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Boule75

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Tout ce qui a été posté par Boule75

  1. Sous réserve, car je suis loin du secret des dieux, les britanniques font face à plusieurs difficultés : ils n'auraient pas grande équipe d'experts dans les négociations commerciales de cette ampleur, l'essentiel de ces travaux ayant été assurés par l'UE ces dernières décennies. Ca me laisse bien dubitatif, mais admettons qu'ils aient besoin de temps pour constituer ce type d'équipe. En débauchant certains fonctionnaires européens, ou des nations-clé ? En s'assurant de leur loyauté ? le MI6 (ou le 5 pour l'Europe ?) doit être en mode frénétique de réaffectation de ressources, d'évaluation des assets qui pourraient être utiles, de tâtage de terrain chez les américains et autres sources potentielles. Et quelle va être l'attitude des américains ? Leur ligne claire, à mon sens, est de préserver la stabilité de l'UE. Mais quelle stabilité au juste ? Politique certainement, mais quid des investissements ? Quid du renseignement précisément ? Veulent-ils prendre le risque, pour aider les anglais à tirer le meilleur profit (ou la plus faible perte) de la sortie de l'UE, de se faire prendre à livrer des arguments par trop confidentiels aux britanniques, ou d'activer en le grillant éventuellement tel ou tel relais, le tout pour un partenaire certes historique (il n'est pas le seul) mais qui vient a priori de verser tout seul dans une ornière pourtant clairement indiquée sur la carte ? Vont-ils, tout simplement, rester neutres, sauf éventuellement sur certains sujets très précis ? un certain nombre de "clients" de la City ont probablement fait valoir qu'ils préféreraient une situation stabilisée avant que ne soit lancé véritablement le barnum des négociations. Mais tous sont certainement en train d'échafauder des plans quitte à les mettre en oeuvre pendant que la liberté de mouvement est encore totale. Attendre s'ils jouent le jeu, pourquoi pas, attendre de voir s'ils le jouent, ou attendre trop : ça doit fumer des caboches ! (d'accord avec Tancrède là-dessus). le Labour se déchire ; pour l'instant comme depuis des années, il n'est pas une menace pour les Tories, mais bien malin qui peut dire ce qui va en sortir. Les Tories doivent aussi jouer au jeu du "c'est d'ta faute !" en interne. La place serait si bonne que Boris y serait déjà, mais il n'a pas trop l'air pressé, non, non. "Qui veut ruiner sa carrière politique ? Un candidat pour les négos, allez quoi ! ?" Et puis ils pensent peut être pouvoir continuer à influencer les décisions à Bruxelles, tant que ça dure, étant encore formellement membres. A mon sens c'est surtout sur ce dernier point qu'ils se gourent. Il m'a semblé déceler une grosse exaspération envers l'attitude anglaise, apparaissant enfin au grand jour après avoir été réfrénée pendant des années, et même si elle assez froide il se peut qu'elle soit puissante. On verra ce qui sort effectivement du sommet dans trois jours, mais la liste commune rendue publique formellement par l'Allemagne, l'Italie et la France (après consultation des néerlandais d'ailleurs) tout à l'heure semble potentiellement ambitieuse : un catalogue de tout ce qui n'a pu se faire du fait des britanniques : ils ne vont plus avoir droit au chapitre. Le peu de précision de l'article 50 va jouer aussi au détriment des anglais, qui vont avoir beaucoup de mal à engager d'éventuels recours, faute de jurisprudence, et faute de légitimité surtout : ils vont regarder passer les trains, ceux qu'ils ont bloqué, ceux qui leurs sont défavorables. Bref : ils feraient mieux d'annuler leurs vacances et de lancer les négociations dare-dare, pendant que les banques sont encore là, que l'inflation importée n'a pas encore mordu et qu'en face on affiche encore de la bonne volonté. Ou alors ils cherchent encore les éventuels moyens de faire comme s'ils partaient mais en restant. Ca fleure bon l'illusion et le krach boursier quand même. Qu'en dit la Reine ? Je me demande si elle va tolérer l'espèce de vacance du pouvoir qui semble gagner Londres et si elle voudrait y remédier. Ce serait... charming.
  2. Bizarement ça n'a l'air d'être sur les mêmes pages que celles consacrées à Mme Sturgeon. Bizare ça.
  3. Déclaration officielle Germano-Italo-Française du jour : Yapuka !
  4. Toutes les instances de l'UE (Conseil, Commission, Paris, Berlin, Rome, Pays-Bas...) ont signalé que tant qu'il n'y aurait pas d'invocation de l'article 50, il n'y aurait pas de négociation tout court, y compris sur les modalités de négociation. Les anglais sont déjà tricards (pas là mercredi). Pas sûr que ce soit tenable longtemps pour eux : leur main est assez faible. http://www.boursorama.com/actualites/allemagne-france-et-italie-proposent-une-nouvelle-impulsion-pour-l-ue-61bd2ad23385ecdee28ff2ec9090b209
  5. Faut voir si ça aura un effet sur les taux : régulièrement ça n'en a pas. Dans ce cas, cependant...
  6. On a une autre source que le Daily Mail ? Pour ce que j'en lis sur le site officiel, le Parlement a voté tout un tas de paragraphes, et le tout dernier avant les roucoulement de congratulations et de remerciements habituels, dit ça : De la diplomatie en sommes, une politesse, sachant que le reste du texte aurait été très mal accueilli à Ankara... Ca n'engage pas à grand chose ! D'autant plus que le Parlement n'a pas pouvoir en la matière et que l'essentiel du texte était ailleurs
  7. Ah au fait : le Royaume-Uni est toujours censé prendre la présidence tournante de l’UE le 1er juillet 2017. En pratique, l’Estonie devrait prendre son tour.
  8. Et il n'y a pas là-bas de gros secteur financier posant problème de souveraineté pour le reste de l'UE : le libre échange des biens ne gène pas l'UE tant que la Livre ne dévalue pas de trop et que le RU n'est pas utilisé comme porte de contournement de toute politique douanière européenne. La libre circulation des personnes va poser des soucis à Boris, puisqu'une bonne partie de sa base n'en veut pas. Par contre, la finance, là, c'est un enjeu pour tout le monde, d'où d'ailleurs le désarrois de la City devant le résultat du vote.
  9. Il y a des aspects des 30 glorieuses qui ne reviendront pas : la consommation de ressources débridée faute de conscience de leur finitude, l'efficacité totale des antibiotique et les bénéfices civils de tout ce qui avait été développé pendant la seconde guerre mondiale, la découverte excitante de la capacité de déplacement individuelle en bagnole, la musique électrique / électronique et - espérons le - l'absence de question sur la nécessité de nombreuses politiques (reconstruction), le bonheur de manger à sa faim, le plein-emploi généré par tout ça ! En revanche, l'accaparement prodigieux des richesses par une toute petite élite, l'hypertrophie de la sphère juridico-financière qui l'accompagne, et même si je pense que son apparition est liée à des ruptures technologiques sur lesquelles on ne reviendra pas, cet aspect là est maîtrisable et réversible tant que les multinationales n'accèdent pas véritablement au statut d'état, armées. Le vrai défi c'est la corruption et l'entrisme de ces gens là : ça ferait marrer les troskystes.
  10. Est-il possible qu'ils aient capturé un tel système récemment, ou du moins qu'ils aient trouvé de quoi en remettre un en marche ?
  11. Tu as raison mais, outre le fait que c'était plus une boutade de ma part que la moindre tentative de "prévision" sérieuse, je n'ai pas l'impression que l'humeur soit tellement à la galéjade à Paris, Berlin ou La Haye (liste non-limitative). L'idée selon laquelle il faudrait que l'UE fasse encore "des efforts pour que la Grande-Bretagne retourne dans l'Union", soit si c'est correctement traduit et si je l'interprète bien, revenir manger dans la main de Cameron en lui demandant ce qui ferait plaisir à une portion suffisante des électeurs qui ont voté pour le sortie de l'UE afin de les faire changer d'avis, cette idée là semble certainement intolérable pour les états fondateurs de l'UE et probablement pour un paquet d'autres. Les avertissements prévenant que ce référendum n'était pas une bonne idée, que le débat serait rude, le score imprévisible, les conséquences probablement terribles pour Londres ont été lancés en temps et en heure, de manière circonstanciée, des concessions ont été faites, les dirigeants de l'Europe continentale et de l'UE se sont fait d'une discrétion de violette pour ne pas interférer : rien n'y a fait. Donc, à moins d'un retournement violent de la position de la population anglaise dans les mois ou années qui viennent, les anglais partent, pour une décennie ou deux au moins, et si Kaczynski ou d'autres, estimant avoir perdu un allié, eh bien, on risque de perdre la Pologne ou, du moins, de la voir entrer dans un "second cercle", toujours dans l'UE, mais pas dans le groupes de pays qui vont aller de l'avant, plus vite, et probablement avec moins d'état d'âmes. Je m'attend à l'annonce d'un corps européen de douaniers / gardes côtes, a minima, constitué par des pays pionniers, hors hiérarchies nationales. J'ai peut être parfaitement tort, bien sûr. Toutes mes confuses !
  12. Londres active déjà des leviers internes à l'Europe ; on ne va pas tarder à revenir à 11 ou 12 membres si c'est comme ça. Vu dans le Figaro ce jour :
  13. Sans compter que les mécanismes de coercition intra-européenne destinés à pénaliser ceux qui contournent les règles sont essentiellement inopérants : si des éleveurs de porcs (pas du tout hasard) font un lobbying effréné à Rennes et à Paris pour continuer à polluer gaiement, c'est l'ensemble des contribuables français qui sont ponctionnés par une amende quand les nappes phréatiques se transforment en saumure : la "sanction" tombe à plat, noyée dans le reste du déficit.
  14. Pour donner dans la même veine que @g4lly : tu as raison mais la proximité linguistique et l'histoire commune rendent ces difficultés "supportables" ou permet de les juger "insurmontables" : ce sentiment prend plus difficilement avec l'Union, et d'autant plus qu'elle fournit quand même un bouc émissaire commode, peu défendu localement, presque pas du tout dans les médias, et qu'en outre on avait pas encore digéré ni le rattachement de l'Espagne, ni celui de la Grêce quand de braves âmes ont jugé positif de rempiler de manière finalement très anarchique avec la Pologne, la Roumanie et les autres. Enfin, qu'elles fonctionnent ou pas, des politiques sont malgré tout mises en oeuvre nationnallement pour assurer des transferts et des services vers les régions les plus sinistrées. C'est éventuellement peut être aussi le cas de certains transferts en provenance de l'Europe, mais la visibilité en est faible, et ce sont souvent les élus locaux qui "décrochent" telle ou telle subvention européenne pour s'en gargariser : ce n'est pas l'Europe qui agit, c'est toujours l'élu local qui obtient - de haute lutte ! car les dossiers et procédures sont souvent complexes et "exotiques" - des fonds européens pour mener un projet. Ca ne crée guère de lien.
  15. Pas d'accord. Ca joue le rôle de la soupape, et c'est un rôle qui fonctionne : on rétablit l'équilibre de la pression osmotique, ou des machins dans ce goût là. Dire "ça ne fonctionne pas" c'est faire fi de l'histoire. Dire que ça a des effet pervers, que ça serait mieux "sans", est également juste, mais prétendre que la dévaluation est un phénomène illusoire est faux. Il y en a toujours eu entre économies ne partageant pas la même devises, ça permet de rétablir des équilibres de pouvoir d'achat, de compétitivité, d'équilibre des échanges entre zones monétaires, je ne vois aucunement en quoi, sur la longue période, c'est un phénomène foireux. L'Italie dévaluait parce qu'elle avait trop d'inflation interne, parce que ses échanges devenaient déséquilibrés (à son détriment), parce sa compétitivité s'était érodé du fait de son inflation interne. Et ? Ah, c'était certes désagréable pour ses compétiteur, pour ceux qui venaient d'acheter des Lires, etc, etc, mais ensuite ? Ca rétablissait l'équilibre et c'était reparti pour un cycle ! La stabilité (et la monnaie unique) a d'autres avantages s'il existe des mécanismes permettant de faire converger les évolutions économiques et/ou de corriger les déséquilibres : mobilité du capital et du travail, harmonisations diverses, transferts internes, différentiels d'inflation, mais ils manquent ou sont insuffisants dans la construction et surtout dans la pratique actuelle de la zone Euro, c'est un peu le drame. On a confié la bourse de Paris à certain Jean-François Théodore qui ne jurait que par la doxa "plus y a de transactions, plus c'est fluide, mieux je me porte" : il a fait en sorte de tout vendre et il a pris sa retraire : dorée. Voire aussi Serge Tchuruk pour Alcatel. Mort aux traitres, comme disait l'autre, sauf que je ne passerai pas à l'acte :).
  16. Un petit édito de Quattremer, pour mémoire :
  17. Bulle de quoi ? La BCE rachète des dettes publiques, que du coup les états (de la zone Euro) se doivent... à eux même. Alors oui, ça fournit des liquidités, qui si elles étaient "relâchées" ensemble pourraient provoquer de l'inflation. Ca tombe bien : c'est l'objectif. [C'est un peu de la provoc', d'accord : l'excès de liquidité peut conduire à des bulles coupables, sinon papales]
  18. Je serai triste pour ceux qui ont voté Remain. Les autres, pauvres ou riches, ont pris des avertissements exposés calmement pour des menaces : je suis désolé pour eux, mais you've been warned.
  19. Ce qui est stupéfiant en plus, c'est que ces chambres de compensation procèdent non-seulement de la souveraineté économique d'une zone monétaire, mais qu'elles intéressent également le renseignement, économique ou pas : qui a la main dessus voit transiter une masse d'ordres bien intéressants normalement. Permettez-moi, là, maintenant, tout en priant instamment nos instance politiques nationales et de l'UE d'avoir enfin autant de guts que les anglais, de féliciter vivement les joyeux Brexiteurs pour le service qu'ils nous rendent. Thanks Lolotte !
  20. D'un autre côté on peut aussi faire un accord de sortie amiable qui dise "bon ben pour l'instant tout ce qui valait avant vaut encore et on détricotera tout tranquille d'ici 10 ans", et hop : plus d'anglais à Bruxelles, meilleure visibilité, du temps libre... Sinon on voit aussi des petites choses comme ça (démenti depuis)(purée de Twittos ! ) : De mon côté j'ai confirmation qu'une prestigieuse boîte d'ingénierie électronique anglaise réfléchit à Dublin. Pas sûr qu'on parle de la même chose Wallaby : je répondais à un message mentionnant Shengen et le contrôle des frontières, je pense qu'il s'agissait donc du mouvement des personnes, pas des biens ou des capitaux.
  21. Le camp du Brexit a volontairement amalgamé liberté d'établissement des citoyens de l'UE (bien réelle, pas de "contrôle des frontières" de ce point de vue) avec déferlement des réfugiés et migrants extra-européens. Secouez fort, trouvez deux ou trois photos patibulaires, rappelez les déclarations angélique d'Angela, proclamez partout que "c'est d'la faute de Bruxelles", et hop.
  22. La Le but de Cameron c'était d'obtenir un résultat Remain serré pour pouvoir pressurer encore plus l'UE en faveur des intérêts de sa caste. Il a cru pouvoir y parvenir sans les expatriés. En passant, les quelques derniers aménagements "spécial UK" négociée récemment par Cameron et qui devaient s'appliquer en cas de vote positif n'auront pas cours.
  23. Déclaration majeure conjointe Junker (Commission), Schultz (Allemagne et Parlement de l'UE), Donald Tusk (Président du Conseil) et Mark Rutte (Pays-Bas, représentant des Ministres au Conseil) : Le fil Euractif en français est là.
  24. Je pense qu'il faut surveiller ça ou ça : les taux auxquels les banques (européennes, voire de la zone Euro) se prêtent entre elles.
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