Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    16 932
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    276

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je passe sur le ton, même s'il ne correspond pas du tout au niveau attendu sur le forum. Il faut vraiment se rappeler que l'Ukraine est le 5ème exportateur mondial de blé, et la Russie le 1er. - Le blocage des exportations ukrainiennes est évidemment du fait de la Russie - Le blocage des exportations russes est l'objectif des Américains et Européens Le second effet est bien plus grand que le premier. Et il faut encore y ajouter le blocage des exportations russes d'engrais, également visé par les Américano-Européens. Naturellement, si la Russie parvient à exporter son blé et ses engrais comme d'habitude, les pénuries alimentaires seront incomparablement plus limitées. Mais si elle y parvient, ce ne sera que malgré les sanctions occidentales.
  2. La Russie apporte des précisions supplémentaires sur les monnaies acceptables pour régler ses exportations "Lorsqu'il s'agit de nos pays "amis", comme la Chine ou la Turquie, qui ne font pas pression sur nous, alors nous leur proposons depuis un moment de basculer les paiements vers les monnaies nationales, comme les roubles et les yuans", a déclaré Zavalny lors de la conférence de presse. "Avec la Turquie, cela peut être la lire et le rouble. Il peut donc y avoir une variété de monnaies, et c'est une pratique standard. S'ils veulent du bitcoin, nous ferons des échanges en bitcoin." (...) Le président de la commission de l'énergie de la Douma d'État a fait écho à la décision de M. Poutine tout en ajoutant que le pays devrait également accepter l'or. "Lorsque nous échangeons avec les pays occidentaux... ils doivent payer en argent dur", a déclaré M. Zavalny. "Et l'argent dur, c'est l'or, ou ils doivent payer dans des devises qui nous conviennent, et c'est la monnaie nationale - le rouble. Cela concerne nos pays 'inamicaux'." Donc, pour les "inamicaux" (pays de l'UE, Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon, Suisse et quelques autres) ==>Rouble, ou Or Pour les "amicaux" (tous les autres) ==>Monnaie du partenaire, ou Rouble, ou Bitcoin Bob avait raison... The times, they are a'changing ! Joe, Manu, Olaf, Boris, Romano... ? Juste un mot. Nan, juste un
  3. Le président Biden dit ici des choses intéressantes. Un petit manque de cohérence au début peut-être, mais ensuite.. Le "parler vrai" (Rafraîchissant, quand on compare à la communication politique chez nous) "S'agissant des pénuries alimentaires... Oui nous avons... Nous... donc parlons de pénuries alimentaires. Et... ça sera pour de vrai. Le prix des sanctions n'est pas imposé seulement à la Russie. Il s'impose aussi bien à toutes sortes de pays, y compris les pays européens et tout autant notre pays" Je suis sûr qu'en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde, on applaudira les Américano-Européens pour ce cadeau.
  4. Peut-être pas, mais le porte-parole parlait ici des pertes ukrainiennes dans la seule région du Donbass. Il faudrait donc imaginer des pertes ukrainiennes nettement plus grandes sur l'ensemble du pays. Je ne dis pas que c'est absolument impossible, mais enfin la propagande est intense... je n'en resterais pas au grain de sel, on peut mettre toute la salière sur ces chiffres de mon point de vue
  5. Voici par ailleurs la retranscription publiée par Interfax, qui est assez complète. La possibilité d'un assaut sur les villes bloquées par les militaires russes en Ukraine n'est pas exclue, mais l'objectif principal est la libération complète du Donbass, a déclaré Sergueï Rudskoï, chef de la Direction opérationnelle principale (GOU) de l'état-major des forces armées russes. "Initialement, nous n'avions pas prévu de les prendre d'assaut afin d'éviter les destructions et de minimiser les pertes parmi le personnel et les civils", a déclaré M. Rudskoy lors d'un briefing vendredi. "Bien que nous n'excluions pas une telle possibilité, cependant, à mesure que les groupes individuels remplissent leurs tâches, et qu'elles sont résolues avec succès, nos forces et nos moyens se concentreront sur l'essentiel - la libération complète du Donbass", a déclaré le chef de l'état-major général. Selon lui, au cours du mois qui a suivi le début de l'opération spéciale en Ukraine, les militaires russes ont bloqué Kiev, pris le contrôle total de Kherson et de la majeure partie de la région de Zaporizhzhya. "Les offensives des forces armées russes sont menées dans différentes directions. En conséquence, les troupes russes ont bloqué Kiev, Kharkiv, Tchernihiv, Sumy et Mykolaiv. Kherson et une grande partie de la région de Zaporizhzhya sont sous contrôle total", a déclaré M. Rudskoy. Il a précisé que le blocus des villes ukrainiennes était effectué "dans le but de causer de tels dommages à l'infrastructure militaire, à l'équipement et au personnel de l'AFU, dont les résultats leur permettent non seulement de restreindre leurs forces et de les empêcher de renforcer leur groupement dans le Donbas, mais aussi de les empêcher de le faire jusqu'à ce que l'armée russe libère entièrement les territoires de la DNR et de la LNR." M. Rudskoy a également déclaré que l'armée russe avait détruit 16 grands aérodromes militaires ukrainiens. "16 principaux aérodromes militaires à partir desquels des sorties de combat de l'aviation de l'AFU ont été effectuées ont été touchés", a-t-il déclaré. "39 bases de stockage et arsenaux ont été détruits, qui contenaient jusqu'à 70% de tous les stocks d'équipements militaires, de matériel et de carburant, ainsi que plus de 1 million 54 mille tonnes de munitions", a déclaré le chef de l'UAA de l'état-major général. Il a également souligné que l'armée russe avait acquis en deux jours la suprématie dans le ciel de l'Ukraine. "Les tâches ont été effectuées dans le but de minimiser les pertes parmi le personnel et de minimiser les dommages aux civils. Avec le début de l'opération militaire spéciale, la suprématie aérienne a été acquise au cours des deux premiers jours", a déclaré Rudskoy. Par ailleurs, l'Etat-major a reconnu un nouveau chiffre de pertes Le ministère russe de la Défense a communiqué des données sur les victimes de l'opération militaire spéciale en Ukraine : 1 351 personnes sont mortes et 3 825 ont été blessées. "Malheureusement, il y a des victimes parmi nos compagnons d'armes au cours de l'opération militaire spéciale. À ce jour, 1 351 militaires ont été tués et 3 825 blessés", a déclaré Sergei Rudskoy, chef de la Direction opérationnelle principale (GOU) de l'état-major des forces armées russes, premier chef adjoint de l'état-major général, lors d'un briefing vendredi. "Toutes les solutions pour soutenir les familles seront prises en charge par l'État, l'éducation des enfants jusqu'à l'enseignement supérieur, le remboursement intégral des prêts, la résolution de la question du logement", a déclaré M. Rudskoy. Naturellement, il est permis de penser que ce chiffre de tués "1 351" est sous-estimé, de même que les chiffres américains "7 000" et ukrainiens "15 000" sont surestimés. Et il a annoncé ses propres estimations des pertes ukrainiennes L'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie rapporte que l'approvisionnement des troupes ukrainiennes dans le Donbass a été presque complètement arrêté. "La fourniture de missiles et de munitions, de carburant et de nourriture aux troupes ukrainiennes a été presque complètement arrêtée", a déclaré vendredi Sergei Rudskoy, chef de la direction opérationnelle principale de l'état-major russe, lors d'un point de presse. "Les dépôts de terrain d'armes et de munitions de roquettes et d'artillerie, ainsi que de carburant et de lubrifiants situés directement dans la zone de l'opération des forces conjointes sont en cours de destruction. À ce jour, 32 de ces objets ont été détruits, soit 61% de leur nombre total, " il ajouta. Selon Rudsky, les pertes irrémédiables du groupe militaire ukrainien dans le Donbass dépassent sept mille personnes. "Les structures de pouvoir de l'Ukraine dans la zone d'opération des forces conjointes ont perdu environ 16 000 personnes, soit 26% du nombre total du groupe au 24 février de cette année. Parmi celles-ci, plus de 7 000 sont des pertes irrémédiables", Rudskoï a précisé. Il a noté qu'au moment du début de l'opération militaire en Ukraine, le nombre total de groupes militaires dans le Donbass était de 59 300 personnes. "Pendant huit ans, dans la zone de la soi-disant opération des forces conjointes, une zone de défense profondément échelonnée et bien fortifiée a été préparée, qui est un système de structures monolithiques en béton à long terme. À cet égard, dans Afin de minimiser la perte de personnel militaire des forces armées de la Fédération de Russie, de la LPR et de la RPD, la conduite des opérations offensives est précédée d'une puissante défaite par le feu de l'ennemi dans les points forts et dans ses réserves", a ajouté Rudskoï. Là, naturellement, il faut considérer ces chiffres comme surestimés Au cas où je serais visé par ce persiflage ... Le syndrome de mon côté est : "tenter de s'y retrouver dans le brouillard de guerre et la propagande des deux camps". En se rappelant cette sage maxime : la première victime de la guerre est la vérité.
  6. The Guardian (...) L'armée russe a envisagé deux options pour son opération en Ukraine, l'une limitée au Donbas et l'autre à l'ensemble du territoire ukrainien, avant d'opter pour la seconde, a déclaré M. Rudskoi. Ils ne se sont pas emmêlés les pinceaux entre les deux "options", eux. L'Etat-major russe a en effet annoncé qu'ils allaient se concentrer dans la phase suivante sur le Donbass. Pas qu'ils choisissaient l'option de s'en tenir au Donbass, comme rapporté trop vite par plusieurs médias français. Ils ont confirmé avoir choisi l'option maximaliste de "mesures de démilitarisation et de dénazification du pays".
  7. Je suis impressionné par les performances des médias français ... Le Monde rapporte en effet que l'Etat-major russe aurait annoncé aujourd'hui que parmi deux options "libérer" le Donbass et viser l'ensemble de l'Ukraine il se concentrerait désormais sur le seul Donbass. Information reprise par les Echos, d'autres sans doute... Information que j'ai personnellement reçue dans le C Dans l'Air d'aujourd'hui, qui fait discuter par des spécialistes ce tournant capital, sa signification, etc. ... Bon, je l'ai cherchée ailleurs Médias anglo-saxons ? Ils n'en parlent pas. Médias russes ? Ils rapportent que l'Etat-major a dit différentes choses en effet... mais pas celle-là. ==>Plus précisément, il a dit exactement le contraire ! Le colonel-général Sergei Rudskoy, premier chef adjoint de l'état-major général des forces armées russes, a déclaré que la partie russe avait initialement envisagé deux options pour mener une opération spéciale en Ukraine, rapporte TASS . Selon les militaires, le premier scénario supposait que l'opération serait limitée au territoire de la RPD et de la RPL à l'intérieur des frontières administratives des régions de Donetsk et de Louhansk, ce qui est énoncé dans les constitutions des républiques. "Mais alors nous serions confrontés à la reconstitution constante par les autorités ukrainiennes du groupe impliqué dans la soi-disant opération des forces combinées", a déclaré Rudskoï. Selon lui, il a donc été décidé de choisir la deuxième option, qui prévoit des actions dans toute l'Ukraine avec la mise en œuvre de mesures de démilitarisation et de dénazification du pays. Et c'est aussi rapporté par Ura, par Lenta... dans les mêmes termes ! Bravo. Non, mais BRAVO !!! Je précise que je ne suis absolument pas un journaliste. Je n'ai même pas le russe courant - pas tout à fait. Non, je suis juste un type armé d'une connexion Internet et qui utilise un quart d'heure pour vérifier des infos. ==>Il serait peut-être temps que les médias français se professionnalisent !
  8. Une autre question que je me pose - mais je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'informations ouvertes sur le sujet, et si quelqu'un parmi nous se trouvait en avoir de plus confidentielles j'ose espérer qu'il saurait rester discret. C'est la vulnérabilité de ces terminaux. Pas au sabotage, hein. Non, juste aux "accidents" Pas une question actuelle, bien sûr. Mais en cas de continuation de la montée, peut-être pas aux extrêmes, mais disons plus haut ? C'est que le gaz, a priori, ça peut brûler...
  9. Je ne suis pas sûr que ce soit si rapide. La guerre a sa logique de montée aux extrêmes, et le même homme attentif à ses intérêts voire même près de ses sous ne peut il pas dépenser sans compter en temps de guerre puisque c'est pour la cause et que ceux d'en face sont vraiment des ennemis ? Donc les gouvernements qui tombent... pas tout de suite à mon avis. Reste que nous semblons commencer un concours de résistance à la douleur avec des Russes. Lesquels sont sous régime autocratique. Hmmm ...
  10. Je ne suis pas formé en droit non plus. Il me semble juste évident que confisquer des avoirs qui ne vous appartiennent pas n'est pas légitime. Même si je peux imaginer que dans le droit interne des pays concernés. Cela vaut aussi pour les autres actions que je listais. J'imagine que l'intervention militaire en Ukraine est légale... en droit interne russe. Je suppose que la confiscation de 500 appareils étrangers par les compagnies russes le sera aussi... en droit interne. Reste que toutes ces actions sont à l'évidence illégitimes. Elle ne peuvent être légitimées qu'en disant "à la guerre comme à la guerre". Bref la question de légalité n'est tout simplement pas pertinente, puisque la guerre est épreuve de force. Et les gens qui disent en face de l'exigence russe d'être désormais payé en roubles "Ap ap ap il a pas l'droit" sont tout simplement décalés D'accord, en rajoutant le conditionnel. Ces avoirs seraient restitués après acceptation russe des conditions occidentales. Qui incluraient certainement la Crimée en plus de la reconstruction. Autant dire qu'ils ne seront jamais restitués. Et il ne s'agit pas de s'attarder trop sur leur caractère illégal. Il s'agit de dire que là n'est pas la question. Ce sont des actions de guerre. D'une guerre économique. Mais d'une guerre. Dire "Mais oh c'est Pô légal" dans ces circonstances, comme ces clients du gaz russe qui veulent continuer à payer en euros ou dollars, est décalé. Pour être poli
  11. J'ai bien peur que les considérations sur la légalité ne soient quelque peu décalées. Après tout envahir son voisin ce n’est pas légal non plus et pourtant la Russie l’a fait, confisquer plus de 300 milliards de dollars de la banque centrale de Russie non plus et pourtant les Américano-Européens l’ont fait, confisquer 500 avions non plus et pourtant la Russie l’a fait etc. etc. Le président russe a ordonné à Gazprom de « modifier » les contrats existants, pas de se rapprocher de ses clients pour leur demander l’autorisation – croit-on que l’argument d’ « illégalité » va porter ? La seule question est de savoir si arrêter totalement d’acheter du gaz russe est réaliste sans provoquer le chaos dans l’économie. Pour la France c’est peut-être imaginable à la limite, avec du rationnement, car la Russie n’est qu’un fournisseur parmi d’autres. Et encore pour la Grande-Bretagne. Pour l’Allemagne certainement pas, le chancelier allemand prévenait que le résultat serait « la pauvreté de masse » – c’est qu’une industrie efficace c’est bien et l’allemande est de loin la première d’Europe, mais il y faut de l’énergie… L’Italie est dans la même situation. Et d’autres pays d’Europe centrale sont encore plus dépendants que Berlin et Rome. C’est pourquoi je soupçonne que la première réaction de refus devra bien être dépassée. En effet, Poutine a bien dit qu'accepter un paiement en autre chose que des roubles pour le gaz russe, il ne le ferait pas. L’alternative pour les pays qui en resteraient là est donc d’accepter une récession sévère. Je veux dire, encore plus sévère que les autres.
  12. Pourquoi le pétrole peut dépasser les 200 dollars La mise au ban du brut russe par les Européens va créer un choc d'offre. Les conditions financières sur le long terme n'incitent pas les producteurs de schiste américains à augmenter l'extraction de pétrole. Les pays asiatiques ne peuvent pas acheter tout le pétrole russe dont l'Europe ne veut plus. « Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Nous n'allons pas revenir à la normale dans quelques mois. Je pense que l'offre de pétrole russe pour l'Europe est perdue pour de bon . » L'alerte vient du gérant star Pierre Andurand, qui intervenait cette semaine à une table ronde lors du sommet sur les matières premières organisé par le « Financial Times ». Dans ces conditions, le Français à la tête d'un hedge fund spécialisé dans le pétrole n'hésite pas à parier sur un baril à plus de 200 dollars d'ici à la fin de l'année. Avec un pic possible à 250 dollars. D'autres pontes du secteur vont dans le même sens. Selon Doug King, responsable du fonds matières premières de RCMA, le pétrole va finir l'année entre 200 et 250 dollars. « Ce n'est pas temporaire. On va vers un choc d'offre de brut ! » a-t-il insisté. Alok Sinha, responsable mondial de la recherche sur le pétrole pour Standard Chartered, juge aussi que la situation est vouée à se prolonger, mais l'analyste prévoit un pic moins élevé, autour de 175 dollars. Je me demande si le cas décrit par ces gérants n'est pas un "pire scénario". Sauf si j'ai manqué quelque chose, un embargo européen sur le pétrole russe n'est pas (encore) décidé ? Le paiement de ce pétrole devra se faire en rouble - Poutine a bien précisé mercredi qu'appliquer cette obligation au gaz c'est "pour commencer", elle devrait être étendue ensuite au reste. Ces roubles devront être achetés sur le marché des changes, ce qui contribuera puissamment à en soutenir le cours, donc à limiter fortement l'impact des sanctions économiques sur la Russie, donc cela ennuiera beaucoup les Américano-Européens. Mais enfin peut-être ce commerce sera-t-il poursuivi ? ( Bon d'un autre côté, si choc d'offre sur le pétrole et 200 à 250 dollars, alors récession mondiale ça va de soi. Sans compter toutes les autres matières premières )
  13. C'est aussi mon impression. J'irais même jusqu'à risquer le mot "irréfléchie". Car les contre-mesures russes arrivent. Mesurées certes, pas d'interruption des livraisons, seulement l'obligation de les régler en roubles, le gaz pour commencer, plus si affinités. L'économie russe plie, mais ne devrait pas rompre. La "crise alimentaire" - c'est une litote, l'ONU utilise plutôt l'expression "ouragan de famines" - qui risque de survenir dans l'année qui vient, un peu du fait de la Russie dont la guerre empêche l'Ukraine d'exporter, beaucoup du fait des Américano-Européens qui font tout leur possible pour empêcher le nettement plus gros exportateur russe de le faire... elle, pourrait provoquer des ruptures. Et pour commencer, tuer beaucoup plus que l'invasion russe en Ukraine, déjà très meurtrière. Si. Sa porte de sortie, c'est la victoire. Sa voie diplomatique crédible, c'est d'imposer sa volonté aux Ukrainiens. Et même si l'armée russe semble avoir beaucoup pataugé au début de l'invasion, même si ses pertes semblent importantes, sa victoire reste de loin le scénario le plus probable. Elle sera plus longue, et plus sanglante. Sièges "médiévaux" à prévoir, et écrasement de villes sous les obus et les bombes comme à Marioupol. Son pronostic optimiste est aussi ce que je peux rêver de mieux pour l'Ukraine : résister suffisamment pour faire accepter à Poutine un accord de paix avec son "minimum minimorum" de conditions. Donc préservation de la souveraineté ukrainienne, même avec probable perte totale du Donbass et nécessité de s'engager à la neutralité, et au mieux conditions de "démilitarisation" pas trop étroites permettant à Kiev de conserver une armée un peu "dissuasive" contre une répétition de l'agression russe dans 5 ou 10 ans. Faire renoncer Poutine, ça n'arrivera pas. Voir les Russes s'en débarrasser tous seuls à court terme, c'est le scénario "Petit ours brun chez les Bisounours". Résister indéfiniment à l'armée russe si elle reçoit l'ordre d'agir partout comme à Marioupol, ce n'est pas réaliste.
  14. Pas seulement dans ce cas Le fait que les Américains continuent ou non dépend de l'avis de nos voisins européens. Qui sont unanimes. Pas de ce que fait la France. (Ça dépend des Américains aussi bien sûr. Mais cette question n'en est une que pour ceux de nos voisins qui s'en remettent aux Etats Unis de la défense de leur survie et de leur liberté. Ce n'est pas une question pour nous) Publicité mensongère. Mais je ne t'apprends rien, je pense ? Face à une publicité mensongère, l'attitude la plus naturelle n'est pas de se démener à essayer de faire en sorte que cette publicité devienne véridique. Comme nous le faisons depuis des lustres. C'est de la reconnaître pour ce qu'elle est et de n'en tenir aucun compte. Voilà. L'idée est donc de veiller plutôt à être indépendant de l'UE pour notre défense.
  15. On pourrait même imaginer une Marine à voile et à vapeur. ==>Je suis déjà loin ! Tout cela me rappelle la formule de Pierre Béhar "L'Europe sera une thalassocratie, ou ne sera pas" C'est la pensée d'un géopoliticien. Et elle me semble profondément juste : seule une nécessité, une volonté et une politique d'établir un degré important de contrôle sur les mers serait susceptible de rassembler et de maintenir groupés un ensemble d'Etats et de peuples aussi divers et généralement égocentriques que l'ensemble des peuples européens. Cette formule est bien partie pour être vérifiée, évidemment dans le sens "l'Europe ne sera pas". C'est qu'il y a déjà une thalassocratie qui contrôle Atlantique, Méditerranée, Océan Indien - la thalassocratie américaine. Et elle suffit à assurer la continuation du commerce mondial, en échange du seul paiement d'un "pizzo" certes coûteux sur le long terme mais auquel nous nous sommes tellement habitués que nous le croyons indolore et en tout cas nous le considérons acceptable - le rôle fondamental du dollar pour les échanges. Certes, la thalassocratie américaine prendra fin un jour. Elles se terminent toutes. Mais le délai pour cela est totalement indéterminé - sommes-nous seulement certains que ce sera en ce siècle ? Ce n'est pas du tout une question actuelle. Inutile donc d'essayer d'imaginer ce que pourrait être une thalassocratie européenne. Si elle existe un jour, la technologie navale aura probablement changé complètement d'ici là. D'ailleurs, les alliances aussi pourraient avoir changé d'ici là ... La France a eu une très mauvaise surprise en 1870 en s'apercevant qu'une guerre de haute intensité guerre contre la Prusse et sa clientèle allemande était bien différente d'une guerre de contre-insurrection guerre coloniale. ==>La question est de savoir si une telle nouvelle "surprise stratégique" est possible. Pas simplement possible dans le sens "un météore géant pourrait tomber sur Paris la semaine prochaine", certes il y a beaucoup de choses qui sont possibles dans l'absolu, mais sérieusement envisageable même avec une probabilité que nous estimerions faible. Une grande guerre en Europe c'était après tout très envisageable en 1869, à preuve les guerres napoléoniennes deux générations plus tôt, la guerre de Crimée quinze ans plus tôt. En termes concrets : - est-il envisageable que l'un de nos voisins tombe tout à coup le masque et nous la joue "Guerre de Cent ans le retour", "Bismarck II il revient", "Arriba los Tercios Nuevos" ou "Ave Caesar civilisons ces Gaulois" ? - ou encore est-il envisageable que Poutine se présente à la frontière "Vous croyiez que je me contenterais de Ukraine, Pologne et Allemagne ? Niet, tovaritchi, il me faut la France aussi" ? - dans un tel cas, est-il d'ailleurs envisageable que l'agresseur soit protégé contre le risque d'une volée de TNO et autres TNA ? ==>Ma réponse est non. Dans tous ces cas, on parle de scénarios du genre "météore géant sur Paris la semaine prochaine". Poutine est certes fort loin d'être recommandable, mais la Pologne et l'Allemagne existent, et la protection américaine sur ces deux pays aussi. Sans parler même des SNLE et autres ASMPA. A deux conditions toutefois : 1. Que nous continuions d'investir dans une force de dissuasion modernisée en permanence. Donc ASN4G, SNLE3G ==>C'est d'ailleurs déjà prévu 2. Que nous fassions le nécessaire pour diminuer notre véritable vulnérabilité stratégique, c'est-à-dire une dépendance exagérée aux importations d'énergie fossile, aux serveurs distants donc aux câbles sous-marins pour les logiciels utilisées par notre économie, aux productions lointaines de médicaments etc... Donc développement du nucléaire, et au plus vite du nucléaire de quatrième génération à base fertile, développement de serveurs souverains, productions locales des médicaments essentiels etc. ==>Ce n'est pas encore prévu ! Si nous remplissons ces deux conditions, nous aurons tout loisir de nous concentrer sur ce qui est la vocation de la puissance militaire française dans la période actuelle ==>La Marine ! La vocation de la France a historiquement été double, terrestre et maritime à la fois, de même que nous avons trois frontières maritimes et trois frontières terrestres. Cependant nous sommes dans une période où nos frontières terrestres sont si bien assurées que c'est la vocation maritime qui vient en premier - ce qu'avait déjà vu De Gaulle. C'est à la fois : - un moyen de défense de nos intérêts lointains, dans la France d'outre-Mer évidemment, et aussi de nos intérêts commerciaux - un moyen d'influence en Europe même - car nous avons la possibilité de développer notre puissance navale au point où elle serait un atout unique parmi les autres pays européens - un moyen d'influence lointaine - car les capacités de la France sont aujourd'hui petites mais rares à l'échelle mondiale (PAN, SNA). Si elles étaient non seulement rares mais nettement plus grandes l'influence de la France en serait démultipliée car elle aurait la possibilité d'apporter des "capacités rares" à n'importe quelle coalition en Méditerranée, dans l'Océan indien voire en Asie du Sud-Est En termes concrets, et puisque le renforcement de la puissance militaire française est à l'ordre du jour dans l'environnement stratégique beaucoup plus dur qui se profile, tandis que les limites économiques imposent nécessairement de faire des choix plutôt que de courir plusieurs lièvres à la fois, le mieux pour la France à mon sens serait : 1. Maintenir l'Armée de Terre à son niveau actuel, avec seulement quelques améliorations et adaptations nécessaires et à coût limité. Notamment drones simples et rustiques en nombre, artillerie sol-air sérieuse et renforcement de l'artillerie sol-sol. Pas d'augmentation de format, qui ne correspondrait pas aux besoins du pays 2. Maintenir l'AAE à son niveau actuel, avec seulement des renforts spatiaux en termes de satellites petits et plus nombreux et des moyens de lutte anti-spatiale à titre dissuasif. Pas d'augmentation de format, qui n'est pas strictement indispensable pour les besoins du pays 3. Organiser la Marine autour de 3 groupes aéronavals chacun à 1 PANG avec ses bâtiments d'escorte, de façon à en avoir toujours 2 disponibles + 14 SNA afin d'en avoir 12 dans le cycle opérationnel répartis en quatre bases de 3 en Atlantique, Méditerranée, Océan indien et Pacifique + douzaine de navires rouliers en propre afin de pouvoir déployer rapidement une force expéditionnaire sérieuse (~50% de la FOT) pour une intervention militaire lointaine "intense mais courte" + douzaine de corvettes bien armées type Gowind 2500 pour peser sérieusement mais à coût limité autour de toutes les parties de la France d'outre-mer ==>Il s'agirait là d'un effort financier calibré. D'une part il serait concentré sur une parmi les trois forces armées. D'autre part l'investissement en bâtiments nouveaux, étalé sur plus d'une décennie, n'est pas si cher, même quand on lui rajoute personnel, entraînement et opérations. Or, seul un effort financier calibré me semble réaliste dans les circonstances actuelles. ==>Il s'agirait d'une force adaptée aux besoins français. Certes un planificateur de l'OTAN aimerait sans doute avoir davantage de brigades françaises, d'escadrons de chasse français. Seulement voilà, la défense de l'Europe existe déjà, elle s'appelle OTAN, et elle consiste à s'en remettre à une garantie américaine pour sécuriser Pologne, Allemagne, Italie, Belgique etc. Est-ce de notre choix ? Bien au contraire, nous sommes les seuls à avoir proposé autre chose, à avoir proposé que ces différents pays s'organisent avec nous pour garantir eux-mêmes leur sécurité ! Et leur réponse est NON. L'arrangement actuel leur convient fort bien. Et s'il est insuffisant eh bien faisons-en davantage encore dans le même sens. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. La France n'a aucun intérêt à continuer d'être ce sourd là. Restant membre de l'Alliance atlantique, elle continuera naturellement d'être liée par l'Article 5, et participera à la défense des autres pays de l'OTAN si la nécessité se présente. Mais elle le fera suivant ses propres priorités. Lesquelles ne sont pas de construire une grosse armée de terre pour contribuer fortement à la défense des pays européens qui ont choisi pour leur défense de s'en remettre... à l'Amérique, non à la France ni à personne d'autre ! En cas de situation grave, Paris pourra se fixer pour objectif de contribuer à la défense de ses alliés centre-européens à peu près autant que l'Espagne (je suis modéré, j'aurais pu écrire le Portugal ) Cette barre ne nécessitant aucun effort particulier, la France pourra se concentrer sur ce qui est dans son intérêt à elle, qui est aussi ce que personne d'autre en Europe ne fera. Une plus grande armée terrestre pour défendre la Pologne et les Baltes, il y a les Polonais, Allemands, Néerlandais pour cela. Ainsi que les Américains. N'essayons pas de remplir un rôle qui n'est pas le nôtre - sinon qui sera la France à notre place ?
  16. Pas des infos pour le fil opérations militaires - enfin pas pour l'instant du moins Pas au sens strict la discussion de répercussions géopolitiques et économiques - mais des infos "d'ambiance" () utiles à garder à l'esprit pour discuter ces répercussions. Voici des extraits de propagande TV russe interne actuelle. Un peu de contexte : si ma chère et tendre avait pu me partager il y a un peu plus d'un an l'idée que Poutine finirait par attaquer l'Ukraine, c'est en regardant ce que disait cette propagande. Laquelle était en train de commencer à affirmer que l'Ukraine n'était pas un Etat légitime, que c'était une partie de la Russie qui ne devrait pas en être séparée ==>Rôle possible d'alerte avancée de ce type de propagande, donc ? Distribution des rôles : - Vladimir Soloviev est l'un des principaux propagandistes et des plus "durs", notamment avec son émission de débats sur Russie Une. C'est aussi quelqu'un qui avait au moins deux très belles villas en Italie, dont une sur le lac Côme, auxquelles il ne peut actuellement plus accéder, allez savoir pourquoi. - Dmitri Kisselev est peut-être l'autre principal propagandiste "dur". Lui c'est plutôt le monologue sur un ton professionnel et assuré. Mais en vous annonçant le pire. Il y a aussi Vladimir Jirinovski l'éternel président de l'opposition de droite, Alexandre Loukachenko le président biélorusse... mais ce sont là personnages secondaires. Pittoresques certes, comme dans un autre genre Ramzan Kadyrov le grand chef tchétchène, mais enfin ce ne sont pas les principales voix de la propagande "dure". Ils ajoutent du cachet et enrichissent le décor, mais ce ne sont pas eux qui font monter la sauce. Soloviev le 14 mars - vidéo sans sous-titres, mais peut-être intéressante pour le ton utilisé Et quand vous mettez en place des sanctions contre la Russie... foutez-vous les dans le cul ! Faites-en un tube ! Dans le cul ! Et rappelez-vous, Poutine vous a dit : ramenez les infrastructures [ de l'OTAN ] sur les frontières de l'année 1997, ramenez les armes nucléaires des pays où elles sont déployées ! Et si vous pensez que nous nous arrêterons à l'Ukraine, réfléchissez 300 fois. Je vous rappelle que l'Ukraine n'est qu'une étape intermédiaire pour assurer la sécurité stratégique de la Fédération de Russie Un petit assortiment - c'est une vidéo mélangeant des extraits de plusieurs époques différentes, la musique de fond "angoissante" est inutile et à partir de 1'50'' c'est un message politique et là n'est pas le sujet. Mais elle est intéressante quand même car contenant plusieurs exemples, et sous-titrée en anglais. Je recommande en particulier 0'00'' - 0'18'' - Soloviev le 14 mars, comme précédemment 0'18'' - 0'26'' - Le même au 10ème jour de l' "opération spéciale" soit le 5 mars 0'39'' - 0'51'' - Un des membres de la faune que Soloviev invite pour ses débats. Pas de date, mais d'après le discours ça a l'air d'être après le début de l' "opération spéciale" 1'00'' - 1'19'' - Kisselev, visiblement le jour où Poutine a annoncé le "régime d'alerte spécial" pour les forces nucléaires, soit le 27 février. Ton professionnel, calme. Et gourmand 1'27'' - 1'34'' - Encore un autre invité de Soloviev, et sa petite "remarque qui tue". Pas de date, mais après le début de l' "opération spéciale", clairement Certains commentateurs se moquent de la mauvaise humeur apparente de Soloviev, sur le mode "Et alors Vladimir, t'es chagrin pour tes villas italiennes ?". Soit. Mais il ne serait pas tout à fait sérieux d'en rester là. S'il dit ce genre de choses, si en somme la propagande russe organisée franchit encore des degrés d'excitation et d'outrance, c'est qu'il y est autorisé. Et c'est ici le moment de rappeler que les "propositions" de traité envoyées le 17 décembre 2021 par la Russie aux Etats-Unis et à l'OTAN - lien vers leurs textes dans le premier message du fil sur les opérations militaires et traduction automatique ensuite - contenaient effectivement bien d'autres exigences que la "neutralité" des Etats issus de l'URSS et non encore intégrés à l'OTAN. Soloviev les a certes rappelées d'une manière assez fleurie, mais il a raison sur le fond "Poutine vous a dit...". On me dira que l'armée russe, certes a avancé au nord, au sud et à l'est de l'Ukraine, mais qu'elle semble bien y patauger, et qu'il semblerait donc quelque peu présomptueux à Vladimir Poutine de faire des plans sur la comète et de rappeler trop bruyamment "ce qu'il a dit". Qu'il serait plutôt temps pour lui de faire une fin. De trouver une voie de sortie, une off-ramp comme on aime dire en otanien. De limiter ses pertes une fois atteint quelque objectif intermédiaire dont il sera bien avisé de se contenter - et de compter ses abattis. ==>Ce à quoi je réponds que certes, c'est ce que je ferais à la place de Vladimir P. Mais moi, à sa place, je n'aurais pas envahi l'Ukraine. Donc je ne suis pas sûr que ma manière de penser soit très représentative de celle du président russe. J'ai même tendance à penser que non ==>Et encore je fais remarquer que cette guerre n'a même pas un mois. Elle est encore jeune. ==>Et enfin qu'il y a bien une raison pour que les propagandistes à destination "interne" soient si remontés, et qu'ils aient le discours qu'ils ont. Et que cette raison n'est probablement pas de préparer le peuple russe à une gentille désescalade une fois un mignon compromis trouvé avec le président Zelenski Voilà. Peut-être n'aimerez-vous pas l'ambiance. D'ailleurs, moi non plus
  17. Merci pour l'identification du matériel sur la photo. Je m'étais bien dit que ce truc était un peu gros pour un MANPAD et que je me voyais assez mal porter ça sur l'épaule ...
  18. Tiens, j'ai hacké la caméra de ton ordi, voici l'image
  19. Oui. A noter d'ailleurs que même dans ce cas... les surprises et les mécomptes sont possibles
  20. Non. C'est pour quelque chose de beaucoup plus important.
  21. Oui, pour moi la légalité d'un régime démocratique doit être respectée. Pour rappel, élections de 2010 avec présence d'observateurs internationaux attestant de leur honnêteté. Et élections suivantes prévues en 2015, permettant le cas échéant de réaliser une alternance. En votant cette déchéance, la Rada ukrainienne n'a d'une part pas respecté la loi D'autre part et surtout, la Rada était à ce moment sous contrôle des miliciens violents de "Secteur Droit", intimant aux députés comment "bien" voter ! La même méthode - ce n'est probablement pas un hasard, voir l'intéressant mot russe зеркалить (zerkalit') - a été utilisée cinq jours plus tard pour limoger le gouvernement local de Crimée et voter l'organisation d'un référendum de rattachement à la Russie. Sauf que là, ce n'était pas des miliciens ultranationalistes, c'était des soldats russes qui se chargeaient d' "expliquer" aux députés comment il fallait voter. Nous sommes aujourd'hui en 2022, non en 2014. Le sujet n'est plus renversement d'un gouvernement élu, intervention étrangère et guerre civile comme alors, mais invasion généralisée avec violence extrême, massacres de civils et réfugiés. Le sujet d'aujourd'hui est incomparablement plus clair moralement parlant - je ne vois pas comment il pourrait l'être davantage. Je maintiens cependant qu'il faut prendre garde à ne pas déformer le passé. Et je précise aussi que je n'interviendrai plus sur ce sujet des événements de 2014. Je crains sinon que le fil se transforme en nouveau fil Ukraine I, Ukraine II, Ukraine III comme à ce moment-là... et que des gens comme toi et moi soient transformés en chaleur et lumière par la modération
  22. "Pendant que vous essayez de coloniser Mars - la Russie essaie d'occuper l'Ukraine !" ==>Ah nan mais j'suis vraiment loin, hein !
  23. Il y aura encore des actions d'éclat ukrainiennes. Et le dispositif russe est effectivement étiré, je m'attendrais à ce qu'ils essaient de simplifier leurs positions en "peau de léopard" dans le Nord-Est, en abandonnant du terrain, en réduisant des poches ukrainiennes ou en combinant les deux. Les forces russes peuvent probablement diminuer leur vulnérabilité à la guérilla en se mettant en dispositif défensif, comme ça a paraît-il commencé au nord-ouest de Kiev. Ca coûterait aussi davantage aux Ukrainiens de tenter de s'en prendre à des forces établies en défensif. Le tout, dans ce scénario, revenant pour Moscou à "durer", et utiliser ce temps pour concentrer ses moyens sur l'un puis l'autre objectif, avec autant de violence que nécessaire... et "grignoter" ainsi, pour finalement - enfin ce serait l'objectif de fond - faire céder les Ukrainiens et obtenir un accord remplissant une bonne partie des "exigences" russes. L'exercice que je tente ici, c'est d'essayer d'imaginer ce que Moscou peut faire en pratique, en partant de deux hypothèses, d'une part que la guerre leur coûte vraiment cher en ressources, d'autre part qu'il ne saurait être question d'abandonner avant d'avoir obtenu le plus clair des exigences de Poutine. Et sans partir sur des scénarios du type "les Russes vont passer au chimique" voire "les Russes vont tirer une arme nucléaire en Ukraine", que je ne m'aventurerais pas à déclarer impossibles () mais que je trouve quand même trop extrêmes. Du moins à ce stade
  24. Je n'y crois pas une seconde. Si Poutine arrête cette guerre sans avoir atteint les objectifs qu'il a publiquement fixé, vu les coûts énormes pour la Russie, il est politiquement mort. Je ne crois pas qu'il y soit prêt. Il pourrait survivre à une atteinte seulement partielle de certains points de ses objectifs. Par exemple, dire "la dénazification c'est fait" parce que Marioupol a été conquis et en face c'était rien que Azov. Ou encore, préciser que "démilitarisation" de l'Ukraine voulait juste dire lui casser ses armes lourdes et son aviation et voilà ça y est. Ou même dire que l'Ukraine a beau ne pas reconnaître Crimée russe, RPD et RPL, ce sont les faits sur le terrain alors on se fiche de leur avis. Mais pour la conquête de l'ensemble du Donbass, comme pour l'engagement légal que l'Ukraine aie un statut neutre et n'intègre pas l'OTAN, je ne vois pas comment il pourrait transiger sans mettre en jeu sa place à court / moyen terme. Donc je ne l'imagine pas s'arrêter avant. Un signe positif c'est Zelenski qui précisait hier que "J'ai expliqué à tous les groupes de négociation : quand on parle de tous ces changements, et ils peuvent être historiques, on n'ira nulle part, on arrivera à un référendum. Le peuple devra dire et répondre à certains formats de faire des compromis. Mais ce qu'ils seront dépendra de notre conversation et de notre entente entre l'Ukraine et la Russie. Donc, en tout cas, je suis prêt à tout si mon mouvement est avec notre peuple." Annoncer un référendum peut être à la fois un moyen de pression sur la Russie "Demandez-vous si vos exigences seront acceptées par la population ukrainienne" et le moyen de légitimer des concessions qui, en cas d'accord, seront forcément douloureuses pour l'Ukraine. Dans des circonstances certes très différentes, De Gaulle a bien utilisé un référendum pour mettre fin à la guerre d'Algérie. Pour légitimer des concessions qui pouvaient apparaître douloureuses aux Français de l'époque. Un scénario où Poutine est forcé d'en rabattre quelque peu au vu des pertes subies, pendant que Zelenski parvient à faire accepter des concessions dont certaines sont vraiment douloureuses (perte de la partie du Donbass restée sous contrôle de Kiev après la guerre de 2014-15) et d'autres sont le simple abandon d'illusions (l'Ukraine n'allait jamais être intégrée à l'OTAN)... est peut-être le meilleur des scénarios réalistes à ce stade. Meilleur surtout parce que les flots de sang s'arrêteraient enfin. Il fait réfléchir, et ce n'est certes pas un poivrot au bar du coin. Cela dit, son avis ne fait clairement pas l'unanimité. Palomeros par exemple qui après avoir contredit Yakovleff lequel proposait de tirer sur les troupes russes en Ukraine - Palomeros refuse l'extension en une guerre mondiale de l'invasion russe en Ukraine - expliquait que l'Ukraine est "perdue", que l'enjeu est "qu'il en reste quelque chose", car "ils sont du mauvais côté de la frontière". Palomeros n'a pas l'air de penser que les troupes russes sont au bord de la déroute. Si Poutine refuse en tout état de cause d'accepter de retirer ses troupes sans obtenir le plus clair de ses objectifs, comme je le pense, alors si Yakovleff a raison sur l'étendue des pertes et des problèmes russes, je m'attendrais à ce que Poutine joue 1) la guerre de plus longue haleine, et aussi 2) l'augmentation de la violence. Ceci jusqu'à obtenir satisfaction de ses "exigences". Par exemple concentration des efforts sur des objectifs séquentiels plutôt que tout en même temps (et j'essaie de prendre Kiev, et cinq autres villes en même temps, et de conquérir tout le Donbass en même temps, et de couper les forces ukrainiennes du Donbass du reste de l'Ukraine en même temps, et et et... comme si j'étais à "ressources infinies"), plus utilisation beaucoup plus intense de l'artillerie notamment hors des villes mais pas seulement, plus siège (à la médiévale ) des villes à réduire. D'ailleurs ça pourrait avoir déjà commencé puisqu'on rapporte que les unités russes près de Kiev ne cherchent plus à avancer mais à "tenir" le terrain - moins consommateur en pertes - et puisque le siège de Marioupol avait clairement des éléments médiévaux voir les privations des civils.
×
×
  • Créer...