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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Exactement. Cela dit, je ne crois pas trop que Erdogan soit vraiment prêt à déclencher une guerre. Il connaît le rapport de forces et s'il a ces dernières années été immanquablement virulent - tendance postillons - il a aussi en général été rationnel. Ne dit-on pas que :
  2. Moi je dis que sur ce forum, on sait se tenir. Y en a qui auraient directement utilisé le gros doigt. Mais non. Modération avant tout. Vous n'avez échangé qu'un petit doigt. Toutes mes félicitations
  3. Absolument. Traité de l'Atlantique article 5 : Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord. ===> Chaque Etat membre décide de la manière dont il choisit d'assister l'Etat subissant une agression Traité de l'UE article 42 : 7. Au cas où un État membre serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies. ===> Chaque Etat est obligé d'utiliser la totalité de sa puissance afin d'assister l'Etat subissant une agression Cela dit, un traité ne vaut naturellement que s'il est respecté : 1) Le traité de l'Atlantique ne vaut que dans la mesure où les Etats-Unis - qui sont la puissance garante et le chef de l'OTAN même si ce n'est pas écrit - manifestent la volonté politique d'aider le cas échéant un Etat européen agressé un peu au-delà de "On vous envoie des couvertures pour l'hiver". Le fait qu'il y ait quelque raison de mettre en doute cette volonté - pour dire les choses gentiment - et pas uniquement du côté républicain d'ailleurs quoi que puissent espérer les Otaniens européens qui prient tous les jours pour Joe Biden... est la raison principale pour laquelle le jugement cinglant de Macron sur "l'OTAN cérébralement morte" est justifié. 2) Et la même réserve s'applique à l'article 42 du TUE. S'il n'est pas respecté... eh bien il ne vaudra rien, naturellement. Il faut d'ailleurs rappeler la suite du point 7 de l'article 42 du TUE Les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l'instance de sa mise en œuvre. Il est assez facile de deviner qu'en signant cet article 42 point 7, plus d'un Etat membre avait croisé les doigts dans son dos "Je l'dis mais ça vaut pas". Pourquoi ça ne vaut pas ? "Eh bien parce que c'est l'Amérique qui me protège hein ! Moi j'leur donne des soldats à commander - pas trop hein ça coûte cher - je fais ce qu'on me dit et je m'occupe de rien d'autre" Ça c'était la situation au moment de la signature du traité. Évoluera-t-elle ? C'est à voir, en fonction des signes de plus en plus nets que donne l'Amérique - de droite comme de gauche - qu'il est imprudent de compter trop elle, en fonction des signes que donnent certains voisins des Européens que "la force prime le droit d'ailleurs z'êtes tous des nazis colonialistes croisés alors donnez-moi ce que je veux"... et surtout en fonction de comment les différents pays européens choisiront de réagir. Sur ce point, l'Histoire n'est pas encore écrite.
  4. D'un autre côté, ça fait une explication possible de plus au paradoxe de Fermi. De la forme : "Les extra-terrestres existent, mais nous sommes anormaux par une évolution culturelle très rapide, la quasi-totalité des sociétés non-humaines sont ultra-conservatrices et n'évoluent qu'à la vitesse d'un glacier, c'est pourquoi ils n'ont pas encore eu le temps de venir nous faire coucou" Question que je me pose aussi. J'hésite entre deux réponses : - Non, car l'extrémisme idéologique ou violent rend stupide - Oui, et ils jouent la "politique du pire" Il est d'ailleurs possible que l'une ou l'autre réponse soit la bonne, suivant le cas.
  5. Comment dit-on en turc "Deutschland siegt an alle Fronten" ? (l'Allemagne gagne sur tous les fronts) OK, j'ai passé le point Godwin et c'est pas bien... mais franchement Dans le fameux entretien de Macron avec le Financial Times en novembre dernier où il remarquait que l'OTAN est "cérébralement mort", le président de la République avait posé la question rhétorique de ce qui se passerait si Damas ripostait aux actions d'Ankara contre elle, si l'article 5 serait appliqué. Et c'est le genre de sujet où le fait même de poser la question donne déjà la réponse Bien sûr, seul Macron le disait, pas les autres dirigeants de pays membre de l'OTAN. Mais je soupçonne que plus d'un n'en pense pas moins.
  6. Les Turcs ne peuvent pas décider du sort des ZEE grecque ni chypriote, pour la bonne et simple raison que les Grecs ont voix au chapitre. Et ils ont voix au chapitre... parce qu'ils ont des armes, et la volonté de les utiliser. Si la Grèce était seule, il serait très dangereux pour la Turquie de l'attaquer, cependant elle conserverait des chances de l'emporter. Mais la Grèce n'est pas seule. Contre la Grèce plus la France (et peut-être encore l'Italie) la Turquie n'a aucune chance. Les Britanniques et les Allemands n'ont pas grand chose à voir avec cette affaire. Quant aux Américains, ils pourraient donner la victoire à la Turquie oui... s'ils étaient prêts à faire la guerre à la Grèce et à la France à leur place. Mais je n'y crois pas trop
  7. Le porte-avions « Charles de Gaulle » prêt à reprendre la mer Le porte-avions « repart début septembre et je serai mardi [1er septembre] à Toulon pour lancer cette nouvelle phase opérationnelle », a confié Mme Parly. Évidemment, en raison des tensions actuelles en Méditerranée orientale, où la Turquie mène des recherches de gisements d’hydrocarbures dans des zones maritimes relevant de la Grèce et de la République de Chypre, on peut imaginer que le groupe aéronaval formé autout du ‘Charles de Gaulle’ mettra le cap vers cette région, comme il le fait régulièrement depuis plusieurs années. (...) « Le porte-avions n’est pas un outil de l’ombre, il est visible, ce qui peut être un atout en cas de contrôle de l’escalade : depuis sa mise en alerte puis son appareillage jusqu’à son retour, chaque phase de son activité est un signal adressé à la communauté internationale. Il s’agit de marquer la volonté et la ligne politique du pays », avait en effet rappelé l’amiral Édouard Guillaud, ex-CEMA, dans une note de la Fondation pour la recherche stratégique.
  8. Ah, la Méditerranée, petit coin de vacances, loin de Trump, Xi et des autres emm... . . Mais... qu'est-ce que tu fiches là, Recep ?
  9. Bon, y a des Allemands qui ont des idées Je retiens cette proposition de résolution de la crise turco-grecque par un commentateur allemand sur le site de Die Welt, en réponse à l'article décrivant les insultes de Erdogan contre les dirigeants grecs et français. L'intérêt, c'est de développer l'esprit de recherche de la paix par concessions réciproques mis en avant par beaucoup, notamment au gouvernement allemand. Et ceci de manière créative ! Je suis favorable à la résolution pacifique des problèmes. Il serait préférable de faire 50-50. Chacun donne à l'autre quelque chose qui lui appartient. Les Grecs pourraient donner aux Turcs 50% de ce qui appartient aux Grecs selon le droit maritime international, dans ce cas la zone de la ZEE, moins la zone de 12 milles, 12 milles sont les eaux territoriales grecques. Et la Turquie fait également 50-50 et donne quelque chose à la Grèce, par exemple une partie d'Istanbul, l'ancien Constantinople, 50-50. La Turquie garde la partie d'Istanbul du côté asiatique (c'est de là que viennent les adeptes d'Erdogan) et la Grèce obtient la partie européenne d'Istanbul, jusqu'à la frontière grecque, où se trouve l'église chrétienne la plus importante, la Sainte-Sophie. Je pense que c'est une bonne affaire pour la Grèce et l'Europe. Bien sûr, si la Turquie n'a rien à partager, elle ne peut rien obtenir. En tant que sans le sou, on ne peut pas faire d'exigences. Ah c'est beau la diplomatie, parfois
  10. Il faut quand même apprécier la modération du président turc et de son vice-président. Du moins si on les compare à leur allié politique, le chef du MHP (*) Devlet Bahçeli qui a aujourd'hui déclaré ceci `` La Grèce est une tumeur maligne depuis 1821 '' (...) «Si cette tumeur ne doit pas être traitée, elle sera supprimée quel qu'en soit le coût. Les politiques de tension de la Grèce, le désir agressif et possessif que je dois tordre la patience et la tolérance de la Turquie mesurent le point de rupture, ont amené la dernière étape. Apparemment, le désir et l'appétit de la Grèce de se jeter dans la mer ont de nouveau augmenté » (...) L'invitation de Merkel à tous les pays de l'UE de se tenir aux côtés de la Grèce est essentiellement un appel de croisé. La Grèce jouant avec le feu, la France provoquant, et ceux assis à la table de jeu mise en place pour jouer pour le gagnant sont des pays familiers. Donc la Grèce est une "tumeur maligne", et Angela Merkel un chef croisé... (*) Qui est "généralement classé à l'extrême-droite"... me demande bien pourquoi, d'ailleurs ?
  11. « Juste » deux islamistes ? Attend, y en a un qui présente bien. Ça compte, quand même.
  12. @2020 Amusant ... mais en Méditerranée orientale, la Grèce n'est pas précisément une attachée de presse au maquillage contestable. C'est un pays qui est presque l'égal de la Turquie sur les plans navals et aériens. Voire l'égal si on tient compte de facteurs de qualité comme les sous marins U214 et les Mirage 2000-5. Et bien sûr, c'est un pays qui a quelques amis... La Turquie pourrait sans doute conquérir certaines îles grecques proches. Le vice-président turc en a carrément lancé la menace hier. Mais ça lui coûterait fort cher. Et il n'est même pas sûr qu'elle pourrait les conserver à terme.
  13. Et si ? Et si ce qui se passait, c'était ça
  14. Donc l'armée de l'air française... c'est les deux types en uniforme qui font "Tarzan" avec la corde ? On en apprend tous les jours...
  15. Le Professeur Toussaint a lâché une bombe ? Moi j'appelle ça lâcher une caisse . . ===> J'suis plus là !
  16. Voici une source allemande sur le sujet Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a maintenant demandé aux deux pays de mettre fin à leurs manœuvres militaires dans la région . "Les parties ne s'asseoiront certainement pas à la table lorsque des navires de guerre se feront face en Méditerranée orientale", a-t-il déclaré lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Berlin. "Personne ne veut résoudre ce conflit avec les navires de guerre dans l'est de la Méditerranée." La Turquie n'est apparemment pas impressionnée par la demande de Maas: le pays a annoncé un nouvel exercice naval près de la côte turque pour la semaine à venir - et a étendu sa recherche controversée de gaz naturel dans l'est de la Méditerranée. La marine turque a déclaré qu'elle organiserait des "exercices de tir sur cible" dans le nord-est de la Méditerranée mardi et mercredi. (...) L'Allemagne tente de jouer le rôle de médiateur dans le conflit depuis des semaines - jusqu'à présent sans aucun succès visible. Maas s'est rendu mardi en Grèce et en Turquie , mais n'a pas été en mesure de se détendre immédiatement. Le lendemain, les deux parties ont de nouveau procédé à des manœuvres militaires dans la région. De fait, la Turquie ne semble pas impressionnée par la requête du ministre allemand. Ni la demande allemande de mettre fin aux manœuvres militaires avoir le moindre effet positif, puisque Ankara réagit au contraire en annonçant des exercices supplémentaires, cette fois-ci avec tir de munitions réelles ! Les phases suivantes, ça peut être différent, comme déjà dit. Les situations, ça évolue, peut-être l'Allemagne aura-t-elle l'occasion plus tard de jouer un rôle efficace ? Reste que pour l'instant, le succès n'est pas là. Et répéter une fois de plus une demande dont il est déjà évident que l'une des parties la traite par le mépris, et l'autre partie se pense obligée de répondre en symétrique, n'est pas un signe de grande confiance en soi. S'agissant de Balladur, il n'y aucune raison de se moquer. Lui avait dit "je vous demande de vous arrêter"... et il avait été suivi
  17. Oui et non. Oui, c'est son jeu, et il pourrait conceptuellement gagner de cette manière, en se rendant suffisamment pénible et bloquant l'exploration d'éventuelles ressources en gaz suffisamment longtemps pour qu'à Athènes et à Nicosie on se dise qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras et qu'on accepte de partager ce qui revient en fait de droit à leurs pays. Mais je n'y crois guère, parce que l'enjeu a pris encore davantage d'importance de leur point de vue, du fait même que la Turquie a choisi l'intimidation militaire. Si tout cela s'était réglé à trois heures du mat' dans quelque salle enfumée d'une ville de négociations au nord de l'Europe, Grecs et Chypriotes auraient pu accepter de mettre de l'eau dans leur vin, il y aurait eu perte mais ils auraient pu se consoler en constatant qu'ils pouvaient maintenant exploiter leur zone (réduite) tranquillement sans risque de dispute. Après que la Turquie a choisi l'intimidation, il y aurait maintenant risque pour Athènes et pour Nicosie à accepter de transiger, car si cette stratégie réussit à Erdogan ici, on peut lui faire confiance pour la répéter ailleurs, et la répéter encore ! Du coup, il y a plus de sens pour ces deux capitales à bloquer tout qu'à accepter de partager. D'autant que même si l'économie grecque ne va pas fort, c'est la Turquie qui a le plus besoin de ces gisements... notamment le président turc qui a mené l'économie de son pays dans une impasse. Il y a encore le scénario que Athènes pourrait choisir afin de forcer la décision - probablement pas avant de s'être entendu au moins avec Paris et de préférence aussi avec Rome. Il pourrait consister à arraisonner le navire Oruc Reis avec un hélicoptère transportant des commandos, après l'avoir prévenu d'avoir à interrompre ses opérations (et qu'il ait refusé ou n'ait pas répondu). Dans ce cas, Erdogan ne pourrait plus jouer la provocation facile, en restant toujours dans la zone grise. Il devrait choisir entre : a) Laisser l'arraisonnement avoir lieu. Alors le navire serait dirigé hors des eaux territoriales grecques, il n'y aurait aucune violence... mais Erdogan aurait perdu b) Interrompre militairement l'arraisonnement, en faisant tirer sur l'hélicoptère ou intervenir des commandos. Alors il y aurait affrontement, et pour peu que quelques avions pas tous grecs aient "illuminé" l'escorte de l'Oruc Reis au préalable, et qu'un SNA français ait fait sentir sa présence dans la zone, Erdogan saurait qu'il aurait condamné ses navires sur zone... et il aurait perdu Je ne dis pas que Athènes va choisir cette option. Je ne dis pas que le président français la soutiendra. Personne n'en sait rien. Ce qui est sûr, c'est que Erdogan a accepté ce risque d'être forcé à choisir entre retraite humiliante et affrontement désastreux.
  18. Trouvé une source en turc s'agissant du commentaire sur les "règles d'engagement" par le ministre de la défense turc Akar Hulusi Akar a déclaré qu'en cas de violation pendant les exercices, les forces armées turques répondraient. «Ils disent que nous allons faire des exercices. Faites-le, nos limites sont claires. Nous fixons nos limites dès le début. Nous avons établi les principes, nous avons établi les règles. Si vous les violez, si vous les violez, il est évident que nous le ferons. Mais nous avons dit cinquante fois que nous ne voulions pas cela, nous sommes en faveur du dialogue. Par conséquent, le dialogue devrait être essentiel. Sinon, des événements indésirables peuvent survenir. Tout ce qui est nécessaire à cet égard; Nous avons des plans, des programmes, des études, des préparatifs. Dire que tout le monde sait que nous sommes déterminés à protéger nos droits, Akar a déclaré: "Dites-vous que nous répondrons automatiquement en cas de violation ou dites-vous que nous l'évaluons?" "Il existe des règles d'engagement." Il n'y a pas beaucoup de temps pour y réfléchir et en discuter. Si «ceci» est «cela» est fait, si «ceci» est «ceci» est fait. Nos navires sont autorisés à cet égard. Nos forces aériennes et navales sont compétentes et bien informées". Ce qu'a dit le ministre, c'est donc bien que les commandants locaux turcs peuvent prendre la décision de faire feu de manière autonome. En revanche, il ne semble pas avoir dit que les ordres étaient de faire feu si des navires ou avions grecs, français ou émiratis évoluaient dans la zone que la Turquie veut s'approprier. Ça me semble important. Le texte du compte Twitter TurkishFacts "Turkey's Defense Minister says its rules of engagement in the Eastern Mediterranean have changed- local commanders now have the power to fire upon Greek, French or UAE aircraft/warships that enter into Turkey's claimed Exclusive Economic Zone & approach R/V Oruc Reis"... ne semble pas entièrement confirmé. En revanche, le ministre n'a pas précisé ce qui serait considéré comme "violation" des "limites"... censées avoir été déjà "fixées", mais en fait non pas vraiment Rappel bienvenu sur le fait que les relations internationales sont une affaire de longue haleine. Cela dit, quand un pays en l'occurrence l'Allemagne appelle désespérément à arrêter des exercices militaires que ni les uns ni les autres ne sont clairement prêts à arrêter dans l'immédiat... il n'a pas l'air trop en contrôle de la situation. Il a plutôt l'air d'être un peu désespéré. Et c'est bien de cet échec au moins ponctuel que je parlais. Ça peut changer dans d'autres phases ensuite, oui.
  19. Le ministre de la défense turc Akar l'a rappelé d'ailleurs, au cas où on aurait oublié : ils attendent toujours des excuses "Les allégations de la France sur un prétendu incident naval se sont avérées fausses", a-t-il assuré, avant de réclamer : "La France doit s'excuser auprès de la République de Turquie". Plus simplement, la diplomatie allemande a échoué. Ce n'est pas la même chose que de mettre un camouflet à un allié Les dirigeants allemands en apprendront peut-être quelque chose ?
  20. Ce serait forcément une riposte nationale, et forcément rapide. Si un pays comme la France allait se plaindre à la maîtresse que ouin il est vilain il m'a tapé, nous perdrions immédiatement toute considération sur les sujets de défense. Ça ne s'applique pas à des pays ayant moins de moyens, faisant face à une force supérieure, et dont on peut comprendre qu'ils soient prudents et se retournent d'abord vers des pays en situation de les aider, cette réaction ne le ferait pas se ridiculiser. Mais la force turque en Méditerranée n'est pas supérieure à celle de la France. Si la Turquie a quatre frégates autour du navire sondeur, alors en cas de grabuge ça peut faire rapidement quatre épaves, que ce soit l'action d'un SNA, de deux Rafale avec quatre Exocet à eux deux, voire même à la limite d'un seul Rafale tirant quatre AASM. Moi je serais surpris de l'apprendre s'agissant d'un "bateau noir" ... Sauf bien sûr si ça se passe très mal et les frégates turques se font "mystérieusement" briser par le milieu. Il y a toujours des surprises possibles. Il y a aussi la loi de Murphy comme tu le rappelles. Mais il y a quand même de bonnes raisons de penser que des Rafale sont très supérieurs aux F-16 turcs - que les Grecs mettent déjà à mal avec leurs Mirage 2000. Le même scénario s’est-il reproduit le 3 mai? C’est ce que suggère en effet une vidéo qui, diffusée deux jours plus tard par plusieurs médias grecs, montre un F-16 turc « verrouillé » par un Mirage 2000-5 [et ses missiles air-air Magic 2] de la force aérienne grec. « Je l’ai », lance le pilote grec alors que l’on voit le F-16 manoeuvrer pour tenter de s’échapper. Sur le HUD du Mirage 2000 grec, les chiffres qui s’affichent suggèrent que les manoeuvres des deux appareils ne sont pas aussi « agressives » qu’il n’y paraît, avec un facteur de charge « moyen » de 3G [et une pointe à 5G] pour l’avion grec, dont la vitesse et de l’ordre de 300 noeuds. Et il y a de bonnes raisons de penser qu'un SNA français l'emportera sur des frégates turques, sans parler de leurs sous-marins que les Grecs malmènent aussi Personne n’aimerait être dans la position de commandant turc du sous-marin, car presque toute la nuit les hélicoptères de la marine grecque et le sous-marin qui l’a trouvé dans la région ont commencé à « bombarder » le Turc avec des ondes sonar à haute fréquence. Plus le Sikorsky volait près de la surface de la mer, plus le son de fréquence sonar était fort entendu par le capitaine turc et son équipage sous-marin. Plus important encore, le sous-marin turc ne savait pas d’où venait ce son. Il connaissait la fréquence du sonar, mais quiconque le « bombardait » et d’où venait le sous-marin turc n’avait aucune idée. Et comment le saurais-tu? Le sous-marin turc ne peut en aucun cas voire les hélicoptères, mais il ne peut pas non plus détecter le sous-marin furtif grec, Type 214, Papanikolis. . Tout à fait d'accord : personne de sérieux ne le remet en cause. La seule question que je garde à l'arrière de l'esprit, c'est si Erdogan est sérieux
  21. Parlant d'un point de vue européen, je dirais qu'autant il est naturel de souhaiter le meilleur aux Etats-Unis, autant il paraît difficile de les aider sur ce sujet. Ce à quoi il faut sans doute se préparer, c'est à une période pas forcément courte où il ne sera pas possible de compter sur les Etats-Unis. Au mieux, parce qu'ils seront en train de résoudre leur crise interne, en se centrant avant tout sur eux-mêmes, et il leur faudra un certain temps. Au pire, s'ils sont submergés par leur crise interne. Une période peut-être longue où il ne sera pas possible de compter sur les Etats-Unis - les pays qui dépendent de l'OTAN peuvent penser d'abord à la défense. Mais en fait ce n'est pas le plus grave, les Européens ne sont pas tout à fait démunis de ce côté, pour peu qu'ils sachent être à la fois solidaires entre eux et modérés vis à vis des pays voisins. Ne pas compter sur les Etats-Unis pour faire face à la crise écologique, alors qu'ils représentent 15% des émissions mondiales de CO2 ... plus difficile
  22. J'approuve bruyamment, et en même temps je pense que ce n'est pas si simple... parce que ce qui arrive aux Etats-Unis est à la fois inquiétant (très) et fascinant (pas mal aussi), ne serait-ce qu'à cause de la place de ce pays dans notre imaginaire. Il me semble que la dérive des Etats-Unis devient de plus en plus prononcée et inquiétante depuis en gros le choc économique énorme qu'a provoqué le covid-19 là-bas. Un choc sans commune mesure avec celui déjà très grave que nous avons subi, parce qu'aucun mécanisme de "chômage partiel" ou équivalent n'a été mis en place. L'aide de l'Etat, là-bas, elle est pour les grandes entreprises et point barre. Les chiffres donnent le vertige : on parle au bas mot de vingt millions d'emplois perdus - dans un pays seulement cinq fois plus peuplé que la France - et avec la première vague qui n'a toujours pas été maîtrisée et a même rebondi encore plus fort, ce n'est pas prêt de s'améliorer vraiment. Ce massacre des emplois a frappé davantage encore les plus précaires, notamment une grande partie des Noirs ainsi que les Blancs pauvres. Ceci, dans un pays où l'assurance chômage est plus réduite que chez nous, et où beaucoup plus de gens vivent du salaire du mois, sans réserve aucune. ===> Pas étonnant que les gens soient "à cran" ! Des problèmes certes graves en eux-mêmes, mais qui existent depuis longtemps, comme la militarisation de la police et ses conséquences en termes de "gâchette facile", seraient devenus tout à coup inacceptables ? Je dirais plutôt qu'ils ont servi de prétexte à la fois pour une minorité pour justifier violences et pillages, et pour une majorité pour... parler d'autre chose, et s'énerver à propos d'autre chose. Plutôt que les problèmes réels auxquels font face les Etats-Unis. Et la dégradation de l'ordre public - police sur les dents épuisée depuis presque trois mois de violences, police parfois retirée car "ils sont pas beaux on les aime pas" - avec beaucoup de dégâts et de morts à la clé - à New York, deux fois le rythme habituel des meurtres, à Chicago pire encore - met encore plus de gens sur les dents. Tout le monde en vient à craindre l'extension de la violence. Et la racialisation, la colorisation de toutes les problématiques - ce n'est pas une police trop militarisée, ce n'est pas non plus une crise économique dantesque dont il s'agit, non c'est le Grand Méchant Blanc... ce n'est pas l'accès d'inquiétude qui bouleverse le pays, ce n'est pas non plus une minorité de criminels dont il s'agit, non c'est le Grand Méchant Noir ! - empire gravement le danger. Et l'incapacité des forces de police à assurer une bonne protection des personnes et des biens - Donald Trump se présente comme un garant de la loi et de l'ordre ? Ah il est joli le résultat, il est impressionnant son culot ! - mène à des raisonnements encore plus dangereux. On a vu des cas de quartiers "Latino" protégés des déprédations non par la police mais par les gangs criminels ethniques, peu soucieux de permettre à des "Noirs" ou à des "Blancs" de venir fiche le boxon, et prêts à utiliser des moyens "convaincants" - pas de procédure judiciaire de leur côté, non ce n'est pas le genre de la maison. Alors, pourquoi est-ce que les Blancs n'auraient pas leurs propres milices violentes ? C'est au fond ce que dit le présentateur de Fox News Tucker Carlson (la plupart du temps mieux inspiré) Nous sommes choqués que des jeunes de 17 ans armés de fusils aient décidé qu'ils devaient maintenir l'ordre alors que personne d'autre ne le faisait. Et c'est d'une milice de ce genre que semble faire partie ce jeune homme avec une arme automatique. Au fond de ce voyage en enfer, il y a les Etats-Unis divisés en "quartiers" ethniques (ils le sont déjà) tenus non par une police certes imparfaite mais a-raciale et servant la justice, mais par des milices ethniques violentes. Et oui, ce serait vraiment un voyage en enfer ! Il est fortement souhaitable que les Etats-Unis parviennent à freiner des quatre fers avant d'aller trop loin sur ce chemin. Quoi que l'on pense du duel Trump / Biden, il me paraît évident hélas que ni l'un ni l'autre n'a de "solution magique". Pour arrêter la dérive vers le pire, il faudra sans doute beaucoup plus d'efforts que de simplement mettre un bulletin de vote dans une enveloppe. En attendant, et en adressant aux Américains tous nos meilleurs vœux de succès en cette période difficile pour tous, mais dangereuse spécifiquement pour eux, il paraît raisonnable aussi de tenter d'échapper à la fascination. C'est des Etats-Unis qu'il s'agit, pas de notre pays ni de ses voisins. Nous ne pouvons rien faire pour les aider j'en ai bien peur. Une chose que nous pouvons et devons essayer de faire, c'est éviter d'importer leurs problématiques.
  23. L'Albanie est un petit pays, et l'un des plus pauvres d'Europe - beaucoup plus pauvre que la Roumanie ou la Bulgarie, davantage que la Serbie ou la Biélorussie, même si pas tout à fait autant que la Moldavie ou l'Ukraine. A mon avis, ils n'ont pas besoin de servir de pion pour dirigeant nationaliste cherchant les mauvais coups. Sinon, une analyse "intéressante" de l'action du ministre des affaires étrangères allemand Heiko Maas vis-à-vis de Turquie et Grèce M. Maas met en garde Athènes et Ankara contre une aggravation du conflit (...) Athènes revendique les eaux autour des îles de la mer Égée comme une "zone économique spéciale", le gouvernement d'Ankara nie ce droit et insiste sur le fait que les eaux appartiennent au plateau continental turc. Sur le plan juridique, la position grecque est plus éloquente, mais les arguments de la Turquie ne peuvent être facilement rejetés. (...) La provocation suit la provocation Au lieu de cela, une provocation suit l'autre. La Grèce a réagi au forage d'essai de la Turquie par une manœuvre militaire, et Ankara a également permis aux navires de guerre de traverser. Le danger d'une escalade militaire est de plus en plus grand, et il y a un silence radio entre les deux partenaires de l'OTAN. Mais comment contenir une crise quand quelqu'un parle comme le ministre grec des affaires étrangères ? "Je veux être très clair", dit Nikolaos-Georgios Dendias. "La Grèce défendra sa souveraineté et les frontières européennes au nom de la justice. Au moment où nous parlons, la Turquie continue de se comporter de manière irresponsable et illégale". La Turquie tente de créer un fait accompli en forant pour le gaz. Son objectif est de contrôler la mer Méditerranée. Cela "déstabiliserait toute la région". A chaque phrase du grec, le ministre allemand des affaires étrangères semble plus malheureux. "La situation actuelle en Méditerranée orientale, c'est un jeu avec le feu", déclare M. Maas. Il assure à son hôte que l'Allemagne et l'UE sont fermement du côté de la Grèce. Cependant, il a déclaré qu'il était tout aussi important qu'il y ait "des signes de désescalade et une volonté de dialogue". (...) Lors de la réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l'UE qui se tiendra à Berlin plus tard dans la semaine, l'avenir des relations avec la Turquie sera de toute façon à l'ordre du jour. Certains États membres de l'UE demandent depuis longtemps qu'Ankara se voie refuser le statut de pays candidat. L'Allemagne estime qu'il faut aussi des incitations pour la Turquie ; après tout, le pays porte l'un des principaux fardeaux de la crise des réfugiés. (...) Lorsqu'on lui demande si Ankara est à nouveau prête à retirer son navire de recherche en signe de bonne volonté, Çavuşoğlu répond maintenant : la Grèce doit d'abord cesser toutes ses activités. Il l'a dit et a remercié "cher Heiko" pour la visite. Ce qui est intéressant, c'est qu'à la lecture de cet article la position de l'Allemagne est claire comme de l'eau de roche : renvoyer Athènes et Ankara dos à dos. Ceux qui tentent de déplacer les frontières par l'intimidation militaire, et ceux qui leur résistent. Oui Athènes a le droit pour lui... "mais". Mais on ne peut pas dire que Ankara ait totalement tort, n'est-ce pas ? Enfin on peut le penser si on veut, mais le dire non. Oui la Turquie est difficile... mais elle abrite beaucoup de réfugiés qu'on ne voudrait pas voir prendre le chemin de l'Allemagne. D'ailleurs, Athènes est difficile aussi - quand ils répondent aux provocations turques, c'est une provocation pour la Turquie n'est-ce pas ? Et puis il faut que Athènes montre des signes d'apaisement. Même si la Turquie continue de mener des opérations dans des eaux "disputées" - pas les eaux grecques hein, des eaux "disputées", c'est ça qu'il faut dire. Car c'est en étant gentil avec Erdogan qu'on pourra l'amener à se calmer aussi. Le ministre des affaires étrangères turc a remercié son collègue allemand pour la visite. Il y a de quoi !
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