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Manuel77

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Tout ce qui a été posté par Manuel77

  1. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi l'UE doit payer pour l'OTAN. Premièrement : les États-nations européens s'endettent pour armer leurs armées. Deuxièmement : peut-être que l'UE s'endette pour donner de l'argent aux États-nations européens afin qu'ils arment leurs armées. Ni les dettes ni les armes n'appartiennent à l'OTAN. Tout le monde explique longuement (et à juste titre) que l'OTAN est une alliance largement non contraignante, dans laquelle une carte de condoléances suffit, selon les goûts, pour remplir ses obligations. Si l'on souhaite européaniser l'OTAN, ces engagements constituent la première étape logique. Mais en France, l'OTAN est un chiffon rouge, on veut démolir la maison sans avoir de logement.
  2. Perspective suisse : https://dokdoc.eu/fr/2025/06/23/est-ce-cela-lamitie-franco-allemande/ Est-ce cela « l’amitié franco-allemande » ? En Suisse, la relation franco-allemande est surtout une histoire de rivalité. Berne quant à elle, garde ses distances – souvent au détriment de sa politique européenne. Avec la Belgique et le Luxembourg, la Suisse est le seul pays à avoir des frontières à la fois avec la RFA et la France, et où l’allemand et le français sont langues officielles. Mais la comparaison s’arrête là : le Grand-Duché est beaucoup plus petit que la Confédération, et la minorité germanophone belge ne représente qu’1 % de sa population. Entre le lac de Constance et celui du Léman, plus de 60 % et près de 23 % des Suisses parlent respectivement allemand et français. Toutefois, ces chiffres masquent la réalité : le suisse allemand s’éloigne souvent du Hochdeutsch, rendant la compréhension difficile même entre régions suisses. Qu’un habitant de Hambourg ne saisisse pas le dialecte d’un Haut-Valaisan ne surprend personne, et même un Bâlois peinera à déchiffrer un dialecte plus éloigné. Les Romands, eux, restent attachés à leurs usages, préférant dîner à midi et souper le soir. Cette réalité traduit un orgueil national et cantonal encore très vivace en Suisse. Malgré ses atouts pour servir de pont culturel entre francophones et germanophones, la Confédération préfère préserver ses particularismes, pour le pire et le meilleur. Une attitude ambivalente Il faut le dire clairement : la Suisse n’aime pas le franco-allemand, « langue » lui rappelant une double domination mal acceptée. Tirant les leçons de la Première Guerre mondiale – où, pour la seule fois, son unité fut menacée – elle a soigneusement gardé ses distances avec ses deux grands voisins. Entre 1914 et 1918, la Suisse alémanique pencha pour le IIᵉ Reich, tandis que la Romandie espérait la victoire française. Bien que cela ne soit plus le cas depuis des décennies, la Suisse allemande n’exprimant que peu de sympathie envers son voisin allemand, la Confédération respecte la France et l’Allemagne sans jamais s’identifier à l’un ou à l’autre. Critique envers l’intégration européenne, elle se sent traditionnellement plus proche de la Grande-Bretagne. Depuis le fameux discours de Churchill à Zurich en 1946, elle privilégie Londres à Paris, Bonn ou Berlin, et s’en remet à une mentalité du « réduit », du nom de la forteresse érigée pendant la Seconde Guerre mondiale pour se protéger des « puissances extérieures », qu’elle soupçonne dans le cas de la France et de l’Allemagne, souvent à tort, de menacer sa souveraineté, sa neutralité et son confort. Politique, éducation et langue Seul État européen à avoir instauré durablement une démocratie libérale après 1848, la Suisse s’est dotée d’un système parlementaire original, fort différent de celui de ses voisins : elle en est très fière. Elle refuse d’être confondue avec eux. Cela se manifeste en Suisse alémanique, où les autochtones tiennent à parler leur dialecte, surtout face aux Allemands s’exprimant en Hochdeutsch. Ce phénomène, en forte recrudescence, révèle que les différences linguistiques cristallisent les tensions les plus vives. L’allemand peine à s’imposer dans les cantons francophones, tandis que le français recule dans les cantons germanophones. Dernier exemple : la fermeture de classes bilingues dans le canton de Berne, sous l’impulsion d’une élue écologiste responsable de l’éducation. Politique européenne et les relations bilatérales La politique européenne est un autre sujet de friction majeur entre Berne, Berlin et Paris. L’opposition remonte au vote du 6 décembre 1992, lorsque les Suisses rejetèrent l’adhésion à l’Espace économique européen (EEE), préalable à une possible entrée dans l’Union européenne. À l’époque, les partisans d’un rapprochement avec Bruxelles évitaient de trop insister sur l’amitié franco-allemande. Celle-ci n’a du reste jamais réellement eu d’écho à Berne. Dans un mémoire de master consacré à La Suisse et le traité de l’Élysée (2014), Cécile Blaser relate un épisode tendu entre la Confédération et ses deux grands voisins : pour les autorités fédérales, ce traité n’était qu’un texte sans avenir, sans intérêt pour un État tiers. Le chef du Département politique le balaya d’un trait de plume, privilégiant l’adhésion au Conseil de l’Europe, institution d’inspiration britannique. La Suisse concentra ensuite ses efforts sur l’Association européenne de libre-échange (AELE), dont elle est aujourd’hui encore membre. Cette lecture erronée du traité n’a toutefois produit aucun effet notable. Convaincu d’être le seul maître de sa politique européenne, le Conseil fédéral persiste dans une trajectoire isolationniste, fidèle à la « voie bilatérale ». Il sait que la majorité des Suisses approuvent : moins d’un cinquième souhaite l’adhésion à l’UE. L’UE s’en accommode, tandis que Paris et Berlin se félicitent des bonnes relations de voisinage. Pour la Suisse, le franco-allemand demeure un objet extérieur, limité à la coopération transfrontalière dans le Dreiländereck, dans la Regio Basiliensis. Défis de la coopération franco-allemande Mais la Suisse n’est pas seule responsable. Les Allemands et les Français le sont aussi. En Suisse, le franco-allemand n’existe pas vraiment et n’a jamais su s’imposer, restant une reconnaissance institutionnelle marginale. Les initiatives sont rares et anecdotiques. Conscientes des réticences suisses, souvent tacites mais bien réelles, les chancelleries française et allemande se tiennent à distance. Parfois, elles commettent même des maladresses diplomatiques, contournant la Suisse pour traiter avec d’autres partenaires. Ainsi, les dialogues franco-autrichiens sur l’Europe, organisés dans la capitale fédérale avec la participation d’un « hôte suisse », n’ont réuni qu’un public clairsemé. Le public local, ne saisissant ni le sens ni la portée de ces rencontres, ne leur a accordé qu’un intérêt très limité, y compris dans les milieux politiques et culturels bernois. La France et l’Allemagne ont en outre des regards très différents sur la politique intérieure suisse. Les débats autour de l’achat de matériel militaire – français ou allemand – ont été vifs, tout comme ceux entre la très germanophone Schuldenbremse et le très francophone « service public ». D’autres divergences sont apparues lors de la controverse sur la participation de la Suisse aux programmes européens de recherche. Avant de l’autoriser, Paris exigea la signature d’un accord préalable et global entre Berne et Bruxelles. À l’inverse, Berlin prit ouvertement parti pour le Conseil fédéral. Pour le gouvernement allemand, les universités suisses devaient pouvoir bénéficier de ces fonds sans attendre. Au-delà des entreprises, infrastructures, transports ou médecine, les antagonismes franco-allemands s’expriment surtout dans les conflits linguistiques, culturels et universitaires. Ici, il n’est plus question de partenariat, mais bien de rivalité. Profitant de la libre circulation en Europe, les Allemands ont investi massivement les universités suisses, allant jusqu’à exercer une influence déterminante sur certaines d’entre elles – y compris en Romandie. Certains épisodes illustrent particulièrement bien cette tension : une rectrice, originaire de Rhénanie, aurait ainsi refusé à Jean-Pierre Chevènement le droit de répondre aux questions des étudiants ; elle aurait également irrité un ministre français de la Défense, mécontent de l’accueil reçu lors d’une cérémonie officielle. Enfin, elle aurait invoqué un empêchement d’agenda pour éviter de saluer Jean-Marc Ayrault, alors invité d’honneur d’un colloque tenu dans son établissement. Ce qui peut prêter à sourire ne doit pas être pris à la légère. À force de considérer les universités suisses comme une chasse gardée, un nombre non négligeable de professeurs allemands semblent se comporter en territoire conquis. Au-delà des nombreuses fonctions qu’ils occupent – recteurs, vice-recteurs ou doyens –, ils imposent leurs approches professionnelles, leurs références bibliographiques, et surtout leurs méthodes académiques. Profitant d’une présence désormais prédominante, ils nomment leurs compatriotes à divers postes d’enseignement – y compris pour des cours dispensés en français –, au grand dam de nombreux Romands, dont certains ont étudié à Paris. Le français s’en trouve affaibli, éclipsé par l’allemand et de plus en plus par l’anglais. Est-ce cela « l’amitié franco-allemande » ? En Suisse, ce déséquilibre nourrit un repli critique envers ses deux principaux partenaires européens, fournissant un argument fort aux partisans de la distance vis-à-vis de l’Europe.
  3. ?? Aujourd’hui nous allons vous présenter une méthode d’entrainement connue et reconnue depuis 50 ans, la méthode bulgare. Elle nous vient directement des équipes d’haltérophilie de l’ex‐bloc soviétique. Initialement développer pour l’explosivité, nous allons ici vous démontrer qu’il est possible d’adapter les principes fondamentaux de cette méthode à votre objectif de prise de masse.
  4. Ah, c'est pour ça que le taux de divorce est nettement plus élevé en France qu'ici. Une dispute au petit-déjeuner ? Divorce ! La pelouse n'est pas tondue ? Divorce ! On s'ennuie ? Divorce ! Libertinage et laissez-faire. Ça doit être dû au climat au sud du Rhône.
  5. En Allemagne aussi, les nouvelles concernant le FCAS sont pessimistes : https://www.hartpunkt.de/fcas-zeit-fuer-einen-klaren-schnitt/ Alors que la phase décisive 2 du projet FCAS approche, au cours de laquelle de véritables démonstrateurs volants doivent être développés à la suite des études menées ces dernières années, le moment est venu de mettre fin au projet en toute amitié et d'un commun accord. Sinon, des décisions seraient prises qui seraient difficilement réversibles. Quelles sont les alternatives ? Alors que la France, sous la houlette de Dassault, pourrait continuer à développer ses capacités de combat aérien, l'Allemagne, grâce à l'augmentation spectaculaire de ses dépenses de défense, a pour la première fois depuis des décennies la possibilité de développer son propre avion de combat. Cela permettrait également de mieux prendre en compte les exigences de ses propres forces armées et d'éviter tout compromis en matière de capacité de transport et d'autres exigences. Il convient toutefois de remettre en question la thèse souvent avancée dans les milieux spécialisés selon laquelle l'Europe ne peut se permettre qu'un seul projet aéronautique militaire. En effet, cela rendrait impossible le développement de leurs propres avions de combat par des pays comme la Turquie ou la Corée du Sud, malgré leur expérience moindre dans la construction aéronautique et leurs moyens financiers limités. L'apparition de « perturbateurs » tels que Kratos ou Anduril sur le marché américain montre en outre que l'exploration de nouvelles voies permet de réaliser d'importantes économies en termes de coûts de développement. Il semble que les forces armées américaines accordent parfois plus de crédit à ces nouveaux venus qu'aux acteurs établis de longue date. Il n'y a pas d'autre explication au fait que l'armée de l'air ait réduit la concurrence pour un avion de combat collaboratif à Anduril et General Atomics. En Allemagne aussi, il existe des innovateurs qui pourraient certainement apporter leur contribution dans certains domaines du FCAS. La question se pose également de savoir si, dans un marché en croissance constante, l'intégration d'Airbus Defence and Space dans la société mère, avec ses règles rigides et ses réserves nationales, est encore d'actualité. La scission de Hensoldt d'ADS et la participation minoritaire de l'État dans l'entreprise, qui produit des technologies clés allemandes, pourraient servir de modèle à cet égard. Un projet FCAS national peut tout à fait être coordonné avec d'autres partenaires, par exemple avec la Suède, qui travaille également à la succession de son avion de combat. Il en va de même pour le Global Combat Air Programme (GCAP) dirigé par la Grande-Bretagne. Pourquoi la troisième économie mondiale (pour l'instant) ne devrait-elle pas développer d'ambitions en matière de développement aéronautique et se contenter durablement d'un rôle de second plan ? D'autant plus qu'il s'agit de produits qui ne devraient être commercialisés qu'après 2040. Alors que par le passé, en l'absence de développements aéronautiques européens, les États-Unis étaient toujours prêts à fournir leur technologie de pointe, cela ne sera peut-être plus le cas dans une quinzaine d'années. Il ne s'agit pas seulement de changements au sein de l'OTAN. Avec sa politique d'endettement et son hostilité envers la science, l'administration américaine actuelle n'améliore pas vraiment les conditions cadres pour des projets d'armement ambitieux. L'exemple du char de combat Leopard 2 et le succès commercial du système de défense aérienne Iris-T SLM montrent qu'un développement national, voire purement industriel, peut être rentable si un produit exceptionnel est mis au point et si l'armée allemande est prête à servir de partenaire de référence. D'ailleurs, l'Allemagne a dû développer elle-même ce char, car le partenariat avec les États-Unis pour un nouveau véhicule de combat avait auparavant été rompu. ---- https://www.flugrevue.de/militaer/scheitert-der-europa-kampfjet-fcas-am-starrsinn-von-dassault/ https://www.msn.com/de-de/finanzen/top-stories/machtspiele-gefährden-luftwaffenprojekt/ar-AA1Hu7Kj
  6. Que Dieu t'entende, mais je doute que cela raccourcisse la guerre. Quand je vois l'inflation exorbitante avec laquelle notre ami Erdogan reste néanmoins au pouvoir... et il n'a même pas besoin de jeter des gens par la fenêtre. Mais la Turquie n'est pas une économie basée sur les matières premières.
  7. Je ne comprends pas exactement ce que tu veux dire. La déclaration finale écrite du sommet de l'OTAN ou les propos "daddy" de Rutte ? Si tu parles de la première, je ne vois aucune humiliation. Des pays comme l'Allemagne prouvent justement que c'est l'argent qui permet le mieux de découvrir la vérité. Pendant des décennies, les divisions de l'OTAN ont été déclarées prêtes au combat, alors que tout le monde savait que c'était une pure moquerie. Ce n'est pas parfait, mais "put your money where your mouth is" est de loin le meilleur indicateur de la volonté politique. Si l'Allemagne dépense réellement 200 milliards pour l'armement (3,5 % du PIB), cela ne peut avoir qu'une seule cause : on considère qu'une attaque russe est probable.
  8. Tout comme l'Allemagne et d'autres pays européens. Ces actions sont le domaine désagréable de la contingence politique, l'évaluation dépendra du fait que cela se termine bien ou mal. D'ici là, tout le monde fait le tri dans la grille selon qu'il abhorre les Etats-Unis et/ou Trump. Dans les interactions humaines, et la politique en fait partie, l'évaluation consiste toujours à 50 % en ce que est fait et à 50 % en qui le fait.
  9. Tu penses de manière trop prosaïque et pragmatique. En réalité, comme nous pouvons l'apprendre ici dans ce forum, les Iraniens, à l'instar des Morlocks dans « La Machine à explorer le temps » de H.G. Wells, vivent depuis 800 000 ans dans des tunnels afin de conquérir ensuite la domination mondiale. Car ils pensent à long terme.
  10. Oui, je pense qu'il est impossible de dissimuler les gaz d'échappement chauds d'une telle turbine à gaz. S'ils ont un câble souterrain vers Ghom, est-il possible de le détecter à distance à l'aide de capteurs ?
  11. Je m'amuse un peu avec ChatGPT en ce moment. Il affirme que les centrifugeuses de Fordo ont une puissance électrique d'environ 25 à 75 MW. Cela correspondrait à la puissance électrique d'une turbine à gaz de taille moyenne. Sont-elles alimentées en électricité depuis Ghom ? Ou produisent-elles leur électricité sur place, peut-être même sous terre ? Est-il possible d'exploiter une turbine à gaz aussi grande sous terre ?
  12. Je le sais, et je ne dirais pas non plus que les cours de français dans mon école de village sont un modèle de réussite. Les exemples cités sont bien sûr des événements élitistes. Ce qui est intéressant dans cet article, c'est plutôt que justement ce journal, issu d'un milieu habituellement critique à l'égard du modèle économique français, fasse une telle « publicité ».
  13. Extrait du plus grand journal économique allemand : https://www.handelsblatt.com/unternehmen/privatschulen-wie-franzoesisch-zur-schluesselqualifikation-fuer-internationale-karrieren-wird/100134735.html Comment le français devient une compétence clé pour les carrières internationales Seuls 15 % des élèves en Allemagne apprennent le français. Maîtriser cette langue améliore les perspectives de carrière. De nombreuses offres s'offrent aux parents. L'école Simone Veil promet ce que de nombreux parents souhaitent pour leurs enfants : des cours de langues étrangères dispensés par des locuteurs natifs, un environnement d'apprentissage cosmopolite avec des élèves provenant de plus de 50 pays, une large offre de cours à temps plein avec des groupes de travail et une aide aux devoirs, ainsi que des classes à effectifs réduits et un soutien individuel, de la maternelle intégrée jusqu'à l'examen final bilingue. Après douze années scolaires, les élèves obtiennent un diplôme reconnu internationalement qui leur donne accès aux meilleures universités du monde. Selon le niveau scolaire, les parents paient entre 5 000 et 8 000 euros de frais de scolarité par année scolaire, et les élèves doivent apprendre le français avec assiduité s'ils ne le parlent pas dès leur plus jeune âge. En effet, le Lycée Français International Simone Veil, nom complet de l'école privée de Düsseldorf, est une école française à l'étranger. Le programme scolaire s'inspire du système éducatif français et, dès le premier jour, l'enseignement est dispensé dans les deux langues. Avec le double diplôme Abibac, les diplômés peuvent ensuite étudier dans les deux pays sans demande supplémentaire ni test de langue. L'école propose également le baccalauréat français international (BFI). Les lycées bilingues et les doubles diplômes tels que l'Abibac sont le fruit de la politique de réconciliation menée après la Seconde Guerre mondiale, symboliquement scellée en 1963 par le traité de l'Élysée sur l'amitié franco-allemande. Les programmes d'échange financés par l'État, les partenariats entre écoles et universités ou encore les offres éducatives bilingues visent à promouvoir la compréhension mutuelle et l'apprentissage des langues des deux côtés. Néanmoins, la France, deuxième destinataire mondial des exportations allemandes après les États-Unis, est loin derrière les pays anglophones dans le cœur des élèves allemands. Le français est certes la deuxième langue étrangère la plus apprise dans les écoles allemandes, devant le latin et l'espagnol. Mais alors que tous les enfants apprennent l'anglais dans ce pays, seuls 1,3 million d'élèves, soit 15 % de l'effectif scolaire total, suivent des cours de français. La langue est de loin la plus populaire le long de la frontière française. En Sarre, un élève sur deux apprend le français, en Rhénanie-Palatinat et dans le Bade-Wurtemberg, c'est tout de même un sur quatre. Dans le reste du pays, l'intérêt pour cette langue est plutôt faible. La France est également beaucoup moins prisée comme destination d'échange scolaire que des destinations lointaines et coûteuses comme les États-Unis, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. « 90 à 95 % des élèves allemands participant à des échanges scolaires sont attirés par les pays anglophones », explique Thomas Terbeck, fondateur et propriétaire du cabinet de conseil en éducation Weltweiser, basé à Bonn. 90 lycées bilingues en Allemagne À l'inverse, cela signifie que de bonnes connaissances en français, acquises en fréquentant une école bilingue ou lors d'un séjour d'études prolongé en France, constituent une compétence particulière et très recherchée. Non seulement dans les entreprises multinationales telles qu'Airbus, Stellantis (Peugeot, Opel), Axa ou L'Oréal, mais aussi dans le service diplomatique ou dans les institutions européennes à Bruxelles et à Strasbourg, elles améliorent considérablement les chances d'obtenir des emplois lucratifs. Il en va de même pour la procédure de sélection pour une place dans l'une des Grandes Écoles françaises, qui comptent parmi les universités les plus prestigieuses au monde. La situation géopolitique actuelle rend notre voisin occidental et sa langue encore plus intéressants : depuis le Brexit, la scolarisation au Royaume-Uni est devenue plus bureaucratique et plus compliquée pour les citoyens de l'UE, les États-Unis se ferment de plus en plus aux élèves et étudiants étrangers, et les destinations lointaines anglophones comme la Nouvelle-Zélande ou l'Australie coûtent près du double d'une année d'échange en France. Si vous n'avez pas envie de vols coûteux, de stress lié aux visas ou d'ambiance anti-européenne, vous devriez donc envisager la France. Le plus grand voisin de l'Allemagne est facilement accessible en bus et en train et constitue une destination d'échange peu coûteuse en comparaison internationale, ce qui rend également abordables les séjours linguistiques de longue durée. « Pour ceux qui souhaitent faire de réels progrès linguistiques et personnels, nous recommandons des programmes d'une durée minimale de trois mois », explique Tobias Bütow, secrétaire général de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ). Pour de nombreux jeunes, la France est une véritable découverte et les échanges dans ce pays marquent souvent leur vie. Depuis les années 1960, cette organisation internationale à but non lucratif, dont le siège est à Paris et à Berlin, organise et subventionne des programmes d'échange pour les élèves et les classes. L'école française à temps plein, le collège, facilite l'intégration dans la classe et permet souvent de nouer des amitiés durables. Ceux qui, après un semestre ou une année scolaire dans un collège en France, ont envie d'aller plus loin et se sentent capables de suivre des cours spécialisés et de passer des examens en français peuvent passer l'Abibac dans environ 180 lycées bilingues en Allemagne et en France, dont certains privés comme le lycée international Pierre Trudeau en Saxe-Anhalt. Au total, environ 800 lycéens allemands et 1 500 lycéens français optent chaque année pour le double diplôme. Les diplômés de l'Abibac ont un avantage En revanche, l'entrée en cours de route dans une école française internationale telle que le lycée Simone Veil de Düsseldorf, le lycée Jean Renoir de Munich ou le lycée français Victor Hugo de Francfort est plutôt exceptionnelle et déconseillée sans d'excellentes connaissances préalables en français écrit et parlé. Le concept scolaire prévoit ici plutôt un parcours scolaire continu de la maternelle au baccalauréat, pour un coût d'environ 70 000 à 80 000 euros. Les personnes résidant à Fribourg, Sarrebruck ou Hambourg ont également la possibilité de fréquenter le lycée franco-allemand gratuit. Au lieu de l'Abibac, cet établissement d'enseignement public classé comme école expérimentale propose son propre baccalauréat franco-allemand. En principe, il est possible d'étudier en France sans l'Abibac, à condition de disposer de connaissances linguistiques suffisantes. Néanmoins, les diplômés de l'Abibac sont généralement avantagés, explique Sandra Reuther de l'Université franco-allemande (UFA), une coopération entre 200 établissements d'enseignement supérieur des deux pays qui proposent des cursus communs. Environ un quart des quelque 6 000 étudiants de l'UFA sont titulaires de ce diplôme bilingue : « Ceux qui ont déjà suivi des cours spécialisés en français à l'école et passé des examens ont appris à aborder des sujets dans une langue étrangère », explique-t-elle. C'est exactement ce qui est exigé plus tard dans les études supérieures. Pour Anke Rehlinger (SPD), le renforcement du français a également une dimension politique : « L'apprentissage des langues et les échanges transfrontaliers ouvrent les horizons et créent des liens », déclare la ministre-présidente de la Sarre, qui est également déléguée à la culture franco-allemande. « Cela vaut tout particulièrement pour le français, car une Europe souveraine et indépendante sans une coopération franco-allemande étroite est inconcevable. »
  14. Il est très flatteur de voir à quel point les déclarations de Merz concernant le sale boulot sont analysées ici avec minutie, mais je dois décevoir les personnes concernées. Le problème de Scholz était qu'il préférait ne rien dire. Le problème de Merz est qu'il est impulsif dans ses discours. Le mot « sale boulot » lui a été suggéré par la journaliste, et il l'a repris avec gratitude. Aujourd'hui, cela fait beaucoup de bruit en Allemagne, par exemple au sein de sa coalition gouvernementale avec le SPD. Au ministère des Affaires étrangères, on lève les yeux au ciel. Je ne pense pas qu'il existe au sein du gouvernement allemand un concept concerté visant à soutenir Israël dans ce sale boulot. Il est fort possible que Merz revienne bientôt sur ses propos. Mais cela ne signifie pas pour autant que l'Allemagne va mettre des bâtons dans les roues d'Israël.
  15. Discussion intéressante dans les cercles de droite en Allemagne. Le journal libéral « Zeit » s'est indigné du fait que les discussions politiques stratégiques et approfondies en Allemagne ne se déroulent actuellement qu'au sein de l'extrême droite. https://archive.is/dhRsv Il s'agit de cette discussion :https://www.youtube.com/watch?v=ITDonVUKlsQ L'homme aux cheveux très courts et la femme sont Götz Kubitschek et son épouse, qui sont en quelque sorte les Dugin allemands. L'homme affable est Maximilian Krah, homme politique de l'AfD. C'est une discussion comme celles qui avaient lieu autrefois chez les Verts entre fondamentalistes et réalistes. En substance, Krah explique que l'AfD se trouve désormais à la croisée des chemins : soit elle joue selon les règles de l'État allemand et accède ainsi au pouvoir, soit elle devient un ennemi de l'État et sera probablement détruite. Il est question du concept de remigration. Krah déplore que l'AfD ne l'ait pas défini précisément et soit donc attaquable sur le plan juridique : si l'on laisse entendre que la remigration concerne également les citoyens allemands, le risque d'interdiction du parti est très réel. Krah explique qu'il ne prend pas au sérieux les attaques des services secrets allemands, car elles sont politiques et donc inévitables. Ce qui est déterminant, c'est ce qui se passe devant les tribunaux administratifs supérieurs. Ceux-ci ont rendu un jugement qui reproche à l'AfD les points suivants : https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/afd-ovg-verdachtsfall-100.html Islamophobie extrême Tentative de classer les citoyens allemands en première et deuxième classe (remigration de personnes qui ont déjà un passeport allemand) Aspirations antidémocratiques. Comme l'AfD remplit ces trois critères, les services de protection de la Constitution sont autorisés à surveiller ce parti. Krah souhaite désormais définir le terme de « remigration » de la même manière que Trump et Zemmour (verbatim), afin de s'aligner sur le discours international et de parvenir à un consensus. L'AfD doit désormais franchir ces trois obstacles que les tribunaux allemands lui ont imposés afin de pouvoir un jour former un gouvernement avec la CDU. L'État moderne repose sur sa relation directe avec chaque citoyen, c'est pourquoi une notion ethnique de remigration serait une déclaration de guerre totale qui ne lui laisserait aucune marge de manœuvre. Avec ces trois critères, la Cour administrative supérieure de Münster a construit à l'AfD un pont en or pour revenir dans l'État existant, qu'il convient de saisir. Kubitschek rejette ce positivisme juridique, il veut ridiculiser l'ensemble du système, y compris la justice, et préconise donc également l'activisme illégal.
  16. De quel parti s'agit-il et pourquoi n'est la direction pas visible ? Le PCF ?
  17. Je l'ai trouvé, CPE ou aussi appelé pion. Je pensais que dans un système centralisé comme la France, tout s'appelle partout de la même façon et que tous les postes fonctionnels sont budgétés, dans la mesure où l'on trouve les personnes adéquates.
  18. Hé, c'est toi qui l'as écrit ! De l'autopromotion éhontée !
  19. Parce que c'est la seule ville iranienne dont il connaît le nom ?
  20. Les femmes méchantes chargées de faire respecter la discipline dans chaque école ont-elles également disparu ? Je les ai vues dans un documentaire sur Arte, mais j'ai malheureusement oublié leur nom.
  21. Mais pourquoi écris-tu auparavant que les élèves devraient passer plus de temps à l'école ? Il me semble que la France a déjà la réputation d'encadrer les élèves le plus longtemps possible. 18h30, bon sang. Pourquoi ne pas carrément passer la nuit à l'école ?
  22. Merci pour cette référence, je ne la connaissais pas et j'ai fait des recherches. Très joli ! Il est fascinant de constater que ce phénomène est si prononcé en France. En Allemagne, il est beaucoup moins présent dans la perception publique. On parlerait plutôt de manière générale des enfants d'universitaires qui réussissent à l'école. Au contraire, parmi mes collègues enseignants, nous nous amusons de ce dicton : Lehrers Kind und Pfarrers Vieh gedeihen selten oder nie! Les enfants des enseignants et les ouailles bétail des curé prospèrent rarement, voire jamais!
  23. À la lumière de cette guerre, il est intéressant de rappeler les parallèles entre BN et Bismarck : Une supériorité écrasante en matière d'efficacité politique. Une augmentation pure et non idéologique du pouvoir politique. (Bon, d'accord, on peut aussi qualifier le machiavélisme d'idéologie). L'absence d'un passé impérial auquel se référer. Pas de regret pour la grandeur passée, mais du ressentiment pour l'impuissance subie. La politique intérieure malheureuse, tout en profitant des ressources sociales dont on n'a pas à se soucier (l'économie israélienne est en plein essor sans contrôle de la part des dirigeants, tout comme l'économie allemande à l'époque). La succession rapide de guerres courtes et fructueuses qui bouleversent les rapports de force d'une région en peu de temps. Le risque qu'après le départ de Bibi, seule une personnalité politique géniale, experte en realpolitik, puisse équilibrer la constellation de la politique étrangère. Quand Israël dit que seul Bibi peut nous protéger, c'est un signe avant-coureur. Discours de BN "Bismarck" en 2018 : https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/bibis-bismarck-speech The weak crumble, are slaughtered and are erased from history while the strong, for good or for ill, survive. The strong are respected, and alliances are made with the strong, and in the end peace is made with the strong. ----------- Bien sûr, il y a des différences, Bismarck n'était pas dépendant des États-Unis. L'Allemagne n'était pas un petit État. Bismarck ne dépendait que de l'empereur, pas des élections. Il n'y avait pas d'armes nucléaires.
  24. Je ne vois pas comment cela pourrait bien se terminer sans une aide extérieure massive pour l'Iran. Domination de l'escalade chez Israël, qui peut couper l'électricité et l'Internet à qui ? Si Téhéran n'est pas en mesure de mener rapidement d'autres actions comme la raffinerie, sa dissuasion sera proche de zéro. Même le détroit d'Hormous n'y changera rien. S'ils veulent jouer cette carte, ils devraient le faire rapidement. Trump se jettera comme un vautour sur Téhéran avec une campagne de bombardement, personne en Alabama n'aimera un ayatollah portant le foulard et on montrera à nouveau les otages de 1979 sur Foxnews. Les guerres ne sont merdiques que si ce sont les guerres éternelles de Biden. Les actions policières de Trump sont géniales. Le bon ne peut rien faire de mal, le mauvais ne peut rien faire de bien. Comment cela se termine-t-il politiquement, je ne sais pas.
  25. @Myrtil et autres, merci beaucoup. J'ai maintenant vu le film en français, et arte l'a mal traduit. Ils voulaient effectivement parler d'une maison individuelle, mais l'ont appelée „Pavillon“ en allemand. C'est étonnant que leur service de doublage, avec son expérience, fasse cette erreur. Notre première pensée en entendant ce mot est une tonnelle ouverte, comme on en trouve dans un parc public.
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