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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Moi je l'dis : pour enfin tenir tête à Poutine dans les négociations internationales, il n'y a qu'une seule solution. -----> David Douillet président en 2017 ! Alors, Volodia, on rigole moins ? Mais ça manque de style. Diantre, Messire, autrefois l'on savait vivre... on s'invitait courtoisement sur le pré ! Pour remédier à cela, la solution serait simple et d'ailleurs a été mille fois proposée. Mais attention, avant d'en parler il faut d'abord se préparer à courir vers la sortie pour échapper au lynchage par les principaux intéressés... voilà ça y est je suis prêt. Il faudrait insérer le salaire variable des députés en fonction de leur taux de présence, commençant au RMI pour présence nulle, jusqu'au salaire actuel pour présence sans défaut. Et en profiter pour interdire le cumul des mandats. ... Ca y est je suis parti !
  2. Les propositions de Poutine correspondent à la réalité sur le terrain, qui est l'échec de la tentative kiévienne de reprendre le contrôle du Donbass. Il aurait été fort surprenant que dans ces conditions les insurgés et Moscou approuvent un plan équilibré. Ils maintiennent une pression très élevée sur Kiev : le cessez-le-feu aujourd'hui est conditionné à la signature préalable de l'accord politique. Je vois peu de raison de douter que cet accord prévoie l'intégration de l'ensemble du Donbass, ville de Marioupol comprise donc, à la partie de l'Ukraine bénéficiant d'une autonomie très large par rapport à la capitale. Donc le retrait des forces kiéviennes, notamment ce fameux bataillon Azov. Même avec de fortes nuances, à la fois la communication loyaliste et la communication insurgée ont signalé un recul des insurgés, suivi d'un grand recul des loyalistes. La première phase, lorsque Kiev progressait régulièrement, a certainement eu lieu. Il y a eu simplement un peu trop d'enthousiasme à Kiev au sujet d'une victoire définitive qui leur apparaissait certaine et à portée de main. Et la plupart des médias occidentaux ont relayé cette version avec trop peu de sens critique ni même de distance, il me semble.
  3. La transition vers l'après-Poutine risque d'être problématique c'est clair. C'est l'un des défauts des situations où un dirigeant prend une influence démesurée sur un système politique, au point où une part importante de sa légitimité est personnelle. Cela dit, entre une transition incertaine voire un peu chaotique, et un second effondrement type années 90, il y a de la marge. :) Des tendances notamment idéologiques et groupes d'intérêts distincts se discernent derrière Le Président. Mais il n'y a pas de raison qu'ils s'entretuent le moment venu, car la pérennité du système est dans leur intérêt à tous. Que ce soit tel clan ou telle tendance (plus occidentaliste à la Medvedev, ou plus orientaliste) qui l'emporte, de toutes façons les "perdants" ne disparaîtront pas, ils auront seulement perdu en influence et en positions tout en pouvant espérer "se refaire" plus tard. L'auctoritas... le successeur en aura probablement moins. Le Régent n'était pas un Louis XIV, ni Pompidou un De Gaulle. De là à ce que le système politique tout entier s'effondre...
  4. Une baisse du pétrole profonde et longue est difficile à envisager. Le cours mensuel du Brent se balade depuis 2007-2008 dans une bande de prix de 50 à 130 $ le baril, dont il est rarement sorti. La plupart du temps, il a été entre 70 et 130 $, la dernière fois qu'il en est sorti était en 2009. Deux forces de rappel puissantes l'ont jusqu'ici contraint à rester dans cette bande - Si le prix du baril augmente trop, il en résulte un effet dépressif puissant sur l'économie mondiale - la corrélation entre crises pétrolières et récessions mondiales est étroite -, d'où baisse de la croissance voire récession, provoquant une limitation voire une baisse de la demande en pétrole... donc une baisse du prix - Si le prix du baril baisse trop, les producteurs marginaux - ceux dont le pétrole, ou l'équivalent liquide de pétrole, est le plus cher à extraire - commencent à produire à perte, donc ont tendance à réduire leur production, d'où limitation de l'offre... et hausse du prix. Dans un contexte où le taux de rendement énergétique des sources existantes est sur une tendance de décroissance de long terme - on a exploité d'abord les sources les plus faciles, ce qui n'est guère surprenant - ces producteurs marginaux sont les pétroles de schistes, les biocarburants, les pétroles ultra-difficiles à atteindre (et ultra-chers) en Arctique etc. Ces sources de carburants liquides "cher à produire" sont par ailleurs les seules à pouvoir augmenter la quantité disponible à l'échelle mondiale. En effet, le pétrole "conventionnel", c'est-à-dire le pétrole à la papa, est sur un plateau depuis environ 2005. Le pic du pétrole conventionnel était probablement en 2006 - on n'en sera certain que lorsque la production aura réellement commencé à baisser, une fois le plateau devenu intenable. Deux facteurs rendront inévitable la sortie du prix du pétrole de sa bande 70 à 130 $ actuelle à terme assez proche - D'abord le pétrole conventionnel ne restera pas longtemps sur un plateau. Il ne peut pas se passer plus que quelques années avant que la production mondiale n'entame une chute qui s'accélérera de plus en plus. Rappelons qu'un grand nombre de pays producteurs de pétrole conventionnel ont déjà passé leur pic. Que le seul qui aurait la capacité d'augmenter significativement sa production est l'Irak et... disons, il pourrait en être empêché. Que les découvertes de nouveaux gisements sont depuis très longtemps inférieures à la production. Quant aux investissements des grandes compagnies pétrolières, ils sont en baisse... - Puis, les producteurs marginaux - les seuls à assurer une augmentation lente de l'offre mondiale de carburants liquides depuis 2006 - non seulement ne pourront augmenter leur production indéfiniment, mais pourraient être amenés à la baisser. Les huiles de schistes ont des limites intrinsèques quant aux réserves réellement possibles à mettre en production, les biocarburants de même, les pétroles ultra-difficiles sont longs à mettre en production avec de nombreuses déceptions. La sortie de cette bande devrait se faire par le haut. Sauf si Offre de carburants liquides atteignant un plateau, puis commençant à décroître par limite physique, alors que la demande mondiale continuera à croître... la conséquence semble obligée : pour assurer l'équilibre du marché, il faut qu'il y ait destruction de demande par augmentation du prix jusqu'à ce que suffisamment de consommateurs se soient découragés et que la demande solvable ait suffisamment baissé pour égaler l'offre stationnaire, puis l'offre en diminution. La sensibilité faible de la demande au prix dans le cas du pétrole - la demande baisse à peine lorsque le prix augmente beaucoup - ne laisse en apparence qu'une issue : le prix augmentera. Beaucoup. Analyse classique et simple. Qui est le scénario central. Il en existe cependant un autre. Proposé notamment par l'analyste Gail Tverberg, voir cet article par exemple (en anglais). En très gros, l'argument est que l'analyse classique de l'équilibrage du marché par destruction de demande est dans ce cas simpliste, car elle néglige les effets sur l'ensemble de l'économie laquelle est à tout niveau dépendante du pétrole, et du pétrole pas trop cher. Si celui-ci vient à manquer - le pétrole est trop cher - les effets induits et les boucles de rétroaction dans l'ensemble de l'économie mèneront plutôt à une destruction conjointe de la demande et de la production, sur fond de prix trop bas. Ceci aboutissant au final à une destruction de la production par impossibilité pratique de mettre en oeuvre les technologies avancées nécessaires aux plus difficiles des gisements de pétrole, l'économie ayant été trop désorganisée pour supporter ces technologies. En somme, prix du pétrole trop élevé dans un premier temps - Tverberg soutient que nous avons déjà abordé cette phase - menant au final à effondrements économiques rendant impossible d'abord financièrement, puis même technologiquement, de maintenir la production. Cette analyse est à première vue surprenante. Elle est très argumentée. On peut souhaiter qu'elle s'avère erronée, mais on ne peut la négliger d'un revers de main. Les conséquences pour la Russie ? - Dans le scénario central, la Russie deviendrait beaucoup plus riche, ses ressources énergétiques se vendant à prix beaucoup plus élevé. - Dans le scénario alternatif, la Russie connaîtra un second effondrement économique, après celui des années 1990. Mais même les plus russophobes ne s'en réjouiront pas... car ce sera l'ensemble de la planète qui connaîtra cet effondrement.
  5. Le titre est assez incroyable, et franchement digne du Gorafi. L'Otan bien évidemment ne se porte pas au secours de l'Ukraine ! C'était évident dès le départ. Le contenu de l'article d'ailleurs le clarifie d'ailleurs sans ambiguïté. C'est le titre seulement qui est du grand n'importe quoi.
  6. Oui, ça me rappelle d'ailleurs une chanson très anti-Poutine qui date de ses premiers pas en tant que président (2000 ou 2001) "J' m'appelle Vova, Vova tout court..."
  7. Oué. Par le même raisonnement, vu la démographie allemande, et celle de l'Alsace, nous autres Français avons du souci à nous faire... Quoi ? C'est par là ? OK, j'y cours... Il ferait mieux de s'y habituer, le petit père Zbig, à mon avis... Certains soutiens des séparatistes ukrainiens ont toujours prétendu que les dirigeants de Kiev étaient fous. Jusqu'ici, à l'exception évidemment importante des membres de Svoboda, Secteur Droite, Yarosh et consorts, je n'y ai pas ajouté foi. Je commence à avoir des doutes. Et ce n'est pas une blague. :(
  8. Encore une nouvelle d'Ukraine que l'on croirait prise du Gorafi L'Ukraine construira un mur à la frontière avec la Russie (Iatseniouk) De deux choses l'une : - Soit le premier ministre ukrainien est, en termes techniques, "complètement chtarbé" - Soit RIA Novosti s'essaie à la propagande la plus grossière Bon, dans la première hypothèse, il faudra tout de même rappeler à M. Iatseniouk que la réalisation des plans du regretté André Maginot a pris un peu plus que six mois...
  9. Pas besoin d'amende honorable ! C'était de l'humour effectivement mais je n'ai pas forcément suffisamment été clair là-dessus... :) Bon, ça pourrait fournir matière à une "blague française", réponse du Bruxellois aux "blagues belges" du Parisien... c'est toujours ça de pris ! :lol: « Je pense qu’un accord final entre les autorités ukrainiennes et le sud-est de l’Ukraine pourrait être trouvé et fixé le 5 septembre, au cours d’une réunion du groupe de contact et j'ai déjà faxé aux séparatistes les conditions à accepter et celles à exiger de Kiev» Là... ta citation était incomplète, j'ai réparé l'oubli ! :lol:
  10. Exercice prévu de longue date - il a déjà eu lieu l'année dernière. Originellement planifié pour juillet, il a été décalé "pour plus tard dans l'année" compte tenu du besoin pour Kiev de consacrer ses forces militaires aux opérations à l'est. L'annonce de sa replanification à court terme est évidemment un acte politique. Cela dit : - il aura lieu à Yavoriv, à l'ouest de Lviv et à moins de 20 km de la frontière polonaise - la dimension est assez réduite : 1300 militaires dont 200 Américains - le thème sera le maintien de la paix Si on le présente avec un grand titre "déploiement de l'armée américaine en Ukraine pour exercices" il a l'air impressionnant, mais quant à la sécurité concrète qu'il apportera au gouvernement de Kiev... eh bien disons qu'une éventuelle invasion russe ne pourrait sans risque prendre Lvov. Il lui faudrait s'arrêter à Kiev. Je ne dis pas que cela arrivera, bien sûr :) Ce qui est clair en revanche est que ce n'est pas cet exercice qui décrédibilisera la menace latente de la Russie d'aller aussi loin qu'elle le désirera en Ukraine. Sauf en Galicie (les trois oblasts tout à l'ouest), mais même le clown ultra-nationaliste Jirinovski proposait d'offrir cette région à la Pologne plutôt que de la mettre sous influence russe ! :lol:
  11. Ce que je dis, c'est juste moi qui le dis... je peux évidemment me tromper. Cela dit, essayant de voir la situation d'un point de vue russe, il me semble que Poutine doit se dire les choses suivantes : 1. L'Ukraine dans l'OTAN, c'est inacceptable au sens fort du terme. Il s'agit de la sécurité fondamentale de la Russie, et de ma crédibilité en tant que protecteur de la Russie 2. Je ne peux faire aucune confiance au gouvernement ukrainien, ni Poroshenko ni ses successeurs éventuels, pour ne pas demander l'intégration à l'OTAN. Pas davantage qu'aux Européens ou aux Américains pour la refuser 3. Je suis dans une situation de force telle que je peux imposer mes conditions, et ça ne durera pas. Notamment, une fois qu'un accord de stabilisation aura été défini et appliqué dans les faits, la seule influence que j'aurai en Ukraine sera par l'intermédiaire des habitants du Donbass s'ils restent des électeurs ukrainiens, et ça ne suffit pas il s'en faut de beaucoup La seule conclusion rationnelle possible me semble être : - Je ne peux pas relâcher la pression politico-militaire, notamment la menace d'extension de la Novorussie, tant que je n'obtiens pas en échange des garanties en béton excluant l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN
  12. C'est vrai. C'est la raison pour laquelle la Russie fera à mon avis pression pour que la sortie de crise en Ukraine inclue un engagement convaincant de neutralité, c'est-à-dire que l'Ukraine s'interdise de rejoindre une alliance militaire. Disposition qui avait été mise en place par Yanoukovitch et a été supprimée par le gouvernement Maïdan. Par "pression", je veux dire... eh bien un peu plus que des pressions économiques.
  13. En effet. J'ai la flemme de chercher les références, mais : - La France utilise moins de gaz dans son mix énergétique que la plupart des autres pays européens. Ceci pour raison électronucléaire évidente. Les importations française de gaz sont donc moindres à taille équivalente - Ces importations moindres sont de plus assez bien équilibrées avec Norvège, Algérie, Qatar et Russie comme principaux fournisseurs. Cette dernière ne représentant que 15% de l'ensemble environ. En un mot, la diversification des fournisseurs de gaz de la France est déjà faite En ce qui concerne les autres pays européens, sur le plan des énergies alternatives, la principale piste pour avoir un effet sérieux serait politiquement difficile. Voir par exemple le retrait allemand du nucléaire... car c'est bien de cela qu'il s'agit :) Donc comme disent les Américains "I am not holding my breath" en ce qui concerne une diminution sérieuse des importations européennes de gaz russe. Bonnes idées. Je rajouterais le programme Félin, intéressant les Russes qui s'en sont détournés à cause des bisbilles liées à l'affaire ukrainienne. Un rabibochage devrait permettre de relancer l'affaire, et vendre des Félinovski pour les fantassins russes permettrait d'encore étoffer ces contrats ;)
  14. (j'ai mis en gras les points que tu cites sur lesquels je veux faire des commentaires) - Puissance militaire pas si faible que ça. L'armée est la plus puissante d'Asie centrale, correctement équipée en matériel russe. C'est par exemple le seul opérateur de l'intercepteur lourd MiG-31 en dehors de la Russie. Evidemment rien à voir avec la Chine, mais pas un pays qu'on peut conquérir en un tournemain, et un allié important de la Russie qui le protège - Islamisation et terrorisme peut-être en augmentation, mais il faut voir à partir de quel point de départ... Bottes à talon aiguille et mini-jupes sont les accessoires les plus populaires des jeunes femmes locales, et le foulard islamique s'y voit nettement moins qu'en France alors que les deux tiers de la population sont de tradition musulmane contre un dixième en France - Plate-forme du trafic de drogue, il me semblait que c'était plutôt l'Ouzbékistan ? Je ne vois pas qu'il y ait plus de problèmes de trafic de drogue au Kazakhstan que dans la plupart des pays - Les EU "vont devoir s'occuper"... Certes, mais après : - l'échec géorgien -le nouveau président a comme objectif de restaurer les relations avec la Russie - l'échec ukrainien en cours -"récupération" pour le moins à confirmer et de toutes façons d'un pays ruiné - l'échec syrien -pas de détails, ne remuons pas le couteau dans la plaie - l'échec afghan -"no comment", pour les mêmes raisons - un autre échec dont je ne parlerais même pas parce que là c'est carrément cuisant mais c'est un pays entre l'Iran et la Syrie ... Y a un moment où ils vont vraiment devoir se calmer Surtout, le désastre de l'Ukraine du fait du mouvement Maïdan est un argument rêvé pour prêcher la méfiance vis-à-vis des "révolutions de couleur" et de l'ingénierie sociale américaine. Et les populations des pays anciennement soviétiques ont des chances d'écouter avec attention - Proche de la Chine c'est justement un facteur important qui solidifie la proximité du Kazakhstan avec la Russie. L'Ukraine est partagée dans ses aspirations entre proximité avec l'Ouest et proximité avec l'Est. Du point de vue des Kazakhs en revanche, entre la Russie et la Chine... y a pas photo !
  15. Voici un intéressant sondage sur l'attitude vis-à-vis de la langue russe réalisé en 2007 dans neuf des républiques issues de l'ex-URSS. Le dernier graphe est extrêmement révélateur... il s'agit de la langue dans laquelle les sondés ont choisi de répondre au sondage, sachant qu'on leur proposait à la fois le russe et la langue particulière de leur pays. Que dit-on dans ces cas-là... "No comment", c'est ça ? :lol:
  16. Intéressant. Parmi ces différents pays, il me semble que le seul cas véritablement problématique est celui de l'Ukraine : - Les pays baltes ont certes une population russe relativement importante, qui sauf pour la Lituanie n'ont pas des droits strictement égaux à ceux des natifs. Et la province d'Estonie avec 73% de russophones est notable. Cela dit ces pays sont stables, plutôt que d'être en crise économique profonde, exploités par des oligarques et ballottés entre Est et Ouest du fait de leurs désaccords internes. Et ils sont membres de l'OTAN, ce qui compte pour quelque chose et devrait garantir que Moscou continue de militer pour des droits égaux pour les Russophones par des moyens diplomatiques seulement. - La Biélorussie est alignée sur Moscou plutôt que d'hésiter entre Est et Ouest, de plus elle n'a pas de tradition fortement anti-russe comme l'ouest et à un moindre degré le nord de l'Ukraine. Même si la dictature actuelle se libéralise un beau jour, il n'y a guère de raison pour qu'une démocratie biélorusse remette en question sa proximité avec Moscou. En somme, un terrain guère favorable pour une révolution de couleur issue de l' "ingénierie sociale" américaine - Le Kazakhstan peut apparaître à première vue comme potentiellement en danger étant donné que sa population d'ethnie russe est concentrée dans quelques provinces du nord. Mais : - Il est lui aussi aligné sur Moscou, sans tradition anti-russe, et son alignement est garanti par la peur méfiance que les Kazakhs nourrissent à l'égard du voisin chinois. Là aussi, peu de marge de manoeuvre pour une "révolution de couleur" - Nazarbaev, du temps de l'URSS premier secrétaire du parti communiste kazakh, depuis 1991 président du Kazakhstan (belle reconversion :lol:), a décidé en 1999 de déplacer la capitale d'Almaty au sud, la première ville du pays, à Astana au nord, située en plein milieu de la zone où les citoyens d'ethnie russe sont les plus nombreux. Il se murmure que les deux faits ne sont pas sans rapport - Le statut du russe comme "langue de communication interethnique" est sauf erreur tout simplement officiel, pratiquement tous les Kazakhs parlant russe tandis que tous les autres, de toutes autres ethnies, communiquent en russe - Enfin, la pyramide des âges est sans ambiguité : Au contraire de ces trois cas, l'Ukraine accumule les facteurs de risque : - Population russe et russophone concentrée dans certaines régions - Tradition anti-russe (à divers degrés) dans une large partie du pays, intense dans l'Ouest avec un véritable et profond ressentiment - Profonde crise économique, exploitation par des oligarques - Forts tiraillements internes (le mot est faible) et de longue date entre régions où l'on rêve de l'Europe et déteste la Russie, et régions où l'on envie le grand frère russe et se méfie de l'Europe - Question linguistique ouverte et pour certains brûlante - Située sur une ligne de faille géopolitique, ni membres de l'OTAN ni membres de l'Union eurasienne - Cible privilégiée de l'ingénierie sociale américaine, depuis la révolution orange de 2004 jusqu'à la révolution du maïdan de 2014
  17. Pas mal :) mais j'aurais plutôt imaginé que ces trois parties restent seuls dans une pièce, tous les autres dans la pièce à côté font une partie de belote en ignorant les bruits de coups venus de derrière la porte. Plus tard lorsque la porte s'ouvre Poutine, les séparatistes et Poroshenko sont tous sourires (ce dernier a plusieurs dents en moins et les yeux au beurre noir, mais baste les maquilleuses sont à côté il sera prêt pour la photo) et l'accord est officialisé sous les chauds applaudissements de l'OSCE, l'Allemagne et la France. Rien n'interdisant d'imaginer que les représentants séparatistes aient le format garde du corps / armoire à glace, et se frottent les poings douloureux à force d'avoir trop servi. 'tention ! Ca commence comme ça... ... et bien vite on en arrive là : Ca donnera du boulot plus tard à l'OSCE, quand il faudra organiser une conférence entre Cameron, les représentants séparatistes écossais, et Hollande dans le rôle du digne héritier de la Auld Alliance... Oui, mais le Donbass a 7 millions d'habitants sur 45 millions d'Ukrainiens, soit environ 15% de la population.
  18. C'est possible, mais indépendamment de savoir s'il y a un écrit ou non, une condition me semble être une décision sur la ligne de cessez-le-feu. Ni la communication de Kiev ni celle de Moscou n'en parlent. Bon cela dit, il pourrait y avoir eu une entente confidentielle sur le sujet. C'est ma minute d'optimisme. :) En l'absence, j'ai du mal à imaginer que la chose tienne, sur un front qui doit rester mouvant, avec des forces qui auront besoin d'être relevées, de se ravitailler...
  19. De mon point de vue, les sanctions sont une mauvaise politique aujourd'hui vis-à-vis de la Russie, et auraient été une mauvaise politique en 2003 vis-à-vis de l'Amérique. Ceci pour raison d'efficacité limitée quant à provoquer une évolution du comportement du pays visé, et aussi d'effets secondaires éventuellement lourds, indépendamment du rapport de force. Dans le cas de la Russie, et encore davantage dans le cas de l'Amérique, se pose en plus le problème du rapport de force... Je dirais que la Russie me semble avoir mis son veto à l'écrasement du Donbass par les loyalistes ukrainiens. Pour défendre ce veto, il doit en effet être prêt à aller loin, jusqu'à ce que ceux d'en face cessent de le remettre en cause. Quant au reste, à mon sens on peut s'attendre à ce que la position de la Russie soit plus souple. Pas de raison objective du point de vue des intérêts russes par exemple de préférer l'indépendance sèche du Donbass à un statut d'autonomie maximale avec maintien d'une souveraineté ukrainienne de jure. Explorer ce degré de souplesse est peut-être ce que Poroshenko tente de faire en acceptant ce "cessez-le-feu permanent"
  20. Pour parler comme dans le monde anglo-saxon, c'est là un double entendre. En anglais dans le texte ;)
  21. Oui en effet. Il faut dire que les prisonniers, il faut en rendre compte. On ne peut pas juste raconter n'importe quoi. --- Sinon, voici une lettre ouverte à la chancelière Angela Merkel du groupe Veteran Intelligence Professionals for Sanity (en anglais) Ce groupe est formé d'anciens officiers du renseignement américains. Il a été constitué début 2003 avec l'objectif d'alerter le public contre la manipulation de données de renseignement. Il a commencé son existence naturellement par une critique en règle des "informations" (comprendre : mensonges et fabrications) du gouvernement américain sur les ADM irakiennes. Je traduis juste le début de cette longue lettre, qui en donne déjà une idée :
  22. :) au sujet de l'ironie. Mais les situations sont différentes : d'une part il n'est pas clair si l'implication de soldats russes était un facteur parmi d'autres, ou un facteur prépondérant, des succès militaires séparatistes des derniers temps, d'autre part même si ce n'est qu'un facteur parmi d'autres - ce que j'ai tendance à penser, mais je reconnais n'avoir guère d'indice ni dans un sens ni dans l'autre - ... la différence majeure est que l'adversaire est l'armée de Kiev, dont les carences sont clairement importantes. Contre l'armée russe - car si l'OTAN livre des armes à Kiev, difficile de douter que l'implication de soldats russes devienne le facteur prépondérant - de simples livraisons d'armes ne suffiront pas, car Moscou pourrait au besoin adapter son niveau de force jusqu'à ce qu'il emporte la décision. Mais ils y sont déjà, en face sur le divan... il y a même plus d'un million d'Israéliens qui sont des Russes d'origine ! :lol: Que les pertes soient importantes c'est probable vu que les forces ukrainiennes semblent avoir connu une défaite lourde. Mais ces chiffres sont aberrants. J'ai lu une estimation de 50 000 hommes à la louche dans les forces de l'"opération anti-terroriste" / "opération punitive"... et il y aurait plus de 40 000 pertes entre tués, blessés et disparus ? Du grand n'importe quoi. Ce serait une destruction physique presque totale qui est parfaitement invraisemblable. Les troupes sont défaites bien avant de subir de telles pertes, même lors des batailles les plus meurtrières.
  23. Possible que ce soit un écart de language dû à l'énervement. Autre scénario : il s'agit d'un moyen élaboré pour faire passer un message. C'est-à-dire que Poutine aurait compté sur Barroso pour faire "fuiter" sa sortie "Si je le veux, en deux semaines je prends Kiev", comptant ensuite apporter le démenti qui va bien de "propos hors-contexte" (ce qui est peut-être vrai). Le résultat étant tout de même d'avoir fait passer cette idée en filigrane. Car le phrasé du démenti "Que ces mots aient été prononcés ou non, je pense que ces citations ont été retirées de leur contexte et avaient une signification totalement différente" est tout de même intéressant... Ce qui est dit est que Poutine n'a pas expressément menacé de prendre Kiev, mais l'information comme quoi il suffirait de deux semaines n'est pas démentie. Et passer cette information peut très bien avoir été l'objectif. Mince, j'ai l'impression de devenir un peu parano moi... bientôt je pourrai demander la nationalité russe ! :lol: Lapsus révélateur... puisqu'il s'agit en fait du front est-ukrainien. :)
  24. Oui et non. D'accord, la reconquête du Donbass par Kiev n'aura pas lieu. Militairement des livraisons d'armes à Kiev n'y suffiraient pas -il leur manquerait les forces entraînées pour les utiliser- il faudrait l'implication directe d'unités militaires américaines ou européennes, et pas qu'un peu. Personne ne s'y risquera, d'une part parce que politiquement ni la population européenne ni l'américaine ne suivraient, d'autre part parce qu'une guerre de haute intensité en plein sur un flanc vulnérable de la Russie aurait un fort risque de dériver vers l'emploi d'armes nucléaires tactiques. "Rien à faire"... pas d'accord ! La seule chose certaine est que le Donbass restera hors du contrôle militaire de Kiev, mais beaucoup de choses restent fluides : - indépendance sèche pour la Novorussie ou maintien sous souveraineté ukrainienne au moins de jure - la Novorussie limitée au Donbass ou intégrant Kharkov, Dniepropetrovsk, Nikolaev, Kherson, Odessa - stabilité du régime Porochenko ou luttes à Kiev entre modérés et extrémistes à la Yarosh tentant un nouveau renversement - poursuite de la guerre avec mise en oeuvre des ressources militaires importantes restant à Kiev ou accord de cessez-le-feu rapide - poursuite de l'effondrement en cours de l'économie ukrainienne (approvisionnement en gaz coupé, activité industrielle dans l'est au point mort, programme terre brûlée du FMI, désordres et dépenses de guerre) ou stabilisation avec aide de l'Europe et de la Russie -les deux étant indispensables Et j'en oublie certainement Eviter ces risques et ces nouvelles catastrophes qui menacent ne dépend pas que du gouvernement de Kiev, mais en dépend tout de même en grande partie. D'où la question que je posais : quelle politique pour Kiev et pour ses soutiens européens et américains afin d'éviter ces nouveaux malheurs ? Je n'en suis pas sûr. D'abord il ne s'agit pas de l'image de la Russie au plan mondial, mais seulement en Europe et aux Etats-Unis. Dans les autres pays (qui sont nombreux) et notamment parmi les grands émergents, je ne vois pas que l'image de la Russie soit dégradée par cette affaire. Je rappelle que les BRICS ont par exemple fait des déclarations conjointes contre les sanctions économiques EU/UE envers la Russie. Ensuite même en Europe les choses ne sont pas si tranchées. Non seulement une partie de la population européenne ne considère pas la politique russe en Ukraine comme incompréhensible ni inexcusable, mais cela se manifeste déjà chez certains gouvernements qui s'opposent aux sanctions contre la Russie, voir République tchèque, Slovaquie et Finlande notamment. Enfin il n'y a aucune raison que les investisseurs fuient la Russie et ses ressources énormes en pétrole et en gaz. Un investissement n'est pas basé sur du sentiment, et le Monde ne peut pas se passer des 12% du pétrole mondial produits par la Russie pas davantage que l'Europe ne peut se passer du tiers de son gaz qu'elle achète en Russie, sans solution de rechange crédible. Il y a clairement un prix à payer, mais il ne sera pas si grand pour la Russie, et celui que paieront les Etats-Unis et l'Europe ne sera pas moins grand : - Guerre des sanctions économiques, mauvaise pour les affaires à la fois de la Russie et de l'Europe -dont les économies sont complémentaires, et plus généralement moins de bonne volonté pour des projets d'intérêt commun - Encore davantage de mauvaise volonté envers la Russie chez certains pays européens déjà antirusses, notamment Pologne, pays baltes et Royaume-Uni - Destructions subies par le Donbass, que la Russie s'attachera sans doute à aider ce qui lui coûtera cher - Rapprochement russo-chinois aux dépens à la fois de l'Europe (pour l'économie) et des Etats-Unis (pour la stratégie). La Russie a donné son accord à la vente aux Chinois de ses meilleurs missiles sol-air, c'est déjà beaucoup et cela pourrait n'être que le début - Beaucoup moins de coopération russe aux objectifs stratégiques des Etats-Unis et de leur mouvance européenne. Voir l'Iran par exemple et la Russie parlant ouvertement d'y construire de nouvelles centrales nucléaires - Opposition russe décidée à la poursuite du système mondial de tribut versé aux Etats-Unis par l'intermédiaire du rôle monétaire central du dollar, alors que le sujet n'était pas au premier plan des préoccupations de Moscou avant la crise ukrainienne. La Russie n'étant pas en mesure de faire cesser ce système à elle toute seule, mais apportant son poids tout de même non négligeable au mouvement visant à passer à un autre système
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