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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Les derniers baby-boomers ne devraient pas mourir avant les années 2070 (Baby-boom 1945-64, longévité maximale pour un pouilleme du total des individus environ 110 ans)
  2. Quelques détails sur l'équipement et le plan de la future classe Trump, obtenus par l'excellent site d'investigation Babylon Bee (*) (*) Qui n'est évidemment absolument pas jumelé avec le Gorafi
  3. Oui. On peut dire quand même que vu l'échelle du pays, presque 300 millions à l'époque à comparer avec les 25 millions de la Yougoslavie, la violence a été moins intense et moins systématique (reste que si on vivait sur la ligne de fracture Arménie Azerbaïdjan par exemple, c'était très violent) La symétrie est rétablie si on intègre la guerre actuelle aux guerres de dislocation de l'URSS. Ce qu'elle est en un sens, il s'agit au fond d'une guerre de maintien de l'union / d'indépendance décalée dans le temps. Avec cette différence que la Serbie semble bien prendre le dessus, parce qu'une intervention de l'OTAN est exclue Alors on trouvera une proportion similaire de morts entre dislocation de la Yougoslavie et dislocation / réunion de force de l'union des trois peuples slaves de l'est
  4. Bon j'ai un peu peur de faire ton boulot à ta place @Wallaby et je pense que tu n'en as pas besoin, mais voici un texte de Jeffrey Sachs qui défend la recherche par les Européens d'un compromis positif pour la Russie Il s'agit d'une lettre ouverte au chancelier Merz, publiée dans le Berliner Zeitung, et maintenant traduite en français C'est construit et argumenté, donc intéressant même si - à mon avis - il y a beaucoup à redire « Monsieur le Chancelier fédéral Merz ». Une lettre ouverte de Jeffrey Sachs "Monsieur le Chancelier fédéral Merz, Vous avez à plusieurs reprises évoqué la responsabilité de l’Allemagne en matière de sécurité européenne. Cette responsabilité ne saurait être remplacée par des slogans, une mémoire sélective ou la normalisation d’une rhétorique de guerre. Les garanties de sécurité ne sont pas des voies à sens unique : elles fonctionnent dans les deux directions. Il ne s’agit ni d’un argument russe ni d’un argument américain ; c’est un principe fondamental de la sécurité européenne, explicitement inscrit dans l’Acte final d’Helsinki, dans le cadre de l’OSCE et dans des décennies de diplomatie d’après-guerre. L’Allemagne est tenue d’aborder ce moment avec un sérieux historique et une honnêteté intellectuelle à la hauteur des enjeux. À cet égard, votre rhétorique récente demeure dangereusement en deçà de ce que l’on est en droit d’attendre. Depuis 1990, les principales préoccupations sécuritaires de la Russie ont été à maintes reprises ignorées, édulcorées ou directement violées – souvent avec la participation active ou la complaisance de l’Allemagne. Cette histoire ne peut être effacée si l’on souhaite mettre fin à la guerre en Ukraine, et elle ne peut être ignorée si l’Europe veut éviter un état de confrontation permanent. À la fin de la guerre froide, l’Allemagne a donné à la direction soviétique, puis russe, des assurances répétées et sans ambiguïté selon lesquelles l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est. Ces assurances furent fournies dans le contexte de la réunification allemande. L’Allemagne en a tiré d’immenses bénéfices. La réunification rapide de l’Allemagne – au sein de l’OTAN – n’aurait pas été possible sans le consentement soviétique fondé sur ces engagements. Prétendre par la suite que ces assurances étaient dénuées de toute importance ou qu’il ne s’agissait que de remarques anodines ne relève pas du réalisme, mais du révisionnisme historique. En 1999, l’Allemagne a participé aux bombardements de l’OTAN contre la Serbie, première guerre majeure menée par l’Alliance atlantique sans mandat du Conseil de sécurité des Nations unies. Il ne s’agissait pas d’une action défensive, mais d’une intervention fondatrice qui a profondément modifié l’ordre de sécurité post-guerre froide. Pour la Russie, la Serbie n’était pas une question anodine. Le message était clair : l’OTAN était disposée à recourir à la force au-delà de son territoire, sans mandat de l’ONU et sans tenir compte des objections russes. En 2002, les États-Unis se sont retirés unilatéralement du traité ABM, pilier de la stabilité stratégique pendant plus de trente ans. L’Allemagne n’a pas formulé d’objection sérieuse. Or, l’érosion de l’architecture du contrôle des armements ne s’est pas produite dans le vide. Les systèmes de défense antimissile déployés toujours plus près des frontières russes ont été perçus à juste titre par Moscou comme déstabilisants. Balayer ces préoccupations d’un revers de main en les qualifiant de paranoïa relevait de la propagande politique, et certainement pas d’une diplomatie avisée. En 2008, l’Allemagne a reconnu l’indépendance du Kosovo, malgré des avertissements explicites selon lesquels cette décision porterait atteinte au principe de l’intégrité territoriale et créerait un précédent aux conséquences considérables. Une fois encore, les objections russes furent qualifiées de malveillantes, tandis que les inquiétudes de fond furent ignorées. (...)" (L'article continue sur le lien)
  5. Tsk tsk tsk tu oublies le robot humanoïde russe récemment présenté à un salon ! Bien sûr, il s'est écroulé sur place, mais dès qu'il aura desaoûlé il se mettra à danser Bon plaisanterie mise à part nous sommes assez loin nous aussi
  6. C'est l'un des exemples du débordement catastrophique de la Commission de sa fonction La seule fonction légitime de cette institution est de servir de secrétariat chargé de l'exécution des décisions du seul organe politique européen légitime, le Conseil, qui rassemble des chefs d'Etat et de gouvernement représentant chacun les intérêts d'une Nation Non seulement les traités actuels donnent à la Commission des pouvoirs bien trop étendus, mais l'activisme des commissaires l'étend encore On ne fera à mon avis pas l'économie d'un rétablissement - par le biais d'une modification constitutionnelle - de la capacité de la France à dire Non à toute directive qui n'aurait pas au préalable été approuvée par le gouvernement, et a posteriori par le parlement. Tant que cette mesure de bon sens n'aura pas été appliquée, comment appliquer une politique réaliste et ajustée aux besoins et intérêts et décisions du Pays ? Que ce soit en matière énergétique, environnementale, d'immigration, de concurrence etc. Et tant que de telles politiques réalistes pensées en fonction des intérêts français ne seront pas appliquées, comment imaginer faire sortir la France de l'ornière ?
  7. Dans des circonstances évidemment encore plus inhumaines et destructrices, ne dit-on pas que les paranoïaques ont fini en Amérique, et les optimistes à Auschwitz ? Sans aller jusqu'à la paranoïa, envisager qu'un conquérant en train de conquérir un pays pourrait potentiellement en conquérir ensuite un ou deux autres plus petits n'est que de la simple prudence La paranoïa, ce serait de penser que tu es un agent du FSB et moi un agent de la CIA Penser que Poutine pourrait attaquer plus loin après l'Ukraine, penser qu'il pourrait ne pas aller plus loin, c'est juste du bon sens
  8. Oui, une victoire russe rapide est ce que prévoyaient la plus grande partie des analystes et commentateurs. C'est jusqu'au chef d'état-major américain - à la tête de l'armée la plus puissante au monde, pas moins ! - le général Milley qui expliquait début février 2022 que Kiev pourrait tomber dans les 72 heures si la Russie décide d'envahir l'Ukraine Incidemment, même si les proclamations optimistes n'ont pas manqué du côté russe, il me semble bien que c'est Milley qui est l'origine de la formule des "trois jours" objectif pour prendre l'Ukraine Le plus étonnant est de constater que Milley avait raison ! Il n'avait pas dit que Kiev tomberait forcément en trois jours, ça aurait été naturellement une grave faute et une sottise d'imaginer que tout était écrit d'avance, l'imprévu existe toujours. Mais il avait bien dit que c'était le plus probable, et c'était le cas Six mois après les événements, le Washington Post a publié une étude fouillée de ce qui s'est passé pendant la bataille de Kiev, dont la conclusion était claire La bravoure ukrainienne et les erreurs russes se sont combinées pour sauver la capitale. C'est-à-dire qu'il a fallu à la fois un exploit défensif ukrainien ET des fautes russes pour que l'Ukraine réussisse - au bord du gouffre - à préserver Kiev En bref : ce n'était pas du tout joué d'avance, c'est même le contraire qui était de loin le plus probable Seulement voilà. Rien n'est déterminé d'avance, et l'improbable (sauvegarde de Kiev) voire le très improbable (survie de Trump à l'attentat du 13 juillet 2024) arrive parfois. Et parfois avec des conséquences énormes J'en veux un aussi, et je rajouterais un facepalm, si vous avez ça ! - Volodya, faut arrêter la guerre, tiens v'là une proposition d'accord de paix qu'elle est bonne - Te fatigue pas Manu, l'accord il est déjà tout écrit, il est publié, d'ailleurs j'arrête pas de le répéter depuis le début - Nan mais sois sérieux l'Ukraine n'acceptera jamais tes conditions - C'est bien pour ça qu'il y a une guerre, tu vois. Une fois que je l'aurai gagnée, l'Ukraine acceptera tout ce que je voudrai. Tu te rappelles, quand on s'était vu début février 22, je l'avais déjà dit : нравится не нравится, терпи, моя красавица (que ça te plaise ou non, supporte, ma jolie) ! - Mais tu vas jamais gagner, on t'en empêchera - C'est ce qu'on va voir. Bon, c'est pas que j'm'ennuie, mais j'ai une réunion d'état-major là, tu m'excuseras ? Et bonjour à Brigitte !
  9. Merci. Je découvre tout cela, notamment le roman "Les Carnets du sous-sol" de Dostoïevski, ainsi que le personnage principal "l'homme du sous-sol " En lisant la notice en russe sur ce roman - plus éclairante que la version française - je me demande cependant si l'interprétation par l'IA rend compte exactement du thème du roman Le récit de « l’homme du sous-sol » est riche en allusions idéologiques et en analyses complexes du climat politique de l’époque. Utilisant sa fiction comme outil de discours idéologique, Dostoïevski remet en question les idéologies de son temps, principalement le nihilisme et l’égoïsme rationnel. (...) La rationalité idéalisée est fondamentalement erronée, car elle ne tient pas compte du côté plus sombre et plus irrationnel de l'humanité. Le mur de pierre, dans ce récit – l'un des symboles du roman – incarne tous les obstacles de la loi naturelle qui entravent l'homme et sa liberté. (...) Cet ouvrage propose une réflexion et une méthode pour appréhender les implications plus larges du désir idéologique d'une société utopique. L'utopisme renvoie généralement au rêve collectif de la société, mais ce qui trouble l'Homme du Souterrain, c'est l'idée même de collectivisme . Il conclut que les individus finiront toujours par se rebeller contre l'idéal de paradis imposé collectivement ; une image utopique telle que le Palais de Cristal est vouée à l'échec en raison de l'irrationalité intrinsèque de l'humanité. (...) « Le Palais de Cristal » incarne une société future harmonieusement organisée, un bonheur universel fondé sur les lois de la raison. Cependant, le héros est certain que certains, pour des raisons totalement irrationnelles, rejetteront cette harmonie universelle, la rejetant par pur orgueil. (...) La contestation par la contre-culture de l'idée d'une société « éclairée » a jeté les bases d'œuvres ultérieures. Cette œuvre a été décrite comme « probablement la source unique la plus importante de la dystopie moderne » En d'autres termes, je n'ai pas l'impression à lire cette notice que l'homme du sous-sol soit animé avant tout par le ressentiment et la méfiance. Ni que cette condition psychologique soit le thème principal de l'œuvre. Il faudrait sans doute lire le roman pour s'en faire une meilleure idée
  10. Et pendant ce temps, que fait-on en Chine ? On chante, et on danse Non seulement les hommes... mais les robots !
  11. Les Britanniques ne font pas TOUT bien. Personne ne fait aucune erreur, d'ailleurs En revanche, il est intéressant de noter qu'ils ont su définir et mettre en œuvre un modèle efficace de coopération pour construction d'un avion de combat. Ceci parce qu'ils ne sont pas encombrés d'idéologie européiste, et qu'ils ne se cachent pas derrière leur ombre pour instituer - avec tout le respect humain pour les partenaires cela va de soi ! - leur direction pour le projet Nous avons échoué à instaurer un tel modèle. Il me semble utile d'apprendre de leur exemple
  12. Dans la série "Non, ça n'est PAS le Gorafi" Lors de sa rencontre annuelle avec le public, Vladimir Poutine a... soutenu et recommandé le mariage des adolescents Le dictateur russe Vladimir Poutine a déclaré ne voir aucun inconvénient aux mariages précoces ; il estime même que marier les enfants est une pratique saine et juste. Il a également ajouté que les Russes devraient suivre les traditions du Caucase où, selon lui, les enfants sont souvent mariés relativement jeunes. Cette déclaration a été faite lors de la rétrospective de l'année. Un des participants a indiqué qu'il avait 23 ans et qu'il prévoyait d'épouser sa petite amie, avec qui il était en couple depuis huit ans. En entendant cela, Poutine a fait remarquer qu'ils s'étaient rencontrés lorsque le jeune homme avait environ quinze ans, et a approuvé le récit. Il a ensuite déclaré que les peuples du Caucase avaient une « tradition saine » de mariage précoce, suggérant qu'il serait judicieux de s'en inspirer. Il a également cité le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, soulignant que sa famille compte de nombreux enfants et que, selon Poutine, les mariages y sont précoces. Le dirigeant du Kremlin a qualifié cette pratique de « très bonne » et de « saine ». Poutine semble penser que pour que les couples aient beaucoup d'enfants, il faut qu'ils commencent tôt. Et à quinze ans pourquoi pas, hein ? Il pense que les jeunes Russes vont vouloir vivre comme cela Voilà, tout ceci se passe en Russie. Qui, contrairement aux dégénérés de l'Ouest, n'est pas décadente, elle
  13. Répondant à une question au Parlement, le ministre de la Défense britannique Luke Pollard a commenté la possibilité que l'Allemagne rejoigne le programme GCAP. Le titre est une chose, il est "politiquement correct" Le Royaume-Uni ouvert à l'adhésion de l'Allemagne au futur projet d'avion de combat ...mais les paroles du ministre disent tout. Et par différence, elles montrent aussi tout ce que la France a raté dans le programme SCAF Car attention, toutes les fautes ne sont pas du côté allemand ! La Grande-Bretagne nous montre comment il est possible de diriger un programme de ce genre. Ce que nous n'avons pas fait, et c'est là notre responsabilité Dans une réponse parlementaire écrite publiée le 18 décembre, le ministre de la Défense Luke Pollard a déclaré que le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon continuaient à donner la priorité à la mise en œuvre du GCAP, tout en restant ouverts à une éventuelle expansion L'objectif est bien la capacité, plutôt que le nombre de partenaires. Ce qui dessine la place que l'Allemagne pourra obtenir dans le programme GCAP : une ligne de production locale sous licence certainement, une version spécifique (électronique, radar ?) adaptée aux besoins allemands très probablement. Davantage, c'est sujet à caution « En tant que partenaires, nous avons toujours affirmé que nous restions ouverts à l'adhésion d'autres partenaires », a déclaré M. Pollard. « Le Royaume-Uni et nos partenaires du GCAP, l'Italie et le Japon, se concentrent sur la mise en place rapide de cette capacité militaire essentielle. » Le Global Combat Air Programme est un effort trilatéral entre le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon visant à développer conjointement un avion de combat furtif de sixième génération qui devrait entrer en service vers 2035. Le programme a officiellement fusionné les initiatives Tempest du Royaume-Uni et F-X du Japon et est soutenu par une base industrielle commune comprenant BAE Systems (Royaume-Uni), Leonardo (Italie) et Mitsubishi Heavy Industries (Japon), avec la création de la coentreprise Edgewing pour diriger la conception et la livraison. Le GCAP a son siège au Royaume-Uni dans le cadre d'un traité international conclu entre les trois gouvernements. La société a son siège au Royaume-Uni. Comme il est logique. Non pas comme EUMET la coentreprise entre Safran et MTU qui est de droit allemand. La France l'a accepté ==>Erreur française Le GCAP est soutenu par un traité international. Les risques pour la France à ce que le Bundestag n'empêche l'exportation de l'avion du SCAF disparaîtraient si les assurances comme quoi l'Allemagne se comportera correctement ne venaient pas de la bonne foi d'un ministre (Pistorius) qui un jour ne sera plus au pouvoir et de toute façon ne peut répondre du Bundestag, mais d'un traité s'imposant y compris aux parlementaires allemands. La France ne l'a pas exigé ==>Erreur française Cette réponse fait suite à la question posée par le député libéral démocrate James MacCleary, qui souhaitait savoir si des discussions avaient récemment eu lieu avec les homologues allemands, italiens et japonais concernant l'adhésion potentielle de l'Allemagne au GCAP. Selon des informations récentes, le programme FCAS serait en grande difficulté, les responsables estimant désormais que le programme Next Generation Fighter risque d'être abandonné. Les discussions ministérielles qui se sont tenues à la mi-décembre n'auraient pas permis de débloquer la phase 2 du programme, laissant ainsi des contrats industriels clés non signés et des déclarations politiques non converties en accords contraignants. La rhétorique politique allemande autour du FCAS a également changé. Les législateurs et les responsables politiques à Berlin ont commencé à évoquer ouvertement la possibilité de rompre avec la France sur la question des avions de combat, ce qui marque un changement notable par rapport aux efforts précédents visant à gérer les désaccords en privé. Cette évolution a été largement interprétée comme un signe de frustration plutôt que comme une pression de négociation habituelle, compte tenu notamment de l'engagement actuel de l'Allemagne envers le F-35. Oui, il y a un rapport. Bien sûr La France et l'Espagne ont publiquement réaffirmé leur soutien au FCAS, le présentant comme un élément central de l'autonomie stratégique européenne. Cependant, ces déclarations ont été compromises par une impasse industrielle persistante, le directeur général de Dassault remettant ouvertement en question la construction du chasseur sans un leadership et une autorité clairs. Le conflit de leadership non résolu entre Dassault et Airbus continue d'être décrit par les analystes comme structurel plutôt que temporaire. Dans ce contexte, le GCAP s'impose de plus en plus comme un modèle alternatif avec un leadership défini et un alignement industriel plus clair. Ce programme mené par le Royaume-Uni vise à fournir un avion de combat de nouvelle génération qui entrera en service au milieu des années 2030, avec l'Italie et le Japon comme partenaires principaux. La direction du GCAP est définie. Sans ambiguïté. Ce que la France n'a pas exigé ==>Erreur française Le programme GCAP est "mené par le Royaume-Uni". Avec "Italie et Japon comme partenaires principaux". Le tout servant de base à un "alignement industriel plus clair". Bref, il y a un chef, qui s'occupe de cheffer, et des partenaires, qui ont des parts importantes (40% et 20% respectivement pour Tokyo et Rome) et qui défendent leur bout de gras et leurs intérêts, comme c'est bien naturel, mais dans le cadre fourni par la direction britannique. Au contraire, la France a accepté a accepté que le projet soit sur la base 33/33/33, pire encore elle a accepté de ne pas être en charge de diriger le SCAF ==>Erreur française Les médias ont également mis en garde contre les conséquences plus larges d'un éventuel échec du FCAS, suggérant que cet effondrement pourrait nuire à la coopération sur d'autres programmes phares de défense européens, notamment le système franco-allemand de combat terrestre principal. À ce titre, le FCAS est largement présenté comme un test permettant de déterminer si l'intégration européenne à grande échelle dans le domaine de la défense peut survivre aux priorités nationales concurrentes et aux préoccupations en matière de souveraineté industrielle. Et la réponse est bien sûr qu'elle ne peut pas y survivre. Du moins avec la méthode SCAF En revanche, dans le format GCAP, cela semble au moins être construit et avancer. Et c'est encore applicable à d'autres pays comme le Japon - pourquoi d'ailleurs faudrait-il refuser un pays comme partenaire sous prétexte qu'il n'est pas européen et n'apparaissait pas dans les hallucinations de Jean Monnet ? Si la France n'avait pas commis ces erreurs, de deux choses l'une - Soit l'Allemagne (puis l'Espagne) auraient accepté cette organisation, le projet SCAF aurait bien avancé - le démonstrateur aurait probablement déjà volé - et SCAF serait pleinement compatible d'une entrée en service de l'avion dès 2040 - Soit l'Allemagne aurait refusé, et du moins personne ni la France ni les autres pays n'aurait perdu son temps Il n'est pas exclu qu'après l'effondrement du SCAF la France puisse parvenir à reconstruire une coalition efficace, organisée comme le GCAP c'est-à-dire sous sa direction claire, assumée, revendiquée et reconnue, sans a priori d'égalité, garantie par traité et par application du droit français. Avec des partenaires européens (Espagne, Suède, Grèce...) ? Avec des partenaires non-européens (Inde, Emirats...) ? Un projet national strict est tout à fait possible bien sûr. Cela dit, si des pays possédant des capacités et/ou des besoins intéressants sont prêts à y travailler avec nous, que ces pays soient européens ou non, pourquoi se priver ?
  14. Chat GPT s'est instruit. Il est prêt pour la guerre ==>[ ]
  15. A sa place, je me tiendrais certainement à l'écart des fenêtres, et je me méfierais aussi des tasses de thé Cela dit, il est possible (j'ai bien dit possible, pas assuré !) que sa vie ne soit pas en danger Dans les conceptions de Poutine en effet, seule une chose ne peut être pardonnée - Savez-vous pardonner ? - Oui... mais pas tout - Et qu'est-ce que vous ne pouvez pas pardo... - La trahison ! Je soupçonne (j'ai bien dit soupçonner, je ne jouerais pas ma vie là-dessus) que Poutine ne cherchera pas a priori à tuer un opposant, même déterminé, du moment que selon les conceptions de Poutine il n'a pas trahi Exprimer une opposition forte, du moment qu'elle reste privée, ou au moins du moment qu'elle se contente d'exprimer une vision différente de là où devrait aller la Russie mais sans lien avec l'étranger ne semble pas être raison suffisante pour tuer aux yeux de Poutine. Kozak est vivant et libre, de même que Nadejdine le candidat à la présidence 2024 empêché de se présenter parce qu'il voulait stopper net la guerre est vivant et libre Ces personnes sont évidemment empêchées d'exercer une influence : Kozak limogé, Nadejdine empêché d'être candidat et d'ailleurs plus invité à la télévision depuis longtemps. Afin de préserver le pouvoir du dictateur Ceux dont Poutine estime qu'ils ont non seulement exprimé une divergence mais trahi (Litvinenko et Skripal agents du FSB livrant des secrets aux Occidentaux, Prigojine tentant une marche sur Moscou après celle sur Rome de Mussolini), ceux-là Poutine les fait tuer sans hésiter L'exception à cette "règle" (que je soupçonne je ne peux pas la prouver) c'est l'opposant Alexei Navalny, tué en prison. Parce que ses enquêtes sur les milliards détournés par Poutine portaient trop juste ?
  16. Magnifique répartie de Bart de Wever, le premier ministre belge, à la question de Politico et au titre tout sauf aimable qu'ils avaient commis contre lui Politico, vous avez publié de très beaux articles avec de très beaux titres. Vous avez affirmé que j'étais l'agent le plus précieux de la Russie. J'aime beaucoup celui-là. Je m'en souviendrai. (...) Il y a toujours des divisions à la table européenne. C'est l'Europe. 27 pays, des intérêts différents, des opinions publiques différentes, proches de la Russie, loin de la Russie. Nous ne jouons pas tous le même jeu. Mais en fin de compte, il y a une décision qui fait l'unanimité. Nous avons trouvé une solution pour le financement de l'Ukraine, et nous étions unanimes. Trois pays ne veulent pas être impliqués ? D'accord, très bien. Mais nous sommes là. Mais maintenant, je dois aller à ma datcha à Saint-Pétersbourg, où mon voisin est Depardieu, et en face, il y a Assad. Et je pense que je peux devenir maire de ce petit village. Vous pourrez en faire votre titre. Un dirigeant européen qui défend les intérêts de son pays, sur la base d'une vue réaliste de l'UE c'est-à-dire de 27 nations qui ont des opinions et intérêts différents qui doivent être respectés, qui sont cependant capables de trouver des compromis permettant l'unanimité mais sans que personne ne soit écrasé ("Trois pays ne veulent pas être impliqués ? D'accord, très bien"), et qui ne s'en laisse pas conter par les journalistes poussant l'irrévérence jusqu'à l'insulte et l'esprit partisan jusqu'au mensonge ? Très bien ! La décision d'éviter - ce n'est pas passé loin ! - une confiscation désastreuse d'avoirs souverains menant à procès et contre-confiscations probablement plus coûteuses encore dans les années suivantes (avec les intérêts), en même temps qu'à une perte sévère de réputation pour la finance européenne ? Oui ! La contribution au financement de l'Ukraine sur les deniers des Européens, permettant d'éviter à Kiev une faillite en 2026 qui condamnerait peut-être tout à fait les derniers espoirs de l'Ukraine de maintenir son indépendance, tout en refusant l'illusion dangereuse d'un "argent magique" disponible sans effort ? Oui ! Les avoirs russes dans l'UE restant gelés, c'est-à-dire à la fois indisponibles dans l'immédiat pour Moscou et demeurant un argument potentiel pour d'éventuelles négociations quand / si la partie russe y est un jour disposée ? Oui ! ==> Ce sommet des dirigeants européens pouvait difficilement avoir un meilleur résultat
  17. Le texte a déjà été posté, voici un lien vers une version ouverte de l'article Le passage de l'article à ce sujet est... dévastateur « Dans le futur prototype, chacun doit apporter une part des équipements. Par exemple, Safran apportera le moteur M88. Les Espagnols ont répondu présent comme ils pouvaient, mais Airbus Allemagne, non. Airbus est coincé par des accords de propriété intellectuelle avec BAE Systems sur l'Eurofighter, qui les empêche de contribuer », explique une source au fait du travail accompli. A Saint-Cloud, les relations entre les ingénieurs d'Airbus et de Dassault se sont dégradées. « C'est exact, Airbus n'apporte pas grand-chose », confirme un autre expert Comme je l'imaginais il y a quelques jours, au moment où le projet va vers son annulation (franche ou par étapes), les gens commencent à parler Et c'est sanguinaire La responsabilité d'Airbus DS dans l'échec du SCAF est énorme POTUS, c'est President of the United States Je pense que tu parlais de PREFRA, Président de la République Française Et oui, d'accord pour identifier cette cause. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, et pour Emmanuel Macron la motivation de la coopération n'était visiblement pas tant l'intérêt technique et opérationnel mais son aspect idéologique Si on s'attache à la réalité, on a la capacité de changer pour s'adapter lorsque la réalité change ou surprend Si on s'attache à une idéologie, on devient incomparablement plus rigide, voire on s'enferme dans l'aveuglement
  18. Sans vouloir dériver vers la politique française, ce qui est complètement hors charte, il faut tout de même reconnaître que notre débat public ne vole pas toujours très haut Heureusement, il est possible de se retourner vers les Etats-Unis ! Là au moins, le débat est de haute volée ... Oh wait Candace Owens : « Brigitte Macron a un pénis. Je tiens vraiment à ce que vous le sachiez, Piers, car c'est important. » Piers Morgan : « Brigitte Macron n'a PAS de pénis. » Candace Owens : « Brigitte Macron a un pénis. Je suis désolée. » Piers Morgan : « Non, elle n'en a pas. Elle a eu trois enfants. » Candace Owens : « Elle l'a fait enlever ?... On peut avoir des enfants adoptifs. Brigitte Macron est née sous le nom de Jean-Michel Trogneux. « Brigitte Macron fait probablement pipi debout. »
  19. Parmi les principaux dirigeants russes, on n'entend qu'assez rarement le ministre de la Défense Andrei Belooussov Personnage pourtant important puisque, nommé par Poutine début 2024 pour remplacer un ministre notoirement corrompu, lui-même ayant la réputation d'un technocrate efficace et "incorruptible", il a reçu pour mission essentielle de rendre plus efficace et plus productive l'industrialisation du réarmement russe - et que c'est bien ce qui semble se produire Le voici s'exprimant hier « Compte tenu de l'augmentation progressive pouvant atteindre 5 % du PIB national, le budget de l'OTAN augmentera d'un facteur de plus d'une fois et demie, pour atteindre 2 700 milliards de dollars. Tout cela témoigne de la préparation de l'OTAN à une confrontation militaire avec la Russie. Les plans de l'alliance prévoient d'être prêts à mener de telles actions à l'aube des années 2030. Cela a été déclaré à plusieurs reprises et ouvertement par les représentants officiels du bloc de l'OTAN. Nous ne menaçons personne, c'est nous qui sommes menacés. » Propagande certes, puisque les pays de l'OTAN qui augmentent leur budget ne le font que pour se prémunir d'une éventuelle agression russe Cela dit, il me semble naturel qu'au bout d'un certain temps, les gens arriveront à croire à leur propre propagande. Même les gens haut placés. Ce qui ajoutera au danger, y compris le danger d'un éventuel emballement Et d'autre part, autant dans la guerre d'Ukraine la Russie est clairement l'agresseur, autant si on élargit le champ à l'ensemble du continent européen, les missiles de croisière et balistiques moyenne portée russes portent aussi loin que les missiles de croisière (existants) et balistiques moyenne portée (à venir) européens A l'avenir, en plus de la coordination des défenses européennes (sans l'Amérique, ou du moins avec un rôle beaucoup plus réduit de Washington), en plus de la densification et de la modernisation des moyens européens, il sera nécessaire de gérer aussi une démarche de contrôle des armements Déjà que lorsqu'un Grand Frère la gérait pour le compte de tout le monde et les petits frères (les "porcelets" dirait Poutine ) suivaient c'était tout sauf facile... lorsque c'est un ensemble de puissances européennes qui devront se coordonner pour négocier contrôle et vérifications réciproques avec la Russie, ça ne sera pas de la tarte !
  20. Voici une explication de l'utilisation de ce terme : "Humiliation" : Un professeur de l'université d'État de Moscou a expliqué pourquoi Poutine traitait les Européens de porcs Pavel Balditsyn, professeur à l'université d'État Lomonossov de Moscou et docteur en philosophie, a expliqué à Gazeta.Ru pourquoi Poutine, et avant lui le vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev, ont utilisé une expression issue du secteur de l'élevage. « Je pense que le sens est simple : un gros cochon ou un verrat domine le troupeau, et les plus petits lui obéissent. Dans ce cas précis, il s'agit simplement d'une position péjorative, une forme d'humiliation. (...) « Naturellement, cela découle de la position générale de notre président. En 2007, lors d'un discours en Allemagne , il a déclaré que le monde entier était soumis aux lois des États-Unis et que leur juridiction s'appliquait partout. Or, il est clair aujourd'hui que les pays européens se prosternent devant Donald Trump , aussi grotesque que soit son comportement. C'est pourquoi Poutine les a traités de "porcs" — des porcelets pesant environ 20 à 50 kilos », a conclu le professeur. Le mépris de Poutine a évidemment une dimension tactique : distinguer entre les Européens qui seraient les méchants et les Américains qui seraient "sur la bonne voie" Sur le fond, il s'adresse à la position des Européens envers Washington, qu'il décrie comme simple soumission, donc digne de mépris Le paradoxe bien sûr est qu'en se différenciant ou du moins en tentant d'influer sur la position des Etats-Unis en ce qui concerne la guerre d'Ukraine... les Européens montrent précisément que c'est un peu plus compliqué que cela, et qu'ils ne sont pas soumis en permanence et partout Aussi, faites bien attention à ne pas expliquer tout cela à Donald Trump, puisque Poutine en comparant les Européens à des "porcelets" le comparait lui à un... gros cochon. C'est qu'il pense que Vladimir Poutine est son ami qui l'estime. Il risquerait d'être surpris...
  21. L'enjeu est en effet que Trump n'ordonne pas l'arrêt complet de tout soutien à l'Ukraine, y compris celui qui ne coûte pas cher aux Etats-Unis, et qu'il continue jusqu'ici, notamment : - Partage de renseignements, partage de communications (Starlink) - Autorisation aux Européens d'acheter des armes américaines pour les donner aux Ukrainiens Ca c'est une question sérieuse en effet. Le reste ne l'est pas, notamment "ferme sur ses principes", qui n'a jamais aidé aucun soldat dans aucune tranchée L'augmentation du soutien américain à l'Ukraine, sous la forme d'un Trump en colère contre Poutine qui dirait "Puisque c'est comme ça je donne X et Y à Zelensky !", c'est pratiquement exclu. Les épisodes précédents l'ont montré, les rumeurs de Tomahawk par exemple et encore la pantalonnade des délais successifs "dans deux semaines"
  22. Super ! Les négociations entre Ukrainiens, Américains et Européens avancent si bien qu'on peut espérer que ces trois parties fassent bientôt la paix entre eux ! Mais je persifle bien sûr, et c'est mal. Je sais bien qu'il s'agit en fait de négocier avec quelle proposition le président Trump s'adressera à nouveau bientôt au président Poutine. Peut-être même Trump ajoutera t il une date limite à sa proposition ? D'où une nouvelle itération de ce genre de conversation
  23. Oui, le plan de Moscou est l'intégration forcée des populations des territoires annexés, ce qui dans le cas des enfants et jeunes implique qu'ils suivent le même cursus que les enfants russes de St Petersbourg ou Ekaterinebourg Les "leçons de choses importantes" sont généralisées dans le système scolaire russe. Il y a quelque temps, des lycéens particulièrement méritants - ayant gagné des prix etc. - avaient reçu pour récompense d'être reçus au Kremlin pour une "leçon de choses importantes"... par Vladimir Poutine lui-même. Un détail certes, mais révélateur de l'accent qui est mis sur cet endoctrinement Quant à la Iounarmiya ("Jeune armée") c'est-à-dire le programme d'entraînement paramilitaire des lycéens, fondé initialement en 2016 avec 25 000 participants, il englobe aujourd'hui plus de 1,3 million de membres. Pas la majorité des lycéens, mais une proportion significative L'annexion des quatre oblasts ukrainiens supplémentaires en fait des membres "ordinaires" de la Fédération de Russie, soumis aux mêmes lois et institutions ... Et des coups de trique si ça ne leur plaît pas Merci, très intéressant ! On entend trop peu cet Olivier Zajec, beaucoup plus pertinent que bien des commentateurs de plateau télé Quelques points cependant : Oui, c'est ce qu'il cherche... il le voudrait bien... Problème : Moscou le refuse explicitement. "Pas de Minsk III". "Les causes profondes du conflit doivent être réglées pour que la paix soit possible". Moscou ne s'intéresse qu'à une victoire nette, qui éteindrait le conflit en lui donnant une position hégémonique en Ukraine impossible à remettre en cause. Si cette victoire peut être obtenue par une capitulation ukrainienne déguisée en accord de paix, soit, Moscou a déjà défini les conditions minimales pour cela et n'en bougera pas. Sinon, c'est la continuation de la guerre Bref : une "paralysie à la coréenne" suppose de d'abord décourager Moscou, au moyen d'années (possiblement nombreuses) de guerre supplémentaire, non plus avec des reculs ukrainiens constants mais avec une stabilité du front, non plus avec des soutiens occidentaux qui se font tirer l'oreille voire veulent se débarrasser de tout ça, mais avec des soutiens disant "un an, cinq ans ou vingt ans supplémentaires, peu importe, on continue !" Il faut d'abord gagner contre la Russie au jeu du "je le veux plus longtemps que toi", "ma volonté est plus puissante que la tienne" Il n'est pas certain que les Européens y soient prêts. Il paraît clair que les Américains ne le sont pas Non, pas d'armistice. Sauf à - Soit décourager la Russie d'abord, alors qu'elle s'est mise en situation de continuer des années encore et qu'elle voit les lignes ukrainiennes reculer, les rangs ukrainiens de plus en plus clairsemés, le système énergétique ukrainien de plus en plus rapiécé, la volonté européenne fléchir continument, la volonté américaine déjà très basse - Soit à ce que cet armistice ne soit qu'une feuille de vigne cachant à peine une reddition pure et simple La volonté ukrainienne ne faiblit pas semble-t-il, du moins dans les sondages. Sauf à ce que les graves problèmes de recrutement - nécessité des recrutements forcés, désertions... - ne soient pris comme indication d'une volonté qui dans les faits faiblit déjà (mais ils pourraient aussi être causés en partie par l'inégalité dans le recrutement et par le manque de matériel adéquat) La volonté occidentale est déjà très affaiblie, et ça pourrait continuer. Valable évidemment pour les Etats-Unis, mais les pays européens semblent suivre d'assez près puisqu'ils refusent de financer eux-mêmes la guerre préférant se ruer sur les actifs russes vus comme une source d' "argent magique" Ce sont précisément ces domaines qui doivent être prioritaires pour la France S'il ne devait y avoir qu'un seul pays européen qui reste indépendant des technologies et des moyens de défense américains, nous devrions être celui-là Et dans une version plus optimiste, si nos voisins changent de disposition dans cinq ou dix ans - ou cinquante... - alors avoir continué de créer et moderniser ces moyens permettra aux pays européens de se reconfigurer plus rapidement en un ensemble indépendant, et à la France de jouer un rôle pivot dans cette reconfiguration C'est pire encore que l'image des petits enfants obéissants à leur Papa. J'ai peut-être l'esprit mal tourné, mais "Daddy" peut aussi être utilisé dans un contexte de prostitution... Et si je suis pas seul à avoir l'esprit mal tourné (une hypothèse, comme ça), alors l'impression que donnent les Européens à l'international est aussi en partie celle-là Macron a vraiment manqué le coche. Il aurait du reprendre publiquement Mark Rutte en expliquant qu'il disait n'importe quoi en son nom propre, qu'il ne parlait pas au nom d'un quelconque pays de l'OTAN, en tout cas pas la France Comme le rappelle Olivier Zajec, la réputation, ça compte ! Rectification : l'autonomie stratégique française est une question de survie. Elle doit rester en toute circonstance la priorité L'autonomie stratégique européenne est extrêmement souhaitable, et la France a intérêt à coopérer avec toute nation européenne qui souhaite y travailler honnêtement. Par exemple, nous travaillons avec l'Italie pour une défense aérienne autonome y compris contre les balistiques moyenne portée (Aster 30 B1NT) Et il y a d'autres exemples Mais d'un autre côté, nous ne pouvons forcer personne Ce n'est pas "l'Europe" qui persiste dans la position du vassal, même d'un vassal humilié et malmené C'est : certains pays européens. Certes ils sont nombreux, mais tous les pays européens ne sont pas dans cette position. Notamment, la France n'est pas un vassal, ça fait soixante ans que nous ne le sommes plus Ce qui est vital, c'est de ne jamais nous laisser glisser à le redevenir Très juste. Dommage que tant de pays européens ne l'aient pas compris. Et ce n'est pas faute de le leur avoir répété depuis des décennies Puisqu'il faut faire des économies dans le train de vie de l'Etat, je proposerais bien de remplacer l'ensemble des interactions diplomatiques que nous avons avec les autres pays européens au sujet de la défense par une IA réglée en "mode De Gaulle" (de chez Mistral, bien sûr, restons français !) C'est plus sympa qu'un simple répondeur "Nous vous rappelons que vous devez privilégier la souveraineté technologique, quand vous y serez prêts appuyez sur 1, sinon pour aller au diable appuyez sur 2". Et ça coûte à peine plus cher Voir la pièce de Samuel Beckett "En attendant Godot"... D'un autre côté, les phénomènes de psychologie collective ne sont pas prévisibles. Et la possible défaite complète de l'Ukraine - malheureusement très probable à ce stade sauf sursaut des soutiens de l'Ukraine - pourrait inciter voire forcer des révisions douloureuses - Il est possible que dans trois ans ou cinq ans "ça fasse clic", et que la volonté de tenir sur ses jambes s'affirme tout à coup chez plusieurs de nos voisins - Mais il est possible aussi que dans trente ans rien n'ait bougé La seule chose certaine, c'est que nos principaux voisins en sont très loin, et qu'ils donnent les signes de s'en satisfaire Très belle formule, et très juste ! Oui, un débat sur notre dépendance aux Etats-Unis en matière numérique. Puisqu'il semble bien que nous ayons commis des imprudences en utilisant des solutions américaines plutôt que françaises pour notre économie (Cloud, OS...) La Russie restera indéfiniment, non pas "aux portes" du continent européen, mais dans le continent européen dont elle est partie intégrante. Non seulement en termes civilisationnels mais en termes géographiques : la partie européenne de la Russie concentre 80% de la population ! Et oui la question de la relation des autres pays européens avec le plus peuplé et le plus puissant militairement d'entre eux va demeurer Elle sera d'ailleurs d'autant plus lourde et difficile si - comme encore une fois il est probable sauf sursaut des soutiens européens qu'on ne voit guère venir - la Russie prend sous son contrôle direct ou indirect non seulement la Biélorussie mais encore la totalité de l'Ukraine
  24. Le pire, c'est que ce n'est même pas exact ... Si l'Ukraine consentait à retirer ses forces des 4 oblasts que Moscou a déclaré annexés en septembre 2022, cela ne suffirait même pas à la Russie. Qui a encore posé dans ses exigences minimales pour faire la paix : neutralité + démilitarisation (limite à 75 000 soldats, de mémoire) + "dénazification" (interdiction des nationalistes, statut égal pour la langue russe et autorisation de l'église orthodoxe d'obédience moscovite)
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