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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Estimation brit qui ne tient pas debout comme les estimations ukr et amér du même acabit. Je ne reviens pas dessus, on en a déjà discuté plusieurs fois.
  2. Vrai, et Poupoute est à l'évidence au moins aussi agressif si ce n'est davantage. Mais d'un autre côté, ce serait au moins un moyen de mettre les principaux concernés devant leurs responsabilités, ceci de la part d'un groupe de pays "transversal" en position de représenter une "voix tierce"... voire éventuellement l'intérêt de la majeure partie de l'Humanité qui va souffrir de la poursuite de la guerre (troubles économiques allant jusqu'à des famines) et a besoin que ces Messieurs fassent quelques efforts pour résoudre diplomatiquement leurs différends ! Vrai aussi, c'est clair...
  3. Les Soviétiques ont perdu 69 000 hommes en neuf ans durant la guerre d'Afghanistan, dont 15 000 morts et 54 000 blessés. S'ils ont eu 12 000 pertes lors du premier mois de combat en Ukraine, ce qui est possible même si les chiffres sont incertains, cela représente 18 mois d'Afghanistan, pas quatre ans (attention, 12 000 si c'est un chiffre un peu vraisemblable ce doit être les pertes totales, blessés inclus)
  4. C'est-à-dire qu'il faut te représenter l'horreur. Des nazis, soit. Mais des nazis homosexuels ! Poutine comme Philippe le Bel ? Ma foi le rapprochement n'est pas forcément si aberrant - avec des limites quand même. Notamment le physique, hein, parce que Vladimir le Bel, comment dire... La rédactrice en chef de RT Margarita Simonian disait bien fin mars son effroi devant la contamination de l'Ukraine par le nazisme, qui s'est avérée bien pire que tout ce qu'elle craignait - voir le nombre d'Ukrainiens qui prennent les armes contre la Russie, montrant ainsi qu'ils sont des nazis Preuve que l'on sous-estime à quel point le nazisme est répandu ! A coup sûr il y en a en Moldavie...
  5. Et on rajoute à cette excellente initiative le petit commentaire du MAE russe Ministère des affaires étrangères : la Russie souhaite éviter toute ingérence en Transnistrie MOSCOU, 26 avril - RIA Novosti. Moscou espère que la Transnistrie ne sera pas entraînée dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine afin que Moscou n'ait pas à intervenir dans la résolution de la situation, a déclaré le vice-ministre russe des affaires étrangères Andrei Rudenko. La veille, selon le ministère de l'Intérieur local, le bâtiment du ministère de la Sécurité de l'État à Tiraspol a été la cible de plusieurs tirs de lance-grenades antichar à main. Selon le ministère, personne n'a été blessé dans l'incident, tandis que les fenêtres des étages supérieurs du bâtiment ont été brisées. Toujours dans la matinée, deux autres explosions se sont produites dans le village de Mayak, dans le district de Grigoriopol, qui ont mis hors service les deux antennes les plus puissantes du centre radio qui diffusaient la radio russe. En outre, selon la source, une attaque a eu lieu la veille sur le territoire de la flotte aérienne du ministère de la Défense de la République, à proximité de l'aérodrome de Tiraspol, mais il n'y a pas eu de victimes ni de blessés. Les milieux gouvernementaux de la République moldave de Transnistrie non reconnue ont déclaré que les organisateurs de l'attaque terroriste près du bâtiment du MGB venaient d'Ukraine. Dans le contexte de ces incidents, les autorités de Transnistrie ont instauré un niveau de menace terroriste rouge et annulé les manifestations de masse organisées le jour de la Victoire. Ah oui, Moscou espère vraiment ne pas être obligé d'intervenir...
  6. Extrait des propos du porte-parole du MAE chinois S'exprimant lors de sa conférence de presse habituelle, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a mis en garde contre un "prix plus lourd" pour l'Europe et le reste du monde et a encouragé les parties concernées à parvenir à une résolution pacifique le plus rapidement possible. "Dans les circonstances actuelles, toutes les parties devraient, avant tout, soutenir le dialogue et la négociation pour empêcher l'expansion et la prolongation des conflits" Pékin à la fois aide et tente de modérer son partenaire russe : l'appel à des négociations s'adresse d'une part à Etats-Unis et Ukraine, ce qui aide Moscou, et à la Russie, visant à limiter ses ambitions. En somme, une position pour qui dirait symétrique de celles de Paris et Berlin dans l'autre camp ? ==>Je me demande si ce ne serait pas un bon moment pour une initiative diplomatique tripartite visant à entraîner Russie, Ukraine et Etats-Unis à la négociation ? En plus c'est très près d'un format Ukraine + P5. (oui, je sais que les cinq puissances permanentes du conseil de sécurité ce n'est pas tout à fait cette liste : Berlin n'y est pas, et en revanche y a quelqu'un d'autre... mais bon à quoi sert Londres dans cette histoire sinon à répéter ce que dit Washington ?)
  7. Une monnaie mondiale dont la fonction politique serait désactivée ? Rooooh, ne me dis quand même pas que tu es du genre à avoir les yeux laser ? Plus sérieusement, oui ça me semble l'une des conséquences potentielles les plus majeures de l'affrontement en cours.
  8. Tu décris une situation présente, et tu en tires argument pour dire "ça ne changera donc pas". Je ne trouve pas ça convaincant. Une situation n'est pas une dynamique. Surtout que nous sommes entrés assez clairement dans une période d'instabilité sérieuse, notamment économique, monétaire et géopolitique : voir la crise covid, la guerre de la Russie contre l'Ukraine et la guerre économique occidentale contre la Russie, leurs effets existants et à venir sur l'inflation, les chaînes logistiques, la sous-alimentation et l'instabilité de certains régimes, plus le pic pétrolier qui s'approche vraiment... La question est de savoir si cette instabilité peut avoir des effets importants, voire brisants, sur le caractère de "monnaie de référence" du dollar. Peut-être pas ? Mais alors, ce sera pour d'autres raisons que "aujourd'hui pas, donc demain pas non plus" La masse monétaire M2 du yuan a triplé en dix ans, de 85 à 250 trillions de yuans La masse monétaire M2 du dollar a été multipliée par 2,2 en dix ans, de 10 à 22 trillions de dollars La masse monétaire M2 de l'euro a été multipliée par 1,7 en dix ans, de 8,7 à 14,8 trillions d'euros La masse monétaire M2 du yuan est d'ailleurs actuellement supérieure à celle du dollar, 250 trillions de yuans c'est l'équivalent de 38 trillions de dollars. Et celle de l'euro est encore inférieure, équivalente à 16 trillions de dollars La masse monétaire M2 chinoise est donc déjà l'équivalent de la somme de celles du dollar et de l'euro. Il y a d'ores et déjà largement assez de yuans.
  9. @herciv @g4lly @Schnokleu J'ai continué sur le fil Russie et dépendances qui à mon avis convient mieux
  10. Je réponds ici à @Bechar06, discussion initialement sur le fil Dissuasion nucléaire européenne voire allemande mais qui a davantage sa place ici La Russie n'est pas et ne sera plus jamais (à vue humaine) une superpuissance, c'est bien clair. Incapacité d'entretenir "une vraie armée" ? Euh... - L'économie est basée avant tout sur la rente des matières premières, laquelle va demeurer et sera stable - sauf si elle augmente vu la raréfaction de plusieurs d'entre elles. La guerre économique occidentale contre la Russie fait et fera des dégâts, mais rien qu'une réorientation des importations en direction de l'Asie - Chine avant tout mais pas seulement - ne puisse compenser. C'est le Monde qui a besoin des exportations russes de matières premières, pas l'Occident, si l'Occident n'en veut pas les autres achèteront - Les dépenses militaires sont un peu supérieures à 4% du PIB, ce qui est tout à fait supportable sur le long terme - Une grosse partie de la masse de l'armée russe est un héritage soviétique modernisé, voire à peine modernisé. Cependant, des matériels suffisamment modernisés pour être considérés "intermédiaires" sont produits à un rythme tout à fait conséquent. Par exemple T-90 certes pas équivalent au Leclerc mais pas ridicule, Su-35 ou -34 pas tout à fait au niveau du Rafale mais tout de même adéquats, etc. D'où la réunion assez pertinente de performances "modérées mais significatives" avec une quantité tout à fait significative - La capacité d'innovation et de mise en service effective de matériels nouveaux est bien réelle. Parfois des dérivés de modèles précédents comme le missile de croisière Kalibr, les balistiques mer-surface Boulava et sol-surface Sarmat, ou à la limite l'aérobalistique Kinjal qui est dérivé de l'Iskander. Mais parfois aussi des matériels entièrement neufs, comme l'antinavire hypersonique Zircon, le planeur hypersonique Avangard, le chasseur Su-57 - L'art de mener la guerre, eh bien les deux premiers mois de l'invasion de l'Ukraine n'ont pas été très convaincants c'est clair. Cela dit il faut se rappeler que la performance dans ce domaine est variable dans le temps, qu'elle peut notamment tout aussi bien surprendre par le bas que par le haut. Ca dépend de la prise en compte efficace ou pas du retour d'expérience, de réformes efficaces ou pas... sur une période courte de 2 ou 3 ans ça peut potentiellement varier pas mal. Et ça peut encore varier suivant les circonstances, voir Khalkhin Gol où la Russie l'emporte face au Japon en 1939 versus la guerre d'Hiver où elle a le plus grand mal contre la Finlande en 1939-1940 ==>Je resterais prudent sur l'évaluation de la puissance militaire russe - prudent à la baisse comme à la hausse, sans parler encore du fait que l'issue de l'invasion de l'Ukraine n'est pas encore connue.
  11. "Tigre de papier" c'est à mon sens aller (beaucoup) trop loin. Les capacités militaires de la Russie vont être évaluées nettement plus bas qu'avant, ça paraît clair. Mais cette guerre n'est pas encore terminée. Si comme je le soupçonne Moscou fait le nécessaire pour parvenir à "une victoire convaincante", y compris s'il y faut encore une offensive d'été, voire une série d'offensives étalées sur 6-18 mois, la Russie sera bien évaluée plus bas, mais certainement pas comme un "ours de papier".
  12. Non les blancs et nuls ne sont bien sûr pas des exprimés Voir les chiffres qui sont sur le site du Ministère de l'Intérieur, dans les liens que je donnais. Revoici celui pour 2022 Concernant les "blocs", c'est naturellement une simplification, mais qu'est-ce qui est nouveau là-dedans, est-ce que penser la vie politique en grandes tendances a jamais été autre chose ? Rien que de parler de "gauche" et de "droite" a toujours été une simplification brutale à la limite de la caricature, et parler de "plusieurs" droites ou gauches même si un peu plus éclairant reste une simplification. D'un autre côté je ne vois pas trop comment essayer ne serait-ce que de commencer à comprendre ce qui se passe sans utiliser des classifications et des simplifications. Pleinement d'accord avec toi en revanche pour ne jamais oublier qu'il s'agit de simplifications.
  13. Oui, c'est à la fois un potentiel changement structurel pour l'Allemagne et plus généralement l'Europe... et un changement structurel potentiel plus large. Car Japon, Corée du Sud, Pologne,... ceux qui peuvent s'interroger sur une potentielle nucléarisation sont nombreux, et si l'un bouge, cela pourrait en entraîner d'autres. Tout cela du fait de M. Poutine le "génie stratégique" d'où la présence aussi sur le fil des conséquences stratégiques de la guerre d'Ukraine. Mon sentiment personnel est d'ailleurs que cette guerre mènera à des changements structurels en effet, et pas un seul, et pas des petits ! Impossible de tous les discerner, mais je serais bien surpris que ce soit un simple épisode
  14. Sur l'aspect pratique, je me demande s'il serait vraiment possible à l'Allemagne - à supposer naturellement qu'elle le décide pour de bon ! - de se doter d'une dissuasion nucléaire crédible face à la Russie en... deux ans et demi ? ==>Pas de certitude, mais j'aurais tendance à dire plutôt oui. Quelques évidences d'abord s'agissant d'un délai si court : - Pas question de développer de missile balistique intercontinental - ni même probablement intermédiaire à ergols solides, technologie que ne maîtrise pas l'Allemagne - Encore moins un moteur nucléaire pour sous-marin - Très difficile d'envisager des armes thermonucléaires (la production du tritium, la découverte du "secret" du passage des armes A aux H seraient de gros obstacles, probablement insurmontables en trente mois) ni même des armes vraiment miniaturisées Cela dit, l'objectif ne serait pas une capacité de seconde frappe de portée globale comme celles de l'Amérique, la Russie, la France et la Chine, mais bien une capacité de seconde frappe de portée intermédiaire. Or pour cela : - Des armes A suffiraient, pas nécessairement très optimisées, même si de préférence à puissance augmentée (60 kt minimum référence l'AN-11 en plus miniaturisé, 130 kt si possible référence la MR31) Ce genre de design est probablement accessible assez facilement à un pays disposant de métallurgie avancée et de capacités de calcul modernes, pour peu qu'il dispose d'uranium enrichi - l'Allemagne sait en produire - ou de plutonium - l'Allemagne en a au moins une demi-tonne, suffisant pour une centaine d'armes - Le vecteur pourrait être un missile de croisière. L'Allemagne a un design avec ogive de 480 kg et 500 km de portée le Taurus KEPD 350, qui est insuffisant à lui seul (il faudrait plutôt 2 000 voire 2 500 km de portée), mais permettrait probablement d'en dériver assez rapidement une arme convenable - Les porteurs pourraient être des sous-marins de type 212 - la Deutsche Marine en a six - dans une solution de type "israélien" avec quatre à six missiles par bâtiment, et deux bâtiments maintenus à l'eau en permanence. Difficulté supplémentaire : développer la technologie de changement de milieu pour le lancement (monter le missile de croisière sur Eurofighter ne serait probablement pas si intéressant, comment maintenir une capacité de frappe en second avec des avions stationnés dans des bases connues ?) - Ou encore cela pourrait être des camions banalisés tout simplement, avec une solution de type "missile à roulettes" beaucoup plus facile à disperser et dissimuler que des avions, et sans doute plus rapide à développer que des missiles de croisière lancés de sous-marins - Et puis bien sûr il faudrait réaliser au moins un essai, de préférence quelques-uns. Seule solution : essais souterrains... dans les Alpes ? Est-ce que tout ça tient en deux ans et demi ? Difficile, clairement. A vue de nez, peut-être pas impossible avec des développements parallèles en mode "carte blanche" ? Bon, je ne crois pas que ça sera fait d'ici fin 2024, bien sûr Déjà, il faut le temps d'augmenter le nombre de lits de réanimation pour y placer tous les responsables des Grünen ! Et puis pour l'instant c'est juste un commentateur connu qui lance un pavé dans la mare (mais il n'est sans doute pas le seul à y penser) Cependant, si j'ai raison de penser qu'un délai court (moins de trois ans peut-être) serait possible pour un programme se concentrant sur le strict minimum et mené en urgence, c'est peut-être le genre de choses qui serait envisageable en mode "Scheisse, Trump ist wieder da !", si par exemple le Donald ou un clone ou émule quelconque revenait et qu'à Berlin on tombe de l'armoire. Ou autre événement propre à faire se réveiller en sursaut - à supposer que l'invasion de l'Ukraine n'y suffise pas.
  15. Je mets un lien vers ce post sur le fil des conséquences géostratégiques de l'invasion de l'Ukraine... parce que ça a rapport avec la question d'une dissuasion nucléaire... non pas européenne mais bien allemande.
  16. Je ne sais pas si ça débouchera sur une politique concrète ou si ce sont des discussions sans lendemain, mais le moins que l'on puisse dire est que certaines opinions dans les principaux médias allemands auraient été imaginables il y a encore peu ! Et tout ça c'est à cause de Poupoute... Nikolaus Blome est un journaliste et chroniqueur connu, pas un extrémiste ni un excité. Mais ce qu'il a écrit là ... Disons que les arguments et les développements me semblent de bon sens, mais les conclusions de son texte sont pour le moins ébouriffantes ! Je n'en dis pas plus pour l'instant. Sinon que le titre montre que l'auteur connaît ses classiques. Armement - Comment j'ai appris à aimer la Bombe Le traitement nombriliste de la proximité de l'Allemagne avec Poutine ne fait que détourner l'attention de la révélation de l'armée allemande. Il lui faut des armes nucléaires. Plusieurs conservateurs et la nouvelle gauche nationale se sont récemment montrés très indignés lorsque le président ukrainien a invité si brutalement le président de la République fédérale d'Allemagne. J'avoue que cela m'a plu d'une certaine manière. Pendant au moins une ou deux minutes, on a bien pu l'observer à la télévision, la façade de Steinmeier, si souvent arrogante et sûre d'elle, a été ébranlée. Cela en valait la peine, ce n'est pas la mauvaise personne qui a été touchée. J'aime aussi le fait que cette "fondation environnementale" de McPomm, par la grâce du Kremlin, soit maintenant mise en pièces et que l'on découvre à quel point Manuela Schwesig a voulu sauver le Nord Stream 2 de manière docile et surtout stupide. Et pourtant, l'exorcisme du tout ou rien qui sévit commence à me taper sur les nerfs. Encore deux semaines, et chaque politicien, entrepreneur ou journaliste allemand qui a un jour serré la main de Poutine au cours des 20 dernières années devra se justifier devant des tribunaux publics (Disclaimer : je l'ai fait début 2016 lors d'une interview). Oui, la politique allemande de proximité engageante avec la Russie a échoué, mais je trouve que c'est clairement dommage et tout aussi clairement la faute de Vladimir Poutine. Pouvons-nous nous mettre d'accord sur ce point ? Ou la prochaine étape sera-t-elle la mise en bière de l'Ostpolitik de Willy Brandt et de l'amitié de Kohl avec Gorbatchev ? La vengeance de ceux qui ont raison est d'autant plus agaçante qu'elle occulte le véritable scandale, bien plus pertinent pour l'avenir : la révélation de l'armée allemande. Le chancelier et la titulaire du pouvoir de commandement, Mme Lambrecht, expliquent à mots couverts qu'il n'est plus possible de fournir quoi que ce soit de valable à l'Ukraine à partir des stocks de la Bundeswehr. Mais si c'est trop demander que de céder une douzaine d'obusiers lourds, avec quoi l'Allemagne sera-t-elle défendue en cas de besoin ? La défense du pays, et donc la capacité de dissuasion de l'OTAN, dépend-elle de cette douzaine d'obusiers ? Si oui, alors bonne nuit. Ceux qui ont été "à la Confédération", comme moi, s'en détournent avec horreur. Cette armée fédérale peut peut-être remplir une dent creuse, mais pas la trouée de Fulda. La raison : notre armée se trouve dans un état de délabrement de la prospérité. Année après année, elle a reçu plus de 40 milliards d'euros, mais elle n'a pas ce dont elle a besoin et ne peut donc pas faire ce qu'elle devrait faire. Où est passé l'argent, qu'a-t-il acheté ? Des canons, des chars, des avions et des munitions ou des slips chauds, non, mais alors quoi ? Des crayons au service des achats, au château de Kafka à Coblence ? Un système dans lequel 40 à 50 milliards par an peuvent s'évaporer sans effet, respire tout aussi facilement un fonds spécial de 100 milliards étalé sur cinq ans. Cela mériterait bien plus une commission d'enquête que la question de savoir si les Stegner et les Mützenich de la social-démocratie allemande ont encore tous les boulons en main lorsqu'ils tweetent sur la Russie. Et ne nous faisons pas d'illusions : Nous sommes plus dépendants des États-Unis en matière de sécurité que de la Russie en matière d'énergie. C'est pourquoi le temps presse. Si Poutine se maintient en place et que Trump gagne les prochaines élections américaines, la Bundeswehr sera largement livrée à elle-même fin 2024 - et 82 millions d'Allemands s'intéresseront très brutalement à sa capacité de combat. Donald Trump ne risquerait en effet pas de guerre nucléaire, ni pour l'Allemagne ni pour l'Europe, et encore moins d'en mener une. Aucun pays de notre continent, y compris les membres de l'OTAN, ne serait encore à l'abri du chantage de Poutine. Et ensuite ? Le réarmement de l'armée allemande est une bonne chose, mais il est temps de penser "en dehors des sentiers battus", et après tout, ces dernières semaines, de nombreux groupes, partis et personnalités politiques ont pour le moment rayé le mot "impensable" de leur vocabulaire politique. Et oui, il ne doit pas rester impensable que l'Allemagne se dote de l'arme nucléaire. Qu'elle étende avec la France un parapluie nucléaire commun sur l'UE. "L'Europe qui protège", c'est ce qu'a voulu Emmanuel Macron, en évoquant au départ la protection contre les aléas de la mondialisation. Puis Corona est arrivée, et la phrase a pris tout son sens. A cause de Poutine, elle convient encore mieux et pour longtemps. Je ne pense pas que la face cachée de l'histoire allemande impose politiquement ou moralement de renoncer pour toujours aux armes nucléaires. L'Allemagne ne devrait pas être soumise à un chantage militaire simplement parce que nous nous attribuons sans cesse de mauvaises intentions. Une société comme l'Allemagne ne serait pas plus agressive sur le plan géostratégique si elle disposait à nouveau d'une armée en état de marche ou de la bombe. Et même si mes semblables apprécient les certitudes habituelles et ne se séparent qu'à contrecœur, en matière de politique étrangère et de sécurité, il n'y en a plus pour le moment. Il faudrait donc réévaluer le sens du traité de non-prolifération nucléaire si la Russie, puissance nucléaire, est en train de massacrer un pays qui a autrefois rendu volontairement toutes les armes nucléaires présentes sur son territoire. Vladimir Poutine aurait-il envahi l'Ukraine même si elle avait encore des armes nucléaires ? Probablement pas, et cela veut dire quelque chose pour l'Allemagne également. Dans un entretien avec le SPIEGEL, le chancelier allemand a exprimé sa crainte d'une guerre nucléaire. S'il ne s'agit pas d'une simple plaisanterie tactique, mais qu'il la prend au sérieux, alors il faut d'abord un débat, puis la Bombe pour l'Allemagne. Car ce sont les armes nucléaires qui ont permis d'éviter la guerre nucléaire jusqu'à aujourd'hui. Bon, résumons. Il s'agirait donc pour l'Allemagne de : - Prendre conscience de sa dépendance extrême aux Etats-Unis pour la sécurité - Décider d'étendre "avec" la France un parapluie nucléaire sur l'UE (et non tenter de faire en sorte que la dissuasion nucléaire française lui soit étendue) - Etant donné que ça pourrait être indispensable dès fin 2024, eh bien la date objectif est connue - Le traité de non-prolifération ? Eh bien oui, il faut l'enterrer le "réévaluer" - Et même si Blome ne le dit pas, la logique même montre que le traité d'interdiction des essais doit subir le même sort J'vous avais bien dit que c'était ébouriffant ! Aucune idée de ce que deviendra ce débat en Allemagne. J'ai dans l'idée que ça dépendra en bonne partie de la suite des événements, et la guerre semble hélas bien loin d'être finie, et encore faut-il parler de la suite notamment le retour éventuel d'un Trump ou Trump-like à la Maison blanche. Mais justement, les événements pourraient () impulser plus de force à ce débat. Ca semble une éventualité réelle. Et ce genre de débat, s'il n'a pas lieu ou s'il ne débouche sur rien en Allemagne... je le vois bien apparaître voire déboucher dans tel ou tel des autres pays qui, ma foi, pourraient se tenir un raisonnement assez semblable. Japon ? Corée du Sud ? Pologne, même ? Il est même possible qu'une fois éventuellement abouti dans tel de ces pays... il accélère dans les autres, par mimétisme.
  17. L'usine métallurgique de Kryvyï Rih était exploitée par Arcelor Mittal, qui a du se résoudre à en interrompre les activités début mars. ArcelorMittal exploite dans le sud de l’Ukraine, à Kryvyi Rih, un site métallurgique comprenant une mine de fer souterraine et à ciel ouvert et une unité de production intégrée d’acier fabriquant notamment des produit longs pour le bâtiment. 26 000 personnes y travaillent habituellement. Mais dès le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, le sidérurgiste avait stoppé les activités de la mine, pour des raisons de sécurité. L’usine, elle, ne fonctionnait plus qu’au minimum technique, c’est à dire au tiers de son activité habituelle. Le 3 mars, vu l’évolution de la situation dans le pays, ArcelorMittal a dû se résoudre à arrêter toutes les opérations sur le site. Le sidérurgiste a lancé le processus d'arrêt de tous les hauts fourneaux. Il devrait prendre entre sept et dix jours. ArcelorMittal se dit «profondément préoccupé par la situation en Ukraine et la menace qui pèse sur (ses) employés et l'ensemble de la population ukrainienne».
  18. Ah, un ancien de l'opération Rösselsprung sans doute ? ==>Impossible, je suis déjà loin !
  19. Il faut les remercier pour cette participation à l'effort de guerre ukrainien Oui et non. La prudence est toujours là il me semble. Ce que Biden avait exclu d'emblée, ce qu'il avait assuré et répété à ses concitoyens, c'est qu'il n'était pas question que des troupes américaines combattent des troupes russes. D'une part parce que ce serait risquer la troisième guerre dialemon (mes respects à qui comprend la référence) d'autre part parce que America First (mais chut, parce que Biden est TRES différent de son prédécesseur... si, si !) Mais d'un autre côté la situation est aussi une occasion en or, puisque Poutine a orienté son pays dans une mauvaise direction, d'en profiter pour l'affaiblir autant que possible ! Tout cela à vil prix - quelques milliards en armes tout au plus - et avec d'autres qui paient le prix en sang. En plus, ils le demandent eux-mêmes ! Quand les Etats-Unis faisaient la guerre au Vietnam, il y a du y avoir de grands sourires à Moscou en envoyant l'aide militaire au peuple frère. Eh bien, c'est maintenant à Washington de sourire ! Impossible d'être surpris qu'on n'y boude pas son plaisir. Ce qui a changé je crois c'est l'honnêteté. On dit davantage les choses.
  20. Attention, la caméra de ton ordi est allumée ! J'ai pu la hacker sans problème et prendre une photo de toi. Je la mets en caché, quand même
  21. Il craignait quoi ? Qu'ils reçoivent des missiles antichar réutilisables ? Sinon, à part l'évident intérêt de propagande de ces affirmations, il faut quand même noter que le moment où la livraison d'armes est annoncée n'est pas le moment où les armes sont utilisables sur le front. Il y a des délais peut être bureaucratiques, en tout cas logistiques. En plus de délais de remise en état éventuellement (c'est souvent du vieux matos) Plus des délais pour formation. Et bien sûr le sabotage est un risque, tout comme des frappes ciblées une fois en territoire ukrainien. Il est fort possible que la friction soit importante, et que les livraisons concrètes soient limitées pour l'instant Le... Centre International de Deauville ? Gné ?
  22. Et de deux ! Après le Salvador, la République centrafricaine décide de rendre obligatoire à tous les agents économiques d'accepter le bitcoin en mode de règlement des transactions (même si ça ne se fera pas tout de suite, la décision est prise, l'organisation pas encore définie) (...) Selon le ministre de l’Économie numérique, des Postes et Télécommunications, Justin Gourna Zacko, l’objectif est d’abord de définir un cadre légal pour la cryptomonnaie. Mais au delà, il souhaite la mise en place d’un environnement favorable au secteur financier. Les contributions fiscales pourront être payées en cryptomonnaies à travers les plates-formes reconnues et autorisées par le Gouvernement. De plus, tout agent économique est tenu d’accepter les cryptomonnaies comme forme de paiement lorsqu’elles sont proposées pour l’achat ou la vente d’un bien ou d’un service. (...) Pour l’instant, il s’agit d’un simple projet de loi qui a été adopté. Il est encore trop tôt pour en confirmer son application effective et en mesurer les effets concrets dans la vie du pays. Une affaire à suivre donc… Plus que 195 pays membres de l'ONU qui restent à l'écart ...
  23. De la part de quelqu'un d'autre, il n'y aurait pas vraiment de raison de mal interpréter ce souhait. Mais comme dit le proverbe, "on ne prête qu'aux riches" ...
  24. Juste, merci, je n'avais pas vu que cette raffinerie avait déjà été déclarée par le gouverneur de la région de Poltava hors d'état de fonctionnement après des bombardements russes ! Soit c'est juste une frappe pour ne pas perdre la face effectivement, soit il y avait encore peut-être deux ou trois cuves de fuel à détruire. De toute façon c'est plus de la comm' qu'autre chose effectivement.
  25. La Russie frappe la raffinerie et le dépôt de pétrole à Krementchouk en Ukraine LONDRES, 25 avril (Reuters) - La Russie a frappé la raffinerie de pétrole ukrainienne de Kremenchuk avec des missiles à longue portée et a touché des installations militaires chez son ancien voisin soviétique, a rapporté lundi le ministère russe de la Défense. "Les forces armées de la Fédération de Russie poursuivent l'opération militaire spéciale en Ukraine", a déclaré le ministère. La Russie a déclaré avoir frappé des installations militaires ukrainiennes et la raffinerie de pétrole de Kremenchuk, près du fleuve Dnipro, dont le gouverneur de la région de Poltava avait déclaré qu'elle avait été détruite au début du mois. "Des armes de longue portée de haute précision ont détruit des installations de production de carburant dans une raffinerie de pétrole située à la périphérie nord de la ville de Kremenchuk, ainsi que des installations de stockage de produits pétroliers qui alimentaient en carburant les équipements militaires des troupes ukrainiennes", a déclaré le ministère. Ca ressemble évidemment beaucoup à des représailles...
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