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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. D'après ce graphique, c'est plutôt 20% Russie et 9% Ukraine. Les exportations russes de blé n'avaient pas diminué en avril. Si elles continuent sans troubles, le manque sur le marché international du blé sera limité à 9%. Situation sérieuse, mais peut être gérable en fait ? Ça dépend s'il est possible aux autres d'augmenter leurs exportations de 10% chacun... Augmenter les surfaces plantées, donner la priorité aux cultures alimentaires sur les agrocarburants ? Je suis en dehors de mon domaine de compétences. Mais le meilleur remède aux prix élevés c'est parfois... les prix élevés. Car les producteurs sont incités à se mobiliser.
  2. Dans le Donbass, il semble que les Russes auront tout intérêt / seront forcés de faire une pause opérationnelle après la réduction du chaudron qu'ils semblent en train de refermer. Pour se refaire, et ça permettra aux Ukrainiens de se refaire aussi. Cela dit, je ne suis pas sûr que cette pause soit observée partout. La Russie pourrait-elle avoir gardé assez de ressources pour monter une offensive dans le Sud pendant la pause opérationnelle dans le Donbass ? Sachant que les densités de troupes d'un côté comme de l'autre sont nettement inférieures du côté de Mykolaïv et Zaporojjia - une réserve suffisant à une offensive n'aurait pas forcément à être très grande - sachant que ces régions sont moins densément peuplées avec donc moins de villes difficiles à réduire ou neutraliser pour l'agresseur, je ne l'exclurais pas. Il se pourrait que Moscou choisisse de ne jamais interrompre une série d'offensives, à un endroit ou à un autre du front, afin d'accumuler sans interruption des succès localisés (Marioupol, "petit chaudron" dans le Donbass...) dans l'espoir de parvenir à un basculement psychologique soit des Ukrainiens, soit de leurs soutiens américano-européens, et de convaincre l'adversaire qu'il perdra la guerre et doit négocier maintenant pour "limiter les dégâts tant qu'il en est encore temps". Si le scénario que j'évoque se réalise, avec une nouvelle offensive à relativement court terme dans le Sud pendant une pause opérationnelle dans le Donbass, l'Ukraine pourrait avoir intérêt à tenter de briser la série des offensives russes avec une contre-attaque, oui. Kiev a t il les ressources en hommes et matériels pour cela ? Les pertes plus élevées en offensive qu'en défensive doivent-elles être acceptées comme prix pour empêcher une série de succès russes locaux à effet destructeur sur la volonté nationale de tenir et la volonté américaine de soutenir ? Ou l'Ukraine doit-elle se garder d'une offensive coûteuse en troupes expérimentées et équipées, sachant qu'elles n'en a pas beaucoup ? Aucune idée de ce que le commandemant ukrainien choisirait. On devrait en savoir plus rapidement sur la première question. Les deux autres, ce sont de gros points d'interrogation de mon point de vue - Pas d'avions ni d'hélicoptères de combat dans les livraisons occidentales. Pas d'artillerie missile. Sauf erreur de ma part, pas de défense sol-air tant que KMW n'a pas fini de remettre en état les Gepard que l'Allemagne prévoit de livrer (on parle de l'automne). De l'artillerie tractée, relativement vulnérable à un feu de contre-batterie. Peu d'artillerie mobile sur camion. 250 chars T-72 de Pologne, ce qui est à la fois beaucoup en soi, et peu par rapport à l'intensité des opérations de guerre. Beaucoup de missiles antichars et antiaériens, fort utiles mais insuffisants à eux seuls pour stopper les Russes, comme on l'a vu depuis le 24 février - Réserves en formation à l'efficacité inconnue. La motivation est certainement maximale, mais ils seront très probablement moins efficaces que les troupes du Donbass qui participent à des combats depuis 8 ans. A quel point : un peu moins, ou beaucoup moins ? La question se pose aussi pour les Russes cela dit, dont les meilleures troupes prennent clairement cher
  3. Merci, la conférence est très intéressante. Je ne connaissais pas Thomas Graham. Clairement quelqu'un avec une expérience et une capacité d'analyse impressionnante. Je note les trois scénarios qu'il a mis en avant pour justifier son évaluation comme quoi le risque d'escalade et d'extension du conflit est élevé, d'autant qu'il s'agit d'un conflit prolongé : - La Russie échoue dans le Donbass, et décide d'utiliser des armes de destruction massive. Probablement chimiques, sans cependant pouvoir tout à fait exclure le nucléaire. Les Etats-Unis se sentent obligés de "réagir" - La Russie décide d'attaquer les convois livrant des armes occidentales là où c'est le plus facile, dans leurs zones de rassemblement en Pologne. Les Etats-Unis se sentent forcés d'appliquer l'article 5 du traité atlantique - La Russie l'emporte, et les Etats-Unis décident d'envoyer des troupes. La Russie attaque ces troupes Je ne crois pas beaucoup à aucun des trois, mais ... Comme le dit Graham, les enjeux de ce conflit sont élevés pour toutes les parties en présence. Pour l'Ukraine c'est évidemment existentiel, pour la Russie peut-être pas mais ça l'est pour Poutine, et pour les Etats-Unis certes non mais la rhétorique utilisée ("démocratie contre dictature") radicalise les enjeux pour Washington aussi. Y a quelqu'un qui peut conseiller pour l'émigration en Nouvelle-Zélande ? C'est pour un copain
  4. "Réexaminées", c'est une jolie litote. A la décharge... non en fait pas à la décharge de Mélenchon, il est fort loin d'être le seul de nos politiciens à être tombé de l'armoire quand la Russie a envahi le 24 février. Et non, ce n'est pas à leur décharge ! Etait-il si difficile de lire AD.net ? Euh, je ne suis pas sûr que la catégorie "méchante" ait une grande valeur analytique dans les relations internationales ... Je ne vais tout de même pas refaire la liste des guerres d'agression au 21ème siècle, ni depuis 1945, encore moins depuis Caïn ? Nous pouvons tous en établir une partie... Et la liste des agresseurs récents montre bien que si une guerre d'agression est évidemment immorale, cela ne signifie pas que les pays agresseurs soient mieux compris en les appelant "méchants". Ni même "gros méchants" (Pour rappel, la dernière fois que la France a été dans la position de l'agresseur, c'était il y a 11 ans. J'étais même pour à l'époque ) Ca oui. A noter que le narratif russe concorde sur ce point. C'est juste les Américains qui sont les (gros) méchants, et les Russes qui sont gentils.
  5. C'est sur l'autre fil, page 715. Mais chuuuuut, les modos sont un peu à cran en ce moment, vu quelques débordements récents genre mixage des deux fils ...
  6. Je ne trouve pas d'indication de soutien européen à ce plan italien. Cependant, selon le quotidien Avvenire, la France l'appuierait. Je suis pessimiste quant au succès à court terme d'un tel plan, je m'attends à un refus de la part et de la Russie et de l'Ukraine : - Il semble que la Russie espère toujours garder les oblasts de Kherson et Zaporijjia, et même prendre ceux de Mykolaïv et d'Odessa. Ce plan, pour Moscou, ce serait sans doute "Trop peu !" - Et l'Ukraine espère toujours repousser les envahisseurs jusqu'aux lignes du 24 février, comme l'a dit Zelenski. Pour Kiev, ce plan serait "Trop !" C'est terrible à dire, mais il pourrait être nécessaire que beaucoup de sang coule encore, avant qu'il soit possible de mettre en place un cessez-le-feu dans le cadre d'un plan de paix, celui-là ou un autre Les espoirs des deux côtés, et l'agresseur et l'agressé, sont encore beaucoup trop élevés. Peut-il y avoir la paix avant que l'un des deux au moins ait ses espoirs brisés ? Il y a quand même des différences majeures, notamment l'obligation de neutralité qu'endosserait l'Ukraine ainsi que l'officialisation du fait que les troupes russes ne se retireraient qu'après la mise en place de toutes les autres conditions. Cela dit, il y aurait un risque élevé que les choses traînent en longueur, par exemple si le statut de Donbass et Crimée est long à négocier, ou le statut de neutralité long à approuver par la Rada de Kiev. D'où occupation prolongée de Kherson, Melitopol et autres lieux, maintien des sanctions économiques contre Moscou... Et il est assez facile d'imaginer que Paris et Berlin rament pour faire avancer le dossier pendant qu'à Varsovie on se plaigne que tout ça n'est pas assez pro-ukrainien et qu'en sous-main Washington ajoute des bâtons dans les roues et se félicite du handicap persistant pour l'allié principal du seul adversaire qui intéresse l'Amérique, c'est-à-dire la Chine. Oui, du handicap pour l'économie européenne, aussi... Si on prend les dispositions de ce plan, les avantages pour l'Ukraine seraient : - Fin de la guerre et du risque que la Russie conquière davantage - Restitution franche des territoires ukrainiens actuellement occupés hors Donbass, c'est-à-dire le plus gros des oblasts de Kherson et Zaporijjia, une partie de l'oblast de Kharkiv Le reste est plus douloureux. Cela a du sens pour l'Ukraine si elle s'attend à ce que l'alternative - poursuite de la guerre - soit pire. Ce qui ne semble pas être le cas pour l'instant. Hors de question pour Kiev oui. Et hors de question pour Moscou aussi. A un certain moment, l'un des côtés pourrait changer d'avis. Mais seulement en faveur d'un plan beaucoup plus favorable pour l'Ukraine - c'est-à-dire, si elle gagne. Sinon, seulement en faveur d'un plan beaucoup plus favorable pour Moscou Ces questions feront partie du plan de règlement suivant la reconquête par l'Ukraine de tout son territoire - Crimée comprise - ainsi que l'occupation de Voronej, Orel et Kalouga, sur la route de Moscou, qui préférera accepter un traité reconnaissant ses crimes de guerre plutôt que de risquer que Zelenski réussisse là où Napoléon et d'autres ont échoué, et alors que Poutine n'arrivera fichtre pas à remettre la main sur les codes nucléaires - mais où je les ai fourrés чёрт побери́ ? Sinon, ces questions ne feront partie d'aucun plan de règlement du conflit.
  7. Les capacités de transport stratégique françaises en propre sont effectivement très insuffisantes. Il faudrait à la MN une demi-douzaine de rouliers en propre, plutôt que de se reposer sur le marché civil du transport maritime - qui pourrait être difficile à utiliser en cas de guerre. Cela dit, ce genre de problème se résout en comblant le manque... pas en faisant disparaître la moitié de la capacité ce qui empirerait largement la situation. Des scénarios crédibles - c'est-à-dire, autant que l'invasion de l'Ukraine ne devait sembler crédible il y a un an - en voici : - Soutien à la Grèce contre l'offensive turque en Thrace - Participation à la défense de l'Irak et du Koweit contre l'offensive iranienne Et enfin, last but not least : - Soutien à la défense de nos alliés contre l'offensive russe. En Roumanie ou Lituanie par exemple Paris «se tiendra aux côtés de la Finlande et de la Suède» en cas d'agression, annonce l'Élysée
  8. "Dénazification", un petit exemple ? Je mets le point d'interrogation parce que nous sommes en temps de guerre, et qu'on peut toujours poser la question d'une "propagande noire" ukrainienne visant à faire apparaître l'occupation russe pour pire qu'elle n'est. Mais c'est seulement par acquit de conscience. J'ai bien peur que ceci soit authentique. Car cette vidéo dégueulasse - ce n'est pas une grossièreté, c'est juste le seul mot possible - est hélas exactement dans la logique délirante de ceux qui veulent réprimer toute manifestation de patriotisme ukrainien comme criminelle par nature et toute critique de l'occupant comme "nazie" par essence. Cette jeune femme de Kherson donne son identité et son adresse précise, puis fait sa confession et son autocritique "J'ai été impolie envers les militaires russes. Je les ai appelé des orcs. Je suis consciente de ma faute et de mon erreur. J'ai suivi un cours de dénazification. Je présente mes excuses aux citoyens russes et à tous les militaires de la Fédération de Russie" Sans doute, forcer quelqu'un à une telle humiliation n'est pas du même degré de gravité qu'un meurtre. Mais c'est une politique de nature totalitaire. L'objectif est de "rééduquer" cette jeune femme, et tous les Ukrainiens sous occupation il est permis de le supposer, de la même manière que les séances d'autocritique imposées par les maoïstes étaient supposées inculquer la "bonne pensée" par l'humiliation, la victime devant présenter ses excuses au Parti pour tout crimepensée déviante. On ne sait pas de quelle manière il a été "expliqué" à cette femme ce qu'elle devait faire. Mais il est évident que la violence, ou au minimum la menace de violence, doit faire partie de l'image. ==>Les Ukrainiens habitant les régions que la Russie conservera sous son contrôle, voire annexera, se trouveront-ils soumis au même type de traitement que les Ouïghours du Xinjiang ? Edit : Voici la même vidéo avec des sous-titres en anglais, et quelques détails supplémentaires que je n'avais pas compris
  9. Chez les conservateurs anti-interventionnistes - moins influents certes que le NYT - cette opinion s'exprime de manière beaucoup plus... ouverte La Suède et la Finlande dans l'OTAN : Qu'est-ce que nous y gagnons ? Il fut un temps où les nations sérieuses se défendaient elles-mêmes, au lieu de supplier les grandes puissances lointaines de faire le travail à leur place. Et aucune grande puissance sérieuse ne l'aurait fait à moins de croire que l'autre État est essentiel à sa propre sécurité. (...) Alors que le conflit fait rage en Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé qu'elles souhaitaient également bénéficier de la protection officielle des États-Unis. Ce n'est pas une surprise : Les pays et même les mouvements du monde entier recherchent avidement l'aide de la grande superpuissance. Il y a des années, des insurgés de l'ethnie Karen en Birmanie/Myanmar m'ont demandé pourquoi Washington n'envoyait pas de troupes là-bas pour faire ce qu'il avait récemment fait au Kosovo. Si j'étais confronté à un tel régime, je souhaiterais également que les États-Unis éliminent la brutale et oppressive Tatmadaw, comme on appelle l'armée birmane. Toutefois, le gouvernement américain n'est pas le numéro Police-secours du monde et devrait cesser de traiter ses garanties de défense comme une question de charité. (...) Bien que l'attaque de la Russie contre l'Ukraine ait, à juste titre, déstabilisé l'Europe, Moscou n'a jamais manifesté le moindre intérêt à relancer les hostilités avec Helsinki ou à menacer la Suède. Et les piètres performances militaires de la Russie démontrent que, contrairement à sa réputation avant le conflit, Moscou ne pourrait pas conquérir ses nombreux voisins, et encore moins l'ensemble du continent, même si elle le souhaitait. (...) Les États-Unis devraient plutôt transférer la responsabilité de la défense de l'Europe à l'Europe, qui dépasse de loin la Russie en termes de puissance économique, de population et de dépenses militaires. ==>Les conservateurs anti-interventionnistes disent-ils tout haut ce que les gens bien, progressistes et propres sur eux, pensent tout bas ?
  10. Un article intéressant hier par le conseil éditorial du New York Times - ce journal si influent aux Etats-Unis - défend, en termes choisis, l'idée que le soutien américain à l'Ukraine doit avoir des limites. La guerre en Ukraine se complique, et l'Amérique n'est pas prête (...) En mars, ce conseil a fait valoir que le message des États-Unis et de leurs alliés aux Ukrainiens et aux Russes doit être le suivant : Peu importe le temps que cela prendra, l'Ukraine sera libre. L'Ukraine mérite d'être soutenue contre l'agression non provoquée de la Russie, et les États-Unis doivent prendre la tête de leurs alliés de l'OTAN pour montrer à Vladimir Poutine que l'alliance atlantique est désireuse et capable de résister à ses ambitions revanchardes. Cet objectif ne peut changer, mais en fin de compte, il n'est toujours pas dans l'intérêt de l'Amérique de plonger dans une guerre totale avec la Russie, même si une paix négociée peut obliger l'Ukraine à prendre des décisions difficiles. Et les objectifs et la stratégie des États-Unis dans cette guerre sont devenus plus difficiles à discerner, car les paramètres de la mission semblent avoir changé. (...) Les Américains ont été galvanisés par la souffrance de l'Ukraine, mais le soutien populaire à une guerre loin des côtes américaines ne se poursuivra pas indéfiniment. L'inflation est un problème bien plus important pour les électeurs américains que l'Ukraine, et les perturbations des marchés mondiaux de l'alimentation et de l'énergie vont probablement s'intensifier. (...) Il est tentant de voir dans les succès éclatants de l'Ukraine face à l'agression de la Russie le signe qu'avec une aide américaine et européenne suffisante, l'Ukraine est sur le point de repousser la Russie sur ses positions d'avant l'invasion. Mais c'est une hypothèse dangereuse. Une victoire militaire décisive de l'Ukraine sur la Russie, dans laquelle l'Ukraine récupère tout le territoire que la Russie a saisi depuis 2014, n'est pas un objectif réaliste. Bien que la planification et les combats de la Russie aient été étonnamment bâclés, la Russie reste trop forte, et M. Poutine a investi trop de prestige personnel dans l'invasion pour faire marche arrière. Les États-Unis et l'OTAN sont déjà profondément impliqués, militairement et économiquement. Des attentes irréalistes pourraient les entraîner encore plus loin dans une guerre coûteuse et prolongée. La Russie, aussi meurtrie et inepte soit-elle, est toujours capable d'infliger des destructions indicibles à l'Ukraine et reste une superpuissance nucléaire avec un despote mécontent et instable qui a montré peu d'intérêt pour un règlement négocié. L'Ukraine et la Russie "semblent maintenant plus éloignées l'une de l'autre qu'à tout autre moment de la guerre qui dure depuis près de trois mois", comme le rapporte le Times. Les récentes déclarations belliqueuses de Washington - l'affirmation du président Biden selon laquelle M. Poutine "ne peut pas rester au pouvoir", le commentaire du secrétaire à la défense Lloyd Austin selon lequel la Russie doit être "affaiblie" et la promesse de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, selon laquelle les États-Unis soutiendront l'Ukraine "jusqu'à ce que la victoire soit remportée" - peuvent être des proclamations de soutien enthousiastes, mais ne rapprochent pas les négociations. En fin de compte, ce sont les Ukrainiens qui doivent prendre les décisions difficiles : Ce sont eux qui se battent, meurent et perdent leurs maisons à cause de l'agression russe, et ce sont eux qui doivent décider à quoi pourrait ressembler la fin de la guerre. Si le conflit débouche sur de véritables négociations, ce seront les dirigeants ukrainiens qui devront prendre les douloureuses décisions territoriales qu'exigera tout compromis. Les États-Unis et l'OTAN ont démontré qu'ils soutiendraient le combat ukrainien avec une grande puissance de feu et d'autres moyens. Et quelle que soit la fin des combats, les États-Unis et leurs alliés doivent être prêts à aider l'Ukraine à se reconstruire. Mais alors que la guerre se poursuit, M. Biden devrait également faire comprendre au président Volodymyr Zelensky et à son peuple qu'il y a une limite à ce que les États-Unis et l'OTAN sont prêts à faire pour affronter la Russie, et une limite aux armes, à l'argent et au soutien politique qu'ils peuvent rassembler. Il est impératif que les décisions du gouvernement ukrainien soient fondées sur une évaluation réaliste de ses moyens et de la quantité de destruction que l'Ukraine peut encore supporter. Affronter cette réalité peut être douloureux, mais ce n'est pas de l'apaisement. C'est ce que les gouvernements ont le devoir de faire, et non de courir après une "victoire" illusoire. La Russie ressentira la douleur de l'isolement et des sanctions économiques débilitantes pendant des années encore, et M. Poutine entrera dans l'histoire comme un boucher. Le défi consiste maintenant à se débarrasser de l'euphorie, à cesser de se moquer et à se concentrer sur la définition et l'achèvement de la mission. Le soutien de l'Amérique à l'Ukraine est un test de sa place dans le monde au XXIe siècle, et M. Biden a l'occasion et l'obligation de contribuer à définir ce qu'elle sera. - On peut considérer cette opinion - qui encore une fois ne paraît pas sous la plume d'un scribouillard lambda, ni dans une feuille de chou locale, mais est signée du conseil éditorial du journal le plus influent des Etats-Unis - comme une insupportable condescendance envers les Ukrainiens et une leçon de morale indécente. C'est en tout cas l'avis de Bruno Tertrais. - On peut aussi la considérer - c'est mon point de vue - comme un rappel au réalisme sur ce qu'il est possible ou pas d'espérer pour les Ukrainiens (la phrase centrale c'est "Une victoire militaire décisive de l'Ukraine sur la Russie, dans laquelle l'Ukraine récupère tout le territoire que la Russie a saisi depuis 2014, n'est pas un objectif réaliste"), jointe à un appel à limiter les risques pour les Etats-Unis ainsi qu'à conserver en tout état de cause - même après un traité de paix qui sera probablement douloureux pour l'Ukraine - ce qui en est le principal bénéfice pour les Etats-Unis "La Russie ressentira la douleur de l'isolement et des sanctions économiques débilitantes pendant des années encore" Bref, comme un rappel du fait que "les Etats n'ont pas d'alliés, ils n'ont que des intérêts".
  11. Ca ne serait pas "mission accomplie", car les conditions que la Russie a essayé d'imposer à l'Ukraine dans les négociations jusqu'à début avril incluaient non seulement le Donbass, mais encore la démilitarisation et l'engagement de neutralité. Un cessez-le-feu après la conquête du Donbass, voire même sans en avoir conquis la totalité, ne satisferaient pas à ces conditions présentées à l'époque comme "minimales". Et que Moscou a étendu depuis, voir Kherson qui paraît-il ne reviendra "jamais" à l'Ukraine (ce n'est pas Poutine qui l'a dit donc il est encore possible qu'il revienne dessus, mais c'est quand même semi-officiel car dit par le gouverneur proconsul russe local) Sans doute, Poutine pourrait décider d'un tel cessez-le-feu. Juste, ça ne paraît pas très probable. Je n'imagine guère de changement ni dans le soutien militaire à l'Ukraine ni dans les mesures de guerre économique en effet : - Le soutien militaire comme tu dis c'est essentiellement Washington, et de leur point de vue ranàfout' si la guerre est arrêtée et/ou si seuls les Ukrainiens sont à l'offensive, c'est de toute façon une occasion en or d'affaiblir le principal allié de leur adversaire principal - La guerre économique c'est l'UE avant tout puisque avant la guerre le commerce russe avec l'Europe c'était 10 x celui avec l'Amérique. Mais les sanctions économiques sont présentées avec des arguments moraux, qui ne se prêtent pas aux demi-mesures ni à la nuance. Sauf à ce que la Russie se retire complètement d'Ukraine - Crimée comprise - et paie des réparations, vu l'ambiance, celui qui propose de diminuer les sanctions n'est pas juste en train de se tromper, c'est un lâche / salopard / profasciste (cocher les mentions inutiles) Si Poutine décidait "On n'avance plus, on se met sur la défensive et on construit des fortifications", le danger pour l'Ukraine... c'est qu'ils passeraient sans doute à l'offensive. En tout cas ils le voudraient, il serait facile de les comprendre. Or ils n'ont pas forcément tant de moyens pour ça, et l'offensive risquerait de leur coûterait cher.
  12. Mais ça, ce n'est pas nouveau. Les bolcheviques sont toujours dans le camp du bien. Ça fait partie de leur définition. Du moins à leurs propres yeux.
  13. De ce point de vue, l'Ukraine en a davantage sous le coude puisque son économie est complètement en capilotade donc il doit y avoir beaucoup de ressources disponibles (chômage forcé), et évidemment la nécessité de se défendre n'est pas difficile à justifier politiquement. Ca reste vrai du moins tant que l'économie en capilotade n'a pas trop d'effets paralysants sur l'armée... Zelenski continue de demander un soutien économique massif, qu'il recevra sans doute. Le problème, c'est si la Russie cible ses attaques spécifiquement pour faire s'écrouler l'économie, au-delà du blocus naval déjà débilitant, visant les chemins de fer, voire les centrales électriques ou la distribution du courant. La formation a dû commencer très rapidement après le début de l'invasion, dans l'ouest de l'Ukraine. Si 3 mois de formation est une la durée pour qu'un combattant ait une chance minimale de contribuer vraiment, voire éventuellement survivre, l'armée ukrainienne devrait commencer à voir de premières troupes nouvelles d'ici quelques semaines ou début de l'été (mais est-ce que 3 mois est le bon chiffre ?) Le problème sera plus pour les spécialistes. Et les techniciens aptes à entretenir le matériel. L'équipement pourrait rester un point noir pour les Ukrainiens, malgré l'aide occidentale. Antichars portatifs oui ils en reçoivent en nombre, mais des chars et des obusiers... pas tant que ça en fait. Sauf erreur, les Polonais leur envoient 200 chars ce qui est à la fois beaucoup en soi, et peu si les Russes en ont perdu 700 en moins de trois mois. Les Américains leur envoient 100 obusiers, là aussi à la fois beaucoup et peu. Plus la question de consommation des munitions comme tu dis. Elle doit aussi se poser du côté russe évidemment. Mais il est possible qu'ils aient de gros stocks (du moins s'ils les ont vraiment entretenus ?)
  14. Ouais ! Plus les trajectoires précises des Rafale et de leurs AASM le 5 juillet 2020 à Al Watiya. Pour le service documentaire
  15. Si les Russes tiennent ce nouvel objectif - "Si" - le Su-75 sera tout de même opérationnel avant le F-35, dont la version Block 4 ("pleinement opérationnelle alors là oui c'est promis si si") est maintenant prévue pour 2029 Bien sûr, le "Si" en question est plutôt maousse costaud ... Chasse au Kilo ? Le suivi des SM russes, sans doute est-ce que les Etats-Unis s'en donneraient à cœur joie oui. Mais la chasse suppose aussi un tir. Les Ukrainiens n'ont pas à ma connaissance de véritables moyens ASM, ou est-ce que j'oublie quelque chose ? Ce risque est déjà réalisé par la Turquie, dont les Atmaca qui entrent en service portent à 200 / 250 km. La Roumanie va elle acquérir des batteries côtières NSM. La Mer Noire n'est déjà largement plus une zone tranquille pour la VMF. En ce qui concerne l'Ukraine, reste à savoir si elle conservera à l'avenir un accès à la mer... la Russie semble avoir son idée à ce sujet, l'Ukraine en a une autre, et ça se décidera sur le champ de bataille !!! Donc les Chinois aussi s'intéressent au pétrole ? Tout le monde veut en acheter, ou quoi ? Donc en fait le pétrole proposé à la vente sur le marché mondial trouvera toujours preneur ??? Ca c'est une énorme surprise, que personne n'aurait pu voir venir. Et ça remet en cause la stratégie occidentale de guerre économique par embargo pétrolier contre la Russie - ce qu'évidemment les stratèges n'auraient jamais pu imaginer.
  16. On parle d'une situation - hypothétique - très transitoire, l'état final étant une dilution d'un facteur 5 000.
  17. Et là... quoi ? C'est une question sérieuse. Imaginons par exemple que la concentration de sulfate soit le double de l'ordinaire, ce qui signifie que la solution de sulfure d'hydrogène ne s'est répandue encore que dans environ 1 / 5000ème de la mer d'Azov (et ça ne durera pas longtemps cette situation !) Il se passe quoi, si la concentration de sulfate est le double de la normale ?
  18. Hmmm... la mer d'Azov a une superficie de 37 600 km² et une profondeur moyenne de 13 mètres. Soit un volume d'environ 500 km3, donc une masse de 500 milliards de tonnes d'eau. Si "des dizaines de milliers de tonnes de solution" sont déversée dans la mer d'Azov, et en supposant que la dilution des eaux dans la mer Noire soit très lente par comparaison, la concentration dans l'eau de la solution déversée sera de l'ordre de 10-7 soit une partie pour dix millions. Cette solution de "sulfure d'hydrogène" réagit avec l'eau pour donner l'ion sulfate SO42-. La masse molaire de cet ion est de 96 g/mole, à comparer avec celle de l'eau 18 g/mole. Avec une concentration de 10-7 en termes de moles on parlerait donc d'une concentration massique de l'ordre de 96/18 x 10-7, soit environ 0,00053 gramme de sulfate par litre d'eau. Une eau de mer de salinité typique contient déjà 2,7 gramme de sulfate par litre d'eau. ==>Bref, pratiquement aucune différence Next !
  19. "Donne moi ta montre, je te donnerai l'heure" ? Non... Je vais plutôt te la vendre
  20. Incroyable... L'homme qui a décidé l'invasion... la critique vertement en public ! Avant de se reprendre et de corriger son lapsus - Oups !
  21. Bon, Erdogan c'en était un... Mais y en a d'autres ! Le président va demander à son ambassadeur de voter contre la candidature de la Finlande et de la Suède à l'OTAN Le président de quel pays, demanderez-vous, n'est-ce pas ? Eh bien disons que c'est un pays européen très bien. Voire même très très très bien : ils ont pris des Rafale (d'occaze) ! Bon, cela dit, ce problème est en trompe-l'oeil, puisque le premier ministre dit que si on va approuver l'entrée de la Suède et de la Finlande, et que l'ambassadeur près de l'OTAN a déjà dit que le président il s'en <censuré> c'est au premier ministre qu'il obéit. Le président Zoran Milanovic a déclaré mercredi qu'il donnerait instruction au représentant permanent de la Croatie auprès de l'OTAN, l'ambassadeur Mario Nobilo, de voter contre l'admission de la Finlande et de la Suède dans l'Alliance tant que la loi électorale en Bosnie-Herzégovine n'aura pas été modifiée. (...) Toutefois, le ministère des affaires étrangères a déclaré la semaine dernière que, si cela devait se produire, M. Nobilo suivrait les instructions du ministère, et non celles du président. (...) "Si je dois être blâmé, je suis prêt (à cela). Je l'ai déjà dit, les Croates de Bosnie sont plus importants pour moi que toute la frontière russo-finlandaise", a insisté M. Milanovic dans sa diatribe de mercredi, citant la Turquie, qui a exprimé son opposition à l'adhésion des deux pays nordiques à l'Alliance, comme un exemple de pays "montrant comment se battre pour les intérêts nationaux." Ah non, mais impressionné, je suis Et même lui ! Bon, tout cela ne répond pas à la question essentielle, bien sûr. ==>Qu'est-ce que la France pourrait exiger - EXIGER - comme contreparties à notre vote pour l'entrée de Finlande et Suède dans l'OTAN ? Deux idées : - Une commande de 1 000 Rafale par l'USAF - Remplacement de l'accord AUKUS par AFRUS, ça sera finalement 8 Barracuda pour l'Australie système de combat inclus - mais les US peuvent fournir la peinture, on n'est pas chiens. Et on signe l'accord à Formigny... quoi, vous n'aimez pas ? Bon, Yorktown alors. Je rappelle que Erdogan est un exemple de "comment se battre pour les intérêts nationaux" !
  22. Excellente idée ! La pub était une plaie Fait pour ce qui me concerne.
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