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Beachcomber

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Tout ce qui a été posté par Beachcomber

  1. Le discours de l'amiral m'apparaît plus comme du syndicalisme ciblé : 1- il choisit un média régional grand public, sur 4 possibilités - débat hiérarchique classique, média spécialisé, média régional, média national - donc exprime un désaccord profond sur les arbitrages du moment sans aller au clash 2- il parle d'investissements de cohérence et pas de grands programmes, donc cible des négociations en cours (je dirais programmes FTI, PO, drones, éventuellement rénovation des 2 dernières FLF, et desseins indo-pacifiques pour alimenter le débat présidentiel) 3- il cible précisément la menace russe en Atlantique que je définis personnellement comme sous-marine (classique et menace deep-sea sur câbles transatlantiques - menace définie mais non budgétisée aujourd'hui dans la loi de programmation) Bref pour moi il veut accélérer les programmes leurres et guerre électronique sur le 1er rang (d'autant que la demande grecque permettra de rentabiliser l'investissement). Il veut des corvettes dénommées PO et on lui propose des patrouilleurs, avec sans doute un engagement sur l'auto-defense AA, mais sans moyen d'agression (exocet, ANL, TLT, leurre et guerre elec). Enfin il veut des moyens aériens (surtout des helicos ASM pour ses frégates, peut-être des ATL2 en plus, vu que c'était la solution "allemande" il n'y a pas si longtemps). Avec ça vous rajoutez des "mini-programmes" comme les torpilles anti-torpilles, les drones plus ou moins armés, et des ROV pour le deep-sea : ça fait une belle facture et un besoin RH suffisamment phénoménal pour aller s'exprimer dans la presse régionale à un moment clef de la vie politique...
  2. J'avais compris que le canon était la base de l'armement des PO, avec une volonté industrielle de développer un ciws national, mais qu'hormis les Cherbourgeois et peut-être aussi quelques Brestois orientés chasse aux mines, donc avec équipement spécialisé dédié, les autres auraient leurs propres spécificités. Donc éventuellement un couple 40 / Mistral déjà plus sérieux pour faire de l'escorte, comme évoqué par certains sur ce fil. Si c'est pour les limiter à la police des pêches c'est du gâchis, même si les Cherbourgeois feront essentiellement ce job. Je ne me souviens pas des autres spécialisations évoquées pour ces navires, même si j'imagine que ça tournera autour de la mise en œuvre de différents drones ou ROV...
  3. Pour changer je ne vais pas être d'accord avec ce qui se dit L'artillerie est loin d'être morte : la preuve on la développe Effectivement pas l'artillerie italienne, référence mondiale incontestable et incontestée avec ses standards 76 et 127, donc on attaque léger avec du 40, sachant qu'on sait encore faire un peu tout du 20 au 155... le 140 CTA n'est pas encore un standard (et ne le sera peut-être jamais mais mais ça se tente) en tous cas les anglais vendent les 40 de leurs AJAX ça va aider à développer la filière munitionnaire, seule décisionnaire de l'avenir du calibre En tous cas les collègues transalpins ne se gênent pas pour développer leurs produits hors zones de conforts : ils avaient des torpilles au top, font désormais des radars référence et se lancent dans les sonars, ces insolents - on peut tenter une filière avec les mêmes outils : développement sur marché domestique puis tentatives a l'export et standardisation si succès... le 40 cta peut devenir une référence AA et AD (anti drone:-) de proximité Pour l'attaque de plage défendue je croix qu'il faut se faire une raison : c'est pas notre truc et on laisse ça aux autres Les italiens (pas de blocage sur eux, mais ils travaillent intelligemment je trouve) compensent l'absence de SNA ou de Hawkeyes avec les DDX ou Bergamini, ce qui leur réussit bien commercialement puisque c'est le cas de beaucoup de marines (de n'avoir ni SNA ni guet aérien longue distance). Faut-il cependant renier notre doctrine stratégique pour adopter une doctrine tactique transalpine ? Si oui on arrête les PA et on équipe les BPC de F35, on achète quelques 127 et on oublie les DOM-TOM, en se concentrant sur la Méditerranée... Si on veut tout faire c'est plus cher... En restant cohérent on s'équipe de 40CTA sur 2eme rang et on fait de l'AA avec, comme avec le 76 sur 1er rang. Et on oublie l'AVT : Mdcn, hélicos et rafales, VFM depuis peu
  4. Beachcomber

    Marine Grecque

    Je pense qu'on s'égare en supputations : le seul problème à mon sens est l'engagement américain. Penser une seule seconde que les USA allaient infléchir leur politique internationale (anti Russe et anti Chinoise) pour 4 frégates vendues à la Grèce est une gageure... Les USA ne lâcheront JAMAIS le Bosphore ni les Dardanelles, verrou de la mer noire, pas plus que les anglais ne lâcheront Gilbraltar (alors qu'ils ont eu toutes les peines du monde à lâcher Hong-Kong), pas plus que les français ne sont prêts à lâcher Djibouti, les US Panama ou Taïwan (où se jouera peut-être le destin du monde), etc., etc. D'ailleurs France et Angleterre se sont engagés dans la maîtrise de l'arme atomique après la perte de Suez. Donc ça ne sert à rien de prendre les grecs pour des imbeciles, c'est une grande nation maritime qui s'est payée le luxe de construire le canal de Corynthe, c'est dire leur connaissance de la mer : ils n'ont jamais envisagé leur alliance avec les USA autrement que comme solution de rechange à la réserve stratégique (=nucléaire, c'est mieux quand c'est clair) de la base d'Incirlik jugée douteuse dans un pays de moins en moins laïque, et ils sont plutôt en position de force de mon point de vue sur cette problématique précise. Le choix de la France devient logique comme puissance atomique membre permanent du conseil de sécurité et nation majeure OTAN, en 2eme choix après les USA qui ne se fâcheront JAMAIS avec les Turcs (Erdogan n'est pas éternel, la géographie change peu)... la construction en France étant "imposée" par l'accord privilégié de defense mutuelle (je reste persuadé qu'on aurait préféré un transfert de technologie sans accord contraignant). Après pour avancer il faut parfois mettre ses corones sur la table, c'est tout à l'honneur de notre gouvernement d'avoir ajusté les paroles aux actes.... advienne que pourra...
  5. Beachcomber

    Marine Grecque

    Beau succès qui en appelle d'autres : entre FDI et Gowind, NG tient ses nouveaux best sellers, un peu à l'image des sous-marins avec des solutions sur étagères (et très technologiques - SNA - bientôt en vente dans tout l'indo-pacifique, et ça rassure pas) et en transfert de technologie avec le Scorpene. Une grosse série comme celle-là (5+3 pour la MN + 3+1 pour la HN), à l'heure des croisements de programmes (plan de relance, PO, EPC) va permettre une réorientation des solutions industrielles autrement plus pertinente qu'un simple saupoudrage des commandes publiques pour maintenir les compétences. Ça aura aussi le mérite d'accélérer les programmes connexes (brouilleurs, leurres, laser, rapid fire, etc.) a l'instar du programme Rafale qui s'est accéléré avec l'export. Ça ferait de la FDI le premier canot avec des solutions un peu sérieuses contres les menaces hypersoniques et dronisées contre lesquelles personne n'a encore de solutions pérennes. Bref si on a la bonne idée d'envoyer la tête de série longtemps en indo-pacifique pour prouver sa soutenabilité loin des arsenaux (et elle est faite pour ça), la décision américaine de bipolariser le monde peut faire émerger un champion mondial des non-alignés (NG) avec en ligne de mire les pays sunnites anti Freres Mus : la politique US a parfois des errements incompréhensibles...
  6. Beachcomber

    Marine allemande

    Alors je ne vais pas vous abreuver de chiffres ni de dates que je n'ai de toutes façons pas le temps de chercher, mais je rapporte ici un peu de mes connaissances pour tenter d'éclairer le débat. Dans les années 90 (à la grosse) est mis en place le système des quirats en Europe : le but est de tenter de sauver les derniers chantiers navals en permettant de défiscaliser son argent en achetant des parts (quirats) de navires marchands. L'Allemagne va devenir le champion de ce système jusqu'à le détourner de son but initial : on appellera ça les "bateaux de dentistes", en référence aux premiers contributeurs organisés, qui, via des sociétés spécialisées, feront construire jusque dans les chantiers asiatiques (surtout ceux-là en fait) et jusqu'à 70% de la flotte de porte-conteneurs de l'époque. Ce système s'arrêtera aux début des années 2000 de mémoire, considéré comme de l'évasion fiscale. Le gouvernement allemand a laissé faire jusqu'au bout, considérant que ces navires, ensuite affrétés par les diverses compagnies maritimes (dont allemandes), faisaient le jeu de ses échanges, de ses ports, et de son soft power vis à vis des états concernés (notamment la Chine bien entendu). Des systèmes plus ou moins comparables ont été organisés pour les boîtes elles-mêmes (les conteneurs), ainsi que pour d'autres types de navires que les PC... Je pense que l'explosion des taux de fret permis par les délocalisations massives en Chine ont du faire perdurer ce type d'investissement en Allemagne, et que donc la fameuse classe F125 n'a pour but que de s'assurer des retours sur investissement en garantissant le libre transit de ces cargos, l'absence de point de blocage (piraterie ou autre), voire la reprise par la force de coques détournées... Ce n'est bien sûr que mon point de vue.
  7. Beachcomber

    Marine allemande

    @Umbria Je ne fais pas de fixation sur la DeutschesMarine, qui pour moi est une énigme : tous les pays à vocation un tant soi peu impérialiste développent leur Marine et forces de projection, sauf l'Allemagne qui a choisi la voie du commerce et de l'industrie. C'est ça qui est surprenant : ce pays est de facto le leader démographique, politique, industriel, commercial de l'Europe, essaye de prendre le lead financier post Brexit, mais a une flotte de 3 frégates AA et 4 ASM...
  8. Beachcomber

    Marine Grecque

    Malheureusement non J'avais lu ça à bord, il y a 7 où 8 ans de mémoire. Le (court) article était paru dans une revue technique en langue anglaise qui reportait des problèmes de jeunesse pour une classe inachevée a l'époque. Ça avait provoqué quelques immobilisations intempestives et nécessité des modifications et retours en chantier sur plusieurs navires jusqu'à solutionner les difficultés (apparemment puisque je n'ai rien relu sur le sujet depuis, et que j'ai toujours accès à ces revues). La publication comme le canot doivent aujourd'hui naviguer vers de nouvelles aventures
  9. Beachcomber

    Marine Grecque

    Le but de mon post n'était pas de faire une analyse de marché, j'en suis bien incapable, mais d'illustrer l'adage qui dit "enlève la poutre de ton œil plutôt que de regarder la paille dans le mien", et c'était sans doute maladroit... Néanmoins : 1- ton propos sur la marine allemande est pertinent puisqu'il illustre parfaitement leur doctrine de privilégier le commerce / non-intervention sur théâtre extérieur (la classe F125, sans équipement ASM, permet essentiellement d'escorter des cargos de part le vaste monde). J'aurais pu parler de leurs difficultés passées sur les embrayeurs inverseurs, incongrus pour une nation théoriquement férue de mécanique, mais qui montre que quand le Bundestag n'a pour but que de maîtriser les coûts les difficultés opérationnelles s'enchaînent. D'ailleurs leurs futures productions auront un design étranger, preuve que quand on investit peu dans un modèle économique on décroche vite... 2- Le partenariat historique des FREMM / Horizon était plutôt équilibré : à la louche les italiens fournissaient les 76 et turbines à gaz (au grand dame des anglais et des TG RR, mais qui étaient sorti du programme PAAMS) et les français fournissaient les moteurs diesels et la suite sonar - torpilles et Aster en coproduction, le reste de l'électronique étant partagé entre champions nationaux. NG et la MN ont privilégié pour les FREMM l'automatisation et la lutte ASM, pour un résultat plus que mitigé a l'export, les italiens en ont fait un produit plus simple et généraliste qui cartonne : fallait-il corriger le tir et garder le flotteur ? La décision a été prise de repartir d'une page blanche pour un nouveau concept "tout numérique" avec propulsion simplifiée. A titre personnel, quand tu es dans la mouise à bord, je trouve que c'est très rassurant de pouvoir appeler un technicien qui te dit "passe en manu ou en mode dégradé, je prends la main sur le bouzin" et qui te fait les corrections à distance plutôt que d'attendre l'escale d'après pour qu'il puisse intervenir à bord... mais j'ignore si cette option était envisageable sur les frégates précédentes. Elle le sera assurément sur FDI, ce qui est de mon point de vue un plus opérationnel et décisionnel pour les exporter.
  10. Beachcomber

    Marine Grecque

    Je le prends pas mal du tout : je donne mon avis et on a tout à fait le droit de pas être d'accord Je pense juste que ce genre de bateaux est pas facile à concevoir ni réaliser, qu'on a parfois des déboires et que parfois on se plante (c'est un peu le cas des FREMM à l'export), mais globalement ça fonctionne et nos partenaires / concurrents ont aussi leurs casseroles alors l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs...
  11. Beachcomber

    Marine Grecque

    Je suis pas du même avis : vendre une coque sans le système d'arme qui va avec (surtout en transfert de technologie avec construction locale), c'est juste vendre des plans et ça rapporte rien puisque la valeur ajoutée se trouve dans l'armement. Nos concurrents ne font d'ailleurs pas mieux, et je dirais qu'ils en sont même loin : les italiens vendent des FREMM designés en partie en France, ça les rend crédibles et ça séduit même les ricains - c'est peut-être parce que nos coques sont fiables et éprouvées (jusqu'aux FLF le premier de série subissait un stress test en réel) - quand je vois les PPA suréquipés avec très probablement une coque pas faite pour prendre des coups (en plus d'être moche, mais c'est une estimation personnelle), je me dis que c'est un gâchis de moyen inutile puisqu'on ne fera jamais d'un yacht armé un navire de guerre... Les espagnols font des frégates qui coulent quand elles frottent de trop près un tanker (avec brèche au dessus de la flottaison qui plus est). Les anglais font des choix discutables avec des destroyers sans propulsion fiable ou des frégates sous-équipées. Les allemands font des grosses coques sans ASM et qui ont de gros problèmes de gîte. Les ricains se sont égarés avec des concepts fumeux inutiles ou ruineux (LCS ou Zumwalt). On bade les russes et chinois sans réellement connaître les performances de leurs productions, même si je mettrais personnellement une pièce sur la flotte chinoise si on devait lancer les paris. C'est surtout le nombre de silos qui impressionne alors que pas grand monde connaît la valeur de ce qu'ils mettent dedans. Enfin les hollandais font de bons intégrateurs avec de beaux dessins mais juste des radars produits localement. Dans tout ça je ne vois pas de quoi rougir devant nos produits : ils sont évidemment très influencés par notre doctrine d'engagement et notre fonctionnement (raison pour laquelle les FREMM FR ont eu moins de succès que les italiennes), mais restent des navires d'excellence soumis aux aléas diplomatico-strategiques des ventes d'armes (et concurrencés par d'autres armements fabriqués en France). Je pense qu'on a décidé du développement FDI pour se démarquer de l'offre italienne sans les aider à monter en gamme, puisqu'une FDI reprend la quasi-totalité des performances d'une FREMM en y ajoutant l'evolutivité d'un système tout numérique et l'arme cyber en cerise sur le gâteau. Les systèmes de brouilleurs et leurres viendront à bon escient compléter le système d'arme (surtout si ça fonctionne à l'export). De mon point de vue il faut juste donner sa chance au produit, et quand il flottera ça ira pour lui (en plus j'aime bien son look et son étrave inversée )
  12. Beachcomber

    Marine Britannique

    À mon avis c'est là que le deuxième rang devient interessant si le format est maintenu (les britishs ne se posent pas la question, ils ont des frigates et des destroyers) : le premier rang va au fight et est conçu pour, sans rien de plus, le deuxième (voir le troisième avec les auxiliaires) est constitué de gros OPV avec un grand hangar, une grande plate-forme arrière et une grosse grue (c'est mieux même si ça signe au radar) et juste un système d'auto-defense pour se rapprocher un peu des zones chaudes avec tout un tas d'engins (pas encore forcément développés) à infuser en cadeau. Après on peut débattre des termes employés en France pour désigner les coques : les PO sont des potentiels "frigates" alors que les FLF ne seront jamais des "destroyers", forcément ça aide pas à comprendre ni comparer.
  13. Ça sent la commande BHO2M chez Piriou plutôt que le produit OCEA en alu : avec un moon-pool et un portique arrière renforcé, la récupération d'objets précieux en eaux profondes devient possible
  14. De ce point de vue là le développement du programme FDI n'est pas dénué de sens : avec leur propulsion "agricole" (sans turbomachines ni chaînes de régulation complexe liée à la propulsion électrique) et leur architecture tout numérique, elles seront plus faciles à maintenir que des FREMM en environnement outre-mer. C'est déjà ça. Pour les cibles prioritaires, il me semble d'expérience que le pétrole du sultanat de Brunei ou le sous-sol australien doivent aiguiser les appétits chinois, d'où la commande australienne en sous-marins actuelle. Pour le reste ça fait trop longtemps que j'ai pas fréquenté la région En tous cas le dimensionnement annoncé de la flotte amphibie chinoise ne correspond pas à une simple reprise de Taïwan...
  15. Les chinois jouent au jeu de Go : ils commenceront à frapper quand ils auront déjà gagné, au moins dans leur partie du monde
  16. Je ne cherche pas à minimiser les affrontements âpres et sanglants qu'il y a eu pendant cette guerre, mon focus était plutôt de pointer la difficulté à organiser les flux dans cette immensité archipélagique. Les stratégies de "containment" (étouffement ?) et de dénis d'accès restent privilégiées dans cette zone géographique, qui verra donc au bout du bout des batailles navales et prises d'assaut par la mer de morceaux de terre en cas de conflit (c'est inévitable en effet, mais je reste persuadé que l'affaiblissement par destruction logistique sera un préalable). Pour revenir au sujet, sans maîtriser plus que ça les évolutions technologiques en cours, je subodore que la conflictualité sous-marine a de beaux jours devant elle (soums, drones, gliders, mines plus ou moins intelligentes), donc que les FDI auront leur place sur ce théâtre puisque ce sera un pis-aller à une présence plus massive mais coûteuse de sous-marins.... edit : je ne maîtrise pas les subtilités des termes containment ou A2AD auxquels je préfère les traditionnels blocus / contre-blocus même si les développements technologiques impliquent aujourd'hui bien d'autres domaines que le purement naval comme le cyber ou le spatial
  17. Juste un point de vue historique puisque c'était le sujet de la page précédente : le monde a retenu les batailles re-visitées Métro Goldwyn Mayer de Midway, Pearl Harbor ou Iwo Jima, mais l'essentiel du boulot US dans le Pacifique a été fait par des soums qui ont méthodiquement coulé la flotte marchande nippone (qui a mis du temps à s'organiser en convois - et fort mal défendus - il faut aussi le dire). Les offensives américaines finales ont été rendues possibles parce que le Japon était alors désorganisé et en mode défensif sans plus trop de moyens contrairement au début de la guerre dans le Pacifique où son expansion semblait inarretable. C'est pas glamour ni chevaleresque comme stratégie mais bien plus efficace. Les chinois pas cons en ont tiré les conclusions qui s'imposent en développant leurs chantiers navals, et militairement parlant du Patmar, du soum à profusion et des frégates / corvettes de tous types (mais qui font toutes de l'ASM). Alors qu'a bien y regarder il n'y a pas d'eau dans une grande partie de la mer de Chine (moins de 30m), donc pas trop de place pour jouer sous l'eau dans leur "mer intérieure". Le but de cette flotte est donc bien de protéger les lignes logistiques / routes de la Soie en cas de conflit (de mon point de vue), et la contrecarre à cette stratégie me saute pas aux yeux, même si j'aurais tendance à penser que ça se passera majoritairement sous l'eau...
  18. Beachcomber

    Marine Grecque

    Les coques planantes sont des coques en V , très confortables à grande vitesse qui se comportent comme des hors-bord (ça gîte intérieur virage par exemple), et « auto-redressantes » sur la vague d’après en cas de forte gîte sur un gros choc de déferlante latérale, par exemple (je sais pas si c’est clair, en tous cas ça marche bien et ça rassure le marin) A 30nds la coque aura « déjaugé », donc moins de résistance au frottement Après les solutions coques planantes / hydro-jet se retrouvent essentiellement sur vedettes rapides et Fast Crew Boat dans le civil avec les mêmes inconvénients : ça aime pas le poids ni partir longtemps, et ça impose un compartimentage compliqué en machine (gros besoin de puissance, lignes d’arbres très longues, maintenance compliquée du fait des cloisons - normes Pax) Du coup en usage militaire il faut faire des choix curieux : une partie des jets est externe (écopes, commandes), l’usage de l’aluminium semble indispensable (et ça résiste mal au feu) - du coup ça peut être un bon canot pour du « hit and run », sûrement pas pour partir loin / longtemps, ni pour prendre des coups
  19. Beachcomber

    Bâtiments de Soutien Marine

    En effet, ça semble cohérent avec le choix des AHTS : les Abeilles Bourbon et Liberté restent en chiens de garde à Brest et Cherbourg, et les supply se retrouvent à Boulogne et Toulon en « remorqueurs polyvalents » aptes toutes fonctions avec donc des transformations a minima. C’est moins efficace en remorqueur d’assistance, surtout dans le gros temps, mais ça offre d’autres options de travail de « génie maritime » que les RIAS ne permettent pas. D’ailleurs en Pas-de-Calais le précédent navire à financement conjoint franco-britannique était l’Anglian Monarch, un AHTS également, de même que les Mérou et Carangue en Méditerranée, anciens supply... Mérou Anglian Monarch Carangue Du coup je vois pas trop quelles seraient les modifications envisagées sur les coques...
  20. Beachcomber

    Bâtiments de Soutien Marine

    Il y a aussi des modifications à faire sur les systèmes hydrauliques et winch, qui sont assez lourdes L’intérêt de ce type de navire c’est qu’au niveau des « entrailles » les moyens sont là (centrale hydraulique surdimensionnée, espace dispo pour l’évacuation de plateforme qui autorise le repêchage massif de naufragés en cas de collision / incendie / attaque terroriste d’un ou plusieurs ferries - scénario catastrophe des CROSS depuis toujours, cuves adaptées au pompage d’hydrocarbures en cas de marée noire, etc.) Globalement c’est un bon choix, et je pense que les marins des Abeilles sauront donner un avis pertinent aux travaux à envisager. Après le BV parlera en fonction des structures existantes, l’état donnera son point de vue sur les missions qu’il entend confier, et ECONOCOM tranchera en fonction des devis... c’est à ces niveaux là que je suis plus dubitatif
  21. Beachcomber

    Bâtiments de Soutien Marine

    Je reviens rapidement sur le remplacement des Abeilles Flandres et Languedoc en y incluant mon petit bémol : Les navires choisis (AHTS), bien qu’étant parfaitement dessinés pour leur mission première, sont différents de ceux qu’ils remplacent Les flancs sont hauts, le cul ouvert et il n’y a pas de roof central. Ça permet de stocker plus en plateforme et de bénéficier du pont roulant sur la totalité du pont principal. C’est parfait pour l’offshore quand on souhaite remorquer quelqu’un qui coopère, mais la spécificité de l’Anchor Handling impose de travailler à plat pont (raison pour laquelle le cul est ouvert et parfois équipé d’un rouleau). L’Abeille Liberté présente une plage arrière bien différente : L’avant du cintre est l’espace sécurisé, avec la remorque au dessus des têtes (ne balaie pas les marins qui s’y trouvent) et la possibilité de travailler autour du roof (changement de la remorque quand elle casse, c’est fréquent). Sur le premier étage du tableau arrière de la passerelle se trouvent les winchs pour le passage du va-et-vient indispensable quand le navire assisté ne peut ou ne veut pas coopérer (pas d’énergie à bord pour hisser la remorque, ou raisons humaines si l’armateur ne veut pas de la connexion, si l’équipage est absent, terrorisé, incompétent, etc.) La partie arrière dégagée permet une vision et une action panoramique pour la manipulation du lance-amarre et permet de voir venir les pions dans le gros temps. La lisse arrière permet de travailler debout sur remorque établie en cas de besoin. En conclusion je dirais donc que la solution choisie est la meilleure compte-tenu des modalités de l’appel d’offre : le problème de base étant bien cet appel d’offre sur 10 ans qui ne permet pas l’investissement dans un navire spécialisé, ni la garantie de développer / préserver le savoir-faire. Plus généralement cette procédure présentement inadaptée mais généralisée dans le système politique actuel privilégie l’acteur historique au premier appel d’offre mais voit des solutions purement financières se généraliser par la suite, au détriment de l’efficacité opérationnelle et des compétences de long terme. D’ailleurs si monsieur Hellequin, le président de Mor Glaz, se dit satisfait des compétences et du savoir-faire préservé, c’est surtout qu’il fut représentant syndical du temps qu’il naviguait aux Abeilles et que 10 ans de gagné c’est déjà ça de pris pour les collègues. Sur le fond il a raison puisque le remorquage d’assistance ne sera jamais non plus un sport de masse. Les circonstances actuelles sur le marché offshore permettent l’achat à coût raisonnable de ce type de coque, mais ça ne sera pas toujours le cas avec éventuellement des solutions de moins en moins adaptées pour rester dans l’enveloppe attribuée. Je suis personnellement plus dubitatif quand aux transformations qui seront apportées aux AHTS, mais ça seul l’avenir le dira...
  22. De mon point de vue l’intérêt est plutôt sur les études « inutiles » et retours d’expérience : présenté comme une coque à tout faire, elle bénéficiera d’études et de structures qui concerneront les versions les plus équipées, et l’utilisateur d’une version plus light pourra utiliser le réseau pour équiper son navire en crash program si besoin. On peut également envisager le développement conjoint d’équipements non essentiels au lancement, et qui pourront s’ajouter au fil des immobilisations... C’est à mon sens le principal intérêt d’un tel programme, avec aussi le début d’une réflexion commune autour des besoins des marines du sud de l’Europe - c’est déjà un embryon de vision stratégique autour d’intérêts communs
  23. Soutes quasi vides pour nettoyage (dès l’entrée en cale), peaks et caisses eau douce très certainement vidangés après attinage pour refaire les peintures (on pose le canot à plat puis on vidange l’eau qui reste à bord) : les pleins sont refaits à flot donc rien ne presse pour le remettre dans ses lignes
  24. Pour faire très très court parce qu’il y a aucun rapport avec le sujet : 3 causes principales aux tres nombreuses disparitions de vraquiers / minéraliers surtout dans les années 80 /90 (depuis on a compris donc ça baisse, à l’époque on en a vu disparaître presqu’un par semaine au pic du phénomène, certains devant nos côtes) 1 - désintégration en mer par cisaillement au niveau d’une cale : pour économiser un peu sur tout - temps de chargement / déchargement / nettoyage cale - on chargeait les cargaisons denses en cales alternées : une cale vide / une cale chargée. Globalement le canot est enfoncé dans l’eau pareil mais sur un volume Archimede le pousse vers le haut et sur le volume d’à coté le minerais le fait plonger - à la jonction ça casse 2 - désintégration par effet pile : des chargements de minerais alternés et un manque de nettoyage entre chaque, plus une peinture défaillante et un manque d’anodes toujours par soucis d’économies - ça ronge le métal là encore aux jonctions et soudures puis ça casse - surtout si on charge très vite de très haut pour gagner du temps de chargement (poids du minerais qui tombe et fragilise la structure) 3 - ripage de cargaison comme déjà expliqué - dépend dès la nature du chargement mais aussi de la répartition dans les cales - si on veut aller vite on fait mal et ça provoque la fameuse carène liquide fatale et le chavirage par retournement La plupart du temps c’est un peu des 3 qui provoquent le naufrage, sur des bateaux précocement fatigués d’avoir été « maltraités »
  25. Beachcomber

    Marine Grecque

    Je suis d’accord avec cet argument d’autant que la France, théoriquement, n’a pas d’ennemi et doit donc être en mesure de faire face à n’importe qui (ce qui est plus compliqué avec du matériel dépassé). On pourrait ajouter qu’elle est membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, que les symboles blabla mais on n’est pas dans un forum politique alors on va s’arrêter là Toujours est-il que ce n’est évidemment pas la réalité des Grecs qui ont un ennemi déclaré, la Turquie, celle-ci ayant me semble-t-il choisi une armée de masse plutôt qu’une armée technologique (dites-moi si je me trompe). Ce n’est pas péjoratif dans mon propos, étant personnellement persuadé qu’une armée dite technologique n’a d’intérêt que pour faire la guerre loin de chez soi (ça limite les contraintes logistiques) mais que si on doit faire la guerre à son voisin rien ne remplace la masse... D’autant que les turcs ont su développer, en parallèle de leurs matériels acquis au fil du temps, des armes et doctrines redoutables comme leurs drones low-cost sacrifiables qui ont changé la donne en Syrie, Lybie, Arménie : tout ça pour dire que les responsables militaires grecs doivent pas être tous les jours sereins ces temps-ci. Alors avec les Rafales ils ont gagné une arme fantastique contre les High Value Target que sont AWACS, avions ravitailleurs ou de guerre électronique, bases navales ou logistiques, etc. MAIS, face à une menace de masse, il me semble que seule la masse peut rééquilibrer le balancier : un destroyer gratos avec le plein de munitions, même s’il n’est menaçant que contre une partie du spectre, si ça peut éviter une guerre je dis que c’est toujours ça de pris. En revanche ce qui est plus inquiétant (pour la MN) c’est qu’on parlait pour le programme FDI commun en cas de commande hellénique de 32 VLS avec 8 MDCN : déjà ça laissait 24 silos Aster c’est mieux que 16, mais surtout je suppose que l’achat / don des Rafales (probablement de Scalp avec) ait sonné le glas des 8 MDCN ce qui pour le coup est plutôt dommage pour la cohérence de notre flotte... Si quelqu’un a des infos !?!
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