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Bat

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Tout ce qui a été posté par Bat

  1. Bon, ben ce sera sans lui: Source: http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/l-invitation-de-carles-puigdemont-a-la-chambre-recalee-5a8d6d26cd70b558ed7a007b
  2. Bien sûr, ces positions reposent, pour certaines, sur un lot de contradictions et hypocrisies. Mais c'est une donnée réelle, quoiqu'on en pense: si demain on fait un referendum en Belgique (imaginant que le referendum soit rendu possible légalement - c'est une autre question) pour demander "acceptez-vous que l'Union Européenne se construise comme puissance nucléaire militaire", tu aurais sans doute (au moins) 2/3 de "non". Et pareil dans de nombreux autres pays. Et si tu faisais un referendum sur le nucléaire militaire en France, tu aurais sans doute à peu près le même résultat, si on se fie aux sondages indiquant que près des 3/4 de Français se passeraient bien de la bombe: https://blogs.mediapart.fr/jean-marie-matagne/blog/201015/sondage-de-l-ifop-trois-francais-sur-quatre-veulent-abolir-l-arme-nucleaire (même dans le cas français si on pourrait truander en posant une question orientée: "êtes-vous favorable à ce que ces branleurs d'Européens nous paient la bombe atomique qui sans ça nous coûte un bras?" ). Même si on peut estimer que c'est irréaliste, faux-cul ou que sais-je, la politique de ces pays est menées en tenant compte de ces opinions.
  3. J'avais compris mais je reprends l'idée à l'échelle européenne. On peut imaginer une union animée d'une volonté politique propre et forte sans besoin du nucléaire. Et, c'était le cœur de mon intervention, même plus facilement sans. La plupart des membres de l'Union estiment d'ailleurs le nucléaire militaire peu nécessaire, ou problématique, ou sont ouvertement contre.
  4. Bat

    La Composante Air belge

    Il y a à mon avis une troisième explication à ce mutisme belge: le ministre et le gouvernement peuvent avoir décider ne rien dire du tout, sur aucun candidat officiel ou officieux, avant (j'imagine) l'examen des BaFO remises par les commissions, et peut-être de la proposition française lors d'un kern. Cela aurait du sens dans la mesure où toute déclaration pourrait être utilisée par les uns ou les autres pour tenter de torpiller les discussions en cours, dans ou hors procédure. On remarquera d'ailleurs que le gouvernement, et même le bouillant Vandeput, n'a jusqu'ici véritablement commenté aucune offre (en-dehors du "trop beau pour être vrai" des propositions économiques de la France pour Vandeput), et s'est la plupart du temps contenté de déclarations liées à la procédure (et non au fond): qui y est entré, qui n'y est pas et les questions de recevabilité liées. On peut même faire l'hypothèse que cette 3è hypothèse se conjugue avec l'une des deux tiennes (je penche personnellement pour la seconde): on ne commente plus rien pour ne prendre le risque de ne gâcher aucune discussions. Ça, par contre, dans un dossier aussi sensible, c'est étonnant. L'explication la plus probable est que personne ne l'a repris car il n'y a aucun élément de confirmation, y compris sur la déclaration initiale de Jean-Jacques Bridey. Certains ont dit plus tôt que ce n'était pas anodin que le président de la commission de la défense dise cela "devant un parterre de journalistes", sauf que s'il y avait eu un parterre de journalistes, ce serait dans plus d'un journal, or sauf cet article il n'y a RIEN (je viens de faire une recherche dans les articles d'actualité mentionnant son nom, et il n'y a rien sur le sujet). Donc soit Defensenews a eu un entretien exclusif (par ailleurs non commenté par le député depuis), soit Defensenews a mal compris, soit Defensenews cite une source pourrie (l'homme qui a vu l'homme qui a vu Jean-Jacques Bridey), soit enfin c'est totalement bidon. C'est sérieux, habituellement, Defensenews?
  5. C'est le même secrétaire d'état, Theo Francken (secrétaire d'état à l'asile et à la migration, N-VA), qui est en charge des deux dossiers. Sur ce plan, la caricature est, au contraire, très fine puisqu'elle pointe les contradictions et le double-discours de la N-VA.
  6. C'est une option, à mon avis à envisager, mais il n'y a pas de lien nécessaire. On peut tout-à-fait construire une volonté politique forte supplantant les politiques nationales sans le nucléaire. Et, au risque de troller, je dirais que ce serait probablement même plus facile puisque le nucléaire est un important facteur de divisions potentielles entre pays membres de l'UE. Un certain nombre de pays pourraient être intéressés par une véritable politique étrangères commune et une politique de défense liée, mais pas par le nucléaire (exemples: la Suède ou l'Autriche). D'autres, comme la Belgique, ont encore une position plus schizophrène puisqu'ils sont contre l'arme nucléaire (la Belgique a signé à peu près tous les traités en la matière) mais en hébergent (cela fait un débat vif en Belgique: il n'est pas à douter qu'il serait ravivé s'il s'agissait de constituer une UE fédérale puissance nucléaire). D'un autre côté, une diplomatie/défense commune mais un nucléaire national, ça n'a pas de sens.
  7. Le feuilleton catalano-flamand par Pierre Kroll, un célèbre caricaturiste belge:
  8. Bat

    La Composante Air belge

    Tu en oublies au moins une: que la Belgique ait quelques milliards de plus à mettre dans tout ça. Dans un contexte où l'achat de 34 avions (quel que soit le modèle) va quasiment vider le budget de la défense, du moins une part significative, pour 40 ans... Et une autre: mais qu'est-ce que la Belgique (qui du reste fait à peu près Marine commune avec les Pays-Bas) pourrait bien trouver à faire avec ça?
  9. Bat

    La Composante Air belge

    Par curiosité, il y a des détails (qui peuvent être donnés)? Au moins sur l'origine du papier?
  10. Bat

    La Composante Air belge

    ça ne me convainc pas vraiment plus, même si c'est techniquement faisable. Sans compter que, même sans prendre en compte la doctrine belge et l'absence de tradition/expérience en la matière, voire de besoin, politiquement ce serait vachement tordu, surtout si la Belgique est dépendante des USA au point que certains ici l'imaginent: "voilà, on ne va pas acheter votre F-35, à la place on achète l'avion des bouffeurs de grenouilles qui n'ont même pas suivi la procédure, pour faire joujou sur vos porte-avions". Un peu de sérieux! (La France le fait, mais la France a sa propre force aéronavale, sa propre tradition en la matière, son propre avion. Le Belgique ne remplit aucune de ces trois conditions.) Quant aux postes à l'OTAN, arrêtez un peu de fantasmer, aussi.
  11. Autant cette vision que tu décris correspond à ce que je prône depuis longtemps en tant que fédéraliste européen convaincu et militant, autant j'y crois (hélas) assez peu, car je vois mal d'une part toute une série de pays accepter cette diplomatie européenne, la France abandonner facilement (fût-ce au profit d'une entité dont elle serait membre) deux symboles essentiels de sa souveraineté et de son imaginaire collectif sans s'assurer en être le chef, et la plupart des autres se joindre à un tel projet si la France en est le chef. L'Allemagne, c'est important, mais de la même manière, ce ne peut pas être la (seule) clé: il y a tout un tas de pays qui n'accepteront pas de rejoindre un tel bateau qui serait vu comme dominé par l'Allemagne. Ou par le couple franco-allemand. Ne pas oublier que le gros de l'UE, ce sont des "petits pays" qui veulent bien beaucoup d'intégration pourvu que c'est moyennant des mécanismes qui garantissent des décisions européennes, et non prises par un ou deux grands "leaders" qu'on qualifie d'européennes. La Belgique est un bon exemple: c'est sans doute un des pays de l'Union actuellement les plus prêts à abandonner l'idée d'une diplomatie et d'une défense nationale, mais c'est aussi un pays extrêmement attaché à ce que les décisions se prennent à un niveau européen (au sens: gouvernement européen) et pas par l'un ou l'autre membre, fût-il gros. Dans tous les cas, cela ne peut passer que par la mise en place progressive d'un véritable gouvernement européen (ou des pays au sein de l'UE qui seraient membres de ce rapprochement fédéral) de plein exercice, avec des domaines de compétence exclusifs, qui ne serait ni aux ordres ni court-circuité à tout bout de champ par les gouvernements nationaux.
  12. Bat

    La Composante Air belge

    Oui, assez inattendu et surprenant. Le raisonnement ne manque pas d'idée, voire de perspective d'envisager les successeurs du CdG et porte-aéronefs italien ou espagnols dans une perspective européenne. Mais la Belgique, qui n'a pour ainsi dire pas de côte (60km!) ni tradition d'aviation navale, là, je tombe des nues... Je suis quand même très dubitatif: ça sent un peu le député qui veut se faire mousser (ou qui prend ses désirs pour des réalités), même si à priori ce n'est pas n'importe qui non plus. Surprenant aussi de voir la porte-parole du ministre de la Défense "ne pas confirmer", et non simplement démentir. A mon avis, cette prudence ne signifie pas confirmation implicite, mais plutôt que la Belgique essaie de se garder toutes les portes ouvertes et ne dira RIEN tant que les dossiers n'auront pas été évalués (donc, autrement dit, et quoi qu'en pensent certains ici, que ce n'est pas joué).
  13. Bat

    Avion de combat Franco Allemand

    L'Italie a rejoint la CSP, mais est aussi en pleine campagne électorale tendue.
  14. Pendant ce temps, chez les tristes calvinistes, Puigdemont et ses amis de la N-VA continuent à foutre la m... Suite: http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/carles-puigdemont-invite-d-un-colloque-parlementaire-a-la-chambre-par-la-n-va-ps-et-cdh-reagissent-5a8c070ecd70b558ed7522e5 Et indignation des indignateurs contre les indignés (si vous suivez): Article complet: http://www.lesoir.be/141137/article/2018-02-20/puigdemont-invite-la-chambre-de-roover-n-va-sindigne-de-la-reaction-du-ps-et-du
  15. Bat

    Avion de combat Franco Allemand

    Notons qu'il n'est qu'un carcan que parce que les états décident que c'en est un ou, plus vraisemblablement, n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un modèle pour qu'il soit autre chose. C'est un non-choix: ni fédéraliste car certains ne veulent pas aller vers une intégration plus fédérale, ni de coopération interétatique car certains veulent plus que ça. Le résultat, on le voit (notamment) sur ce type de projets: Comme c'est pas une compétence de l'Union, ça n'existe que par des propositions individuelles Comme c'est individuel chacun pousse ses champions nationaux, ce qui crée une concurrence idiote au lieu de pousser à un développement cohérent Comme ce n'est pas fédéral certains râlent et vont tout faire pour ralentir le truc sous prétexte que ce n'est pas assez européen, notamment en imposant leurs propres champions dans le bidule comme 5° roue de la charrette Comme c'est porté par des membres qui disent vouloir plus d'intégration, les autres râlent car ils trouvent que c'est un complot pour les priver de leur souveraineté. Le plus urgent est de donner une orientation claire, partagée, à l'UE et ses compétences notamment en la matière (quitte à inviter les membres qui n'en veulent pas à rester de côté), sinon ça va sans cesse se (re)produire pour chaque projet, éventuellement avec des acteurs différents suivant que tel ou tel a un fabriquant de bateaux, chars, camions, fusils, missiles ou que sais-je.
  16. Petite précision/nuance sur ce que j'écrivais, et qui pourrait être mal compris (y compris de Belges, qui risquent de débarquer: "comment ça, on le vit bien? Et les Flamands qui ont plus de trains que moi, hein?"): Il faut comprendre par là: à part les nationalistes dont je parlais ensuite, les gens ne le voient pas, en Belgique francophone, comme une sorte de "chute" par rapport à un passé glorieux révolu. Il n'y a pas, ou très peu, de discours "décliniste" comme parfois en France (où on a parfois l'impression qu'on passe son temps à se demander si la France est encore une grande puissance" comme avant", que ce soit pour se rassurer ou s'en lamenter), et pourtant Dieu sait qu'il y aurait matière à se lamenter (durant la révolution industrielle, grâce aux charbonnages et à ses fonderies, la Belgique a été la seconde économie du monde, derrière l'Angleterre! Si la Belgique est toujours un pays très riche en regard de la moyenne des pays du monde, on n'est évidemment plus dans les classements, ne fût-ce que pour des raisons d'échelle). Mais le fait qu'on ne se réfère pas à un passé glorieux et regretté ne signifie pas qu'il n'y a pas des lignes de clivage, par exemple cette crainte de voir ceci ou cela"trop flamand" ou "trop capté par les francophones" dont je parlais, parfois jusqu'à l'absurde. Exemple cocasse: une commission technique avait dû plancher sur les couleurs idéales des plaques l'immatriculation, et avait conclu que le truc le plus lisible était noir sur fond jaune. Sauf que noir et jaune, ce sont les couleurs du drapeau flamand, donc c'est inacceptable pour les décideurs francophones. Donc on est restés au rouge sur fond blanc! Puis il y a un point sur lequel je n'avais pas répondu: les francophones ont-ils peur d'une "tache d'huile" néerlandophone? Non, pas de la même manière que les Flamands, qui ont pour certains la crainte de voir leur langue littéralement supplantée, comme ça s'est fait à Bruxelles devenue une ville assez majoritairement francophone entre 1850 et 1950. Je ne sais pas trop l'expliquer, mais à mon avis il y a plusieurs raisons: Contrairement au Néerlandais, le Français n'a pas failli disparaître, n'a jamais été nié en tant que langue officielle Historiquement, on a jusqu'à présent eu plus de francophones s'installant en Flandre que l'inverse (en fait, autour de Bruxelles, enclavée en Flandre et principal bassin d'emploi) Nous avons la France, grand voisin du sud et finalement grand garant de la vivacité linguistique (une très large proportion de belges francophones regardent par exemple les chaînes françaises, maintenant on a même des chaînes belges comme RTL-TVI [oui, c'est belge, malgré le nom!] qui passent des programmes directement achetés à des boîtes de production françaises: on se tape ainsi Nagui ou Hannouna) Les Pays-Bas, "grand" voisin du nord, ne sont pas vus pour une menace pour la langue tant la différence entre le Néerlandais parlé là-bas et le Néerlandais parlé en Flandre est importante (à tel point que les Hollandais sont sous-titrés à la télé flamande!), donc on ne les voit pas du tout (qu'on soit Flamands ou Wallons) comme un espace néerlandophone continu qui serait amené à s'étendre
  17. La baston, c'était une boutade, il fallait bien expliquer que je rapatriais la réponse ici Sur le fond, il y a deux aspects. D'une part, oui, c'est compliqué (et pas toujours très efficace), et même les Belges s'y perdent parfois un peu (notamment faute d'intérêt). Mais si on s'y intéresse, c'est comme le chinois ou le suomi: ce n'est vraiment compliqué que si on n'est pas né dedans et qu'on doit l'apprendre "de l'extérieur". Comme belge né en Belgique, je ne trouve pas ça particulièrement bizarre, même si parfois tordu, dès lors que la société belge est structurée comme ça, fonctionne (plus ou moins) comme ça: il y a une forte tradition de concertation et de recherche du consensus (qu'il ne faut pas idéaliser non plus: nous ne sommes pas des bisounours, il y a des conflits, et c'est pour ça qu'il y a des procédures de discussion/régulation) à tous niveaux. D'abord avec les "piliers" idéologiques traditionnels entre lesquels tout est toujours négocié (c'est moins vrai maintenant, mais c'était majeur jusque dans les années 70-80), ensuite avec les équilibres linguistiques (toujours délicats mais intégrés au fonctionnement par une plomberie compliquée de quotas, de majorités spéciales, de représentation, de "sonnette d'alarme", de "facilités", etc.), enfin avec un système politique à la proportionnelle intégrale qui fait que tout gouvernement (fédéral, régional) implique au moins deux ou trois partis qui doivent tout négocier entre eux en permanence. (Pour donner une idée de ces logiques, même si ce n'est pas totalement transposable, je conseillais l'autre jour sur le fil de la Composante Air de se référer à la série télé danoise Borgen: le mécanisme de coalitions et de négociations qu'elles impliquent est assez similaire à ce qu'on connaît... sans l'aspect linguistique - mais ils ont le Groenland). D'autre part, et c'est sans doute une conséquence (négative, pour le coup) de ce système, cette logique de négociations et d'équilibres savants entraînent de la méfiance. Le nouveau responsable de tel Machin est souvent soupçonné d'être (au choix) trop flamand, trop socialiste, trop de telle sous-région, etc. La recherche d'équilibre permanent amène en effet l'idée que tout doit être mesuré en permanence (pour être sûr que l'équilibre est respecté), et c'est parfois un peu (ou carrément) n'importe quoi! Sur le plan historique, je pense que le "basculement" (lent) d'une Belgique dominée par des francophones (qu'ils soient Wallons ou Flamands: jusque dans les années 30-40, la bourgeoisie flamande est francophone tout en étant bien flamande et non francophones "parachutés" en Flandre) à une Belgique dominée par les Flamands (à la faveur de la démographie —la Flandre, c'est +/- 60% de la population—, de la disparition des industrie lourdes —qui faisaient la prospérité wallonne— au profit de la recherche de pointe et des services —dans laquelle la Flandre a pris une longueur d'avance parce qu'elle était peu dotée en industrie lourde—) n'est pas spécialement mal vécu, ni par les uns ni par les autres, sauf peut-être dans les franges politiques plus nationalistes, plus radicales où ça alimente des discours (dans le Mouvement flamand, on a encore des discours ouvertement "revanchards", s'appuyant sur toute une mythologie —au demeurant assez fausse— comme les soldats flamands envoyés en masse à l'abattoir par des officiers francophones dont ils ne comprenaient pas les ordres). Par contre, il y a toujours une crainte que "l'autre" ne cherche à détourner à son profit la logique de l'état. On le voit dans des dossiers comme le chômage (la Flandre estimant que la Wallonie "profite" d'elle pour indemniser ses chômeurs, plus nombreux), la défense (crainte francophone récurrente de "flamandisation" de l'armée avec des ministres et officiers généraux quasiment tous flamands), les chemins de fer (dont un mélange d'incompétence, de règles compliquées et de politisation accroissent le différentiel d'investissement au détriment du territoire wallon).
  18. Bat

    Avion de combat Franco Allemand

    C'est assez logique: dès lors que la défense n'est pas une compétence de l'Union, il n'y a aucune raison que les traités de l'Union disent que finalement, quand même, en fait c'est l'union. Donc chaque pays envisage sa défense dans le cadre qu'il veut, OTAN, rien ou autre, peu importe, l'UE n'a rien à dire dessus. Et kisékikiapasvoulu que ce soit une compétence de l'Union? Les états membres, pas les instances européennes (qui n'exercent que les compétences qu'on veut bien leur déléguer, donc un truc pas facile et pas cohérent par construction. Je le dis depuis longtemps: l'UE fonctionnera bien mieux dès lors qu'on aura empêché les chefs d'états et de gouvernement de venir y foutre le bazar à tout bout de champ pour des questions de politique intérieure!
  19. Pour ne pas polluer davantage le fil "avion de combat franco-allemand", je poursuis ici ma "baston" avec @MIC_A initie sur ce fil Non, c'est très différent. Le Président de la République française impose ses vues. C'est l'arbitre, c'est lui qui décide, qui tranche. Donc quand il y a une décision difficile à prendre sur laquelle il y a des désaccords, chacun donne son avis, puis le président décide: on fait ce qu'il veut. En Belgique, la N-VA est (comme tous les partis belges) dans un système de coalition et de négociation. Il n'y a pas d'arbitre suprême qui tranche. Donc quand il y a une décision difficile à prendre sur laquelle il y a des désaccords, les différentes parties négocient jusqu'à trouver un compromis. Quand je dis que la N-VA est peu souple en la matière, cela veut dire qu'elle n'est pas prête à céder facilement du lest pour atteindre ce compromis, ce qui allonge le processus. Toute décision est le résultat de cette discussion où chacun a donné des gages pour arriver à quelque chose satisfaisant (ou n'insatisfaisant pas) tout le monde, et/où les protagonistes ont éventuellement réussi à convaincre leurs partenaires de se rapprocher plus ou moins fort de leur position. En aucun cas la N-VA ne peut imposer une solution toute seule: c'est impossible par construction du système politique belge, quelque part fait pour empêcher un parti de pouvoir imposer ses vues à l'ensemble du pays. Que ce soit incompris en France, j'en conviens, mais ça n'est pas parce que les Français voient cette question linguistique belgo-belge d'une certaine manière que cette vision est vraie. Oui, cela vient du passé, mais pas du passé auquel tu penses: la France n'a rien à voir avec cela. Le Néerlandais (et ses différentes variantes locales qu'on peut regrouper sous l'appellation générique de Flamand, sans compter quelques dialectes limbourgeois et autres) a failli disparaître en Belgique au long du XIXè siècle, parce que le Français était la seule langue reconnue, ou du moins utilisée, dans tout ce qui était officiel: la langue de l'administration, la justice, la langue des élites, la langue de la science et de l'enseignement, même en Flandre. Le Néerlandais (et ses variantes) étaient, par contraste, les langues des domestiques, des ouvriers peu qualifiés, des paysans, etc. Il s'en est suivi une revendication du "Mouvement flamand" visant à faire reconnaître le Néerlandais comme une langue à part entière, à obtenir une administration, la justice, la culture et l'enseignement dans cette langue (notamment à l'université): il y a donc une revendication qui est à la fois sociale, culturelle et identitaire. qu'ont essayé de prendre en compte différentes réformes sur toute la première moitié du XXè siècle, jusqu'aux lois linguistiques de 1962, fixant notamment la "frontière linguistique" et régissant l'emploi des langues de part et d'autre. Par ailleurs, il faut savoir que le Mouvement flamand a une crainte de ce qu'il nomme "la tache d'huile francophone", c'est-à-dire une extension insidieuse de l'usage du français sur le territoire flamand, par exemple par l'installation de très nombreuses familles francophones à Bruxelles ou dans sa grande banlieue depuis le milieu du XIXè siècle, transformant la ville et ses alentours, où l'on parlait surtout un patois flamand, en "bastion" francophone. Cette crainte du remplacement ou d'être "submergé" (notamment par la présence d'un grand voisin francophone) est comparable à la crainte des francophones du Québec vis-à-vis de l'Anglais. Ou aux craintes qui ont amené en France à la "loi Toubon" sur l'usage des langues dans la publicité. C'est pourquoi on a fixé cette "frontière linguistique", supposée endiguer l'extension de la "tache d'huile", dans l'esprit des militants. C'est aussi pourquoi certains partis se montrent intransigeants envers cette frontière et les législations linguistiques qui en découlent: ils ont l'impression (et dans une certaine mesure le fantasme) que s'ils baissaient la garde, l'identité culturelle flamande néerlandophone serait progressivement balayée et dissoute. Donc quand on parle de partis flamands, comme la N-VA (mais il y en a d'autres su ce créneau), intraitables sur la question linguistique, il faut comprendre qu'ils ne sont pas contre le Français en tant que tel, de manière absolue, mais plutôt contre son usage dans actes officiels ou publics (administration, justice, publicité, etc.) sur le territoire de la région flamande, pour pensent-ils le protéger d'une "contamination" linguistique insidieuse. Cette vision, cette politique ne sont pas sans poser un certain nombre de problèmes politiques, démocratiques et culturels (sur les exceptions prévues par la constitution et la loi, sur les droits des francophones résidant en Flandre, etc.). Par ailleurs, je ne dis pas que j'approuve, à titre personnel, cette vision de la manière de défendre le Néerlandais et/ou d'envisager l'emploi des langues en Belgique (il y a d'autres modèles possibles, comme le bilinguisme intégral), mais j'insiste sur le fait qu'il est totalement faux de considérer que ces attitudes parfois très radicales de partis flamands sur la question des langues est motivée par des considérations francophobes. Bien sûr, en France ce n'est pas envisageable pour des raisons juridiques, politiques et culturelles. Mais ce que @Clairon, @mehari, @Dorfmeister, @wielingen1991, moi ou d'autres disons depuis des mois, c'est que la Belgique n'est pas la France, et donc projeter des conceptions franco-françaises sur la Belgique n'est pas pertinent (même si je conçois que cela puisse désorienter des Français). En particulier, on n'est pas du tout dans le trip d'une "nation indivisible": la Constitution belge indique, dès ses premiers articles, l'existence de Communautés (linguistiques) et Régions, de même que l'existence de 3 langues officielles et de régions linguistiques. C'est peut-être bien, c'est peut-être nul, peut importe: c'est. C'est dans une large mesure un socle essentiel de la société belge et de son organisation, comme la laïcité est devenue un des piliers de l'organisation de la société française.
  20. Bat

    Avion de combat Franco Allemand

    Bon, les Belges du forum sont de mauvais pédagogues. En effet, certains membres prennent no explications démontant leurs clichés comme éléments les renforçant: Juste pour vous rassurer, ces antagonismes existent depuis le 19è siècle. Je suis ravi que tu l'aies appris, mais ce n'est pas vraiment un scoop. Par ailleurs, les relations actuelles (après différentes réformes de l'état et la constitution d'un état fédéral) sont bien moindres qu'au tournant des années 60-70, où là c'était réellement chaud (manifestations, bagarres, etc.). Aujourd'hui, même en Flandre, on manifeste peu pour ça, et la grande manifestation emblématique des revendications "anti-francophones" des Flamands de ces dernières années, le Gordel, a perdu sa raison d'être avec la dernière réforme de l'état et la scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvoord (qui était une revendication majeure), et est aujourd'hui quasiment dépolitisée au profit d'une manifestation touristico-sportive à laquelle participent de nombreux francophones. Ce parti "n'impose" rien du tout. Il a un programme et prétend s'y tenir. Ce n'est pas exactement la même chose. Son défaut n'est pas d'imposer sa vision "pas que lingusitique", mais d'être peu souple dans la recherche de compromis, nécessaire à toute politique belge. En l'occurrence, sur le dossier du remplacement du F-16, si l'attitude de ce parti peut apparaître quelque peu psychorigide, il faut quand même rappeler que bien plus "qu'imposer leur vision", ils réclament... l'application de l'accord de gouvernement signé par tous les partis de la majorité. Faux. Le mouvement rattachiste (prônant le rattachement de la Flandre aux Pays-Bas) est très peu populaire en Flandre, exactement comme l'hypothèse du rattachement de la Wallonie à la France est groupusculaire au sud du pays. Le programme de la N-VA vise à émanciper la Flandre de la Belgique, ce n'est pas pour aller la mettre sous tutelle néerlandaise. La N-VA prône surtout une poursuite et un approfondissement des collaborations de défense existant déjà entre la Belgique et les Pays-Bas, mais pas beaucoup plus. Non plus. La N-VA est un parti nationaliste flamand libéral-conservateur. À ce titre, ils défendent bec et ongles l'usage exclusif du néerlandais sur le territoire flamand (conformément aux lois linguistiques, du reste, mais qu'ils veulent appliquer sans exceptions voire durcir), mais ne sont pas contre le français (comme langue) ou les francophones en tant que tels (qu'ils soient belges ou français). (La plupart des leaders de la N-VA parlent par ailleurs un très bon français.) Libéraux et conservateurs, ils se méfient de la France non parce qu'elle est francophone ou est "la France" (dans une logique de nationalisme "anti" France, où celle-ci serait une sorte d'ennemi naturel), mais parce qu'elle incarne le contraire de leur vision de la société: une société centralisée, avec un état omniprésent dans l'économie, avec un poids essentiel de la fonction publique, des réglementations et des grands corps d'état, là où la N-VA aspire à une économie libérale et ouverte sans trop de réglementations, un état moins présent, une gestion décentralisée et une démocratie locale.
  21. Autant je considère que la "coalition" indépendantiste est constituée de branquignoles assez pathétiques, autant Rajoy n'est pas très fin (à moins qu'il ne souhaite pousser le plus loin possible un avantage tactique?) Suite: http://www.lalibre.be/actu/international/madrid-met-la-pression-linguistique-sur-barcelone-pour-attiser-les-tensions-entre-independantistes-5a89ca5ecd70f0681dc65dec
  22. Bat

    Avion de combat Franco Allemand

    On en discute ici depuis 165 pages! En très résumé: -QUE veut-il? 34 avions de combat multirôles de 5è génération (ce que ça recouvre est détaillé dans la RfGP) au standard identique à celui en service dans le pays fournisseur et dont les livraisons commenceront en 2023 -POUR QUOI FAIRE? L'usage et les missions sont largement décrites dans la fameuse procédure de RfGP, notamment sous forme de scénarios de missions sur lesquels les candidats étaient appelés à plancher, qui reprenait les orientations développées dans un document préparatoire de ce programme ACCAP En très résumé, il s'agit de pouvoir poursuivre les missions actuelles de la Composante Air (police du ciel et participation à des opérations extérieures dans le cadre de coalitions de type OTAN) avec un certain nombre de critères de survivabilité, de vulnérabilité, de furtivité, etc. -AVEC QUEL BUDGET: ce qui a été annoncé est: 3,412 milliards d'EUR pour l'acquisition et un coût d'exploitation de 375 millions EUR/an (à Euro constant), soit un investissement total d'environ 15 milliards entre 2018 et 2058 Tout ça est noté noir sur blanc dans la RfGP dont le texte et les critères sont publics: http://www.vandeput.fgov.be/sites/default/files/articles/Request for Government Proposal_0.pdf Pour avoir une discussion constructive, il serait donc surtout bien de commencer par arrêter de dire (comme on peut le lire très régulièrement sur le forum) qu'on ne sait pas ce que veut le gouvernement (on peut être d'accord ou non, mais tout est décrit noir sur blanc dans le document dont j'ai mis le lien ci-dessus), ou que tout ça est incompréhensible car noyé dans les turpitudes de la plomberie politique —il est vrai compliquée— belge (car le gouvernement n'a jusqu'ici rien fait ni dit d'autre que ce qu'il y a dans la procédure, et si cela apparaît compliqué à beaucoup sur ce forum, c'est uniquement parce que quelques membres — @mehari, @Dorfmeister, @wielingen1991 ou moi, par exemple— prennent le temps d'expliquer cette complexité afin de montrer en les différents scénarios spéculatifs avancés par les uns et autres membres sont plus ou moins erronés - à la très grosse louche, je dirais que les 2/3 des messages de la Composante Air consistent en des spéculations plus ou moins mal informées sur la manière dont la Belgique devrait procéder et des réponses pour expliquer pourquoi c'est plus ou moins faux).
  23. Bat

    Avion de combat Franco Allemand

    Qui te dit que le gouvernement belge "passe à côté"? Inventer que s'il n'achète pas le Rafale il "passe à côté" est une erreur de raisonnement dès lors que les différents gouvernements ne se sont pasmis d'accord sur le fait que ce serait un critère décisif. Or, ils ne l'ont pas fait.
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