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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. En 1939 l'Allemagne avait au contraire un intérêt économique à court terme à la guerre : son économie était complètement déséquilibrée et requérait un apport constant de richesses pour maintenir l'effort de réarmement et le succès de façade de l'économie. Ce besoin avait dès 1936 commencé à bouffer les réserves en or de l'Allemagne. L'Anschluss, puis Munich et l'invasion de la Tchécoslovaquie puis de la Pologne furent des répits à brève échéance. D'où le besoin pour l'Allemagne de mettre la France KO très vite et dès que possible, tant que l'économie tient à peu près la route. Par la suite, le pillage organisé de la France, du Benelux, de la Pologne, de la Hongrie et des territoires occupés de l'Est permis de maintenir le rythme.
  2. Perso je trouve surtout ça futile de construire 1000 F-35 par an si les écoles d'aviation ne fournissent pas un nombre suffisamment important de pilotes et de mécanos en temps et en heure.
  3. Ils ont encore les ventilos pour faire de l'aéroporté ?
  4. ça reste énorme. A titre de comparaison, les mutineries de 1917 ont été un choc énorme pour le commandement français, hors seul 550 condamnations à mort furent prononcées, et seulement 50 furent effectuées (500 sur toute la guerre), sur une armée qui vit passer 8 millions d'hommes sous les drapeaux. L'Armée Rouge a eu un taux d'exécutions bien plus gros. 220.000 fusillés, c'est presque 1% des combattants soviétiques. En comparaison, nous c'était 0,007% (et les condamnations, y compris les graciés, c'était 0,015%). C'est un rapport de 1 pour 180 environ.
  5. J'ajouterai que les centres industriels de Toulouse, Montpellier, Marseille ou de la vallée du Rhône c'est pas rien. Certes, ça ne monte pas au niveau de Paris ou du Nord, mais c'est loin d'être mineur.
  6. Attention, les Ukrainiens ne tiennent pas encore les hauteurs mais ils se rapprochent de la P66, les quelques môles possibles pour faire une défense en profondeur semblent en train de tomber. Derrière, c'est un plat montant jusqu'aux collines qui battent la plaine de Svatove. Si les Ukrainiens arrivent à couper la P66, Svatove est donc perdue car les Russes auront perdu l'usage de toutes les rocades possibles qui seront désormais battues en permanence par l'artillerie ennemie. On peut donc s'attendre à ce que les Russes s'arcboutent sur cette route en profitant d'un terrain légèrement plus élevé et boisé pour la défense.
  7. Erreur mon cher. l'Ukraine disposait d'une masse de combattants expérimentés mais ne faisant pas partie de ses troupes d'active très importante. Depuis huit ans ils ont fait tourner leurs réservistes et leurs pros sur le front du Donbass, donc ces gens-là ne partent pas de rien, contrairement aux conscrits russes qui eux n'ont d'expérience militaire que le nom dans bien des cas.
  8. Un bémol : de mémoire les Ukrainiens ont créé leur corps de SO pros à partir de MDR envoyés à des exercices occidentaux et des officiers envoyés suivre des cours d'instruction pour SO. Ils n'ont donc pas seulement quelques SO pros, ils ont également une filière de formation qui existe et qui permet d'en sortir des douzaines tous les trois mois (si tu utilises des capochefs prometteurs le temps d'instruction est beaucoup plus court, étant donné qu'ils connaissent déjà le combat et la manière de diriger des groupes).
  9. L'un des principaux facteurs gênant ce changement doctrinal est la rigidité de l'enseignement militaire russe, qui donne tout pouvoir au chef et aucune marge de manœuvre au subordonné. Il est donc très difficile pour une armée avec une telle structure d'accepter que le sergent puisse avoir des idées intelligentes. Il nous a fallu la Première Guerre Mondiale pour qu'on s'en rende compte.
  10. Personnellement ce n'est pas l'entraînement qui me semble le plus improbable là-dedans. Tu peux former un biffin correct en quatre mois. Ce n'est même pas l'équipement : il a beau être de plus en plus obsolète et de moins en moins performant, il a le mérite d'exister. Pour moi ce qui bloque c'est l'encadrement. De nombreux témoignages font remonter le fait que de nombreuses unités n'ont pas de SO professionnels, ce qui est quelque chose de connu depuis avant l'invasion. Or, former un bon SO prend huit mois au minimum, et c'est en supposant que l'on dispose d'une chaîne de formation pour SO à l'occidentale. Les Ukrainiens l'ont, les Russes non. Il leur faudra plusieurs mois rien que pour intégrer ce besoin et accepter l'idée qu'un sous-off peut aussi être un chef tactique et capable de coordonner un groupe voire de commander une section. Et ensuite il faudra commencer à les former pour ce nouveau rôle. Bref, à peu près un an à compter d'aujourd'hui, et en supposant qu'ils s'y mettent demain. Et pour l'instant, on a toujours aucun signe que cette nécessité ait été comprise par les Russes. Ensuite, les officiers. Là, il y a bien une filière de formation professionnelle, mais la qualité est très inégale selon les écoles et les armes, et on commence même à voir des manques dans les troupes d'élite, surtout que la fine fleur des officiers du pays a payé un très lourd tribut, avec près de 400 officiers morts identifiés, dont une majorité de troupes d'élite. Le tribut est sans doute bien plus lourd et des universités dimensionnées pour un temps de paix doivent avoir du mal à sortir suffisamment de lieutenants surtout avec le départ de beaucoup de leurs instructeurs. Le rappel des officiers de réserve, qui est un statut automatique ne réclamant pas d'entraînement récurrent, donne une fausse impression de bon encadrement, comme on a vu avec ces étudiants nominalement officiers de réserve car diplômés de certaines écoles mais qui dans les faits n'ont jamais commandé ni fait le moindre entraînement. Le nombre d'officiers de qualité risque donc de continuer à baisser pour des manques qui ne feront qu'augmenter, surtout avec les officiers d'active qui dans les faits n'y connaissent rien, parce que spécialistes et non formés à l'encadrement (j'ai vu des cas d'étudiants en physique-chimie être techniquement officiers de réserve pour l'instruction NRBC mais qui étaient envoyés diriger une section au front).
  11. Explique-moi alors je te prie d'où les Russes peuvent sortir une quelconque capacité offensive alors que la majorité de leurs instructeurs sont déjà au front et donc indisponibles pour instruction des conscrits, lesquels manquent encore plus d'officiers et de SO que les réguliers. Ce ne sont pas des certitudes, ce sont des faits. Pour constituer un échelon de manoeuvre il faut un certain nombre de troupes expérimentées, capables de manoeuvrer et de travailler ensemble. Ça ne s'improvise pas. Et pour l'instant, les seules formations russes régulières ayant conservé une certaine cohérence et capables de fournir des (futurs) cadres et masse à cet échelon sont les unités d'élites coincées à Kherson et le IIIème corps devant Svatove et Kreminna. Le reste n'a pas le niveau pour. Et encore, ce ne sont pas des suppositions mais ce qui transpire du front depuis bientôt trois mois.
  12. Lesquelles ? Il n'y a aucune attaque personnelle dans son message, simplement un consciencieux démantèlement de la propagande avérée que tu prétends être une source alternative de faits. On peut ne pas être d'accord avec herciv ou g4lly, mais eux au moins prennent le soin de prendre des sources sérieuses. Toi tu nous sors des mythomanes, des menteurs patentés et des propagandistes recevant leur bifton en direct du Kremlin. Il y a évidemment dès lors un traitement différent lors des débats. Et quand on te montre que tes sources sont l'épitome du non-fiable et du mensonge (enfin, pas vraiment jusqu'ici tu nous as épargné Sud-Radio), tu montes sur tes grands chevaux et prends ça pour une attaque personnelle alors qu'il ne s'agit que d'une attaque contre tes sources. C'est ta position et la manière dont elle est construite qui provoque ces réponses que tu te prends, pas ta personne (qui franchement, dans un forum à peu près anonyme, n'intéresse pas grand-monde, tout comme tout le monde se branle de la mienne, de celle d'Alexis, de g4lly ou autres). Les modos, svp, là faudrait peut-être intervenir.
  13. On aura jamais les couilles pour le faire, surtout avec la peur bleue qu'aurait l'Allemagne de toute escalade et l'importance que Macron accorde au "tandem". Et surtout je pense que tu surestimes l'impact qu'aura la mobilisation. On a déjà vu l'efficacité des troupes professionnelles, qui étaient mieux équipées, mieux encadrées, mieux entraînées et avec un meilleur moral. Et pourtant déjà chez elles seul l'équipement était adéquat, l'encadrement était défaillant, l'entraînement perfectible, et le moral dans les chaussettes. Tout indique que ce sera encore pire pour les conscrits*, donc permets-moi de douter de leur efficacité autrement que dans une guerre de position. De plus, tu supposes que les Russes seront capables de remettre sur pied un échelon de manoeuvre pour mener des offensives. Celui-ci ne peut venir que de deux sources : les troupes d'élites encore en vie et les volontaires du IIIe Corps. Le problème, c'est que les premiers sont presque tous coincés dans Kherson et ne s'en sortiront pas sans des pertes terribles qui les rendront aussi impotents que les Fallschirmjägers après la bataille de Crète. Et les seconds ont déjà été engagés dans la bataille de Koupiansk et ont encaissé des pertes sévères qui leur enlève toute capacité de peser à moyen terme tant que le Corps n'a pas été reconstitué, et ça prendra plusieurs mois sans jamais arriver à autre chose qu'une unité capable de percer dans un unique secteur et sans disposer de la masse de manoeuvre pour exploiter derrière. Autrement dit, il n'y a aucune solution pour la Russie de reconstituer sa capacité de mener de grandes offensives à moyen terme, et si elle essaie quand même de mener de telles opérations avec des unités sous-entraînées, sous-encadrées et manquant de matériel**, elle court droit à la catastrophe. L'offensive sur Kyiv s'était faite avec la fine fleur de l'armée russe est a été un échec monumental, qu'est-ce qui te fait croire qu'un nouvel essai télégraphé et attendu par les Ukrainiens avec des axes de progression déjà connus pourra avoir la moindre chance de succès ? *Un exemple : les troupes régulières manquent déjà de sous-officiers, et tout indique qu'il n'y en a pour ainsi dire pas du tout pour les conscrits, le chef de section devant tout faire. **Je rappelle que même pour la puissante artillerie russe on a une baisse spectaculaire du potentiel avec un recours avéré à des canons datant de 1943 et un épuisement progressif des munitions, notamment de 122mm, ce qui entraîne une baisse de puissance de feu assez importante.
  14. Tu peux déjà laisser tomber tout espoir de récupérer en masse du matériel lourd. Les Russes vont abandonner un nombre très important de chars, canons, VCI, camions etc. Par contre il est probable qu'ils arrivent à sauver une bonne partie de leurs troupes. La grande question c'est quelle proportion des troupes d'élite parviendront à s'en sortir sans que leurs unités soit pratiquement détruites dans l'évacuation.
  15. Chose surprenante, vraiment, c'est un scoop... Beaucoup d'infrastructures sont situées près des habitations pour alimenter la population civile, et pas l'armée. Quand celle-ci utilise ces transformateurs ou autres, c'est par commodité, la plupart des empreintes ont leur propre générateur en cas de panne. En conséquence, cibler l'infrastructure civile a un impact militaire quasi-nul en-dehors de quelques trucs mais touche presque intégralement la population civile. Et ça bonhomme ça s'appelle un crime de guerre. Une attaque touchant la population civile doit représenter un intérêt militaire évident, impératif à l'effort, et dont l'effet militaire est manifestement supérieur aux souffrances causées aux civils. Aucune de ces trois conditions n'est respectée sur ces frappes.
  16. La grande différence que je vois c'est que Poutine est un peu arrivé au pouvoir par un Fait du Prince, pas porté par sa propre action et par un ensemble d'hommes résolus qui s'étaient déjà fait connaître comme Gabriele D'Annunzio avec le coup de Fiume. Dès lors, il n'a pas disposé immédiatement d'un programme politique clair centré autour d'une idée fixe dès le début (la Vittoria Mutilada) et d'un État fonctionnel lui permettant de le mettre en œuvre. Au contraire, il a du commencer par conquérir cet État, voire même le reconstruire, et le temps qu'il y arrive sa présence au pouvoir était devenue une évidence et son programme pouvait se résumer à restaurer la puissance russe après avoir restauré l'État. C'est là, et seulement là qu'est apparu la théorie politique avec l'idée centrale du Russkyi Mir, le Monde Russe, qui indiquait que la puissance russe ne pouvait pas s'arrêter à ses frontières et que d'autres pays devaient, de gré ou de force, faire partie de ce Monde Russe. Au premier chef, les anciennes républiques soviétiques, et si possible à terme, l'ensemble des pays autrefois sous influence soviétique en Europe et en Asie. Le fait est que les moyens russes étaient bien trop limités pour ce fantasme irréaliste, d'où le retrait sur la ligne irrédentiste : on invente des Russes dans les pays voisins en reprenant la propagande impériale et on proclame plus ou moins clairement que ces Russes doivent être sinon intégrés au moins protégés par un État "ami" (comprendre sous contrôle) du Kremlin. Mais à part ça, oui, la Russie poutinienne est très proche de l'Italie fasciste avec un mélange baroque entre références impériales et ornements socialistes, un irrédentisme forcené, un fantasme de destinée manifeste, un mélange savant entre agressivité et cajoleries envers les démocraties, une puissance surévaluée par tout le monde grâce aux rodomontades répétées, et au final un État pauvre, arriéré en-dehors de quelques grands centres et qui ne veut pas reconnaître que son heure de gloire est derrière lui. Allez, encore le fantasme de la CIA derrière chaque coin de rue...
  17. C'est drôle parce que tu as encore moins d'arguments là-dessus. Les décisions de ce gouvernement étaient inconnues de la grande majorité des Français, que ce soit les deux tiers de la population vivant dans les zones occupées et qui évidemment n'avaient pas accès aux nouvelles, ni les Français d'outre-mer qui ont été informés après coup, et pas plus les Français en-dehors de Bordeaux, le nouveau gouvernement ne souciant pas le moins du monde d'informer la population de ses décisions. La plupart ne seront connues que bien après et serviront largement à écorner l'image du Maréchal. L'armistice à ce moment-là est déjà vu comme un énorme échec étant donné que les Allemands s'installent et sont de plus en plus insistants.
  18. Le plan de Roosevelt n'avait aucune chance de passer. Il était d'ailleurs coutumier des solutions "à la con" et encore en étant poli. Lui et Cordell Hull collectionnaient les mauvaises idées comme la désindustrialisation forcée de l'Allemagne (qui aurait conduit à la mort de dizaines de millions d'Allemands par la famine). De plus l'opinion publique ne soutenait ni Pétain ni de Gaulle. Elle ne se souciait que d'une chose : survivre et qu'au plus court terme possible les Allemands dégagent de chez eux, Alsace-Moselle comprise. Je te ferai remarquer que le soutien à Pétain s'effrite dès la fin de 1940 avec l'annexion par l'Allemagne de l'Alsace-Moselle malgré l'armistice, les déboires avec Laval qui conduisent au gouvernement Darlan, etc. Les Pétainistes ont très vite disparu du terrain politique, récupérés par la Résistance (une part plus importante qu'on ne croît souvent), les Darlanistes, les Lavalistes pour la plupart, et tout un tas de factions comme les Doriotistes pour le reste. Le Maréchal est très vite devenu un objet sans pouvoir ni importance, l'essentiel se passant avec celui qui s'entendrait le mieux avec Otto Abetz, l'ambassadeur allemand en France et dans les faits quasi-Gauleiter, ce qui a plombé la crédibilité de Vichy dès l'hiver de 1940. Trois principaux facteurs sont très importants pour comprendre le manque de crédibilité de Vichy dès le début : l'incapacité de Vichy à soulager la population de l'Occupation, versant au contraire dans la collaboration pleine et entière alors que la population souffre du manque d'électricité, des vols et du pillage allemand sur toutes les richesses du pays, et sur l'extorsion de la production agricole, causant des manques réguliers de nourriture, surtout durant les hivers (et ce dès 40) alors que jusqu'à la Débâcle il n'y avait eu aucun problème de ce genre. Deuxièmement, le fiasco du projet d'expédition au Tchad et la perte de la Syrie et du Liban en plus de l'AEF, alors même que certains grands cadres de l'Armée et non des moindres rejoignent de Gaulle (comme Catroux, Gouverneur Général de l'Indochine), qui enlèvent toute crédibilité militaire à Vichy. Et tertio, le lamentable spectacle de l'instabilité politique de Vichy qui fait fait comme durant la troisième République alors même qu'il prétendait s'en débarrasser : dès décembre 40 le gouvernement Laval tombe et est remplacé par le gouvernement Flandin, qui tombe à son tour en février, et ce pitoyable spectacle de servilité envers Abetz pour devenir PM va consteller la courte histoire de Vichy. Donc non, désolé mais Vichy n'était pas soutenu par la population, qui a très vite vu en lui un outil aux mains de l'Allemagne malgré l'image du Maréchal (dont on se fait souvent une image trompeuse, elle n'était pas monolithique ni universellement respectée, d'autres Maréchaux comme Franchet d'Esperey étaient encore en vie à ce moment-là).
  19. On devrait leur fournir des nôtres, ça ils aimeraient En vrai j'imagine le moral dans les chaussettes que devraient avoir les Ricains ou les Teutons en passant deux mois dans la verte avec que ça à becter. Les nôtres sont moins pratiques mais sont clairement plus appétissantes.
  20. À tout prendre, je préfère ne pas savoir si on doit parler de corruption ou d'incompétence pour le SSA alors...
  21. Bref, techniquement la Russie veut commettre un génocide dans un de ses sens les plus oubliés, à savoir l'effacement d'une culture différente. Comme ce que font les Chinois au Xinjiang quoi.
  22. J'entends ça partout à droite à gauche, c'est une légende urbaine ou un fait divers qui a eu un peu d'écho ?
  23. Et l'Écosse là-dedans ? Elle est quoi, indépen... Ah. J'ai ma réponse.
  24. On dirait presque un bingo qu'ils ont lancé en juin. "Perdre les élections en Irlande du Nord" : check "Se payer le PM" : check "Se payer la Reine" : check "Se re-payer la PM" : check. Prochaine étape, perdre l'Ulster ?
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