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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Les Allemands appellent "Völkerwanderung" les mouvements de population en Europe à la fin de l'Empire romain, ce qui veut dire littéralement "migration de peuples" ou "errance de peuples" Cette notion est traduite en français par "Invasions barbares". Vérifiez en allant sur la page adéquate du Wikipédia allemand et en changeant la langue vers le français, vous tomberez sur la page des invasions barbares. Ces mouvements migratoires concernaient surtout des peuples germaniques, d'où le point de vue différent - pour dire le moins :lol: ! - sur les mêmes évènements. Même si en réalité les Allemands descendent surtout de ceux des Germaniques qui n'ont pas bougé à l'époque, tandis que la plupart des autres Européens ont quelque chose en eux des migrants germaniques : un peu des anciens Francs en France surtout dans le Nord, un peu des anciens Lombards en Italie, beaucoup des anciens Angles en Angleterre, etc. Si bien que ce sont les descendants des Germaniques sédentaires qui s'identifient aux migrants / barbares, tandis que les descendants mêlés des peuples intégrés à l'empire romain et des immigrants / envahisseurs s'identifient aux populations d'accueil / envahis ! Ce qui peut sembler paradoxal d'un certain point de vue... A mon sens, la question de sécurité que pose l'immigration, c'est celle de la continuité du pays, de son Etat et de sa culture. Il y avait déjà eu immigration de Germaniques pendant des générations avant la chute de l'Empire romain. Des Francs étaient établis de longue date parmi les Gallo-Romains, par exemple. Et l'armée romaine incluait de plus en plus de néo-Romains issus des peuples germaniques. Ce qui ne semble pas avoir posé de problème insurmontable, notamment pas de problème de loyauté. C'est la destruction de l'Etat romain, la perte de la plus grande partie de sa culture - nous ne connaissons de Rome que la petite fraction des textes qui ont survécu - et la fin de l'ordre public qui ont ouvert la voie à tous les peuples barbares qui vivaient depuis si longtemps à côté et en relation ambivalente coopération / lutte avec l'Empire. Rome n'a pas été détruite par les Barbares, elle a été envahie par les Barbares parce que détruite - ou plus précisément parce que tellement dégradée, en désordre et affaiblie que les troupes barbares ont pu facilement l'emporter sur ce que Rome pouvait encore mobiliser pour sa défense. La pression migratoire sur l'Europe va continuer, même probablement s'intensifier. Il n'est en réalité pas dans notre pouvoir de la diminuer beaucoup à la source, parce que la réussite économique et sociale des pays d'Afrique dépend avant tout d'eux-mêmes. Nous pouvons sans doute aider, par une coopération étendue, et il ne faut certainement pas se priver de le faire la coopération euro-africaine et surtout franco-africaine est une voie d'avenir, mais n'ayons pas d'illusion : ça ne réduira pas la pression migratoire sinon au mieux à la marge. Nous avons et nous continuerons à avoir des débats sur la taille du mur que nous construisons pour décourager et diminuer cette pression. Quels que soient les choix que nous faisons et que nous ferons - étant entendu tout de même que l'option "frontières ouvertes" est exclue ! - l'immigration ne sera pas une question de sécurité si et seulement si les pays européens savent rester debout, c'est-à-dire ne deviennent pas des Etats faillis, quels que soit l'appauvrissement ou les épreuves que nous vivrons en ce siècle de fin de l'ère de l'énergie fossile. Si dans un siècle la majorité des Français sont "café-au-lait", ça ne me dérange pas plus que ça. En revanche, que la France, sa culture, l'Etat qui exprime son unité et ses lois disparaissent c'est évidemment totalement inacceptable, aujourd'hui comme pendant la guerre de Cent ans ou en 1914. Il est très clair que la situation de bien des pays d'Afrique n'est pas aussi favorable... la pression migratoire peut être plus grande, et elle empirera avec la multiplication des désastres écologiques en ce siècle, tandis que le risque de devenir des Etats faillis est bien plus grand, entre disputes "ethniques" et crises écologiques. :(
  2. Puisque tu vas vers la sortie, va aider M'sieur Indiana Jaune qui y est justement déjà, lui, dans le sable ! ;)
  3. L'UE doit verser deux milliards de dollars à l'Ukraine pour que le gouvernement ukrainien ne pique pas au passage le gaz que les Européens achètent aux Russes. Ce n'est pas le titre exact de l'article, mais c'est clairement dit tout de même La traduction est aisée : il faut que "quelqu'un" achète à l'Ukraine 5 milliards de m3 de gaz avant la fin de l'été, sinon l'Ukraine se servira au passage dans le gaz acheté par les Européens. Ce "quelqu'un" ne peut être que l'Union Européenne. Et 5 milliards de m3, à environ 400$ le millier (soit le prix moyen européen), ça fait bien 2 milliards de dollars. ... Perso, je souhaite évidemment que les Ukrainiens aient de quoi se chauffer l'hiver prochain, et que leurs usines puissent tourner. Mais s'il s'agit de payer 2 milliards de dollars de gaz, et même tant qu'on y est les arriérés de paiement de 4,4 milliards dus par l'Ukraine, j'ai une meilleure solution que de taper dans la poche du contribuable européen moyen : ===> Taper dans la poche de l'oligarque ukrainien moyen Ca s'appelle l'impôt !
  4. Et donc cela nous montre d'autant plus clairement que nous ne pouvons pas nous désintéresser de ce qui se passe au Sahel... tout-à-fait juste !
  5. Très intéressant, merci d'avoir partagé. Combien de détresses, d'humiliations, d'espoirs et d'illusions chez les "Banderovets" (extrême-droite ukrainienne) comme cet homme, tout comme chez les "Pro-Russes". La plupart d'entre eux seront floués, comme les banderovets l'ont déjà été - et ce combattant pro-Maïdan l'a d'ailleurs déjà compris. Les uns sont utilisés comme chair à canon pour les orgueils et les appétits de puissance des dirigeants américains et euro-unionistes. Les autres sont chair à canon pour les intérêts de la Russie. Et certes les uns comme les autres peuvent jeter de l'huile sur le feu pour que les combattantst dans leurs guerres par procuration continuent à se battre. Sans oublier bien sûr les oligarques, ces grands féodaux qui se partagent la réalité du pouvoir, empirent la pauvreté générale par leurs prédations et corruptions, mais ont survécu jusqu'ici à tous les espoirs de lutter contre la corruption. Le dernier en date à avoir échoué étant celui du Maïdan. Quand aux espoirs des séparatistes du Donbass, l'optimisme n'est pas obligatoire... La conclusion de Andrei Malkiv : Je le trouve gentil en ce qui concerne les "parvenus". J'aurais utilisé d'autres mots.
  6. Je n'en suis pas sûr... La Grande Crise de 1929
  7. Un élément complémentaire : les investissements des grandes compagnies pétrolières sont en chute, malgré le prix du pétrole déjà augmenté à > 100$, soit un facteur x 2,5 en dix ans. Il semble que ce prix ne soit pas encore assez élevé. Ceci alors que la production non conventionnelle de pétrole, non contente d'avoir des coûts élevés, connaîtra probablement son pic d'ici 2020, et commencera alors à doucement décliner, incapable alors de compenser par sa croissance le déclin déjà commencé de la plupart des productions de pétrole conventionnel. Les quantités de pétrole en plafonnement voire en baisse auront tendance naturellement à en augmenter le prix... mais une forte augmentation de ce prix provoque une récession, laquelle tend à diminuer la demande en pétrole donc son prix. On peut donc imaginer un effet d'équilibre tendant à bloquer - ou du moins ralentir très fortement - la croissance économique mondiale, tant que la production de pétrole sera sur un plateau. Donc pour quelques années probablement, avant la décrue. Mais c'est compter sans deux inconnues : - D'abord les effets de l'endettement - empiré par l'absence de croissance - et des mesures monétaires et financières "non-conventionnelles" pour y parer sur la stabilité du système économique. Lequel est fort complexe et donc peut-être - juste peut-être - plus fragile qu'il n'y parait, au point peut-être d'empêcher l'extraction de tout le pétrole disponible et un gentil plateau et un gentil déclin ensuite, au profit de ruptures plus prononcées ? C'est la thèse de l'analyste Gail Tverberg. Je ne sais pas si je suis convaincu, mais je dirais que le risque existe - Et aussi, peut-être plus immédiatement, les inconnues géopolitiques. Dont les événements d'Irak nous donnent un aperçu : la perspective d'une guerre civile qui enlèverait une bonne partie de la production de pétrole irakienne, non content d'empêcher d'augmenter drastiquement cette production comme c'est le plan. Une telle guerre civile aurait le potentiel de nous faire entrer beaucoup plus tôt, et plus brutalement que prévu, dans une ère de production de pétrole qui diminue. Ce risque est bien présent. Je ne suis pas sûr qu'il soit élevé : les milices chiites, avec le soutien direct de l'Iran, et au moins indirect des Etats-Unis, vont tomber à bras raccourcis sur les djihadistes. Mais sans parler de faire des incursions dans le sud - et du sabotage, déjà s'ils maintiennent leur contrôle sur les villes conquises cela empêchera les investissements nécessaires à l'augmentation de la production. Il n'y a que leur défaite rapide qui éloignerait totalement le risque, et elle me semble tout sauf certaine.
  8. Oui, ce genre de réflexion me fait penser à Laurent Murawiec, analyste de défense et néoconservateur français. En juillet 2002, il avait donné une présentation devant le conseil de la politique de défense américain sobrement intitulée "Expulser les Saoudiens d'Arabie" :lol: Ça lui avait coûté son boulot chez Rand... c'est que ce n'était pas exactement la stratégie décidée par les Etats-Unis ! Une transcription de sa présentation peut être trouvée ici. Elle est intéressante ! Quant aux détails de l'ultimatum qu'il proposait aux Etats-Unis d'adresser à la Maison de Saud, voir les derniers transparents, qui détaillent les exigences, ainsi que la partie "Sinon..." --- Sinon, et plus important, voici un exposé détaillé très intéressant des conséquences sur l'approvisionnement mondial en pétrole de la poussée djihadiste et d'une éventuelle guerre civile prolongée en Irak (en anglais) : La guerre civile en Irak menace la structure de l'approvisionnement mondial en pétrole pour les années à venir L'Agence internationale de l'énergie a construit son scénario central autour de l'hypothèse que la production pétrolière irakienne doublerait presque d'ici 2020. Elle n'a pas pris pour hypothèse que cette hausse n'ait jamais lieu pour cause de guerre - comme ce fut le cas lors de l'occupation américaine - encore moins que la production pétrolière irakienne descende. A titre de comparaison, la production libyenne est actuellement cinq fois inférieure au potentiel, du fait des troubles ! Si la même chose arrivait en Irak, le prix du pétrole décollerait. Haut. Les hausses du prix du pétrole sont fortement corrélées aux récessions mondiales, tant cette source d'énergie est précieuse, et irremplaçable pour de nombreux usages. Une rechute de l'économie mondiale dans la récession, ce sont les dettes qu'il deviendront encore plus lourdes, et l'argent qui sera imprimé à rythme encore plus élevé pour tenter de maintenir la solvabilité des "trop gros pour faire faillite". Plus des désordres probables ici ou là : la violence politique est corrélée aux récessions. Cette affaire est peut-être beaucoup plus importante qu'il n'y parait, à l'échelle mondiale.
  9. L'alcool, c'est dangereux. Vite, une "loi sèche" ! :P
  10. Je relance ce fil où je n'avais jamais trouvé le temps de poster mes réponses au scénario ... même après l'avoir proposé Frappes atomiques Moitié des sol-sol fixes, totalité des sol-sol mobiles, totalité des mer-sol en patrouille, aucun bombardier, aucun mer-sol au port. Le reste est perdu par frappe contre-force. Taux de succès 95%, impact des antimissiles inexistant. Soit - Tiré par les Etats-Unis = environ 900 têtes de 300 kt en moyenne - Tiré par la Russie = environ 700 têtes de 500 kt en moyenne Total environ 1600 têtes et 620 Mt Pertes humaines directes - La population russe est nettement plus concentrée que l'américaine car les villes sont étendues aux Etats-Unis, elle est d'autre part inférieure à la moitié de la population américaine, enfin les Etats-Unis auront tiré davantage de têtes même si de plus faible puissance en moyenne. Donc la population russe est plus touchée que l'américaine quant aux impacts directs. - La règle générale "blessé = mort" sera vérifiée avec peu d'exceptions vu l'effondrement des services sanitaires - Minimum 80%+ de la population des grandes agglomérations perdue Désordres, épidémies - Assurés, empirant les pertes humaines - Naturellement, pas ou peu d'électricité et alors seulement localement produite, peu ou pas de carburant. Donc pratiquement toute économie résiduelle sera locale. D'autant que la plupart des nœuds de communication (les villes…) seront perdus - Sur les épidémies, noter la possibilité de "surprises désagréables" en cas de programme d'armes biologiques secret. Famine Possibilité d'utiliser la culture intensive avec grande main-d'œuvre agricole pour compenser la pénurie de carburant ("retour à la terre"). Problèmes : - Période de transition (voir si les stocks seraient suffisants pour "faire la soudure", probablement pas, au mieux disette générale à prévoir) - Alimentation seulement locale alors que toutes les régions ne peuvent pas être autosuffisantes. Donc beaucoup de réfugiés à prévoir d'une région à l'autre, voire à l'international. Si pays voisins pas directement touchés, ils pourraient accueillir des réfugiés. Ceci pour les réfugiés parvenant à s'échapper des régions non autonomes pour l'alimentation… or les distances sont grandes, aux Etats-Unis comme en Russie. - Production alimentaire plus locale en Russie, population plus rustique – déjà habituée à la culture en indépendant – donc les pertes américaines par famine seront pires que les pertes russes. D'autant que les zones de banlieue étendue épargnées par les frappes russes seraient les plus touchées par désorganisation, famine et problèmes sanitaires Impact démographique total en Russie et aux Etats-Unis La somme effets directs + famine et épidémies ferait disparaître à coup sûr plus de la moitié de la population de chaque pays. Je dirais moins des deux tiers, tenant compte de la population loin des villes, mais ce serait à modéliser. Fourchette de 50% à 70% de pertes à mon avis. Climat et effet "hiver nucléaire" Attention, nombre et surtout puissances des arsenaux stratégiques bien inférieurs à ce qu'ils étaient dans les années 1980. Le total de 620 mégatonnes est bien inférieur aux 1500 à 5000 mégatonnes estimés comme seuil de déclenchement d'un hiver nucléaire. Sans compter que les détonations aériennes ("airbust") maximisent les incendies dans les villes, mais minimisent les débris. Le résultat : hiver nucléaire limité, si même il y en a un. Radiations Même remarque. Cependant les retombées qui existeraient suffiraient à empirer les pertes humaines d'après-guerre rajoutant les maladies à la famine, notamment vu la concentration des polluants dans certains végétaux Impact économique mondial - Certes une dépression économique, vu la désorganisation : finances, industrie informatique américaine dévastée notamment serveurs, exportations matières premières russes à oublier... - Mais aussi plus grave : production alimentaire ? production pharmaceutique ? Des famines induites à l'international sont fortement à craindre Impact démographique mondial - La perte des exportations alimentaires américaines provoquerait disettes au minimum, famines probablement, ceci dans de nombreux pays - Cependant, limitation de ces effets par substitution de nourriture végétale (pour animaux) aux ressources disparues, le système de transport restant globalement fonctionnel en dehors des EU et de la Russie - Difficile d'imaginer davantage que 5 à 10% de perte dans les pays les moins autosuffisants en nourriture, lesquels ne sont qu'une fraction de la population mondiale. Soit 3% à 6% de pertes sur la population mondiale au maximum, s'ajoutant aux 3% à 4% (220 à 300 millions) de pertes aux Etats-Unis et en Russie jusqu'à un : Total probable des pertes 6% à 10% de la population mondiale …Une estimation à la très grosse louche évidemment ! Pour faire des comparaisons - La seconde guerre mondiale c'est 3% de la population mondiale perdue. Tamerlan (XV ème siècle) 4 à 5%, les conquêtes mongoles du XIIIème siècle jusqu'à 10% de la population de l'époque. Donc en ordre de grandeur de gravité l'échange stratégique Etats-Unis <> Russie serait quelque part entre Tamerlan et Gengis Khan. - Pas la pire catastrophe humaine de l'Histoire, mais pas loin, même en relatif. - En nombres absolus ce serait la pire (400 à 700 millions de morts) mais seulement parce que nous sommes beaucoup plus nombreux qu'avant En prenant de la distance et en regardant le très long terme - France milieu XIVème siècle c'est -40% au minimum sur la population par Peste noire. Russie XIIIème siècle c'est moitié ou plus population perdue par conquête mongole. Ces pays s'en sont relevés. Donc il est possible que Etats-Unis et Russie se relèvent d'un échange nucléaire stratégique, à très long terme bien sûr - Se relever comme Etats unitaires, c'est moins clair. Les capitales et villes principales seraient perdues… donc une scission de l'Amérique et / ou de la Russie en plusieurs Etats ou régions, et / ou des annexions partielles, semblent probables. Définitivement ou non : après tout, Moscou par exemple n'est devenue capitale de la Russie qu'en réussissant à rassembler autour d'elle les Russes dispersés sous le joug mongol, donc un nouveau rassemblement de l'un ou l'autre peuple est pensable à très long terme - Le monde se relèverait probablement assez rapidement de la dépression économique et de la famine induite. La production d'énergie serait plus petite, mais les besoins beaucoup plus petits (l'Amérique consomme vraiment beaucoup), donc la contrainte énergie fossile ne serait sans doute pas un problème. Réorganisation des circuits économiques en évitant les pays dévastés (y compris en dehors d'Amérique et Russie, par la seule famine) et retombée des tensions induites prendraient sans doute quelques années - Du point de vue politique, la sécurité internationale serait très problématique : si la dissuasion a échoué, si d'autre part les armes nucléaires ne sont certes pas désinventées… on fait comment pour un système international stable ? Sans compter bien sûr les désordres et guerres civiles un peu partout, c'est souvent une conséquence des effondrements économiques et autres famines. Les sociétés seraient probablement plus militarisées et contrôlées - Europe et Extrême-Orient seraient économiquement dominants, avec prépondérance croissante du second du fait de la démographie européenne et du potentiel chinois - A très long terme, cette guerre serait vue comme la fin réelle de la prépondérance occidentale commencée au XVIème / XVIIème siècle
  11. FH : - Ecoute, Barack, les colonnes de djihadistes qui foncent sur un gouvernement faible, ça me connait, je t'explique tu sauras comment t'en occuper, tu vas voir c'est simple. Quand j'étais au Mali... BHO : - Hmmm il est serious, ou il se paye ma head ?
  12. Oui, dans le meilleur des cas on peut espérer des sauts de géant dans les technologies des avions-fusées capables de faire des sauts de puce hors de l'atmosphère. Tout autre objectif, toute autre échelle, tout autre technologie, en effet. Le Dream Chaser s'il voit le jour sera un engin du même type que l'aurait été le Hermès envisagé par les Européens dans les années 1990, semblable à une version miniature de la navette Bourane soviétique qui se servait elle aussi d'un lanceur consommable pour parvenir à l'orbite. Un véritable engin spatial, avec des performances et des coûts à l'avenant. Un engin sérieux, quoi.
  13. Je propose de continuer dans ce fil la discussion commencée le 11 juin http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/?p=774176 qui est HS sur son fil d'origine Union Européenne. --- (réponse à un message du fil Union Européenne du forum Politique internationale, où cette discussion a commencé) Sur ce dernier point j'ai de forts doutes. C'est-à-dire qu'à mon avis la seule "politique ferme" permettant de soutenir les Tchécoslovaques aurait précisément été une guerre, je ne vois pas d'alternative. L'armée tchécoslovaque n'était pas négligeable et le terrain montagneux des Sudètes favorise la défense, donc l'Allemagne ne pouvait écraser facilement la Tchécoslovaquie si elle s'était défendue, cela n'aurait pas été une promenade militaire pour le Reich. Cela dit, il est hors de doute que l'Allemagne pouvait l'emporter au final, sauf à faire face à plusieurs adversaires à la fois. C'est bien parce qu'ils étaient seuls donc sans espoir de succès que les Tchéquoslovaques ont choisi de ne pas se battre. Pour les convaincre de résister militairement à l'invasion, il fallait un soutien d'alliés qui ne se contentent pas de déclarations ni même de livraisons d'armes ou d'une quelconque légion de volontaires, mais qui fassent la guerre. Rien de moins n'aurait suffi. Ne disposant pas de moyen d'intervenir en force en Allemagne - les projets de divisions cuirassées mis en avant par De Gaulle dès 1935 n'ayant pas été suivis - et faisant reposer sa stratégie en cas de guerre sur la combinaison de défensive sur la ligne Maginot et d'étranglement économique de l'Allemagne, la France de plus n'avait pas la capacité de faire la guerre seule, sans l'Angleterre. Il y a beaucoup à dire naturellement sur la manière dont on en était arrivé là... mais en 1938 les erreurs avaient déjà été commises et c'était un fait, il n'y aurait guère eu de sens pour la France à déclarer la guerre à l'Allemagne et se contenter d'escarmouches, si l'Angleterre n'avait pas été de la partie pour établir un blocus du commerce extérieur allemand. La responsabilité du désastre de Munich reste évidemment partagée entre Angleterre et France, cela dit. Le gouvernement français, même empêché de faire la guerre par la position britannique sur le sujet, aurait pu avertir publiquement que le comportement du Reich rendrait la guerre inévitable à terme et passer en économie de guerre en conséquence, il aurait pu soutenir une légion de volontaires en Tchécoslovaquie (si Prague avait finalement choisi de se défendre), il aurait pu explorer l'option d'une alliance avec l'Union soviétique en exhortant Varsovie à faire la part du feu pour l'obtenir... Pour des raisons diverses - et certes ces actions auraient été tout sauf simples et sans risques ! - rien de tout cela n'a été fait.
  14. J'ai créé un fil pour héberger la suite de cette discussion, et un premier post sur le sujet. http://www.air-defense.net/forum/topic/18562-munich-1938-causes-alternatives-et-responsabilités/
  15. Il ferait beau voir qu'il ne condamnât point ! Il lui faut bien justifier son salaire. Heute Baghdad, morgen die Welt ! (aujourd'hui Bagdad, demain le monde) Les Kurdes sont un peuple indo-européen, sans rapport avec les peuples hamito-sémitiques d'Afrique du Nord auxquels la cuisine française a emprunté merguez et couscous. Ton jeu de mot est donc injustifié, malvenu et tout et tout. Mais bon... je dois reconnaître que j'ai bien ri. :lol:
  16. Il est possible que les gouvernements tazu et européens aient été surpris. Sans que ce soit nécessairement à leur reprocher : les offensives et surtout les effondrements d'armée sont difficiles à prévoir. Il est possible aussi qu'ils l'aient vu venir, sans avoir communiqué à ce sujet. Mais qu'auraient-ils pu faire ? Envoyer la Légion ou la 82ème aéroportée faire la guerre pour le roi de Prusse, je veux dire pour le grand ayatollah d'Iran ? Sans parler des problèmes logistiques et même négligeant le principe "chat échaudé craint l'eau froide"... quel serait l'intérêt ? Mieux vaut du point de vue occidental que l'Iran mène ses guerres lui-même. Est-ce que tout cela est dans l'intérêt des Etats-Unis et de l'Europe, je n'en suis pas certain. Ce qui n'exclut pas que certains le pensent et agissent en conséquence, naturellement... Dans une vision realpolitik froide voire cynique, on peut certes voir les guerres entre chiites et sunnites, guerres par procuration entre Arabie et Iran, comme un bon moyen de gêner l'Iran voire de gêner tout ce monde qui après tout ne porte pas les Occidentaux dans son coeur : "Qu'ils se battent entre eux, nous achèterons du pop corn et nous regarderons ce match à la télé" Mais ce serait un raisonnement de gribouille à très courte vue : non seulement des djihadistes pourront plus facilement monter des attentats en Occident - ce qui certes n'est pas nécessairement la préoccupation principale de nos dirigeants, on n'est pas obligés de croire tous les discours -_- ... - mais surtout l'exploitation du pétrole irakien pourrait s'en trouver durablement limitée, alors que son extension est nécessaire pour maintenir la production mondiale de pétrole en cet époque de plateau pétrolier, ce qui aurait des implications lourdes sur la croissance mondiale. Même un cynique devrait s'en inquiéter.
  17. Le conseiller de Poutine Sergei Glaziev cite Churchill et appelle à défendre le Donbass Il est important de noter que Glaziev est spécialiste des propositions "dures" parmi les conseillers de Poutine. C'est un "faucon" (ou faut-il dire un "ours", s'agissant de la Russie :) ?) Il propose une opération inspirée de l'intervention euro-américaine en Libye, d'abord zone d'interdiction de survol, puis utilisation de l'aviation pour éliminer les armes lourdes des troupes de Kiev de façon à donner la supériorité au sol aux troupes du Donbass. Je trouve intéressantes ses remarques sur une fenêtre d'opportunité pour une intervention russe qui se fermerait dans les prochains mois, et sur une mobilisation croissante de l'Ukraine. Est-ce si crédible ? Avec soutien occidental notamment américain, j'imagine que les armes et les finances pourraient être disponibles pour une extension de la guerre par Kiev. Mais est-ce que la population suivrait, même dans l'ouest du pays la partie la plus anti-russe ? Que ce soit crédible ou pas... la question à cent balles - voire à cent bombes - c'est de savoir si Glaziev y croit vraiment, ou fait seulement semblant. Et surtout, ce qu'en pense Poutine. Il n'est pas nécessaire qu'un danger soit réel pour que celui qui y croit agisse en conséquence...
  18. ... Quoique... Il faut reconnaître qu'ils le méritent !
  19. Quoi ! Tu es en train de dire que tu soutiens retour de l'esclavagisme, des combats en arène et de la crucifixion, pourvu que tout le monde mette un caleçon ? Scandale, je suis choqué ! Bon, il est vrai qu'au moins tu es partisan d'éviter ce genre de string... ... OK, OK, je connais le chemin de la sortie :P !
  20. Le gouvernement irakien étant l'expression des intérêts des chiites, soutenu par l'Iran, et pas exactement adepte des droits de l'homme - surtout quand cet homme n'est pas chiite - je ne suis pas certain que le triomphe des djihadistes, expression des intérêts des sunnites, soit très long. D'un autre côté, les victoires du gouvernement irakien risquent également d'être fort limitées, le djihadisme étant soutenu non seulement par le mouvement djihadiste mondial mais encore par Arabie saoudite et consorts, et lui aussi peu soucieux des droits de l'homme - surtout quand cet homme n'est pas sunnite. Demandez aux Syriens ce qu'ils en pensent ! L'attente de la montée en puissance de la production pétrolière irakienne, dont beaucoup espèrent qu'elle aide à maintenir le "plateau" actuel de la production mondiale d'or noir en face du déclin des gisements anciens que ne compensent plus guère des investissements dans l'exploitation future qui sont en nette baisse, n'est pas terminée. Les joies des extrémistes musulmans de tous bords ne sont pas terminées, car beaucoup d'infidèles vont encore être massacrés - de même que les joies des extrémistes chrétiens de tous bords ont duré pas moins de Trente Ans lors de la guerre du même nom entre 1618 et 1648, car beaucoup d'infidèles y furent massacrés. Cette guerre qui fut plus meurtrière à l'échelle de la population européenne du XVIIème siècle que ne le furent les deux guerres mondiales à l'échelle de la population européenne du XXème siècle. Les souffrances des Irakiens ne sont pas terminées. Malheur aux maîtres es-religion de Riyad et de Téhéran, car ils ne sont pas des artisans de paix, mais des artisans de guerre.
  21. La vitesse est insuffisante pour la satellisation, d'un bon facteur six. Le "Spaceship two" préparé par Virgin par exemple doit atteindre une vitesse de 4200 km/h, soit environ 1,2 km/s. La vitesse nécessaire à la satellisation est de l'ordre de 8 km/s. Sans satellisation, tout ce qui est possible est un saut de puce hors de l'atmosphère, avec un peu de temps en microgravité. Virgin par exemple vise quatre minutes. Pour avoir des émotions fortes, Osiris au Parc Astérix dure moins longtemps c'est vrai... mais est aussi cinq ordres de grandeur moins cher ! Quant à passer de 1,2 à 8 km/s, la technologie ne le permet pas avec un monoétage, pour des raisons avant tout structurelles : le facteur de masse nécessaire devrait être supérieur à 10, c'est à dire la proportion de carburant par rapport à la masse totale du véhicule devrait être supérieure à 90%, ce qu'on ne sait absolument pas faire. Et on n'a pas de véritable piste. Sauf à mettre au point une propulsion aérobie qui aille au moins jusqu'à Mach 10 ou 12 - et encore - ou à accepter d'utiliser un moteur nucléothermique du type Nerva dans l'atmosphère ( :lol: !), on en revient donc au multiétages pour la satellisation, c'est-à-dire au lanceur classique type Semiorka avec capsule Soyouz, ou encore à la navette spatiale laquelle s'est avérée nettement plus chère que le lanceur classique... Si quelqu'un développe un jour une navette biétage entièrement réutilisable, qui semble peut-être réaliste en effet, ce sera un gouvernement, et ce sera un projet très coûteux, de longue haleine et techniquement risqué... qui n'aura pas grand chose à voir avec un jouet du genre Spaceship two et équivalents. Le reste, c'est de la promotion astucieuse mettant à profit la définition officielle de l'espace commençant à 100 km d'altitude (Spaceship two atteindra 110 km...) et une communication franchement à la limite de la publicité mensongère.
  22. Un parallèle certes imparfait et contestable, mais intéressant - si proprement effrayant... Celui avec la Guerre de Trente Ans
  23. C'est ce qui s'appelle une attitude passive-aggressive. On appelle à la coopération et à la bonne entente, tout en mettant l'autre partie dans une situation pour lui inacceptable. Euh, l'économie de l'empire romain était fondée sur l'esclavage, l'infanticide des filles à partir de la deuxième était majoritairement pratiqué, le père avait droit de vie et de mort sur ses enfants... toussa "Céder aux sirènes du populisme"... oh la belle formule :lol: Bon cela dit la démocratie représentative n'est pas faite pour les chiens. Je ne suis d'ailleurs pas persuadé que les décisions de partir en guerre seraient très différentes si c'était un référendum qui à chaque fois en décidait... En 1914, soumis à un barrage de propagande sur le thème "le danger russe menace, nous sommes encerclés", les Allemands n'auraient-ils pas approuvé le déclenchement de la guerre ? Et les Français, devant l'évidence de l'invasion, n'auraient-ils pas approuvé la défense ? Plus près de nous, soumis à un barrage de propagande "Saddam c'est Al Qaeda, il a des ADM", les Américains n'auraient-ils pas approuvé l'invasion de 2003 ? De plus, un référendum ne serait pas toujours pratiquement possible, à cause du temps nécessaire à l'organiser.
  24. Le problème, et le plus important dans mon post précédent, c'était : "impasse technologique" Avec les technologies réalistes à échelle si peu que ce soit prévisible, il n'est pas possible d'aller d'ici à là. Du jouet pour millionnaire en mal de sensation forte à un engin capable de satellisation. Pas de montée en gamme vertueuse envisageable de l'un à l'autre par le classique effet de baisse des prix et augmentation des performances par les volumes et les améliorations techniques successives. C'est pourquoi tout cela n'a pas d'autre sens que l'attraction foraine.
  25. Lancer un avion-fusée à 100 km d'altitude pour procurer quelques minutes d'apesanteur à quelques privilégiés à un prix à six chiffres le tour, avant de retomber aussitôt lourdement vers la surface... Quoi de plus futile ? Ces engins resteront fort loin de la vitesse de satellisation qui seule donnerait véritablement accès à l'espace (pour plus de quelques minutes) et qui ne peut être atteinte avec un avion-fusée monoétage avec les technologies actuelles ni aucune technologie réaliste à terme prévisible. Du point de vue de l'accès à l'espace, ils ne sont qu'une impasse technologique. Une attraction foraine comme Osiris au Parc Astérix coûte bien moins cher (quatre ou cinq ordres de grandeur...) et ne fait pas semblant d'être ce qu'elle n'est pas, par exemple autre chose qu'une distraction, sans parler d'un ronflant et totalement mensonger "tourisme spatial". En plus, ça fait plaisir aux enfants ! :) Si quelqu'un veut absolument planer en rêvant d'être un pionnier de l'espace, la solution est de visionner "2001 l'odyssée de l'espace" aux Pays-Bas, là où on peut fumer ce qu'il faut sans enfreindre les lois ! :lol: C'est toujours incomparablement moins cher que d'utiliser un avion-fusée, même en incluant le billet de TGV pour Amsterdam, et c'est certainement moins dangeureux ;)
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