour comprendre la fuite/refuge de masse des Albanais du Kosovo vers l'Europe... commence l'auteur de l'article, ce qui sous-entend que c'est une réalité que le lecteur est censé déjà connaître et qu'il n'a pas besoin de précisions ou de chiffres à ce sujet. Pour le comprendre, il faut regarder les chiffres de la pauvreté : 17% de la population est en "pauvreté extrême" établie à moins de 0.94€ par jour, et 45% en "pauvreté absolue" à moins de 1.42€ par jour. Chômage : 40% Chômage des jeunes : 70% Le sous-développement du Kosovo n'est pas nouveau : il date de la période ottomane. Comme remède, l'auteur préconise une politique européenne de formation des travailleurs et de migration régulée vers l'UE. D'autre part il consacre tout un paragraphe à la corruption et à la "culture de l'impunité" qui constituent l'autre co-facteur du sous-développement.
  15. http://www.swp-berlin.org/fileadmin/contents/products/comments/2014C52_mjr_mlg.pdf (décembre 2014) L'Allemagne a proposé le concept de "nation cadre" notamment au dernier sommet de l'OTAN. Cela consiste à ce qu'un grand pays prenne sous son aile des petits pays pour former des "grappes" (cluster) cohérentes. Aujourd'hui les petits pays ne peuvent plus être compétents dans tous les domaines et doivent au contraire se concentrer sur quelques domaines où ils seront compétents et complémentaires avec d'autres. D'autre part les Etats-Unis ont dit qu'ils n’assureraient plus désormais que 50% de chaque capacité de l'OTAN. Donc l'Europe doit s'organiser pour assurer les 50% restants.
  16. Je trouve qu'on voit moins ces temps-ci à la télévision les grandes expertes de l'Ukraine, de préférence blondes aux yeux bleus nous vantant les mérites de la révolution de Maïdan, et faisant sentir en filigrane (mais c'est peut-être moi qui surinterprète) à quel point l'aide à l'Ukraine doit passer devant tous les autres intérets de la France (et les intérets des maïdanistes devant ceux des non-maïdanistes), mais je ne regarde peut-être pas les bonnes émissions : Ioulia Shukan : source : http://www.franceculture.fr/personne-ioulia-shukan Alexandra Goujon : source : http://www.france5.fr/emissions/c-a-dire/diffusions/18-03-2014_222449 Orysia Lutsevych : source : http://www.chathamhouse.org/about-us/directory/181411 Ou encore pour nous vanter les mérites du leadership américain, en provenance directe du German Marshall Fund : Alexandra De Hoop Scheffer : source : http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-barack-obama-reelu-president-des-etats-unis-quelles-consequences-pour-le-reste-d
  17. http://foreignpolicy.com/2015/02/16/musharraf-admits-that-pakistani-proxies-fought-in-afghanistan-so-what-does-that-tell-us-about-where-pakistan-is-today/ (16 février 2015) Pervez Musharraf a dit dans une interview publiée vendredi par le Guardian que le Pakistan avait soutenu des combattants Afghans se battant contre le président Karzaï. Les relations du Pakistan avec le président Ghani sont meilleures qu'avec Karzaï. La Chine a reçu une délégation de Talibans en novembre et propose des pourparlers.
  18. http://foreignpolicy.com/2015/02/16/british-plans-for-nuclear-power-spark-european-fight-edf-hinkley-subsidies/ (16 février 2014) L'Autriche menace de faire appel auprès de la Cour Européenne de Justice contre la décision de la Commission Européenne de valider les subventions du gouvernement britannique en soutien à la construction et l'exploitation de la tranche C de la centrale nucléaire d'Hinkley Point. Elle a jusqu'au 16 mars pour le faire.
  19. http://www.ifri.org/fr/publications/editoriaux/chroniques-americaines/californie-laboratoire-de-depolarisation (9 décembre 2014) Comment va la Californie ? Si vous savez déjà comment marche l'économie, quel pourcentage de blancs non hispaniques votent aux élections et quelles réformes du code électoral ont été promulguées en 2010, ne cliquez pas sur le lien : ce sont juste quelques généralités.
  20. http://www.bbc.com/news/uk-31496933 (16 février 2015) Le précédent directeur (jusqu'en novembre 2014) du MI6, John Sawers, s'est exprimé lors d'une conférence. Toute tentative de pays occidentaux d'armer l'ukraine pourrait conduire à une escalade sur le terrain et même à des attaques cybernétiques. « Nous avons des milliers de morts en Ukraine. Nous pourrions commencer à en avoir des dizaines de milliers, et puis quoi ? » « La crise pourrait aboutir en Ukraine à un nouveau conflit gelé invalidant, se prolongeant longtemps dans le futur », a-t-il averti, « c'est un résultat consternant pour les Ukrainiens, mais cela pourrait être le résultat atteignable le moins mauvais ».
  21. http://www.ifri.org/fr/publications/editoriaux/chroniques-americaines/hillary-clinton-presse-vers-une-reconciliation (janvier 2015) Les rapports entre Hillary Clinton et la presse n'ont jamais été très bons. Sauf le moment où la presse Murdoch la soutenait pour son deuxième mandat de sénatrice, la presse conservatrice assez logiquement est son adversaire, et la presse libérale est souvent en décalage car plus libérale, plus à gauche qu'elle. Une étude avait montré que durant la campagne de 2008 le nombre d'articles négatifs sur elle était beaucoup plus important que sur Obama. La campagne de promotion de son dernier livre ne s'est pas très bien passée et en ce moment elle est plutôt en retrait, s'exposant peu.
  22. http://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2015-02-04/ukraine-chances-a-visa-free-regime-eu (4 février 2015) Article sur l'avancement du projet d'établissement d'un régime de voyage dans l'UE sans visa pour les Ukrainiens. La condition la plus facile à remplir est la création de passeports biométriques qui sont en bonne voie. Ensuite, l'UE réclame un renfort de la lutte contre la corruption, avec notamment une diminution de l'immunité des juges et des parlementaires et une réforme du code de procédure pénale, ce qui est plus délicat. Enfin cela ne peut aboutir que par une décision souveraine et consensuelle de tous les Etats membres de l'UE qui se préoccupent d'un éventuel afflux d'immigrés ukrainiens, ou d'un afflux de délinquants et d'un traffic d'armes. Dans l'état actuel de guerre civile, ce serait sans précédent que l'UE accorde un régime sans visa à un pays en guerre. L'auteur indique qu'on peut relativiser ces craintes en observant actuellement les flux d'immigrés Ukrainiens en Pologne, principal pays de l'UE concerné. Il note que les Donbassiens qui fuient les combats émigrent principalement en Russie et n'ont pas de réseaux d'immigration avec l'UE. Le projet de création d'une sorte de rideau de fer censé isoler hermétiquement les zones séparatiste est mis en avant comme solution miracle. Les éventuels flux de déserteurs fuyant la conscription sont une inconnue.
  23. http://www.revue-etudes.com/archive/article.php?code=890 (juin 2004) Article écrit il y a dix ans par Jean-Louis Bourlanges sur l'élargissement de l'UE. Cela n'a pas pris une ride. Il explique qu'il y a deux possibilités : une Europe très voire trop étendue (overstretched) et faible, ce qu'il appelle l'Europe tout court, et d'autre part ce qu'il appelle "l'union" qui est une communauté resserrée à quelques membres et qui est une Europe puissance. Peuples et dirigeants sont comme frappés de stupeur devant l’étendue des chantiers qui s’ouvrent aux élargisseurs : après les Balkans, la Turquie ; après la Turquie, l’ensemble des Etats du Maghreb et du Proche-Orient ; après la Pologne, l’Ukraine et la Biélorussie ; puis, sans doute au titre du regroupement des familles, la Russie elle-même. Sans bornes, sans frontières, sans rivages, l’Union européenne, telle qu’elle se dessine au seuil du xxie siècle, menace d’autant plus sérieusement de se dissoudre dans la communauté internationale que celle-ci lui doit l’essentiel de ses valeurs, et que se perdre en elle, c’est aussi pour les Européens rester fidèles à ce qu’il y a de meilleur en eux : l’aspiration à la paix et au droit, à la sécurité collective et à la coopération multilatérale.
  24. Je vois qu'on reparle des pays baltes dans le fil "Ukraine 3", donc j'ouvre un fil dédié pour ne pas être hors sujet. J'ai l'impression qu'il y a une différence importante entre l'Ukraine et les pays baltes quant à la relation entre ces pays et la Russie. J'ai l'impression que pour une immense majorité de Russes, il est clair que les pays baltes ne sont pas la Russie et que les hommes et les femmes baltes ne sont pas des Russes. Alors que la question : "est-ce que les Ukrainiens sont des Russes ou bien ne sont pas des Russes" n'est pas aussi claire dans l'esprit des gens. J'en veux pour preuve ce que j'avais lu à propos de Soljenitsyne : La question dans le fil "Ukraine 3" portait sur le bien fondé du choix qu'on fait les pays baltes d'adhérer à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Il me semble quand même que parce que des gens comme Soljenitsyne ont dit le contraire, que le risque que des Russes disent que les pays baltes sont la Russie et doivent être annexés est un risque moindre que celui qui existe pour l'Ukraine. Donc finalement, la raison pour laquelle ces pays ont des relations quelque peu tendues avec la Russie n'est pas parce que la Russie n'est pas capable de comprendre qu'ils sont différents. La raison est plutôt ce choix qu'ils ont fait d'appartenir à l'OTAN qui est une alliance dirigée contre la Russie et que forcément la Russie ne peut pas voir cela comme un geste amical. On peut donc très bien imaginer que ces pays auraient pu faire le choix de ne pas adhérer à l'OTAN sans pour autant voir leur indépendance menacée.
  25. http://foreignpolicy.com/2015/02/13/dance-step-warfare-with-the-iranians/ (13 février 2015) Article sur l'alliance objective ambiguë entre les Etats-Unis, les Houthis et l'Iran au Yémen.
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