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Compagnies Maritimes internationales organisation
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Scarabé dans Actualités marines
"Galaxy Leader" Petite note personnelle pour ceux qui connaissent mal les rouages du transport maritime international. C'est un roulier (car carrier) battant pavillon Bahamas et navigant pour la compagnie nippone NYK (affrètement coque nue à long terme vraisemblablement). 25 marins de 5 nationalités différentes à bord, classique, capitaine et second bulgares (pays membre OTAN, donc). Proprietaire israélien, c'est pourquoi ce cargo a été piraté, caché "as usual" je suppose derrière une cascade de sociétés offshores, chacune ayant son rôle c'est pas pour s'amuser. Géré par une entreprise de shipping londonienne, avec vraisemblablement plusieurs marchands d'hommes pour l'équipage. Pourquoi plusieurs sociétés en cascade ? Écran, offshore, fiscalement optimisée : chacune a son rôle, d'échapper à l'impôt comme aux contraintes, responsabilités et saisies, et souvent en double comme ça on vend une entité déjà structurée plutôt qu'un bateau autour duquel il faut tout réorganiser (sociétés, contrats, etc.). En cas de grosse chasse ça permet l'effet cerf-volant : on coupe le fil, ça fait au moins gagner du temps. C'est un fonctionnement classique du shipping international, je n'ai personnellement aucune info particulière sur ce cas précis, mais ça pose quand même des questions : remonter ce genre de lien jusqu'au propriétaire réel, a fortiori quand il est israélien avec de bonnes raisons d'éviter la publicité autour de ses bateaux, ça suppose un réseau un peu plus évolué qu'une bande de pirates houtis sur leur plage. C'est donc une grosse opération. Ensuite l'effet sur le shipping mondial et l'assurance : un assureur couvre un navire, sans chercher le propriétaire réel, et pour des risques précis. Les tankers assurés en Occident ne passent plus le Bosphore depuis 2 ans, par exemple. Les primes sont un moyen d'interdire une zone tout aussi efficace qu'une arme. En cas d'envolée des primes ça touchera tout ce qui flotte. L'assurance n'étant pas obligatoire un "ciblage" des proies permet d'impacter lourdement certaines compagnies, certains blocs. Après plusieurs incidents le long de ses côtes le Yémen s'enfonce un peu plus encore dans sa vocation de zone grise au service de l'Iran. Avec pour proches voisins le Soudan, l'Erythree et la Somalie ça fait un paquet de miles sans friendly access dans la région, et pas beaucoup d'espace pour naviguer. Pour conclure, si ce cas pour l'instant "unique" ne va pas changer la face du monde, les implications financières et politiques (en fonction des nationalités de l'équipage) vont aller bien au-delà du simple fait divers lié à l'arraisonnement d'un cargo parmi des milliers d'autres. -
Ce ne sont des problèmes que si on se réfère aux zones de déploiement : excepté les soums russes en Medor, égyptiens autour de Suez, et algériens autour de Gibraltar, la composante sous-marine hors OTAN est quasi inexistante du Moyen-Orient à Gibraltar. Si on admet que la Baltique ne concerne que de très loin la MM, il reste dans le giron italien la flotte sud russe, la flotte égyptienne aujourd'hui amie, et la flotte algérienne : largement à la mesure d'une coalition européenne dans laquelle la MM prendrait sa part. Si on considère comme "acquis" la construction des croiseurs en projet (et l'Italie tient ses programmes contrairement à d'autres nations), l'escorte AA des navires en projet est assurée par delà la Méditerranée. La position turque est évidemment un sujet de préoccupation, surtout des points de vues grecs et français. La position d'équilibre italienne ne la place pas dans de tels dilemmes. Bref le développement de la MM est une décision logique, rationnelle et rassurante (pour elle-même et pour l'Europe) compte-tenu de l'absence de voisin belliqueux à ses frontières. J'ai envie d'ajouter que seul son positionnement politique (ou son absence de positionnement pour être plus clair) a été et pourrait redevenir un problème en cas d'embrasement des Balkans. Comme toujours, la meilleur arme sans mode d'emploi et sans volonté politique s'avère inefficace. Son système politique est sans doute le talon d'Achille italien.
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Cette montée en puissance me surprend assez peu. De mon point de vue la MM s'adapte à l'effacement du droit international au profit de la force en reprenant les vieilles recettes gênoises ou vénitiennes qui ont fait la force et la grandeur de l'Italie dans un passé pas si lointain. 1- comme tu l'as dit, et à l'instar de la plupart des pays européens, l'Italie dépend du vaste monde pour ses matières premières, et ses échanges commerciaux plus globalement. Les zones grises, états faillis et autres verrous potentiellement aux mains de chefs de guerre ou autres organisations violentes étant amenés à se multiplier, la capacité à projeter la force va devenir essentielle pour maintenir le rang d'une nation, ainsi que son potentiel économique. 2- l'Italie prend le virage de la dronisation avec un navire de projection à moindre coût qu'un PA, et c'est doublement intéressant du point de vue opérationnel et financier, comme du point de vue commercial. 3- il y a pas de mal à s'inspirer de ce qui se fait bien ailleurs : la formation, a l'instar des missions JdA, partir loin longtemps avec un maximum de capacités et d'interactions. Je remarque que la MN a à peu près les mêmes réflexions : elle "préfère" les grosses barques sous-équipées aux petits canots mieux lotis mais courts sur pattes (a iso budget). Si l'on admet que la Pax America va se concentrer sur le Pacifique, et dans une moindre mesure le Moyen Orient, l'Europe devra se concentrer sur sa géographie proche, soit du Moyen Orient à la Baltique en contournant le continent africain.
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SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Désolé je ne connaissais pas cette dénomination ;-) -
SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Usuellement dans toutes les formes on trouve un collecteur eau de mer pour raccorder le circuit incendie du bord. Question de sécurité, c'est plus simple que d'amener des manches partout. -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
C'est vrai, je m'en faisais la réflexion après avoir posté Autres réflexions du même tonneau : le design de coque est globalement commun, ok. Chaque chantier ayant ses propres sous-traitants, il est probable que la tuyauterie, le câblage, le gainage (ventilation machine, clim), le choix des pompes et autres auxiliaires soient "fléchés" mais laissés libres à chacun. La motorisation semble être plus ou moins identique, pas forcément technique puisque pour certains ce seront des patrouilleurs (donc on doit pouvoir oublier la discrétion thermique aux échappements, par exemple). Les parties hôtelières vont dépendre du nombre de marins, et de la mission allouée à chaque coque, donc là aussi décision souveraine. En fait il n'y a pas grand-chose à rogner question coûts fixes. Côté français, il est probable que le développement du PSIM spécifique s'appuie sur celui des Gowind et serve à celui des PO (probablement quasi identique en contenu). Je constate que la version française est quand même plus évolutive que les autres, rapport à la taille du flotteur et à l'avantage du mât unique. Donc à part la mise en commun des entrailles (coque / machine / sécurité incendie & envahissement), ce qui est tout de même important, mais pas révolutionnaire non plus, et bien je ne vois pas l'interêt (financier en tous cas - a part de dire "I want my money back") de la coopération -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
Jolie photo de famille, merci à @gianks Je suis assez surpris par ce que je déduis de ce cliché. Les poupes et proues semblent identiques, avec assez peu de place pour un système VLS conséquent donc on est bien sur du second rang. La poupe semble assez haute pour laisser la place à un VDS, voire un système de rampe. Les cheminées semblent identiques en taille et en système de ventilation, ce qui laisse supposer une motorisation quasi-identique sur chaque coque. En fait au jeu des différences il n'y a que la taille (espace entre le rideau et la cheminée, et taille du hangar) et la mâture qui soient visuellement différents (et l'artillerie secondaire, évidemment). NG n'a donc pas vendu son PSIM, et apparemment les italiens ont vendus leurs radars aux grecs. Il en résulte pour les "purs méditerranéens" une double mâture avec plateforme entre cheminées, apparemment.t Mâture unique pour les "atlantiques". Une des conséquences de cette architecture est la possibilité pour les atlantiques d'installer ultérieurement un laser, par exemple, à l'emplacement de ce deuxième mât, chose qui sera plus compliquée pour les méditerranéens. Français et grecs ont donc apparemment la version allongée, ce qui paraît logique au vue des demandes initiales. Je suis surpris qu'on arrive à spécialiser à ce point un navire avec seulement 2 tranches jumboïsées. On verra à la publication des specs les autres différences. -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
De ce que j'ai pu voir des premières esquisses ou vues d'artistes (pas de photo désolé), le design est un mix des corvettes quatari et Gowind. Des annonces faites (architecture ouverte plug and play), j'en déduis que l'Italie va s'octroyer l'artillerie et les radars dans une certaine mesure, et proposer Marte et Marte-ER. La France va placer son PSIM (idéal pour remplissage avec ce que l'on choisi comme radar et électronique), ses sonars (coque et captas2), et va proposer Exocet, Mica et Mistral, solutions de propulsion (MTU St Nazaire). Vestdavit va imposer ses solutions de levage. Chaque pays va proposer son électronicien. Les tranches peuvent être construites dans différents chantiers et assemblées localement. Les torpilles MU 90 semblent être une évidence. L'hélicoptère sera choisi individuellement, le drone aussi. L'innovation, de mon point de vue, tournera autour des armes à énergie dirigée, avec emplacement prévu à cet effet (ou CIWS ou autre - artillerie secondaire). L'intérêt c'est que si une solution innovante s'avère efficace elle est duplicable rapidement chez tout le monde. C'est intelligent pour travailler ensemble. La baston va concerner le CMS, avec des intérêts très divergents si on le veut évolutif... Tout ça me parait de bon sens et globalement équilibré. -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
Je serais plus optimiste : le long-range, il n'y a que nous, donc solution quasi souveraine avec financement partiel des études par l'UE. La participation à un programme plus vaste permet, en échangeant un peu les solutions, d'imposer nos industriels dans les solutions étrangères (éviter de systématiser des solutions ASM autres quand les produits français sont meilleurs par exemple). Donc ça semble industriellement globalement positif, même si c'est plus complexe à gérer qu'une solution nationale. L'avantage pour la Marine c'est que ce type de collaboration européenne glisse rarement, surtout quand les partenaires ont aussi des besoins, donc les politiques s'y tiennent, ce qui n'est pas le cas du programme Batsimar devenu PAG POM PO suite à moult ajournements.... Le design financé UE ne sera pas facturé plusieurs fois au client captif (la MN en France). Aussi le design long-range finira peut-être par intéresser quelqu'un à l'international !?! Dans ce cas c'est tout bénef pour NG et les autres industriels français. Nous avons beau avoir des besoins particuliers, la situation géopolitique mondiale instable impactera l'UE comme les autres continents, et les besoins au long cours apparaîtront pour tout le monde à un moment ou a un autre... -
La MU a l'avantage d'être légère (315kg) et donc largable par drone, à l'instar du système testé par BAE chez les britanniques, ou par hélicoptère léger (H160). Développer un tel système en France sur base existante (SDAM - à condition de rogner en autonomie) ou sur modèle à développer n'est pas si long étant donné les délais de construction des futurs patrouilleurs. Avec l'ANL, ces armes peuvent donner une capacité offensive à des coques uniquement équipées pour l'autodéfense rapprochée de ce que l'on en sait. Ça peut toujours être utile pour faire du blocus, qui reste historiquement un des tous premiers rôles d'une flotte (et qui est quasiment le seul rôle de la flotte russe en mer noire, donc toujours d'actualité). Il n'y a pas besoin d'armement trop puissant ou complexe pour couler un cargo, et pas besoin d'en couler cinquante pour faire fuir une flotte marchande. En escorte de convoi c'est efficace aussi tant qu'on reste loin des côtes hostiles. La dronisation accélérée des armées, que l'on observe dans la Marine dans la guerre des mines (voir la vidéo postée par @HK hier), les programmes aériens (SMDM Aliaca, Schiebel, SDAM), et maintenant sous marins (Gliders, D19, DSMO en développement) laissent présager une guerre des drones en milieu naval pour les décennies à venir. Il faudra un flotteur pour transporter, accompagner, diriger et combattre ces systèmes. Le futur PO a tout du candidat idéal si l'on admet que le programme EPC conduit en coopération ne permettra pas la souplesse du design et le choix d'équipements d'un programme souverain, et que les frégates disposent de moins d'espace et ont d'autres rôles à jouer. Si l'on observe les choix des deux autres armées pour l'anti-aérien, avec une préférence affichée pour le Mistral 3 désormais produit et commercialisé en masse, on peut imaginer que la MU 90 soit la solution qui s'impose à une remontée rapide des stocks et en réponse à un besoin de déploiement rapide n'importe où sur la planète (via ATL 2 déjà). Alors c'est sans doute pas la solution la plus ceinture et bretelles, mais un PO "porte drones" potentiellement armé du triptyque Mistral / ANL / MU90 - en direct ou via moyen aérien stocké sous hangar - offre la possibilité la moins chère de parer à toute éventualité, avec un flotteur permettant de se confronter au danger.
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Son redac-chef a bien essayé une fois : il a retrouvé son caniche royal cloué sur sa porte d'entrée. Depuis il est cool, et sa famille lui en est très reconnaissante ok je -->
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Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
Alors, globalement d'accord avec l'ensemble, même si historiquement la Marine Nationale fait peur à tout le monde en 39 et est considérée comme ce qui se fait de mieux en Méditerranée (pour finalement saborder la flotte à Toulon, c'est une autre histoire). Effectivement, entre le budget annoncé pour les PO (100/150M€ l'unité ?) et l'équivalent Gowind, il y a comme un gap qui paraît insurmontable... et c'est bien dommage la MN aurait eu en 2030 la flotte la plus puissante depuis au moins 50 ans. Néanmoins, le design Gowind est basique (CODAD), éprouvé, évolutif, et tu peux choisir de remplir de vide certaines parties de ton flotteur ou de ton PSIM : j'avais retenu le NS 50 (?) comme radar 3D et le sonar des FDI comme senseurs principaux - il me semble que ça rentre facile. La question du canon est plus complexe : promis à Nexter, l'annulation au profit d'un Oto-Melara serait plus compliquée à gérer sauf si l'Italien a changé de main entre temps (il en était question au printemps). Pour le reste c'est du classique : la Marine veut des coques pour ses marins, elle acceptera du double équipage si c'est pour embarquer sur moins de coques mieux équipées. Ce qui me rend optimiste c'est que ce gouvernement est avide de déclarations et de "relance industrielle", et qu'un succès stratégico-industriel avec la Grèce redorerait un blason bien terni au Sahel. Il y a quand même une zone Lybie / Égypte / Israël / Liban / Chypre / Turquie / Grèce bien chaude avec potentiellement les dernières ressources "facilement" accessibles en Méditerranée, pour laquelle on s'est déjà engagé (symboliquement la plupart du temps mais pas que), et pour laquelle on ne trouvera d'appuis et d'alliances que si on sait démontrer qu'on peut être violents et fiables, à l'instar de ce qu'il se passe un peu partout dans le monde : il est là le changement. -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
De mon point de vue c'est un discours daté : les responsables de services intelligents et autre conseillers éclairés ne se permettront plus des discours de type "son pavillon est sa meilleure arme" depuis les cécités ukrainiennes et africaines. Du coup quel est l'interêt de fabriquer des coques pour faire des ronds autour de la Corse ? Les reports successifs de l'annonce du programme PO en sont pour moi le révélateur (du moins j'ose l'espérer). -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
Je suis d'accord avec tout sauf les Mica, qui ne coûtent rien puisque puisés sur les stocks AAE de missiles déclassés après trop de cycles en bout d'ailes (et trop de G encaissés). C'est d'ailleurs le même atout pour la Marine Hellénique avec une flotte AA de M2000 et Rafales utilisant des Mica. J'imagine une rampe en lieu et place du captas2 en version fr. Pour l'artillerie il me semblait que Leonardo vendait Otto-Mellara et que Nexter était sur les rangs !?! Ça simplifierai les problématiques de l'équipement des coques fr. Là je suis pas trop d'accord puisque la MN veut de l'autonomie. D'ailleurs la version HN fait 2800T, soit la possibilité d'embarquer plus de pétrole et de vivres que sur une 2500 classique. Après chaque pays défend ses industriels, c'est classique. Le hic avec la problématique grecque est la relation italienne avec la Lybie (et son pétrole et ENI) et donc la Turquie, qui annonce une base navale et un rapprochement diplomatique très fort avec cet "état", et qui remet en cause le droit des mers grec et chypriote... Comme avec les US, l'Italie est donc un allié à flatter, et à tenir à bout de gaffe (du point de vue grec). -
Modular and Multirole Patrol Corvette" (MMPC) - Anciennement (EPC)
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de herciv dans Europe
Les Gowind 2500 sont des navires de combat quasiment supérieurs aux FLF puisqu'équipés pour faire de la guerre sous marine, j'ai donc du mal à envisager que ces corvettes puissent remplacer le programme PO où déjà la Marine avait eu du mal à imposer un radar 3D et pour lesquels seul un canon de 40mm était proposé en armement "lourd". J'y voit donc 3 options : 1- c'est de la com grecque pour forcer le destin. La communauté d'équipements leur irait bien, ils préfèrent une solution française avec des tarifs identiques à la concurrence. Pour la doctrine ou la formation, c'est l'idéal. 2- c'est une évolution de position française : le contrat est en train d'échapper, donc on offre au client ce qu'il désire et c'est un investissement industriel. Pas décornant d'ailleurs : les pièces à forte VA sont produites en France (MP, PSIM), les blocs fabriqués à la chaîne en Grèce peuvent être rapatriés par barge. Il y a fort à parier que les coques françaises seront adaptées (sans anti-navire ni ASM) pour garder un équipage restreint. Au mieux une partie du matos est là, mais vide (torpilles, exocets). 3- c'est un deal bien plus vaste qu'annoncé avec exploitation et survey des gisements gaziers grecs. C'est une adaptation à la sortie d'Afrique, et c'est un investissement permis par l'abandon de la "force expéditionnaire sahélienne" qui libère des lignes de budget. C'est tellement chaud d'un point de vue géopolitique, étant donné la conflictualité potentielle avec la Turquie, entre autre, qu'il n'y aura aucune annonce mais que la Marine doit se préparer à combattre aux côtés de la marine hellénique. -
J'ai une théorie la dessus, qui vaut ce qu'elle vaut, c'est le dilemme de l'EMM concernant les missions de ses navires. L'EMM se doit de préparer les conflits de haute intensité potentielle, que j'estime improbable et j'espère de tout cœur avoir raison, avec en pic de menace les missiles anti-navires hypersoniques pseudo-balistiques manœuvrants pour lesquels il n'y a à ce jour que très peu (voir pas du tout) de solution éprouvée. Il y a aussi les conflits du moment, limités géographiquement ou asymétriques sous le seuil de la guerre pour lesquels il n'y a guère plus de solutions éprouvées. Faute de moyens l'EMM tranche et équipe ses coques de senseurs pertinents : la RMV des Horizons les verra équipés de radar capables de suivre des satellites, donc aussi les menaces les plus actuelles. Les 2emes rangs seront tous équipés de sonars (mines et drones sous-marins) et de radar 3D (drones aériens et munitions rôdeuses). Donc faute de solutions pérennes on re complète les stocks existants, ça évite les tubes vides, et on investit sur des solutions d'avenir : aster 30 block1 NT avec l'Italie pour le haut du spectre, railgun avec l'Allemagne pour taper loin et safe a pas cher, laser et munition airbust pour 40mm en souverain pour le tout venant... Si on ajoute les études sur brouilleurs et leurres accélérée par le succès export des FDI, ça offre un panel assez large, dans lequel les amiraux viendront piocher pour équiper les différentes classes de navires. Pour le coup le concept du combat collaboratif peut sembler pertinent : une Horizon en chef d'orchestre d'un GAN équipé a du sens, faute de mieux, et en zone grise aussi avec un 76 pour la LAD, éventuellement renforcée par un laser. Les FREMM DA feront aussi bien avec leur conduite de tir radar. Concernant les zones grises actuelles et a venir (Lybie, Syrie, Liban, Yémen, Somalie, Iran, Golf de Guinée, canal du Mozambique), l'artillerie courte portée à un rôle à jouer, que ce soit en 1er ou 2eme rang.
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Article très intéressant sur la conception d'une frégate, avec de mon point de vue 2 écoles qui se distinguent dans le camp occidental : les anglo-saxons et les latins. Je m'explique : les frégates modernes, depuis la révolution FLF en termes de furtivité, évoluent assez peu dans leur design (de la responsabilité des chantiers et cabinets d'architectes), mais voient leur efficacité opérationnelle et leur coût dépendre de la qualité de leurs capteurs / effecteurs / CMS d'une part, de la qualité des opérateurs (marins, techniciens) d'autre part. Les "anglo-saxons" ont une approche très conservatrice et pragmatique : les US ont usé jusqu'à la corde les Ticonderoga et Burke, les maintenant à niveau via différents standard, et ont tenté sans succès l'innovation lourde avec les Zumwalt et autres LCS. Les anglais ont participé au PAAMS et depuis innovent peu jusqu'à reprendre un design éprouvé pour leur type 31. Dans une approche relativement comparable les allemands et hollandais gardent une base de flotteurs éprouvés pour l'adapter en équipement aux souhaits du client. L'approche latine est plus "dynamique" : après les FREMM italiens et français ont développé différents designs de coques (frégates et corvettes) pour aujourd'hui proposer la FDI d'une part et le PPA d'autre part, designs complètements différents des FREMM mais avec des rôles, senseurs et effecteurs très proches (notamment avec la décision de produire essentiellement la version full des PPA). C'est, de mon point de vue, très lié aux contraintes politiques internes (avec souvent l'obligation de passer par des appels d'offres dans le système européen), à la pression du modèle économique qui impose l'export pour survivre, et à la culture très latine du maintien en poste et en compétence (en tous cas en activité) des bureaux d'études. Le point de vue italien est surprenant : autant leur FREMM est un succès jusqu'aux US, autant je m'interroge sur les PPA full. Les versions Light et Light + étaient novatrices et pertinentes, mais je ne voit pas la plus-value de la version full... mais je ne m'y suis pas trop intéressé non plus. Le point de vue français est moins surprenant : après le bouillon commercial d'une FREMM très (trop sans doute) tournée sur les besoins ASM nationaux, le recentrage sur le cœur de production de frégates compactes généralistes avec les dernières innovations du moment (étrave des Zumwalt, PSIM des Gowind, radars plaques et architecture tout numérique) est un virage nécessaire pour la survie de l'entreprise. On peut noter qu'entre le design des FLF et le concept PSIM originellement développé sur Gowind et repris depuis par les finlandais (pour commencer), la capacité à innover est ancrée dans les gènes de l'entreprise. Avec l'arrivée du PANG les bureaux d'études vont être occupés un bon bout de temps, donc les futures productions vont plutôt être de l'adaptation de solutions sur étagère. Pour revenir sur le système "anglo-saxon", même si de mon point de vue beaucoup d'autres nations adoptent ce fonctionnement, il garde quelques intérêts : le contribuable paît au plus juste pour ce dont la Marine a besoin, mais les sauts technologiques sont potentiellement casse-gueules. Le maintien des compétences est quelque chose de délicat, et les échecs américains successifs leurs ont imposé d'acheter sur étagère un design franco-italien. Les anglais achètent aujourd'hui un design nordique. Les développements belliqueux actuels montrent assez clairement une remontée du bipolaire, avec Russie-Iran-Chine en chefs de file du "Sud Global" et généralisation probable des zones grises de conflit asymétrique. Bien sûr les armes lourdes et chères continueront à être indispensables, mais l'Ukraine a déjà distillé ses enseignements : au moins 5 cargos avaient coulé en mer noire avant l'accord sur les céréales, et les tankers occidentaux sont toujours interdits de Bosphore par la Turquie sous prétexte de certificats d'assurance que les assureurs russes n'hésitent pas à donner à leurs tankers. Le déni d'accès est l'arme des pauvres, entre autres, et l'Occident va devoir developper des flotteurs nombreux et adaptés à cette conflictualité. L'innovation et le pragmatisme doivent donc être des armes puisque les normes, la transparence et l'opinion publique sont les défauts de nos cuirasses, que connaissent parfaitement ces régimes qui n'hésitent pas à utiliser la désinformation, la famine, la maladie et l'incarcération arbitraire comme contrainte pour arriver à leurs fins. Dans cet objectif le monde anglo-saxon a pour lui cette capacité à mobiliser cerveaux et capitaux, quand les latins cultivent la continuité et la conservation des savoirs-faire. Rendez-vous à la diffusion des plans PO pour voir quelles orientations ont été définies pour nos futures bêtes de sommes.
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SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Concernant les batteries, tous les bateaux en ont, et de leur usage dépend leur quantité (ou capacité qui serait le terme approprié). L'usage principal est l'éclairage et la communication, pour pouvoir abandonner et prévenir en cas de black-out et de perte imminente. Par extension du tableau de secours on trouve tout ce qui sert à éviter d'abandonner le navire en cas de black-out, donc de relancer progressivement tous les organes permettant un retour à la normale. Pour un sous-marin ça impose très certainement de faire surface (au moins immersion périscopique), donc les organes de contrôle. Enfin un lot de batteries, en mode floating, assure la continuité du contrôle des organes vitaux (alimentation redressée stabilisée indépendante de la régulation de la source de courant principale). J'ai envie d'ajouter, même si la sous-marinade n'est pas ma spécialité, que j'imagine des batteries au plomb uniquement et regroupées dans un local surveillé et "protégé" incendie. Les autres technologies de batteries actuellement disponibles sur le marché me semblent trop instables et difficiles à éteindre en cas de problème... -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Toutes ces administrations travaillent forcément ensemble pour la fonction Sauvegarde de la Vie Humaine en Mer, avec bien souvent le sémaphore local en relais de communication puisque le CROSS a des relais transmission un peu partout mais que les VHF portatives des semi-rigides (pompiers notamment, mais aussi Maîtres Nageurs Sauveteurs) voire fixes des canots tout temps de la SNSM n'ont pas toujours une puissance d'émission suffisante pour contacter le CROSS, notamment si la situation géographique est défavorable (falaises, calanques ou autres). Par contre la communication se fait en clair sur canal VHF standard. Adapter un canal privé, ou un autre mode de communication avec le sémaphore n'est pas très compliqué, même si ça rajoute une fréquence à veiller, c'est surtout par manque de volonté de travailler ensemble si ça ne se fait pas. Dans ce cas implanter une antenne MN équipée de semi-rigides prend tout son sens, mais n'autorise pas une présence permanente sur le plan d'eau. La question devient : est-ce que la Marine veut faire de la chasse aux narcos et aux migrants sur le territoire métropolitain ? Si on lui demande d'intervenir plus au large sur les mêmes problématiques la réponse me semble oui... -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
C'est ce que je disais la page d'avant : de mon point de vue, à part la protection de bassins (ou plans d'eau calmes - rivières, baies abritées), il n'y a guère d'emploi à des réservistes embarqués sur zodiacs. Mais si tu comptes 2 zod pour un bateau sensible, pour en avoir toujours un de dispo, avec 3 c'est mieux : 4 marins par zod (1 à la barre, 1 à la radio et 2 aux armes), 3 à 4h de rotation maximum (après tu as froid, faim, plein le dos et la vessie, besoin de faire le plein d'essence) pour 2 à 3 jours d'escale... Ça fait entre 30 et 40 pax avec la logistique, rien que pour 1 bassin. Si tu devais envisager de protéger tous les terminaux énergétiques du pays (pétrole, gaz, charbon) suite à menace de sabotage ou de terrorisme, ça fait du monde à mobiliser et déployer en plus de la routine. -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Juste une anecdote puis je développe. J'ai un collègue qui cabote au pétrole : quand j'allais le voir en famille à bord il y a 10 ans on embarquait sans rencontrer personne. Il y a 5 ans il sortait avec son badge pour qu'on fasse entrer la voiture. Aujourd'hui on l'attend à la grille du sas, caméras et barbelés, et on dîne en ville. En fait l'essentiel de l'effort de sécurisation des infrastructures vient du privé, et l'état investit très peu. Pour en avoir discuté avec un Délégué Départemental Militaire, peu après l'époque des attaques terroristes, le but des commis de l'état n'était pas de tout révolutionner, mais de tenir sur le long terme en gardant ce qui marchait bien et en faisant évoluer ce qui dysfonctionnait. Du point de vue portuaire le code ISPS dont parlait @Scarabé dans son dernier post est la réponse américaine à un problème de sécurité américain suite au 11/09. Il a été généralisé presque partout en Europe, voir dans le monde, même quand les terminaux n'échangeaient rien avec les USA, parce qu'une solution était là, éprouvée, avec des personnels formés pour la mettre en œuvre. Concrètement chaque colis est tracé, chaque accès est filtré, chaque bateau est suivi AIS ou autre, et quand quelque chose semble suspect à qui que ce soit on réfère à nos interlocuteurs habituels. De mon point de vue l'effort est mis sur la coordination entre services, mais surtout dans le criblage et le traitement des données. Les services de l'Etat n'interviennent ensuite que sur anomalie, alerte informatique ou signalement humain. On voit bien, en superposant les moyens AEM des Douanes, Aff Mar et GenMar que la rationalisation des moyens est plutôt réussie sur la façade ouest, et que globalement personne n'est saturé de travail au quotidien. Quand j'évoque le programme PO je sais bien qu'il n'est globalement pas destiné à faire de l'AEM, mais je remarque que la Marine remplace des PSP désarmés par des bâtiments de guerre : c'est en soi un signal fort. Dans ce système de surveillance généralisée les solutions sont donc multiples et très peu militaires, la MN permettant juste d'apporter ponctuellement de la masse, de la présence et du lourd là où les institutions en place n'en ont pas le droit ni les moyens. L'énorme avantage reste politique puisque le PREMAR reste tout à la fois préfet et militaire. C'est pour les militaires un gage d'efficacité quand l'intervention s'avère nécessaire. Et c'est pourquoi je pense que la MN souhaite réinvestir la bande côtière -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Une chose est sûre : après le Bataclan et le Thalys la surveillance des ports a été significativement renforcée. Depuis la guerre en Ukraine les infrastructures lourdes (terminaux pétroliers, gaziers, centrales bord de mer, atterrages des câbles et pipes) également. La MN déléguait la bande côtière à la GM. Des programmes comme celui-ci et les PO semblent indiquer un changement de doctrine, avec un retour de l'AEM musclé. Financièrement parlant c'est plus efficace que de muscler les différents services déjà en place (GM, Douanes, Aff Mar), et les vedettes fus étaient déjà un premier jalon. On verra bien... -
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Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Dans les bases navales pour l'accueil des réservistes et le stockage du matériel ça semble logique. Les sémaphores peuvent sembler logiques également sauf qu'à mon sens les capacités hôtelières sont minimalistes la plupart de temps et pas du tout prévues pour accueillir des équipes volantes équipées de semi-rigides. Tout le problème est là d'ailleurs : on ne fait pas grand chose avec un semi-rigide, sauf aller à la pêche par beau temps. Et pour des questions de responsabilités pénales et autres je n'imagine pas la Marine envoyer des civils revenants quelques jours par an aller se faire branler dans le gros temps sur un zod au large de coins mal pavés / pas surveillés. Alors que dans les différents ports que compte le territoire métropolitain, et les outre-mers, on trouvera toujours de la place à couple des différentes embarcations des services de l'état, et des hôtels pour loger tout ce petit monde le cas échéant. -
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Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Sous quelle forme et sous quelle autorité ces réservistes et ces zodiacs seront utilisés ? J'en sais rien mais à part pour la sécurisation d'accès et de plans d'eau des ports civils je vois pas trop d'intérêt (économique, militaire, autre), et aucun intérêt nautique autre que la formation et le maintien en compétences de personnels déjà formés sur semi-rigides. L'avantage d'un zod c'est que ça se déplace facilement -
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Beachcomber a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Là tu parles spécifiquement de transport d'armes et de matériel pour l'armée française. Parmis les navires "sensibles", et en fonction de l'actualité du moment, tu trouveras également : des cargos venus chercher armes et munitions pour d'autres pays (AS au début du conflit yéménite), des transports de déchets nucléaires, des navires chargés de migrants, de coke, des paquebots affrétés par des israéliens, des cargos chargés d'éoliennes dans des zones qui fâchent les pêcheurs, des pêcheurs dans des zones qui fâchent les écolos ou d'autres pêcheurs français, etc., etc.... J'ai juste remarqué que les procédures sont globalement les mêmes, avec une adaptation des administrations AEM au cas par cas, de façon la plus adaptée au contexte, et c'est une preuve s'il en fallait de la souplesse du système. Demain qui sait ce que sera un "navire sensible"? Un pétrolier ? Un vraquier chargé de matière première rare ? Un porte conteneur chargé de composants électroniques ? Moi je sais pas.