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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Derrière le droit il y a l'intéret du pays. Selon le texte que j'avais cité l'autre jour : http://www.air-defense.net/forum/topic/17538-intervention-occidentale-en-syrie/page-22#entry693876 À chaque fois que les pays occidentaux contournent ou agissent en dehors du Conseil de Sécurité de l'ONU, nous sapons la légalité internationale et la sécurité collective, ce qui n'est pas notre intéret à long terme. Et l'état du monde que nous laissons en héritage aux générations futures, c'est aussi, me semble-t-il, une question morale. Le droit, l'intéret, la morale, ce ne sont pas forcément des choses déconnectées, irréconciliables.
  2. Il y a une chose bizarre. La note déclassifiée citée par Abou Djaffar dit « le régime redoutait une attaque d’ampleur de l’opposition sur Damas dans cette période. Notre évaluation est que le régime a cherché par cette attaque à desserrer l’étau ». Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, qui appartient au même parti que le gouvernement et qui a priori cherche à défendre le gouvernement, de son côté dit : http://www.liberation.fr/monde/2013/09/09/la-russie-invite-la-syrie-a-faire-controler-son-arsenal-chimique_930512 Les frappes auraient pour objectif une «déstabilisation minimale» pour modifier le rapport de forces sur le terrain où le président Bachar al-Assad «a repris la main». On ne peut pas dire avec la note qu'il est tellement pris en étau et déstabilisé qu'il a pété les plombs et utilisé des armes chimiques et dire ensuite qu'il est trop puissant et sur le point de gagner. Par ailleurs si le diagnostique de la note disant qu'un Bachar déstabilisé est un Bachar qui gaze est un diagnostique juste, alors la réaction de Bachar à la "déstabilisation minimale" voulue par le sénateur, sera encore plus de gazage. Donc on est en pleine escalade, une escalade chimique, pour le plus grand bonheur des populations civiles.
  3. Je n'ai pas souvenir qu'une note déclassifiée ait été publiée par la France en 2003. Je suis demandeur de toute information supplémentaire permettant d'en savoir plus sur cette note déclassifiée si elle existe. Je note quand même que le grand Abou Djaffar lui-même « e garderai[t] bien de e livrer à une analyse précise et argumentée des éléments contenus dans le rapport rendu public le 2 septembre dernier ». Si Abou Djaffar ne peut qu'être prudent face au contenu dudit rapport, comment est-ce qu'un profane comme moi pourrait tirer des conclusions à partir d'un tel document ? J'ai ma réponse à ma première question puisque le grand Abou Djaffar lui-même dit un peu plus loin que la production d'une note déclassifiée est un « fait unique dans l’histoire de la République » et « relève évidemment, d’une opération de communication ». Donc il n'y avait pas de note déclassifiée française en 2003. Pour moi la grande différence entre 2003 et 2013, c'est que comme il n'y avait pas de note déclassifiée on n'avait que la parole des responsables politiques à analyser. Le problème actuellement est que François Hollande s'est décrédibilisé en disant : http://www.leparisien.fr/international/syrie-la-communaute-internationale-obligee-a-agir-selon-hollande-05-06-2013-2869085.php (5 juin 2013) «Nous ne pouvons agir que dans le cadre de la légalité internationale», a cependant observé le chef de l'Etat, interrogé sur la possibilité d'une intervention alliée en Syrie. Or aujourd'hui, en zappant le Conseil de Sécurité, il envisage, sans explication supplémentaire de faire le contraire de ce à quoi il disait croire il y a quelques mois. On ne peut donc être que prudent face à ce que dit ce dirigeant sur ce dossier. Admettons que tout ce que dit la note classifiée ou déclassifiée est vrai. Peut-on faire confiance dans le fait que les responsables politiques ont étudié toutes les possibilités de solution non-militaire au problème posé par la note ? Ou qu'ils ont étudié toutes les conséquences possibles de ce qui peut se passer après une "frappe limitée" ? Par exemple les questions posées par Boehner : http://www.air-defense.net/forum/topic/12467-guerre-civile-en-syrie/page-217#entry692120 .
  4. Deux sénateurs Joe Manchin et Heidi Heitkamp ont commencé à travailler à une résolution alternative qui lancerait à Bachar un ultimatum lui donnant 45 jours pour accepter la convention sur les armes chimiques, faute de quoi les Etats-Unis lui déclareraient la guerre : http://thehill.com/blogs/global-affairs/middle-east-north-africa/320595-heitkamp-manchin-float-alternative-syria-proposal
  5. La russie propose un "contrôle international" ( http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-24022866 ) des armes chimiques syriennes. Si c'est l'"Organisation pour l'interdiction des armes chimiques" qui s'en charge, a priori c'est sérieux et fiable.
  6. Il faut peut-être attendre ce soir : http://french.ruvr.ru/news/2013_09_09/Le-MAE-de-Russie-fera-lundi-une-declaration-speciale-sur-la-Syrie-1700/ Le ministère des Affaires étrangères de Russie fera lundi soir une déclaration spéciale sur la situation autour de la Syrie, a communiqué une source dans le ministère. Edit : c'est vrai qu'avec le décalage horaire c'est déjà le "soir" à Moscou... Edit : http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-24022866
  7. Un pays dont les députés ont un mandat qui a expiré est un pays sans pouvoir législatif légitime. Dire « politiquement en ordre de marche » dans un tel contexte, c'est de la grossière propagande. Cette expiration de mandat est d'autant plus regrettable que le Mali est un pays en pleine explosion démographique où chaque génération est plus nombreuse que la précédente. Donc il y a des tas de jeunes électeurs en droit d'être représentés au parlement : tous ceux qui ont entre 18 et 24 ans n'ont pas voté lors de la législative de 2007, mais ils auraient dû voter dès 2012.
  8. J'aimerais bien une source pour confirmer cette déclaration allemande de vendredi.
  9. L'autre jour lors du débat au Sénat François Rebsamen a dit « La coalition nationale syrienne s'est d'ailleurs engagée à bannir les armes chimiques ». J'aimerais bien avoir une confirmation, le nom du porte parole, et la date de cette déclaration. Et est-ce que le peuple syrien serait d'accord avec l'idée d'abandonner cet arsenal chimique tout en laissant à Israël l'avantage de posséder des armes nucléaires ? Si l'on faisait un référendum en Syrie sur cette question, est-ce que le peuple syrien dirait majoritairement "les armes chimiques, on n'en veut plus" ? Si l'on fait un jour des élections libres en Syrie, est-ce que le peuple syrien votera pour des candidats qui ont dans leur programme électoral un projet d'élimination des armes chimiques ?
  10. Il faut noter que contrairement aux 11 autres pays, l'Allemagne a attendu un jour pour déclarer verbalement qu'elle soutenait le texte (ce qui ne veut pas forcément dire apposer une signature dessus, ne serait-ce que pour une raison matérielle : sur un papier on signe et on date. À partir du moment où la date est passée on ne peut plus signer sur le même papier). Il faut noter que c'est lors d'un entretien avec Hollande en Russie que Merkel a vraisemblablement obtenu la modification de la position française quant à l'attente du rapport de l'ONU : c'est à dire probablement hors des systèmes d'espionnage américains qui n'ont pas vu venir - et donc n'ont pas été capable de contrer - ce coup de dernière minute. Il est donc plus important que jamais de sécuriser la diplomatie française contre l'espionnage américain, ce qui n'était pas le cas ces derniers temps, comme l'explique l'article http://www.spiegel.de/international/world/nsa-targeted-french-foreign-ministry-a-919693.html (1er septembre 2013). Sur le fond, il faut noter que le texte américain (C'est Susan Rice qui a lancé le projet de texte http://www.tradearabia.com/news/INTNEWS_242328.html ) signé par les 11 du G20 (plus éventuellement l'Allemagne) est vidé en grande partie de sa substance anti-ONU par le revirement français sur la question d'attendre le rapport des inspecteurs. À propos des frappes, je pense que la conclusion est inverse : comme les frappes n'y sont pas mentionnées explicitement, ce texte ne rend pas les signataires co-responsables d'une éventuelle frappe. Le texte est une simple opération de propagande pour faire croire aux sénateurs et représentants américains ainsi qu'à leur électorat que c'est le cas alors que cela ne l'est pas.
  11. http://thehill.com/blogs/defcon-hill/operations/320823-congressional-vets-line-up-against-action-in-syria (7 septembre 2013) Sur les 16 sénateurs et représentants ancien militaires (c'est à dire qui ont fait une guerre d'Irak ou d'Afghanistan, etc.) la plupart, une dizaine, vote non. Trois ou quatre votent oui et trois ou quatre sont indécis.
  12. http://www.spiegel.de/international/world/situation-in-syria-deteriorates-as-west-looks-for-answers-a-919733.html (2 septembre 2013) Cet article dit que l'artillerie syrienne positionnée sur le mont Kassioun qui domine Damas a été repliée vers la ville tout en visant le mont Kassioun en espérant que les rebelles ne s'en empareraient pas. Par contre dès l'instant où Obama a dit qu'il allait attendre la réponse du Congrès, l'artillerie est remontée sur le mont Kassioun.
  13. Le blog de Brown Moses est très apprécié ici aussi. Il est régulièrement invoqué dans le fil « Guerre civile en Syrie » (il suffit d'aller sur le fil, et de taper "Brown" dans la boîte de recherche).
  14. Voir aussi http://www.nybooks.com/articles/archives/2009/mar/26/what-you-can-learn-from-reinhold-niebuhr/?page=1 (26 mars 2009) où Brian Urquhart recense « L'Ironie de l'histoire américaine » de Reinhold Niebuhr (1952) - l'un des livres de chevet de Barack Obama, apparemment - réédité avec une introduction de Bacevich et « Les limites de la puissance : la fin de l'exceptionnalisme américain » de Bacevich (2008). Dans ce livre, Bacevich décrit l'évolution de l'Amérique passant de 1950 à 1990 de la production à la consommation, sa dépendance au pétrole, la militarisation croissante et les peurs agitées par les politiciens pour justifier les budgets militaires. Il n'y a plus de vrais stratèges : les civils confondent la stratégie avec l'idéologie, les militaires avec les opérations. http://www.youtube.com/watch?v=hAu2RN2Ly0k Interview d'Andrew Bacevitch le 6 septembre 2013 (sous-titres disponibles)
  15. C'est très bizarre le jeu joué par Ignatius. Il doit avoir une source au Département d'État qui a laissé fuiter ce rapport, probablement dans le but de "rassurer" l'opinion publique (mais dans un contexte où Obama dit que non, il n'est pas question de faire tomber Bachar, je ne sais pas si c'est très rassurant). Ignatius par ailleurs doit avoir le téléphone du général Fahd. Et là, pas de chance, Fahd n'a pas l'air au courant du tout de ce magnifique plan qui annonce que tout marchera comme sur des roulettes si Bachar tombe. Donc apparemment Ignatius n'est pas complètement dupe et ne se laisse pas totalement manipuler par sa source au département d'État. http://french.news.cn/monde/2013-09/08/c_132702446.htm (8 septembre 2013) La Turquie a dépêché des avions de combat F-16 vers la frontière syrienne suite à une grosse explosion dans la zone
  16. http://www.spiegel.de/politik/ausland/syrien-assad-kommandeure-wollten-seit-monaten-giftgas-einsetzen-a-921020.html (8 septembre 2013) L'hebdomadaire Bild am Sonntag dit que la frégate allemande de renseignement électromagnétique Oker a intercepté des communications syriennes indiquant qu'il y a quatre mois certains commandants syriens poussaient Assad à l'utilisation d'armes chimiques. http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/22/01003-20120822ARTFIG00403-le-navire-espion-oker-fait-des-vagues-en-allemagne.php (23 août 2012) La fiche technique du bâtiment nous apprend que ce navire de 83,5 m n'est pas équipé d'armement lourd. Son pouvoir de nuisance est ailleurs: dans son équipement en matériel électromagnétique et élecro-optique dissimulé sous son radôme gris marine. Mieux: grâce à une technique «unique au monde» jalousement gardée secrète, le bâtiment peut détecter des mouvements de troupe jusqu'à 600 kilomètres à la ronde. Largement suffisant pour espionner jusqu'à Alep ou Damas, même pour un bateau naviguant dans les eaux internationales.
  17. http://www.tehrantimes.com/politics/110563-rafsanjani-denies-statements-attributed-to-him-on-sarin-gas-use-in-syria (7 septembre 2013) Rafsandjani dément avoir dit cela.
  18. http://english.alarabiya.net/en/News/world/2013/09/08/Report-UK-companies-sold-poison-gas-chemicals-to-Assad.html (8 septembre 2013) Entre mai 2004 et mai 2010, deux entreprises britanniques ont eu 5 licences du gouvernement britannique pour vendre du fluoride de sodium à la Syrie, un produit qui entre dans la recette de fabrication du sarin, en violation d'un traité international qui interdit ce commerce. On ne peut pas exclure pour l'instant que le fluoride de sodium ait été utilisé conformément à la licence, pour faire des cosmétiques. http://video.msnbc.msn.com/alex-witt/52899937#52899937 (1er septembre 2013) Le représentant de New York Charles Rangel, démocrate, explique pourquoi il votera non. L'Amérique n'est pas menacée. Ce n'est pas le problème de l'Amérique, mais le problème de la communauté internationale. C'est dans les banlieues que l'armée recrute. En cas de participation des Etats-Unis à une opération militaire internationale, il faut au préalable une loi de conscription, de façon à assurer que les enfants des classes aisées prennent les mêmes risques que ceux des classes modestes. http://www.foreignpolicy.com/articles/2013/09/04/obama_can_t_win_syria?page=0,0 En octobre 2002, Barack Obama a dit : Je ne m'oppose pas à toutes les guerres. Ce à quoi je m'oppose c'est les guerres stupides. Ce à quoi je m'oppose c'est les guerres de réaction épidermique... Je ne me fais aucune illusion sur Saddam Hussein. C'est un homme brutal. Un homme sans scrupules. Un homme qui fait une boucherie de son propre peuple pour assurer son propre pouvoir. Il a de façon répétée défié les résolutions de l'ONU, contrecarré les équipes d'inspecteurs de l'ONU, développé des armes chimiques et biologiques et caressé des projets de capacité nucléaire... Mais je sais aussi que Saddam ne pose pas un danger imminent et direct aux Etats-Unis ou à ses voisins... Je sais qu'une invasion de l'Irak sans une justification claire et sans un soutien international fort ne fera qu'attiser les flammes du Proche Orient, et encouragera les pires plutôt que les meilleures impulsions du monde arabe, et renforcera le recrutement d'Al-Qaeda.
  19. Un autre éditorialiste dit qu'il voit la fonction de Rice comme "superviseur" de Kerry : http://www.bloomberg.com/news/2013-06-05/what-susan-rice-s-white-house-promotion-means.html L'article http://www.huffingtonpost.com/anthony-amore/no-shame-in-this-administration_b_3391174.html dit que le prédécesseur de Rice, Tom Donilon ancien lobbyiste n'avait pas le bon profile pour le poste. En revanche le général James Jones, de 2009 à 2010 était parfait selon l'auteur.
  20. J'y ai pensé aussi, et j'en ai déduit que pour Scales ils ne logent pas à la Maison Blanche (le premier est au Pentagone, le second au Harry Truman Building) La remarque de Scales pourrait viser Susan Rice, qui, quant à elle, est postée à la Maison Blanche, et qui a plus d'importance que le Secrétaire d'Etat dans l'administration Obama : elle est la supérieure hiérarchique de Kerry et a un accès direct au président avec un entretien avec lui tous les jours, d'après http://www.thedailybeast.com/articles/2013/06/06/susan-rice-and-john-kerry-will-battle-for-obama-s-ear.html (6 juin 2013).
  21. Déclaration sur la Syrie de l'International Crisis Group http://www.crisisgroup.org/fr/publication-type/communiques/2013/mena/syria-statement.aspx (1er septembre 2013) (...) Malgré tout, quelques observations peuvent être faites sur les effets qu’une telle frappe pourrait ou ne pourrait pas avoir : - Une attaque militaire ne fera pas l’objet d’un consensus international. Par conséquent, toute tentative d’apporter des preuves tangibles de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien, bien que nécessaire, restera inutile. Compte tenu des fausses déclarations qui ont servi de prétexte à l’invasion américaine de l’Irak en 2003 et, depuis, la polarisation régionale et internationale, ainsi que les dynamiques propres au conflit syrien, les preuves avancées par l’administration américaine ne suffiront pas à convaincre les nombreux sceptiques. - Cela pourrait décourager l’utilisation future d’armes chimiques en démontrant que des sanctions encore plus sévères seraient prises en cas de récidive – ce qui représenterait un aboutissement en soi. Mais si le régime syrien estime qu’il lutte pour sa survie, cette menace n’aura quasiment aucun effet. De plus, certains au sein de l’opposition pourraient être tentés d’utiliser de telles armes en accusant le régime dans le but précis de susciter une intervention américaine plus importante. - Cela pourrait entrainer une escalade de la violence en Syrie dans la mesure où le régime pourrait se venger contre les rebelles, tandis que l’opposition pourrait tenter de saisir cette occasion pour en tirer profit et améliorer ses positions. - Une escalade régionale ou internationale (par exemple, des représailles par le régime syrien, l’Iran ou le Hezbollah, principalement contre Israël) est possible mais demeure improbable compte tenu des risques qu’elle représente, bien que cela pourrait dépendre de la portée des attaques initiales. - Une action militaire, dont le but ne serait pas, selon Washington, de provoquer la chute du régime syrien, pourrait ne pas avoir d’effet à long terme sur le rapport de force sur le terrain. Le régime pourrait mener une propagande efficace en affirmant avoir résisté contre les Etats-Unis, et fédérer l’opinion publique locale et régionale autour de l’anti-américanisme et de l’anti-impérialisme. En réalité, la principale question que suscite l’éventualité d’une attaque militaire est de savoir si celle-ci améliorerait les perspectives de résolution du conflit par la voie diplomatique. Nombre d’observateurs affirment que ce ne sera pas le cas : après une attaque qu’ils considèrent comme illégale et illégitime, le régime et ses alliés seront peu enclins à négocier avec les Etats-Unis. En théorie, il faudrait une attaque suffisamment puissante pour pousser le régime à altérer sa stratégie, mais suffisamment mesurée pour ne pas susciter de représailles ou ne pas nuire à un processus diplomatique. En pratique, ce juste milieu est quasiment impossible à atteindre. (...)
  22. Réponse dans la partie "histoire militaire" du forum : http://www.air-defense.net/forum/topic/17647-guerre-iran-irak-1980-1988/
  23. À la fin le blog de Francona renvoie à un article de 2002 : http://www.nytimes.com/2002/08/18/world/officers-say-us-aided-iraq-in-war-despite-use-of-gas.html?pagewanted=all&src=pm , lequel indique que 60 officiers américains étaient employés dans le programme d'aide américaine à l'Irak sous la forme de renseignements. À partir de Foreign Policy et du blog, je reconstitue la chronologie sommaire suivante : Jusqu'à 1987, les Américains ne partagent pas de renseignements avec les Irakiens. Fin 1987 : les Américains détectent des mouvements d'unités du génie iranien, notamment des bâtisseurs de ponts dans une zone précise, permettant de savoir que c'est ici qu'aura lieu la prochaine offensive iranienne. Les Américains décident alors de communiquer ces renseignements à l'Irak. Avril 1988 : deuxième bataille d'Al-Fao qui est déclenchée par les iraniens comme les renseignements Américains l'avaient prédit et où les Américains acquièrent la preuve que les Irakiens ont utilisé des neurotoxiques. Entre la bataille d'Al-Fao et le cessez-le-feu d'août 1988 : trois autres grandes batailles où 1) les Américains savent sans plus aucun doute possible que les Irakiens ont un arsenal chimique et sont susceptibles de l'utiliser 2) il est décidé de ne pas interrompre le programme américain de fourniture de renseignements à l'Irak Le gazage des kurdes a été dénoncé en premier par des journalistes iraniens, puis par des journalistes anglais : voir http://en.wikipedia.org/wiki/Halabja_poison_gas_attack#Discovery_and_response . Je ne suis pas sûr que le gouvernement américain ait à l'époque fait un scoop avec des renseignements. D'après http://www.nytimes.com/2003/01/17/opinion/17iht-edjoost_ed3_.html (janvier 2003) les Etats-Unis ont protégé Saddam Hussein d'une condamnation internationale trop forte en prétendant que l'Iran partageait la responsabilité avec l'Irak de l'attaque chimique d'Halabja. Si l'on suit cette explication, les Américains à l'époque semblent avoir fourni des mensonges plutôt que des scoops à l'opinion publique mondiale sur Halabja.
  24. Je n'ai pas suivi toute la discussion sur l'emploi des armes chimiques en Irak. Mais au cas où le lien n'aurait pas été indiqué dans ce fil, il y a un article qui traite semble-t-il de ces questions et apporte des réponses dans Foreign Policy : http://www.foreignpolicy.com/articles/2013/08/25/secret_cia_files_prove_america_helped_saddam_as_he_gassed_iran?page=full (26 août 2013) « Exclusif : des dossiers de la CIA prouvent que l'Amérique a aidé Saddam quand il gazait l'Iran ». Sous-titre : « Les États-Unis savaient qu'Hussein lançait une des pires attaques de l'histoire - et l'ont quand même aidé ». Foreign Policy a interviewé le colonel à la retraite Rick Francona qui était attaché militaire à Bagdad durant les quatre offensives chimiques irakiennes du début de l'année 1988 qui s'appuyaient sur de l'imagerie satellite et des renseignements américains : « Les Irakiens ne nous ont jamais dit qu'ils avaient l'intention d'utiliser des gaz neurotoxiques. Ils n'avaient pas besoin de nous le dire. Nous le savions ».
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